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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game 
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Marco_Castello

Inscrit le: 21 Avr 2011 Messages: 1807
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Posté le: Mer Mai 11, 2011 7:17 pm Sujet du message: [RP] Les Miracles de Sainte Wilgeforte : Le Lépreux |
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[Rome, Monastère Subsidiaire Thomiste Saint Trufaldini In Roma, le long du Tibre]
C'était une nuit noire, très noire. Comme on les aime, en somme. Dans cette nuit, noire, encore plus noire que la cape d'un Inquisiteur qui vient de terminer une œuvre par un magnifique buché, encore plus noire que l’intérieur d'une lampe vidée de son huile, noire comme seulement peut être l’âme de Satan, une nuit sans étoile et sans lune, et bien, durant cette nuit, le Recteur de l'Ordre Thomiste était en train de consulter un livre dans la bibliothèque. Le Monastère Subsidiaire Saint Trufaldini In Rome était en sorte le lieu dans lequel les clercs thomistes pouvaient trouver refuge dans la ville, à deux pas des offices romains. Néanmoins, c'était un petit monastère, qui ne pouvait pas accueil plus de 6 personnes. L'ordre thomiste était pourtant si mal mis que il était vide. A cause de cela, sous le Rectorat de Henri de LaRocheJaquelein, ce monastère avait été transformé dans une sorte de bibliothèque de transition, dans laquelle les nouveautés de la Presse Aristotélicienne étaient entreposées le temps d’être emmenés à Clermont, en Champagne.
Clermont..... il aurait du y passer le clair de son temps.
Le nouveau Recteur de l'Ordre Thomiste regardait les nouveautés made in Rome : mmm, alors, deux traités sur la cuisson des patates... sans intérêt... Tuer les animaux, Aristotéliciens?... encore plus inutile... mmmm.... L’Hagiographie de la Bienheureuse Wilgeforte.... voilà qui était clairement plus intéressant. L'homme commença à feuilleter ce petit livre de juste quelques pages, reliés finement. Le miracle de la colombe ... c'est vraiment poétique, pensa le bon Marco. Bah.... Enfin, la publication semestrielle ne vantait pas de rien d'intéressant. L'Italien était pourtant très fatigué, il prit un petit livre en latin de littérature... on va dire coquine, l'hagiographie de Wilgeforte, et s'en alla dormir.
Dormir... façon de parler.
En se rendant dans sa chambre, il fit signe au vieux père qui s'occupait du Monastère, avant de se rendre dans sa chambre, où l'attendait... une femme. Eh oui, le vilain ne savait pas résister aux péchés de la chair. Pourtant, jusqu'à maintenant, personne ne l'avait compris ni s'était rendu compte de son penchant clairement mysophile. Si bien que on le prenait ou pour un saint, ou pour un "inverti", homosexuel, on dirait aujourd'hui. Ces gens se trompaient clairement. Mais cette nuit là, point de grande œuvre. Non, messires, non, non. La créature de rêve ne se diverti pas, cette nuit, non, elle divertit l'homme, si vous voyez ce que je veux dire. Celui ci était en effet bien trop occupé à lire avec passion ses deux livres. Rien de mieux que savoir conjuguer ses deux passions. Oui, il était multi-task.
Mais soit, disons que le livre de la Bienheureuse le fit réfléchir, si bien qu'il se demanda comment elle avait pu vivre une vie si pie et droite. Il repensa à son père, Marco Aurelio Castello. Il se dit qu'il aurait pu faire un bon saint, s'il n'avait pas eu de maitresses. Le jour se rapprochait. Il se décida d'honorer finalement la dame ( en lui empêchant de crier, évidemment), puis la congédia en la faisant s'habiller en nonne, et puis zou, aller.
Ce livre l’impressionnait, vraiment. _________________ [/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France) - MORT DÉFINITIVEMENT CETTE FOIS
Récipiendaire du Grand Chrisme d'Or |
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Charles V
Inscrit le: 13 Mai 2011 Messages: 4
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Posté le: Ven Mai 13, 2011 2:10 am Sujet du message: |
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[Rome - une place - une nuit ]
Il n'avait pas voulu... non, il n'avait pas voulu...
Il se répétait ces mots depuis la veille au soir, depuis qu'il avait décidé de s'en remettre entre les mains de la religion, son medicastre ne sachant exactement que faire.
Il se remémorait cette soirée. Des gens, des invités, de nombreux invités, et puis cet homme à qui il serra chaleureusement les mains, séduit qu'il avait été par sa bonhomie, sa jovialité, sa culture générale.
Le repas avait été plantureux, le vin excellent, l'ambiance chaleureuse bien que quelque peu cossue.
Il était rentré chez lui, feuilletant quelques revues d'astronomie, intéressé qu'il était par ces comètes qui déchiraient le ciel avec une régularité que les savants analysaient.
Quelques temps plus tard, quelques jours plus tard, le sommeil l'avait quitté, réveillé systématiquement envahi par des démangeaisons.
Des plaques aux formes et aux couleurs étranges étaient apparues un peu partout sur son corps.
Il avait donc décidé de se rendre en cette place, rongé par l’inquiétude, et perplexe devant les paroles de son medicastre : "non, je ne puis rien pour vous, Messire... Que Dieu vous vienne en aide ! "
Alors il errait, et il marcherait toute la nuit, attendant son destin, quel qu'il soit. |
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Marco_Castello

Inscrit le: 21 Avr 2011 Messages: 1807
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Posté le: Ven Mai 13, 2011 9:20 pm Sujet du message: |
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[Rome, devant le Monastère Subsidiaire de Saint Trufaldini in Roma, environs 10 heures du matin]
Mardi. Jour d’aumône.
Marco Castello, en tant que Castello, se devait de tenir un rang et d'autant plus qu'il était un clerc, il devait faire l’aumône. De fait, ses opinions sur la chose variait au fil du temps : il était, à cette période de sa vie, à la voir comme juste un don fait au plus nécessiteux, ni plus ni moins. Chaque mardi, il donnait aux pauvres 2000 pains gratuitement aux nécessiteux de Rome. Castello, c'est égal à grand style. La file était ce jour là moins longue que prévue. Les 4 personnes qu'il employait chaque mardi distribuaient à plein régime, en contrôlant que une même personne ne vienne pas deux fois. Lui même distribuait les victuailles, en bénissant les personnes au même moment. Après quelques minutes, la foule se fit plus dense, et il laissa la table pour se rendre chez le boulanger qui se trouvait quelques rues plus loin. Il fit quelques recommandations de routines, puis il s’éloigna lentement.
Petite odeur de rat.
En s'éloignant, il commença à regarder autour de lui, comme un touriste content qui regarde pour la première fois un moment, s'étonnant de tout et rien. Quand il passait, rarement il passait inaperçu, du fait de sa riche tenue et de son grand chapeau noir. Un rang, ça se tient, après tout. Il tourna ensuite à droite, et il vit la femme ( une femme d'un marchand absent un mois sur deux) avec lequel il avait passé du bon temps la nuit même. Celle ci le salua avec un respectueux "Bonjour monseigneur", elle répondit avec un " Salutations, ma fille", en souriant, évidemment. Ils s'éloignèrent en se regardant de façon complice, sans avoir peur d’être vu, vu que la rue était déserte. Il tourna à gauche, puis entra dans la troisième échoppe à gauche. Il salua le marchand (qui lui rendit grâce en s'agenouillant devant lui), et lui commanda 200 pains pour la prochaine heure, avant de jeter une bourse sur la table, et s'en aller, en lâchant un royal " Gardez le reste". En sortant, il vit que le boulanger demandait à son assistant de fermer la boutique, et se mettre à travailler.
