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Procès de Amedee et Mini.
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Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> Tribunaux Ecclésiastiques Francophones -> Tribunal de l'Inquisition Francophone
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Gregorius



Inscrit le: 09 Juin 2018
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MessagePosté le: Jeu Avr 23, 2020 10:30 pm    Sujet du message: Procès de Amedee et Mini. Répondre en citant

Tout avait été préparé pour recevoir le tribunal, le vieil homme était déjà en place pour le commencement du procès.
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Amédée de Habsbourg
Invité





MessagePosté le: Ven Avr 24, 2020 4:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Prévenu de la tenue de son procès - dont il n'avait point eu de nouvelles pendant plusieurs semaines jusqu'à ce jour où il reçut un courrier lui indiquant son inculpation -, le désormais prêtre Amédée de Habsbourg entra dans la salle. Avec la déférence due à son rang, il salua le cardinal, avant de prendre place en attendant que le procès débute.
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Mini.



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Messages: 21

MessagePosté le: Ven Avr 24, 2020 6:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Maia avait reçu sa convocation au procès. Aussi s'était-elle apprêté très sobrement pour l'occasion, laissant ses chapeaux et autres colifichets à la maison.

Quelle ne fut pas sa surprise de revoir Amédée. En effet, elle ne l'avait plus revu depuis que feue Bénédycte de Habsbourg-Castellbo l'avait démi de ses fonctions de Chancelier de Savoie.

La surprise passée, elle fit une révérence profonde devant le cardinal, tout en le saluant à haute voix :

Le Bonjour Monseigneur.

Puis se tourna vers Amédée, le saluant d'un simple signe de tête. L'entente entre eux avait tout au plus été cordiale mais ils n'avaient jamais créé de liens d'amitié.

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Zwentibold



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MessagePosté le: Ven Avr 24, 2020 6:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Missus arrive au tribunal encombré de ses dossiers et constate que presque tout le monde est présent.


Bonjour Votre Eminence, bonjour Votre Grâce, bonjour Votre Excellence, prenez place et mettez vous à l'aise.
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Amédée de Habsbourg
Invité





MessagePosté le: Ven Avr 24, 2020 10:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le père Amédée fut tout aussi surpris de voir l'ancienne duchesse de Savoie à ses côtés. Si elle se contenta d'un simple signe de tête pour le saluer, lui en fit de même, mais s'approcha quelque peu d'elle et se pencha pour lui murmurer quelques mots.

« – Votre Éminence, pas monseigneur ! Doux Christos. N'avez-vous donc jamais côtoyée les religieux ? »

Il s'écarta et lui sourit, l'air taquin, tandis que le Missus arrivait à son tour. D'un simple mouvement de tête, il le salua, avant de retourner à sa place et de s'installer, attendant impatiemment que le procès débute.
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Gregorius



Inscrit le: 09 Juin 2018
Messages: 2787

MessagePosté le: Sam Avr 25, 2020 12:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Cardinal qui se trouvait en face de l'autel accompagné d'un serviteur, attendant patiemment l'arrivée des suspects et du second inquisiteurs. Lorsqu'ils arrivèrent le vieillard salua chacun d'un sobre signe de la tête.

Bien le bonjour à tous. Nous pouvons commencer, nous sommes au complet.

Se tournant face à l'autel où ses yeux contemplèrent le crucifix du tribunal fixé en haut de l'autel, le pourpré commença.

In nomine Altíssimi, Aristóteli et Christi.
Adiutórium nostrum in nómine Dómini.

Qui fecit cælum et terram.
répondit le serviteur au côté du prélat.

L'instant d'après, le cardinal-inquisiteur s'adressa à Zwentibold.

Pour commencer, Monseigneur, je vous laisse énoncer l'acte d'accusation et lire les différents témoignages qui accusent nos prévenus. Sans bien sûr citer le nom des témoins, comme prévoit la procédure.
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Zwentibold



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MessagePosté le: Dim Mai 17, 2020 3:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Votre Eminence, Votre Grâce, Votre Altesse nous sommes ce jour réuni pour connaître des circonstances exactes qui ont amenées la Régnante Maïa, conseillée par son Chancelier Amédée de Habsbourg à signer un accord de paix avec les réformés de Genève. Pour bien définir le cadre, je vais déposer le Concordat Tully Farnese :



Citation:
Concordat Tully Farnese

    Préambule

    C’est en toute conscience de la nécessité d’un rapprochement toujours plus grand entre le Duché de Savoie et la Très Sainte Église Aristotélicienne Romaine, de l’établissement de relations sempiternelles et amicales, et de travailler ensemble au salut du peuple savoyard afin qu’il puisse vivre en paix et en toute quiétude sur les terres ducales que le Duché de Savoie et l’Église Aristotélicienne promulguent, sous les auspices du Très-Haut, des prophètes Aristote, Christos et de tous les saints, le présent concordat.

    Ce dernier abroge de facto et remplace le précédent concordat du dix-huit novembre de l’an de Grasce MCDLVII, et ne pourra être modifié ou abrogé qu’après concertation & accord de tous les signataires et de leurs successeurs dans le domaine temporel -incarné par le Duc- comme spirituel -incarné par les prélats savoyards et la Nonciature Apostolique.


Partie I – Du rôle de l'Église dans l'organisation spirituelle de Savoie.

    Article I.1 : Le présent Concordat fait de l'Aristotélisme prônée par l’Eglise Aristotélicienne Universelle et Romaine, la religion d'État du Duché de Savoie.

      Alinéa I.1.a : Le statut de religion d’État définissant la couronne ducale comme légitimée par l’Église, la charge de conseiller ducal est de facto considérée comme aristotélicienne ; et les hommes politiques savoyards doivent se revendiquer comme aristotéliciens.


    Article I.2 : Le Duché de Savoie reconnait la religion aristotélicienne romaine comme seule et unique source de la Vraie Foi, unique vérité officielle et gardienne des âmes dans son duché ; ainsi que l’Église Romaine Aristotélicienne et ses institutions officielles comme unique représentante de la Foi.

    Article I.3 : L’Église Aristotélicienne Universelle et Romaine reconnait dans le duc régnant de Savoie et son conseil, l’unique représentant légitime et terrestre sur les terres du Duché de Savoie.

    Article I.4 : Le Duché de Savoie reconnaît à l’Église Aristotélicienne Universelle et Romaine au nombre des privilèges afférents au statut de religion d’État tous ceux découlant du prosélytisme religieux.

