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[Invalid]Bienheureuse Wilgeforte de Torretta-Granitola

 
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vincent.diftain



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2010 3:07 pm    Sujet du message: [Invalid]Bienheureuse Wilgeforte de Torretta-Granitola Répondre en citant

Citation:

Texte invalide depuis la canonisation de Sainte Wilgeforte de Torretta-Granitola. Une nouvelle hagiographie actualisée est disponible (cliquer ici).






    Vie et mort de la bienheureuse Wilgeforte de Torretta-Granitola



    I. Avant son arrivée en le royaume de France — enfance & éducation


    De l’enfance et de la prime jeunesse de Wilgeforte, nous ne connaissons que peu de choses. S’il est de notoriété publique qu’elle était originaire de Sicile, personne, sauf erreur de notre part, peut prétendre connaître le motif de son émigration en royaume de France. Selon Son Éminence Seriella de Bernouville, Wilgeforte se serait exprimée au sujet de ces motifs lors d’une confession que lui accorda feu Son Éminence Jehan Méléagant, lequel emporta le secret dans sa tombe. Après divers recoupements, il s’avère cependant que la piste la plus probable est celle de la tragédie familiale, laquelle finit cependant par se résorber étant donné que Wilgeforte se rendait régulièrement en son castel familial lors des rares vacances qu’elle s’accordait. Mais seules trois personnes détiennent la vérité à tout jamais : feu Jehan, feu Wilgeforte et le Créateur.

    Mais trêve de conjectures, attardons-nous sur ce qui est avéré.
    Wilgeforte était issue d’une famille de nobles siciliens dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Elle reçut l’éducation typique que reçoivent toutes les filles de haute-noblesse en ces contrées et fut, dès son plus jeune âge, formée à l’art, à l’aristotélisme et aux langues anciennes et modernes (à seize ans, elle était parfaite quadrilingue : sicilien, français, latin et anglais). C’est également de son éducation (du moins en partie) que lui provenait ce don qui la caractérisait si fortement : celui de rester de marbre en toute circonstance. Il est en effet de tradition, en ces royaumes méridionaux, de considérer qu’une femme, pour être irréprochable, doit dissimuler tout sentiment personnel.


    II. Son arrivée en le royaume de France — premiers pas en tant que clerc


    La première ville française que Wilgeforte découvrit est Vienne, capitale religieuse des duchés dauphinois et lyonnais. L’on ne sait avec certitude si c’est la ville en elle-même, l’archevêque Jehan Méléagant ou l’alors diacre Gabriel Cornedrue de Culan qui ont motivé sa décision, mais toujours est-il que Wilgeforte interrompit son voyage (lequel devait la mener à travers tout le royaume) et s’installa à Vienne. Il est à noter que son domicile officiel français resta à Vienne du début à la fin de sa carrière ecclésiastique — son déménagement à Avignon n’étant pas encore achevé à sa mort.
    Son premier acte officiel fut de faire confirmer son baptême par l’alors diacre Gabriel Cornedrue de Culan.

    Gabriel ayant été élu évêque de Genève, la ville de Vienne se trouva dépourvue de tout clerc. Désempare par cet état de faits, Wilgeforte proposa à l’archevêque Jehan d’organiser des lectures du Livre des Vertus dans l’église afin que le saint bâtiment ne soit pas désert.
    Cette simple requête revêt une importance particulière dans la vie de Wilgeforte : c’est en effet à ce moment que Jehan décela l’incommensurable potentiel de la fraîchement arrivée Sicilienne. Il accepta, mais surtout l’encouragea à poser sa candidature au poste d’ambassadrice apostolique. Wilgeforte refusa tout d’abord, expliquant qu’elle ne s’en sentait pas l’étoffe, puis, devant l’insistance du vieux cardinal, accepta et prit la route de Rome.


    III. Rome — sa fulgurante ascension au sein de la hiérarchie séculaire


    Résolue à profiter un maximum de son séjour en la ville éternelle, Wilgeforte offrit ses services au Saint-Office où elle fut bientôt nommée scripteur. Elle fut par la suite nommée ambassadrice apostolique. Très peu de temps après ces deux nominations presque simultanées, deux autres événements se produirent au même moment : repérée respectivement par Son Éminence Vincent Diftain, chancelier du Saint-Office romain, et par feu monseigneur Giacomo Borgia dict « Marves », alors protonotaire de la nonciature apostolique, Wilgeforte se vit offrir les postes de secrétaire de la congrégation du Saint-Office romain et de secrétaire apostolique français septentrionale.