Odeur de pain.
L'homme s'en retourna avec vers sa table de don, en passant par le même chemin qu'à l'allée. En arrivant, il se rendit compte que les pains étaient quasiment terminés. Dites donc, Rome a faim! Alors, nous la nourrirons... mais un autre jour. Ce jour là le "Saint" homme avait un rendez vous galant, rue Saint Samoth, près du quartier San Giacomo. Il termina de distribuer son aumône, et retourna dans le monastère, dans les écuries, plus précisément. L'Italien monta sur le cheval qu'un valet lui apportait, et s'en alla au trot vers son petit rendez vous. Dans les rues, on lui faisait place, autant par son ami équestre que par son état de clerc. Il salua cordialement tout les passants qu'il connaissait et arriva finalement dans le quartier qu'il recherchait.
Odeur de mort.
Soudain, il s’arrêta net. La rue était complétement vide. Aucun, bruit, aucun son. Rien. Juste un petit vent qui balayait les feuilles tombés d'un peuplier qui se trouvait pas très loin. Ce n'était pas naturel, pas normal. Et cette odeur... il n'arrivait pas à comprendre qu'est-ce que c'était... c'était étrange... C'était... il n'arrivait pas à comprendre.
Puis, soudain, il vit un homme à terre.
C'était la lèpre.
Et il eu peur.
Très peur. _________________ [/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France) - MORT DÉFINITIVEMENT CETTE FOIS
Récipiendaire du Grand Chrisme d'Or
Dernière édition par Marco_Castello le Jeu Juil 21, 2011 1:01 am; édité 1 fois |
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Charles V
Inscrit le: 13 Mai 2011 Messages: 4
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Posté le: Sam Mai 14, 2011 5:03 pm Sujet du message: |
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Un jour, une nuit. Un lendemain, des lendemains...
Il gisait là, la bourse et le ventre creux.
Ce n’était pas faute de croiser de nombreuses personnes, mais ils ne s’arrêtaient pas. A peine daignaient-ils jeter un regard de mépris vis-a-vis de ce qu'il pensaient certainement être un mendiant, un fainéant qui ne désirait pas travailler dans les champs.
Mais il ne mendiait pas. Sauf peut-être une charité religieuse, sa seule chance de guérison...
On lui avait jeté quelques miches de pain rassi, dur comme la pierre sous laquelle il reposerait bientôt si rien ne se produisait rapidement.
Il vit un homme arriver. Habits riches et soyeux, mais un visage qui respirait une spiritualité. Serait-ce ...
Rassemblant ses forces pour un ultime cri, il s'adressa à lui.
Messire... Messire... aidez-moi... |
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Marco_Castello

Inscrit le: 21 Avr 2011 Messages: 1807
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Posté le: Sam Mai 14, 2011 7:37 pm Sujet du message: |
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[ Dans le Quartier San Giacomo, quelque part dans une rue déserte]
Un lépreux...
L’italien était terrifié. La lèpre c'était la fin... l'éloignement de toute la société. La mort sociale... la fin de toute relation. On était non seulement éloigné, mais aussi laissé de coté, le plus souvent à mourir. La lèpre, c'était pire que la mort. Et l'homme à terre le savait bien. Il allait mourir, et il le savait... sauf si quelqu'un l'aidait. Néanmoins, le Recteur fut terrifié. Il pensa à tout ce qu'il connaissait... aux femmes... à tout ce qu'il allait perdre. Pourtant, il devait l'aider. Il devait, en tant que clerc et qu'homme de Dieu. Il devait, pour la salvation terrestre de cet enfant de Dieu. Mais... il pensa à tout les bons moments que Dieu lui avait donné. Il pria en son fors intérieur, et puis, comme un condamné à mort, descendit de son cheval et s'avança vers le malade. Il tenait, dans son sac, un pain, qu'il prit.
L'odeur de mort se fit plus intense.
En s'approchant de lui, il remarqua une chose. L'homme était en train de perdre le lobe de son oreille droite. Dieu! L'Italien, soudain, put respirer. L'homme avait la lèpre séché! Terrible certes pour le lépreux, qui payait le prix fort et souffrait le plus , perdait des doigts et des membres entiers, mais heureusement pour le reste de la communauté, ce genre de maladie n'était pas transmissible. Avec un soupir de soulagement, il s'approcha de l'homme, le prit, et le transporta vers le mur, en le faisant appuyer sur celui ci. Puis, un peu comme Saint François d'Assise avant lui, il le nourrit, avec tendresse et humilité, pas peu soulagé de ne pouvoir rien prendre de sa maladie. Ça allait néanmoins tacher énormément ses habits. Tant pis. Les valets allaient nettoyer. Soulagé, complétement, il vit un enfant passer par là, il l'interpella et lui demanda d'aller au sellier le plus près et lui faire apporter un charrette.
L'odeur était toujours aussi intense.
C'est bon, mon enfant, Dieu est ici pour t'aider.
L'homme le nourrit, et attendit que la charrette arriva. Le sellier était un peu déconcerté de voir un "Duc de l’Église" nourrir un mendiant, un lépreux, de plus, mais suite aux explications sur la vrai nature de la maladie, il l'aida même à le mettre sur la charrette et à accrocher son cheval, avant de s'en retourner tout content chez lui. Le Préfet-Recteur , pris les rennes du cheval, puis le dirigea lentement vers sa demeure, le Monastère, en faisant la conversation au lépreux.
Eh bien, mon pauvre... vous allez vivre, mais vous allez vraiment vous amuser. Mais la tenaille de la faim est terminée. Ne me remerciez pas, remerciez Dieu.
Dieu vous a envoyé une grand épreuve, vous devez désormais en accepter l'augure, et essayer de vivre le plus pieusement possible. Seul la foi pourra vous sauver... priez , priez.
Arrivés au monastère, le Recteur expliqua l'état du pauvre aux médecins de l'Ordre qui étaient sous sa tutelle, et qui purent confirmer la lèpre séché, et surtout que ce n'était la lèpre blanche. Ils décidèrent ensemble de lui faire faire un bain d'huile, et de le faire laver ensuite. Il laissa les médecins faire le tout, puis il monta dans sa chambre. La bas, il s'enleva ses vêtements, puis se changea. Il jeta ses vêtements sales dans la machine à laver, et s'habilla légèrement, sans son habit officiel. Il descendît dans l'écurie, puis prit un cheval, comme avant. Il chevaucha en évitant les passant, et se trouva tout juste où il aurait du se trouver quelques heures avant. Il mettant la croix qu'il tenait toujours sur lui, il toqua à la porte. La maitresse de maison même vint lui ouvrir. Elle le tira dedans, et puis, sauvagement, se jeta sur lui et l'embrassa. Le Recteur se délia une seconde de cette divertissante étreinte et dit:
On y va?
Et ils montèrent tout deux, dans la chambre. _________________ [/url]
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Récipiendaire du Grand Chrisme d'Or |
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Charles V
Inscrit le: 13 Mai 2011 Messages: 4
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Posté le: Lun Mai 16, 2011 4:08 am Sujet du message: |
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On dit qu'à l'article du grand saut vers le devenir, l'on revit sa vie entière, comme un film, et c'est ce qui se passait.
Sans qu'il ne comprenne réellement, il voyait des images de boulangerie, de tribunal, des éclats de voix et effets de manche, des traîtres, des mauvais conseils, des explosions... enfin sans doute puisqu'il entendait BOUM résonner dans sa tête... une demande en mariage, un refus, suivi d'une immense déception dont il ne s’était jamais remis... de l'argent sale apporté par un homme à la barbe fleurie enfourchant un démon... un duc idiot et fat qui brûlera certainement un jour en enfer...
