L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR
Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game
 
Lien fonctionnel : Le DogmeLien fonctionnel : Le Droit Canon
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

[RP] Espital del Narbonès - Hostellerie de Narbonnaise
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La place d'Aristote - Aristote's Square - Platz des Aristoteles - La Piazza di Aristotele -> Les faubourgs de Rome - The suburbs of Rome - Die Vororte von Rom - I Sobborghi di Roma
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Édoras
Excommunié


Inscrit le: 29 Avr 2007
Messages: 131
Localisation: Marseille, Provence

MessagePosté le: Mer Sep 17, 2008 4:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le toscan esquissa un sourire amusé, se retenant de rire : le vieil homme qu'il avait pris pour un Frère ne savait plus où donner de la tête ! Fra Edorazio abaissa son capuchon sur les épaules, fit jouer les muscles de son cou puis s'inclina devant l'un et l'autre, dans le salut lazaréen le plus formel : poing droit sur le coeur, main droite ouverte et bras accueillant, qui décrivit une courbe avant de parvenir dans ses reins, poing fermé, alors qu'il inclinait le buste et la tête.

Excusez ma méprise, sieur. Hum... soi molt encantat, Fraire ! Parlo toscano, provençaloùn í català... coume mi entende ?

[ Je suis très enchanté, Frère. Je parle toscan, provençal et catalan... comment me comprennez-vous ? ]

Cette question de politesse passée, Fra Edorazio poursuivit, dans le florentin le plus pur (histoire de signifier qu'ils étaient quand même à Rome) :

Sono il Fra Edorazio, il Gran Maestro del Ordine di San Lazzaro. Ha la mia Suora Sutassinie già parlato-lei dei nostri progetti ? Possiamo noi dormire qui qualche notte ? E... dove - e chi - è il Padrone dello ospìzio ?

[ Je suis le Frère Edorazio, le Grand Maître de l'Ordre de St lazare. Ma Soeur vous a-t-elle déjà parlé de nos projets ? Pouvons-nous dormir ici quelques nuits ? Et... où - et qui - est le Patron de l'Hospice ? ]

Il marqua une pause, histoire de s'assurer que l'autre avait compris. Ses yeux clignèrent malgré lui, il se pinça l'arête du nez et marmonna comme à lui-même, passant de la langue de sa mère à celle de son père :
Estic cansat...

[ Je suis fatigué... ]
_________________
Fra Edorazio (Edorazio Pablo Michaëlangelo da L'Escala) - marquisard d'élite (IG : Edorazio)

Pourchassé par des sorciers, excommunié à tort après deux ans et demi de procès.
Dieu reconnaîtra les siens, l'EA le fera-t-elle aussi ?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Frère Guilhem



Inscrit le: 30 Aoû 2008
Messages: 9
Localisation: Roma, Espital del Narbonès

MessagePosté le: Mer Sep 17, 2008 5:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A la réplique du vieil homme, l'inexpérimenté Guilhem entrevit l'étendue de sa gaucherie. Sa propre pratique de la langue d'oïl laissait à désirer, ce que le vieillard au curieux habit semblait avoir compris dans l'instant ; en témoignait la courtoisie qu'il mit à dérouler ses paroles avec lenteur et douceur. L'énoncé du nom du vieillard le laissa pantois : il aurait été incapable d'en répéter la moindre syllabe ! Sa déroute fut totale quand vint s'ajouter l'intervention du Lazaréen ; un instant réconforté par les mots familiers du chevalier, l'idiome toscan lui fut le coup de grâce ; le visage défait du jeune clerc disait on ne peut plus clairement toute sa détresse. Péniblement, il entreprit de bafouiller à l'adresse des deux hommes quelques paroles à la logique chancelante.

Euh, eh bien... Venètz ensolaçar nos... euh, pardon... je... venez donc nous tenir compagnie dans la salle commune...