      Alinéa I.4.a : Seul le culte Aristotélicien romain peut être exercé en public (gargote, halles, tavernes) et faire acte de prosélytisme sur le territoire savoyard.

      Alinéa I.4.b : Les autres cultes, sectes, soi-disant "églises" non reconnus par Rome, sont interdits sur le territoire savoyard.


    Article I.5 : Toute violation des dispositions du présent concordat sera considérée comme un acte d'hérésie, et poursuivie dans les conditions énumérées par le corpus des règles du droit canon.

    Article I.6 : Le corpus des règles du droit canon a validité sur les populations administrées par le Duc régnant de Savoie. Lors de son accession au pouvoir ducal, le Duc peut être couronné par l’un des prélats savoyard et le Conseil Ducal béni lors de la même cérémonie.

      Alinéa I.6.a : Le corpus des règles du droit canon ne concerne toutefois que la gestion du domaine spirituel en Savoie ; la gestion du domaine temporel étant du ressort unique et exclusif du Duc et de son Conseil.

      Alinéa I.6.b: Lors de son couronnement, le Duc prête serment de défendre l’Eglise et la Foy durant son règne. Le Duc reçoit de fait la titulature officielle de « Très Aristotélicien Duc de Savoie». Toute violation de ce serment de la part du Duc implique à la fin de son mandat sa mise sous interdit ou son excommunication, selon le bon vouloir des autorités religieuses compétentes.


    Article I.7: Le présent concordat fait force de loi sur le territoire savoyard. Toute violence dans les actes ou dans les propos à l'égard de la Sainte Église Aristotélicienne, de ses représentants ou de ses mœurs sera durement réprimée. Tout contrevenant sera poursuivi pour trouble à l'ordre public.

    Article I.8 : Par l’amitié profonde et sincère qui réunit chaque aristotélicien, l’Église Aristotélicienne reconnait son devoir de prévenir le Duché de Savoie en cas de toute enquête, soupçon ou de risque hétérodoxe sur l’un des sujets du duché. Inversement, par l’amitié qui les réunit, le Duché de Savoie, par la voix de son Duc, s’engage à prévenir l’Église Aristotélicienne de tout trouble lié à des problèmes religieux sur ses terres.

    Article I.9 : La Très Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine s’engage à construire une cathédrale dans tous les sièges épiscopaux de Savoie, et à y célébrer régulièrement des offices en échange de quoi, l'extraterritorialité desdites cathédrales est reconnue sans condition par le Duché de Savoie.



Partie II : Du rôle de l’Eglise dans l’organisation temporelle de Savoie.


    Article II.1 : Tous les membres du clergé aristotélicien romain sont admissibles à toutes les fonctions de l’ordre temporel.

    Article II.2 : Un membre du clergé aristotélicien qui se voit confier une mission d'ordre temporel ne pourra s'en acquitter que si cette tâche ne heurte point les principes de la Vraie Foi, dont l'Eglise aristotélicienne est unique dépositaire.

    Article II.3 : Le Duc de Savoie doit être baptisé aristotéliciennement lors de son élection, sinon s’engager à l’être dans les deux semaines à suivre. Ses conseillers, représentant en public le Duché de Savoie, doivent se comporter en aristotéliciens.

    Article II.4 : Les prélats disposent d'une liberté de parole totale dans leur domaine de compétence. Ils sont tenus de respecter le pouvoir en place. En aucun cas ils ne pourront lancer en public des discussions allant contre le pouvoir temporel sans avoir débattu en privé avec celui-ci. Si le pouvoir temporel ne répond pas et ne participe pas aux discussions, celles-ci pourront être lancées en public. Si abus il y a, le conseil devra en référer à l'instance supérieure, à savoir la Vice-Primatie Francophone du Saint-Empire. Au même titre, le Duc, les conseillers ducaux, les maires et tous représentants officiels du Duchés ne sauront sous aucune condition s'opposer publiquement à l'Église de quelque façon que ce soit. Si jamais il advenait des débordements, les mesures seront prises au niveau Ducal pour les éliminer.

    Article II.5 : La Sainte Église Aristotélicienne et Romaine s'engage en les personnes de ses archevêques, évêques et des prêtres à tout faire pour que la paix règne dans le duché de Savoie, elle s'engage par là à collaborer avec la justice Ducale et à condamner tous tentative de révolte ou de trouble.

    Article II.6 : La Nonciature Apostolique de Savoie est destinée à promouvoir et à assurer des liens et échanges qui unissent le duché de Savoie au Saint-Siège.


Partie III : Du rôle de l’Eglise dans la vie civile.

    Article III.1 : Seuls les mariages aristotéliciens romains sont reconnus comme valides par toutes les institutions ducales savoyardes. Tout autre mariage, qu’il soit civil ou célébré dans le cadre d’une autre religion, est de facto considéré comme nul et non avenu ; et donc, invalide et criminel aux yeux du duché.

    Article III.2 : L’Eglise se donne pour mission d’aider les plus démunis. Dans ce cadre, ses représentants devront de manière active participer aux actions de charité et, autant que possible, coordonner leurs efforts avec les autorités municipales et ducales, ils devront aussi autant que faire ce peux, proposer des moyens et actions d'aide et d'assistance aux plus démunis.

    Article III.3 : L’Eglise se donne pour mission de participer le plus activement possible à l’éducation spirituelle du peuple.

      Alinéa III.3.a : Ainsi, l’Eglise s’engage à expliquer en public son fonctionnement et son dogme de façon récurrente au peuple savoyard et pas uniquement par les pastorales, le duché assure d'aider au mieux l’Eglise Aristotélicienne à faire la promotion de celle-ci par des fêtes et autres événements publics.


    Article III.4 : L'Eglise se donne pour mission d'enterrer les corps des de cujus en leur donnant les derniers sacrements. Cependant les personnes qui ont souhaité ne pas recevoir de rites religieux avant leur décès pourront partir comme bon leur semble.

    Article III.5 : L’Eglise se donne pour mission d’assurer les offices dans toutes les églises de Savoie. En cas d’absence d’officiant, elle s’engage à mettre tout en œuvre pour trouver quelqu’un au plus vite.