Mais qu’était-ce donc que tout cela ?
Souffrance, irritations, gémissements, décrépitude, esseulement.
Il lui revenait la phrase qu'il avait prononcée à son fils adoptif, dans des circonstances que même Brutus n'avait pas imaginées, cet apophtegme qui n’était que le célèbre incipit de Marcus Tullius Cicéron au temple de Jupiter Stator en 63 avant cette ère : Usque tandem, Catilina, abuteris patientia nostra ? et de poursuivre : quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet ? quem ad finem sese effrenata iactabit audacia ?
C'est bon, mon enfant, Dieu est ici pour t'aider.
C'est mi-conscient qu'il perçut ces paroles.
Certain qu'en ce moment, le Très-Haut daignait se pencher sur lui, il ne lui répondit que par un sourire et un hochement léger de la tête...
La suite des évènements est floue, tant il avait perdu des forces. De la nourriture, des onctions, des paysages qui défilaient... On le faisait voyager sans doute...
Il pria... |
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Marco_Castello

Inscrit le: 21 Avr 2011 Messages: 1807
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Posté le: Mar Mai 24, 2011 11:40 am Sujet du message: |
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[Saint Trufaldini in Roma, environs 10 heures du Matin]
Le Magnifique Recteur de l'Ordre Thomiste était en ce moment en train de penser à tout les abbayes et les couvent dont disposait l'ordre : Saint Karel de Paris, petite maison sans aucune prétention dans le quatier latin de Paris, Saint Paulos in Pisa, étape obbligée pour tout clerc souhaitant se rendre à Rome. Saint Thomas était le dernier, et se trouvait à Clermont. Deux autres monastères mineurs se trouvaient ne Bretagne et en Bourgogne, mais ils étaient quasiment en ruine. Le tout était conservé et payé par sa fortune, l'Ordre thomiste étant relativement pauvre. L'homme pensa longuement aux autres ordres, à celui Lescurien, plus riche que Midas ( et donc, dans une certaine décandence spirituelle,selon lui, évidemment), l'Ordre de Noirlac, dans un état de somnolence, et les autres... et il se rendit compte que les Thomistes avaient hérités de leurs ancetres les dominicains un seul but : apporter la foi et le savoir. Ce qui n'était pas gagné.
En avançant dans le long couloir qui reliait la maison principale du lazaret, l'homme pensa à celui qu'il venait de receuillir. Son visage ne lui disait rien, mais il était convaincu qu'il avait déjà lu d'un visage similaire. Dans un de ses romans douteux, peut etre? Fort probable. Néanmoins, quand on lit ce genre de livre, on lit rarement précisement les déscriptions des personnages. Au contraire, on les saute.
Ou peut etre cela se trouvait dans son autre passion, la littérature? Peut etre que ça lui rappellait des poèmes didascaliques qu'il avait écrit. Possible... pas certains, néanmoins. Le doute que cette option fut vite écartée, comme la prémière. Mais alors où il avait lu cela? Où? Puis, soudain, la réponse vint. Les lettres.
Marco Ignazio Castello, feu(?) Mimmome, avait, entre autre, une particularité qui le rendait délicieux. Il écrivait des lettres à tout bout de champs à deux de ses frères, pour leur décrire la totalité de sa vie. Tout. Disciple d'un style non seulement déscriptif mais aussi très attentioné dans les petites particularités des personnes, Marco Ignazio avait décrit avec subtile ironie la totalité des gens qui peuplaient la Bourgogne, ou peu il ne manquait. Et ça avait été fort utile à son frère, qui avait quitté le Duché dés que ce fut en son pouvoir.
Le souvenir du passage exact dans lequel il décrivait un certain Umondel lui revint : "... homme de stature moyenne, nez ..." . Trou de mémoire. Le Préfet s'en retourna vers sa chambre, ouvrit le placard et pris un paquet de lettres. Il ouvrit la troisième. Aahah! Voilà ce qu'il cherchait. Il sortit de sa chambre et courru vers le léprosaire, désormais hote d'un seul lépreux ( que c'était rares, de ces jours-ci!), et ouvrit la porte. Il regarda la lettre, puis le malade, allongé dans un des lis, lut le passage, et vit ce qu'il en était. Eh bien! L'homme ressemblait étrangement à cet Umondel. La chose n'était pas sans l'amuser. Un coincidence, surement. Néanmoins, il demanderait seulement plus tard si l'homme était effectivement un membre de cette famille.
Il prit une chaise, et s'assit à coté de l'homme, qui était dans un état indéfini . Eveillé, endormi? Bof! L'homme avait été néttoyé, mais la maladie avançait à tour de bras : déjà des taches noires et grises commençaient à couvrir le front. Bientot, il ne pourrait meme plus vivre entre les vivants. Il devrait s'en aller vers l'Ile.
Mon pauvre, bientot il faudra qu'on vous envoye vers l'Ile. Oh vous passerez le reste de votre vie. _________________ [/url]
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Récipiendaire du Grand Chrisme d'Or |
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Charles V
Inscrit le: 13 Mai 2011 Messages: 4
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Posté le: Dim Mai 29, 2011 8:54 am Sujet du message: |
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Allongé à terre, la tête en proie à des vertiges incessants sans doute consécutifs à une faim tenace, malgré la générosité de son hôte, Charles le regardait et l’écoutait dans un brouillard acoustique lointain.
Mon pauvre, bientot il faudra qu'on vous envoye vers l'Ile. Oh vous passerez le reste de votre vie.
Hum... si tout cela continuait, ce n'est pas une ile qui l'accueillerait, s’appellerait-elle même Hélène, mais un linceul blanc et 4 planches de bois...
Les onguents qu'on lui avait prodigués l'avaient transitoirement soulagé, mais voilà que les douleurs lancinantes et corpusculaires reprenaient de plus belle.
Et donc il attendait... non pas Godot... mais que quelque chose se produise...
Il chantonna, pour se donner du courage :
Che bella corsa e' na jurnata'e'sole
n'aria serena doppo na tempesta
pe'll'aria fresca pare gia' na festa
che bella cosa na jurnata'e sole.
Ma n'atu sole cchiu' bello, oi ne'
'o sole mio sta nfronte a te!
'o sole o sole mio
sta nfronte a te ... sta nfronte a te.
Luceno'e llastre d'a fenesta toia;
'na lavannara canta e se ne vanta
e pe'tramente torce, spanne e canta
luceno'e llastre d'a fenesta toia.
Ma n'atu sole cchiu' bello, oi ne'
'o sole mio sta nfronte a te!
'o sole o sole mio
sta nfronte a te ... sta nfronte a te.
Quanno fa notte e'sole se ne scenne
me vene quase'na malincunia;
soto a fenesta toi restarria
quando fa notte e'o sole se ne scenne.
Ma n'atu sole cchiu' bello, oi ne'
'o sole mio sta nfronte a te!
'o sole o sole mio
sta nfronte a te ... sta nfronte a te. |
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Marco_Castello

Inscrit le: 21 Avr 2011 Messages: 1807
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Posté le: Sam Juin 04, 2011 4:23 pm Sujet du message: |
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[ROME]
L'homme s'en alla en tout cas tout de suite. Il se rendit compte qu'il avait quelque chose de très important à faire. Oui, très important. Vous pensez à un rendez vous amoureux? Eh bien, c'était exactement cela.
