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[RP] La seule chose qui permet au mal de triompher...
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Auteur Message
Theobald



Inscrit le: 07 Fév 2010
Messages: 13

MessagePosté le: Dim Juin 20, 2010 2:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il s'apprêtait enfin à leur tourner le dos pour faire demi-tour et retourner à sa planque, mais c'était sans compter sur l'intervention de l'homme qui, visiblement, était le plus courageux des trois. A sa demande, il s'arrêta et l'observa : un homme qui, de toute évidence, n'était pas aussi clair qu'il voulait bien l'admettre, avec un regard qu'il n'avait jamais vu autre part que chez certains des mercenaires qu'il avait fréquenté. L'homme fait un pas en avant, et déjà Théobald est prêt à devoir se battre, à devoir à nouveau faire couler le sang pour une cause qu'il pensait être juste, qu'elle méritait qu'on se batte pour elle. Mais loin d'engager le combat, l'homme lui tend un coffret avant de lui expliquer ce que ça pouvait bien être que ce truc. Un croquis...un dessin ! Il se serait bien marré si en face de lui l'homme n'avait pas l'air si sûr de lui.

Une valeur inestimable...parce qu'il croyait peut être que ceux à qui il aurait pu revendre cette...œuvre étaient de fins connaisseurs en art ? Non, de toute évidence il ne pourrait rien tirer de cette babiole et encore moins de l'argent. Il n'avait pas de maison donc ça ne pourrait même pas servir de décoration, en somme ça ne ferait que l'encombrer et il n'avait pas besoin de cela, surtout dans sa situation. Aimer était rarement suffisant, il en avait fait l'amère expérience il y avait de cela plusieurs années, lorsqu'on lui arracha ses parents sous ses yeux et ce, sans aucune raison. Là, en plus, il avait une raison, alors...
Suite du discours, essayer d'attendrir l'ennemi avec des choses qu'ils savaient fausses. "Nous aimons sincèrement notre sœur Wilgeforte" ? Et puis quoi encore, le d'Azayes avait voulu la laisser mourir sans tenter quoi que ce soit...Foutaises, mensonges...des trois, c'était encore celui qui se démenait pour tenter de la sauver qui était le plus honnête.

Sa proposition d'échange était stratégiquement une bonne idée, surtout qu'il avait assisté aux paroles que Théo avait prononcé envers le d'Azayes, il savait donc qu'il mourrait d'envie de lui faire regretter ses paroles. Mais non, c'eut été bien trop facile ainsi, et le mercenaire ne cherchait pas à assouvir ses propres pulsions de meurtre mais plutôt à faire réagir le monde par ses actes. Ainsi, tuer une personne par plaisir ne faisait pas partie de la mission qu'il s'était fixé, non. Il lui fallait quelqu'un d'aimer, quelqu'un dont la possible disparition rendrait toute la communauté profondément attristée. Quelqu'un dont il pourrait se servir pour toucher chaque personne qui se croyait à l'abri. Ainsi le gros d'Azayes ne ferait pas l'affaire car personne ne pleurerait pour lui.
Et voici maintenant arriver le moment des révélations, celle où son interlocuteur avouait avoir été assassin et pensait que cette ancienne suffisait pour lui permettre de faire la morale au mercenaire alors même qu’il ne connaissait rien de son passé. Lui, s’il était devenu ainsi, ce n’était pas sa faute mais la faute des autres, des gens qui se prétendent de bien, de bonne fréquentation, mais qui en réalité ne sont que des pourritures sans nom.

S’il était venu à ce rendez-vous, ce n’était pas par acquis de conscience ou parce qu’il se souciait du sort de sa victime, non. C’était parce qu’il souhaitait vérifier de ses propres yeux que ce qu’on lui avait dit concernant les hommes d’Eglise était fondé. Il avait pu assister à de nombreuses choses qui avait orienté son avis vers telle ou telle direction et il en avait beaucoup appris. Maintenant il était temps de retourner d’où il venait pour pouvoir réfléchir.
Premier regard sur l’homme au coffret, il était déterminé et ne bougerait pas tant qu’il n’aurait pas de réponse, peu importe, il partirait. Deuxième regard sur le d’Azayes, regard azur qui se fait noir pour l’avertir…oui protège ta famille d’Azayes…C'est alors que la petite dernière du trio prit la parole, pour argumenter à son tour la raison de sa venue ici. Le prenait-elle pour un idiot ? Ca semblait être une mode parmis les serviteurs du Très-Haut. Pause engueulade, et elle reprend. Nouvelle remarque. Regard blasé du mercenaire, elle n'avait rien compris non plus. Vain espoir vous me direz, et vous auriez bien raison. Las, il se retourne, ne prêtant plus attention à la menace potentielle que représente l’homme juste derrière lui ou au d'Azayes, ou encore à la femme qui lui proposait de l'alcool, et il prit la parole, une dernière fois, d’une voix redevenue neutre et grave.


Il me semblait que les Cardinaux se concertaient avant de prendre une quelconque décision qui, de plus, peut présenter un risque certain si elle est mal exécutée. Posez vous donc la question du "pourquoi ce geste ?" et peut-être grandirez vous...
Rentrez chez vous à présent.