    Article III.6 : Chaque fidèle pourra trouver asile et soutien dans les églises de Savoie, en respect du Droit Canon. La personne ainsi réfugiée pourra s'en remettre à la protection de l'Eglise et préserver son âme. Le curé chargé de la paroisse aura toute autorité sur le réfugié. Aucune force ou autorité extérieure à l’Eglise ne pourra pénétrer dans l'enceinte pour prendre possession du réfugié. Jusqu'à étude par Rome de la situation et de l'attitude à adopter. A noter que si un ecclésiastique demande asile, il sera sous la responsabilité directe son supérieur.

      Alinéa III.6.a : Parce que le pardon est juste, mais l'erreur commise deux fois impardonnable, mais aussi parce que le Très Haut refuse que son monde soit décomposé par l'homme, les multirécidivistes, les traitres et les hauts traitres ne peuvent compter sur la protection de l'Église Aristotélicienne Romaine mais sur la justice du Duché de Savoie.


    Article III.7: Le Duché aidera les clercs à devenir théologiens [niveau 3 voie de l'Église] par la mise en place d'un prêt d’écus nécessaires sur présentation d’un dossier par le prélat en charge du diocèse concerné et après vote au Conseil Ducal. Ce prêt ne sera possible que si le futur prêtre reste en Savoie après son ordination pour officier, et ce pour un délai minimum de 4 mois.


Partie IV : De la Justice de l’Eglise

    Article IV.1 : Le droit canonique de la Sainte Eglise Aristotélicienne Universelle et Romaine a ses pleins effets dans le Duché de Savoie. Il sera disponible à consultation pour tous les savoyards.

    Article IV.2 : La Très Sainte Inquisition et sa justice exceptionnelle, de même que le Tribunal Inquisitorial (ou Officialité) de Lyon, de Tarentaise, de Vienne et de Genève, sont institués sur le territoire du Duché de Savoie. Les attributs de la Très Sainte Inquisition et des Officialités sont ceux définis par le droit canonique de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine.

    Article IV.3 : Les Tribunaux Inquisitoriaux et la Justice d’Église sont compétents dans les cas d’hérésie, de schisme, d’apostasie, d’insulte, de blasphème ou de diffamation envers l’Église, ses institutions, ses membres ou ses enseignements ; de prévarication et de rupture de serment fait sur les Saintes Écritures.

    Article IV.4 : Le domaine spirituel est à la charge unique de la Très Sainte Église Aristotélicienne Romaine. Par conséquent, seule l’Église Aristotélicienne romaine a la compétence juridique pour instruire et traiter les affaires spirituelles ; et sera appuyée en cela par les juridictions du pouvoir temporel. A ce titre, il est reconnu aux officialités des diocèses de Savoie le pouvoir de juger les crimes et délits spirituels suivant le corpus iuris canonici de Savoie. La justice ducale mettra à disposition de l’Église Aristotélicienne ses offices In Gratibus afin que les condamnés se voient appliquer leurs châtiments.

    Article IV.5 : De la procédure : Les évêques de Savoie pourront soit juger les fautes décrites dans l’article IV.3, au sein des officialités épiscopales, dont le verdict sera par la suite mis en application par le tribunal ducal, soit les faire juger directement par le tribunal de Savoie. Dans ce dernier cas, le verdict sera rendu par une commission réunissant deux évêques, le Duc et le Juge de Savoie.

      Alinéa IV.5.a : Les prévenus peuvent faire appel du verdict auprès du Tribunal de la Rote Apostolique et de la Cassation à Rome.


    Article IV.6 : Les mariages Aristotéliciens et les jugements de l'Église en matière matrimoniale prennent effet civil.


Partie V : Du fonctionnement interne de l’Eglise en Savoie.

    Article V.1 : L’Eglise aristotélicienne est représentée par sa Sainteté le Pape. La Curie romaine est, après le souverain pontife, l'autorité suprême de l'Eglise.

    Article V.2 : L'Eglise est représentée en Savoie par le conseil de l’église aristotélicienne de Savoie qui est formé de l'Archevêque de Vienne, l'Archevêque de Lyon, l'Archevêque de la Tarentaise et l'évêque de Genève. Les négociations concordataires se feront en collaboration avec le Nonce ou l'Ambassadeur Apostolique.
    Dans un esprit de bonne entente, un lieu à déterminer sera ouvert, ce lieux permettra au duché de Savoie de poser sans intermédiaire toutes les questions qu'il désire et de déposer toute réclamation aux prélats de Savoie.

    Article V.3 : L'archidiocèse de la Tarentaise dépend administrativement de la Province ecclésiastique de la Tarentaise, l'archidiocèse de Vienne et le diocèse de Genève dépendent de la Province de Vienne et l'archidiocèse de Lyon dépend de la Province de Lyon.


Partie VI : Des privilèges du clergé de Savoyard.

    Article VI.1 : Les archevêques & évêques savoyards, dont la province ecclésiastique couvre tout ou une partie du territoire de Savoie, peuvent lever une garde épiscopale sur les terres ducales.

    Article VI.2 : Les corps d’armes et lances de cette garde pourront librement circuler sur l’intégralité du territoire savoyard. Si besoin est, une armée peut – toutefois avec l’accord du Duc régnant et de son État Major – être montée par l’un des représentants de la garde épiscopale savoyarde.

    Article VI.3 : Les statuts concernant les vidamies, le Vidame et la Garde Episcopale sont définis par le Droit Canon. L'organisation et les règles de la Vidamie en Savoie doivent s'y conformer.

    Article VI.4 : Tout prélat aristotélicien commettant une infraction civile ou criminelle est jugé par ses pairs. Concernant les faits qui relèveraient de la trahison ou de la haute trahison avérés et garantis, les instances ducales peuvent transmettre un dossier au Consistoire Pontifical par l'entremise de la Primatie afin de demander une instruction devant le Tribunal ducal, ainsi, le déroulement et le mode de jugement seront décidés en concertation avec la Curie.

    Article VI.5 : Les Clercs ne pourront être attaqués en justice qu’avec l’accord de l'autorité diocésaine compétente. Un clerc reconnu coupable sera condamné avec la plus grande sévérité.

      Alinéa VI.5.a : Cependant, l’accord n’est pas nécessaire dans les cas de brigandage, haute trahison, trahison, révolte, tentative de révolte et détournement de fonds publics.


Fait à Chambéry, ce vingt-et-unième de Janvier quatorze cent soixante-quatre.


Pour le Duché de Savoie:

Sa Grâce Éminentissime et Révérendissime Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau,
Duc de Savoie.