Je vais néanmoins vous éviter la description de la ballade, qui était fort divertissante, pour passer au point le plus important de notre épisode, la souffrance émotive du personnage et son tourment intérieur. Ça va vous faire chier? Fort possible. Je vous racconte la ballade, qui dura 4 heures? D'accord, d'accord.
C'est souvent assez intéressant de voir ce qu'il peut se passer en 4 heures, et comment un homme peut être résistant devant la condition naturelle. Oui, cette limitation qui est propre à chacun. Néanmoins, si vous avez compris de ce que je parle, ce qui est fort improbable, vous verrez que la limite de Marco était fort supérieur à celle de la majorité des gens.
Passons donc à la balade. Marco sortit donc de l'Abbaye à cheval, comme à son habitude, avec sa bourse et sa tenue de Magnifique Recteur. Rien de spécial, vous me direz, mais en effet, ce n'était rien de spécial. Les premières dix minutes ne virent rien de vraiment intéressant. J'oubliais : l'Italien avait avec lui ce jour là son bâton. Ce sera très important pour la suite de l'histoire. Alors, donc, Marco était en train d'aller tranquillement vers un de ses rencards amoureux. D'ailleurs, rencard, c'est correct? Saint Wilgeforte, toi qui nous regarde, donne nous la vérité.
Bon, durant ce voyage, il remarqua quelque chose qu'il ne lui plut pas vraiment. Des hommes avaient commencé à le suivre , près d'une taverne. Ces gens étaient habillé de façon étrange, il faut l'admettre. On aurait dits... des mercenaires! Oh Saint Thomas. Des Alémaniques en vacances, probablement voulant le détrousser. Il augmenta son pas. Ils l'augmentèrent aussi. Ils en avaient donc après lui. Néanmoins, l'Italien, avait un avantage, qui était aussi un désavantage : un cheval. Il pouvait se déplacer plus vites que ces mercenaires, mais il ne pouvait pas les semer. Ils l'auraient remarqué : pas cons, quand même, ces alémaniques. On pense, aujourd'hui que le bouchons sont arrivés avec les voitures. Erreur horrible. Dés qu'ils existe des villes, il existe des bouchons. A Rome, surtout, à cause de ses rues petites, des bouchons étaient quelque chose courant. Et avec un bouchon, les Allemands auraient pu le rattraper, et éventuellement, le tuer.
Mais voilà qu'il pouvait entrevoir comment il allait se sauver de l'affaire. Une brigade entière de Gardes Espagnoles ( qui défendaient à l'époque le Vatican, vu que les Gardes Suisses ne sont inventés que BIEN PLUS TARD), en costume rouge et noir et avec les piques qu'auraient porté leurs héritiers les tercios, traversait la rue. L'homme les interpella en Espagnol,et les fit s'approcher pour qu'ils assurent sa sécurité personnelle. En même temps, , il leur dit que les personnes derrière lui voulaient attenter à sa vie. Le sergent, zélant (ça existe, comme mot, si, si) comme tout les espagnols, envoya la moitié de sa compagnie pour arrêter les alémans. Vils teutons! Ainsi ils apprendront.
L’Italien remercia l'Espagnol, et continua sa route. Pour échapper à ses possibles assassins, l'homme avait pris une direction totalement contraire qu'il devait prendre, le faisant passer près d'une maison d'une de ses connaissances... Il descendit du cheval, toqua et puis entra. Sa connaissance était seule...
... après avoir rempli son devoir d'homme, il s'endormit. _________________ [/url]
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Sainte Wilgeforte

Inscrit le: 17 Juil 2009 Messages: 6071
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Posté le: Dim Juin 12, 2011 3:00 am Sujet du message: |
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[Un peu plus haut – Discussions entre deux saints, dont nous tairons les noms, et une bienheureuse]
Tout de même, globalement, ce sont les hommes qui ont le plus œuvré pour l’Église.
Tout à fait.
Comment ?
Mais enfin, ça crève les yeux... Tu crois vraiment que c'est un hasard si les deux prophètes qu'Il a choisis étaient des hommes, hein ?
Non, ce n’était pas un hasard. Simplement, à cette époque misérable, les femmes n’étaient absolument pas prises au sérieux. Choisir une femme comme prophète aurait donc risqué de compromettre sa mission de prédication. Mais maintenant cela n’est plus le cas, et tu le sais bien.
Tu ne peux tout de même pas nier qu’il y a plus d’évêques masculins que d’évêques féminins.
Je te répondrai que nous retrouvons là la séculaire opposition entre quantité et qualité.
Si les évêques féminins étaient meilleures que les autres, tu pourrais nous le prouver.
C’est malin ça… Comme s’il existait un outil pour mesurer de manière quantificative les vertus d’un prélat.
Mais il en existe un : la canonisation.
Mmmmh ?
Quand on canonise un prélat, souvent, c’est pour l’immense œuvre qu’il a accompli pour l’Église.
Et depuis l’ère du renouveau de la foi, il n’y a eu qu’une seule femme canonisée : Illinda.
J’ai bien été béatifiée, moi !
La béatification, c’est une sous-canonisation… Sans vouloir être condescendant, on béatifie un peu n’importe qui, maintenant. Je parierais même qu’ils béatifieront Aaron à sa mort…
Bande de philistins phallocrates !
Jolie allitération, mais c’est ta jalousie de ne pas pouvoir accéder à la canonisation qui te fait dire ça.
Comment ça, « ne pas pouvoir » ? Ce n’est qu’une question de temps. Et ce n’est pas la mort de l’autre qui va arranger cela.
Les excuses sont faites pour s’en servir.
Ah tiens, tant qu’on parle d’Eugène, je parie que ces imbéciles du Saint-Office vont vouloir le béatifier ! La preuve que n’importe qui y a droit.
Par contre ils n’oseront jamais le canoniser.
Ça non ! C’est réservé à l’élite.
D’ailleurs même Illinda ne le mérite pas vraiment, au fond.
Che ghe vegna la giandussa ! (*) Vous allez voir si une femme ne mérite pas d’être canonisée ! Il me suffira de réaliser un second miracle à peine supérieur à la guérison des verrues du vieux pour que ce soit chose faite.
J’ai été thomiste : je ne crois que ce que je vois.
Patroooooooon ?
Qu’est-ce qu’il y a encore ? J’ai pas que ça à faire, moi. D'ailleurs en ce moment J'ai un fléau à balancer !
Excusez-moi de Vous déranger, mais j’ai un petit renseignement à Vous demander… Vous n’auriez pas sous la main une bonne occasion de faire un joli petit miracle ? Avec un intermédiaire différent de la colombe, si possible, afin de bien leur en boucher un coin !
Eh bien, si cela te convient, J’ai un lépreux sous la main.
Parfait ! Et comme intermédiaire ?
Ah, là, tu vas être contente Je pense. Ton successeur à l’office de San-Loyats, et italien qui plus est. Je dois avouer que cela m’arrange plutôt que tu te serves de lui car cela va Me permettre de Me faire une opinion de lui… Il est parfois tellement contradictoire que, s’il venait à mourir demain, Je ne saurais guère si Je dois le placer sur le soleil ou sur la lune.
D’accord... Mais… patron, c’est pas Vous qui êtes censé décider quand il va mourir ?
Ah, ma foi, tu as raison ! J’allais oublier ! C’est que J’ai tellement de choses à gérer ces temps-ci… Bon, allez, Je t’envoie où il est en train de pioncer, le préfet libidineux.
C’est ainsi que Wilgeforte, métamorphosée en un agréable souffle tiède, se fraya un chemin à toute vitesse vers la chambre où dormait Marco. Arrivée là, elle tonna :
Hep, vous là-bas, le barbu à la calvitie avancée !
