L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR
Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game
 
Lien fonctionnel : Le DogmeLien fonctionnel : Le Droit Canon
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

[F]Les textes dogmatiques - Les doctrines I -
Aller à la page Précédente  1, 2
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La Bibliothèque Romaine - The Roman Library - Die Römische Bibliothek - La Biblioteca Romana -> Le Dogme - The Dogma
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Aristote - Éthique à Nicomaque IV - Les différentes vertus

    Le quatrième tome d'Éthique à Nicomaque s'attache à définir les différentes vertus. Aristote les scinde en deux groupes : la vertu éthique ou prudence et la vertu intellectuelle ou sagesse. Il distingue donc les vertus intellectuelles que sont la sagesse, l’intelligence, la prudence, des vertus morales que sont la libéralité et la modération. il exprime le fait que la libéralité est un juste milieu entre l’action de donner et celle de recevoir des richesses tandis que la modération est celle définie par un juste milieu dans nos actes. L'ouvrage parle aussi de ce qui fait la nature de l'homme, de ce qui lui est propre et le distingue des animaux, à savoir sa raison. Les vertus intellectuelles sont mises en œuvre par une activité issues de l'activité rationnelle, tandis que les vertus éthiques sont dues aux mœurs et à l'habitude ; alors que les premières, comme la prudence, l'intellect et la sagesse, caractérisent les habitudes de méthodes et de réflexion qui règlent la vie intellectuelle, les secondes, comme le courage, la modération et la tempérance, ont pour fin de définir la conduite morale.

    La prudence, est une vertu intellectuelle qui à trait à ce qu'Aristote nomme le bon agir. Il s'agit d'une disposition dont la finalité est le sujet qui agit sur lui-même, la prudence permet donc de devenir vertueux. Elle régule en quelque sorte les passions qui nous animent par la modération de nos passions et de nos affects en fonction des circonstances. Ainsi, alors qu'elle est dans la partie rationnelle de l'âme, cette vertu ne porte pas sur le nécessaire mais sur le contingent [ce qui n'est pas nécessaire NDLR], puisqu'elle est soumise aux circonstances. La prudence doit nous conduire à savoir quand être en colère, jusqu’à quel point et face à qui. C'est donc une capacité d'action, en fonction du contexte et de l'attitude qu'il est bon d'adopter en échos au contexte. La conclusion étant que l'homme prudent sait appliquer, après délibération, les principes universels aux situations particulières.

    La sagesse est une vertu intellectuelle de la partie rationnelle de l'âme qui s'occupe du nécessaire. Elle est issue de principes théoriques et pratiques ce qui en fait donc une science qui consiste à savoir pourquoi les choses sont faites, dans quelles fin elles sont entreprises. C'est donc une science de la théorie qui cherche à connaitre le monde de manière scientifique, à décoder ce qui est nécessaire dans toute chose, on y trouve ainsi la physique, la cosmologie, l'ontologie et la théologie. Mais cette vertu est également un tout, elle englobe également la prudence et la vie vertueuse qui est, elle, pratique. Consistant à comprendre les vérités nécessaires, elle diffère des contingences et est dite divine. Le sage aura ainsi une vie de contemplation, loin des passions et des souffrances, selon Aristote, la sagesse est la plus haute forme que la vertu puisse prendre ce qui se traduit par cette citation : "L'ignorant affirme, le savant doute et le sage réfléchit".

    Enfin, Aristote s'attache à aborder la crainte et le courage. Le courage est, selon lui, la moyenne entre crainte et intrépidité. Craindre le mal c'est l'appréhender ce qui amène à poser la question de savoir quand nous sommes courageux. il y répond en disant qu'il s'agit de ne pas avoir peur d'une belle mort ou d'une mort imminente. Il continue en expliquant que la crainte du redoutable est normale et que le plus courageux craint lui aussi, en conclusion, le vrai courage est donc une moyenne et non un excès ou un défaut.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez


_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Aristote - Éthique à Nicomaque V - La Justice

    Le livre V de l’Éthique à Nicomaque consiste en un traité de la justice. il est intéressant de comprendre comment ce tome vient en conclusion de la réflexion sur les vertus morales, qu'Aristote a débuté au livre III et poursuivi au livre IV. Ainsi, le prophète a décidé de consacrer un livre entier à la vertu de justice. L'objectif de ce texte sur la justice, est de différencier la justice d'une approche seulement morale, ainsi Aristote élabore des distinctions entre justice générale, vertu de justice ou justice légale, et justice particulière définit par rapport à la notion d’égalité et non en rapport à la loi. Au sein du livre V, il va donc s'appliquer à travailler sur cette justice là qu'il divise ensuite en justice distributive et en justice corrective. La justice est, selon l'auteur, la plus importante de toutes les vertus, car non seulement elle nous impose de respecter les lois et l'égalité, mais aussi parce qu'elle est résultante de toutes les vertus dans notre rapport à l'autre. La justice distributive, qui permet à chacun d'obtenir ce qui lui est du, est l'essence même de la législation, elle est la colonne vertébrale de la cité.

    Aristote distingue la justice en deux notions : la justice relative, qui est individuelle et qui dépend de l'autre, puis la justice globale et communautaire. La première constitue une vertu tandis que la seconde concerne les lois et la constitution politique et dépend avant tout de la raison. Ainsi, la justice passe dune notion d'idéal à une notion de politique. Aristote dit de celle-ci qu'elle est l'ordre objectif de la communauté politique, c'est pourquoi il traite de la question de l'injuste et du juste en expliquant que ce dernier est "ce qui produit et conserve le bonheur et ses parties pour la communauté politique". Ainsi, dans ce livre, l'auteur ne s'attache pas seulement à reprendre l'idée de Platon, mais explique que "la vertu de justice est la vertu par laquelle l'être humain accomplit sa finalité éthique". C'est donc en opposition à Platon qu'il se place, faisant de cette vertu un élément dépendant d'une situation et donc, d'évènements extérieurs à l'action de l'homme vertueux. Pour Aristote ce, dans l'unique but de conserver le bonheur pour la communauté : "le juste est le bien politique, à savoir l'avantage commun".

