L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Maltea Wagner]

Rome, elle était enfin arrivée et cette fois c'est entourée de l'anonymat, capuchon couvrant sa longue chevelure blonde et cachant la moitié de son visage qu'elle déboula sur la place Aristote. Alors qu'elle ralentissait le pas de sa monture, elle regardait autour d'elle. Plus loin, des gamins s'écartait d'un cavalier pour une raison qui lui était inconnue, un peu plus loin un autre cavalier.... et puis là.... une robe cardinalice....s'approchant quelque peu, elle reconnut facilement Vincent Diftain, Archevêque de Sens. D'un geste, elle fit rebrousser chemin à champagne.... si elle le croisait, son identité serait vite révélée.... ça lui apprendrait de toujours hurler pour rien au conseil champenois.... non sa visite n'était ni pour ses vassaux, ni pour les hommes d'Eglise évoluant en Champagne.... si elle avait fait le déplacement c'était pour rencontrer le Grand Inquisiteur et personne d'autre. Pourquoi lui? La raison était des plus simple. Elle avait eu vent que l'Eglise songeait à frapper d'excommunication les vassaux des pestiférés de Guyenne, et elle avait vu rouge la blonde duchesse. D'accord, elle n'était pas un modèle de vertu, de patience, d'humilité et d'autres choses encore, mais elle avait toujours respecté la seule religion qu'elle connaissait et surtout n'avait même jamais rencontré ce fichu Sancte l'hérétique.... tout ce qu'elle savait de lui était une rumeur sur sa capacité à maintenir une femme réveillée et à la faire hurler et accessoirement qu'il était hérétique... oui parce qu'il est vrai que seule la fameuse rumeur avait retenu son attention.... il était tellement difficile de trouver de bons amants en ce royaume de france voir même en Empire.... enfin on disait donc que ce qui était déjà pas si mal lorsque l'on connaissait la di Favara qui ne s' intéressait qu'aux histoires de sa province ainsi qu'aux potins sur les adultères du royaume. Finalement la duchesse stoppa sa monture cherchant de regard un vieil homme ratatiné se déplaçant avec une canne à la barbe et chevelure blanche.... et voilà qu'elle pestait.... qu'elle idée saugrenue avait elle encore eu de faire le voyage jusque Rome tout ça pour pouvoir rencontrer le Grand Inquisiteur en personne afin de le ramener à des plus tendres sentiments.... Elle se demandait d'ailleurs si elle arriverait à ses fins avec un homme qui au final n'en était plus.... c'est qu'elle n'était guère habituée à fréquenter des vieillards, et encore moins des vieillards ayant toujours le nez fourrés dans de vieux parchemins religieux... non les hommes qu'elle fréquentait était dans la force de l'age, ayant des besoins bien particuliers.... rien de comparable aux Grand Inquisiteur.... d'ailleurs, peut-être qu'il ne voyait même plus clair, et là tout son plan tomberait à l'eau.... une idiote, elle était une idiote.... elle était encore partie sur un coup de tête, sans réfléchir plus loin que le bout de son nez, confiante en ses atouts, sans avoir pensé une seule minute que ceux-ci ne seraient d'aucun effet sur un vieux proche de la mort. Inspirant profondément, la duchesse se dit qu'elle ne repartirait tout de même pas sans avoir causé avec le dénommé Clodeweck. Il fallait donc le trouver, et ce ne serait pas une mince affaire...

[verty]

Son Eminence Verty, prenait l’air en place d’Aristote.
La journée était belle, la température était douce, elle était heureuse de gouter à un peu de quiétude.
Certes la chapelle Sixtine était un endroit magnifique mais le conclave avait été relativement long et pénible, elle était ravie de pouvoir se dégourdir les jambes.

Elle en était là de ses rêveries lorsqu’elle aperçu une cavalière qui semblait perdue au milieu de la place.
Pour cause de conclave, cela faisait très longtemps qu’elle n’avait pas parlé avec quelqu’un d’autre qu’un cardinal.
C’est avec plaisir qu’elle s’approcha de cette dernière et qu’elle lui adressa la parole.

Sois bénie ma fille, mais ce n’est pas vraiment l’endroit pour se promener à cheval !
Au moins peux tu descendre et tenir ta monture par la bride, la place d’Aristote est très fréquentée c’est dangereux un écart est si vite arrivé, de plus les fers des chevaux glissent sur les pavés.

