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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game 
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Odoacre

Inscrit le: 12 Mai 2007 Messages: 5478 Localisation: Archevêque de Rouen
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Posté le: Lun Oct 05, 2009 11:39 pm Sujet du message: |
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Le Chaos !!! Le vieux Grec en aurait presque jubilé si les voix les plus fortes n'étaient pas celles de ses ennemis... quoiqu'en semant le chaos, l'évêque espérait qu'ils attirent la colère inquisitoriale mais mieux valait ne point rêver...
L'Inquisiteur sembla alors se réveiller, et essaya d'imposer le silence pour ensuite exiger que le débat puisse se concentrer sur le fond du problème... sur le traité.
Odoacre donna alors une grande tape dans le dos de Constant
A vous de jouer mon vieux !
Et l'évêque de glousser joyeusement.
C'est alors qu'il remarqua Pouyss junior qui venait de s'installer... et qui tapota une besace en faisant un discret signe de tête à Lorgol...
Le vieux Grec fut soudainement empli d'une inquiétude brutale... ses ennemis romains et périgourdins, il les connaissait, et il avait confiance en lui même et en son avocat pour les ridiculiser.... mais le maître hybriste... il le connaissait mal et intimement à la fois... et ne doutait pas un instant de la malveillance de l'homme à son égard... _________________ Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !
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dragones

Inscrit le: 26 Sep 2009 Messages: 14
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 12:12 am Sujet du message: |
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Penché de manière à discuté entre eux sans être entendu, leur main toujours enlacé elle l’écoute et le regarde un moment…
Elle savait qu’il avait travaillé à une époque de sa jeunesse pour l’église et qu’il n’était pas fier de ce qu’il avait fait sous la coupole de la croyance…
Dragones tourne la tete à nouveau espérant que le cardinal remette un peu d’ordre…
Les mots de Seamus raisonné encore en elle, ils avaient tout deux des passés bien lourd qui chaque jours passé peser sur leur cœur…Les yeux se ferme un moment et ce souvient des paroles que lui avait dit un jour Monseigneur Griffes…Un léger sourire se désigne sur ses lèvres, les yeux s’ouvre et elle entend le Cardinal et les huissiers…
L’ordre tout doucement reprend, elle écoute avec attention les paroles de Lorgol…
Un jeune homme fait son entré et ce place non loin d’eux, sa discrétion était bien grande. Elle regarde le Cardinal et reprend la poursuite du procès… _________________ Que le souffle des Dragons rechaufe vos âmes... |
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Constant Corteis

Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 307
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 1:33 am Sujet du message: |
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Ah ! Voilà que tout allait enfin commencer.
Oui parce que bon, jusque là, on faisait un peu les cakes pour se montrer, mais rien de bien consistant.
C'était à lui de parler, et Constant s'apprêtait à prendre la parole, au terme d'une gestuelle qu'il voulait grandiloquente.
Oui mais non...
A vous de jouer mon vieux !
Coupé dans son élan esthétique, le jeune homme ne put réprimer un commentaire.
Tempérez-donc votre enthousiasme, monseigneur, je n'ai encore rien dit.
Puis, achevant de se dresser, il prit enfin la parole.
Comme réclamé par le tribunal, nous allons faire entendre ce que nous avons à dire au sujet de la sentence prononcée par le Saint-Office.
Mais, avant tout, nous souhaiterions commencer par le début. Et le commencement nous semble tout naturellement être la lecture du texte lui-même, afin que tout le monde l'ait bien en mémoire.
Constant sortit un parchemin de sa poche, et commença sa lecture :
| Odoacre a écrit: | | Citation: | Traité de Théologie Pratique de Monseigneur Odoacre de Corinthe présentant des Exercices Spirituels pour Rencontrer Dieu et faire disparaître la Pauvreté Spirituelle et Matérielle
Mes filles et mes fils,
Il est certains enseignements du Livre des Vertus qui restent par trop méconnus, qui ne font l'objet de peu d'études et encore moins d'un véritable enseignement.
Or il est certaines Vérités du Livre des Vertus qui, si on leur applique la Science Logique, science sacrée transmises aux hommes par le théurge Aristote, aboutit à certains principes qui paraitront nouveaux à beaucoup, et même choquants à certains, mais qui n'en demeurent pas moins Vérités Divines.
Aussi je rappellerai l'Autorité des Ecritures, et que quiconque s'oppose à ce traité, s'oppose automatiquement aux paroles d'Aristote, au Livre des Vertus, à la Vérité Absolue.
Ces Vérités que je dévoile sont la conséquences directes de deux passages du dogme, qui sont le chapitre de l'Eclipse sur la Résurrection et le texte d'Aristote intitulé "Panégyrique I - De l'Ame".
Selon le Livre des Vertus, l'être humain qui meurt peut ressusciter s'il en fait le choix. La mort n'est donc jamais une fatalité et le seul désagrément de la mort est potentiellement de subir certaines souffrances difficiles à supporter.
Le passage de l'Eclipse indique même que le phénomène mort/résurrection se traduit par la rencontre directe entre l'être humain décédé et Dieu, rencontre à l'issue de laquelle l'être humain choisit d'être jugé ou de ressuciter.
La science logique offertes aux hommes par Aristote veut que toute rencontre avec Dieu soit forcément bénéfique pour l'âme : on ne peut régresser au contact de Dieu, on ne peut que se perfectionner.
Donc, c'est une bonne chose de mourir et de ressusciter car cela provoque un contact direct avec Dieu, donc un perfectionnement de l'âme, celle-ci devient plus apte à suivre le chemin des vertus prônées par l'Eglise.
Or, les Aristotéliciens ont non seulement le devoir de progresser dans les Vertus, mais également d'aider leurs sœurs et frères Aristotéliciens et même les non baptisés à suivre ce chemin, et à se perfectionner.
Il est par conséquent tout à fait recommandé de mourir et de ressusciter, et d'aider son prochain à mourir et à ressusciter.
Et si une femme ou un homme se détourne des vertus, ou les ignore, il convient naturellement de l'aider par l'enseignement et l'amour ; le meilleur enseignement étant celui de l'expérience et la plus grande preuve d'amour celle-ci qui conduit son prochain à rencontrer Dieu, il convient de mettre à mort par un véritable amour aristotélicien celles et ceux qui doivent se parfaire.
Les modalités d'application de cet enseignement du Livre des Vertus sont multiples, mais il est à rappeler que les religieux ne peuvent porter les armes et que la douceur et l'amour nous enseignent de donner la mort en s'efforçant au maximum d'éviter de causer des souffrances physiques superflues.
Favoriser ainsi la rencontre avec Dieu dans l'objectif de devenir plus vertueux ou de rendre une personne plus vertueuse est un acte solennel, et il est conseiller de le ritualisé sous la forme d'un sacrifice public et esthétique, afin que l'enseignement profite indirectement au sacrifié, au sacrificateur et aux spectateurs.
Dans le Panégyrique, Aristote tient un discours sur la nature de l'âme, de l'être humain et des animaux.
Je citerai ce passage dans son entier pour une meilleure compréhension :
| [Aristote] Panégyrique I - De l'Ame a écrit: | Aristote en ces temps, logeait à Athènes et avait installé son quartier général à l’Académie de la bière, une auberge située dans la Plakathon, en plein cœur du quartier égyptien (ç’était le cantonnement réservé aux étudiants, aux fêtards et noctambules qu’on surnommait les gypsies)
C’est lors d’une de ces nuits spécialement agitée qu’il fît une découverte qui secoua tout le milieu intellectuel de la citée durant une bonne semaine.
Au milieu des clameurs habituelles dans la chaude moiteur de la taverne, rompant les « c’est à boire, à boire …qu’il nous faut, hips » proférés par un Paulodaure fin pété, son compère Mimilas monté sur une table interpella l’assemblée
Mimilas : «éclaires-nous donc, Maître, sur ce qu’est notre âme »
Alors le sage Aristote s’adressa à ses compagnons en ces termes
Aristote : « Mes amis, il y a deux sortes d’âmes.
Tout être vivant possède une âme que je nommerais anima en ce qu’elle est la puissance qui l’anime, mise en œuvre dans la formation de l’être vers sa forme achevée. Etant le principe d’organisation du corps vivant l’anima est inséparable de celui-ci. »
Mimilas : « on pourrait donc nommé anima, le schéma de fonctionnement de la fourmi rouge ouvrière, par exemple, mais quelle serait l’autre sorte d’âme ?»
