L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Miguael_Enguerrand]

Le jeune homme avait les yeux grands ouverts, son visage faisant face à ses différents interlocuteurs et au Pape qui, lui, n'était pas des plus prolixes. Il était profondément ému de cet honneur qui lui était fait.

Il répondit aux souhaites du Cardinal Camerlingue, leva l'index et le majeur de sa dextre et posa la senestre sur le Livre des Vertus. La peur du grand moment qui lui rongeait le ventre depuis qu'il avait laissé sa fiancée seule sur un banc de la Basilique s'évapora et laissa place à une relative confiance qui lui permit de prononcer sereinement ce serment.

Je jure sur les Saintes-Écritures de servir fidèlement, avec foi, loyauté et obéissance, Innocent, Souverain Pontife de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine, ainsi que tous ses légitimes successeurs à venir. Je promets d'apporter fidélité, conseil, ainsi que toute l'aide que je serais en mesure de leur donner, sacrifiant mon propre intérêt ou confort au profit de la gloire de l’Église de Dieu sur Terre. Puisse le Très-Haut m'aider et m'inspirer dans cette tâche.

Tour à tour, il jeta des regards en direction de Rehael, Aaron, Endymion et du Pape. Quelle serait la suite ? Ce serment prononcé, l'appréhension le gagnait de nouveau, qu'allait-on exiger de lui à présent ?
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[Endymion]

Pendant que le Camerlingue demandait à Miguael de prêter serment, Endymion prit une couronne vicomtale pontificale et se plaça à côté de lui.
Lorsque le jeune homme récita l'allégeance, l'archevêque plaça la couronne sur la tête de l'impétrant, sans la poser.

Puis une fois la phrase prononcée il la reposa et tendit au double-vicomte la patente de son anoblissement ainsi que les armes de ses nouvelles terres.
Enfin il se recula afin que le nouveau feudataire puisse laissez la place au suivant.

[Jehanne_Elissa]

Jehanne s'était assise les pensées pleines de ce qu'avait dit Aaron. Elle réalisait qu'en vérité, le monde était encore empli de gens qui avaient connu ses parents, ses grands-parents... Si seulement elle savait interroger les bonnes personnes. Elle se promit, en elle-même, de proposer à Aaron de célébrer ses noces avec Miguaël. Elle ne doutait pas de l'acceptation de son promis si enclin à la satisfaire.

Lorsqu'il lui murmura tout son amour, elle ne put que lui sourire, et serrer sa main. La cérémonie commençait, il n'était pas temps de lui répondre ; ses yeux seuls s'en chargeaient.
Miguaël passait en premier. Etait-ce un hasard, était-ce un honneur qu'on lui faisait ? Etait-ce un ordre de préséance, ou qu'en savait-elle ? Toujours est-il qu'il se leva et alla prête serment. Le décorum était splendide, mais plus que tout, son émotion s'éveilla à la voix ferme que Miguaël fit résonner, au moment de s'engager. Une plaie guérissait, ce jour-là ; celle de l'héritage paternel déchu, celle de la roture d'un fiancé, condamné à regarder sa promise sans jamais porter sur elle de douces caresses... Bientôt, leur bonheur serait éternel, et ils voyageraient, de Cauvisson à Tarquinia, de Mondolfo à Malpertuis.

Jehanne Elissa sourit, lèvres retroussées sur ses dents du bonheur, qui n'avaient jamais été mieux nommées.
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[Miguael_Enguerrand]

Le jeune homme ravi qu'était Miguaël en ce jour souriait à Endymion qui lui déposait une couronne sur la tête. Lorsque celui-ci lui tendit ses nouvelles armes et sa patente d'anoblissement, il sourit plus encore, les dents -normales, pas du bonheur quoi !- resplendissants. Il avait d'ailleurs passé quelques temps les jours précédents la cérémonie pour faire blanchir ses dents qui n'étaient pas gâtées, privilège du jeune âge.
Disons le franchement, ces fiefs n'avaient pas été choisi en fonction de leur blason et encore moins d'un attachement inné à cette terre. Les critères de Miguaël avaient été quelque peu dictés par les souhaits muets de sa fiancée : pouvoir faire le commerce des biens précieux et luxueux de l'Orient. Ce furent donc deux villes côtières, dotées, ou prochainement dotées d'un port.
Et même si tout le reste était à construire, il ne doutait pas de pouvoir y parvenir.

Alors qu'il se releva, il salua d'une profonde révérence le Pape et le Camerlingue, hocha la tête avec un bonheur complet à Endymion et à Aaron.

