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De l'excommunication apostolique

 
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Gregy



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MessagePosté le: Lun Oct 05, 2015 6:38 pm    Sujet du message: De l'excommunication apostolique Répondre en citant



Citation:


    De l'excommunication apostolique
    La nature, les effets & les conséquences pour les fidèles qui en sont frappés.





    Liminaires

    L’excommunication est un état dans lequel le fidèle se trouve plongé lorsqu’il commet un péché dont la gravité dépasse la commune mesure des fautes que les hommes commettent au cours de leur vie. L’excommunication est donc une situation qui est le résultat des propres choix du fidèle et de son libre-arbitre. Par métonymie, l’excommunication est aussi l’acte ou la sentence par laquelle le fidèle est désigné par l’autorité ecclésiastique comme se trouvant en état d’excommunication. La distinction de cette double utilisation conceptuelle est nécessaire à la compréhension de la doctrine sur l’excommunication ; sans elle, on ne peut saisir toute l’étendue de la situation des fidèles excommuniés.


    Des différents caractères de l’excommunication

    L’excommunication est une censure ecclésiastique parmi d’autres : on distingue ainsi parmi les censures l’indexation, la suspense, l’interdit, l’excommunication et l’anathème. Parce qu’elle est une censure grave, l’excommunication revêt deux caractères différents. On distingue ainsi l’excommunication latae sentencia de l’excommunication ferendae sentenciae.

    Cette différence réside dans une certaine forme de degré de gravité de la faute, mais surtout dans le caractère patenté de celle-ci, ou suite à des monitions générales et perpétuelles. Les cas d’excommunication latae sentencia sont pratiquement tous clairement définis et évident. Il s’agit d’un acte qui par nature patente et intrinsèque contrevient aux lois et fondements les plus élémentaires de l’Église. Outrager le Livre des Vertu intentionnellement, souiller ou profaner une église, renier publiquement ou dans le secret un point fondamental des dogmes, assassiner crapuleusement un fidèle, s’attaquer violemment au pape, s’emparer d’une cathédrale ou d’un évêché,… est un acte dont la nature et l’intention même délivre un message clair d’insulte, de parjure et de reniement. Que ces actes soient commis dans le secret ou publiquement, le fidèle sombre dans cet état d’excommunication car son action, aux yeux de Dieu ou de la Communauté des fidèles lorsqu'elle en prend connaissance, le place inexorablement hors de cette dernière puisque ses actes témoignent d’un rejet.

    Les cas d’excommunication ferendae sentencia font suite systématiquement à un procès par devant les tribunaux d’Église, après une étude scrupuleuse du cas par l’autorité ecclésiastique, ou après des monitions adressées par l'autorité religieuse. C’est une excommunication qui sanctionne l’entêtement du délinquant dans son erreur, erreur définie et démontrée par le tribunal ou l’autorité ecclésiastique. C’est par la non-reconnaissance du magistère de l’Église et du pouvoir d’interprétation du dogme, d’édiction des doctrines et des canons que le délinquant spirituel est condamné pour apostasie.


    Da la nature de l’excommunication

    Tout fidèle peut donc à tout moment sombrer de lui-même dans cet état d’excommunication à la suite d’un péché grave qu’il aurait commis. Il se trouverait ainsi en dehors de la communauté des fidèles eut égard au péché qui a blessé et trahi la communauté aristotélicienne. Que ce péché soit public ou perpétré dans le secret, celui qui le commet tombe en état d'excommunication ; il « s’excommunie ». Si nous devions user d’une parabole pour bien faire image de la distinction entre état et sentence, nous pourrions choisir celle du parjure, celui d’un homme par exemple, qui promet fidélité à son seigneur et qu’il trahi ensuite dans le secret en rompant son serment. Quand bien même nul ne serait au courant de sa trahison sinon les conspirateurs, il n'en serait pas moins parjure, et toute sentence le déclarant tel ne serait que l’officialisation de son acte et de sa condamnation. Il en va de même pour l’excommunication : l’acte ecclésiastique ne fait que constater un état qui préexiste. L’action coupable, perpétrée en vertu du libre-arbitre laissé aux hommes, au moment où elle a été commise, entraîne ipso facto le délinquant vers l’excommunication, comme le vassal devient félon au moment même où il trahit son seigneur.

    Précisons toutefois que le péché n’est reconnu comme tel qu’à partir du moment où le fidèle qui pèche à conscience que son acte est contraire à la vertu aristotélicienne. C’est la raison pour laquelle l’Église adresse des monitions qui informent le fidèle pécheur du caractère répréhensible de son acte et de l’atteinte à la foi dont il s’est rendu coupable. Elle l'invite alors à se rétracter et à reconnaître son erreur.

    Ainsi, lorsque l’Église « frappe d’excommunication », selon la formule classique, c’est qu’Elle a étudié le cas du pécheur, et estimer si le péché commis entraînait celui-là dans l’état d’excommunication. Et c’est à l’issue de cette étude seulement que l’Église constate cet état si le fidèle ne s’est pas rétracté. Par ailleurs, si elle vient à frapper d’excommunication le prévenu, cette excommunication n’intervient pas au moment de la publication de l’acte, mais l’acte reconnaît rétroactivement que le péché commis a placé le fidèle contrevenant, au moment même où il a commis son erreur, dans cet état d’excommunication. De la même manière, et si l’on reprend notre exemple, le vassal félon et parjure ne le devient pas au moment de la sentence du tribunal, mais l’est au moment même où il a brisé ses serments envers son suzerain. La sentence ne fait que signaler et encadrer, dans ses effets juridiques, l'état de félonie comme l'état d'excommunication.