Ce fut là tout ce qu'il trouva à dire ; "aller au réfectoire", il n'en démordait point ou plutôt telle était la seule idée qui lui pouvait venir à l'esprit en cet instant de débacle, se raccrochant à l'espoir que les autres Frères pourraient l'y secourir.
_________________
Frère toulousain attaché au service de l'Espital del Narbonès
« Je sers l’Eglise et c’est ma joie ! »
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Raymond-Roger



Inscrit le: 13 Avr 2008
Messages: 51
Localisation: Presbytère de Besièrs, Lengadòc - Espital del Narbonès, Roma

MessagePosté le: Mer Sep 17, 2008 6:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cela faisait un bon moment que les bruits confus de la cour, où l'activité allait bon train, avaient atteint le réfectoire, où ils composaient une sorte de distraction pour la compagnie attablée ; on devinait sans peine la scène, cent fois répétée, où seul variait l'habit ; on s'invectivait de bon coeur, on se passait des coffres de mains de chevaliers à mains de servants, un juron, parfois, fusait : chose somme toute banale en semblable endroit mais dont nul ne se lassait tant la vie y était monotone. Cependant, Raymond-Roger s'étonnait de ne point avoir encore vu se présenter le ou les chefs de la troupe qu'il supposait être l'ambassade lazaréenne annoncée par Soeur Suthasseenee : d'ordinaire, les voyageurs n'ont rien de plus pressé que de venir trouver les maîtres des lieux pour arranger leur séjour... et que faisait donc le Frère Guilhem, pourtant chargé d'accueillir les nouveaux venus ? Aussi, intrigué, il confia un instant le soin de servir la table au Frère Bernat et sortit s'enquérir du devenir de tout son petit monde. Il n'eut pas à aller bien loin. A quelques pas de la porte, se trouvait un étrange théâtre où le Frère Guilhem tenait la première place par ses pathétiques gesticulations ; un vieil homme à la tournure fort exotique et un jeune chevalier à l'air grave et déterminé complétaient ce spectacle des plus pittoresques. Haussant un sourcil, le vicaire biterrois résolut de démêler l'intrigue qui semblait tant embarrasser son jeune compagnon toulousain. S'avançant d'un pas assuré, il énonça distinctement à l'adresse des deux voyageurs :

Adissiatz, sénhers ! Benvenguts al Espital del Narbonès. Je suis le Frère Raymond-Roger, vicaire général de Narbonne et religieux en charge de cet hospice. Avez-vous fait bon voyage ?

Il n'eut pas le temps d'en dire davantage : déjà le Frère Guilhem, qui, curieusement, semblait épuisé mais heureux de le voir, se dirigeait vers lui et, d'une voix faible :

I entendi pas res... i entendi pas res...*

*Je n'y comprends rien... je n'y comprends rien...
_________________
« Etudier sans réfléchir est vain, réfléchir sans étudier est dangereux. »

Vicaire général de la province ecclésiastique de Narbonne - Curé de Béziers
Espital del Narbonès


Dernière édition par Raymond-Roger le Sam Sep 20, 2008 8:26 pm; édité 2 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Siddhartha Rujia



Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 20

MessagePosté le: Mer Sep 17, 2008 7:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce lieu recelait une étrange atmosphère, faite de la liberté, de l'éxubérance des endroits prompts à accueillir des voyageurs, et tout autant la solennité, presque même le poids du monde religieux, où les hommes se consacrent à Dieu. Le maître avait ressenti cela dès son entrée dans le lieu. Tout d'abord avec le frère Guilhem qui était leur guide et ce jeune homme qui se faisait appeler Edoras.

Il avait écouté les deux hommes et pourtant il n'avait compris qu'une partie de leur discussion. Celle en florentin surtout. Il avait en effet eut le temps à son retour des terres à l'est ce qui était à présent les états latins d'orient, de voyager au coeur même de la botte : Venise, Florence ou Gênes.

Le dialecte de l'homme ne lui était donc pas inconnu, même si la prononciation et la forme de certains mots différaient.

Quand au brave clerc il le vit bien embarassé par la situation.

Mais malgré tout fort amusé plus que gêné il parcouru des yeux le décor ambiant. Les murs blanchis par badigeons caressait sa peau tannée par le temps et le soleil des terres lointaines ou il avait vu le monde. Des terres qu'il ne reverrait sans doute jamais. Mais à quoi bon. Sa place n'était-elle pas ici ?