    C’est ainsi que débuta cette époustouflante carrière que nous connaissons tous. Les détracteurs de Wilgeforte lui reprochent sempiternellement cette accumulation de charges et taxent d’orgueil cette constante « volonté » de promotion. Mais c’est précisément dans ce dernier reproche qu’ils se trompent : Wilgeforte n’avait aucune volonté de promotion. À chaque fois qu’elle accédait à une nouvelle responsabilité, c’est parce qu’on lui avait demander de l’accepter. Elle confia à certains proches qu’elle avait été nommée à son poste-phare, celui de préfet du Saint-Office romain, sans même qu’on lui ait au préalable demandé son accord. Il est évident –ceux qui l’ont observée à ce poste le savent- qu’elle n’aurait jamais refusé une telle offre, mais il est certain qu’elle souffrait, sans le montrer, de cette ambition qu’on lui prêtait et dont elle était, finalement, totalement dépourvue.

    Dans un laps de temps exceptionnellement court, Wilgeforte fut nommée : scripteur du Saint-Office romain, ambassadrice apostolique en Dauphiné, secrétaire du Saint-office romain, secrétaire apostolique français septentrionale, théologue du Saint-Office romain, missa inquisitionis, préfet du Saint-Office romain, préfet de la villa San-Loyats, secrétaire apostolique française générale.
    Notons que ce n’est pas pour autant que Wilgeforte négligea son investissement local : elle fut nommée vicaire paroissiale et archidiocésaine de Vienne, professeur et vice-doyenne du séminaire Saint-Antoine.


    IV. Sa personnalité


    Si sa carrière est un élément permettant de bien définir Wilgeforte, il en est un qui la définit mieux que tout autre : son caractère.
    Dans une institution composée dans une écrasante majorité d’hommes français, la Sicilienne détonna rapidement par ses prises de position tranchées, souvent à la limite de l’impétuosité. Mais son sexe et son origine ne suffisent pas à justifier l’impérissable souvenir qu’elle laissa à tant d’hommes : il y avait en elle quelque chose d’intrinsèque qui marqua certains à jamais.

    Wilgeforte ne laissa absolument personne indifférent. Que ce soit ses collaborateurs, ses subordonnés ou ses supérieurs, tous pouvaient se classer en deux catégories distinctes : ceux qui l’adulaient quoi qu’elle fasse et ceux qui ne toléraient pas que son nom soit prononcé en leur présence. Cet état de fait s’explique assez aisément.
    Il est tout d’abord évident que certains prélats français ne voyaient pas d’un bon œil la montée en puissance d’une femme sicilienne, et il est tout à fait certain que son dynamisme flirtant sempiternellement avec l’hyperactivité dut faire de l’ombre à certains clercs plongés dans l’acédie.
    Mais ce qui plut et déplut plus que tout fut sans doute le caractère anti-mielleux de Wilgeforte. On enseigne en effet aux clercs -et ceux-ci appliquent fort bien ces leçons- à être mesuré et consensuel en toute occasion. Wilgeforte, elle, ne souriait jamais, ne se privait pas de commenter ce sur quoi elle avait un avis -et Dieu sait le nombre de choses sur lesquelles elle avait une opinion-, considérait que ses subordonnés étaient là pour s’acquitter des tâches qu’elle définissait elle-même, etc. Cette vision des choses eut deux conséquences inéluctables : premièrement, Wilgeforte fut un des clercs les plus efficaces que l’Église n’ait jamais possédé ; deuxièmement, Wilgeforte se faisait un ami ou un ennemi à vie dès le moment où elle adressait la parole à un inconnu.

    Un autre aspect de la personnalité de Wilgeforte est sa froideur, l’extrême distance qu’elle prenait en toute circonstance. Un clerc le décrivit ainsi « Sous son masque de fer, nul ne savait quel était le dessein de cette femme imprévisible dont le pouvoir dépassait celui de certains cardinaux alors qu’elle n’était même pas évêque. Il régnait autour d’elle une ambiance composée d’admiration sans borgne, de stupéfaction et de terreur. Elle était véritablement faite d’une autre matière que nous. »
    Son éducation sudiste lui avait en effet enseigné, comme nous l’avons déjà dit, à ne jamais laisser entr’apercevoir ses intentions et son ressenti. Ce n’était qu’au moment où elle ouvrait la bouche que l’on comprenait ce qu’elle avait derrière la tête. Le contraste entre la froideur, la dissimulation physique et la rudesse, la péremption de ses propos était saisissant.