    Lorsque l’excommunication apostolique est une sentence, elle est prononcée par l’autorité pontificale ou par délégation, l’autorité cardinalice, au nom de l’Église de Dieu, et avec la puissance du Très-Haut, de qui le premier parmi les apôtres, Titus, reçu le pouvoir de lier et de délier sur la Terre. Il s’agit d’une censure ecclésiastique qui exclut le fidèle de la communauté aristotélicienne et en vertu de laquelle il se trouve privé des biens qui cimentent la société des fidèles. Cette condamnation est plus qu’une séparation communautaire physique qui interdirait au condamné la pratique sacramentelle de l’Église, elle revêt une fonction spirituelle médicinale par un véritable abandon du fidèle au monde de la Bête-Sans-Nom, le privant formellement des secours de l'intercession apostolique.


    Des conséquences de l’excommunication

    Cette mise à l’écart du fidèle excommunié est à l’image de celle relatée dans le livre de la Création où la Bête-Sans-Nom est condamnée par Dieu à l’ombre et à la solitude pour avoir osé affronter, voir défier, le Créateur lors de l’épisode de la Question :

      « Puisque tu es si sûre de ton choix, je te laisse l’occasion de le prouver. Tu conserveras ton esprit, mais ton corps sera fait d’ombre. Ainsi, tu vivras, seule, côtoyant les humains, jusqu’à ce que Je te délivre de ta peine. Ainsi, personne ne te verra et personne ne te nommera, car J’ai Moi-même décidé de ne pas le faire. »

    Dans la perspective de cette relation créationnelle, l’Église met à l’épreuve le fidèle excommunié dans l'antichambre du monde sélénite, comme Dieu le fit avec la Bête-sans-Nom, vouée à l’ombre et mise en dehors de la communauté des créatures du Tout-Puissant. Cette situation expose le fidèle pécheur à l’expérimentation d’une situation invivable, car hors des grâces de Dieu, et le pousse d’elle-même à s’en dégager. La pleine expérience spirituelle du mal et du pouvoir mauvais qui corrompt le monde en dehors de l’Église ne peut que provoquer chez lui l’ardent désir de réintégrer la communauté qui lui apporte vie et sécurité. Car l’excommunication provoque la crainte d’une vie éternelle en enfer, et confronte le fidèle aux malheurs qu’il a engendré par ses propres actions contre-vertueuses, à l’image du sentiment de Ysupso voyant dans son songe de la Fin des Temps la punition que le Très-Haut entendait infliger aux pécheurs :

      « Je levai les yeux de la flaque d’eau où toutes ces images horribles venaient de s’offrir à mes yeux. Je tremblais de toute mon âme, les cris de souffrance des pauvres victimes de ces quatre calamités résonnant encore dans mon cœur. Je pleurais de chaudes larmes, tant était horrible le sort de ces pauvres malheureux.

      Alors, Dieu, d’une voix douce et apaisante, me dit: “Vois, comment risque de finir le monde que tu aimes tant. Il sera détruit par l’eau, la terre, le vent et le feu. […]

      Si, encore une fois, vous vous détournez de Moi en trop grand nombre, ce que tu as vu dans la flaque s’accomplira. »

    Pour le fidèle baptisé, l’état d’excommunié doit donc être une situation conflictuelle personnelle et spirituelle. Cette situation est à la fois châtiment et pénitence, peine et remède, en ce qu’elle punit l’homme par une situation de tourments, et le soigne spirituellement en le plaçant devant ses erreurs dont il ressent les effets par la souffrance punitive.

    Elle revêt donc plusieurs aspects. En effet, l’excommunication, qui est une privation de la communion des fidèles et des sacrements qu'ils ont le privilège de recevoir, est une peine sociale qui engage le rapport de la personne à la Cité ; mais elle est spirituelle puisqu’elle interdit désormais au fidèle excommunié de bénéficier des suffrages de la communauté militante et triomphante. Or, ces suffrages sont indispensables puisqu’ils aident à conserver les fidèles sur le chemin de la Vertu et à le protéger contre les agressions du Malin et la haine des princes sélénites. Car Dieu, dans ce même songe de la Fin des Temps dit à Ysupso :

      « Je vous ai faits aspirant à la vertu et J’ai fait celle-ci de telle manière que si l’un d’entre vous la pratiquait, elle se communiquerait aux autres. »

    L’excommunié ne jouit donc plus des bienfaits de la communauté militante, de la Grâce spéciale que le Très-Haut accorde au travers de l’Action Divine et de l’œuvre des Saints. La peine d’excommunication est donc véritablement un abandon à la Bête-Sans-Nom dans la mesure où celle-ci acquiert un pouvoir plus grand de se déchaîner contre le délinquant faute de la protection offerte par la famille aristotélicienne.

    Enfin, la fonction médicinale de l’excommunication réside quant à elle davantage dans l’effet spirituel de cette dernière que dans son effet social : c’est par l'expérience et la réalisation de sa misère spirituelle que le pécheur est susceptible de prendre conscience de la mesure de sa faute. Privé de la communion des fidèles et des Saints, de la Grâce spéciale de Dieu et du culte sacramentel, le fidèle excommunié qui prend conscience de ses erreurs cherchera à quitter sa situation tourmentée et reviendra inexorablement vers le sein ecclésial dont il ne saurait se passer pour vivre sereinement. Car en vertu du prime sacrement qu’est le baptême et de l’entrée dans la communauté aristotélicienne, la vie du fidèle exige spontanément de se développer et d’être nourrie dans la Vérité et l’Église de Dieu qui est Celle qui administre les sacrements au nom du Tout-Puissant et se fait la Voix de Sa parole. Si l’Église met de côté le fidèle, elle ne l’abandonne donc pas définitivement pour autant ! Ainsi procède-t-Elle d’une certaine manière comme Dieu le fit avec la destruction d’Oanylone laissant aux hommes la possibilité de fuir la ville maudite avant sa fin ; une fuite qui leur fit redécouvrir le fruit du travail et les bienfaits dispensé sur Terre par le Créateur (Préhistoire, chapitre VI et VII) : face à la misère, l’homme se rend compte de ce qu’il a perdu !