Son Excellence Sigebert de Beyrac,
Chancelier de Savoie.



Pour l'Église Aristotélicienne Romaine:

Son Éminence Fenice Maria Helena Deversi Aslann Borgia,
Chancelière de la Congrégation pour les Affaires du Siècle.



Son Éminence Aymé von Frayner-Embussy,
Vice-Chancelier de la Congrégation pour les Affaires du Siècle.



Sa Merveilleuse Éminence Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d'Embussy-Taschereau,
Cardinal-Archevêque de Lyon.



Monseigneur Neocor de Bollengo,
Archevêque de Tarentaise.



Monseigneur Honorine de Nivellus,
Archevêque de Vienne.



Monseigneur Rodrigue,
Évêque de Genève.



En qualité de témoin, comme Duc de Savoie initiant les pourparlers puis Ambassadeur Apostolique en Savoie, Son Altesse Sérénissime Elias Juliani Fauville de Talleyrand Cheroy.




L'accord signé entre la Régnante de Savoy et les réformés.



Citation:
[center]
[/center]

[center]De la paix[/center]

[center][/center]


Au Peuple bien-aimé de la Savoie,
Au Ban de Savoie,
À quiconque lira ou se fera lire,


    Nous, Maia Laskarina d'Alaya, Duchesse de Savoie, annonçons ce jour, la paix signée avec les Genevois. Le temps du dialogue étant venu, nous avons ouvert les frontières en ce sens et le Chancelier Amédée de Habsbourg s'est rendu à Genève pour les discussions.

    L'annonce en date du 29 Novembre de l'an de grâce 1467 de l'Avoyère de la République Sérénissime de Genève, Capitaine Confédérale Caméliane Salmo Salar atteste que nous sommes en paix!


Cameliane a écrit:
[rp]
A Vous, Sa Grasce Maia Laskarina d’Alaya, Duchesse de Savoie,
A Vous, Son Excellence Amédée de Habsbourg, Chancelier de Savoie,
Aux Avoyers des six Cantons Souverains de la Confédération Helvétique,
Aux Helvètes,

De Caméliane Salmo Salar,
Avoyère de la République Sérénissime de Genève,
Capitaine Confédérale,

J'accuse réception de votre désir de paix et d'ouvertures de vos frontières aux Helvètes de tout poil et plus particulièrement aux Genevois et vous remercie de ce noble geste.

Concernant le partage du diocèse, je vous remercie aussi d'avoir la volonté d'agir et de servir d'intermédiaires. Cependant, tant que Genève n'aura pas un Lecteur Réformé intéressé par le poste de Primus Inter Pares, la situation restera en suspen. Je gage toutefois qu'un jour nos souhaits seront exaucés.

J'attire votre attention sur le fait que des Helvètes pourraient être tentés de détrousser des voyageurs sur vos terres. Ni la Confédération Helvétique ni Genève ne seront responsables de ces quidams libres et la Savoie pourra les mettre au fer ou à l'amende à sa guise sans que Genève ne lève un doigt, sauf si - et uniquement si - les peines prononcées étaient exagérées par rapport au délit. De même, si des Savoyards s'aventurent sur nos terres pour attaquer les calèches, les Cantons souverains agiront en conséquence sans que la Savoie ne s'en mêle. La même condition s'applique quant aux peines exagérées.

D'autre part, en date du 20 courant, Maethor de Furia s'engageait à respecter une trêve de 10 jours envers la Savoie. Ses souhaits étaient clairs, il voulait des actes. Etant donné votre geste de paix inscrit sur le vélin en date du 27 courant, je m'engage à ce qu'il ne commette pas d'exactions contre vos cités durant un temps indéterminé. Tant que cette paix durera, la Savoie n'aura rien à craindre de Genève.

Le présente déclaration annule celle de guerre du 28 octobre de l'an de grasce 1467.

Que la paix règne.

Que Déos et le Très Haut gardent notre sourire sincère dans nos poignes de main.

Caméliane Salmo Salar,
Pour la République Sérénissime de Genève
Ce 29 novembre de l'an de grasce 1467.



[/rp]


Que le Très Haut vous garde toutes et tous.

Pour la Savoie, pour les Savoisiens!
Que le Très-Haut veille toujours sur le Peuple de Savoie.


Rédigé au Château des Ducs de Savoie à Chambéry, le premier jour de Décembre de l'An de Grâce MCDLXVII,







C'est sur l'article suivant que je me base pour prétendre que ce traité de paix signé avec les réformés que je me base pour entamer des poursuites devant cette juridiction à charge de Maïa ex-régnante du Duché de Savoie et Amédée de Habsbourg ex chancelier du dit Duché.


Citation:
Article I.5 : Toute violation des dispositions du présent concordat sera considérée comme un acte d'hérésie, et poursuivie dans les conditions énumérées par le corpus des règles du droit canon.



Je publie ici les réponses épistolaires des mis en causes ainsi que de témoins.

Citation:
De
Mini.
Date d'envoi
Le 24 Janvier 1468 à 19h04
Objet
Re: Re: Re: Enquête inquisitoriale
Expire le 09 Février 2020
Monseigneur,

La Savoie n'a pas "pactisé" avec Genève, elle a ouvert ses frontières moyennant la non-agression de ses citains. Cependant, mon prévôt est restée vigilante toute la durée du mandat afin que la non-agression soit respectée. Et en effet, les genevois se sont tenus à distance de nos terres. J'ai préféré ouvrir le dialogue avec Genève plutôt qu'une fois de plus, faire la guerre au détriment de tout respect humain. Je n'ai pour autant pas tourné le dos à mes soeurs impériales. La FC a bénéficié d'une aide armée (Un corps d'arme de 4 ou 5 personnes) dès lors que la Franc Comtesse me l'a demandé. Je n'ai jamais cautionné les actes genevois mais je ne pouvais plus me résoudre à vivre avec une épée de Damoclès au dessus de mon Duché. Je pensais que Rome et Genève pourrait finir par trouver un terrain d'entente quant à l'évêché qui nous oppose depuis des années mais vous devez connaître cette histoire.