_________________
- PNJ -

L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard


Dernière édition par Siddhartha Rujia le Lun Sep 22, 2008 1:58 pm; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suthasseenee



Inscrit le: 18 Juil 2008
Messages: 20
Localisation: Aupres des personnes dans le besoin

MessagePosté le: Mer Sep 17, 2008 7:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Suthasseenee avait aide Vitruvio et la troupe a decharger les bagages et lui avait montre ou le Frere Raymond-Roger les avait installe. Elle porterait le reste des bagages alors que le petit groupe de Freres et Soeurs se restauraient, ils etait entre de bonnes mains avec le frere Raymond.

Elle sortit dans la cours et attrapa 2 sacs et une petite malle, entendant des voix pres de l'ecurie elle releva la tete, la curiosite l'emportait toujour avec elle. Elle vit le frere guilhem, rouge comme une pivoine de confusion, en train de bafouiller timidement la direction du refectoire au frere Edorazio et a un petit homme vetu d'une robe qui ne lui etait pas inconnue


_ Ben mince alors, je veux bien etre pendu par les pieds!

Voila maintenant le Frere Raymond-Roger qui venait de sortir, lui aussi devait peut etre avoir un probleme avec la curiosite, il s'avanca prestement vers le groupe pour leurs souhaiter la bienvenue.
Elle, son attention toujour attirer par le petit homme, sans aucun doute d'extreme orient, qui lui rappelait les moines boudhiste de sa Kambuja natale, mais quelquechose lui disait qu'il venait de plus au nord que cela. Voulant en avoir le coeur net elle reposa les 2 sacs et la malle puis se dirigea vers le groupe, le frere Edorazio ne refuserai point d'aide car il paraissait fourbu.[/i]

Adissiatz, sénhers ! Benvenguts al Espital del Narbonès. Je suis le Frère Raymond-Roger, vicaire général de Narbonne et religieux en charge de cet hospice. Avez-vous fait bon voyage ?

Elle arriva elle aussi pres du groupe et salua tout le monde.

_ Pax Dominus Vobiscum Messieur, content de vous voir arrive Edorazio, permetez moi de prendre votre monture, je la dechargerai pendant que les freres vous montreront les lieux.

Elle attrapa la bride du cheval du Grand Maitre d'une main ferme et se tourna vers le Frere Raymon-Roger.

_ Frere Raymond-Roger permettez moi de vous presenter le Grand Maistre de l'Ordre de St Lazare, le frere Edorazio di l'Escalla.

Puis se tournant vers le Grand Maistre.

_Frere Edorazio, voici le frere Raymond-Roger qui a eu la gentillesse et l'amabilite d'accepte de recevoir notre petit groupe et les derangements qui s'en suivent.

Se tournant vers le petit homme, elle joignit ses deux mains en inclinant legerement la tete.

_ Sabay Dee Day Pi Farong (bonjour et bienvenue vieil etranger), je suis surprise de vous voir en ces lieux Saint Homme, heureuse surprise je vous assure, je suis la Soeur Suthasseenee na Thonsatiri et suis enchante de vous voir en ces icilieu.
_________________
Suthasseenee na Thonsatiri
Soeur Hospitaliere Mineure


Dernière édition par Suthasseenee le Dim Sep 21, 2008 7:48 pm; édité 2 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Siddhartha Rujia



Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 20

MessagePosté le: Mer Sep 17, 2008 7:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les choses allaient bien vite en ce lieu visiblement, mais comment pouvaient en être autrement dans un lieu qui avait à charge d'accueillir du monde et donc de receler fortes activités. Alors nullement inquiet il se laissa porter par le flot sûr qu'au bout du chemin il y aurait une issue.

C'est ainsi qu'alors qu'il s'apprêtait à remontait le couloir il se fit rattrapper par une jeune femme, le pas alerte, la démarche chaloupée et les yeux de chat. Elle il l'entendit, bien longtemps avant même qu'elle arrive, presque il crût percevoir qu'elle venait le chercher. Alors il fut rassuré et certains que le jeune homme s'adressait en premier à lui et que distrait sans doute il ne s'aperçut pas de l'arrivée du clerc. De quoi se rassurer oui.

Ils n'étaient pas encore à l'entrée du réfectoir lorsque la jeune femme arrêta le maître. Une main posée sur son épaule lui signifia de se retourner. Il se laissa faire et immédiatement la jeune femme le salua dans la plus pur tradition des moines bouddhistes qui lui avait aussi à son tour enseigné.