    Conclusions

    Le pouvoir et la fonction de l’excommunication est donc multiple. Elle soigne, punit et convainc à la fois. Cependant, elle demeure de la seule responsabilité du fidèle qui, par ses péchés, se place en dehors de la communauté aristotélicienne. C'est pour cette raison que l'Église et l'autorité ecclésiastique ne peuvent « gracier généreusement » car il n'est pas en leur pouvoir de changer un état de fait. Elles ne peuvent que le constater. Car comme nous l'avons démontré, ce n'est pas l'Église qui place le fidèle hors de celle-ci, mais le fidèle lui-même qui libre de ses choix, s'y place en « toute liberté ». Ce n'est donc que par un travail sur lui-même, l'aveu entier de ses fautes et l'expression de regrets sincères, la demande de pardon à Dieu pour les offenses commises, et la réception du sacrement de la confession, que le fidèle excommunié réintégrera la communauté des fidèles, par la remise de l'absolution.



    Aaron de Nagan,,
    Archevêque de Césarée.



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Gregy



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MessagePosté le: Lun Oct 05, 2015 6:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:


Apostolic Excommunication
The nature, effects and consequences for the faithful who are affected.


Preliminary


Excommunication is a state into which the believer is plunged when he commits a sin whose severity exceeds the common measure of faults that men make during their life. Excommunication is a situation resulting from the faithful’s choices and and by his free will. By metonymy, excommunication is the act or the sentence by which the faithful are designated by the ecclesiastical authority as being in a state of excommunication. The distinction of this dual, conceptual use is necessary for understanding the doctrine of excommunication; without it, one cannot grasp the full extent of the situation for the excommunicated faithful.


The different types of excommunication


Excommunication is one type of ecclesiastical censure amongst others: the diffferent censures are the suspension, the interdict, the excommunication and the anathema. Because it is a severe censure, there are two different types of excommunication. We distinguish excommunication latae sentencia from excommunication ferendae sentenciae.

This difference lies in the degree of seriousness of the offense, but mainly in the patented nature of it, or following general and perpetual admonitions. Cases of excommunication latae sentencia are virtually all clearly defined and obvious. This is an act by which its patent and intrinsic nature contravenes the laws and the most basic foundations of the Church. To intentionally insult the Book of Virtues, defile or desecrate a church, deny publicly or in secret a fundamental point of dogma, intemperately murder a faithful, violently attack the Pope, seize a cathedral or a bishopric, ... is an act whose nature and intention delivers a clear message of insult, perjury and denial. Whether such acts are committed in secret or publicly, the faithful falls in this state of excommunication because of his action in the eyes of God or the Community of Faith when it becomes aware, is placed inexorably outside of the latter since his actions declare a rejection of the same.

The cases of excommunication ferendae sentencia follow systematically to trial before the courts of the church, after a careful study of the case by the ecclesiastical authority, or following admonitions addressed by the religious authority . This is an excommunication which sanctions the stubbornness of the offender in his error, error defined and demonstrated by the court or the ecclesiastical authority. It is by the non-recognition of the Church’s magisterium and the power of dogmatic interpretation, of the enactment of doctrines and canons that the spiritual offender is convicted of apostasy.



The nature of the excommunication


The faithful may at any time sink into this state of excommunication after he has committed a serious sin. Thus he finds himself outside the faithful community due to the sin that wounds and betrays the Aristotelian community. Whether the sin is public or committed in secret, the one who commits it falls into the state of excommunication; he is "excommunicated". If we were to use a parable to illustrate the distinction between state and sentence, we might choose that of perjury, that of a man for example, who promises fidelity to his lord and then betrays him in secret by breaking his oath. Even though no one would be aware of his betrayal except for conspirators, it would nevertheless be perjury, and any sentence declaring such would only be formalizing his act and his condemnation. It is the same for excommunication: the ecclesiastical act merely recognizes a state that existed before. The culpable action, perpetrated under the free will given to men at the time it was committed, leads the offender ipso facto to excommunication, just as the vassal becomes criminal in the same moment as he betrays his lord.

Note, however, that sin is not recognized as such only from the time the faithful who sins realizes that his act is contrary to Aristotelian virtue. This is why the Church addresses admonitions to inform the faithful sinner of the wrongfulness of his act and the breach of faith of which he is guilty. He is then invited to recant and admit his mistake.

So when the Church "strikes with excommunication", according to the classic formula, it has studied the case of the sinner, and assessed if the sin committed has led one into the state of excommunication. And it is at the end of the study only that the Church finds this state if the faithful has not recanted. Moreover, if it comes to striking the accused with excommunication, this excommunication is not interposed at the time of publication of the act. Rather the act is retroactively recognized so that the sin committed places the faithful offender at a time when he committed his error into this state of excommunication. In the same way, and if we take our example, the perjury and felony of the vassal is not made at the time of the sentence of the court, but rather at the moment when he broke his oath to his overlord. The sentence merely reports and frames in its legal effect, the state of felony, such as the state of excommunication.

When apostolic excommunication is judged, it is granted by the pontifical authority or by proxy, the Cardinals authority, on behalf of the Church of God and the power of the Most High, by which the first among the apostles, Titus, received the power to bind and to loose on the Earth. It has the effect of ecclesiastical censure which excludes the faithful from the Aristotelian community and under which he finds himself bereft of the rights that bind the society of the faithful. This sentence is more than a physical and communal separation forbidding the condemned the sacramental practice of the Church. It has a spiritual and medicinal function through an effective abandonment of the faithful to the world of the Beast-Without-Name, formally depriving him of the succour of apostolic intercession.



The consequences of excommunication


This putting to one side of the excommunicated faithful is like the one told in the book of Creation where the Beast-Without-Name is condemned by God to the shadows and solitude for daring to confront, for conceiving to challenge the Creator during the episode of the Question:
Citation:
"Since you are so sure of your choice, I allow you the opportunity to prove it. You will keep your mind, but your body will become shadow. So, you will live, alone, alongside humans, until I deliver you from your pain. Thus, no one will see you and no one will name you, because I myself decided not to do so.”