Je suis surprise que cette enquête n'ait lieu qu'à présent, soit prèsque deux mois après la signature de cette ordonnance. Evidemment, il est aisé de se protéger derrière nos frères germains alors qu'ils tiennent Genève en respect par la force, seulement lorsque j'ai pris cette décision, il me fallait penser à mon peuple. Et au fait que le Duché n'avait pas les moyens humains d'agir seul. Sans compter que mon Capitaine et opposante politique n'a jamais levé le petit doigt pour me soutenir et gérer le conflit de concert avec moi. Elle a brillé par son absence et j'imagine que si votre enquête a lieu à présent, ce n'est pas anodin.

J'aimerais savoir ce qui motive cette enquête d'ailleurs ? Je sais que mon annonce a été très mal interprêtée et encore plus mes motivations mais lorsqu'on habite en Savoie depuis toujours, on a à coeur de voir cesser cette lutte qui n'a que trop duré. Maintenant, je ne sais pas ce que vous attendez de moi exactement et je suis disposée à répondre à d'autres questions au besoin. Bien que je ne vois pas vraiment où cela nous mène.

Avec tous mes respects, Monseigneur.

Maia Laskarina d'Alaya.






Citation:
De
Xxxx
Date d'envoi
Le 15 Février 1468 à 22h17
Objet
Re: Enquête Inquisitoriale
Expire le 08 Mars 2020
Bonjour

Cette femme a un culot monstre. Je n'ai jamais refusé de collaborer avec elle, c'est plutot le contraire. Le duc de savoie étant le chef suprême des armées de savoie, je ne vois pas en quoi je suis fautive, d'autant plus que je n'ai jamais été mise au courant de ce qu'elle avait l'intention de faire. Personne au conseil n'a été au courant de ce qu'elle a préparé, et le "pacte" qu'elle a fait avec la réforme a été fait en collaboration entre la duchesse et celui qui était à l'époque le chancelier de savoie, qui a été nommé par elle sans passé par aucun vote du conseil ducal, alors que tout le monde savait qu'il avait des penchants réformé.

A l'époque au conseil ducal il y avait plusieurs clercs dont l'évêque actuel de Genève, la Grand Maitre de l'ordre de Santiago ainsi que l'actuelle adminstratrice diocésaine de la Province de Vienne. Vous comprenez bien qu'aucun d'entre nous n'aurait accepté une quelconque alliance avec la réforme, d'autant plus que la savoie a un concordat avec l'Eglise.
D'ailleurs Monseigneur Rodrigue avait mis en garde car le chancelier avait laissé entendre ce genre de comportement. Il a été envoyé "bouler" pour parler poliment.

A 'époque du mandat de la duchesse Maia j'ai été en relation avec le marshal impérial en tant que capitaine et j'ai collaborer avec lui. C'était bien entendu des actions contre la réforme.
La duchesse Maia s'était offusquée en l'apprenant, mais comme il y a eu des "fuites" au sein du conseil ducal de savoie, on m'avait demandé le secret sur les actions en cours.

Jamais aucune discussion au sujet de ce traité qu'elle faisait avec Genève n'a jamais été discuté au conseil et je me souviens même que Monseigneur Rodrigue s'était fortement agacé quand il a vu le famuex traité, qu'il a demandé pourquoi ça n'avait pas été évoqué au conseil et il lui a été répondu que ça ne regardait que la chancellerie ce genre de décision.
J'ai d'ailleurs eu après coup une dispute avec le chancelier avec ce sujet et j'ai eu des insultes.
Vous pouvez demander le témoignage des conseillers ducaux de l'époque, ce qui a été signé entre la duchesse maia et la réforme n'a jamais été évoquer d'aucune manière au conseil ducal, ça nous a été imposé une fois signé.

Je me tiens à votre disposition si vous avez besoin d'autres renseignements

Que le Très Haut vous garde

Xxxx



Réponse du mis en cause Amédée de Habsbourg :


Citation:
De
Amedee
Date d'envoi
Le 26 Février 1468 à 19h27
Objet
Re: Enquête inquisitoriale
Expire le 15 Mars 2020
Monsieur le Missus Inquisitionis,

Avant tout, je tenais à soulever un détail. Dans votre missive, vous avez écrit enquêter sur "les raisons qui ont poussé [...] Maia Laskarina d'Alaya et vous". D'emblée, je vous signale qu'effectuer une enquête inquisitoriale à mon encontre est une perte de temps puisque je ne suis pas baptisé, bien que je sois croyant aristotélicien. Dès lors, je crains que vous ne deviez restreindre votre enquête à la duchesse.

S'agissant du fond de l'affaire, ces raisons sont toutes simples. Depuis plusieurs mois, Genève agressait la Savoie ponctuellement, sans que ces attaques ne provoquent de réactions impériales, sauf durant l'été. Lors de ma prise de fonction, en octobre dernier, le défunt empereur refusait catégoriquement de mener une offensive militaire à l'encontre de Genève, laquelle avait pourtant officiellement déclaré la guerre au Duché de Savoie. Ni l'Empire, ni Rome, ne semblait daigner venir protéger sa Fille Aînée, laquelle subit à répétition depuis plus d'une décennie les agressions réformées parce que la Savoie protège la Foi.

Dès lors, puisque personne ne semblait vouloir aider la Savoie, j'ai proposé à la Duchesse de Savoie de tenter une approche diplomatique afin de contenter provisoirement les genevois, le temps que nous nous préparions à l'assaut. La trêve était, dans mon esprit, qu'un moyen de gagner du temps pour préparer nos hommes. Lorsque je l'ai proposé, peu de voix se sont élevées contre. Les dirigeants des ordres militaro-religieux en Savoie, dont la duchesse Haeven von Valendras, sont tous restés très silencieux à ce sujet, preuve du peu d'intérêt qu'ils semblaient porter à ces évènements.

En conséquence, oui, la manière de gérer cette crise était absolument nécessaire. Il était absolument nécessaire de se rapprocher diplomatiquement des genevois, de gagner personnellement leur confiance, afin d'écarter toute menace militaire sur la Savoie le temps que nous nous levions nos troupes et réunissions les fonds nécessaires pour poursuivre la guerre. Ce fut d'ailleurs un succès, puisque les genevois se détournèrent de la Savoie et allèrent s'en prendre aux germains, ce qui a permis une intervention armée contre Genève. Je persiste à penser que si des négociations n'avaient pas été entamées, les genevois auraient continué de s'en prendre à la Savoie, et que les germains ne seraient pas intervenus.