    Il est extraordinaire de mesurer l’ampleur de la marque que cette jeune femme qui ne fut évêque que quelques semaines et qui ne fréquenta Rome que quelques mois laissa dans ce monde d’hommes. La plupart des personnes l’ayant côtoyé nous assurent qu’ils ne l’oublieront qu’à leur mort ; ceux qui lui furent intimes affirment, eux, qu’ils s’en souviendront encore au paradis solaire.


    V. Sa fin énigmatique et son miracle


    Dans le courant du mois de juillet 1458, une annonce d’enlèvement et une demande de rançon furent affichés au beau milieu de la place d’Aristote. Cette double annonce coïncidait étrangement avec la soudaine disparition de Wilgeforte de la Cité. La curie s’empressa de démentir, sans toutefois préciser les raisons de l’absence de celle qui était au cœur de l’administration romaine. Quelques jours plus tard, un second avis du même acabit fut placardé, précisant en outre que les cardinaux avaient failli à un rendez-vous fixé pour le payement de la rançon.
    Ce ne fut qu’à la mi-septembre que l’avis de décès officiel fut publié par l’archidiacre de Rome, précisant une nouvelle fois que la théorie de l’enlèvement était grotesque, Wilgeforte étant apparemment décédée d’une longue maladie. Seuls certains cardinaux romains très haut placés savent sans doute ce qu’il est véritablement advenu.

    Quelques jours seulement après l’annonce de décès officiel, comme si elle avait voulu qu’elle attendait cela depuis longtemps ou comme si elle confirmait le démenti des cardinaux, Wilgeforte opéra son miracle. Lors de l’intronisation de Tibère de Plantaganêt, nouveau connétable romain, une colombe versa de l’eau bénite sur le visage de Cyril Kad d’Azayes, le guérissant par là même d’un mal dont il était frappé depuis des temps immémoriaux : les verrues. Pour signer son acte, la colombe déposa une rose entre deux lions héraldiques, reproduisant ainsi l’emblème des Torretta-Granitola, famille de Wilgeforte.
    C’est cet événement, n’ayant évidemment pu se produire qu’avec le concours du Très-Haut, qui nous ouvrit les yeux sur la sainte nature de celle que nous considérions auparavant comme une simple mortelle.


    VI. Elle a dit

    À un scripteur fraîchement nommé s'interrogeant sur ses méthodes de gestion des ressources humaines a écrit:
    Un petit coup de fouet n’a jamais fait de mal à personne.

    Lors des funérailles de feu Son Éminence Jehan Méléagant a écrit:
    Il est mort aujourd’hui un homme qui faisait honneur à l’homme.

    À Thomas d’Azayes lorsque celui-ci lui annonça la constitution de son dossier de demande d’attribution d’un évêché In Patribus, constitution suggérée par Wilgeforte et que le lescurien avait tout d’abord refusée avant de céder a écrit:
    Prrrrt.

    Au même, lorsqu’il se présenta dans les locaux de la sainte inquisition quelques jours après l’attribution de l’évêché In Partibus de Bethléem a écrit:
    Je peux vous être utile, cher retraité ? Un jeu de cartes afin d'occuper vos journées ? Quelques couches pour vos problèmes d'incontinence ? Un nouveau dentier ?

    À des scripteurs la félicitant pour sa nomination au poste de préfet du Saint-Office romain a écrit:
    Assez bavassé, mes frère. Au turbin, et qu’ça saute !

    Lorsqu'on lui apprit le schisme angevin (elle fut par la suite commissionnée conjointement par l'inquisition et la nonciature sur cette triste affaire) a écrit:
    Ça va chier.
    (Son long séjour romain lui fit, sur la fin, perdre quelques parcelles de l'éducation qu'elle avait reçue, comme en témoigne cet aphorisme d'une vulgarité que nous déplorons.)

    Au Grand Inquisiteur Son Éminence Clodeweck de Montfort-Toxandrie, lors d’une visite de Thomas d’Azayes, lequel arriva porteur de quelques bouteilles de jus de raisin a écrit:
    Un coup de bon rouche, Clo ?