    La clarté et la logique du texte sont ce qui marque avant tout le lecteur, en effet, il est établi sur la base d'un syllogisme, c'est à dire un raisonnement logique à deux propositions conduisant à une conclusion. Chacune des propositions est expliquée et argumentée et conduisent à une conclusion irréfutable ans la logique du texte. C'est ainsi qu'Aristote expose un principe universel qui constitue la première proposition : "le juste c’est l’égal". Il articule ainsi une seconde proposition dans laquelle il indique la nécessité de proportionner l’égalité des biens et des honneurs en fonction de l’inégalité des personnes. Selon lui, entre deux individus égaux, les objets sont égaux, et entre deux individus inégaux, ils sont inégaux. Mais, Aristote exprime l'idée que, dans les rapports entre ces deux individus et ces objets reçus, tout devra rester égal. C'est d'après ces deux propositions qu'il forme une conclusion disant que cette inégalité et/ou cette égalité des personnes pose problème. En effet, les critères d’appréciation varient et dépendent des régimes politiques, la question de la définition du mérite pour apprécier et hiérarchiser la valeur respective de chacun par rapport aux autres reste donc ouverte au débat de philosophie ou de conception de la vie politique. De même, définir le mérite pour comprendre et ordonner la valeur de chaque individu par rapport aux autres est complexe, et dépend de la conception politique et philosophique de la vie.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez


_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Aristote - Éthique à Nicomaque VIII - L'amitié

    Le livre VIII de l'Éthique à Nicomaque traite de l'amitié, phillia en grec désigne l'appartenance à une famille ou maisonnée "oikos", à des collectivités statutaires ou formées librement et, enfin, à la communauté politique dotée d’une constitution , la cité. Aristote débute son ouvrage en travaillant sur la nature de l'amitié, elle est ce qui est nécessaire pour vire, ce qui lie la cité. Elle est dirigée par le bien, l'agréable et l'utile et sous tend une bienveillance mutuelle.

    Ensuite, l'auteur s'attaque aux différents types d'amitié, à leurs conditions et leurs causes : l'amitié fondée sur l'utilité et celle fondée sur le plaisir, deux amitiés fragiles qui se réfèrent au bien ou au plaisir. Il ajoute que l'amitié est basée sur la vertu, il s'agit de l'amitié parfaite, rare et très longue à prendre corps, elle vise toujours le bien de l'autre. Il compare ainsi l'amitié parfaite aux autres précisant que si des points communs existent, cette amitié parfaite est dénuée de tout intérêt personnel et reste la seule à exister qu'uniquement dans la vertu. De plus, il ajoute que l'amitié est incompatible avec l'absence et la solitude, elle prend source dans la vie en communauté. En outre, l'amitié est égalitaire.

    Ensuite, Aristote évoque la juridiction de l'amitié, qui traite de l'égalité dans l'amitié. Si dans une amitié il existe une hiérarchie d'un individu sur l'autre (père/fils, mari/femme...), alors, l'affection est fonction du mérite de chacun et une égalité nécessaire doit s'installer pour cultiver l'amitié. Il évoque ensuite l'égalité dans la justice et dans l'amitié en parlant d'amitié donnée et rendue. L'égalité est quantitative et il est impossible qu'elle fasse avec une disparité sociale importante, en conclusion, il indique que l'amitié est plus aimer qu'être aimé. Cela l'amène à penser l'amitié passive au regard de l'amitié active : les personnes dont la condition est proche basent leur amitié avant tout sur la plaisir tandis que les personnes dont la condition est opposée basent celle-ci sur l'utilité.

    Aristote ajoute qu'il existe une politique de l'amitié. L'amitié et la justice coexistent, en effet, mettre en commun des biens entre amis permet de définir l'amitié qui existe entre eux. Les amitiés particulières correspondent aux amitiés communautaires qui sont définies par ce qui est juste et donc, ce qui est dans l'intérêt de tous. Selon Aristote, les constitutions politiques sont toutes perverties, la royauté devient tyrannie, l'aristocratie devient oligarchie et la timocratie [C'est le gouvernement par ceux qui recherchent ce qui a du prix, de la valeur. NDLR] devient démocratie. Ainsi il existe des formes d'amitié correspondant à ces constitutions politiques : la royauté développe un amitié semblable au sentiment paternel, les rapports de justice sont conditionné au mérite. L'aristocratie développe une amitié semblable à celle que l'on retrouve entre mari et femme tandis que la timocratie développe une amitié fraternelle où chacun sera vu de façon égalitaire, ainsi, l'amitié et la justice ne coexistent pas dans la tyrannie mais sont essentielles dans la démocratie. Aristote termine en expliquant que l'amour entre mari et femme est fondé sur l'utilité et l'agrément, mais aussi sur la vertu.

    Enfin, en conclusion de l'ouvrage, Aristote évoque les règles de conduite pour pratiquer l'amitié. Les vrais amis, égaux, se doivent d'être dans une égalité d'affection et de biens, par contre, dans l'amitié inégale, celui qui sera défavorisé fournira à l'autre, un avantage proportionnel à la supériorité de celui-ci. Ainsi, seule l'amitié utilitaire est codifiée par la loi et la morale, la règle étant fondée sur l'avantage de l'obligé, sur la nécessité de rendre autant voire plus que ce qu'il a reçu. 'est ainsi, qu'entre personnes inégales, chacune pense recevoir plus que l'autre mais c'est ce qui est reçu qui diffère : honneur pour le plus riche, biens pour le plus pauvre. Aristote conclue en indiquant que l'amitié ne réclame rien qui ne soit pas dans les possibilités de chacun des deux "amis".

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez.


_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Aristote - Éthique à Nicomaque X - Le vrai bonheur

    Le livre X d'Éthique à Nicomaque, est le dernier livre de l'éthique et vient conclure l'ensemble de la réflexion d'Aristote sur le sujet. Il est ainsi divisé en deux grandes parties, une première traitant du plaisir tandis que la seconde traite de la contemplation et de la vie contemplative.

    La première partie de l'œuvre est une introduction et une critique des conceptions philosophiques du plaisir par l'étude des opinions. La théorie aristotélicienne est ensuite expliquée avant que soit donnée une définition du plaisir : le plaisir n'est pas mouvement, il est un acte qui constitue en soi-même sa propre fin. Viennent ensuite une analyse du plaisir par rapport à la notion d'acte et enfin la question de la diversité des plaisirs. La seconde partie de l'œuvre décrit l'excellence de la vie contemplative et vient conclure l'ouvrage et clore l'Éthique à Nicomaque, en ouvrant sur les futurs cours de politique.

