L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[cedric des flandres]

L'évêque de Dié était venu afin de rendre un dernier hommage à ce grand homme.
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[MrGroar]

MrGroar pénétra dans la Basilique Saint Titus et rejoignit le banc des chevaliers teutoniques où il s'installa à côté de Shayour. Il se pencha vers lui et lui glissa à l'oreille:

- J'ai amené un sac de farine de ma production personnelle que j'ai bénie ce matin. Vous pensez que Frère Nico appréciera le geste là où il est?
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Grotte de MrGroar (Cartes, Guides...)

[Pouyss]

Son éminence Pouyss était ravi de voir que tant de gens étaient venus voir la cérémonie. Mais pouvait-il en être autrement avec un défunt du calibre de frère Nico? Alors, le Lescurien poursuivit:

En sa jeunesse, frère Nico honora de sa présence l'abbaye Bénédictine de Sainte-Blanche. Mais l'Eglise était alors corrompue et avide de pouvoir. Afin d'asseoir celui-ci, elle avait divisé Dieu en trois entités, dont notre messie Christos qu'elle avait divinisé. Elle en avait même oublié celui-ci et remplacé par des David et des Salomon, faux prophètes tout droit venus de la lointaine Judée. Afin d'assouvir son désir de puissance, elle s'était donné comme nom celui de "Catholique", car sa domination se voulait universelle. Mais l'hérésie et le mensonge finissent toujours par s'effacer devant la vérité, car celle-ci se trouve toujours des hérauts, des champions, des saints pour la défendre. Certains, tels que saint Norv, nous quittèrent pour rejoindre le Paradis solaire. D'autre, tels que frère Césars, nous font encore l'honneur de leur présence. Mais, depuis Christos, il n'y eut pas d'homme plus déterminé à défendre et à redonner sa gloire à la vérité que Frère Nico.

En 1450, à l'âge déjà fort avancé de 59 ans, il alla s'installer à Sainte-Ménéhould, en Champagne, pour y fonder un couvent Franciscain. Au cour des siècles, cet ordre avait fini par tomber dans l'oubli et disparaître, mais Frère Nico, gorgé de lectures de saint François, décida de réveiller l'ardeur monastique qui avait fait les grandes heures de la foi. Le couvent se développa, les frères arrivant de tous horizons, pour prier, réunir le savoir et aider les plus démunis. Frère Nico profita alors du renouveau du duché de Normandie pour aller s'installer à Avranches, où il avait toujours désiré vivre. Mais il fut enlevé par les troupes du roi d'Angleterre et on le laissa pour mort outre-Manche. Le royaume de France était en larmes en entendant cette nouvelle, mais Dieu lui laissa poursuivre son oeuvre sur terre.

[Motarde d'Ascalon]

Motarde etait entrée discretement, rejoingnant un banc ou il restait encore une place de libre, silencieuse elle pria pour ce grand homme qu'elle n'avait pas assez connu mais qu'elle savait respecter.
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[Ubaldo]

Epuisé par son voyage, Le cardinal aragonais s'assit sur un banc.

[anguillerusee]

Anguillerusée représentait les franciscains qui pleuraient tous Frère Nico, en attendant l'intervention de frère Girtan pour le signe de la mémoire au nom de l'ordre.
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Angus Cardinal Portzmoguer, Archeveque In partibus de Carthage

[tony77fr]

L'évêque de Nevers vint assister à la cérémonie,visiblement il était fatigué.
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Mort.

