L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Melian]

L'homme entra, tandis que dame Honorinae arriva avec la charrette à deux doigts de s'affaisser. Pendant que l'homme faisant un petit tour, elle alla à sa rencontre.

Honorinae j'ai crains que vous ne fussiez perdue !

Puis elle alla taper au carreau du bureau où ces messires attendaient. Acar ouvrit la fenêtre.

Venez donc nous donner un coup de main, nos fournitures et notre infirmière viennent d'arriver.

Puis elle s'en revint voir le visiteur, et elle l'écouta avec attention puis sourit.

Je vous remercie pour vostre intérest messire. En fait, l'hospice vient d'ouvrir, nous nous mettons en place, comme vous pouvez le constater. expliqua-t-elle en lui indiquant la charrette. Dès lors que nous aurons malades en état d'écouter vostre enseignement, je ne manquerai pas de vous en faire part.

Puis subitement.

Mais où ai-je la teste, je ne me suis mesme pas présentée. Je suis Melian de Ventoux, médicastre de l'Ordre des Chevaliers Francs et également en le Comté de Béarn, et diaconesse de Lourdes, licenciée en théologie du Séminaire Saint Bynarr de Lyon.
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[SoeurHonorinae]

Honorinae, tout en déchargeant sa charrette, entend le discours de dame Mélian... Elle pouffe de rire...

- Et c'est tout ? Vous estes certaine de ne pas en avoir oublié ma sœur ?
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[acar]

Dame mon espouse, que puis-je faire pour vous estre utile... Dictes moi et je ferais.

Il salua alors messire Nainainus qui venaist d'arriver :

Hola messire, cela faisait longtemps, depuis le siège de la cour des miracles, je crois...

Comment allez vous ?
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[Melian]

Eh bien ma foy, aidez-nous à décharger la charrette.

Puis, se tournant vers sa Soeur et amie infirmière.

Euh non, je crois que je n'oublie rien, mais sait-on jamais, la mémoire humaine est tout sauf infaillible. lui répondit-elle avec un grand sourire.
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[Melian]

Les boîtes furent entreposées, et Melian se mit à les vider une à une de leur contenu. Les étagères se remplirent de bocaux, de petites boîtes de fer, de livres. Les tiroirs se virent garnis d'ustensiles divers, soigneusement rangés.

Elle fit ensuite une liste du tout, vérifiant par la même qu'il ne manquait rien. Puis elle finit d'inspecter chaque pièce pour vérifier que tout était en ordre, pendant que tout le monde papotait de son côté.
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[Melian]

Une nouvelle cargaison de plantes médicinales séchées arriva. Melian, accompagnée de gardes francs visibles et d'autres non, guidait sa charrette dans les rues dangereusement étroites des faubourgs. Elle arriva enfin à l'Hospice et avec l'aide de deux serviteurs, elle transporta les caisses dans l'apoticairerie. Les réserves avaient été considérablement amoindries par l'épidémie qui avait sévi il y a quelques mois, en une période qui ne permettait guère un réapprovisionnement.

La médicastre ôta sa cape doublée de fourrure et elle alla prier dans la Chapelle un long moment. Puis elle s'en retourna préparer des onguents, mettre en bouteille le nécessaire aux liqueurs médicinales, aux teintures. Elle mit des plantes fraîches à sécher dans la cave de l'édifice. Elle alla s'occuper ensuite des malades. Elle avait instauré des horaires stricts pour les soins afin de ne pas déranger les patients à toute heure.

Alors qu'elle changeait les pansements d'un pauvre voyageur qui venait de terminer son chemin de pénitence, un des serviteurs s'approcha d'elle.

Dame, avez-vous entendu parler du séminaire médical lescurien ? Peut est' devriez-vous vous y inscrire non ?

Melian sourit.

Il est en effet toujours bon de se perfectionner. Cependant, les personnes l'ayant mis en place sont des religieux, et leur formation universitaire n'a donc rien à voir avec la médecine autant que je sache, quand bien mesme l'auraient-ils appris aux cours du soir. Je vais donc attendre qu'un organisme médical reconnu dans les Royaumes tel que Les disciples d'Hypocras donne son avis quant à la qualité de cet enseignement avant de songer à le suivre.

Elle désinfecta et nettoya avec douceur les plaies du blessé.

Qui plus est, je ne suis pas susre que ma vision humaine et humaniste de la médecine soit en accord avec les méthodes enseignées. Il faut pratiquer au quotidien et sur les champs de bataille pour savoir que l'asme nécessite également des soins, pas seulement le corps. De plus, certains s'amusent à faire inutilement souffrir les malades, et demandent rétribution sonnante et trébuchante pour leurs services. L'aide, les soins, le réconfort, l'écoute s'offrent, ils ne se monnaient pas.