    Ce livre X est donc d'une importance cruciale car il vient clore et accomplir tout le travail sur l'Éthique d'Aristote, s'attelant à définir ce qu'est le "souverain bien", objet final de l'éthique. Ainsi, ce dernier livre revient sur le premier et donne un structure cyclique au tout, la fin retrouve le commencement mais elle ouvre ainsi l'éthique sur la politique.

    Aristote a donc développé les idées, au fur et à mesure du livre X, que le plaisir est une question éthique fondamentale, qu'il n'est ni mouvement, ni génération et qu'il existe une hiérarchie et une diversité des plaisirs. Il affirme que le plaisir est un acte mais pas un mouvement, donc un acte en soi qui est sa propre fin. Selon Aristote, le plaisir n'est pas le but de toute action humaine, parce que tout plaisir n'est pas bon. Le plaisir se retrouve dans diverses formes d'activités, un plaisir approprié ou une douleur peuvent appartenir à n'importe quelle activité. Le plaisir qui se situe dans certaines formes d'activités peut être bon tandis que dans d'autres formes, il peut être mauvais. La douleur pouvant elle-même être à la fois bonne et mauvaise. Le bonheur est une vertu, guidée par l'intellect et la raison, ainsi, il est une activité contemplative et non un simple moyen pour atteindre une fin, le bonheur est donc une fin en soi, il est unité de volonté et d'action. Il ne résulte pas seulement d'un sentiment de plaisir ou de satisfaction mais il est l'accomplissement de l'âme humaine. Aristote dit que les êtres humains sont heureux quand ils sont guidés par la raison.

    Ensuite, l'auteur évoque la contemplation et stipule qu'on y trouve le bonheur, que la vie contemplative doit triompher, Aristote voit nettement dans le bonheur la fin de la vie, il pose la question de savoir quel est le souverain bien de notre activité. Il y répond en disant qu'il s'agit du bonheur, or, ce dernier consiste dans l'activité la plus parfaite de l'homme, c'est-à-dire dans la vie contemplative. Le sage qui contemple l'Éternel dans une vie de loisir incarne véritablement l'homme heureux. Toutes ces notions découlent sur l'avant dernier chapitre servant d'introduction à la politique puis sur une conclusion générale de l'éthique.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez.


_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Aristote - Métaphysique - Livre A

    Le livre A est le premier livre de la métaphysique d'Aristote, il débute par une explication des connaissances de l'homme en hiérarchisant ces dernières, ainsi Aristote se demande-t-il qu'elle est la science la plus importante et ce qui la définit.

    En premier lieu, il aborde les sensations : ouïe, odorat, toucher, vue, goût, qui nous sont plaisantes car elles qui nous apportent la connaissance. Ainsi, selon lui, apprendre sous entend l'utilisation des sensations et donc, avant tout, la connaissance du langage puisque l'ouïe nécessite la compréhension de ce qui est dit. A partir de la mémoire, Aristote en vient à parler d'expérience, constituée par les souvenirs d'une chose, définie par des expériences desquelles découlent un principe universel semblable à tous les cas : l'art. Celui-ci prend en compte la capacité à reconnaitre des cas similaires et la capacité à appliquer à ces cas une règle universelle. Selon Aristote, que l'art prend sa source dans les sensations, la mémoire, les expériences et enfin, le jugement universel. Il ajoute cependant que l'art sous tend le savoir et la compréhension, et qu'il peut s'enseigner car il est théorie. Il indique aussi que l'art se différencie des sensations qui ne constituent pas une science. Aristote en conclut que la connaissance la plus haute est la sagesse et qu'elle cherche les premières causes et les principes des êtres, c'est pourquoi il explique que les sciences théorétiques [sciences qui procèdent uniquement d'un point de vue théorique NDLR] sont plus nobles que les sciences pratiques.

    Aristote tente par la suite de réfléchir sur les jugements qui sont portés à l'encontre du philosophe. Il serait celui qui possède le savoir général, celui connaissant les choses difficiles, celui pouvant enseigner les causes, celui dont le seul objet est le savoir et la science, et enfin, celui qui ferait les lois et commanderait. Il en déduit donc que la connaissance de toute chose est l'apanage de celui possédant la science de l'universel, ce qui est très complexe car ces connaissances sont bien trop éloignées des sensations. C'est pourquoi Aristote explique que ces sciences sont les plus exactes, qu'elle sont la connaissance des principes et des causes. Il conclut en disant que le philosophe est un scientifique théorétique des principes et causes premières.

    L'auteur se questionne par la suite sur les origines de la philosophie, expliquant que les premiers "penseurs" furent poussés par l'étonnement et l'envie de dépasser l'ignorance. Il dévoile ainsi que la philosophie est la seule science qui soit libre car elle constitue en elle-même un fin. Selon lui, elle est aussi très complexe car il envisage qu'elle soit au delà de l'être humain, selon lui, si elle n'est pas autant nécessaire que les autres sciences, elle est avant tout la science des dieux.

    S'ensuit une recherche sur la cause chez les premiers philosophes, amenant dans cette partie de l'ouvrage les quatre sens du mot cause : la cause formelle, la cause matérielle, le principe du mouvement et la finalité. On peut lire par la suite de complexes théories et idées sur la nature des choses, sur leurs causes, nombreux sont ceux cités par Aristote. Enfin, l'ouvrage se termine par plusieurs chapitres dont une critique des préplatoniciens ainsi qu'une critique de la théorie des idées de Platon.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez.


_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Aristote - Métaphysique - Livre Γ

    Le livre Γ (Gamma) est le quatrième livre de la Métaphysique d'Aristote, il traite de la science qui étudie l'être en tant qu'être et s'articule autour de huit chapitres.

    Le premier s'attache à démontrer la nécessité d'une science qui étudie l'être en tant qu'être et les accidents propres de l'être. Cette science est différente de toutes les autres sciences particulières. Elle cherche la nature propre des principes et des causes les plus élevées des éléments de l'être, pas en tant qu'accident, mais en tant qu'être.

    Le second chapitre apporte l'idée qu'il n'y a qu'une seule science qui étudie l'être en tant qu'être car même si être prend plusieurs acceptions, il n'a qu'un principe unique et une nature unique, donc une seule science.