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(*) Juron sicilien que nous refusons de traduire. _________________
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Marco_Castello

Inscrit le: 21 Avr 2011 Messages: 1807
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Posté le: Dim Juin 12, 2011 2:28 pm Sujet du message: |
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Ça groove! Et ça a rien à voir avec l'histoire!
A Rome, les miracles, c'est plutôt rare. En France, aussi, mais disons qu'à Rome, c'était tellement rare que les gens devenaient peu à peu Humiens [ Dixit, à lire l'hilarant " De l'Impossibilité des Miracles"]. Les miracles, ce n'est pas possible... c'est contre nature. Pourtant... les miracles,c'est possible. * Marco était vraiment du genre à croire aux miracles : la verité, c'était qu'il était lui même un "miraculé". Quand il avait 5 ans, un chariot l'avait renversé, et si seulement la roue avait continuée de rouler quelques centimètres plus à gauches, il serait mort. Depuis... la foi était une partie importante de sa vie. Mais...
...depuis quelques mois déjà, sa foi commençait à se demander en quoi la foi aurait pu changer sa vie. Cela semble étrange, mais il ne croyait pas à la nouvelle Église. Aristote était, selon lui, rien de plus qu'un imposteur. Seul Christos était le vrai prophète. Et ça le rendait malheureux. Savoir que tout ces gens allaient finir en enfer... quel horreur. L’idolâtrie... le plus horrible des péchés . Non seulement la plus horrible, mais aussi la plus infâme. L'homme ne savait pas quoi faire. Il s'était donc réfugiée dans la chair. Pour un homme, rien n'est plus important que la foi, la raison et la chair . Dans nos temps, ou la foi est oubliée, ou volontairement niée, les hommes n'ont comme escapade au monde la chair ; la raison, vaut mieux pas en parler . C'était différent , à l'époque de Marco. La foi avait encore une certaine importance. Pourtant, lui était en train de la perdre. En bon prototype de l'homme déraciné du XXeme, l'Italien allait bientôt passer par des tendances suicidaires. Sauf si....
... un miracle se produisait. L'homme se réveilla, après les ébats, et regarda la femme à coté de lui, avec un peu de soupirs. Elle était belle. Très belle. Pas un ange, mais vraiment belle. Une de ces beautés qui entrainent... et ne laissent pas indifférents. Et là... une voix.
QUOI?
Hep, vous là-bas, le barbu à la calvitie avancée !
L'homme se regarda autour : il n'y avait personne... bah, il était fou, après tout. D'ailleurs la chose l'amusait. La folie était un signe de la Sainteté, on dit. Et bien, voilà, il allait devenir Saint alors. Il décida alors de parler à sa folie.
Salut, madame, qui que vous êtes, je voudrais me confesser avec vous....
Bah, c'était stupide, pourquoi parler.... mais quoi.... il devenait vraiment fou. L'aliénation du monde devenait de plus en plus évidente... il allait finir par parler latin et chanter des chansons bizzares... Bah! _________________ [/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France) - MORT DÉFINITIVEMENT CETTE FOIS
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Sainte Wilgeforte

Inscrit le: 17 Juil 2009 Messages: 6071
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Posté le: Ven Juin 24, 2011 10:15 pm Sujet du message: |
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Eh bien, le Vieux avait raison d'avoir quelques doutes sur la sainteté de l'homme ! Le souffle en lequel s'était mué la prudissime Sicilienne regarda d'un mauvais œil – même s'il n'en avait pas – la voluptueuse femelle qui dormait à côté du recteur thomiste. Elle qui avait préféré braver la sacro-sainte autorité paternelle plutôt que de rompre ses vœux de chasteté avait sa vie durant combattu la luxure partout où elle la trouvait, et ce n’est pas au portes de la sainteté qu’elle allait s’arrêter.
Elle brûlait d’envie de tonner un « Tu aurais effectivement bien besoin d’une solide confession, gros porc libidineux ! » mais l’occasion était en réalité trop belle : non seulement elle allait s’amuser comme une petite folle , elle qui adorait confesser les vices de ses semblables et qui, depuis son trépas, était privée de ce rafraichissant divertissement, mais elle allait en plus satisfaire le Vieux qui lui avait confié une mission en échange de Son aide. C’est donc d’une voix mielleuse rarement utilisée par elle qu’elle dit :
Mais je t’en prie, parle donc, je suis là pour ça.
Il ne manquait plus qu’un peu de tisane et quelques biscuits pour que la scène soit parfaite. Wilgeforte se pourléchait les babines. _________________
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Marco_Castello

Inscrit le: 21 Avr 2011 Messages: 1807
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Posté le: Mer Juil 06, 2011 6:13 pm Sujet du message: |
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L'homme n'était absolument pas surpris d'entendre des voix. Il avait déjà rencontré des personnes que tout le monde croyait morte et qui étaient revenu après peu de temps, avait vu des "fantômes", avait tué des personnes qui se croyaient des vampires ( ou qui sait, en étaient), enfin, Marco et le Paranormal, c'était deux amis de longue date. Vu qu'ils étaient tout deux peu normaux ( j'entends Marco et le Paranormal), il n'avaient jamais eu de difficulté à trouver des points d'entente ; l'amitié avait été soudaine. Être ami avec un principe, quel drôle d'idée. Mais enfin, Marco était comme votre serviteur le narrateur : tout, sauf normal.
Bon, sincèrement, c'est une histoire longue, il est donc mieux que nous nous en allions. Dans un autre endroit.
L'homme se leva, et se rhabilla rapidement, et sortit de la pièce. Dehors, son cheval et un palefrenier l'attendait. Il monta, puis rapidement, il commença à galoper , vu que les rues étaient vides. Bleu est la nuit, dans ces jours d'été. Le bruit des sabots emplissait les rues désertes. Finalement, Saint Trufaldini en Vue. L'homme monta, et se retira dans ses appartements. Il n'était pas stupide après tout. Personne ne devait savoir. Personne
C'est marrant, je parle à des voix, et je ne sais même pas qui elles sont. Mais enfin, ce n'est pas grave. Vous devez, évidemment, me connaitre. Monseigneur Marco Amedeo Castello. Monseigneur... quel étrange titre. Mon Seigneur. Enfin, passons outre. Vu que je n'ai rien à vous cacher, je vais tout vous confesser, de mon ésprit, de mes envies, et de mon passé. Et de là , vous pourrez juger, si cela vous convient, en n'oubliant pas mes bonnes actions, et en oubliant mes défauts. Car, en somme, nous sommes tous bien limités, sur cette terre. Je suis né en 1428, et j'ai dans quelques jours 30 ans. Dans ces 30 années de ma vie, j'ai vécu, j'ai aimé, j'ai subi, et j'ai fait subir, des fois. Mais soit, je vais donc tout vous confesser, et de ces confessions, vous en ferez ce que vous voulez.
L'homme prit un verre, et le rempli d'un jus de myrtille qu'il se faisait personnellement préparer. Il en but, puis.
Vous en voulez. Soit.
Je suis né le 28 juin 1428, comme je vous ai déjà dit, d'un père qui se nommait Marco Luigi Castello, Grand Bourgeois italien qui commerçait de la laine, et de son épouse Maria Amelia De la Belletière-Bellevvile, fille de Grand Marchands de Toiles. Leurs mariage était prévu depuis désormais 20 ans : mes grands parents maternels ayant une seule fille, ils avaient pris garde à bien la marier. Et rien de mieux que des associés riches comme eux. Est né ainsi la famille Castello- De la Belletière-Belleville, qui aujourd'hui encore domine le marché de la laine et de la toile en Europe. Notre famille est la plus riche d'Europe. Dés ma plus tendre enfance, donc, j'ai vécu dans le luxe et la richesse. Richesse n'indique pas pour autant une mollesse : mon père prenait énormément de soin à parfaire notre éducation, à moi et mes frères. Ainsi, je connais 6 langues, et j'en parle correctement 4.