Mais ! Je me présente :

Verty de Montfort-Toxandrie.

Tu sembles perdue, puis je t’aider ?
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[Maltea Wagner]

Petit regard à gauche, petit regard à droite, des gamins, des hommes en robe, des femmes mais pas un seul petit vieux ratatiné à l'horizon. Le duchesse se demandait au final si ses renseignements étaient exactes. Peut-être aurait elle du demander au cardinal Thomas d'Azayes, avant de partir, de lui dépeindre le Grand Inquisiteur... mais il aurait très vite compris la raison et aurait trouvé le moyen de la retenir en Champagne. C'est qu'il était futé le cardinal et en prime à force de la côtoyer il la connaissait mieux qu'elle même ne se connaissait. Elle s'imaginait la scène qui aurait eu lieu. Votre Grace, ma fille, votre impulsivité et votre colère ont encore du faire germer en votre petite tête une idée à oublier d'urgence. Vous allez vous emballer, dire des âneries et vous attirer toute une série d'ennui... comme toujours! Venez donc avec moi, nous allons en discuter...le pire c'est qu'il était une des rares personnes qu'elle écoutait. Allez savoir pourquoi... peut-être parce que cet homme était d'une patience à toute épreuve et que contrairement à beaucoup d'homme d'Eglise il savait écouter et prenait son temps pour exposer sa vision des choses, communicant aussi son calme et sa sérénité... Mais c'était surtout qu'il savait la manipuler! La dernière fois, elle avait même réfléchit à l'idée soumise... devenir diacre... mais elle avait vite oublié l'idée... y en avait du travail pour en faire un bon diacre.
La Brienne flatta l'encolure de sa monture se disant que peut-être elle devrait faire marche arrière lorsqu'une silhouette vêtue de rouge se glissa jusqu'à elle.... Encore un cardinal... ceci dit en plein Rome quoi de plus normal... c'est plutôt elle qui faisait tâche et surtout louche camouflée par sa cape noire.
La femme, oui parce que s'en était une, lui adressa la parole, la bénissant et la duchesse obtempéra. Celle-ci n'avait pas tort surtout au vu de sa maladresse... d'un autre côté, se retrouver les quatre fers en l'air en pleine place Aristote la rendrait célèbre.... une connerie de plus ou de moins, elle n'était plus à ça près. Et puis la bénédiction n'était pas du luxe, elle qui était maudite depuis sa naissance. Plus elle se faisait petite évitant des situations pouvant lui attirer des ennuis, plus elle en avait... elle cumulait la blonde duchesse, même sans rien faire, donc toutes les bénédictions étaient bonne à prendre.
Montfort-Toxandrie... ça lui disait quelque chose ce nom... impossible de se souvenir pourquoi ça lui parlait... ah la blonde Brienne, si elle ne se focalisait pas que sur ce qui lui semblait digne d'intérêt, elle se serait souvenue que c'était justement le nom de la personne qu'elle recherchait. Bon c'était pas tout ça, mais elle devait se présenter, politesse oblige et puis elle ne connaissait pas ce cardinal donc elle ne devait pas l'être non plus. Logique quelque part. Et puis elle mettrait de côté les titres et charges ne gardant que son nom de baptême... Elle descendit de cheval prenant soin de ne pas faire glisser sa cape... si Diftain était encore dans les parages, il aurait vite fait d'avertir Bombadil et la duchesse entendrait les cloches sonner!

Merci Eminence, je me nomme Maltea, et en effet je suis perdue. Je cherche le viei... *petit bruit de gorge se rendant compte qu'elle allait encore dire quelque chose qu'il ne fallait pas* Ahum... le Grand Inquisiteur. J'ai besoin de lui parler j'ai fait un long voyage juste pour faire sa connaissance et m'entretenir avec lui sur un sujet d'ordre personnel.

Ralala la blonde duchesse tentatrice, si elle n'existait pas, il faudrait l'inventer... mais qu'était elle venue faire en plein Rome, avec une idée aussi tordue? Sur le coup elle avait trouvé son idée des plus lumineuse.... comme toujours... elle réaliserait bien assez tôt que la dite idée était aussi creuse que la tête d'une personne de sa connaissance.