    Un troisième chapitre amène la notion que seule, la philosophie peut traiter des axiomes [vérité admise sans démonstration NDLR] mathématiques et de l'essence. Selon Aristote, les axiomes comprennent tout ce qui est, sans exception. Toutes les sciences se servent des axiomes dans un but précis. Il démontre comment c'est au philosophe que revient l'examen des axiomes puisqu'ils existent en tant qu'être dans toute chose. partant du principe qu'il y a quelque chose de supérieur aux êtres physiques, c'est celui qui traite de l'universel et de la substance première, qui doit étudier ce quelque chose, soit la philosophie première.

    Le quatrième chapitre démontre qu'il n'y a pas de milieu entre l'affirmation et la négation. Aristote a démontré précédemment qu'il était impossible pour une même chose d'être et de n'être pas. Il établit ainsi par réfutation la voie des contraires pour une même chose. Il ajoute que signifier l'essence d'un être, c'est signifier l'identité de son existence.

    Le cinquième chapitre s'attèle à démontrer que l'apparence n'est pas le vrai, il s'acharne à montrer comment la vérité diffère selon l'individu, les sensations et bien d'autres aspects, écorchant au passage ceux qui prônent la doctrine voulant que ce que nous observons est la vérité.

    Le sixième chapitre continue dans la réfutation de ceux prétendant que tout ce qui parait est vrai. Car selon Aristote, si tout n'est pas relatif, s'il y a des êtres en soi, on ne pourra dire que tout ce qui paraît est vrai. En effet, ce qui paraît, ne paraît qu'à quelqu'un, ainsi dire que tout ce qui parait est vrai revient à dire que tout est relatif. Il faut donc, selon l'auteur, pour prôner une démonstration logique, prendre conscience que ce qui parait est vrai pour celui à qui il parait.

    Le septième chapitre est le développement du principe disant qu'il n'y a pas de milieu entre l'affirmation et la négation. En effet, il n'est pas possible qu'il y ait un milieu entre deux propositions contraires car il faut nécessairement affirmer ou nier une chose et une autre. il y a forcément aucun intermédiaire entre deux choses car si tel était le cas, il devrait y avoir un passage entre deux contraires et cela n'est pas possible.

    Le huitième et dernier chapitre réfute les systèmes de ceux qui prétendent que tout est vrai ou que tout est faux.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez.


_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Aristote - Métaphysique - Livre E

    Le livre E de la Métaphysique d'Aristote est le sixième livre de l'ouvrage, il s'attache à distinguer les diverses sciences selon plusieurs critères.

    Dans un premier chapitre, Aristote nous dévoile qu'il s'agit avant tout de la recherche des principes et des causes de l'être, en tenant compte du mode d'être, de l'essence de l'être et de la définition de l'être. Il est, selon l'auteur, indispensable de différencier ce qui ressort de la matière et qui en est indépendant. Cela amène Aristote à faire émerger trois sciences : la physique, les mathématiques et la théologie. La physique étant la science d'un genre déterminé, science qui étudie une substance, son principe de mouvement et de repos, il la définit comme une science théorétique de la substance formelle liée à la matière. Les mathématiques constituent une science théorétique ayant pour objet l'étude de ce qui est immobile et lié à la matière. La théologie, enfin, est l'étude d'un être éternel, immobile et séparé de la matière, c'est la science la plus ancienne et son objet est ce qui est divin. Aristote indique par la suite qu'il n'y a pas uniquement ce qui est constitué par la nature, c'est pourquoi il indique que la métaphysique a pour objet l'étude de l'être en tant qu'être, son essence et ses attributs en tant qu'être. Elle est donc une science universelle car elle a trait aux fondements de tous les êtres.

    Dans un second chapitre, Aristote avance les différents sens de l'être. Il y a dans un premier temps l'être accidentel, puis l'être qui désigne la vérité, et, en regard, le non-être qui désigne le faux. Il ajoute que chaque forme de l'attribution est une manière d'envisager l'être, celui-ci est à considérer selon son essence, sa qualité, sa quantité, le lieu, le temps et sous d'autres points de vue analogues. Enfin, Aristote parle de l'être en puissance et de l'être en acte. Il explique ainsi comment il n'y a pas de science de l'accident, il dit d'ailleurs : "la cause de l'accidentel, c'est la matière, en tant que susceptible d'être autre qu'elle n'est ordinairement". Aristote énonce qu'une science ne peut avoir pour objet que ce qui arrive toujours, avec certitude, c'est là l'unique chose qui peut être enseignée.

    Le troisième et ultime chapitre de l'ouvrage traite des principes et des causes de l'accident, ceux-ci se produisent et se détruisent mais cela n'engendre ni production ni destruction. Aristote ajoute que si cela était différent, si la production et la destruction de l'accident avaient nécessairement une cause non-accidentelle, alors tout serait nécessaire. Il faut donc, pour étudier une chose remonter à l'instant actuel qui déterminera la direction prise par l'évènement. Aristote remonte ainsi à un principe, c'est le principe de ce qui arrive d'une manière indéterminée, ce principe, aucune cause ne l'a produit lui-même. L'auteur explique aussi que le faux et le vrai ne sont pas dans les choses, ils n'existent que dans la pensée. Il ajoute que l'être en question n'a pas d'existence propre car ce qui réunit la pensée au sujet ou les sépare, peut être l'essence, la qualité, la quantité, ou tout autre mode de l'être. Enfin, il conclut en disant qu'en déterminant le sens des termes de la philosophie, a été établi que l'être peut prendre plusieurs formes.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez.


_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Aristote - Métaphysique - Livre Z

    Le livre Z est le septième livre de la Métaphysique d'Aristote, il traite de multiple sujets ayant un rapport avec l'être premier, la substance la forme, l'essence, l'art et le hasard. Il est composé de dix-sept chapitres qui s'articulent les uns aux autres de manière logique.

    Selon Aristote, l'être se comprend de différentes manières, il a plusieurs sens, mais, au sens premier, il est "ce qu'est la chose" c'est à dire la substance. Le reste ne sont êtres que parce qu'ils sont déterminés par la quantité, la qualité et autres. En chacune de ces choses existe un sujet réel et déterminé : la substance et l'individu. Ainsi, l'être absolument parlant est la substance. L'existence de la substance se voit surtout dans les corps. Aristote pose ainsi la question de savoir s'il existe d'autres substances. La substance a un grand nombre de sens, dont quatre principaux : l'essence, l'universel, le genre, ou le sujet. Ainsi, elle se rapporte à la matière, et la matière première est donc ce qui, n’a ni forme, ni quantité, ni aucun autre attribut. Aristote explique que la substance est première de manière absolue, et selon toute logique, elle est première dans la connaissance et dans le temps. Il ajoute que la substance a pour essentiel caractère d'être séparable, ainsi, dans la définition de chaque être on trouve celle de sa substance. Il continue en expliquant que nous croyons connaître une chose avec certitude lorsque quand nous savons ce qu'elle est. Il prend l'exemple de l'homme qui est autre que ses qualités.