Dés ma jeunesse, je me suis rendu compte d'une chose : j'aimais trop les femmes. Mon frère Erasmo Marco Matteo Oreste avait, pour sa part, des étranges penchants pour les deux sexes, mais moi, non. Seul les femmes remplissaient mon esprit, elles me rendaient esclaves. Je ne pouvait vivre sans elles. Je me rappelle encore aujourd'hui la première fois que j'en ai embrassé une, comme si c'était aujourd'hui. C'était à Siène, lors d'un de mes voyages comme argentier de la famille.
Argentier... c'est bien ça le métier. On m’appelait alors le Lombard. A l'époque, prêter de l'argent c'était interdit sous sauf dispense papale, chose qu'on eu pas trop de mal à obtenir. Dés mon plus jeune age, mon père s'était rendu compte que seulement moi et mon frère Marco Ignazio étions vraiment taillé pour le travail. Lui s’occupait de la laine avec mon père, et puis moi je travaillait dans toutes les affaires annexes : achat de propriétés, dispenses des taxes, enfin, vous m'avez compris, tout ce qui ne regardait pas directement l'argent. J'ai, grâce à cette période , réussi à accumuler assez d'argent pour vivre confortablement le reste de ma vie. Enfin, le peu qu'il me reste, si Dieu le veux.
Mais soit, enfin, dés ma jeunesse, pour retourner à l'argument d'avant, j'ai aimé les femmes, qui ne me l'ont pas mal rendu. D'ailleurs, en y pensant, je ne pêche pas vraiment. Savez vous que bien qu'en ayant été enregistré dans les registres comme prêtre-moine , officiellement, je n'ai fait que deux seul vœux, pas trois. L'histoire est assez hilarante, par ailleurs. Vous savez, l'Ordre Thomiste, dont je suis Recteur, eh bien, à l'époque il était gouverné par un certain Kalleb. Eh bien, ce Kalleb, bien que homme saint, avait un défaut énorme . Il était dur d'oreille. Mais je dis dur, très dur. On l’appelait amicalement Votre Surdité. Quand je me suis fait ordonné, eh bien, j'avais une petite idée. J'ai, de ma pleine volonté, remplacé le document que je devais lire par un autre document, en tout point similaire, avec l'exception notable qu'il lui manquait le vœux de chasteté. Le Recteur n'y a rien vu passer. La chose, je dois dire, m'a amusé au plus haut point. Donc, je suis prêtre, sans avoir les vœux de chasteté, chose à laquelle je profite, tranquillement.
Mais je dois vous ennuyer. La chose que je dois vous confesser, c'est l'unique grande tache sur mon passé : 1444, Le Lyonnais, vers 4 heures du Matin. C'est moi qui ai volé l’œil d'Aristote, ce fameux diamant.
En fait, on avait prévu le coup depuis désormais quelques mois, moi et Marco Ignazio. C'était plutôt simple, le groupe était en convoi, il n'y avait que deux gardes. Ces sots de bureaucrates français pensaient qu'ils avaient assez brouillé les pistes. Mais je suis bête, je dois commencer par le début.
Comme vous devez le savoir,vous êtes un esprit, non?, on racconte que Spinoziste, certains disent Daju lui même, avant de mourir, avait taillé dans un diamant extraordinaire qu'il avait trouvé dans les montagnes près du lieu ou Christos se fit crucifier. Eh bien, pour en rire, il nomma ce diamant l’œil d'Aristote. Perdu pendant quelques siècles, on l'a retrouvé dans la malle d'un croisé en janvier 1444. Dés lors, à peu près tout les souverains d'Europe ont voulu s'en approprier. Grâce à l'aide des Castello, le Roi Levan II l'increvable réussit à l'acheter. 570'000 florins d'or! La plus grosse qu'une personne n'a jamais vu de toute sa vie. Le roi avait concédé tellement de privilèges au Castello, en cette occasion, que personne ne peut imaginer : exception de toutes les taxes, concession d'un titre pour mon père, et de nombreuses autres choses. De plus, c'était seulement un prêt. La belle affaire, pour nous. Pourtant, mon frère, Marco Ignazio, voulait ce diamant. Et quand il voulait quelque chose, impossible d'y déroger .
L'homme s'interrompit une seconde, et repris une gorgée de son jus, avant de continuer
Les émissaires du Roi en personnes avaient.... je vous ennuie? _________________ [/url]
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Sainte Wilgeforte

Inscrit le: 17 Juil 2009 Messages: 6071
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Posté le: Ven Juil 15, 2011 3:18 pm Sujet du message: |
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Wilgeforte comprit tout de suite. Complexe personnalité. Émergeant de son sommeil, il aurait pouvait croire à un semi-rêve, et cela eût expliqué qu’il ne se débâtasse point. Là, il réfléchissait au lieu où il se trouvait et aux circonstances de ses discussions : il était donc pleinement conscient de parler avec une voix qui, jusqu’ici, n’avait d’ailleurs pas été particulièrement loquace – après tout, Wilgeforte n’allait pas devenir une gaie luronne (ça se dit, ça?) une fois trépassée. Mentalité prélogique sans doute, avec un système de pensée basé sur la participation et non sur la contradiction. Très intéressant spécimen en tout cas ; elle ne manquerait pas de remercier le Vieux de l’avoir chargée de cette mission.
Il se leva, et Wilgeforte comprit alors qu’il y avait des avantages à être réincarné en un souffle : on n’avait ni main ni yeux, et on pouvait donc difficilement placer la première sur les seconds. Marco se leva. Et elle vit tout. Absolument tout. Enfin, disons plutôt qu’elle vit tout ce qu’il y avait à voir – que le lecteur, selon son tempérament, me pardonne d’en dire trop ou trop peu. Et maintenant, il allait falloir qu’elle, ancienne double préfète, archevêque, vicaire générale, j’en passe et des meilleures, accepte de se faire balader par cet barbu cumulant les traits qu’elle détestait : libidineux, ventru, et surtout Italien. Elle n’avait, sa vie durant, supporté la compagnie que d’un seul Italien – mais cette compagnie, à certains moments, fut la seule qu’elle tolérât tout court : c’est dire à quel point l’homme justifiait l’entorse à la règle séculaire – : celle de Navigius di Carrenza.
Wilgeforte avait, de son vivant, la réputation de mener une vie d’ascète, ne prenant aucun plaisir en ce monde afin de se consacrer pleinement à la gestion de l’Église, afin de s’assurer les délices éternelles promis dans l’autre. C’était faux. Même les véritables ascètes ont un péché mignon. Wilgeforte en avait même plusieurs. Mais elle avait cependant un point commun avec les ascètes et autres ermites : elle passait sa vie à le dissimuler.
Le plaisir secret de Wilgeforte, c’était les balades, et surtout les balades dans Rome. Mais comme elle devait se cacher, elle ne pouvait se permettre de goûter à ce plaisir que la nuit tombée. Cette contrainte n’en était pas une : elle découvrait Rome sous un autre angle et, surtout, pouvait, loin de l’odieuse commisération des foules (Nothomb ©), jouir en tout sérénité. Ces plaisirs nocturnes et solitaires, reflétant si bien la personnalité de Wilgeforte, lui permettaient de s’enfermer des journées entières : elle les passait confiante dans l’avenir et n’en goûtait que plus les récompenses finales. Toujours au jour où ces événements se déroulent, elle était persuadée que ce n’était nullement un hasard si son enlèvement avait été consécutif à une balade nocturne dans la ville.