    À un clerc lui reprochant son manque de confiance en l'être humain a écrit:
    Si vous aviez vécu ce que j’ai vécu, vous comprendrez pourquoi je donne si souvent l’impression de ne pas avoir confiance en l’humain. Tant l’étude théologique que ma vie quotidienne me laissent à penser que l’homme est encore plus loin de la perfection divine que ce que l’on croit généralement.


    VII. Ils ont dit d’elle

    Monseigneur Navigius di Carrenza a écrit:
    C'est une workaholic et une maniaque du pouvoir. Et on l'aime comme ça.

    Monseigneur Nathanaël de La Biolle a écrit:
    Toujours compétente bien que parfois hargneuse.

    Sœur Feuilllle, théologue du Saint-Office romain a écrit:
    Monseigneur Wilgeforte a été toujours disponible à répondre aux demandes d'informations, mais ce qui la caractérisait le plus à mon avis, c'est qu'elle a toujours laissé le libre arbitre tant prôné par notre Dogme ; c'est à dire qu'elle n'a jamais obligé qui que ce soit à une quelconque décision.
    Sa grande neutralité face aux textes proposés, sa distanciation contrôlée, sa connaissance du Dogme et du Droit Canon, ont agi sur le Scriptorium comme un moteur et ont permis de révéler des talents objectivement reconnus, sans être dans l'encensement ou dans le mépris.
    Cette rare objectivité a ouvert l'église à un enrichissement varié par les Écrits, et par là même offert au Peuple de tout le Royaume de quoi s'y retrouver.

    Monseigneur Ennio "Kemnos" Borromeo Pelagio, primat du Saint Empire et archevêque de Ravenne a écrit:
    Une grande perte. Maintenant, elle est certainement en train de veiller sur l’Église qu’elle a aimée depuis Paradis Solaire.

    Son Excellence Carolum Borja de Agnillo, secrétaire apostolique hispanique a écrit:
    Wilgeforte était sans aucun doute une des personnes les plus actives et les plus qualifiées du Sainte Siège. Son travail et sa dévotion sont à présent récompensés par le Paradis Solaire.

    Son Éminence Cyril Kad d'Azayes a écrit:
    Monseigneur est bien bonne.

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MessagePosté le: Sam Avr 09, 2011 1:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Il testo non valido dalla canonizzazione di San Wilgefortis Torretta Granitola. Una nuova agiografia aggiornato è disponibile (clicca qui).


Vita e morte della beata Wilgeforte di Torretta-Granitola

I. Prima dell’arrivo nel Regno di Francia – infanzia e istruzione


Dell’infanzia e della prima giovinezza di Wilgeforte sappiamo poco. Mentre è di pubblico dominio che era di origine siciliana, nessuno, salvo errore, può pretendere di conoscere il motivo della sua emigrazione nel regno di Francia. Secondo Sua Eminenza Seriella de Bernouville, Wilgeforte si sarebbe espressa su tali motivi in confessione con Sua Eminenza il compianto Jehan Méléagant, che ha portato il segreto con sé nella tomba.
Dopo varie supposizioni, si scopre però che la pista più probabile è quella della tragedia familiare, che però finì per essere assorbita, dato che Wilgeforte visitava regolarmente il suo castello di famiglia durante le poche vacanze che si concedeva. Ma solo tre persone possiedono la verità per sempre: il defunto Jehan, la defunta Wilgeforte e il Creatore.
Ma basta con le congetture, diamo un'occhiata a ciò che è stato provato.
Wilgeforte proveniva da una nobile famiglia siciliana, la cui origine si perde nella notte dei tempi. Ha ricevuto l'educazione tipica di tutte le ragazze della nobiltà in queste contrade ed è stata, fin dalla più tenera età, istruita nell'arte, nell’aristotelismo e nelle lingue antiche e moderne (a sedici anni parlava perfettamente quattro lingue: siciliano, francese, latino e inglese).
E’ anche dalla sua formazione (almeno in parte) che deriva il dono che la caratterizzava così fortemente: quello di rimanere fredda come il marmo in ogni circostanza. E’ infatti una tradizione nei regni del sud, di reputare che una donna, per essere perfetta, debba nascondere qualsiasi sentimento personale.