    De toutes les choses, les unes sont des productions de la nature, les autres de l'art, les autres du hasard. Dans toute production il y a une cause, un sujet, puis un être produit dans tous les modes de l'être : essence, quantité, qualité, lieu. Ainsi les productions naturelles sont celles des êtres qui proviennent de la nature, et ce dont un être provient, c'est ce qu'on appelle la matière, ce par quoi une chose est produite est un être naturel. Tout être en devenir a une cause productrice, c'est le principe de la production, Aristote ajoute qu'il a aussi un sujet. Il indique que la seule chose qui devienne, c'est ce qui réunit la forme et la matière, ainsi, dans tout être qui est devenu, il y a de la matière. On trouve d'un côté la matière et de l'autre la forme.

    Aristote s'attache à démontrer ensuite, comment certaines choses proviennent de l'art ou du hasard. La cause, réside dans le fait que la matière est une partie des choses et qu'elle peut avoir, dans certains cas, un mouvement propre, ce qui peut expliquer le hasard. Il cherche ensuite à savoir si la définition des parties entre dans celle d'un tout. il différencie les parties de l'essence aux parties de la matière, ainsi l'homme est un somme des parties de la matière qui le compose : os, muscles, nerfs...etc. Cependant, tous les êtres ne sont pas fait de matière, ainsi tous les êtres immatériels, par exemple la forme considérée en elle-même, ne peuvent absolument se résoudre dans leurs parties. Aristote indique que la difficulté est de déterminer quelles parties appartiennent à la forme et quelles parties appartiennent l'ensemble de la forme et de la matière, sans cela, il n'est pas possible dé définir les individus. C'est pourquoi ce qui entre dans la définition, c'est l'universel et la forme. Il explique ensuite que rien d'universel n'est une substance et réfute ainsi ceux qui admettent que les idées sont substance et qui leur attribue une existence propre. Il continue en ajoutant qu'il ne peut y avoir ni définition, ni démonstration de la substance des êtres sensibles particuliers, qu'il n'y a pas de substance composée de substances. L'ouvrage s'achève sur des observation ayant pour intérêt la substance et la forme substantielle.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez.


_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Du libre-arbitre aristotélicien

    Dogme aristotélicien, livre des vertus, mythe aristotélicien, l’éclipse, la résurrection a écrit:
    Dieu me dit: « Maintenant, le temps est venu pour toi de faire ton choix. Tu peux décider d’accepter la mort. Dans ce cas, je jugerai toute ta vie, les moments où tu as su œuvrer pour la vertu et ceux où tu t’es détourné d’elle. Si, alors, Je juge que tu le mérites, tu rejoindras les élus pour une éternité de joie et de bonheur. Mais si Je juge alors que ta vie n’a pas été assez vertueuse, tu connaîtras une éternité de tourments en Enfer. Mais, si tu penses que ton temps n’a pas encore été accompli, que tu n’as pas encore fait tes preuves devant Moi, tu peux décider de revenir à la vie. »

    Ce passage est la conclusion du périple de Sypouss. Aucune ambiguïté possible : Dieu lui laisse clairement le choix du retour sur terre ou du jugement divin. Cependant, Sypouss n’a que le pouvoir de décider d’entendre Son jugement à ce moment-là, en aucun cas il ne choisit sa destination finale : cette prérogative reste celle de Dieu. Ceci nous est rappelé un peu plus tard :

    Dogme aristotélicien, livre des vertus, mythe aristotélicien, la fin des temps, les questions a écrit:
    « Lorsque chacun de vous meurt, Je décide de votre destination éternelle. Selon que vous avez été vertueux ou pécheur, vous rejoignez les rangs des élus ou des damnés. »

    Sypouss n’avait donc le choix qu’entre ces deux propositions : soit laisser Dieu décider tout de suite de la destination finale qu’Il lui attribuerait, soit retourner sur terre.

    Or, nous lisons plus loin autre chose :

    Dogme aristotélicien, livre des vertus, mythe aristotélicien, l’éclipse, la résurrection a écrit:
    « Depuis que J’ai décidé de changer l’esprit des humains en âme, afin qu’elle soit jugée à leur mort, chacun d’eux parcourt le chemin qui t’a conduit à Moi, et Je pose la même question à chacun d’eux. Certains ont la même prudence que toi, d’autres accèdent au Paradis, et d’autres surestiment la qualité de leur vécu et sont envoyés en Enfer. »

    Ce passage est capital, car cela signifie que Sypouss n’était pas un cas isolé, mais que Dieu laisse réellement ce choix à tout le monde. À tout le monde sauf quelques rares exceptions, comme nous le prouve cet autre extrait :

    Dogme aristotélicien, livre des vertus, mythe aristotélicien, la préhistoire, la punition a écrit:
    Les sept incarnations du péchés furent punies par Dieu. Elles furent jetées dans la lune, vivant depuis une éternité de souffrances sous le titre de Princes-démons. Ceux qui les avaient écoutés subirent le même terrible sort, portant depuis le titre de démons.


    ou encore ceci

    Dogme aristotélicien, Vita de Christos, chapitre 16 a écrit:
    C’est alors que nous vîmes apparaître, dans ce halos bienfaiteur, une nuée d’anges célestes. Tous descendaient du ciel avec grâce, volant au dessus de l’éminence. Ils prirent le corps du messie, guide et miroir de la divinité, et le hissèrent jusqu’aux cieux, l’emmenant rejoindre le trône de Dieu.


    Dieu nous a fait don du libre-arbitre nous permettant de décider nous-mêmes de notre avenir, bien qu'Il connaisse évidemment tous les futurs possibles : il a délimité une liste de décisions que nous pouvons prendre mais ne sait pas laquelle nous choisirons, cela dépend de notre résistance à la Créature Sans Nom qu'il a créée.
    De même, il pose la question du retour sur Terre à toutes les âmes mais, dans des cas extrêmes, retire son libre-arbitre à une âme particulièrement vertueuse ou particulièrement impie pour l'envoyer directement sur le Soleil ou sur la Lune. C'est le cas des deux prophètes, des sept archanges et des sept pinces-démons.