Les autres solutions, nous les avions déjà épuisées. Comme je l'ai écrit précédemment, le défunt empereur refusait catégoriquement toute intervention militaire de l'Empire pour protéger la Savoie. Même lorsque le royaume de Germanie fut attaqué, il ne bougea guère - et décéda juste après, que le Très-Haut en soit remercié. Quant à Rome, dont vous êtes le représentant, nul besoin de vous dire que rien ne bougea non plus. Si le connétable avait autorisé la mobilisation des ordres militaro-religieux, alors peut-être aurions-nous pu nous défendre militairement plus efficacement, mais pas suffisamment pour prendre Genève et défaire les troupes genevoises.

La duchesse Laskarina d'Alaya n'a fait que son devoir en acceptant ma proposition : défendre ses sujets. N'est-ce pas là un comportement aristotélicien ? Certes aurait-elle pu penser à l'ensemble de la communauté aristotélicienne, mais continuer de sacrifier en vain le peuple savoyard quand personne d'autre ne bouge, cela n'a guère d'intérêt. Plutôt que de chercher à Chambéry des responsables, allez donc plutôt à Rome et à Strasbourg, c'est là qu'ils se trouvent.

Que le Très-Haut vous guide dans votre enquête,
Amédée de Habsbourg.
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Autre témoignage :


Citation:
Eminence

Le bonjour, je suis Monseigneur Xxxxx. J' ai été mis en procès à Genève et exécuté. Toutefois le bourreau a fait une bourde et j' ai réussi à me tirer des griffes de ces hérétiques.

Voici le jugement qui a été rendu :


Citation:

Dans l'affaire de la République de Genève contre Xxxxx. En ce treizième jour d'avril Quatorze cent soixante-huit, Moi, Thomas Cromwell, juge Sérénissime et Souverain, déclare Xxxxx de Annecy, coupable. Coupable d'entretenir la haine et la discorde en bafouant avec morgue les accords de Freas Ier conclus avec la République de Genève en juin 1468. Coupable d'avoir confisqué depuis, avec son acolyte Quentin qui ne perd rien pour attendre, l'investiture dans le Diocèse de Genève, abusant en cela des Empereurs niais Thibaud-béni-oui-oui et Amenediel-l'enfant. Coupable d'avoir semé l'ivraie et rallumé la guerre jusque dans le Conseil de Savoie quand la Duchesse Mini avait pourtant signé sa Paix avec Cameliane. Coupable encore de refuser de paraître devant ses juges. La morgue n'est pas une défense. Xxxxx, as-tu du cœur ? Agréable colère ! Digne ressentiment à ma douleur bien doux ! Vulneris magnitudo atrocitatem fecit : C’est la grandeur concrète de la blessure qui en détermine la gravité juridique : Deux années de sang et de cendres : si peu pour lui, tant pour les autres. L'accusé est condamné à la peine de mort.

Ad maiori gloriae Genevensis


C' est au sujet d' une des accusations que je viens déposer une plainte contre la Duchesse Mini. Je cite :

Citation:
Coupable d'avoir semé l'ivraie et rallumé la guerre jusque dans le Conseil de Savoie quand la Duchesse Mini avait pourtant signé sa Paix avec Cameliane.



Elle avait signé un accord de paix avec Genève rompant le concordat liant la Savoie et l' Eglise.

Pouvez vous m' indiquer la démarche à suivre afin de déposer plainte contre cette femme je vous prie.

Que le Très Haut vous bénisse

Xxxxx




Citation:
Eminence,

Je vous remercie de votre réponse.
Dites moi si je dois faire quelque chose pour vous aider.
A savoir aussi qu' à cause de cette duchesse Mini, en dehors du fait de la persécution de tous les clercs de Savoie, le duché a été mis à feu et à sang par les armées hérétiques, ils étaient plus de 60 à envahir le duché de Savoie, tuant des dizaines et des dizaines de personnes, pillant toutes les mairies, annexant même la vile d' Annecy, volant les mines pour les annexer, sans compter la destruction de deux armées des Saintes Armées et les crimes allant avec ... et j' en passe ... et tout ceci par la faute de cette femme, qui non contente des méfaits qu' elle a commis en signant cette ignominie, elle accuse à présent les dirigeants sur place d'être les fautifs pour avoir justement dénoncé cet accord avec Genève.
Elle continue de se moquer ouvertement de notre Sainte Eglise.
Tous les aristotéliciens romains de Savoie attendent que justice soit faite. Je peux vous envoyer des dizaines de personnes prêts à rendre témoignages de ce qu' ils subissent encore à présent à cause de la folie hérétique de cette Mini qui se fait appeler Maia.
Que justice soit rendu.

Que le Très Haut vous bénisse.

Xxxxx





1ère réponse d'un témoin



Citation:
J'entends bien que pour des raisons pragmatiques, ce traité a été signé avec les Helvètes. Mais il n'en reste pas moins qu'en apposant sa signature à côté de celles d'hérétiques, un concordat a été violé. Si encore avait-elle eu la décence de prévenir les autorités ecclésiastiques de son projet de pactiser temporairement avec l'ennemi hérétique, mais en fait rien n'a été fait en ce sens si je comprends bien.

Je ne sais si vous êtes au courant, Monseigneur, il y a eu une croisade contre les Helvètes en Savoie l'été dernier. Monseigneur Xxxx a participé activement à la lutte contre l'éradication des hérétiques, elle a même été en charge de superviser les opérations, alors j'ai bien du mal à l'imaginer accepter la signature de ce traité.

Pour moi, cette affaire mérite bien un procès contre Maïa et Amedée. En fait, tous les responsables politiques savoyards ayant signé ce traité.




Réponse complémentaire d'un témoin :



Citation:
De
Xxxx
Date d'envoi
Le 16 Mai 1468 à 15h30
Objet
Re: Re: Re: Re: Re: Procès inquisitorial
Expire le 07 Juin 2020
Monseigneur

Excusez moi, j'ai complètement oublié de vous répondre. Sachez que nous avions des armées ennemies helvètes en savoie, ça a été un vrai calvaire à vivre et qu'avec tout ça j'ai oublié de répondre à votre missive. Il faut que vous sachiez aussi, que suite à cette nouvelle invasions du Lion de Juda en Savoie, il nous est reprochés aux ordres militaro religieux sur place, d'être la cause de leur venue, por avoir rompu l'accord de paix signé entre la duchesse Mini et Cameliane et on m'accuse aussi d'avoir fait mettre la duchesse Mini en procès à l'inquisition. Comme vous le savez je ne suis pas à l'origine de ça. C'est Maethor lui même qui est venu m'insulter à ce sujet.