À l'unisson il en fit de même et sourit à la jeune femme. Mais lorsqu'elle prononça ses premiers mots le maître eut un instant de recul.


Sabay Dee Day Pi Farong.

Les mots signifiaient bien quelque chose au maître mais dans le lointain de ses souvenirs il réfléchit à toute vitesse. Étrangement alors même qu'il avait pris racine dans cette partie là du monde il ne connaissait que peu ce qu'il y avait à l'est. Néanmoins plusieurs fois des marchands des terres de l'est vinrent dans son village et surtout certaines tribus de la région semblaient presque frères de ses gens des côtes. Il comprit donc rapidement le sens des mots de la jeune femme. Mais il surpris encore plus son monde en la saluant dans la langue dédiée aux hauts dignitaires, le sanskrit.

नमस्कार haṃsagāminī
_________________
- PNJ -

L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard


Dernière édition par Siddhartha Rujia le Lun Sep 22, 2008 1:59 pm; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suthasseenee



Inscrit le: 18 Juil 2008
Messages: 20
Localisation: Aupres des personnes dans le besoin

MessagePosté le: Ven Sep 19, 2008 11:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Entendant le compliment enonce dans le language sacre elle se figea sous la surprise la levre pendante puis, alors que le sens des mots prenaient forme dans sa tete son visage devenait peu a peu de plus en plus rouge de confusion, elle ne c'etait pas attendu a ce qu'il connaisse la langue des Vedas et de la Cour et pointait le menton vers le bas pour essaye de cacher son trouble.

Un court instant elle etait devenu pensive, faisant ressurgir d'heureux souvenirs maintenant revolus alors qu' elle dansait pour le plaisir petites princesses de vishnuloka, si seulement son monde ne s'etait pas ecroule dans la souffrance de la conquete elle danserai maintenant dans le Temple du Banteay Srei. Elle balaya rapidement le semblant de nostalgie et revetit de nouveau son sourire en coin et ses yeux legerement clos.


_ Vous etes trop bon Ah Pa (petit oncle), je ne merite point un si grand compliment et en suis honore. Puis-je savoir a qui ai-je l'honneur?
_________________
Suthasseenee na Thonsatiri
Soeur Hospitaliere Mineure
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Raymond-Roger



Inscrit le: 13 Avr 2008
Messages: 51
Localisation: Presbytère de Besièrs, Lengadòc - Espital del Narbonès, Roma

MessagePosté le: Mer Oct 01, 2008 1:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Saison étonnante que l'automne romain, tourbillon roux où l'air tiède et sanguin du Latium grise les esprits, trompe même le temps qui ne se voit plus passer. Le pouls enflammé de la ville bat jusque dans le Tibre pourpre. C'est une fièvre qui gagne tout, son triomphe est total ; hommes, bêtes, plantes, nul n'en réchappe. Rien ne dépeignait mieux cette singulière atmosphère que la cour de l'Espital del Narbonès ; un jeune clerc flétri, un sage chenu au regard distancié et affuté, une pieuse femme portée par l'enthousiasme généreux de son jeune âge, un chevalier à la chevelure flamboyante et à l'oeil - fenêtre du coeur - comme assagi et mûri par une vie trop bouillante, un lourd religieux, enfin, sûr de son autorité et de ses convictions. Ce dernier, arrivé au sein de la susdite compagnie, renseigné par les sobres présentations de Soeur Suthasseenee sur la qualité du chevalier, adressa au Grand Maître lazaréen le salut auquel invitait son rang, tout en tapotant d'une main l'épaule du Frère Guilhem...

Pax Domini vobiscum, Monsenhor. Votre présence nous honore. Soeur Suthasseenee m'a instruit de ce que vous désiriez, vous et les vôtres, passer quelque temps en notre hospice. Puis-je m'enquérir de la durée de votre séjour ?