[*Bombadil*]

Thomas retrouvait avec plaisir la cité romaine. Enfermé quelques jours durant le conclave, cela lui faisait du bien de retourner à la ville. Si l'homme sage se devait de vivre dans la cité, l'isolement du conclave était bien pesant et ne permettait pas d'éprouver sa foi et sa vertu au contact de son prochain. Pire ! Même si les cardinaux n'étaient pas laissés à leur tristes sorts, et étaient nourris, abreuvés, et soignés, ll n'avait pas été prévu, pendant le temps de leur enfermement volontaire, de vin de champagne. Le cardinal d'Azayes avait donc entreprit de remédier à cela en en faisant une cure intensive de quelques jours à la suite de la sortie du conclave.
Il se dirigeait donc vers une auberge de la cité romaine où il avait réussi à convertir le patron aux bienfaits du vin de champagne. Celui-ci, en plus d'en importer quelques bouteilles (souvent peu chères et de qualité très moyenne), tenait également dans sa cave une partie de la réserve personnelle du cardinal d'Azayes. Il s'agissait là de bouteilles bien différentes, d'une autre qualité de celles qui étaient servis aux clients lambda.

Sur le chemin de l'auberge, Thomas croisa sa supérieure, Son Eminence Verty. C'aurait été l'occasion de discuter avec elle de l'activité du consistoire pontifical et de sa reprise après la conclave. Cependant, elle était déjà en conversation avec un silhouette capée. Cela lui donnait donc une bonne raison de ne pas la déranger, et de faire ce qu'il avait prévu de faire, et qui était finalement presque aussi important, si ce n'est plus.

Il salua donc son Eminence Verty d'un signe de tête. Son empressement à déguster une bonne boisson ne l'exemptait pas de la moindre des politesse. Puis, il repartit d'un pas rapide, afin de retrouver la seconde chose qui comptait le plus dans sa vie après le Très-Haut : le vin de champagne...
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Cardinal vieilli en fut de chêne

[Maltea Wagner]

Tournant légèrement la tête, la jeune blonde écervelée blêmit, que dis je, verdit même! Enfer et damnation, quand je vous le dis qu'elle est maudite. Là, à quelques pas, se tenait le cardinal d'Azayes qui se dirigeait dans leur direction. La duchesse champenoise retient sa respiration. Signe de tête du cardinal à son homologue, auquel la duchesse se força de ne pas répondre de peur de faire tomber sa capuche... oui parce que c'est aussi ça Maltea, gaffe en cascade! Le pire était que son estomac jouait aux montagnes russes.... elle avait l'impression quelque part de trahir la confiance du cardinal en ne l'ayant pas averti de son idée de se rendre à Rome. Oui mais bon, elle n'avait pas eu le temps, et puis elle ne l'avait pas trouvé... normal puisqu'il était à Rome et non en Champagne. Bon d'accord elle ne l'avait pas cherché non plus, il lui aurait fait la morale et vu son état actuel, elle n'avait pas envie de se faire reprendre par quiconque.... les hormones que voulez-vous.... à un certain âge ça travaille!
Elle se rasséréna en voyant que le cardinal ne s'arrêtait pas et continuait son chemin. Bon il ne l'avait pas reconnue mais ça c'était normal.... il n'était pas du genre à reluquer les corps féminins et donc n'avait pas du imprimer les courbes de la blonde duchesse qui plus étaient en partie cachées par sa cape. Bon manquait plus qu'Aaron et la boucle des personnes susceptible de l'enguirlander avec force serait bouclée. Et pour ceux pouvant la reconnaitre, il n'en restait plus beaucoup, peut-être Phylo, mais elle devait être occupée à Paris, c'était du moins à l'espérer.... après tout, elle était bien à Rome donc.... Mais pourquoi avait elle écouté cette petite voix lui disant, va trouver Clodewek, va le trouver! Non parce que sa conscience, c'était loin d'être du style gémini cricket, malheureusement...

[verty]

La cardinal de Montfort, salua son collègue du consistoire d’un signe de tête.
Sans le savoir vraiment, elle avait un léger doute sur l’endroit ou il se rendait.
Elle eut fortement envie de lui emboiter le pas, mais une curiosité toute féminine l’en empêcha.

La cavalière étant maintenant à son niveau, elle lui adressa de nouveau la parole.