Elle aida le pauvre bougre à boire une infusion apaisante afin de soulager ses souffrances.

Nous sommes là pour soigner nos frères et sœurs dans leur intégralité, dans leur asme comme dans leur chair, et il n'est nulle contrepartie plus satisfaisante que de voir une personne nous quitter sur ses pieds, en bonne santé et en accord avec lui-mesme.

Les visites et soins se poursuivirent, puis Melian demanda aux serviteurs de préparer le souper pour tout le monde. Elle les remercia pour leur aide, et prit ses affaires pour s'en retourner à Lourdes, auprès de ses paroissiens, son époux et son fils, toujours sous bonne escorte.
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[Infirmière]

Cela faisait longtemps maintenant qu'elle travaillait dans ces murs un peu austères mais qu'elle avait appris à aimer.

Longtemps qu'elle aidait aux soins des miséreux, des malades qui se présentaient à l'Hospice.

Petites mains anonymes mais efficaces, qui préparaient des bandages, lavaient le linge, distribuaient les repas.

Petit coin discret des faubourgs, surveillé par une garde attentive. Elle avait eu un peu de mal à s'habituer à leur présence, mais finalement c'était devenu normal. Le meilleur comme le pire rôde dans les environs.

Les belles demeures étaient légion cependant. Quoi de plus normal avec tant d'éminents personnages qui travaillaient à Rome pour la grandeur de la Sainte Eglise ?

Le panier à linges dans les bras, elle s'en alla au lavoir, dans la cour, et se mit au travail. Il y avait beaucoup à faire, mais ça ne la gênait pas.

Une vie au service des autres. Elle sourit. Elle avait choisi le bon endroit pour ça.

Extrait de vie dans un tout petit coin des Faubourgs de Rome.
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Infirmière de l'Hospice Saint-Georges

[neocor]

Il avait appris que Dame Melian faisait grande charité dans un hospice des faubourgs... Se trouvant à Rome alors que de nombreux soucis se faisaient jour au sujet de l'élection de l'Evêque de Genève, il prit la direction convoitée...

Il frappa doucement à la porte, prêt à décliner son identité... Il souhaitait fort que Dame Melian fût présente...

[Infirmière]

L'infirmière vaquait à ses occupations quotidiennes. Ainsi, après avoir changé les pansements des patients présents, elle avait participé à la distribution des repas, puis avait participé avec ses consoeurs au changement des draps des lits libérés de leurs occupants rétablis.

Alors qu'elle portait son panier à linge pour se rendre au lavoir, elle entendit frapper à la porte. Elle le posa donc dans un coin et alla ouvrir.

Bonjour, puis-je vous aider ? demanda-t-elle au visiteur.
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Infirmière de l'Hospice Saint-Georges

[Skip Lo Casalièr]

[Décembre 1464 - Les Faubourgs de Rome - Devant l'Hospice]

Skip avait fait le chemin très rapidement. Il avait voyagé léger, n'emportant que de maigres rations et une petite bourse d'écus pour prendre un bain en arrivant à Rome. Ce qu'il avait fait dès qu'il avait croisé une auberge. Il s'était lavé de la tête aux pieds, tous les coins et recoins, sans oublier aucun pli de sa peau et de son corps. Pour un homme de son âge, il est encore bel homme! Les muscles de ses bras sont encore visible et la peau, malgré quelques rides de vieillesses, est encore souple et épaisse. Et bien qu'il ait les cheveux aussi blanc que le plus pur des blancs, tout autant que sa barbe bien taillée, personne ne saurait dire exactement l'âge de Skip. Est-ce qu'il a 50 ans? 60? 80? Tout est possible et rien ne donne vraiment d'indice. Même la canne qu'il porte n'est visiblement pas une canne de vieillesse, mais bien dû à une infirmité.

Celle-ci, la canne, résonne sur la pierre alors que Skip descend de cheval, vêtu de ses plus simples vêtements, aucun signe de sa fortune, aucun signe de ses capacité, sinon la large sacoche à son côté qui rebondie sur sa hanche pendant qu'il marche. Il s'avance vers l'édifice en souriant. Il apprécie l'air un peu plus chaud de Rome. Plus humide aussi. Un air qui lui rappel le Languedoc.

Quand il frappe sur le bois de la porte d'entré, c'est avec fermeté. Il attend ensuite la venu de quelqu'un pour l'accueillir.
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Commandeur de l'Ordre de St-Nicolas V

[Melian]

Melian, suite à échange de courriers, avait fait la route pour accueillir elle-même l'intéressé. Ainsi donc, après sa tournée matinale et diverses taches, elle s'était installée dans un coin pour travailler un peu.