    Par ailleurs, dans le cas du choix de retour sur Terre, il est normal de ne plus se souvenir de rien, comme nous le prouve ce nouveau passage :

    Dogme aristotélicien, livre des vertus, mythe aristotélicien, l’éclipse, la résurrection a écrit:
    « Ceux qui ont opté, comme toi, pour la résurrection ne gardent pas traces de leur périple céleste dans leur mémoire. Ainsi, leur comportement ne change que si la leçon s’est gravée au fond de leur cœur. Mais, afin que tous sachent quel sort terrible les attend si ils se détournent de mon amour, je te laisse exceptionnellement la mémoire. Tu pourras ainsi témoigner de ton périple. Et ton témoignage restera pour les siècles des siècles. »


    Il est donc très clairement établi les choses suivantes : une fois qu’un homme décède, Dieu demande à l’âme de cet homme si elle pense être prête à entendre Son jugement. Si l’âme répond par l’affirmative, Dieu la juge et lui annonce sa destination finale : le Soleil si elle fut vertueuse, la Lune si elle se complut dans la péché. Si l’âme répond par la négative, Dieu la renvoie sur Terre et l’âme ne garde aucun souvenir de son périple.

    Certaines personnes pourraient penser de bonne foi qu’une telle attitude est indigne de Dieu qui, en tant que Juge Suprême, ne peut ainsi déléguer son pouvoir à une simple âme, par définition imparfaite. Et il est vrai que, s’il est textuellement dit que Dieu pose la question à chacune des âmes, il n’est pas explicitement écrit qu’Il tient compte de la réponse fournie.
    Cependant, l’idée d’un Dieu posant une question et ne tenant pas compte de la réponse est-elle réellement meilleure que celle d’un Dieu laissant jusqu’au bout son libre-arbitre aux hommes ?

    Par ailleurs, Dieu est-il forcément niais d’autant déléguer Son pouvoir ? La réponse à cette question est dans la question même : Dieu est parfait et il ne saurait être naïf ; cette débonnaireté est donc pleinement justifiée, de Son point de vue. Et, si l’on y réfléchit, cela est également justifié du nôtre. Pour mieux comprendre, dressons une analogie.
    Un seigneur de guerre ayant fait des prisonniers est tout-puissant vis-à-vis de ses prisonniers. Dieu est tout-puissant. Un seigneur de guerre peut décider de tuer les prisonniers, cela ne lui est pas difficile. Dieu peut décider de juger l’âme dès qu’elle a quitté son corps sans lui laisser le choix de retourner sur terre, cela ne Lui est pas difficile. Cet acte donnera du seigneur une image de personne non seulement à craindre mais également capable de bonté totalement désintéressée, ce qui ne fera qu’accroître son prestige. En laissant ce choix aux âmes, Dieu accroît encore Son prestige et Sa grandeur.

    Nous venons ici de démontrer la base du libre-arbitre aristotélicien. Cet essai n’a pas pour but de faire réfléchir ou d’interpréter le dogme, mais simplement d’expliciter le message de Dieu et de démontrer la véracité de celui-ci. Nous laissons le soin à divers théologues amateurs ou professionnels de rédiger d’autres essais établissant les conséquences de tout ceci ; notre propre texte n’avait pour vocation que d’éviter diverses controverses futures.
    En guise de clôture, une seule conclusion s’impose : par ce geste, Dieu accroît non seulement Son prestige mais nous fait également don d’un libre-arbitre valable jusqu’au bout de notre existence. Dieu étant subtil, chacun de ses cadeaux est une arme à double tranchant : veillez donc à faire le bon choix et à ne pas accepter Son jugement si vous risquez d’aller sur la Lune, ou de demander à revenir sur Terre alors que vous étiez prêt à embarquer pour le Soleil ! Mais ceci est une autre histoire…

    Rédigé par Wilgeforte de Torretta-Granitola, à Rome, le troisième jour du mois de novembre de l'an d'Horace MCDLVII

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kalixtus
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 24 Fév 2013
Messages: 12878
Localisation: Roma, Palazzo Doria-Pamphilj

MessagePosté le: Mar Oct 17, 2023 1:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Du Pape

    Le Pape est le chef de l’Église Aristotélicienne. Il dispose sur elle d’un pouvoir supérieur car il est le vicaire de Dieu sur terre et, à ce titre, n’a de compte à rendre à personne sur terre. Il est dans ses prérogatives de faire ou défaire tout ce qui peut être fait ou défait dans l’Église. Il peut également s’opposer de façon discrétionnaire à toute action d’un clerc ou d’un groupement de clercs.

    Or, cela signifie-t-il que le Pape dispose de pouvoir illimités sur l’Église ? Pour répondre sur ces questions aux schismatiques qui nient les droits du Pape à diriger l’Église, il s’agit d’abord de définir à l’aide de la philosophie et de la raison les sources et la nature de son autorité.

    I) Qu’est-ce que l’autorité pontificale ?

    Le Pape est l’homme qui a été légitimement élu, sans qu’un doute ne soit émis sur la validité de l’élection, par le Collège des Cardinaux Électeurs réuni en Conclave.

    Est-ce à dire que l’élection est suffisante pour être Pape ? Nullement. En effet, l’élection légitime par le Collège ne fait que conférer l’autorité matériellement. Pour qu'il soit bien Pape, il faut également que l'élu :

    - veuille objectivement le bien de l’Église ;
    - ne soit pas hérétique, au for externe ou interne.

    Si Dieu constate dans le cœur de l’élu un des obstacles cités, alors l’autorité formelle ne peut être transmise à ce dernier, et l’élection, sans qu’un constat public ne soit nécessaire, est nulle et invalide, et toutes les décisions prises par l’élu caduques.

    II) Le Pape, une nécessité de la raison

    Afin de comprendre pourquoi il est absolument évident que le Pape est le seul et unique vrai dirigeant de la véritable Église de Dieu, quelques considérations sur le but de notre vie sont à effectuer.
    Oane a dit dans le chapitre VII de la Création « l’Amour » :

    Citation:
    « Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur."


    De cela il ressort que le but de tout être humain est d’aimer Dieu, ce qui permet, par cet amour, de sauver son âme. Car, Dieu en plusieurs occasions a bien prévenu de ce qui arriverait à ceux qui ne suivraient pas Sa parole.