Le camerlingue ?

Ce n’est certes pas la personne la plus facile à approcher en ses temps de sedisvacance.
Ce pendant, en regardant du coté de la chapelle Sixtine, tu devrais pouvoir le voir sortir.

Tu ne peux pas te tromper, c’est un homme qui a beaucoup de prestance, de haute taille, les cheveux argenté, la quarantaine bien tassée, bel homme, « enfin ça c’est mon avis »…
Que te dire de plus ma fille ; qu’il a une soutane pourpre ne t’avancera pas à grand-chose !
Il à une démarche altière à force de courir les fill… Léger gloussement les chemins.

Par contre une question me chiffonne, pourquoi te caches-tu sous ton manteau, alors que tu donnes ton nom ?
Si tu voulais être incognito, ce n’est pas la meilleure façon de s’y prendre.
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[Maltea Wagner]

Le carmélingue? Mais qu'était ce encore que ce truc? Elle connaissait certains postes ecclésiastiques ça oui, mais pas tous.... faut dire qu'hormis faire ce que les religieux lui disait de faire, le reste, ça lui passait au dessus de la tête. Son dada à elle, c'était la politique, pas les cierges.... enfin il fut un temps où.... elle retint un petit rire en se souvenant de cette soirée.... honteux, c'était des plus honteux quand on y repensait, mais bon... la jeunesse.... bien qu'elle n'avait pas tant changé que ça, et puis c'était amusant quelque part. Au fil des paroles de la cardinal son visage changeait... sedis quoi? Chapelle Sixtine.... elle ne connaissait que la sienne à Brienne et celle de Saint Antoine à la hérauderie.... elle tiqua d'autant plus à la description physique... c'est sur qu'elle ne l'aurait jamais trouvé.... donc il n'était pas si vieux ni croulant, il avait de la prestance et non des tremblements... bel homme.... voilà qui était intéressant... elle qui maugréait déjà avoir à faire à une vieux tout moche... bon par contre, là ça se corsait... mais qu'avaient ils tous à lui poser des questions aussi vicieuses? Si elle se cachait c'était pour ne pas se faire attraper par certains dont celui qui venait de passer par exemple, et se faire renvoyer illico presto en Champagne sans avoir pu approcher le carmélingue... bon il fallait bien donner une réponse quitte à mentir un peu et puis c'était pour la bonne cause.

Je donne mon prénom car il est mien, et si je me cache c'est pour ne pas faire fuir les enfants, un physique hideux se cache sous la cape... non pas pour passer incognito, qu'est ce qui vous a fait croire cela?

Plus nul que ça comme mensonge il n'y avait pas.... ceci dit, il était vrai qu'elle faisait fuir les enfants.... même si ce n'était pas à cause de son physique...c'est que la duchesse n'était pas du genre à mentir, au contraire, sa franchise lui attirait d'ailleurs bien plus d'ennuis qu'autre chose. Elle se mordit légèrement la lèvre... mentir à un cardinal, elle aurait intérêt à se trouver un confesseur et vite et faire acte de repentir pour ce mensonge. Au pire, elle irait voir Bombadil, elle se confesserait, prendrait son mal en patience mordant sur sa langue pour se taire le temps du sermon, et s'enfermerait chez elle si comme punition elle devait trainer derrière elle une bannière disant qu'elle était en pénitence.... rhoooo et puis un petit mensonge de rien du tout n'allait pas noircir son âme si? Y avait bien pire que ça!

Enfin bref.... la chapelle Sixtine c'est par où? Je vais essayer de trouver le Carmélingue, devant reprendre la route très vite afin de rejoindre ma contrée.

Ca par contre, ce n'était pas un mensonge.... elle avait planté le duc de Champagne alors qu'elle était sa vice duchesse, sans même lui laisser un petit mot pour lui dire qu'elle se rendait à Rome.... non il lui aurait interdit le voyage aussi.... d'ailleurs en y réfléchissant bien, personne ne l'aurait laissé partir.... et après ils s'étonnaient qu'elle passe sous silence la majorité de ses projets!

[verty]

Verty, fit semblant d’y croire, cacher sa laideur pour ne pas faire peur aux enfants ! Elle en voyait beaucoup des enfants, place d’Aristote ? Comme jardin d’enfants on fait mieux, et comme mensonge on ne fait pas pire.