II. L’arrivo nel Regno di Francia – primi passi da chierico

La prima città francese che Wilgeforte scoprì è Vienne, capitale religiosa dei ducati del Delfinato e di Lione. Non sappiamo con certezza se sia stata la città in sé, l'arcivescovo Jehan Méléagant o l’allora diacono Gabriel Cornedrue de Culan che hanno motivato la sua decisione, ma è certo che Wilgeforte interruppe il suo viaggio (che avrebbe dovuto portarla in tutto il regno) e si stabilì a Vienne. Da notare che il suo domicilio ufficiale francese è rimasto a Vienne dal principio alla fine della sua carriera ecclesiastica – il suo trasferimento ad Avignone non era ancora terminato alla sua morte.
Il suo primo atto ufficiale è stato quello di far confermare il suo battesimo dall'allora diacono Gabriel Cornedrue de Culan.

Con l’elezione a vescovo di Ginevra di Gabriel, la città di Vienne si trovò priva di qualsiasi chierico. Affranta da questo stato di cose, Wilgeforte propose all'Arcivescovo Jehan di organizzare letture del Libro delle Virtù in chiesa, in modo che il santo edificio non rimanesse deserto.
Questa semplice richiesta riveste una particolare importanza nella vita di Wilgeforte: è proprio in questo momento che Jehan scoprì il potenziale incommensurabile della nuova arrivata siciliana. Egli accettò, ma soprattutto la incoraggiò a candidarsi per il posto di ambasciatore apostolico. Wilgeforte in un primo momento rifiutò, dicendo di non averne la stoffa, poi, su insistenza del vecchio cardinale, accettò e prese la via di Roma.

III. Roma – la folgorante ascesa in seno alla gerarchia secolare

Determinata a sfruttare al massimo il suo soggiorno nella Città Eterna, Wilgeforte offrì i suoi servigi al Sant'Uffizio, dove fu presto nominata scrittore. Fu poi nominata Ambasciatrice Apostolica. Poco dopo queste due nomine quasi contemporanee, altri due eventi avvennero nello stesso tempo: chiamata rispettivamente da Sua Eminenza Vincent Diftain, Cancelliere del Sant’Uffizio Romano, e dal compianto Monsignor Giacomo Borgia detto "Marves", allora Protonotario della Nunziatura Apostolica, Wilgeforte si vide offrire il posto di Segretario della Congregazione del Sant’Uffizio Romano e di Segretario apostolico francese del nord.

Così iniziò questa carriera straordinaria che tutti conosciamo. I detrattori di Wilgeforte le rimproveravano eternamente questo accumulo di incarichi e tacciavano di orgoglio questa costante “volontà” di promozione. Ma è proprio in questa ultima critica che si sbagliano: Wilgeforte non aveva alcun desiderio per le promozioni. Ogni volta che accedeva a una nuova responsabilità, era perché le era stato chiesto di accettarla. Ella ha raccontato ad alcuni parenti di essere stata nominata al suo posto principale, Prefetto del Sant’Uffizio Romano, senza che neppure le fosse stato chiesto prima il suo assenso. E’ evidente – coloro che l’hanno vista in tale veste lo sanno – che non avrebbe mai rifiutato una simile offerta, ma è certo che ella soffriva, senza darlo a vedere, del fatto che le venisse attribuita questa ambizione, della quale in realtà ella era del tutto priva.

In un lasso eccezionalmente breve di tempo, Wilgeforte è stata nominata: scrittore del Sant’Uffizio Romano, Ambasciatrice Apostolica nel Delfinato, segretario del Sant'Uffizio romano, segretario apostolico francese settentrionale, Teologo del Sant’Uffizio Romano, missa inquisitionis, prefetto del Sant’Uffizio romano, prefetto di Villa San Loyats, segretario generale apostolico francese.
Si noti che questo non significa che Wilgeforte abbia trascurato i suoi impegni locali: ella è stata nominata vicario parrocchiale e diocesano a Vienne, professore e vice decano del seminario di S. Antonio.

IV. La sua personalità

Se la sua carriera è un elemento che ci permette di definire bene Wilgeforte, ce n’è uno che la definisce meglio di ogni altro: il suo carattere.
In un’istituzione formata da una maggioranza schiacciante di uomini francesi, la Siciliana esplose rapidamente grazie alle sue prese di posizione taglienti, spesso al limite dell’impetuosità. Ma genere e origine non sono sufficienti a giustificare l'imperitura memoria che ha lasciato in tanti uomini: c'era qualcosa di intrinseco in lei che ne ha segnati alcuni per sempre.