Et oui, ça se terminait là pour ce que pouvaient lui montrer les hommes d’église. Sans attendre de réponse, il se mit à courir dans le sens inverse de celui qu’il avait emprunté pour venir jusque là. Il savait aller vite, et il savait également que l’homme derrière lui, encombré comme il l’était avec son coffret, ne pourrait pas le suivre bien loin. Rapidement, il eut parcouru la distance qui le séparait de sa planque et il y était entré en trombe, refermant la porte brusquement derrière lui et restant appuyer contre celle-ci durant un bon moment, le temps de reprendre son souffle et tout cela sans prêter la moindre attention à sa captive. Il fallait que dans sa tête, il réfléchisse à ce qui venait de se passer, à ce qu’il ferait par la suite, à de nombreux détails de son plan qui ne se passaient pas comme il l’avait prévu. Il n’avait pas peur non, mais il n’aimait pas avoir des contretemps.
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Aranwae



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MessagePosté le: Lun Juin 21, 2010 10:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Interloqué, restant coi, Aranwaë ne sut que faire. Il se tourna vers Sériella et Kad et les regarda, cherchant un appui muet. Puy, comme un éclair de lumière l'étreingnant, il sut de suiance quelle estoit sa place.

Sériella, prends se coffre et garde le précieusement car on viendra très vite te le réclamer.

saluant les deux cardinaux.

Je dois me rendre à l'Assemblée de France car j'ai à faire. Je prierai pour Wilgeforte car le Très Haut la protège.

Et, dépité, luy aussy quitta la scène à l'épilogue surprenant.
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Le Dogme
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Sainte Wilgeforte



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MessagePosté le: Mar Nov 09, 2010 1:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

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La peur. Une sensation que Wilgeforte n'avait jamais connu, d'aussi loin qu'elle se souvenait.
Jamais elle n’avait eu peur. Humainement, soit elle se considérait comme supérieure et n’avait donc rien à craindre soit reconnaissait la supériorité et se contentait alors de marquer un humble respect pour la puissance d’autrui. Jamais elle n’aurait craint un humain : son manque de confiance en l’homme, que d’aucuns lui reprochaient tant, excluait toute espèce de crainte — on aurait pu, tout au plus, la taxer d’orgueil en se référant à ses prétentions de haute connaissance de l’humain. Métaphysiquement, depuis des temps immémoriaux, elle n’avait pas peur de demain : demain était une des infinies voies tracées par le Créateur : craindre une de ces voies aurait été Le craindre et donc se craindre.
En ce moment très précis, Wilgeforte venait de découvrir la peur. Comment en était-elle arrivée là ?

Elle parlait. Au fond, c’est encore une des choses qu’elle faisait le mieux — sans doute l’habitude de rester muette des heures entières lui avait-elle apporté une certaine capacité à se faire écouter les rares moments où elle décidait de briser le silence. Elle parlait donc. Il l’écoutait. Elle le sentait. Elle sentait que son âme commençait à basculer, ou plutôt à sortir d’un carcan trop longtemps resserré par au-dessus d’elle. Mais l’Être parfait avait définitivement créé un ennemi intérieur qui possédait toutes les malices, et bientôt Wilgeforte ne put plus parler.
Qu’à cela ne tienne : elle n’avait pas besoin de sa bouche pour prier, et grâce à la prière Dieu lui accorderait une nouvelle occasion de sauver l’âme de ce pauvre égaré. « Et de sauver ma propre peau également », rajouta-t-elle immédiatement afin de ne pas pécher par hypocrisie.

N’avait-elle pas assez prié ? Avait-elle trop prié ? Elle n’en savait rien. Ce qu’elle savait en revanche c’était que pendant deux journées entières elle ne vit passer que l’ombre de Théobald. Celui-ci ne prit même pas la peine de lui retirer son bâillon afin de la nourrir ou de l’abreuver, ruinant ainsi ses espoirs selon lesquels les ravisseurs ont, conséquemment au souci de conserver leur otage en vie, une limite dans leur cruauté.
Quand il arriva, Wilgeforte savait parfaitement ce qu’il venait faire. Lui retira-t-il son bâillon ? À quoi pensa-t-elle à ce moment-là ? Elle ne savait plus. Son seul souvenir est celui d’une douleur qui dépassa tout ce qu’elle avait pu imaginer, même après celle endurée à la première énucléation. Une douleur et puis le noir. Ce noir était-il celui de l’aveugle ? Non. Ce noir était celui de celle qui était évanouie.

Quand elle se réveilla, le noir n’était plus là. Le noir, c’est quelque chose. Or, rien n’était là. Le vide. Voilà donc avec quoi elle allait à présent devoir vivre jusqu’à la fin de ses jours. Wilgeforte détestait le vide. La véritable raison à sa suractivité n’était pas une volonté de servir au mieux les hommes et le Très-Haut mais de combler un manque qu’elle n’avait jamais pu s’expliquer.
Ce manque, elle l’avait à présent en face d’elle. Pire : jusqu’à ce que Dieu décide de la rappeler à Lui, elle ne pourrait voir autre chose que ce qu’elle appréhendait le plus : le néant.

Pour la première fois de sa vie, Wilgeforte ne savait ni où elle allait. Le doute avait déjà surgi en elle plusieurs fois depuis son enlèvement, mais une étape était à présent franchie : la certitude du doute perpétuel. À présent, elle ne pouvait plus penser à autre chose qu’à cela. Ni à manger, ni à boire, ni aux deux croûtes de sang qu’elle avait à la place des yeux, ni même à Dieu.
Voilà pourquoi Wilgeforte avait peur.



Comme pour confirmer cette condamnation, elle entendit un bruit. Un bruit qui jusqu’alors était insignifiant était à présent la dernière chose à laquelle elle se raccrochait. Ce bruit, elle ne sut l’identifier. Son bâillon lui avait — par elle ne savait qui et elle ne savait quand — été retiré.

Chi è ?
La langue, la voix, le sens même de la question n’étaient pas ceux de Wilgeforte : ils étaient ceux d’une enfant.
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