Le tour des suivants était venu, et Miguaël rejoint sa place, la seule qu'il pouvait tenir, près de Jehanne. Arrivé à destination, il lui posa sur les genoux ses nouvelles armes et souffla d'un air réellement enjoué.

Voilà ! C'est là nos prochaines destinations !
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[Aaron]

Le cardinal suivit avec attention le déroulement de la cérémonie et du protocole, assista à la récitation du serment, et afficha enfin un sourire complaisant à Miguael qu'il allait pouvoir maintenant appeler "vicomte" sans se faire reprendre... La justice, qui consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû, venait d'être rendue de manière éclatante. Ce jour annonçait le début de quelque chose d'une respectable noblesse...

Il inclina la tête alors que le jeune vicomte se retirait, en signe de respect, puis, reprenant la parole, il appela le nouveau futur feudataire...

J'appelle Alexandre Olund, ancien vicomte en France et destiné, aujourd'hui, à devenir vassal du trône de saint Titus par volonté du Très Saint Père Innocent, huitième du nom, Souverain Pontife de la Sainte Église aristotélicienne et Romaine.

Les terres de Cesenatico, de Mirabello et de Talamello vont vous êtes confiées. Êtes-vous prêt à en accepter les responsabilités qui les accompagnent?
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Rozenn]

Après avoir salué de la tête tous ceux qui étaient présents, la Boulette se tourna vers le plus bel homme que cette Terre n'aie jamais porté : Korantin bien sur ! Certes, l'avis est très subjectif, puisqu'elle est amoureuse. En plus, vous allez me dire que le premier amour d'une diaconesse future sacristaine, ça devrait être le Très Haut. Mééééé, l'amour était pas l'même ! Elle pouvait pas faire des enfants avec le Très Haut ! Si elle faisait pas d'enfants, c'était un peu comme si elle foirait la mission que le Très Haut avait justement accordé aux femmes sur Terre : porter et faire perdurer la vie de Ses enfants.
Du coup, tiraillée entre l'amour pour Celui qui les avait créés et pour celui qui lui avait permis d’enfanter (et dieu c'que c'était dur à porter !), elle portait quand même son attention sur son Basque pour le moment. Elle porterait toute son attention au Très Haut plus tard, quand elle se retrouverait avec un genou par terre, encore plus naine qu'elle ne l'était déjà. Après ben... Elle ferait un peu l'un et un peu l'autre, en fonction de la situation? Comme elle avait toujours fait !

Bref. La cérémonie commençait, sous la présidence de tous ceux qu'elle voyait tous les jours ou presque au Palazzo. C'était assez marrant de se dire qu'elle avait travaillé pour tous les gens qui se trouvaient ici, qu'elle allait probablement continuer à travailler pour tous les nobles qui se trouvaient ici, puisqu'ils allaient demander des assemblages, des machins, des bidules. M'enfin tant mieux en même temps ! Ca lui ferait de l'occupation à cette maman.
Elle se pencha encore plus près de son époux pour lui dire :

-Pssssst. Pssssst. J'crois qu'faut qu'on s'asseoit. Ca c'mmence !

Blanc.

-Et m'dit pas qu'on fait pas la différence d'quand j'suis d'bout et d'quand j'suis assise !

Petite mais fallait quand même pas abuser... Si ?
Gentiment, elle s'assoit quelque part, écoute, regarde et attend son tour. C'était étrange. La dernière cérémonie d'allégeance à laquelle elle avait participé, c'était quand elle, elle était Duchesse.

[Alexandre.Olund]

Installer auprès de son épouse le Sombre avait gardé le silence depuis le début de la cérémonie. Sa main nouée à celle de la rousse il avait observé Miguaël s'avancer. Il restait fier du Jeune Homme, de la force qu'il avait développé à défendre ses opinions durant la guerre. Aujourd'hui tout était différent, le calme était revenu et les deux compagnons de guerre de Bourgogne avaient chacun décidé de vivre au calme, se reportant sur leur vie plus que sur les soucis politiques du monde.

Lorsque finalement le premier nouveau noble revint s'installer Alexandre posa son regard sur Lilas, lui souriant doucement, sa main glissant doucement le long de la sienne alors qu'il se préparait à la quitter momentanément afin de rejoindre le coussin disposé au sol. Délicat dans chacun de ses mouvements comme à son habitude il se leva avec lenteur, répondant silencieusement à l'appel de son nom, traversant l'allée, la tête légèrement incliné vers l'avant en gage de respect. Sa démarché était calme, et si il avait prit l'habitude de ne pas repenser à la Bourgogne cette traversée fut tout de même pour lui le moment de repenser brièvement à tout ce qui l'avait conduit ici ce jour. Son choix, ses actes, les blessures qui en résultèrent. Il n'était pas fier à proprement parlé d'avoir causé une guerre dans son duché. Mais il était fier d'avoir soutenu ses opinions, quelque en était les conséquences.
Lentement un genoux se posa sur le coussin alors que le sombre s'inclina légèrement, son regard rejoignant le sol un temps afin de marquer un salut avant de se redresser vers le livre des vertus.