Wilgeforte non lasciava indifferente assolutamente nessuno. Fossero collaboratori, subalterni o superiori, tutti possono essere classificati in due categorie distinte: quelli che l’adulavano qualsiasi cosa facesse e chi non tollerava che il suo nome fosse pronunciato in loro presenza. Questo fatto si spiega abbastanza facilmente.
In primo luogo è ovvio che alcuni prelati francesi non vedessero di buon occhio l'ascesa di una donna siciliana, ed è quasi certo che il suo dinamismo unito all’incessante iperattività dovesse ben fare ombra a certi sacerdoti immersi nell’accidia.
Ma ciò che piaceva e dispiaceva più di tutto è stato senza dubbio l'anti-mielosità di Wilgeforte.
In effetti si insegna ai chierici – ed essi applicano molto bene quelle lezioni - ad essere misurati e consenzienti in ogni momento. Wilgeforte, lei, non sorrideva mai, non esitava mai a commentare ciò su cui aveva un parere – e Dio sa su quante cose aveva un parere –, riteneva che i suoi subordinati fossero lì per eseguire attività definite da lei stessa, ecc. Questa visione ha avuto due conseguenze inevitabili: la prima è che Wilgeforte è stata uno dei chierici più efficaci che la Chiesa abbia mai posseduto, e la seconda, che Wilgeforte si faceva un amico o un nemico per la vita dal primo momento in cui rivolgeva la parola a uno sconosciuto.

Un altro aspetto della personalità di Wilgeforte è la sua freddezza, la distanza estrema che teneva in ogni momento. Un chierico l’ha descritta così: "Sotto la sua Maschera di Ferro, nessuno sapeva quale fosse lo scopo di questa donna imprevedibile, il cui potere superava quello di alcuni cardinali, sebbene lei non fosse neppure vescovo. C'era un’atmosfera, intorno a lei, composta di cieca ammirazione, stupore e terrore. Era veramente fatta di un’altra materia rispetto a noi".
La sua educazione meridionale le aveva insegnato, infatti, come abbiamo già detto, a non lasciare mai intravedere le sue intenzioni ei suoi sentimenti. Era solo quando apriva bocca che si capiva cosa avesse in mente. Il contrasto tra la freddezza, la dissimulazione fisica e la rudezza, e la perentorietà dei suoi interventi, era sorprendente.

E’ straordinario misurare la portata dell’impronta che questa giovane donna, che fu vescovo per poche settimane e frequentò Roma per pochi mesi, ha lasciato in questo mondo di uomini. La maggior parte delle persone che la circondavano ci assicurano che non la dimenticheranno che alla loro morte; quelli che le furono vicini affermano che la ricorderanno anche nel Paradiso Solare.

V. La sua fine enigmatica e il miracolo

Nel luglio del 1458, un annuncio di rapimento e una richiesta di riscatto vennero affissi nel bel mezzo della Piazza di Aristotele. Questo doppio annuncio ha stranamente coinciso con la scomparsa improvvisa di Wilgeforte dalla Città. La curia si affrettò a negare, senza specificare i motivi per l'assenza di colei che era al centro dell'amministrazione romana. Pochi giorni dopo, è stato affisso un secondo avviso dello stesso tenore, precisando, inoltre, che i cardinali avevano mancato l’appuntamento per il pagamento del riscatto.
E’ stato solo a metà settembre che l'avviso ufficiale di morte è stato reso pubblico dall’arcidiacono di Roma, affermando ancora una volta che la teoria del rapimento è grottesca, essendo Wilgeforte apparentemente morta dopo una lunga malattia. Solo alcuni cardinali romani ai massimi livelli possono sapere che cosa è realmente accaduto.

Solo pochi giorni dopo l'annuncio ufficiale della morte, come se avesse voluto aspettarlo, o come se avesse voluto confermare la negazione dei Cardinali, Wilgeforte ha operato il suo miracolo. Durante l'intronizzazione di Tibère de Plantaganet, nuovo connestabile romano, una colomba ha versato dell'acqua santa sul volto di Cyril Kad d’Azayes, guarendolo dal male da cui era stato colpito da tempo immemorabile: le verruche. Per siglare l'atto, la colomba ha deposto una rosa tra due leoni araldici, riproducendo così l’emblema dei Torretta-Granitola, la famiglia di Wilgeforte.
E’ questo evento, che evidentemente non sarebbe stato in grado di prodursi, se non con l'aiuto dell'Onnipotente, che ha aperto gli occhi sulla natura santa di quella che avevamo precedentemente considerato una semplice mortale.