Aristote : « en effet (et je te rappelle que la fourmi ouvrière rouge est dite prolétaire), à contrario, l’animus, l’âme pensante, possède un statut privilégié et il semble bien que ce soit là un genre d'âme tout différent, et que seul il puisse être séparé du corps, comme l'éternel du corruptible.»
Mimilas : «alors, étant éternel, l’animus serait donc conçu à la ressemblance de Dieu ? »
Aristote : « exactement, c’est l’anima qui fait que Paulodaure, rentré de son champ de maïs, au lieu de prendre à droite vers son logis, Bobona et les gosses choisit à gauche vers la taverne pour se torcher à la boulasse avec les potes puis peu à peu rongé par l’embonpoint, le remord et la cirrhose donne à Paulodaure cet aspect adipeux, congestionné au seuil de la vieillesse.
Par contre ç’est l’animus de Paulodaure qui arrivera pur et intact (car ayant peu servi) aux portes du Paradis dans l’attente de son introduction …et là, devant cette chose informe qui possédait son accomplissement en puissance, mais qui, laissée en friche est à classer sur la même étagère que le bulbe de la mouette rieuse, qu’adviendra-il ?"
Alors un grand silence se fît, qui contamina le dernier étage de l’Académie (là ou les chambrées d’ordinaire, vibraient) interrompant tous les coïts puis l’air devint électrique.
l’animus de chacun eût droit à sa minute de reflexion, songeant à son salut.
Mimilas se gratta la tête puis il dit consterné "je craint bien que le saint videur ne lui refuse l'entrée !" |
Très explicitement, Aristote révèle que lorsqu'un être humain meurt, son âme humaine quitte son corps, et ce corps est alors d'une nature identique à celle d'un corps animal.
En outre, il est également admis comme une vérité intangible que le phénomène résurrectionnel peut procurer un corps apparaissant comme nouveau, puisque bien des soldats ayant péri de manière horrible lors de bataille ressuscitent peu après et possèdent alors tous leurs membres.
Ainsi, la disparition de tout ou partie d'un cadavre humain, non seulement n'handicape en rien le phénomène résurrectionnel, mais encore est tout à fait identiquement par nature à de la chair animale.
Il est par conséquent tout à fait permis de consommer la chair humaine.
Cela est même vivement conseillé dans la mesure où la chair humaine est l'aliment le plus noble de la Création, et permet aux sacrifices de générer des bénéfices non seulement spirituels mais également matériels : c'est un acte d'une grande charité que d'accepter d'être sacrifier pour rencontrer Dieu tout en nourrissant les plus pauvres dont les revenus ne leur permettent pas d'acheter de la viande, qui est une denrée toujours beaucoup plus chère que le pain.
Ainsi, sacrifices humains et consommation de chair humaine se marient admirablement au Livre des Vertus, procurent des améliorations spirituelles majeures, mais aussi économiques et sociales.
Leur mise en œuvre est toujours plus riche d'enseignement si elle est ritualisée, et il est possible d'organiser - en sus des banquets solennels et des sacrifices rituels - des Chasses Sacrées de non baptisés pour permettre à ces derniers de rencontrer Dieu et pour nourrir spirituellement et matériellement la communauté des plus pauvres, et même toute la communauté lorsque les quantités le permettent. Dans le cas de telles chasses, même si cela ne doit pas être érigé en règle, nous préconisons la capture des femmes et des hommes à aider, afin de leur faire rencontrer Dieu à l'issue de belles cérémonies sacrificielles débouchant sur des banquets solennels de leurs chairs.
Tel est l'enseignement du Livre des Vertus, telle est la Vérité que l'Eglise fait rayonner sur la terre, car si la Lumière me guide, Je vous guide.
Odoacre de Corinthe, théologien et évêque de Périgueux
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Arrivé au terme de sa lecture, il s'autorisa une courte pause, pour reprendre son souffle.
Voilà, à présent les choses sont claires.
Concernant les réactions, il me semble admis qu'il ne s'agira pas là d'une défense positive, mais bien d'une réponse aux arguments avancés par la congrégation du Saint-Office. Je me tiens à la disposition du tribunal pour quelque chose de plus complet.
Bien. Il s'agit donc, pour le Saint-Office, de motiver le caractère anti-dogmatique du texte. Pour cela, comme chacun sait, il convient de démontrer les oppositions du texte avec les saintes écritures.
Quatre passages sont cités, réunis autour de trois groupements argumentatifs majeurs.
Tout d'abord, la question de l'assassinat, laquelle mobilise trois références, dont deux citées précisément, que nous examinerons.
Nous avons tout d'abord le passage de l'Exode, où le Très-haut pose comme finalité de l'amitié que plus aucun homme n'en tue un autre. Or, il est vrai que monseigneur Odoacre propose la mise à mort rituelle. Il y a tension, en effet. Tout comme il y a tension avec le fameux commandement de saint-Benoît.
Mais tension ne veut pas dire incompatibilité. Il y a d'ailleurs tension entre le passage de l'Exode et l'hagiographie de Sainte Kyrène, ainsi qu'entre cette hagiographie et le commandement de Saint-Benoît.
Il est permis à un fidèle aristotélicien de prendre les armes, et de faire usage de la violence pour tuer. L'appel à la croisade l'illustre parfaitement. Le texte de l'hagiographie de Kyrène nous le montre explicitement, il y a donc tension au même titre.
Devons-nous conclure qu'il y ait incohérence propre et fondamentale du corpus aristotélicien ? A l'évidence non, il s'agirait alors d'une véritable dissolution de l'intégrité ontologique du message. Il y a donc un arrangement tacite à trouver.
Il y aurait évidemment des cas où l'arrangement tacite serait inenvisageable, devant le caractère contradictoire intrinsèque des thèses. Mon propos sera de démontrer qu'il n'en est pas ainsi pour le cas présent.
Il m'est avis que le commandement de Saint-Benoît est une réexposition de l'affirmation de l'Exode, en termes plus précis. C'est donc en suivant le fil de la pensée de Benoît que je parviendrai à résoudre la tension.
Le texte dit "afin que, plus jamais, un humain n'en tue un autre". Le verbe employé est "tuer". J'ignore ce qu'il en est dans le texte originel, mais je fais confiance à la traduction canonique.