Certes ma fille c’est louable à toi de protéger ces petits chérubins d’une vision qui les effraierait, ce serait dommage que l’un d’eux se blessât en courant sur la place.

Mais ! N’aies de crainte vis-à-vis de moi j’ai l’habitude de la laideur, de la vieillesse, des tourments que supportent les visages de ceux qui rentrent des combats, longtemps après. Lorsque j’officie dans les hospices, que de tortures dois-je souffrir de regarder.
Tous ces corps mutilés par les combats, rongés par la lèpre, mangés par le scorbut, tordu par la disette, brûlé par le soleil sous la corvée, torturés par la soldatesque…J’en passe.

Tu peux donc te découvrir…

Elle sourit à la jeune femme.

D’ailleurs j’aperçois notre Camerlingue.
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[Maltea Wagner]

Et voilà, ça commençait, elle était déjà exaspérée et prête à s'emporter... à croire que son nez s'allongeait lorsqu'elle mentait sauf que son nez on ne le voyait pas, enfin si peu! Et voilà qu'elle voulait qu'elle ôte sa cape, alors ça, elle pourrait se brosser la Martine. Hors de question. Elle ne l'ôterait qu'une fois dans un endroit tranquille et en tête à tête avec le Grand Inquisiteur. Si elle l'ôtait maintenant et que l'Azayes repassait, ou bien un autre de sa connaissance, ce serait fichu! En plus elle serait encore traitée comme une enfant.... bon d'accord, là ils auraient une fois de plus raison, mais elle était butée la Brienne et quand elle avait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs!
Inspirer, expirer.... non ça ne passait pas et dans ces cas là, chez la blonde duchesse, il fallait que ça sorte.

Désolée Eminence, je n'ôterais point ma cape à découvert pour une raison qui m'est propre, mais promis avant de repartir pour mon pays et ma province, je viendrais vous saluer et vous montrer et ma tête et mon corps vu que cela à l'air de vous intéresser.

Petit sourire malicieux de la jeune femme... on lui avait raconté tant de chose sur les femmes de l'Eglise, sans parler de ce qu'elle avait pu voir lorsqu'elle avait été enfermée quelque temps dans un couvent soit disant afin de parfaire son éducation... elle avait mal rien qu'à se souvenir de ses bonnes soeurs méchantes et perverses... elle en avait reçu des coups par ces vieilles biques italiennes. Elle réalisa soudain qu'elle n'était pas loin de la région qui l'avait vu naitre... peut-être s'y rendrait elle en rentrant afin de s'enquérir si son père était encore en vie....La duchesse tourna la tête dans la direction où regardait la femme et ne distingua rien grand chose mais si elle le disait....

Je vais donc aller à sa rencontre, le temps passe et je n'en ai malheureusement que peu surtout que j'aimerai vous saluer avant mon départ. Ce fut un plaisir que de discuter avec vous, mais ce n'est que partie remise. Emincence, la belle journée et je vous dit à plus tard...

Une fine main blanche dont l'annulaire était ornée d'une chevalière où figurait les armoiries des di Favara se faufila de sous la cape afin de saisir la main du cardinal. La duchesse se courba afin d'y déposer les lèvres et de prendre congé de la cardinal qui devait être aussi têtue qu'elle. Elle avait dans l'idée que celle-ci ne la lâcherait pas, pire que des compagnes jalouses.... oh et si c'était le cas? La duchesse retient un gloussement tout en se remémorant la description faite quelques minutes auparavant. Si cela se révélait vrai, cela servirait encore mieux ses desseins! Et pour ce qui était de découvrir des liaisons cachées, la duchesse excellait, leur secret ne serait pas à l'abri.... voilà que maintenant une autre idée germait dans la tête de la blonde.... encore plus pourrie que la première....

[verty]

AH NON ! La donzelle n’allait pas s’en sortir comme ça.

Qu’est ce qu’une jeune fille masquée pouvait bien vouloir au camerlingue ?

Elle était quoi cella ? Sa fille naturelle, sa cousine, sa sœur, sa nièce pire sa maitresse !

Beaucoup de gens savaient que les femmes lui tournaient après comme autour d’un pot de miel, sans aucun succès.
D’ailleurs la dernière qui avait essayé devait en garder un souvenir cuisant.