VI. Ella ha detto

A uno scrittore appena nominato, che s’interrogava sulla propria gestione delle risorse umane ha detto:
Citation:
Un piccolo aiuto non ha mai fatto male a nessuno.


Al funerale del defunto Sua Eminenza Jehan Méléagant ha detto:
Citation:
E’ morto oggi un uomo che faceva onore all'Uomo.


A Thomas d’Azayes, quando ha annunciato la formazione del suo dossier di domande per l'assegnazione di un vescovado In Partibus, costituzione proposta da Wilgeforte e che il lescuriano aveva inizialmente rifiutato prima di arrendersi ha detto:
Citation:
Prrrrt.


Proprio quando egli si è presentato nelle sale della Santa Inquisizione pochi giorni dopo l'assegnazione del vescovado In Partibus di Betlemme ha detto:
Citation:
Che posso fare per voi, caro pensionato? Un mazzo di carte per riempire le vostre giornate? Alcuni pannolini per i vostri problemi di incontinenza? Una nuova dentiera?


Agli scrittori che si congratulavano con lei per la sua nomina a prefetto del Sant’Uffizio romano ha detto:
Citation:
Basta sbavare, fratelli miei, al lavoro! e di corsa anche!


Quando venne a sapere dello scisma in Angiò (ella fu poi incaricata di occuparsi di questa triste vicenda congiuntamente dall’Inquisizione e dalla Nunziatura) ha detto:
Citation:
Gli romperemo le *****.

(La sua lunga permanenza a Roma alla fine le ha fatto perdere un po’ dell’educazione che aveva ricevuto, come evidenziato da questo aforisma di una volgarità che noi deploriamo.)

A Sua Eminenza il Grande Inquisitore Clodeweck di Montfort-Toxandrie, in occasione di una visita di Thomas d’Azayes, che era arrivato portando un paio di bottiglie di succo d'uva ha detto:
Citation:
Ci scoliamo un buon rosso, Clo?


A un chierico che la accusava di mancanza di fiducia negli esseri umani ha detto:
Citation:
Se tu avessi vissuto quello che ho sperimentato, capiresti perché do così spesso l'impressione di non fidarmi degli esseri umani. Sia lo studio teologico che la mia vita quotidiana mi fanno pensare che l'uomo sia ancora più lontano dalla perfezione divina quanto generalmente si creda.



VII. Hanno detto di lei

Monsignor Navigius di Carrenza ha detto:
Citation:
E’ una maniaca del lavoro e una maniaca dal potere. E a noi piace così.


Monsignor Nathaniel de La Biolle ha detto:
Citation:
Sempre competente, anche se a volte astiosa.


Sorella Feuilllle, teologo del Sant’Uffizio Romano ha detto:
Citation:
Monsignor Wilgeforte era sempre disponibile a rispondere alle richieste di informazioni, ma ciò che secondo me la caratterizzava di più è che lei ha sempre lasciato il libero arbitrio, come auspicato dal nostro Dogma, vale a dire che Lei non ha mai forzato nessuno a una qualsiasi decisione.
La sua grande neutralità di fronte ai testi proposti, la distanza controllata, la sua conoscenza del Dogma e del Diritto Canonico, hanno agito sullo Scriptorium come un motore e hanno messo in luce dei talenti oggettivamente riconosciuti, senza essere incensati o disprezzati.
Questa rara oggettività ha aperto la chiesa a un arricchimento di varie Scritture, e quindi all’offerta al popolo di tutto il Regno di ciò che vi si è trovato.


Monsignor Ennio "Kemnos" Borromeo Pelagio, Primate del Santo Impero, e arcivescovo di Ravenna, ha deto:
Citation:
Una grande perdita. Ora sta certamente vegliando sulla Chiesa che ha amato, dal Paradiso Solare.


Sua Eccellenza Carolum Borja de Agnillo, segretario apostolico ispanico ha detto:
Citation:
Wilgeforte è stata senza dubbio una delle persone più attive e più qualificate della Santa Sede. Il suo lavoro e la sua devozione sono ora ricompensati con il Paradiso Solare.


Sua Eminenza Cyril Kad d’Azayes ha detto:
Citation:
Monsignore è un buon compromesso.

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