    Ainsi dans la Fin des Temps, chapitre IV « Le Jugement divin » :

    Citation:
    6 Et Dieu me parla: “Vois. Ces hommes et ces femmes qui sont maintenant unis dans l’attente du jugement de leur âme. Je vous ai faits aspirant à la vertu et J’ai fait celle-ci de telle manière que si l’un d’entre vous la pratiquait, elle se communiquerait aux autres.” Je reconnaissais là l’enseignement d’Aristote et les paroles de Christos ! “Il y avait un but à cela, ajouta-t-il, Me servir, M’honorer et M’aimer, mais aussi vous aimer les uns les autres. Je suis la main invisible qui guide vos pas, mais nombre d’entre vous se sont détournés de Ma Parole.”

    7 “Vous êtes jugés un à un lorsque vous mourez, mais cela ne sera pas toujours le cas. En effet, j’ai laissé la créature à laquelle Je n’ai pas donné de nom prouver ses dires, selon lesquels c’est au fort de dominer le faible. Si, encore une fois, vous vous détournez de Moi en trop grand nombre, ce que tu as vu dans la flaque s’accomplira. Si vous oubliez à nouveau l’amour que J’ai pour vous et que vous ne m’aimiez plus à nouveau, cela sera vérité. Si Ma parole, révélée par Aristote et Christos n’est plus écoutée, Je détruirai le monde et la vie, car l’amour n’en sera plus le sens. Alors, prends garde à ne pas laisser Ma parole se perdre dans les gouffres de l’oubli.”



    Ainsi toute âme sera jugée selon sa pratique de la Vertu. Or, qu’est-ce que la Vertu ? La Vertu se définit comme la pratique sincère de la piété et le respect des commandements de Dieu et des enseignements de ses Prophètes, Aristote et Christos. Ainsi ceux qui ne suivent pas ce chemin verront l’enfer lunaire où règnent les Princes Démons qui souffrent pour l’éternité, car on ne va en enfer que pour souffrir.

    De ces extraits il ressort aussi que Dieu, qui est amour infini, dit bien qu’Il ne laisse pas ses enfants sans protections face au Vice. Il spécifie bien qu’Il leur laisse les enseignements d’Aristote et Christos, Ses Prophètes.
    Il n’y a donc qu’un seul chemin viable, celui d’Aristote et de Christos.

    Or, Aristote ne dit-il pas qu’en toute chose l’unité est supérieure à la division ? Si le Divin est Parfait, Son désir n’est pas de voir la tunique de Son Église divisée en Églises nationales indépendantes comme en Angleterre, dans les États Allemands ou plus récemment en France. Dieu a forcément voulu une Église qui s’adresse non pas aux Français, aux Allemands ou aux Anglais selon les préférences de ces peuples, mais bien à l’ensemble de l’humanité car il n’est pas dit « Je promets le salut de telle façon aux Français et de telle autre aux Allemands », ce qui serait absurde. Comment Dieu, qui est Vérité pure, pourrait-Il demander une chose à un peuple et son contraire à un autre ? Puisqu’Il est absolument Bon, ce qu’Il demande est bon pour tout le monde. Il ne faut donc qu’un seul chef à l’Église pour arriver à cette fin, le Pape.

    III) De l’Historicité des prétentions du Pape.

    Une fois démontré qu’un Pape est la seule chose raisonnable possible pour que l’Église remplisse son rôle, à savoir guider les âmes sur le chemin de la Vertu et de la sainteté, il faut encore démontrer que le Pape de l’Église Aristotélicienne est bien, selon les Écritures, l’homme légitime qui doit guider la nef de l’Église et être le vicaire de Dieu par cette charge.

    La première preuve est tout simplement d’ordre historique. Qui a fondé l’Église anglaise ? un Anglais. Qui a fondé l’Église de France ? Un souverain égaré. Qui a fondé l’Église Aristotélicienne ? Christos lui-même, mandaté par Dieu pour guider Son troupeau. Comme dit dans le chapitre XI de la Vita de Christos :

    Citation:
    "Les fidèles de Dieu, ceux qui ont appris l’enseignement d’Aristote et qui veulent suivre le chemin que je vous trace, doivent former une communauté de vie. Cette communauté trouvera son sens, et permettra à chacun de vivre dans la vertu, si elle est unie dans l’amitié réciproque que chacun de ses membres se doit d’éprouver envers ses semblables. Pour vous guider, je serai le père de cette communauté, j'en érigerai les principes, et mes successeurs feront de même après moi."


    L’Église Aristotélicienne Romaine est donc fondée par Christos, et ainsi chaque Pape remonte directement à lui. Ce n’est pas le cas des fondateurs des églises schismatiques qui n’ont pour seule légitimité qu’eux-mêmes, alors que le Pape est l’héritier d’une lignée christosique ininterrompue depuis Christos lui-même, et le moment où il a nommé Titus chef de cette Église après lui. Il lui en fait d’abord la promesse, toujours dans ce même chapitre XI de sa Vita :

    Citation:
    "Titus, approche, mon ami. Titus, tu es fort et vigoureux. Tu peux m'aider à porter cette communauté; tu seras mon second. Va Titus, tu es un titan, et c’est avec l'aide de ta force que je bâtirai une Église titanesque ! "


    Or, certains schismatiques, par un orgueil démesuré et pour justifier leur séparation d’avec l’Église de Dieu, prétendent que « nul part il n’est dit que les successeurs de Titus ne bénéficient pas (là j'ai un doute,je crois qu'en fait le "ne" avant bénéficie n'a pas lieu d'être si j'ai bien compris la phrase) de ses privilèges ». N'est-ce pas ici douter du plan divin concernant l’Église ? N’est-ce pas diminuer injustement les forces de Dieu et de Christos ? Ces schismatiques pensent-ils qu’une Église « titanesque » conçue par Christos cesserait d’exister après la mort de Titus, qu’il a prévu comme chef de cette assemblée après lui ? Où est donc l’œuvre titanesque si elle n’est pas capable de survivre à un homme, et retourne ensuite à la division en plusieurs sous-églises indépendantes, c’est-à-dire à l’état qualifié d’inférieur par Aristote lui-même ?

