L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Clodeweck]

A Vincent.diftain,

Laisse tomber mon frére, tu entre dans un jeu de dupe, ils ne veulent pas comprendre.
Tu leur donnes une tribune qu'il ne méritent pas.
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[vincent.diftain]

Il n'y a aucun doute en mon esprit ! Je crois en notre Saint Dogme et, comme Chancelier du Saint Office, j'en suis le gardien de son intégrité et de son respect.

Notre Saint Dogme est sans erreur dogmatique ! Insinuer le contraire est faire acte d'hérésie !

Et comme me le conseille fort judicieusement mon Confrère, je n'irai pas plus loin avec un dégénéré comme vous !

Sur ce, je vous quitte !
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Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur

[Constant Corteis]

Constant avait suivi les échanges avec une indifférence assumée.
A vrai dire, il apprenait aujourd'hui une grande chose, ce n'est pas l'église qu'il trouvait méprisable et grotesque, mais bien ses représentants.

Bref, tout ceci était dans une impasse manifeste, et il ne se sentait pas la force de combattre pour une cause dont il n'avait, au fond, pas grand chose à faire.
Il s'approcha de Lorgol et lui chuchota quelques mots.

Éminence, je pense qu'il faudrait cesser.
Visiblement, vos collègues s'émeuvent du fait que l'on mette à mort un évêque. Je vois deux solutions pour arranger ça. Soit vous déléguez la responsabilité au bras séculier, selon le tour de passe-passe classique, mais je pense qu'ils trouveront toujours à redire. Soit on arrête tout, et on recommence éventuellement en prenant soin de ne pas inviter les imbéciles.

[Odoacre]

Jetant à peine un regard au cardinal chancelier devant lequel il ne se fatigua pas à recommencer l'explication de l'inanité de ce que le Grec considérait comme un torchon médiocre et le chancelier une explication de l'hérésie du texte d'Odoacre, le vieux Grec resta fermement campé devant Clodeweck.

Eminence, je vous ai posé une question.
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !

[Lorgol]

Lorgol était consterné. Il lui semblait ne jamais avoir vu autant de cardinaux réunis, sauf à la curie bien sur, ou encore à la kermesse de la garde au printemps. Ça défilait comme à la parade, il en sortait de partout.

A Constant - Je crois qu'on va tout arrêter. Informez votre client qu'on reprendra le procès demain.

Aux cardinaux - Éminences, je regrette sincèrement que vous ne compreniez pas le sens de ma démarche. C'est fort dommage. Nous en resterons donc là.

[Constant Corteis]

Constant venait de vieillir de quinze ans. Le poids des mots de Lorgol lui tassait les vertèbres au point qu'il se sentit perdre 20 centimètre, comme rogné par la mâchoire fétide du désespoir (oui, j'en rajoute à mort, mais c'est pour le côté dramatique).
Reprendre le procès... Le jeune homme avait beau tourner et retourner les mots dans sa tête, pour voir s'il ne pouvait pas y avoir matière à exégèse, ou un petit vice de forme , peut-être. Non. Rien. Aussi vide que l'entre-oreille du premier théologue venu. Il allait falloir reprendre, donc, et exposer à nouveau sa santé mentale à la pression corrosive du Saint-Office.

Il lui prit soudain l'envie de pester. Il le savait, pourtant, en venant ici ! Il n'y avait rien à espérer d'une discussion sérieuse. Le principe était généralement valable en toute circonstance, mais à plus forte raison encore lorsqu'une soutane s'avisait de se glisser sur l'épiderme d'un interlocuteur.

De toute façon, Constant avait manqué sa vocation, il en était désormais sûr. Il avait choisi l'abstraction, funeste erreur ! il aurait mieux fait d'être un artiste, comme tous ces emplumés ridicules qui gargarisent et se mouillent les yeux au premier paysage d'automne venu, béats qu'ils sont et inconscients de leur propre ridicule. Il aurait du jouer de la musique, et grattouiller des guitounes à deux balles en éructant sa bière dans une taverne craignos.
Au contraire, il était de ceux qui méprisent les arts, et leurs futilités enfantines, et qui se sentent saigner des étagères au moindre accord désaccordé.

C'était beaucoup de boulot, du reste. Il les avait appris, lui, les théories harmoniques, les arts oratoires, et les subtilités du langage. Au fond, il avait toujours eu, ce faisant, l'impression de faire invariablement la même chose. Même quand il avait eu à se préoccuper de théologie, il avait fait pareil.

Il aurait pu être guerrier, du reste, et parcourir les landes, cheveux au vent et épée en rut, pourfendant le mal au nom d'un idéal confortablement trop grand pour son esprit taillé sur mesure pour le port du heaume. C'est vrai quoi, ces gens là sont heureux, eux. Ils n'ont pas le loisir de s'imaginer que les choses pourraient être autrement. Qui rampe à terre vit toujours allongé.
Quelle idée de se lever... Certes, le projet avait quelque chose de noble, renoncer à la pression crasseuse des inerties spirituelles. Se dresser face à la contrainte, se lever en Atlas pour déceler la véritable essence des choses sous la couche de gras coagulé à la frontière du monde tout fait qu'une génération vend à l'autre par paresse.