La curiosité étant plus forte que l’envie d’aller se désaltérer avec son frère Bombadil, elle décida de ne pas abandonner cette âme en « perdition » et d’en savoir plus.
Elle prit donc la jeune masquée par le bras, héla un membre de la garde afin qu’il s’occupe de la monture de la jeune femme.

Puis sur un ton qui ne souffrait aucune réplique.
Ma fille je t’accompagne, je vais te présenter notre camerlingue, ce sera plus simple.

Gardant l’étreinte juste assez ferme pour qu’elle reste correcte, elle se dirigea vers celui-ci qui sortait de la chapelle.
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[Maltea Wagner]

La duchesse se raidit lorsque la main de la cardinal agrippa son bras. Elle détestait qu'on s'impose de la sorte à sa personne, surtout une femme à vrai dire. Ah c'était comme ça, d'accord pas de problème. C'est d'un ton froid comme lorsqu'elle parlait aux conseillers qu'elle s'adressa à la cardinale tout en s'immobilisant. Non mais, personne ne la forcerait jamais à faire ce dont elle n'avait nullement envie et là c'était d'être entrainée de force par une ecclésiastique qui semblait des plus jalouse.

Eminence, que vous m'accompagniez, je n'y vois aucun inconvénient, bien au contraire, par contre lâchez mon bras, j'ai horreur que l'on me force à moins bien entendu que vous ne soyez point en forme et ayez des difficultés à marcher, en ce cas seulement je vous proposerais avec joie mon bras. Mais cela n'a point l'air d'être le cas. Si vous ne l'ôtez point, je hurle, vous voilà prévenue. Je ne suis guère réputée pour être d'une docilité à toute épreuve lorsque l'on me force la main. De plus si hurlement il y a, en plus d'avoir vos oreilles en compote, vous n'aurez nullement la chance de me présenter à votre Carmélingue.... ceci dit j'ai l'impression que cela vous arrangerez grandement...
Sachez Eminence que mes gardes m'ont bien en vue, oui depuis l'assassinat de mon époux, ceux-ci ne me lâche pas d'une semelle et qu'au moindre cri, ils auraient tôt fait de me récupérer et de me séparer de vous.

La Wagner di Favara releva légèrement le capuchon comme pour mieux observer sa « geôlière » dévoilant ainsi une partie de son visage loin d'être hideux. Ses émeraudes plongèrent dans les yeux de la cardinale comme pour la jauger. Encore une fois rien n'allait comme prévu. Elle aurait mieux fait d'écrire au lieu de se bouger en personne à Rome. Cardinale ou pas, on ne traitait pas la duchesse de la sorte. Non mais qu'est ce qu'elle croyait celle là? Qu'elle voulait assassiner son carmélingue adoré? Et puis si c'était le cas, elle était peut-être impulsive mais pas au point de premièrement le faire elle même, de plus en plein jour. Et puis la meilleure des raisons était qu'elle n'était pas une meurtrière, voulant seulement discuter avec le Carmélingue... à sa façon bien entendu. Elle jeta un regard autour d'elle.... est-ce que Balder avait su la suivre? Elle avait semé son garde, dépitée d'être toujours considérée par lui comme une enfant. Elle avait vingt-trois ans bon sang, ce n'était plus une gamine! Bon parfois on était en droit à se poser des questions au vu de ses caprices, mais cela était une autre histoire.

[verty]

Houlà ma fille !

Calme toi, nous ne sommes pas chez les barbares mais en place d’Aristote.
Ici il est de coutume que chacun aide toute personne qu’il rencontre ; tu souhaite rencontrer le camerlingue, qui est accessoirement mon beau frère, je ne cherchais qu’à te le présenter.
Puisque cela semble te déplaire, sache aussi qu’ici nul n’est obligé d’accepter l’aide qu’on lui apporte.
Une bière bien fraiche m’attend à la taverne de l’autre coté de la place, si tu échoues dans ta quête mon aide tient toujours.

Dieu te garde.