Le vicaire, plus qu'aucun de ses semblables, avait la fâcheuse tendance de se complaire dans un formalisme qui menaçait toujours de verser dans le discours ampoulé. L'affection immodérée de notre homme pour ces banalités aurait aisément fait dire au premier quidam venu que le vicaire était un pédant à la banalité criante ; pourtant, un observateur plus averti aurait décelé dans ce manège un je-ne-sais-quoi de factice ; l'homme de bon sens dirait que le sujet était trop poli pour être honnête. Par une langue fort accommodante, le clerc, méfiant de nature, ne s'engageait à rien de définitif. En outre, se gagnant la confiance de ses interlocuteurs, il usait de ces artifices pour mieux sonder leur âme... et leur orthodoxie. Déjà, il écoutait d'une oreille soupçonneuse la conversation apparemment innocente entre la jeune Lazaréenne et le vieil étranger, soi-disant un "saint homme" ; voilà qui méritait la plus grande attention : hétérodoxie et hérésie arborent parfois de bien inoffensifs masques...
_________________
« Etudier sans réfléchir est vain, réfléchir sans étudier est dangereux. »

Vicaire général de la province ecclésiastique de Narbonne - Curé de Béziers
Espital del Narbonès


Dernière édition par Raymond-Roger le Ven Oct 03, 2008 2:18 pm; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Siddhartha Rujia



Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 20

MessagePosté le: Jeu Oct 02, 2008 11:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il n’avait pas quitter des yeux la jeune femme, non pas que sa vue est suscité en lui un quelconque sentiment amoureux, même si bien évidemment il savait reconnaître les belles choses, mais il se montrait rapidement curieux avec les gens, trop au goût de certains. Tant pis.

Il examinait surtout son attitude. Elle avait l’allure des gens qui voyagent et non pas peur de traverser moult lieux et donc moult dangers. Elle semblait même s’en amuser. Siddhartha avait été lui aussi dans son jeune temps ce que certains nomment un aventurier. Mais l’esprit de conquête, la volonté de voir du pays pour voir du pays lui importait peu à l’époque, seul comptait la possibilité d’apprendre et de partager. Désormais c’était terminé. Pourquoi ? Qui pouvait le savoir, même pas Siddhartha lui-même.

Il ne vit ni n’entendit donc arriver le dernier clerc qui entra en ce lieu. Ou en tout cas c’était ce qu’il feignait de faire car soudain il vit volte-face comme aurait fait un enfant, qui trouve un jouet plus intéressant et dirigea son regard directement sur le nouvel arrivant.


Est-ce vous le maître de ces lieux ? Fort charmant je dois admettre. Mes félicitations. Il s’agit donc d’une auberge de voyageur. Et bien voyez vous je suis un voyageur pour quelques temps encore… Pour ainsi dire je crois bien que venir ici sera mon dernier voyage.
_________________
- PNJ -

L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Raymond-Roger



Inscrit le: 13 Avr 2008
Messages: 51
Localisation: Presbytère de Besièrs, Lengadòc - Espital del Narbonès, Roma

MessagePosté le: Ven Oct 03, 2008 11:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le petit homme à la peau tannée se tourna subitement vers Raymond-Roger, alors même qu'il s'était jusqu'alors consciencieusement appliqué à ignorer le vicaire. Curieux énergumène que cet étranger qui se complaisait dans un charabia barbare - charabia qui ne semblait intelligible que de la seule Soeur Suthasseenee - et s'ingéniait à adopter des postures imprévisibles, désarmant ses interlocuteurs, pris au dépourvu. Ne laissant pas même le temps au plus haut dignitaire de Saint-Lazare de répondre au clerc languedocien, le vieux singe bondit dans la conversation, interpellant Raymond-Roger de la manière la plus inélégante qui soit ; non content de lui être suspect, le voyageur lui devenait inopportun. Composant malgré son agacement un visage bienveillant, le vicaire se résigna à distraire un peu de son temps pour lui répondre.

Un hospice, sénher, un hospice tout spécialement dédié au soin du corps et de l'âme des voyageurs, non point une auberge, lieu de débauche interlope... Hospice, donc, dont j'ai en effet la charge avec quelques Frères occitans.

Peu désireux d'entreprendre une conversation qu'il devinait devoir être fastidieuse, le Languedocien, affichant un sourire bonhomme, expédia l'affaire le plus poliment qu'il lui était possible en cet instant.

Pardonnez-moi de couper cours mais l'installation de nos Frères lazaréens requiert toute mon énergie. Puis-je vous remettre entre les mains de Frère Guilhem ? Il vous arrangera au mieux votre séjour parmi nous.