L'hospice accueillait alors quelques pèlerins épuisés par leur long voyage, ainsi que quelques malades sans le sou qui trouvaient ici soins, réconfort et un repas chaud, bien que le froid ne soit pas encore des plus mordants.

C'est alors qu'une infirmière vint l'informer qu'on frappait à la porte, conformément à sa consigne de l'avertir dans ce cas. La Ventoux se leva donc et alla à l'entrée. Elle ouvrit la porte et reconnut le Messire déjà croisé.

Bonjour ! lui dit-elle en souriant.
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[Skip Lo Casalièr]

[C'est dans les miasmes et la fange que je laverai mon âme!]

Le nom ne lui avait rien dit, mais de voir le visage, il lui semble maintenant l'avoir déjà vu et le ratacher à ce nom.. Sa mémoire toujours un peu défaillante n'aide pas son cas. Les seules chose qu'il se souvient parfaitement, il voudrait les oublier. Pourquoi n'arrive-t-il pas à garder les bons souvenir? M'enfin, il n'est pas là pour lui, mais pour les autres. Alors il sourit sous sa barbe blanche.

Bonjorn Donà. Nous nous sommes écrit et je viens donc pour vous aider humblement dans tout ce que vous jugerez bon de me demander.

Disant cela, Skip incline la tête en signe de soumission. Quoi? Le vieux Skip qui se soumet à quelqu'un d'autre que son épouse? Notez le bien sur un calendrier, ça n'arrive pas très souvent ça. Mais pour l'instant, il le fait de bon coeur et sans arrière pensé. Il est ici pour laver son âme. Il relève la tête enfin et regarde la femme qui lui dira quoi faire pour les prochains jours.

Je suis prêt à commencer quand vous le voudrez.
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Commandeur de l'Ordre de St-Nicolas V

[Melian]

Melian lui sourit avec bienveillance, comme à l'accoutumée. Elle ne savait pas ce qui avait causé cette pénitence, et n'avait rien demandé car elle estimait que c'était entre le Très Haut et lui.

Je vous en prie, entrez. Je vous propose de commencer par une petite visite des lieux, et ensuite je vous indiquerai les lieux où vos services seront requis.

Quel que soit le contexte, elle était heureuse de trouver de l'aide. Et qui sait si après, il ne souhaiterait pas revenir pour donner un coup de main de temps en temps ?

Elle s'écarta de l'encart de la porte pour le laisser entrer ainsi qu'elle l'y invita d'un geste de la main.
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[Skip Lo Casalièr]

Skip ne se fait pas prier très longtemps pour entrer dans l'édifice. Il a hâte de se mettre au travail. La proposition de visite, pourtant, l'intéresse beaucoup. S'il doit revenir dans d'autres circonstance, il sera heureux de pouvoir proposer son aide là où il le voudra et où il sentira pouvoir faire une différence. Des événements spéciaux peut-être? Il pourra en rediscuter une prochaine fois. Là, il doit d'abord faire pénitence.

Mercé plan Donà! Je vous suis.

Il se tient donc prêt pour la visite. Par où commencer? Que verra-t-il? Il n'en sait rien et, étrangement, ça l'excite. Il se sent comme un enfant. Peut-être est-il trop heureux? Vraiment, il faudra que la tâche demandé soit la plus ingrate possible. S'il ne l'a trouve pas assez ingrate, il demandera à recevoir une tâche supplémentaire.
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Commandeur de l'Ordre de St-Nicolas V

[Melian]

Melian referma la porte derrière lui, et ils se trouvèrent tout d'eux dans l'entrée. Elle commença donc par lui montrer les pièces sur leur droite.

Voici l'escalier pour accéder à un chemin de bois qui permet de surveiller les patients et les salles de soin que nous verrons tout à l'heure.

Vous avez également ici la pièce pour le personnel, ainsi que la salle de réunion pour organiser le travail ou s'organiser en cas de situation exceptionnelle. Il y a aussi la salle des provisions, où vous trouverez nos réserves quand vous nous ferez l'heur de nous faire démonstration de vos talents culinaires. Et au fond, il y a le passage de service.

Puis elle ouvrit une grande porte à gauche.

Voici la grande salle avec un petit lieu de recueillement pour celles et ceux qui en éprouvent le besoin. Cette salle peuct avoir de multiples usages selon nos besoins, comme des distributions de biens ou d'écus aux miséreux, ou leur accueil en cas d'inondations, comme cela arrive souvent à Rome.

Elle le laissa assimilier ces premières informations, prête à répondre à ses questions s'il en avait.


hrp : voir le plan dans le premier post du sujet.
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