From the perspective of this creational relationship, the Church puts the excommunicated faithful to the test in the antechamber of the selenite world, just as God did with the beast-without-name, doomed to the shadows and placed outside the community of the Almighty’s creatures. This exposes the faithful sinner to the experience of an unbearable situation, for he is out of the grace of God, and encourage him to extricate himself from this situation. The full spiritual experience of evil and the wicked power that corrupts the world outside the Church can only provoke in him the yearning to reintegrate into the community that provides him life and relief. For excommunication provokes the fear of eternal life in hell, and confronts the faithful with the misfortunes he has generated through his own anti-virtuous actions, just as Ysupso felt when seeing in his dream of the End of Times the punishment that the Most-High intended to inflict on sinners:

Citation:
"I looked up from the puddle where all these horrible images had come before my eyes. I was shaking with all my soul, the suffering cries of the poor victims of these four calamities still ringing in my heart. I wept hot tears, so horrible was the fate of these poor unfortunates.

So God, in a soft and soothing voice said to me "See, how the world you love so much is in danger of ending. It will be destroyed by water, earth, wind and fire. [...]

If, again, you turn away from me in too great a number, what you saw in the puddle will be fulfilled.”


For the baptized faithful, the state of excommunication should consequently be a situation of personal and spiritual conflict. This situation is both chastisement and penance, punishment and remedy, in that it punishes the man by a situation of torment, and heals him spiritually by placing him before his errors, whose effects of punitive suffering he feels.

It is therefore invested with several aspects. Indeed, excommunication, which is a deprivation of the communion of the faithful and the sacraments they have the privilege of receiving, is a social sentence that engages the notice of the person in the City; but it is also spiritual because it prohibits henceforth the excommunicated faithful from the benefit of the approbation of the militant and triumphant community. But this approbation is essential as it helps keep the faithful on the path of Virtue and protect against attacks from Evil and the hatred of selenite princes. For God, in that same dream of the End of Times said to Ysupso:

Citation:
"I made you to aspire to virtue and I did this so that if one of you practiced it, it is communicated to others.”


The excommunicated therefore no longer enjoys the benefits of the activist community, the special Grace that the Almighty grants through the Divine Action and the work of the Saints. The penalty of excommunication is truly a surrender to the Beast-Without-Name, since it offers him a greater power over the offender, now lacking the protection offered by the Aristotelian family.

Finally, the medicinal function of excommunication lies meanwhile more in the spiritual effect of the latter than in its social effect: it is through the experience and the realization of his spiritual misery that the sinner is likely to become aware of the extent of his faults. Deprived of the communion of the faithful and the saints, the special grace of God and the sacramental worship, the excommunicated faithful who realizes his mistakes seeks to leave his tormented situation and inexorably return to the ecclesial fold without which he cannot live peacefully. For by the virtue of the prime sacrament, which is baptism and entry into the Aristotelian community, the life of the faithful spontaneously needs to grow and be nurtured in Truth and God’s Church is That which administers the sacraments in the name of the Almighty and is the Voice of His word. If the Church sets aside the faithful, it does not permanently abandons him either! Thus does It proceed in a certain way just as God did with the destruction of Oanylone leaving men the opportunity to flee the doomed city before its end; an escape that made them rediscover the fruit of labor and the benefits delivered to Earth by the Creator (Prehistory, Chapter VI and VII): when facing misery, man realizes what he has lost!



Conclusions


The power and the purpose of the excommunication is manifold. It heals, punishes and persuades at the same time. However, it remains the sole responsibility of the faithful who by his sins, is placed outside the Aristotelian community. It is for this reason that the Church and the ecclesiastical authority cannot "generously pardon" because it is not in their power to change a situation. They can only establish the facts. For as we have shown, it is not the Church which places the faithful outside of it, but the faithful himself free to choose, places himself there "freely". It is only by working on himself, the entire confession of his sins and the expression of sincere regret, the request for forgiveness to God for the offenses committed, and receiving the sacrament of confession, that the excommunicated faithful can reintegrate into the community of the faithful, through the giving of absolution.


Aaron de Nagan,
Archbishop of Caesarea.

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Gregy



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MessagePosté le: Lun Oct 05, 2015 6:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:



    Sulla Scomunica Apostolica
    La natura, gli effetti e le conseguenze per i fedeli che ne sono colpiti.





    Introduzione

    La scomunica è uno stato in cui il credente si trova a commettere un peccato la cui gravità supera la misura comune degli errori commessi dagli uomini durante la loro vita. La scomunica è un risultato derivato dalle scelte dei singoli fedeli e del loro libero arbitrio. Per metonimia, la scomunica è l'atto o la sentenza con la quale i fedeli sono indicati dall'autorità ecclesiastica come fedeli in uno stato di scomunica. La distinzione di questo duplice uso del concetto di scomunica è necessario per una comprensione della dottrina della scomunica; senza di essa, non si può cogliere la piena portata della condizione scomunicato fedeli.


    Suii Diversi tipi di scomunica

    La scomunica è una censura ecclesiastica diversa da altre: essa si differenzia da altre censure come sospensioni, divieti, interdizioni e anatemi. Poiché si tratta di una grave censura di scomunica che ha due caratteri diversi. Possiamo distinguere la scomunica latae sentenciae e scomunica ferendae sentenciae.