La cardinal de Montfort de lacher le bras de la demoiselle et de tourner les talons en direction de la taverne, après tout le camerlingue n’était que l’un des membres de la quarantaine de cardinaux qui venaient de quitter la chapelle.
Tous habiller pareil, je lui souhaite bon courage, surtout si elle les agresse tous…
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[Maltea Wagner]

Un éclair passa dans le regard de la duchesse.... son intuition avait été la bonne.... la belle-soeur, mais oui bien sur, celle avec qui le grand inquisiteur avait eu une liaison, un fils lui avait on rapporté. Et au vu du comportement, la liaison ne devait pas être de l'ordre du passé. Ah non, il ne fallait pas qu'elle parte, au contraire, ce serait marrant et de plus cela lui serait très utile. Et puis elle ne pourrait se rendre à l'auberge... c'était celle dans laquelle s'était engouffré le Cardinal d'Azayes.... elle n'avait nullement l'envie de se faire passer un savon digne de ce nom devant la Cardinale, fierté oblige...

Je ne demande point à ce que vous partiez, je vous demandais juste de lâcher mon bras. J'ai une sainte horreur d'être touchée et forcée quelque part. De plus si j'échoue dans ma quête, je retournerai d'où je viens. C'est que le très haut en aura décidé ainsi et qu'il en a ses raisons. Mais venez donc Eminence, cela m'aiderait grandement...

Elle ne put empêcher un petit sourire mi amusé mi calculateur d'étendre ses lèvres carmines. Le très haut devait surement lui donner un petit coup de pouce dans sa démarche pour avoir justement placé sur son chemin LA femme qui lui avait donné l'idée de se déplacer en personne à Rome pour rencontrer le grand inquisiteur. Bon d'accord, elle ne savait si l'histoire qu'on lui avait narrée était véridique, d'ailleurs, elle n'avait même pas cherché à le savoir.... c'était cela Maltea, échafauder stratégie sans même vérifier ses sources... blonde que voulez-vous... elle ne pouvait pas tout avoir, la beauté, l'intelligence et être en prime une reine du complot... le complot en général elle le laissait à d'autres, ce n'était pas son style, mais là, elle se devait de tenter le tout pour le tout. Elle se refusait d'être frappée d'excommunication alors qu'elle n'avait rien fait et qu'elle était une fidèle aristotélicienne.... avec plus de défaut que de qualité, mais ce n'était pas sa faute après tout. C'est le très haut qui l'avait façonnée de la sorte et donné une fâcheuse tendance à succomber à la tentation....

[verty]

La cardinal se laissa aller à un énorme soupire, une intense lassitude l’envahi et elle vit clairement comme une apparition sa bière, tant désirée s’éloigner dans les nuages.

Bon ! Re soupire, allons y.

Se retournant vers l’encapuchonnée, à qui elle regrettait d’avoir voulu venir en aide et qui maintenant l’assoiffait.

- Soit, ma fille qu’il en soit ainsi suis moi !

Et s’en attendre de se diriger d’un pas décidé et qui ne souffrait aucune objection vers le petit groupe de prélat dans lequel se trouvait le camerlingue.
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[Maltea Wagner]

Petit sourire ravi cette fois, en réponse à la décision de la cardinale. Par contre plus le temps s'écoulait et la rapprochait du grand inquisiteur, plus la blonde se demandait ce qu'elle fichait là. Elle commençait lentement mais surement à trouver son idée totalement décousue et irresponsable mais surtout indigne d'elle.... quand vieillirait elle? Quand prendrait elle un peu de plomb dans le crane? Manipuler ses amants étaient chose facile.... qu'est ce qu'un homme ne ferait pas par amour... mais un homme qui ne l'était point, un homme d'Eglise qui plus est.... un profond soupir s'échappa de sa poitrine. Avec un peu de chance, la cardinale ne le trouverait pas et elle rentrerait bredouille mais la conscience tranquille... enfin pas si tranquille que ça, après tout rien que l'idée était... la seule chose à faire pour pouvoir se sentir mieux serait de se confesser... bon restez à trouver un curé... jamais elle ne pourrait demander confession à Bombadil, non trop honteux et puis elle ne voulait absolument pas voir de le déception dans son regard, elle décevait déjà assez trop souvent les gens qu'elle aimait et respectait pour en remettre une couche... le curé de Sainte-Ménehould ferait l'affaire. Il n'y comprendrait rien et ce serait tant mieux. Elle suivait donc silencieusement Verty .... mais c'est qu'elle marchait vite la bonne femme... elle finissait par regretter de lui avoir fait lacher son bras.... pfffffffffffff jamais contente la blonde au final!