    Mais surtout, que ne lisent-ils pas mieux le texte. Christos ici place Titus comme successeur de son œuvre, comme son second. Christos dit qu’il érige et érigera jusqu’à sa mort les principes de l’Église et que « ses successeurs » feront de même après lui. Mais parle-il des apôtres ici ? Non point, puisqu’il précisera leur rôle un peu plus loin en les instituant épiskopoi. Il parle bien ici de Titus d’abord, et des successeurs de Titus également. Christos respecte la hiérarchie qu’il a lui-même mise en place et institue d’abord la Papauté avant d’instituer l’épiscopat. En effet, Christos dit ensuite :

    Citation:
    "Et vous, regardez-vous, voilà que vous oubliez la vertu et devenez jaloux ! Pour faire partie de ma communauté fidèle à Dieu, il faudra tendre à être pur de tout péché. Or je vois bien qu’aucun d’entre vous ne peut prétendre à un tel niveau de vertu. Tournez vous alors vers Dieu, mes frères, car lui est miséricordieux et vous donne l’occasion de vous laver de vos fautes et de suivre le chemin que je trace pour vous.
    N’ayez donc pas de peine, car vous serez mes successeurs, vous diffuserez la bonne nouvelle à toutes les nations en aidant Titus à créer mon Église. Ainsi, Je fais de vous les guides des fidèles de Dieu. Soyez des modèles pour ceux qui vous écoutent, car un mauvais guide trace une mauvaise route à ceux qui le suivent. Je vous nomme episkopoi (évêques). Vous aurez à charge le Salut de vos ouailles."


    Il est évident ici qu’il ne s’agit pas du même type de successeurs dont Christos parle. Il faut le rappeler : Christos est le premier évêque, puisque c’est lui qui a institué les sacrements. Il dispose de la totalité du pouvoir d’ordre. Et c’est ce pouvoir d’ordre qu’il transmet ici à ses Apôtres dont le rôle est clair : « aider Titus à créer mon église ». Il y a bien une infériorité des Apôtres face à Titus qui en est le chef. Comment donc ses successeurs pourraient ainsi être semblables aux successeurs des autres Apôtres ? Comment croire que la hiérarchie divine mise en place par Christos peut ainsi se déliter sous prétexte que Titus va mourir ? Une fois encore, Dieu n'aurait guère soufflé mot à Christos de comment agir après la mort de Christos ? Cela semble défier la raison.

    Du reste, la lettre de Titus à Linus, son successeur, corrobore le sens que ce texte et son auteur donne à la définition de successeurs lorsque Christos parle de ceux qui érigeront les principes de l’Eglise après lui :

    Citation:
    « Je t’écris à toi Linus, mon ami, car je désire que tu poursuives après moi ce que notre sauveur Christos a commencé en Judée et pour lequel il est mort en martyr. »


    Citation:
    IV) Des conséquences de l’autorité pontificale.


    Une fois établie la justice et la véracité de la mission papale, il reste encore à préciser celle-ci et ce qu’elle suppose.

    D'abord, le Pape, en tant qu’autorité suprême de l’Église, jouit nécessairement de grâces spéciales accordées par Dieu dans l’exercice de sa charge. En effet, le Pape est le berger suprême, il ne peut mener ses brebis dans le ravin, car alors cela signifierait que l’Église chargée de guider les âmes pourrait échouer. Or, ce qui est de Dieu (et nous avons démontré que l’Église était de Dieu) ne peut être abâtardi, débile ou boiteux. L’Église ne peut donc pas « échouer » dans sa mission et les doctrines qu’elle propose à ses fidèles sont nécessairement bonnes, car elles viennent de Dieu. Le Pape étant le Titan sur lequel repose l’Église, il jouit donc d’une immunité face à l'erreur, ce qui lui assure la certitude de bien guider l’Église dans ses principes.

    La mission de l’Église, sauver les âmes, requiert trois volets : Gouvernement, Sanctification et Enseignement. Le Gouvernement concerne en effet l’organisation de l’Église, avec un Pape à sa tête, un Titan papal qui la porte. Elle demande la Sanctification, c’est-à-dire les sacrements, donc des clercs et surtout des prêtres et des évêques, et l’Enseignement, qui consiste sans cesse à améliorer la connaissance de la Parole de Dieu et à combattre les erreurs émises à Son sujet. Chacun verra que le Pape est principalement concerné par deux de ses missions : le Gouvernement et l’Enseignement. En effet, l’Église ne peut avoir qu’un seul chef et qu’une seule Foi. Le Pape ne peut donc enseigner que la vérité à ses fidèles. Car c’est là la mission la plus importante du Pape : l’enseignement. C’est à lui de dire ce qu’est la Foi et ce qu’est le bien et le mal sur terre en rappelant la parole divine. De là il ressort que le Pape ne peut se tromper lorsque revêtant sa fonction de Pasteur et de Docteur de l’Église il parle :

    - de la Foi, c’est-à-dire des mystères surnaturels concernant Dieu. Puisque Dieu a créé l’Église pour que cette parole soit connue et ainsi sauver les âmes, Son amour infini ne saurait permettre qu’un homme, même inconsciemment, distille dans son nectar un poison ;

    - de mœurs et de morale, c’est-à-dire sur la façon d’agir et d’être Aristotélicien au quotidien pour faire le bien.

    Or, dans ces grâces spéciales qu’a reçues le Pape se trouvent aussi les limites de cette autorité.

    Le Pape ne peut pas changer le dogme de l’Église car il s’agit d’une parole qu’il a reçu pour mission de conserver et non de modifier. Comment un homme, fut-il Pape, pourrait-il retrancher une parole déjà définie comme divine ?

    Le Pape ne peut également rien changer aux sacrements et à leurs conditions de validité (il peut en revanche changer leur condition de licéité) puisque c’est par Christos que ces critères ont été définis et qu’encore une fois, le Pape a pour charge de conserver et non de créer le dépôt suprême de Dieu sur Terre.

    Conclusion : Le Pape, en tant que vicaire de Dieu, est supérieur à tout autre homme en matière de religion et son Primat ne s’impose non pas sur la seule Aristotélité mais bien sur l’ensemble de l’univers lorsqu’il s’agit de religion. Il apparaît également que ce serait une grave injure à Dieu, au regard des textes et de leur signification, de mettre un homme au-dessus du Pape dans le gouvernement des affaires religieuses et spirituelles de n’importe quel morceau de l’univers. Ainsi il ne saurait y avoir d’autre Église que celle dirigée par le Pape.

    Ecrit par Son Eminence Aristokolès de Valyria

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La Bibliothèque Romaine - The Roman Library - Die Römische Bibliothek - La Biblioteca Romana -> Le Dogme - The Dogma Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page Précédente  1, 2
Page 2 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com