    Questa differenza risiede in una qualche forma di gravità del reato, ma soprattutto per la natura di esso, e per gli ammonimenti generali e perpetui prodotti dal reato. I casi di scomunica latae sentenciae sono quasi sempre chiario ed evidenti. Si tratta di un atto la cui natura intrinseca viola le leggi e le basi più elementari della Chiesa. Oltraggiando i Libri delle Virtù, contaminando intenzionalmente o dissacrando una chiesa, negare pubblicamente o in privato un punto fondamentale del dogma, omicidio in modo turpe fedele, attaccando violentemente il Papa, impadronirsi di una cattedrale o di un vescovato, ... ognuno di questi è un atto la cui natura e la stessa intenzione forniscono un chiaro messaggio di insulto, di falsa testimonianza e di negazione della fede. Sia che tali atti sono commessi in segreto o pubblico, i fedeli rei di tali azioni si trovano senza dubbio in un tenebroso stato di scomunica, perché la loro azione è commessa dinnanzi agli occhi di Dio o della Comunità quando commessa alla luce dei fedeli, e tali atti fanno si che tale fedele scomunicato sia relegato inesorabilmente fuori dalla sua comunità in quanto tali atti riflettono un rifiuto della stessa.

    I casi di scomunica ferendae sentencia vengono seguiti da un processosistematico davanti ai tribunali della Chiesa, dopo un attento studio del caso da parte dell'autorità ecclesiastica, o vengono seguiti da ammonizioni da parte dalle autorità religiose. Viene emessa una scomunica in caso di ostinazione colpevole nel voler rimanere in stato di errore, errore che va definito e dimostrato dal giudice o dall'autorità ecclesiastica. E 'attraverso il mancato riconoscimento del magistero della Chiesa e l'interpretazione dei dogmi, mettendosi in netto contrasto come le dottrine e i canoni che il fedele reo di tali atti è condannato per apostasia.


    Sulla natura della scomunica

    Tutti i fedeli possono quindi in qualsiasi momento condurre se stessi in questo stato di scomunica, dopo un grave peccato da loro commesso. Ci si viene così a trovare al di fuori della comunità cristiana dal momento che si ha avuto più rispetto per il peccato che dolore per aver ferito e tradito l intera comunità aristotelica. Che si tratti di peccato commesso in pubblico o commesso in segreto, tale fedele cade in stato di scomunica ; egli è quindi "scomunicato". Se dovessimo usare una parabola per far capire meglio il quadro della distinzione tra stato e sentenza, potremmo scegliere quella di falsa testimonianza, quella di un uomo, per esempio, che promette fedeltà al Signore e poi lo ha tradito in segreto rompendo il suo giuramento. Anche se nessuno è consapevole del suo tradimento, sarebbe tuttavia falsa testimonianza, e qualsiasi dichiarazione successiva sarebbe solo un formalizzare il suo atto e la sua errata convinzione. Ciò vale anche per l'atto ecclesiastico di scomunica, il quale conferma solo uno stato precedente. Il colpevole è colui che ha perpetrato un azione sotto il libero arbitrio dato agli uomini,e la scomunica viene data ipso facto all l'autore del reato,criminale e vassallo del peccato e traditore del suo signore.

    Si noti, tuttavia, che il peccato è riconosciuto come tale solo dal momento in cui i fedeli che hanno commesso peccato giungono a rendersi conto che il loro atto è contrario alla virtù aristotelica. È per questo che la Chiesa rivolge ammonimenti che informano il peccatore della illiceità del suo atto e la violazione della fede di cui egli è colpevole. Poi il fedele viene anche invitato a ritrattare e a riconoscere il suo errore.


    Così, la Chiesa "colpisce di scomunica" come recita la formula classica, una volta studiato il caso del peccatore, e valutato se il peccatore ha commesso peccato producendo come risultato uno stato di scomunica. Ed è soltanto alla fine di questo studio che la Chiesa applica questo stato, e non retroattivamente, ai suoi i fedeli. Inoltre, se si finisce per colpire gli imputati di scomunica, questa scomunica non si applica al momento della pubblicazione dell'atto, ma tale atto riconosce con effetto retroattivo che il peccato commesso dal fedele autore del reato a partire da quando commise il suo errore, tale stato di scomunica. Allo stesso modo, e se prendiamo il nostro esempio, il vassallo è reo di falsa testimonianza non solo dal momento della sentenza del tribunale, ma dal momento in cui ha rotto il suo giuramento al suo signore. La sentenza non fa che segnalare e confermare nella sua portata giuridica, lo stato di crimine come uno stato di scomunica.

    Stabilire una scomunica apostolica come sentenza, è compito dell'autorità pontificia o per delega, dell'autorità dei Cardinali, a nome della Chiesa di Dio e a gloria della potenza dell'Altissimo, dal momento che il primo tra apostoli, Titus, ha ricevuto il potere di legare e sciogliere sulla terra. Si tratta di una censura ecclesiastica che esclude i fedeli della comunità aristotelica e in virtù della quale vi è la privazione dei legami con la società dei fedeli. Questa condanna è più che una separazione fisica che vieterebbe la convivenza con la Comunità ma una separazione sacramentale dalla Chiesa, e quindi della sua funzione spirituale medicinale da un vero e proprio abbandono dei fedeli al mondo della Bestia senza nome privandoli formalmente dalla sicura intercessione Apostolica.

    Sulle conseguenze della scomunica

    Questa marginalizzazione dei fedeli scomunicati è immagine di quella presente nel libro della creazione in cui la Creatura senza nome è condannata da Dio in ombra e solitudine per aver osato confrontarsi, sfidare vedere, il Creatore durante l'episodio narrato nel testo:

      « Poiché sei così sicura della tua scelta, ti lascio l'occasione di provarlo. Conserverai il tuo spirito, ma il tuo corpo sarà fatto d'ombra. Così, vivrai, sola, accanto agli umani, fino a che ti libereranno dalla tua pena. Così, nessuno la vedrà e nessuno la nominerà, poiché io stesso ho deciso di non farlo. »


    Alla luce di questo rapporto creazionale, la Chiesa mette alla prova i fedeli scomunicandoli nell'anticamera del mondo attuale, come Dio ha fatto con la Creatura senza nome condannandola all ombra e mettendola fuori rispetto alle creature della comunità dell'Onnipotente. Ciò espone il peccatore a sperimentare una situazione insostenibile perché fuori dalle grazie di Dio, abbandonato a se stesso. Un esperienza spirituale piena di potere del male e del male che corrompe il mondo fuori della Chiesa non può che portare alla ricerca e al desiderio di essere restituito alla comunità che porta il vero fedele alla vita e alla sicurezza. La scomunica provoca paura della vita eterna in un eterno inferno, e mostra ai fedeli le disgrazie che ha generato attraverso le proprie azioni contro i giusti, come la sensazione avuta da Iosippo nel vedere nel sogno la punizione finale che l'Onnipotente intendeva infliggere i peccatori:

      « Ho guardato la pozza d acqua in cui mi sono state fatte vedere tutte queste immagini orribili. Tremavo in tutta la mia anima, per la sofferenza e le grida delle poveri vittime di queste quattro calamità che ancora risuonavano mio cuore. Ho pianto calde lacrime, per quanto era orribile la sorte di questi poveri.