Pour répondre à vos questions.

Citation:
de façon cachée pour signer son accord avec Genève


De façon cachée, oui car personne au Conseil Ducal ni au conseil diocesain de Genève n'a été mis au courant de leurs pourparlers avec Cameliane. Nous avons été mis sur le fait accompli une fois qu'elle avait signé.

Citation:
C'est elle et son grand ami Amédée qui ont signé cet accord avec la réforme en incluant le partage du diocèse de genève


Elle avait pris comme chancelier cet Amédée qui a tout fait pour mettre en péril le concordat de l'Eglise avec la savoie. Ce que nous avons mis à jour quand nous avons pris connaissance de l'accord signé entre cameliane et Mini. Tout a été fait sans que personne ne soit mis au courant, sans doute de peur que nous nous opposions à cette mascarade, et pour cause.

Citation:
Elle parle d'accord signé en " secret " pour le partage du diocèse. Il serait bon de pouvoir prouver ça. Est-ce que vous le savez par des paroles dites au Conseil Ducal ? Ou autre ?


L'accord de paix nous a été mis sous le nez une fois signé, personne ne savait quand au partage du diocèse il faisait parti de ce qu'ils ont signés. D'ailleurs si vous avez eu vent du procès qu'a subit Monseigneur Rodrigue contre Genève, comme acte d'accusation il lui a été reproché d'avoir semé la discorde jusqu'au conseil ducal lui même. Donc oui il y a eu une dispute au conseil ducal quand on a appris ce qui avait été signé.
Cette histoire va beaucoup trop loin. Et même encore on paie au prix de nombreuses vies la folie de ce qu'on signé Amédée et Mini.

J'espère avoir répondu à vos questions.

Que le Très Haut vous bénisse

Xxxx




En foy de quoi je requiert que l'ex-régnante Maïa et l'ex-chancelier Amédée de Habsbourg soient poursuivis pour avoir enfreint le concordat en son article I.5 et avoir signé un accord avec les hérétiques genevois.

J'ai dit et je vous remercie Votre Eminence.

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Gregorius



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MessagePosté le: Dim Mai 17, 2020 5:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

À présent, l'on entrait dans les choses vraiment sérieuses. Le Cardinal avait écouté l'exposé des faits présentés par son collègue inquisiteur, et à la fin de l'acte d'accusation, le prélat s'exprima en ces termes :

Je vous remercie, Monseigneur.

Le pourpré se tourna vers les deux personnes soupçonnées d'être accusées, indiquant d'un geste de la main l'ambon sur lequel s'ouvrait le Livre des Vertus.

Chacun votre tour, je vous demanderai de poser la main droite sur nos Saintes-Écritures et dire le serment suivant : " Je jure sur le Livre des Vertus, devant le Très-Haut, les Prophètes Aristote & Christos, les Anges & Archanges, les Saintes & Bienheureux, de dire la vérité et rien que la vérité sur ce que l'on me demandera."

Et de répondre par la suite à ma toute première question : Reconnaissez-vous les Dogmes, les Saintes-Doctrines et les enseignements de Notre Sainte-Mère l'Église ?

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Amédée de Habsbourg
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MessagePosté le: Dim Mai 17, 2020 8:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le prêtre écouta attentivement le monologue de l'inquisiteur, tout comme il prit connaissance des témoignage. Il ne put s'empêcher de sourire à de nombreuses reprises. Puis ce fut au tour du cardinal de prendre la parole, invitant Maia et lui à prêter serment. Alors, il s'exécuta, posant la main droite sur les Saintes Écritures.

« – Je jure sur le Livre des Vertus, devant le Très-Haut, les Prophètes Aristote & Christos, les Anges & Archanges, les Saintes & Bienheureux, de dire la vérité et rien que la vérité sur ce que l'on me demandera.

Et oui, je reconnais les Dogmes, les Saintes Doctrines et les enseignements de notre Sainte-Mère l'Eglise aristotélicienne. »


Il tût une remarque sarcastique à propos de sa seconde phrase. N'était-il pas logique d'un prêtre les reconnaisse ?
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Mini.



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MessagePosté le: Dim Mai 17, 2020 8:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Maia écouta le Missus. Elle prit également connaissance des témoignages inconnus d'elle. Elle connaissait déjà l'opinion de ses opposants à son égard et se demandait encore pourquoi, ils l'avaient placée, elle, à la tête du Duché. A cette époque, elle avait pensé qu'une paix entre les deux clans était envisageable mais elle avait bien vite appris à ses dépends, qu'il n'en serait rien. Elle avait continué à avancer avec ceux qui avaient bien voulu travailler avec elle et dont elle ne voyait aucun témoignage bizarrement. La Duchesse trouvait cela étrange que le Missus ait interrogé une infime partie du conseil ducal de l'époque, afin de se faire une idée de la vérité. Mais après tout, elle n'allait pas l'en blâmer. Elle était si lasse de leurs attaques mesquines ... Aussi lorsque l'évêque s'adressa à eux, Amédée commença et elle prit la suite, posant sa main droite sur le Livre des Vertus :

Je jure sur le Livre des Vertus, devant le Très-Haut, les Prophètes Aristote et Christos, les Anges et Archanges, les Saintes et Bienheureux, de dire la vérité et rien que la vérité sur ce que l'on me demandera.

Je reconnais les Dogmes, les Saintes Doctrines et les enseignements de notre Sainte-Mère l'Eglise aristotélicienne.

Puis elle se tut, attendant que l'évêque pose ses questions.

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Gregorius



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MessagePosté le: Dim Mai 17, 2020 10:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chacun prêta le serment à tour de rôle, c'est alors que le prélat les invita à prendre place à leur siège avant de lui-même s'installer sur sa chaise. Ils n'allaient tout de même pas rester debout pendant le déroulement du procès inquisitorial.

Très bien, commençons.

Il dirigea le regard en direction de Mini et Amedée.

Savez-vous ce qui vous est reproché tous les deux ?
Qui vous accuse ?
Pouvez-vous donner à ce Tribunal votre version des faits ?


Le Cardinal n'oublia d'ajouter :

Avant de vous laisser la parole, sachez que vous pouvez à tout moment jusqu'à la fin du procès faire des aveux. La vérité est le seul remède menant l'Homme à la guérison de son âme.
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Mini.