Eminences... Vostre Sainteté... Je suis prêt.

Simple, sobre.. Pourquoi faire plus ?
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[Aaron]

Le Camerlingue ayant reçu un petit billet de la part d'un officier congrégationel, il s'approcha du pape pour le tenir informé de son contenu. Le cardinal de Nagan s'approcha donc du futur feudataire et lui tendit le Livre des Vertus alors qu'il reprenait le serment à répéter. Un diacre tenait ouvert, tout à côté d'Alexandre, un livre où était écrit en grandes lettres carolines le texte :

Veuillez répéter... Je jure sur les Saintes-Écritures de servir fidèlement, avec foi, loyauté et obéissance, Innocent, Souverain Pontife de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine, ainsi que tous ses légitimes successeurs à venir. Je promets d'apporter toute l'aide que je serais en mesure de leur donner, sacrifiant mon propre intérêt ou confort au profit de la gloire de l’Église de Dieu sur Terre. Puisse le Très-Haut m'aider et m'inspirer dans cette tâche.
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Alexandre.Olund]

Le serment fut écouté avec une grande attention, chaque mot se devait d'être répéter, sans en exclure un seul. Chaque mot était une partie d'une promesse, d'un lien qui l’unirai à celui dont il serait vassal. Se souvenant du rituel, demandé plus tôt à Miguaël par le Cardinal Rehael, Alexandre leva index et majeur de la main droite, le second bras se levant d'un même mouvement, lent, afin de porter sa main gauche sur le Livre des Vertus alors que son regard rejoignit tour à tour le Pape et son interlocuteur, Son Eminence Aaron.

Je jure sur les Saintes-Écritures de servir fidèlement, avec foi, loyauté et obéissance, Innocent, Souverain Pontife de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine, ainsi que tous ses légitimes successeurs à venir. Je promets d'apporter toute l'aide que je serais en mesure de leur donner, sacrifiant mon propre intérêt ou confort au profit de la gloire de l’Église de Dieu sur Terre. Puisse le Très-Haut m'aider et m'inspirer dans cette tâche.
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[Endymion]

Et voila le deuxième feudataire qui récitait son serment. Comme pour le premier, Endymion prit la couronne vicomtale et la posa symboliquement sur la tête du nouveau noble, sans la poser.

Ensuite il la reposa puis tendit à Alexandre patente et blasons avant de s'éloigner afin qu'il puisse se relever.

[Alexandre.Olund]

Lorsque la Couronne Vicomtale effleura le crâne du Sombre ce dernier ne put s'empêcher de fermer à demi les yeux, s'égarant un instant dans les méandres de son esprit avant de refaire surface, son regard se posant sur le Primat de France, une légère inclinaison de tête venant le remercier. Aucun mot n'échappa de ses lèvres, ne souhaitant nullement rompre le silence religieux et triomphant de cette cérémonie.

Lorsque le tout lui fut tendu le Sombre recueilli chaque symboles physiques de cette Noblesse nouvelle avant de finalement se lever avec délicatesse, inclinant à demi le buste devant Sa Sainteté et Ses Eminences avant de se reculer de deux pas, se retournant finalement au troisième afin d'aller rejoindre son épouse sur les bancs de la Basilique, lui tendant les blasons qui, il n'en doutait pas, elle souhaiterait observer.

Nous y voici.. La conclusion d'un épisode que fut celui de la croisade.

Un sourire à peine perceptible éclairait son visage, heureux de cet épilogue.
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[Aaron]

Le prélat salua d'un signe de tête le nouveau vicomte qui s'en allait, retournant à sa place, aux côtés de son épouse. Le cardinal de Nagan poursuivit donc l'appel.

Il était temps de faire s'avancer celle qui s'était maintenant investie depuis quelques semaines déjà au sein des collèges héraldiques romains et qui pénétrait aujourd'hui dans la noblesse des États-Pontificaux. Satisfait, Aaron se racla discrètement la gorge avant de prendre une inspiration et d'appeler :

J'appelle Rozenn Caillavete, ancienne vicomtesse en France et destiné, aujourd'hui, à devenir vassal du trône de saint Titus par volonté du Très Saint Père Innocent, huitième du nom, Souverain Pontife de la Sainte Église aristotélicienne et Romaine.