[antoine]

il y avait déjà une foule importante quand antoine arriva. Il rejoint ses compagnons de la délégation du Saint Esprit
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MORT - Eglise Réformée Aristotélicienne : ERA

[Pouyss]

Son éminence Pouyss poursuivait son sermon pendant que la foule s'agrandissait encore dans la basilique:

En vérité, je vous le dis, grand était le rôle à jouer par ce vieil homme dans l'avenir de la foi. Celà ne se fit pas attendre car, dès l'année suivante, il fut nommé cardinal, avec nombre d'amis Franciscains. C'est ainsi que lui furent donnés les moyens de sa volonté de rendre sa pureté et sa force à l'Eglise. Quatre années de dur labeur se succédèrent, où le saint homme se battit quotidiennement pour atteindre cet objectif béni de Dieu. En celà, il fut grandement aidé par de merveilleux Franciscains, parmi lesquels je pourrai citer les saints Jarkov et Breizh. Ceux-ci surent faire briller la foi dans les royaumes d'Occident, et plus particulièrement en Bretagne où nous pouvons encore voir l'héritage de ces jours glorieux.

Mais l'avancée de la vérité ne se fit pas sans mal. Peu à peu, les recherches théologiques permirent de comprendre que Christos avait eu en Aristote un prédécesseur. Celà troubla l'ensemble de la communauté des croyants. Certains firent l'erreur de transvaser la pseudo-divinité de notre messie à Aristote. Mais l'opposition la plus farouche se trouva au sein même des théologiens de notre Eglise. Ces hommes et ces femmes de valeur, attachés à la tradition Catholique, craignaient que le mensonge ne se trouve dans la parole d'Aristote et affirmaient que la divinité de Christos ne devait pas être remise en cause. Comme dans toute crise, l'Eglise était partagée entre ceux qui voulaient avancer et ceux qui craignaient que cette avancée ne soit en réalité qu'un recul. Le plus grave était que les deux camps étaient dotés de théologiens de très grande qualité. Frère Nico était le fer de lance des disciples d'Aristote, mais les Catholiques comptaient également dans leurs rangs de saints hommes tels que Himérius ou Trufaldini. Celà créa le plus terrible schisme que connut l'Eglise, mais qui prit fin lorsque débuta le concile Vatican I de 1454. Le vieil homme y vit là l'occasion de conclure l'oeuvre de toute sa vie.

Si vous me le permettez, j'aimerais maintenant témoigner de manière un peu plus personnelle de la suite de la vie de ce saint homme. Notre amitié commune m'empêche de vous décrire de manière froide et impersonnelle la vie de celui que j'ai toujours considéré comme un père. Veuillez m'excuser des larmes qui coulent sur mes joues, mais je ne peux pas plus longtemps les retenir. Sachez que j'ai connu frère Nico en mai 1454, soit il y a moins d'une année. Je suis arrivé en pleine période de forte tension entre Franciscains et Thomistes (tension que j'ai attisé par ma traduction de l'hagiographie de sainte Nitouche). Mais frère Nico et saint Trufaldini firent preuve de sagesse et permirent à nos théologiens (saint Lescure, ses éminence Jeandalf et Lorgol, moi même et d'autres) de poursuivre leur travail dans la sérénité.

[Lorgol]

Lorgol écoutait avec nostalgie les paroles de Pouyss, qui s'évanouissaient dans la brume de ses méditations, et du souvenir de ces moments privilégiés en la compagnie de Frère Nico...

[Aaron]

Le cardinal Aaron, assit dans la basilique, en prière, écoutait son confrère.
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Pouyss]

Son éminence Pouyss avait de plus en plus de mal à parler, tant était forte l'émotion. Mais frère Nico n'aurait pas toléré que l'on abandonne une tâche aussi facilement et Pouyss poursuivit:

Après le concile eut lieu la période de réforme des ordres, rendue nécessaire du fait du nouveau dogme. Je le secondai humblement dans cette tâche (j'étais Franciscain à l'époque), mais ce sont surtout les frères Chevalier_St_Georges, Sashann et Bibineloden qui eurent le plus grand mérite. Le premier mît d'ailleurs en place le noviciat Franciscain. Frère Nico avait à coeur de ne pas se mêler du travail de ses frères mais plutôt de leur donner tous les pouvoirs nécessaires à l'atteinte de leurs objectifs. Il créa donc un chapitre Franciscain, qui réunissait certains des Aristotéliciens les plus actifs du moment. Malheureusement, notre plus brillant frère, Chevalier_St_Georges, disparut après une longue et douloureuse maladie. Frère Nico, qui le considérait comme un ami, ne s'en remit pas et sa santé déclina alors. Mais sa force d'âme lui permit de continuer.