Il est notoirement reconnu que le terme "tuer" désigne de manière générique, plusieurs formes de mise à mort. La distinction la plus claire, que les bons codex juridiques reprennent sépare le meurtre de l'assassinat. Le meurtre étant l'acte non prémédité, et l'assassinat, l'acte réfléchi.
Si l'on étudie à présent la formulation de Benoît, nous verrons qu'elle est plus précise. Benoît condamne le meurtre. Oui, le meurtre, et rien que le meurtre. Je n'ose croire que cela soit légèreté de sa part. Il aurait pu dire quelque chose de plus vague, tel que "tu ne tueras point". Mais il a dit "tu éviteras le meurtre". Je me refuse à croire que cela ne soit pas en connaissance de cause. Et j'ose émettre une hypothèse. Il me semble logique d'en déduire que le statut de l'assassinat, et notamment de l'assassinat rituel, est ambigu dans son esprit. Il ne l'interdit pas en tant que tel.
Dès lors, on perçoit comment, en suivant Saint-Benoît lui-même, l'on parvient à dissiper la tension. L'Exode, à travers la lecture de Benoît, me semble vouloir signifier que le meurtre est prohibé, l'abandon de l'âme à la violence. Au fond, il s'agit d'une condamnation de l'intempérance.
Je conçois que l'on puisse condamner ma lecture de la pensée bénédictine, mais que l'on m'explique alors pourquoi un tel glissement de sens. Je ne pense pas que l'on puisse s'en tenir à dire que Saint-Benoît était maladroit. Il faut en outre signaler que le cinquième commandement de Benoît traite d'un seul bloc du meurtre, de la haine et de la colère.
Ainsi, à supposer que l'on puisse lire, sous le patronage de Saint Benoît, le texte de l'Exode comme une condamnation du meurtre, et du meurtre uniquement, le traité de monseigneur Odoacre n'est pas concerné, car il propose une mise à mort ritualisée, caractérisée par un processus adoubé par l'Église. Il n'y a ni violence, comme dans le meurtre, car c'est le cœur léger et l'âme en paix que sera pratiquée la mise à mort. Il n'y a pas de haine, comme dans l'assassinat, car c'est par Amour, pour aider son prochain, que monseigneur Odoacre évoque ce rituel.
Venons en à ce qui est dit de la conservation à présent. La conservation n'est pas à proprement parler la protection de la vie, mais la faculté d'œuvrer à sa propre survie.
Comment caractériserons-nous la mort ? Selon le passage cité par le traité de monseigneur Odoacre, il s'agit de la séparation de l'âme d'avec le corps. Quand je dis l'âme, je pense évidemment à l'animus. Donc, la conservation reviendra à s'assurer que notre âme ne se sépare pas de notre corps.
C'est alors qu'il faut introduire une notion capitale, injustement ignorée par nombre de commentateurs, à savoir celle de la puissance. L'animus de Paulodore est présentée comme, je cite "une chose informe possédant son accomplissement en puissance" C'est donc, à proprement parler, une animus en puissance, et non en acte. L'actualisation de l'animus s'obtient par la pratique, par l'exercice de la réflexion, en ce qu'elle nous rapproche du Créateur. Mais, de manière concrète, n'est ce pas, par un chemin détourné, ce que propose monseigneur Odoacre ?
Il s'agit d'actualisation de l'animus, de sa manifestation, de sa naissance à l'être. La question, dès lors, est de savoir de quelle âme, de quelle animus, la conservation fait-elle état.
Peut-il s'agir de cette "chose informe" qu'est l'animus en puissance ? Y aurait-il un sens à faire une vertu de la tendance à défendre un avatar virtuel ? Qui pourrait le croire ?
La thèse que j'en tire est simple : la conservation n'a de sens que pour une animus révélée, c'est à dire une animus en entéléchie, une animus formelle. C'est donc un idéal. Et, les propos de monseigneur Odoacre ne sont conformes que dans l'exacte mesure où l'actualisation de l'animus est idéale.
Suffit.
Je passe à présent au point suivant, à savoir, le cannibalisme, ou, du moins, ce qui est présenté comme tel.
Ici, le Saint-Office mobilise un extrait de la décision.
Or, cet extrait n'est pas pertinent, car il n'indique strictement aucune tension. Il ne suit en aucun cas du fait que les animaux n'aient pas le droit de se nourrir de l'homme celui que l'homme n'en ait le loisir.
La contradiction, ici, est inexistante.
Nous pourrions en revanche, introduire un élément, que le texte présenté par le Saint-Office mentionne, mais en tant que corollaire, ce qui est impropre. Il s'agit de dire que c'est de par le fait que les animaux soient déclarés "soumis" que l'homme peut se sentir autorisé à s'en nourrir. Le propos du Saint-Office parle "d'être inférieurs ", je ne vois rien de tel dans le texte.
En quoi peut-on faire de l'infériorité ontologique la condition nécessaire et suffisante d'une consommation possible ? D'un point de vue théologique, il est clair que l'homme est supérieur en dignité à tout le reste de la création. S'en suit-il que l'homme dispose de la faculté de digérer les pierres ? Dispose-t-il du loisir d'avaler le venin d'une vipère à grandes gorgées ?
La réalité concrète nous informe que non. Dieu n'a pas fait ces choses telles que nous puissions les manger, or elles sont inférieures en dignité. Il n'y a donc pas de corrélation entre l'un et l'autre. Ainsi, a fortiori, l'argument n'est pas réversible. Il n'y a donc pas corrélation entre les contraires.
Il n'y a rien là que logique.
En outre, et j'espère avoir l'occasion d'y revenir pour une réponse plus positive et informelle, mais l'homme, est composé de deux choses, un corps et son anima coextensive, et l'animus. L'animal ne possède que la première partie, or c'est précisément à cela que se réduit l'homme une fois son animus séparé du corps.
Un cadavre n'est pas un homme.
Pour ce qui est du dernier argument, il ne mérite pas que l'on s'attarde trop longuement.
Le Droit Canon prévoit la mise en terre comme rituel de retour du corps à l'élément chthonien. Il écrit que les sujets "peuvent être inhumés", pas "doivent".
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Odoacre