      Così Dio, con una voce calma e soave, mi ha detto: "Guarda, come il rischio di veder finire il mondo che amo così tanto. Esso sarà distrutto da acqua, terra, vento e fuoco. [...]

      Se, ancora una volta, ti allontanerai da me, quello che hai visto nella pozza si compirà. »


    Per i fedeli battezzati, lo stato della scomunica dovrebbe essere una situazione di conflitto personale e spirituale. Questa situazione è sia una punizione sia una penitenza, punizione e rimedio, in quanto punisce l'uomo da una situazione di tormento, permettendogli spiritualmente di guarire ponendogli davanti gli errori commessi, effetto ora della sofferenza punitiva.

    Si hanno quindi diverse dimensioni. In effetti, la scomunica, che è una privazione della comunione dei fedeli che hanno il privilegio di ricevere i sacramenti, è un problema sociale che coinvolge la relazione della persona con la città; ma è anche spirituale dal momento che al fedele scomunicato viene proibito di ricevere i benefici normalmente propri della comunità militante e trionfante. Ora questi benefici sono indispensabili in quanto aiutano a mantenere i fedeli sulla via della virtù e offrono la protezione contro gli attacchi da parte del male e l'odio del maligno. Così Dio, nello stesso sogno della Fine dei Tempi, disse a Iosippo:

      "Ho fatto si che aspirino alla virtù, e ho fatto in modo che se uno di voi l avesse praticata, l avrebbe potuta comunicare agli altri.»


    Lo Scomunicato pertanto non gode più dei benefici della comunità militante, della speciale grazia accordata dall Onnipotente attraverso l'azione divina e dall'opera dei Santi. La pena della scomunica è davvero un abbandono alla Creatura senza nome, la quale acquista un potere più grande per essere scatenarsi contro la condotta del reo ormai privo della protezione offerta dalla famiglia aristotelica.

    Infine, la funzione medicinale della scomunica risiede più nella dimensione spirituale di quest'ultima che nella sua dimensione sociale: è nell'esperienza e nella realizzazione della miseria spirituale che il peccatore può essere a conoscenza della misura della sua colpa sua. Privati ​​della comunione dei fedeli e dei santi, la speciale grazia di Dio e il culto sacramentale, i fedeli scomunicati che comprendono la portata dei loro errori cercano di lasciare la loro posizione di tormento cercando inesorabilmente un ritorno alla chiesa senza la quale e fuori dalla quale è impossibile vivere nella pace. Per virtù del primo sacramento che è il battesimo che da voce alla vita nella comunità aristotelica dei fedeli si richiede che richiede venga fatto crescere spontaneamente e nutrito nella verità e nella Chiesa di Dio che è colei che amministra sacramenti in nome dell'Onnipotente ed è la voce della sua parola. Se la Chiesa mette da parte i fedeli, che non abbandona definitivamente così sia! Così procede allo stesso modo in cui Dio ha fatto con la distruzione di Oanylone lasciando agli uomini la possibilità di fuggire dalla città condannata prima della sua fine; una perdita che ha fatto loro riscoprire il frutto del lavoro e dei benefici consegnati alla Terra dal Creatore (Preistoria, capitolo VI e VII): di fronte alla miseria, l'uomo si rende conto di che cosa ha perso!

    Conclusione

    La potenza e la funzione della scomunica è molteplice. Guarisce, punisce e conduce alla fede. Tuttavia, resta di esclusiva responsabilità dei fedeli che per i loro peccati, si trovano al di fuori della comunità aristotelica. E 'per questa ragione che la Chiesa e l'autorità ecclesiastica possono "generosamente graziare" perché non è in loro potere cambiare una situazione. Essi possono solo constatare. Infatti, come abbiamo dimostrato, non è la Chiesa che pone i fedeli fuori di essa, ma i fedeli liberi di scegliere, lo fanno "liberamente". E 'solo lavorando su se stessi, avendo fatto confessione di tutti i peccati con l'espressione di un sincero rammarico, richiedendo il perdono a Dio per i reati commessi, e ricevendo il sacramento della confessione, che lo scomunicato può essere ripristinato nella comunità fedele dei fedeli, attraverso il dono dell' assoluzione.



    Aaron de Nagan,,
    Arcivescovo di Cesarea.


    + Padre Napoleone87
    Traduttore


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MessagePosté le: Sam Mar 17, 2018 1:09 pm    Sujet du message: Re: De l'excommunication apostolique Répondre en citant

Gregy a écrit:




    De l'excommunication apostolique
    La nature, les effets & les conséquences pour les fidèles qui en sont frappés.





    Liminaires

    L’excommunication est un état dans lequel le fidèle se trouve plongé lorsqu’il commet un péché dont la gravité dépasse la commune mesure des fautes que les hommes commettent au cours de leur vie. L’excommunication est donc une situation qui est le résultat des propres choix du fidèle et de son libre-arbitre. Par métonymie, l’excommunication est aussi l’acte ou la sentence par laquelle le fidèle est désigné par l’autorité ecclésiastique comme se trouvant en état d’excommunication. La distinction de cette double utilisation conceptuelle est nécessaire à la compréhension de la doctrine sur l’excommunication ; sans elle, on ne peut saisir toute l’étendue de la situation des fidèles excommuniés.