Joignant le geste à la parole, il invita le Frère Guilhem à se charger du voyageur tandis qu'il s'apprétait lui-même à poursuivre sa discussion avec le Grand Maistre Edorazio.
_________________
« Etudier sans réfléchir est vain, réfléchir sans étudier est dangereux. »

Vicaire général de la province ecclésiastique de Narbonne - Curé de Béziers
Espital del Narbonès
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Siddhartha Rujia



Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 20

MessagePosté le: Ven Oct 03, 2008 11:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le maître savait que chez certaines personnes sont comportement à la fois empreint d'un certain calme et d'une fébrilité curieuse pouvait choquer les plus prudes ou les plus pudiques. Il n'en avait guère peur et comprenait aisément cette réaction. Il avait instinctivement senti de la tension en face de lui en l'homme qui tenait, il tenait à le rappeller un hospice. De la tension qu'il se devait de dissiper.

Mais je manque à tout mes devoirs Messire, je me nomme Siddhartha Rujia. Et je ne souhaite nullement vous dérangez ou abuser de votre hospitalité et si ces messires ont a faire avec vous sachez que j'accepte avec grace et joie d'être accompagner par Frère Guilhem.

Il inspira un grand coup et afficha un léger sourire en coin au clerc. Il commença lui aussi à se tourner vers frère Guilhem.

Visiblement ces gens souhaitaient s'installer voir définitivement ici. Les lieux étaient forts cossus et agréables mais ils ne convenaient guère à Siddhartha, trop solides à son goût.

A cet instant il aperçut sur le sol une petite fleur qui avait eu le bonheur de pousser en ce lieu pourtant fort visité. Il s'approcha d'elle, tellement qu'on aurait dit qu'il allait la cueillir; mais se contenta de l'effleurer.


Si chaque homme chaque jour jetait une fleur sur le chemin de son prochain, les routes de la terre seraient tellement plus agréables !
_________________
- PNJ -

L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
vitruvio d'agneau



Inscrit le: 18 Juil 2008
Messages: 18

MessagePosté le: Sam Oct 04, 2008 4:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vitruvio avait aider a rangé les mâles et a parquer les bêtes . Les cheveux coller sur son front par la sueur de son labeur , il s'approcha du frère .

Frère Raymond-Roger il déglutit Nous sommes une petite dizaine . Et je vous avoue dit il avec le sourire qu'un coupe d'eau fraîche ne serrer pas de refus .

Il pris sa gourde et se rinça le visage .

Et puis nous sommes a la recherche dune bâtisse suffisamment grande pour contenir un hospice . Peut être que vous pourriez le temps venu nous indiquer la personne a rencontrer pour trouver se genre de bien .
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Frère Guilhem



Inscrit le: 30 Aoû 2008
Messages: 9
Localisation: Roma, Espital del Narbonès

MessagePosté le: Jeu Oct 09, 2008 3:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Se remettant tant bien que mal de ses émotions linguistiques, le jeune religieux constata avec soulagement qu'il n'héritait plus désormais que d'un seul de ces étrangers à la langue broussailleuse. Lui qui avait vu dans cette hostellerie l'occasion de voir du pays, de servir l'Eglise loin de sa patrie sans pourtant renoncer à l'environnement familier de sa langue... Ah, la, la... Il aurait bien mieux fait de suivre le séminaire pour devenir le curé de sa paroisse, comme sa mère lui avait maintes et maintes fois conseillé... Tout à ses pensées nostalgiques, le Frère guida le vieil étranger vers le réfectoire.

Bon... Suivez-moi, sénher euh... Sidatraruya...

Accompagné du visiteur, Guilhem pénétra dans l'Espital. Tandis qu'ils dépassaient l'accueil, le jeune homme s'aperçut qu'il n'avait point encore demandé à ce... comment déjà... Sidarturajia ? s'il souhaitait demeurer céans.

Excusez-moi, sénher, il préféra cette fois-ci ne pas se risquer à prononcer le nom de son compagnon, pensez-vous rester ici longtemps ? viendrez-vous prier avec nous aux offices ?