Lui et moi se considérions mutuellement comme le père et le fils. Nos débats nocturnes pouvaient durer des nuits entières et nos divergences profondes d'opinion n'eurent jamais raison de notre estime mutuelle. Celles-ci amenèrent à la concrétisation de certains textes fondamentaux et permirent de réfléchir à d'importantes réformes de l'Eglise elle-même. Ainsi, nous nous opposâmes lors du débat sur le célibat des clercs. Ceci semble une discussion annexe, ne concernant que quelques clercs dans leur coin, mais est en réalité fondamental et dictant l'ensemble du fonctionnement de l'Eglise et de ses relations avec les pouvoirs temporels. De plus, ce débat faisait ressurgir l'opposition farouche entre tenants de la tradition christite et défenseurs du dogme réformé. Frère Nico semblait fortement gêné par ce débat. Lui qui était un progressiste convaincu y trouvait alors les limites à ce qu'il considérait comme trop éloigné de l'Eglise de ses rêves, trop différente de l'Eglise traditionnelle. Mais la Curie et l'ensemble de l'Eglise avait compris la leçon du concile et le débat se fit relativement courtoisement, et un choix équilibré en ressortit. Au moment où je vous parle, le travail de rédaction de ses conclusions n'est toujours pas terminé.

[Inorn]

Assis sur une des places dans le carré réservé aux évêques, Inorn écoutait paisiblement Son Eminence, le Cardinal Pouyss officier. Il repensa à Frere Nico, cet homme exceptionnel qui avait tant fait pour l'Eglise et pour qui tant de personnes, du simple fidèles au plus grand cardinal étaient venus se lui rendre un dernier hommage. Ces messes géantes étaient toujours quelque chose d'impressionant. On pouvait alors mesurer l'ensemble des gens que feu Fre Nico avait touché pendant sa vie exemplaire. Nul doute que là-haut sur le Soleil, aux côtés d'Aristote, de Christos et du Tout-Puissant, le fondateur de l'Ordre Franciscain observait la scène.

[Eddo]

Eddo suivait la messe depuis le fond de la Basilique tellement celle-ci était pleine, c'est remplis d'émotion qu'il écoutait les paroles du Cardinal Pouyss.

Pour caché sa tristesse Eddo s'agenouilla et se mis à prier.

[GIRTAN]

Girtan, le Chapelain du Couvent Franciscain de Bruz, harrassé par le voyage, tout voûté et tenant fermement son bâton de pèlerin, venait se recueillir en mémoire de son Frère, son Ami, son Père Nicolaïde ...
Il avance jusqu'à l'offertoire, salue le Cardinal Pouyss par une génuflexion, puis se dirige vers le cataphalque pour passer sa main sur le bois, et effleurer la canne d'ébène, en signe d'adieu à FrèreNico.

-" Votre excellence, je viens ici apporter témoignage de l'affliction de l'Ordre Franciscain tout entier, qui pleure son Gardien, son Guide, en priant Aristote, par l'entremise de Saint Fançois, de nous éclairer et de nous montrer la voie "médiane" qui était celle que nous a fait suivre Frère Nicolaïde."
Je remercie le ciel d'avoir fait se croiser nos pas, car j'avais une réelle affection pour FrèreNico, et dans les épreuves passées, nous avons pu échanger librement nos idées, nos angoisses, et forger nos volontés de mener encore plus avant l'Ordre Franciscain : "L'Ordre par dessus tout !"

Alors devant l'acquiessement du Directeur des cérémonies, le Cardinal Pouyss, Girtan tout ému retire doucement de son carquois, un rouleau de velin fin, et commence une première lecture, pour endre l'hommage qui lui est dû à FrèreNico... -"Voici en premier lieu quelques vers que je lui dédie pieusement, en toute reconnaissance"