    Des différents caractères de l’excommunication

    L’excommunication est une censure ecclésiastique parmi d’autres : on distingue ainsi parmi les censures l’indexation, la suspense, l’interdit, l’excommunication et l’anathème. Parce qu’elle est une censure grave, l’excommunication revêt deux caractères différents. On distingue ainsi l’excommunication latae sentencia de l’excommunication ferendae sentenciae.

    Cette différence réside dans une certaine forme de degré de gravité de la faute, mais surtout dans le caractère patenté de celle-ci, ou suite à des monitions générales et perpétuelles. Les cas d’excommunication latae sentencia sont pratiquement tous clairement définis et évident. Il s’agit d’un acte qui par nature patente et intrinsèque contrevient aux lois et fondements les plus élémentaires de l’Église. Outrager le Livre des Vertu intentionnellement, souiller ou profaner une église, renier publiquement ou dans le secret un point fondamental des dogmes, assassiner crapuleusement un fidèle, s’attaquer violemment au pape, s’emparer d’une cathédrale ou d’un évêché,… est un acte dont la nature et l’intention même délivre un message clair d’insulte, de parjure et de reniement. Que ces actes soient commis dans le secret ou publiquement, le fidèle sombre dans cet état d’excommunication car son action, aux yeux de Dieu ou de la Communauté des fidèles lorsqu'elle en prend connaissance, le place inexorablement hors de cette dernière puisque ses actes témoignent d’un rejet.

    Les cas d’excommunication ferendae sentencia font suite systématiquement à un procès par devant les tribunaux d’Église, après une étude scrupuleuse du cas par l’autorité ecclésiastique, ou après des monitions adressées par l'autorité religieuse. C’est une excommunication qui sanctionne l’entêtement du délinquant dans son erreur, erreur définie et démontrée par le tribunal ou l’autorité ecclésiastique. C’est par la non-reconnaissance du magistère de l’Église et du pouvoir d’interprétation du dogme, d’édiction des doctrines et des canons que le délinquant spirituel est condamné pour apostasie.


    Da la nature de l’excommunication

    Tout fidèle peut donc à tout moment sombrer de lui-même dans cet état d’excommunication à la suite d’un péché grave qu’il aurait commis. Il se trouverait ainsi en dehors de la communauté des fidèles eut égard au péché qui a blessé et trahi la communauté aristotélicienne. Que ce péché soit public ou perpétré dans le secret, celui qui le commet tombe en état d'excommunication ; il « s’excommunie ». Si nous devions user d’une parabole pour bien faire image de la distinction entre état et sentence, nous pourrions choisir celle du parjure, celui d’un homme par exemple, qui promet fidélité à son seigneur et qu’il trahi ensuite dans le secret en rompant son serment. Quand bien même nul ne serait au courant de sa trahison sinon les conspirateurs, il n'en serait pas moins parjure, et toute sentence le déclarant tel ne serait que l’officialisation de son acte et de sa condamnation. Il en va de même pour l’excommunication : l’acte ecclésiastique ne fait que constater un état qui préexiste. L’action coupable, perpétrée en vertu du libre-arbitre laissé aux hommes, au moment où elle a été commise, entraîne ipso facto le délinquant vers l’excommunication, comme le vassal devient félon au moment même où il trahit son seigneur.

    Précisons toutefois que le péché n’est reconnu comme tel qu’à partir du moment où le fidèle qui pèche à conscience que son acte est contraire à la vertu aristotélicienne. C’est la raison pour laquelle l’Église adresse des monitions qui informent le fidèle pécheur du caractère répréhensible de son acte et de l’atteinte à la foi dont il s’est rendu coupable. Elle l'invite alors à se rétracter et à reconnaître son erreur.

    Ainsi, lorsque l’Église « frappe d’excommunication », selon la formule classique, c’est qu’Elle a étudié le cas du pécheur, et estimer si le péché commis entraînait celui-là dans l’état d’excommunication. Et c’est à l’issue de cette étude seulement que l’Église constate cet état si le fidèle ne s’est pas rétracté. Par ailleurs, si elle vient à frapper d’excommunication le prévenu, cette excommunication n’intervient pas au moment de la publication de l’acte, mais l’acte reconnaît rétroactivement que le péché commis a placé le fidèle contrevenant, au moment même où il a commis son erreur, dans cet état d’excommunication. De la même manière, et si l’on reprend notre exemple, le vassal félon et parjure ne le devient pas au moment de la sentence du tribunal, mais l’est au moment même où il a brisé ses serments envers son suzerain. La sentence ne fait que signaler et encadrer, dans ses effets juridiques, l'état de félonie comme l'état d'excommunication.

    Lorsque l’excommunication apostolique est une sentence, elle est prononcée par l’autorité pontificale ou par délégation, l’autorité cardinalice, au nom de l’Église de Dieu, et avec la puissance du Très-Haut, de qui le premier parmi les apôtres, Titus, reçu le pouvoir de lier et de délier sur la Terre. Il s’agit d’une censure ecclésiastique qui exclut le fidèle de la communauté aristotélicienne et en vertu de laquelle il se trouve privé des biens qui cimentent la société des fidèles. Cette condamnation est plus qu’une séparation communautaire physique qui interdirait au condamné la pratique sacramentelle de l’Église, elle revêt une fonction spirituelle médicinale par un véritable abandon du fidèle au monde de la Bête-Sans-Nom, le privant formellement des secours de l'intercession apostolique.