Cette nuit, le déplacement – car on ne peut décemment pas parler de balade en ce cas – fut un supplice pour Wilgeforte. Adieu la liberté de courir, de s’arrêter, d’aller se baigner dans une fontaine. Adieu la petite douleur aux pieds, exquis rappel de la contrepartie de tout plaisir. Adieu la sensation de l’air fouettant le visage dans les carrefours et les endroits exposés au vent. Et surtout, surtout, adieu sa sacro-sainte solitude – remplacée par cet être qui l’intéressait tout en la révulsant.
Le sommet fut atteint lorsqu’ils arrivèrent à destination. Perdue dans ses ruminations, maugréant, ronchonnant, pestant, maudissant, comparant les exquises balades seules et les abjectes balades accompagnée, Wilgeforte avait fait entorse à sa règle de constante analyse – il faut, à sa décharge, reconnaître que la métamorphose en souffle n’aidait pas à la concentration. Elle tomba donc des nues en constatant que, non content d’être le pot-pourri de l’humanité et de lui avoir gâché un de ses seuls véritables plaisirs, cet homme l’avait consciemment menée dans un endroit symbolisant les ordres religieux et le thomisme – deux des nombreuses choses qu’elle exécrait et au sujet desquelles elle aurait pu s’exprimer des heures, vilipendant, dénigrant, calomniant et démontrant par A et B que ces institutions étaient aussi hérétiques que le Grand Turc.
Et pour couronner tout cela, l’Italien la mena dans ses propres appartements. Peu ignorent que Wilgeforte avait horreur de l’intimité, à plus forte raison avec des personnes qu’elle n’estimait que peu ; or, cet homme qui, certes, l’intriguait un brin mais qui, avant tout, lui inspirait de bien mauvais sentiments, la menait dans un lieu où l’intimité allait de facto être à son comble. Elle l’aura méritée, sa canonisation ! Elle avait de tous temps eu de très arrêtées idées sur la vertu des thomistes, mais ces événements la plongèrent dans une intense confusion : ces hommes omettaient-ils de doter leurs monastères d’un confessionnal ? À nouveau, l’homme la privait d’un petit plaisir qu’elle s’était bien gardée de laisser transparaître : celui du petit rituel, du panneau de bois à retirer puis à remettre en place, du mot latin à prononcer à la fin. Décidément, tout cela commençait bien mal.
Commença la confession ; s’envolèrent les derniers espoirs de Wilgeforte. Elle escomptait secrètement que l’intelligence de l’homme fût au rendez-vous : après tout, les contradictions annoncées par l’Autre et qu’elle avait elle-même pu constater dénotaient d’une personnalité complexe. Mais elle était à présent certaine de s’être trompée. Après tout, pensait-elle, la logique était respectée : quand on était intelligent, on n’était pas inscrit dans un ordre religieux et on ne forniquait pas si on était ordonné. Tout ceci fut confirmé par la logorrhée que Marco lui servit en guise d’exergue : si elle avait eu une bouche, elle eût baillé. Elle n’en avait pas et, pour tromper l’ennui, s’amusa par un petit jeu : compter le nombre de mots employés et le nombre d’informations livrées, puis faire un petit calcul pour tirer de cela une jolie proportion qui lui confirma que cette petite mise en bouche était des plus somnifères [1]. Autant dire qu’elle imaginait avec désarroi ce qui allait suivre.
Mais il devait être écrit qu’elle subirait cette nuit-là outrage sur outrage : non content d’attirer les foudres de la bienheureuse par les divers moyens que nous venons de détailler par le menu, le préfet italien foula au pied les restes de sacré et de solennel que comportait cette scène en se servant à boire. Wilgeforte, persuadée qu’en plus il devait faire du bruit en buvant, réprima de justesse une exclamation dont le contenue eût approximativement pu être celui-ci : « Mais je t’en prie, mon grand, mets-toi à l’aise surtout ! Ce serait malheureux de faire pénitence à l’avance, hein ? Si ça t’aide à te décontracter je peux te masser les pieds aussi, ou aller payer une ribaude qui s’en chargera de mes derniers propres – à l’inverse de tes pieds. »
Et ce n’était pourtant que le début, elle le savait. Si elle avait eu un nez, elle eût pris une profonde respiration avant de se répéter que tout cela allait faire d’elle la deuxième – ou peut-être même la seconde – femme canonisée.
Marco parla. Il parla, parla, parla encore, parlait, parlait, parlait et parla toujours. Savait-il faire autre chose, d’ailleurs, s’enquit le Sicilienne en toute sincérité avant de se corriger : elle était injuste. Il savait aussi forniquer. À nouveau, elle se surprit de constater qu’il était possible d’employer autant de mots pour exprimer si peu de choses. Ce fut d’un tel ennui que son esprit se détacha et vagabonda. Peut-être en était-il de même pour les femmes qu’il fréquentait : elles s’allongeaient, feignaient d’être présentes par quelques sporadiques réactions mais, en réalité, trouvait celui du plus profond des ennuis et étaient ailleurs. De temps en temps, elle(s) revenai(en)t dans la réalité et se demandai(en)t ce qu’il était en train de faire ou de dire et, convaincue(s) qu’elle(s) ne ratai(en)t décidément rien, repartai(en)t dans ses ou leurs pensées pour de bon.
Wilgeforte, elle, atterrit à « Mais je dois vous ennuyer ». Si elle avait eu un nez et une main, elle eut pouffé d’un rire charmant devant tant de sincérité. Mais elle n’en avait pas. Elle n put donc qu’espérer que cette sincérité n’était pas feinte et que Marco allait arrêter la suite de périphrases logorrhéiques qu’il avait vaillamment alignée depuis quelques minutes. Comme elle émergeait, elle ne savait pas que Marco passait du coq à l’âne et pensait avoir raté un épisode : « Qu’est-ce que c’est que cette histoire de diamant ? » Ce regain d’attention dura jusqu’à « Mais je suis bête, je dois commencer par le début. » Ce fut au prix d’un effort surwilgefortien qu’elle contint un « Noooooooooooooooon ! » de désespoir bien plus que de fureur. Mais, résignée par la carotte de la canonisation, elle accepta cette juste épreuve – après tout, n’était-ce pas ce que chaque aristotélicien digne de ce nom faisait toute sa vie, avec cette fois la carotte du Soleil ?
Et il rebut à nouveau de son jus, comme s’il avait droit à ce confort qu’elle était loin de posséder en ce moment. Elle sentait confusément qu’elle allait bientôt craquer, d’autant plus qu’elle était intimement persuadée que la logorrhée n’en était encore qu’à ses prémices. Ceci explique pourquoi elle sauta sur l’occasion et que, lorsque Marco la gratifia d’un « Je vous ennuie ? », elle répondit, avec la concision laconique [2] qui était sa marque de fabrique :
Oui.
Voilà qui allait certainement rabattra le caquet de ce coq trop gras et trop prétentieux. Un parfait enseignement des vertus de la concision. Mais il ne fallait pas laisser l’ennemi se ressaisir, général ! Avec un plaisir d’autant plus grand qu’il suivait une longue peine – un philosophe bien connu n’a-t-il pas réclamé « pour qu’il aime le silence, qu’on [lui] fasse des discours ? » [3] –, elle enchaîna avec :
Je me posais une question. Saint Thomas a dit qu’il ne croyait que ce qu’il voyait. A-t-il vu Dieu ?