Les terres de Ladispoli vont vous êtes confiées. Êtes-vous prêt à en accepter les responsabilités qui les accompagnent?

Le cardinal jeta un regard en direction du camerlingue afin de voir si celui-ci avait fini son aparté avec le pape. Le cas échéant, il tiendrait à nouveau le Livre des Vertus pour la prestation du serment.
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Rozenn]

Assoupie sur sa chaise, non pas parce qu'elle s'ennuyait mais bien parce qu'elle était fatiguée, la boulette reçu un coup de coude dans ce qui aurait dû être sa côté si elle avait été d'une taille normale. Sauf que le coup de coude dans la coude fut un coup de coude bien rebondi dans la poitrine volumineuse de La Basque.
Un brin de présence d'esprit lui traversa la cervelle puisqu'elle ne partagea pas avec la salle entière un "Heiiiiin ? On nous attaaaaaaaaque !". Nan. Comme si son subconscient s'était souvenu qu'il y avait le Pape à quelques pieds d'elle, cette réaction fut toute intérieure.
Elle cligna légèrement des yeux avant de comprendre pourquoi on lui avait enfoncé le coude dans le gras. Ah ! On venait de l'appeler pour passer après les Bourguignons ! Voué, ça restait dans le bourguignon quoi. Car oui, la boulotte était née dans le Grand Duché d'Occident.... Quand il était encore assez estimable pour être considéré comme grand.... Du temps de Djemilée, Asdrubael et Vaxilart quoi. Pas du temps de la grosse Charolaise, de ce flanc de Fraize ou de cet ennuyeux Niall. La Vraie Bourgogne comme en rêvent encore les anciens !

Bref. Là n'était pas la question pour le moment. D'autant que les Bourguignons qui venaient de lui passer sous le nez n'avaient probablement pas connus les croûtons auxquels elle pensait. Sauf Miguaël Enguerrand, qui devait très probablement connaître Asdrubael, même si la Rozette ne connaissait pas le lien de parenté entre les deux.
Elle déposa un baiser sur le front de la petite Cuichelle, puis un autre sur le bout des lèvres de son n'époux depuis un certain temps maintenant (houuuuu so cute*). Et elle leva son énorme postérieur pour s'avancer devant les Cardinaux et le Saint Père.

Elle marqua un instant d'arrêt en se retrouvant entre toutes ces robes rouges. Ses jambes étaient un peu faiblardes... Elle était en train de se rendre compte qu'elle était entre trois personnes qui avaient gravit les marches de la hiérarchie du Clergé alors qu'elle se trouvait tout en bas depuis bien 5 ou 6 ans. C'était impressionnant pour une petite diaconesse de campagne de se retrouver devant le Pape et deux Cardinaux. Bon... Y'avait l'Archevêque aussi, mais ça c'était pas pareil, des Archevêques elle en voyait plus souvent ! En plus elle le connaissait déjà d'avant Mehaine.
La Caillavet retroussa le nez, perturbée, avant de se remémorer à la vitesse de l'éclair se qu'avaient fait les deux autres avant lui. Elle retint un "Ah mais oui !" avant de se baisser pour poser un genou sur le coussin. Elle avait vraiment l'air d'un bébé nain maintenant, et ça l'enchantait pas vraiment... Même si à côté du Pape c'était vraiment une naine spirituelle.

-Euh... Promis ! J'trouv'rais un moyen pour pas qu'vous ayez honte si jamais y'a une aut' Croisade ! Pa'ce que moi sur un champ d'bataille.... C'comme un poisson encore vivant qui s'dandine dans l'seau vide.

Toujours au naturel la Rozenn. Le stress s'envolait toujours une fois qu'elle avait ouvert la bouche. C'est beau une telle franchise et une telle façon d'être, nan ? C'est frais quoi...

-M'enfin j'espère qu'on aura pas d'Croisade d'si tôt hein... J'préfèr'rais qu'les habitants d'Ladispoli y restent vivants.

Trop ? Tant pis... Ce qui est dit est dit et ne peut pas être repris. Alors la Boulette sourit à ceux qui étaient capables de voir son sourire.

[Rehael]

Rehael esquissa un fin sourire, les feudataires pontificaux s'enrichissaient de personnes de grande qualité. Il fit signe au garde pontifical de placer le Livre des Vertus devant Rozenn.