    Des conséquences de l’excommunication

    Cette mise à l’écart du fidèle excommunié est à l’image de celle relatée dans le livre de la Création où la Bête-Sans-Nom est condamnée par Dieu à l’ombre et à la solitude pour avoir osé affronter, voir défier, le Créateur lors de l’épisode de la Question :

      « Puisque tu es si sûre de ton choix, je te laisse l’occasion de le prouver. Tu conserveras ton esprit, mais ton corps sera fait d’ombre. Ainsi, tu vivras, seule, côtoyant les humains, jusqu’à ce que Je te délivre de ta peine. Ainsi, personne ne te verra et personne ne te nommera, car J’ai Moi-même décidé de ne pas le faire. »

    Dans la perspective de cette relation créationnelle, l’Église met à l’épreuve le fidèle excommunié dans l'antichambre du monde sélénite, comme Dieu le fit avec la Bête-sans-Nom, vouée à l’ombre et mise en dehors de la communauté des créatures du Tout-Puissant. Cette situation expose le fidèle pécheur à l’expérimentation d’une situation invivable, car hors des grâces de Dieu, et le pousse d’elle-même à s’en dégager. La pleine expérience spirituelle du mal et du pouvoir mauvais qui corrompt le monde en dehors de l’Église ne peut que provoquer chez lui l’ardent désir de réintégrer la communauté qui lui apporte vie et sécurité. Car l’excommunication provoque la crainte d’une vie éternelle en enfer, et confronte le fidèle aux malheurs qu’il a engendré par ses propres actions contre-vertueuses, à l’image du sentiment de Ysupso voyant dans son songe de la Fin des Temps la punition que le Très-Haut entendait infliger aux pécheurs :

      « Je levai les yeux de la flaque d’eau où toutes ces images horribles venaient de s’offrir à mes yeux. Je tremblais de toute mon âme, les cris de souffrance des pauvres victimes de ces quatre calamités résonnant encore dans mon cœur. Je pleurais de chaudes larmes, tant était horrible le sort de ces pauvres malheureux.

      Alors, Dieu, d’une voix douce et apaisante, me dit: “Vois, comment risque de finir le monde que tu aimes tant. Il sera détruit par l’eau, la terre, le vent et le feu. […]

      Si, encore une fois, vous vous détournez de Moi en trop grand nombre, ce que tu as vu dans la flaque s’accomplira. »

    Pour le fidèle baptisé, l’état d’excommunié doit donc être une situation conflictuelle personnelle et spirituelle. Cette situation est à la fois châtiment et pénitence, peine et remède, en ce qu’elle punit l’homme par une situation de tourments, et le soigne spirituellement en le plaçant devant ses erreurs dont il ressent les effets par la souffrance punitive.

    Elle revêt donc plusieurs aspects. En effet, l’excommunication, qui est une privation de la communion des fidèles et des sacrements qu'ils ont le privilège de recevoir, est une peine sociale qui engage le rapport de la personne à la Cité ; mais elle est spirituelle puisqu’elle interdit désormais au fidèle excommunié de bénéficier des suffrages de la communauté militante et triomphante. Or, ces suffrages sont indispensables puisqu’ils aident à conserver les fidèles sur le chemin de la Vertu et à le protéger contre les agressions du Malin et la haine des princes sélénites. Car Dieu, dans ce même songe de la Fin des Temps dit à Ysupso :

      « Je vous ai faits aspirant à la vertu et J’ai fait celle-ci de telle manière que si l’un d’entre vous la pratiquait, elle se communiquerait aux autres. »

    L’excommunié ne jouit donc plus des bienfaits de la communauté militante, de la Grâce spéciale que le Très-Haut accorde au travers de l’Action Divine et de l’œuvre des Saints. La peine d’excommunication est donc véritablement un abandon à la Bête-Sans-Nom dans la mesure où celle-ci acquiert un pouvoir plus grand de se déchaîner contre le délinquant faute de la protection offerte par la famille aristotélicienne.

    Enfin, la fonction médicinale de l’excommunication réside quant à elle davantage dans l’effet spirituel de cette dernière que dans son effet social : c’est par l'expérience et la réalisation de sa misère spirituelle que le pécheur est susceptible de prendre conscience de la mesure de sa faute. Privé de la communion des fidèles et des Saints, de la Grâce spéciale de Dieu et du culte sacramentel, le fidèle excommunié qui prend conscience de ses erreurs cherchera à quitter sa situation tourmentée et reviendra inexorablement vers le sein ecclésial dont il ne saurait se passer pour vivre sereinement. Car en vertu du prime sacrement qu’est le baptême et de l’entrée dans la communauté aristotélicienne, la vie du fidèle exige spontanément de se développer et d’être nourrie dans la Vérité et l’Église de Dieu qui est Celle qui administre les sacrements au nom du Tout-Puissant et se fait la Voix de Sa parole. Si l’Église met de côté le fidèle, elle ne l’abandonne donc pas définitivement pour autant ! Ainsi procède-t-Elle d’une certaine manière comme Dieu le fit avec la destruction d’Oanylone laissant aux hommes la possibilité de fuir la ville maudite avant sa fin ; une fuite qui leur fit redécouvrir le fruit du travail et les bienfaits dispensé sur Terre par le Créateur (Préhistoire, chapitre VI et VII) : face à la misère, l’homme se rend compte de ce qu’il a perdu !


    Conclusions

    Le pouvoir et la fonction de l’excommunication est donc multiple. Elle soigne, punit et convainc à la fois. Cependant, elle demeure de la seule responsabilité du fidèle qui, par ses péchés, se place en dehors de la communauté aristotélicienne. C'est pour cette raison que l'Église et l'autorité ecclésiastique ne peuvent « gracier généreusement » car il n'est pas en leur pouvoir de changer un état de fait. Elles ne peuvent que le constater. Car comme nous l'avons démontré, ce n'est pas l'Église qui place le fidèle hors de celle-ci, mais le fidèle lui-même qui libre de ses choix, s'y place en « toute liberté ». Ce n'est donc que par un travail sur lui-même, l'aveu entier de ses fautes et l'expression de regrets sincères, la demande de pardon à Dieu pour les offenses commises, et la réception du sacrement de la confession, que le fidèle excommunié réintégrera la communauté des fidèles, par la remise de l'absolution.



    Aaron de Nagan,,
    Archevêque de Césarée.



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