Mais tout ceci était fatiguant. Au fond, il aurait été nettement plus peinard s'il avait pu se forcer à admettre que le Saint-Office avait raison. Il aurait repris la route, sans plus avoir à se râper les synapses sur le mur abrasif de l'ignorance instituée. Il n'aurait même pas perçu qu'il aurait pu en faire autrement, et son horizon se serait limité au repas du soir.

Bref ! Constant avait l'envie impérieuse de tout plaquer, en gros. Il ne prononça pas la moindre parole après celles de Lorgol, et s'éclipsa discrètement. Il avait toujours une auberge dans la ville, où une chambre lui était réservée.

Un lit, et un repas chaud le soir. De quoi avait-il besoin d'autre ?

[Aranwae]

La mascarade prenait fin et chaque acteur, volontaire ou non, s'en retourneroit à ses pénates. Aranwaë ne quitta pas un instant du regard le fou délirant. Il devoit trouver moyen de luy parler. Il devoit luy soutirer les informations capitales quy aideraient Sériella. C'estoit là sa mission et qu'importe les risques, il s'en acquiterait avec brio, devoit il se rendre en la fange immonde quy servait de gîte à ce bougre d'animal corrompu.

Aranwaë estoit homme vindict avec les hérétiques et il devoit recognoistre estre tombé sur un cas fort interressant. En d'autres hores, il se seroit penché sur la question mais pour l'hore, les interrogations de Sériella estoient les plus importantes.

Pouyss WJr ne devoit poinct le repérer, il mit tout en oeuvre pour rester aussy discret que possible.
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Le Dogme

[Clodeweck]

Odoacre, je vais te répondre.

Que j'ai entendu ou non tes démonstration, peu importe.
Parce que:
- Le procès est l'affaire de son éminence Lorgol et je n'interviendrai pas, ni n'interférerai dans sa façon de le mener il en est seul maître.
- Il ne m'appartient pas de juger, de commenter ou de disserter sur notre Dogme, notre doctrine ou notre droit canon, il m'appartient de les suivre.
Les lois, elles sont discutées avant d’être lois, après on les applique ! C’est tout. Il y a un temps pour chaque chose.
Je ne suis ni Dieu, ni les prophètes, pas plus qu'un saint. Je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. Je suis un serviteur du Dogme et de la foy.
J'ai la foy le dogme est mon maître il n'appartient pas à un serviteur de juger son maître mais de servir.
Quel péché d'orgueil que de vouloir se suppléer au Très Haut !

Maintenait, SE Lorgol va continuer le procès.
S'il estime qu'il en est de son devoir il te remettra à qui de droit.
Que l'exécuteur des hautes œuvres fasse de toi du pâté ou du bouillon peut importe. J’ai arrêté la chose, non par égard, mais parce qu’il n’appartient pas à l’Eglise de faire cela.
Tu as la possibilité d'abjurer.
Si tu ne le fais pas, tu régleras tes comptes avec ton créateur, pas avec moi !

Lavabo inter innocentes manus meas
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[Odoacre]

Le vieux Grec pinça les lèvres et dit

Vous m'avez répondu Eminence.
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !

[Aranwae]

Les paroles de SE Clodeweck estoient pleines de bon sens et de sagesse. Il n'auroit poinct mieux dit. Ces quelques instants à l'odir auroient pu suffire au maraud à s'éclipser sans crier gare aussy Aranwaë le chercha-t-il des yeux. Déjà il s'éloignait discrètement.

Pouyss WJr estoit sa proie, il ne la lacherait guère. Il avoit la Vérité à trouver et elle passait par la langue de ce pourceau quitte à devoir la délier avec un tison. Car le prouvaire ne s'accomoderait poinct d'un procès trainant en longueur. Il voulait des réponses claires et prestement, il les auraient.

Il le suivit en les faubourgs de Rome. Où estoit sa cache ? Il allait le savoir...
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Le Dogme

[Honoré.Saint_Cyr]

Honoré avait entendu parler à l'AEF, de ce qu'il se préparait en place d'Aristote, le jeune prélat de mitre ne sachant quoi penser de cette affaire, à savoir si elle mettrait en scène les abats d'odoacre ou les facéties d'un pitre, quoi qu'il en fût, la première réflexion qui lui vînt, eût pu être de circonstance!

- Les bras m'en tombent!

Prenant ses jambes à son cou, le religieux parcourut le chemin jusqu'à l'endroit où on tentait de faire les préparatifs, il en profita pour passer par la cathédrale afin de jeter quelques écus dans le tronc, en sortant de l'édifice, il ne souvînt plus où il avait laissé sa jument "Eminence grise"...Après quelques instants de concentration, Honoré se dit "Mais où ai-je la tête? sans aucun doute dans les nuages, pensa le prélat...

Réflexion faite, s'il était bien une chose qu'on pouvait constater, c'était que chaque jour que Dieu faisait, amenait son lot de décomposition, tant corporelle que spirituelle, en cela résidait le régal, il n'était pas nécessaire de matérialiser la sustentation de la vie, l'aube et le soleil étaient là pour preuve de notre résurrection, ouvrir l'oeil et un jour le fermer pour effectuer l'ascension spirituelle....pensa béatement le prélat...
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LE DOGME