Inscrit le: 12 Mai 2007 Messages: 5478 Localisation: Archevêque de Rouen
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 2:07 am Sujet du message: |
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Déconcerté par la présence de Pouyss junior, le vieux Grec choisit de se concentrer sur l'explication de son avocat... et lorsque celui-ci se rassit, chose étonnante, Odoacre resta silencieux et concentré. _________________ Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !
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Lorgol Cardinal


Inscrit le: 05 Avr 2006 Messages: 3719
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 9:47 am Sujet du message: |
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Lorgol était totalement stupéfait. S'il n'avait pas été affublé d'un masque, l'assistance eut pu admirer sa glotte tant sa bouche était ouverte.
Alors là, messer, je suis consterné au plus haut point. Je sais pas comment vous appelez cela, de la théologie probablement. Mon regretté père, que le Créateur ait grande pitié de son âme, appelait cela enculer les mouches. Et vous, messer, je dois dire qu'en la matière vous êtes un artiste. Si je suis bien votre raisonnement, l'assassinat n'est pas un meurtre et le cadavre n'est pas un homme. Soit. Partant de la condition du cafard dans les poubelles de Rome, on pourrait aussi démontrer que le Créateur est un insecte. Ce sont des sophismes, messer, de purs sophismes. Vous prétendez faire de la théologie alors que vous raisonnez dans l'abstrait. Vous tentez d'étouffer l'auditoire en enrobant vos folleries sous une couche de vernis intellectuel.
L'assassinat est un meurtre messer, ne vous en déplaise: un meurtre prémédité, certes, mais il n'en demeure pas moins un meurtre. La distinction n'existe que pour caractériser les causes et non les effets. J'ai envie de dire heureusement, sinon nous pourrions fomenter le meurtre d'Odoacre, et je pourrais l'étrangler de mes propres mains canoniquement, pourvu que ce soit prémédité. D'ailleurs je sais pas ce qui me retient. Le dogme sans doute, dogme qui nous garde du chaos généralisé dans lequel nous serions plongé s'il était permis de tuer par calcul et non par passion.
Quant à manger des cadavres parce qu'ils ne sont pas hommes, je répondrai simplement que cela n'est en rien conforme à la nature de l'homme, précisément. Cela heurte notre sensibilité mais à vous entendre, ce serait une fausse interprétation du dogme qui nous interdirait de nous livrer à des orgies de cadavres, ce que tout un chacun attendrait avec une gourmandise impatiente. Figurez-vous qu'avant le dogme, les hommes enterraient leurs morts et le dogme n'a fait que constater ce qui fut conforme à leur nature. D'ailleurs, il vous suffit de proposer l'un de vos mets si particuliers à n'importe lequel d'entre les fidèles - ou pas d'ailleurs, je suppose qu'il en va de même pour un spinoziste ou un cathare - et vous constaterez que consommer de la chair humaine n'est propre qu'à inspirer le dégoût, un dégoût profond, un dégoût naturel. Apprécier cette habitude ne peut être que le fait d'un esprit profondément malade. Alors effectivement, peut-être que d'un point de vue théologique on peut ne pas mettre les cadavres en terre, on peut les manger, on peut s'en faire des manteaux, des onguents, des lampions, des matelas, des colliers, des objets sexuels ou que sais-je encore ce que vous pouvez nous prouver par votre art si remarquable du verbiage. S'en suit-il que l'homme a la faculté d'avaler un cadavre sans vomir ses tripes? La réalité concrète nous informe que non. Dieu n'a pas fait cette chose telle que nous puissions la manger. Je regrette qu'Il fasse obstacle à l'interprétation que vous faites des écritures mais les faits sont têtus.
Bref, messer Corteis, soyons bien clairs. Je refuse que ce tribunal devienne une espèce de farce grotesque et que sous prétexte de théologie, on se livre à l'exégèse par l'absurde de l'ensemble du dogme pour démontrer que 2+2 font 5 ou que manger de la bouse est conforme aux écritures. J'ose espérer pour votre client que vous avez quelque chose de plus sérieux à nous proposer. |
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Fraegor