_________________
1. Car oui, c’est aussi un adjectif, par saint Saussure !
2. Et que vivent les pléonasmes !
3. Parce que seulement deux appels de bas de pages, ça faisait un peu cheap. _________________
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Marco_Castello

Inscrit le: 21 Avr 2011 Messages: 1807
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Posté le: Ven Juil 15, 2011 4:23 pm Sujet du message: |
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[Saint Truf, toujours]
Il est, dans l'idée commune, que les personnes connues comme Saintes , possédaient de leur vivant une connaissance de la vérité et de la foi la plus absolu, de leur vivant, on présume que grâce à leur état de "proche de Dieu", ils ont pu améliorer leur état qui était perfectible, pour devenir des êtres parfaits, ou au moins simil-parfaits. Marco, fin théologien et surtout grand philosophe et musicien, remarqua que l’esprit était des plus imbéciles. Et l'imbécilité, chez Marco, ça ne pardonnait pas. Absolument pas . Qui était stupide allait être écrasé et massacré par son rouleau compresseur du savoir.
Mais, madame l’esprit, vous savez que vous êtes stupide? Vous confondez d'Aquin avec une citation qui est probablement de Mozzardelis de Cesarée? Vous ne savez pas que c'est une mystification populaire? Non, ça ne peut pas être de Saint Thomas d'Aquin. Dans la Somme, il précise clairement , en critique à Anselme d'Aoste, que la position de Dieu ne peut être qu'en dehors du temps et de l'espace. .Saint Thomas d'Aquin pensait que Dieu n'était absolument pas intelligible dans ce monde, et que on pouvait seulement comprendre certains signe indirects, mais pas directs.
Votre citation, tout au contraire, reflète bien l'idée de Mozzardelis de Cesarée, appelé par certains le 13eme apôtre. On dit, en effet, que l’être était sceptique sur la possibilité que Jeshua Christos soit un envoyé de Dieu, mais quand il le vit ascendre au ciel, il en fut convaincu.
Le Juge Marco, désormais assis sur son trône de supériorité, n'allait absolument pas laisser l'accuser en sortir. Également Procureur, partie lésée et jury,Marco aurait fait ainsi que l'esprit qui avait confondu le Thomas et Mozzardelis n'en rechapasse absolument pas . Ce serait, d'ailleurs, un procès des plus intéressants. Marco ne s'amuser plus à condamner des gens depuis désormais pas ma de temps : la dernière fois ou il avait condamné un voleur à danser en culottes roses ,dans tout un duché. était très lointain. Dans le genre "Voyage dans les plaines inventives", il disposait d'une imagination des plus fertiles. Pour punir un zoophile, il avait obligé le coupable à devenir le mouton pendant dix ans de son voisin. Pour punir un imbécile, il l'avait obligé à manger du poisson pendant 2 ans. Le procès, était, à ce point là, quasiment gagné. Marco avait vu en quoi l'esprit se trompait. Mais avant, il voulu comprendre qu'était en fait cet esprit. Ainsi, avant de lui faire part de sa stupidité, de la façon décrite un peu plus haut, l'homme lui demanda avec une candeur digne d'un bébé .
Mais qui êtes vous?
Aussitôt la réponse obtenue ( ou pas, nuance ), voilà que le procès pouvait commencer et la première sentence tomber. Le greffier Marco consigna très clairement la suite des événements dans sa mémoire. Néanmoins, il sentit une chose, dans son ventre. Comment, il avait grossi? L'homme regarda d'un peu plus près, et se rendit compte que non, il disposait toujours de son ventre plat digne de certains régimes olympiques de notre siècle, mais une partie non minime de son anatomie, vous avez compris laquelle, du fait de sa taille avait formé sous son habit de thomiste un simil-ventre. En se tournant, il remit le serpent en question plus en bas, et le revoilà avec sa forme athlétique! Vive le sport! En se retournant de nouveau pour voir celui qui serait sa victime quand le bourreau Marco aurait terminé son ouvrage, l'homme commença à expliquer le plaidoyer pour la condamnation définitive de l'esprit.
Madame, vous confondez avec tellement de légèreté deux personnes complétement différentes? Vous confondez un proche de ce que fut celui qui ramassa le sang de Christos avec le plus grand théologien de tout les temps? Vous confondez celui qui a vu celui qu'on nommait à l'époque l'Unique Prophète avec l'homme qui disait qu'on ne puis voir Dieu sur terre de fait de perfection, et donc du problème des matières? Je suis totalement effaré par tant d'ignorance. Comment peut une personne de votre calibre ne pas savoir cette chose? C'est scandaleux!
Prenant ensuite le rôle du Juge, il calma son zèle magistral. Un peu de calme dans la salle, il aurait dit en temps normal, chose qu'il se garda évidemment pour lui. La réflexion de l'homme sur la possibilité ou moins de la réelle identité de la voie, ne fit qu'un tour dans le magnifique jeu de la pensée continue ( que vous devez voir ici comme un Monopoly ), avant de finir dans la case Possible, c'est à dire l'équivalent de la Prison. Il continua, dés lors, le cas en tant que juré.
La faute est ici, inexpiable, madame, inexpiable, inexpiable. Comment pouvez vous prétendre à me juger ennuyeux quand vous avez de votre coté rien à dire, de part votre savoir peu choses, et de vouloir faire croire au autre une chose qui n'est pas. Vous êtes coupable, madame, d'avoir dit une bêtise!
Désormais en tant que juge, il fallait expliquer la peine, et pourquoi le condamné allait être condamné , et à quoi. La damnation relative d'un condamné, doit sur terre, avoir une explication légale qui n'est autre qu'une explicitation de morale codifié par les hommes entre eux. Ainsi, il est logique qu'on explique par quel droit absolu social on condamne une personne. Mais condamner un esprit est-ce vraiment correct? Peut on condamner quelqu'un qui ne souffrira pas de la peine, ou du moins, de façon seulement relative? Il n'était pas question d'une peine suspensive, non, bien au contraire. Ici, la peine était seulement et uniquement morale. Ce qui suffisait amplement à Marco.
Les Bêtises, je vous assure, sont la chose que je pardonne le moins. Si un menteur s'excuse sincèrement ( chose rare, je le concède ), je le pardonne. Si un voleur s'excuse sincèrement, je le pardonne. Mais un sot est impardonnable, car il ne peut pas faire état de son erreur! L'accusation ne peut pas être seulement formelle, en ce cas, mais aussi univoque! La norme est donc la condamnation.Mais soit. J'ose espérer que vous n’êtes pas sotte. Et que surtout, vous n’êtes pas si stupide que ça.
Petit moment de pause .
Je doute, néanmoins, de votre réel identité. Un esprit, être immatériel, peut il vraiment se tromper? Je vous demande, donc, pour décliner votre identité,et de changer la matière d'une des statuettes de Bienheureux qui se trouve là, sur la cheminée. Seulement ainsi je pourrais comprendre que ce que vous êtes vraiment.
L'homme, en levant le doigts, Inquisiteur, montra sa collection de statuettes de Saint .Quasiment toutes les statuettes étaient en or, exception faite d'une rangée de statuettes en bronze. Normalement la Sainteté était indiqué par lors, le fait d’être Bienheureux . L'homme n'indiqua pas les statuettes en or non pas parce que il avait peur qu'elle perdent leur état d'or, mais parce que il voulait voir si le rêve alchimique était possible. Question de curiosité, n'est ce pas? _________________ [/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France) - MORT DÉFINITIVEMENT CETTE FOIS
Récipiendaire du Grand Chrisme d'Or |
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