Rozenn Caillavete, veuillez lever l'index et le majeur de la main droite, en hommage à Aristote et Christos, nos deux prophètes, et placer la main gauche sur le Livre des Vertus. Ainsi fait, répétez après moi :

"Je jure sur les Saintes-Écritures de servir fidèlement, avec foi, loyauté et obéissance, Innocent, Souverain Pontife de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine, ainsi que tous ses légitimes successeurs à venir. Je promets d'apporter fidélité, conseil, ainsi que toute l'aide que je serais en mesure de leur donner, sacrifiant mon propre intérêt ou confort au profit de la gloire de l’Église de Dieu sur Terre. Puisse le Très-Haut m'aider et m'inspirer dans cette tâche."

[Rozenn]

Depuis le temps que la Rozette était narcoleptique, elle avait pu developper certaine techniques qui faisaient genre qu'elle était réveillée et qu'elle écoutait, alors qu'en vrai la seule chose qu'elle daignait écouter c'était ceux qu'elle avait collé dans son rêve. En l'occurrence aujourd'hui, sa moman et son popa. Ils étaient en train de polémiquer sur la noblesse très prochaine de leur boulet de fille. Hééééé oué ! Celle qui avait été prédisposée dès la naissance à devenir une "dame de la haute", sa grumelle, avait sombré dans les abysses de la nouillerie profonde !
Du coup là haut ça remuait sec de voir leur andouille bientôt Vicomtesse. Genre "nan mé franchement ! Toi qui détestait les manières... Te voilà bien fichue !" du côté de la russe et genre "bravo ma fille ! Je suis fier de toi. Tu concrétises le rêve de ton père" du côté de l'italien. La Boulette au milieu, elle, elle savait pas vraiment quoi dire... Sauf des vérités générales style "vi mé moi j'aime Korantin" ou "j'm'en fout, vot' p'tite fille elle est trop belle".
D'ailleurs en parlant de ceux là.... Voilà que le Poulours s'incrustait dans le rêve, sourcils froncés "tu l'bouges ton gras ma Saucisse ? On t'appelle là ! ... Oh kaixo les beaux parents ! A la revoyure hein." avant de l'embarquer par la main.

Les yeux de La Basque s'ouvrirent et regardèrent le cardinal quelques secondes avant qu'une information remonte à sa cervelle : le monsieur en robe rouge vient de te demander un truc important et en plus il te tend un bouquin pleins d'pages... J'dis ça j'dis rien...
Ah. Ah oui oui très bien, parfait. Prend un air décontracté, rempli d'aisance et de style. Mais si tu sais faire ! Suffit de pas faire un grand sourire niais comme d'habitude...
*pose décontractée, stylée, etc. OK*
Maintenant réfléchis et rappelles toi de ce que les deux autres avant toi ils ont fait et singes les à la perfection.
*euh....*
Plus viiiiiiite ! T'es pas toute seule à passer.
*Ah oui ! Main droite en l'air, bien au dessus de la tête + les 2 doigts encore plus en l'air pour former un V comme... comme... comme Valise + l'autre main sur le "bouquin" des Vertus OK !*
Il était temps ! Allez, c'est bientôt fini poulette. Encore un peu de sollicitation de ta mémoire et tu pourras retourner hiberner !
*récitation à peu de choses près... (mais avec application quand même !)*

-Je jure sur les Saintes-Ecritures de servir Le début c'est toujours facile... C'est après que ça se corse.... euh de servir... Avec toute ma fidélité, toute ma foi, ma loyauté et mon euh... écoute des ordres... De servir qui ? Réfléchis bon sang ! Ah oui ! De servir Sa Sainteté Innocent, Souverain Pontife de notre Très Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine ! Et de servir tous les suivants si jamais je suis toujours vivante aussi. Du coup... Je promets d'apporter fidélité, aide et conseil. Je continuerais de faire passer l'Eglise avant moi, vu que c'est déjà le cas. J'espère que le Très Haut continuera de m'aider et de m'inspirer pour toutes ces nouvelles choses que j'aurais à faire pour lui.

*Ok !*
Mouais... Bah en rentrant on va faire un exercice de mémoire hein. Même mon poisson rouge il est plus balèze que toi.
*N'empêche que la prochaine fois... Je demanderais à ce qu'on m'écrive le texte précis sur une feuille à lire. Ou... Ou je demanderais ce que je dois dire avant ! Pour l'apprendre par coeur en le récitant devant la fenêtre !*
Humpf. Moi j'espère juste que ça va passer et que tu vas pas me ridiculiser devant tous les autres narrateurs...
*J'm'en fout, tu peux pas démissionner.*