Inscrit le: 10 Oct 2007 Messages: 28
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 10:52 am Sujet du message: |
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Fraegor suivait ce débat avec encore plus d'intérêt.
Lui qui avait passé tant de temps à argumenter avec son évêques pour lui montrer que ces textes étaient faux. Lui qui avait vu cet avocat lui parler de logique..Il se demandait bien comment cela allait finir....
Il voyait d'illustre membres de son église défiler et tentait de comprendre la géo-politique interne ....
Odoacre allait-il payer ces crimes ? ou un effet de manchette allait-il le sauver? |
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nsaymar

Inscrit le: 27 Sep 2008 Messages: 137 Localisation: Si vous pouviez me dire la province qui me conviendrait...lol
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 11:11 am Sujet du message: |
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Nsaymar s'etouffait dans la foule tant il regardait l'inquisiteur, on aurait dit qu'il avait vu un fantome et attendait qu'il fasse venir un cadavre pour qu'il y ait un peu de spectacle, c'était le procès de l'année et le plus drole qu'il l'ait assister jusque là.
Sans oublier qu'un texte pareil pourrait nuire à l'equilibre de la cité et se demandait qu'en était-il de la morale. _________________ [b]Pr. Casaviecchi[b/] |
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Odoacre

Inscrit le: 12 Mai 2007 Messages: 5478 Localisation: Archevêque de Rouen
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 1:02 pm Sujet du message: |
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Odoacre secoua la tête aux propos de Lorgol, visiblement choqué, et il chuchota à l'oreille de son avocat _________________ Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !
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Constant Corteis

Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 307
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 1:10 pm Sujet du message: |
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Surtout, rester calme. La dernière fois, Constant avait craqué, et avait fini par insulter Lorgol, ce qui l'avait conduit directement aux geôles... Le souvenir n'en était pas suffisamment agréable pour qu'il soit tentant de le faire resurgir.
Votre mépris n'insulte que vous, éminence.
Votre rapport aux diptères n'intéresse pas le débat, il me semble. Vous me reprochez des sophismes, j'attends donc que vous me démontriez les erreurs logiques que j'ai faites. Vous me reprochez de parler dans l'abstrait, mais je n'ai fait que donner des explications de texte, avec, certes, une certaine forme d'exigence, laquelle peut paraître un peu déroutante lorsque l'on est pas habitué.
L'assassinat se distingue du meurtre, c'est une évidence, ce sont deux espèce d'un même genre, pour employer le vocabulaire adéquat, celui de la mise à mort.
Relisez donc le texte ! L'on ne peut lire un commandement sans en postuler l'unité thématique. Ici, Benoît traite du meurtre, du scandale, de la colère et de la haine. Je n'invente rien, il établi lui-même la liaison, et il ne condamne le meurtre qu'en l'exacte mesure où celui-ci répond à la dictature de la colère et de la haine. C'est écrit, il suffit de savoir lire. Ou bien donner moi une raison pour que Saint-Benoît lui-même n'ait pas choisi le vocabulaire adéquat.
Et vous n'écoutez visiblement rien à ce que je dis. Si vous fomentiez le meurtre d'Odoacre, il y aurait haine, voire même colère de votre part. Vous inversez d'ailleurs mon appréhension des choses. Je n'ai jamais dit que le commandement de Benoît autorisait l'assassinat, mais choisissait de ne pas traiter des deux choses au sein de la même unité thématique. Cette distinction, en revanche, est motivée, à l'évidence, car si le statut de l'un est clair, celui de l'autre ne l'est pas.
Je ne comprends pas au terme de quelle distraction vous pouvez avoir de telles choses, je n'ai jamais émis l'idée que la mise à mort calculée soit autorisée. C'est bien, évidemment, et ne vous en déplaise, plus compliqué que cela.
Concernant la mise à mort d'Odoacre, la seule et unique question est la suivante : auriez-vous le droit de le mettre à mort par amitié ?
Là encore, je suppose que mes essais d'axiologie ontologique, sur le modèle de l'entéléchie, vous auront parus trop subtils. C'est bien pourtant la notion majeure et fondamentale de la métaphysique aristotélicienne.
Concernant les cadavres, je ne vous répondrai pas.
Vous confondez sciemment les choses. Je n'ai jamais prétendu qu'il soit encouragé par le dogme de se nourrir de chair humaine. J'ai simplement montré que les arguments avancés par le Saint-Office pour démontrer le contraire ne sont pas valides. Je vous rappelle que c'est ce que vous m'avez demandé ! Voulez vous un exposé plus concret ? Je me tiens à votre entière disposition.
Mais en revanche, à refuser de comprendre que, un homme étant défini comme le composé d'un corps et d'une âme séparable, et la mort comme séparation des deux substances, le cadavre ne puisse logiquement pas être déclaré équivalent à l'homme, vous risquez de trouver les choses bien obscures. |
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Lorgol Cardinal