Tandis qu'il interrogeait le vieil homme, le duo arriva devant le réfectoire, bruissant d'une foultitude de voix aux accents tantôt méridionaux, tantôt français ; cette volière hétéroclite considéra un instant le nouveau venu avec une curiosité insistante avant de s'en retourner à ses discussions aussi banales que passionnées. Le jeune clerc s'empressa de demander au Frère Bernat de rajouter un couvert pour le vieillard et d'en apprêter une dizaine d'autres pour les Lazaréens.
_________________
Frère toulousain attaché au service de l'Espital del Narbonès
« Je sers l’Eglise et c’est ma joie ! »
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Siddhartha Rujia



Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 20

MessagePosté le: Ven Oct 10, 2008 11:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le maître avait senti qu’il n’arriverait pas à parler à son interlocuteur, le Frère Raymond-Roger. Son attitude curieuse, épris de tout et parfois désinvolte au regard de certains avaient eu raison de l’accueil agréable du clerc. Même si Siddhartha sentait aussi dans l’homme eut une certaine réticence à l’égard de ceux qui semblent d’ailleurs et aussi penser autrement il n’en pris pas ombrage. Et puis peut-être se trompait-il. Ça ne se lit pas sur le visage cela.

Il suivit donc avec joie le jeune frère Guilhem. Plus serviable, plus courtois mais aussi plus curieux du monde qui l’entour il lui était agréable. Il lui rappelait un peu beaucoup son élève Forth With. S’il n’avait pas une carrure de gringalet on aurait dit deux frères jumeaux.

Il ne dit donc rien lorsqu’on l’invita à le suivre.

Arrivés dans le réfectoire celui-ci sembla être attentif à la personne du maître. Il faut dire qu’il n’avait guère l’allure de ceux qui traînaient dans ces lieux. Son sari jeté sur les épaules, le bâton qu’il avait la main et sa peau mat tannée par le temps détonnaient.

Siddhartha ne voyait aucun inconvénient à cela, au contraire. La curiosité est le premier pas vers la compréhension du monde.

Lorsque le jeune Frère Guilhem demanda à un autre clerc de préparer un couvert le maître sembla légèrement gêné.


Je crains que cela ne soit pas possible. À moins que vous souhaitiez m’offrir à manger et dans ce cas c’est moi qui déclinerait votre offre. Mon élève et moi-même nous sommes fauchés comme les blés. Et depuis longtemps j’ai cessé de faire l’aumône.

Quand à assister à vos offices pourquoi pas. Mais ne demandez pas de prier. Par contre le cérémonial en lui-même me plairait beaucoup rien qu’à voir.

En fait je vais vous avouer la vérité.


Il marqua un temps d’arrêt laissant le temps de la surprise à son interlocuteur.
_________________
- PNJ -

L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Frère Guilhem



Inscrit le: 30 Aoû 2008
Messages: 9
Localisation: Roma, Espital del Narbonès

MessagePosté le: Sam Oct 25, 2008 4:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Eh, paf ! V'là-t-y pas que l'étranger rivalisait de modestie ! Tout de même, que d'histoires pour un peu d'eau, une tranche de pain et une bouillie de céréales...

Sénher... Ne vous inquiétez pas, nulle aumône... Tous ici ont droit au gîte, au couvert, quelle que soit sa condition ! La table est naturellement ouverte à tous les visiteurs, c'est pas dans nos habitudes de demander de l'argent pour ça...

Il hésitait à poursuivre : les dernières paroles de Sid... euh, de l'étranger, le laissaient perplexe. Perplexe mais curieux d'en apprendre davantage. C'est qu'on ne rencontre pas tous les quatre matins des gens qui vous annoncent tout de go que prier leur est indifférent et la messe une curiosité quasi folklorique ! Pas très poli de se montrer trop curieux. Mais, quand même, ce serait bête de le laisser repartir comme il est venu... oui, non, oui, allez !

Euh, vous ne croyez pas à Dieu et aux prophètes ?

Aïe, pas très élégant, la formule ! Un peu abrupt...

Desencusatz, je veux dire... euh...

Le vide ! Mieux valait ne pas chercher à en dire davantage : son trouble lui ôtait tout mot de la bouche.
_________________
Frère toulousain attaché au service de l'Espital del Narbonès
« Je sers l’Eglise et c’est ma joie ! »
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La place d'Aristote - Aristote's Square - Platz des Aristoteles - La Piazza di Aristotele -> Les faubourgs de Rome - The suburbs of Rome - Die Vororte von Rom - I Sobborghi di Roma Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Page 2 sur 3

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com