L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Verrazzano]

[Et cette fois-ci, il ne s'agit pas d'un autre vieillard.]

Soigneusement enveloppée au sein d'une étoffe de lin et protégée par les coriaces parois d'un coffre dissimulé à l'arrière même d'une charrette gorgée de paille, la tablette avait fait le voyage de Bordeaux jusqu'à Rome comme si elle était qu'un simple convoyage de paysans en direction d'un quelconque endroit. Une lourde escorte armée aurait sans doute attiré l'attention d'êtres avides sur son passage, c'est pourquoi Verrazzano avait choisi d'utiliser la carte de la prudence et surtout de la discrétion. Ses hommes et lui avaient escorté le mystérieux objet vêtu de leurs loques de truands et de paysans, gardant même durant le voyages certaines distances entre chaque groupe d'homme pour ne pas éveiller quelque soupçon que ce soit sur leur stratagème.
La stratégie de Verrazzano se révéla finalement payante, car c'est en se jour que sa troupe arriva sans encombre mais relativement épuisée, jusqu'au porte de Rome, le saint siège de la croyance aristotélicienne. Il devait avoué que Bordeaux faisait pâle figure comparé à ce qui se révélaient à ses yeux à la moindre avancé qu'il faisait dans les rue de la ville. Néanmoins, il y voyait derrière cela qu'un immense palais construit par des seigneurs pompeux régnant sur d'autres seigneurs un peu moins pompeux à travers le monde.
Sur la place d'Aristote, le chef de la troupe fit arrêter ses hommes le temps qu'il aille prévenir un garde de l'Église que la tablette était arrivé. Il redoutait seulement que lui et ses hommes soient pris dans une embuscade soigneusement préparée suite à l'annonce de sa venu par son associé, Getsumi, le découvreur de l'antique relique. Jetant sans cesse de bref regards dans une direction puis dans l'autre, faisant mine de se gratter la barbe, il arriva enfin à la hauteur d'un garde méfiant qu'un homme s'approche aussi près de lui.

"J'vous prie d'prévenir vos maîtres que la huitième tablette les attend sur la place d'Aristote. Et prév'nez les que s'ils tentent quoi que ce soit pour nous la prendre de force, elle s'ra détruite avant qu'ils aient eu l'temps de s'rendre compte d'leur bêtise. Hé hé, -petit sourire sadique aux lèvres.- maint'nant bougez vot' fion et transmettez bien l'message, on va les attendre."

Ronchonnement du garde vis à vis l’attitude du gouape, mais qui laissa tout de même celui-ci pour aller annoncer la nouvelle de la plus haute importance à ses supérieurs, il n'y avait là aucune plaisanterie à faire sur quelque chose d'aussi capital.
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[uriel]

Depuis quelques jours, le Cardinal était dans l'expectative ; la rumeur avait vite franchi les frontières du bordelais et s'était répandue à travers le monde ... le nom même de "l'homme qui avait trouvé" était même connu.
A l'entendre, Uriel s'était posé quelques instants ... il avait déjà entendu ce nom quelque part ... et comme il avait bonne mémoire, il s'en rappela : une pastorale à Noirlac. Pourtant, des pastorales, il en avait enseigné plus de deux-cents. C'est donc sans tarder qu'il lui envoya missive et sans avoir eu de réponse, en envoya une seconde, qui fut cette fois couronnée de succès.

Il avait laissé des ordres et certains citoyens étaient au courant de ce qu'ils devaient regarder. On vint lui rapporter qu'une troupe était en vue de la cité éternelle ; leur méfiance était palpable et ... compréhensible.

Une fois prévenu d'un lieu de rendez-vous, le prêtre se déplaça donc en personne jusque là ; histoire que les hommes comprennent qu'ils avaient trouvé leur interlocuteur. Sans doute avaient-ils eu une description par Getsumi. C'est donc un jeune blond, qui arriva, revêtu d'une simple robe de bure. Arrivé face à eux, il abaissa sa capuche et dévoila ainsi son identité.

Pax vobiscum, messieurs, je suis le Père Uriel.
J'espère que la route depuis Bordeau s'est passée sans encombre ?

Au final, il ne savait que penser de l'objet ... la fameuse tablette ... mais à coup sûr il saurait si elle était comme les autres ou pas.

Puis-je ... jeter un coup d'oeil sur l'objet ?

Il leva alors la main. Etait-ce orgueil qu'être dans les premier à contempler ledit objet ?

N'ayez crainte, mon but n'est autre que celui de la voir.

Ensuite ... nous nous rendrons au Palais Saint-Nicolas ou au Castel San'Angelo, comme vous souhaitez. Vous pourrez vous poser quelque peu, probablement avez-vous faim et soif.


Nul doute que les hommes devaient être sur les nerfs et méfiants ; peut-être craignaient-ils une embuscade ... lui-même se serait méfié, mais il connaissait suffisamment de routes et de venelles dans la cité romaine que pour se rendre d'un point à l'autre sans être inquiétés.

[Innocentius]

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