Inscrit le: 05 Avr 2006 Messages: 3719
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 2:18 pm Sujet du message: |
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Lorgol voulait s'arracher les cheveux mais il n'en avait plus.
Messer, je vois bien ce que vous essayez de faire. Vous tentez d'enfermer le tribunal dans la mise à l'index prononcée par le Saint Office. Mais vous vous méprenez - par ma faute sans doute qui n'ai pas su me montrer assez clair - s'il fallait se cantonner à icelle, ce procès n'aurait même pas lieu et Monseigneur Odoacre eut déjà été déclaré hérétique. Alors reprenons, voulez-vous et évacuons les interférences, dans la mesure où nous ne sommes pas là pour faire le procès du Saint Office, vous en conviendrez. Admettons que vous ayez raison, admettons que ses arguments soient invalides, admettons qu'il ne soit peuplé que de crétins comme l'a si bien expliqué votre client dans une diatribe que je qualifierais poliment de malhabile. Admettons tout ce que vous voudrez. Ceci posé, j'aimerais beaucoup que la défense me dise comment elle entend justifier des prescriptions qui heurtent la nature humaine. Est-ce suffisamment explicite? Peut-on enfin débattre du traité de Monseigneur Odoacre?
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Odoacre

Inscrit le: 12 Mai 2007 Messages: 5478 Localisation: Archevêque de Rouen
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 2:29 pm Sujet du message: |
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Le vieux Grec sans se lever, leva la main pour demander la parole. Estimant que c'était déjà beaucoup, il s'estima en droit de la prendre et dit à Lorgol, d'une voie forte pour être entendu, mais conservant néanmoins un ton calme.
C'est exactement ce que vient de faire mon avocat, donner une réfutation des arguments utilisés par le Saint Office pour justifier la mise à l'Index. Mais vous rejetez tout cela en nous parlant de la nature humaine.
J'ai toujours pensé qu'invoquer la nature humaine était du même acabit que d'assener au bout d'une affirmation "C'est le bon sens voyons !"
Alors Eminence, pour que nous puissions poursuivre en parlant le même langage, pouvez-vous nous expliquer ce que vous entendez par "nature humaine" ? _________________ Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !
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nsaymar

Inscrit le: 27 Sep 2008 Messages: 137 Localisation: Si vous pouviez me dire la province qui me conviendrait...lol
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 3:45 pm Sujet du message: |
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Sourit et leva son petit doigt de laïc :
Eminence Lorgol, veuillez m'excuser pour tout à l'heure, mais je remplace bel et bien le Chancelier Diftain et le Saint Office par ma voix, à beaucoup à dire.
Mgr Odoacre, votre traité est logique d’une part par sa forme et ses explications éclairées, mais ce texte est contre la tradition aristotélicienne dans le fond. En raison des saintes écritures à savoir « la tradition divine » celle enseigné par Dieu à travers Aristote et Christos : Notre mère Eglise Aristotélicienne.
Le raisonnement de Maitre Cortéis essaie de nous dompter sur la facette surnaturelle de la chose, mais l’Inquisiteur vous montre que nous ne sommes pas des supra humains, c’est de notre nature dont il est question.
Vous savez que l’essence précède l’existence, et bien votre texte bouleverse cet ordre et nous montre un autre angle, mais selon la petite morale humaine, demeure intolérable.
Chère Maistre Cortéis, Votre raison n’est pas suite de borborygmes. La nature humaine, si je puis continuer renvoie à deux notions : Celle d'une naturalité, qu'éventuellement l'être humain partagerait avec les autres êtres naturels que sont les animaux, et celle d'une universalité d'essence. De plus, dans l'expression de « nature humaine », nature renvoie à l'universel de l'essence plutôt qu'au particulier de la naturalité. Et dans l’universalité, la morale y est admise comme loi universelle, car c’est elle qui nous guide et nous évite la négation de la nature humaine, car il ya des choses qui peuvent se faire, mais qui sont déclarer automatiquement contre nature. Car vous connaissez l’homme, si une telle absurdité est admise, elle prendra forcement une autre dimension et nous nous veillons à l’équilibre de la cité à ce que cela n'arrive.
Un exemple : Vous savez que la notion du mal est très vaste, qu’en dites-vous, si l’on vous déclare que dans cette notion, l’on pourrait retrouver une partie de cet autre qu'est le bien? Bien qu’il existe une partie de bien dans le Mal, mais le mal ne changerait pas pour autant, il reste mal. _________________ [b]Pr. Casaviecchi[b/] |
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Odoacre

Inscrit le: 12 Mai 2007 Messages: 5478 Localisation: Archevêque de Rouen
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 3:52 pm Sujet du message: |
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Odoacre fit un signe de tête en direction de Lorgol, l'air de dire qu'il attendait que l'inquisiteur lui réponde clairement.... mais il écouta néanmoins l'homme qui à nouveau, la ramenait... et le vieux Grec ne put s'empêcher de glisser à son avocat
Finalement le Diftain est venu mais il s'est réellement débiné... vous me devez toujours 5 écus. _________________ Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !
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Lorgol Cardinal


Inscrit le: 05 Avr 2006 Messages: 3719
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 4:14 pm Sujet du message: |
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| A Odoacre - Ce que j'entends par nature humaine? Comment expliquez-vous que la simple idée de manger de la chair humaine donne des nausées à n'importe quel être humain normalement constitué, aussi surement que le venin de vipère le tuera? Comment expliquez-vous que les humains et ce bien avant qu'Aristote ne naisse, donc que le dogme n'apparaisse, enterraient leurs morts en n'en faisaient pas des méchouis, à la différence des animaux? |
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Argenntia

Inscrit le: 19 Nov 2008 Messages: 12
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Posté le: Mar Oct 06, 2009 6:17 pm Sujet du message: |
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Une voix s'éleva, Argenntia tourna la tête en direction de celle-ci :
-"Mais pasque tu nous piétines l'aorte!
Nan mais svrai ça... Comme si tu savais pas pourquoua qu'on crie 'près toua! Pis m'dis pas que t'as pas l'habitude hein?
Pis même que je te ferais remarquer que l'archevêque il a accepté ma nomination d'cur... d'sacristain, alors hein! Spa la peine d'crier pour ça!
Pis aussi que spa vrai! Il est très gentil monseigneur Odoacre... des fois... et quand y fait pas une ordination. Et pis... et pis si t'es pas contente on t'force pas à rester en Périgord hein? Même que quand t'étais pas là l'comté spa effondré et qu'y survivra encore à ton absence hein? Aheum... Tu voudrais pas réessayer pour tester?"
Un sourcil levé, la jeune femme observait le gamin dans les yeux, n'écoutant même pas les réponses données à son intervention, y'en avait-il seulement ? Un doute s'installait dans l'esprit de l'Ex-Lieutenant, voyant le jeune garçon à la mine boudeuse. C'était qu'il était têtu, presque autant qu'elle, mais elle voulait comprendre une bonne fois pour toute. Un pas en avant, deux, elle s'approchait de Lotx, doucement, dans l'intention de pas le brusquer. Une fois devant lui, elle s'accroupit, afin d'être à sa taille, malgré le gamin, toujours boudeur. Cherchant ses mots, elle prit finalement la parole :
-"Lotx ? Je n'ai rien contre toi...J'ignore même pourquoi tu m'en veux. Le coup de la prison peut être ?"
Argenntia sourit à ce souvenir, s'empêchant de rire, puis poursuiva :
-"Non, je ne sais pas pourquoi TU cries après moi, il peut s'avérer que je sois pénible, énervante, tout ce que tu veux...Mais je ne crois pas l'avoir était avec toi, ou du moins, pas plus que ça...
Ici, on ne parle pas uniquement de la gentillesse de "Mon Seigneur Odoacre", mais de ses textes, de sa moralité. Je ne doute pas que tu puisses connaitre le Livre des Vertus ou encore l'Histoire de Sainte Boulasse à la perfection, je prends juste en compte que tu n'es pas encore adulte. Te crois-tu capable d'expliquer chaque détails du Dogme Aristotélicien ? Et que tu devrais profiter de ton enfance...Rien de plus...Il sera trop tard après, la permission de jouer quand bon te semble se sera envolée." _________________
"Plutôt mourir debout, que vivre à genoux..." |
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