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MessagePosté le: Mer Mai 27, 2020 12:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Devant le mutisme d'Amédée, Maia répondit en premier.

Votre Eminence, je ne sais réellement ce qui m'est reproché. Pourriez vous éclairer ma lanterne, s'il vous plaît ?

Loin de le prendre pour un idiot, elle se demandait réellement ce qu'elle faisait ici, devant eux.

Qui m'accuse ? Je ne le sais pas plus, même si j'ai une petite idée de quelques uns des auteurs des lettres apportées au dossier.

La Duchesse se tut. Ne sachant trop ce qui lui était reproché, elle se demandait ce que le Cardinal attendait qu'elle lui relate. Ceci étant, le récit ne pourrait être que bref, vue l'aide qu'on lui avait apporté durant son mandat de régnante.

Que voudriez vous que je vous relate, Votre Eminence ? Je crains ne pouvoir rien dire ne sachant pas réellement les motifs de ma présence icelieu.
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Amédée de Habsbourg
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MessagePosté le: Ven Mai 29, 2020 6:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Puisque c’était désormais au tour des accusés de prendre la parole, le père Amédée, après que la duchesse s’interrogea, s’exprima.

« – Il me semble en effet que dire la vérité soit une bonne idée, Eminence. Et la vérité est que ces accusations sont tout bonnement infondées, et je vais vous expliquer pourquoi. »

Il marqua une légère pause, le temps de prendre son inspiration.

« – Bien. Avant tout, je tenais à relever un défaut de base légale. En effet, monseigneur l’Inquisiteur se fonde sur l’article I.5 du Concordat dict Tully Farnese pour nous mettre en accusation. Toutefois, plaise à Son Eminence de constater que ledit article stipule que « Toute violation des dispositions du présent concordat sera considérée comme un acte d'hérésie ». Toutefois, aucune disposition – à vrai dire, stipulation, puisque le concordat est un traité et que par conséquent, un article d’un traité stipule et non dispose – dudit concordat ne mentionne le fait de « signer un accord avec les hérétiques genevois » – chef d’inculpation sur lequel je reviendrai ultérieurement – soit illicite. De ce fait, fonder l’accusation sur cet article fait tomber en nullité en soi ladite accusation, puisque l’article en question ne peut s’appliquer, ce qui est reproché à la duchesse et à moi-même n’ayant pas été établi comme une infraction au concordat. Et, comme vous le savez : « Nullum crimen, nulla pœna sine lege. » Ce seul argument est en soi suffisant pour que la duchesse et moi-même soyons relaxés.

Certes, monseigneur l’inquisiteur pourrait arguer que l’article I.6 stipule que

Citation:
Article I.6 : Le corpus des règles du droit canon a validité sur les populations administrées par le Duc régnant de Savoie. Lors de son accession au pouvoir ducal, le Duc peut être couronné par l’un des prélats savoyard et le Conseil Ducal béni lors de la même cérémonie.

Toutefois, l’alinéa a dudit article prévoit quant à lui très clairement que
Citation:
    Alinéa I.6.a : Le corpus des règles du droit canon ne concerne toutefois que la gestion du domaine spirituel en Savoie ; la gestion du domaine temporel étant du ressort unique et exclusif du Duc et de son Conseil.

De ce fait, toute règle du droit canon qui prévoirait une telle interdiction ne peut pas s’appliquer à ce prétendu traité qui aurait été signé avec des hérétiques, puisque ledit traité relève de la gestion du domaine temporel, et non de celle du domaine spirituel. En effet, ce prétendu traité ne portait pas sur des choses religieuses, mais purement sur des choses temporelles, à savoir la réouverture des frontières de la Savoie vis-à-vis de la République genevoise. Ipso facto, là encore, l’acte d’accusation est entaché d’un défaut de base légale, lequel suffit à la faire tomber. »

Le prélat fit une nouvelle courte pause, avant de reprendre.

« – De surcroît, et puisque nous parlons concordat et droit canon, je tiens à faire remarquer une violation du concordat par l’Eglise dans cette affaire. En effet, l’article I.8 stipule que
Citation:
Article I.8 : Par l’amitié profonde et sincère qui réunit chaque aristotélicien, l’Église Aristotélicienne reconnait son devoir de prévenir le Duché de Savoie en cas de toute enquête, soupçon ou de risque hétérodoxe sur l’un des sujets du duché. Inversement, par l’amitié qui les réunit, le Duché de Savoie, par la voix de son Duc, s’engage à prévenir l’Église Aristotélicienne de tout trouble lié à des problèmes religieux sur ses terres.

Or, je tiens à faire remarquer à Son Eminence ainsi qu’à Monseigneur que le Duché de Savoie n’a formellement pas été prévenu de l’enquête à l’encontre de la duchesse et de moi-même, que ce soit par affichage public ou par lettre directement adressée au régnant savoisien de l’époque.

De même, et me concernant plus particulièrement, deux violations du droit canonique sont à relever. D’une part, l’article 1, section A, Partie III du Livre IV relatif à la Justice d’Eglise prévoit que le Tribunal d’Inquisition, devant lequel je me trouve aujourd’hui, ne peut juger que les fidèles et les clercs. Si je suis bel et bien clerc désormais, une notion de base est qu’il faut juger une personne selon l’état dans lequel elle se trouvait au jour de la commission de l’infraction reprochée. Infraction qui, je le rappelle, n’existe pas en l’espèce. Or, je n’étais ni ordonné ni baptisé lors des faits, ce qui fait que, selon ce principe, je ne puis être jugé. D’autre part, la partie VI dudit livre relative à la procédure prévoit de nombreuses dispositions qui n’ont pas été respectées dans le cadre de cette enquête. D’emblée, je tiens à relever que mon nom n’a pas été cité dans l’annonce de Son Eminence de Mortelane prévoyant l’ouverture de l’enquête, et qu’à ce titre, je ne puis être accusé.

De plus, je tiens à relever qu’aucun temps de grâce n’a été formellement fixé par monseigneur l’inquisiteur, ce alors que l’article 10 le prévoit. Cette violation est d’autant plus inacceptable qu’elle a permis à l’inquisiteur de disposer d’un plus long délai pour faire appel aux témoins. De même, je tiens à relever qu’aucun des témoins dont les témoignages ont été présentés par l’inquisiteur ne respecte l’article 11.2 qui impose de « jurer de garder la foi aristotélicienne et d'abjurer toute hérésie. » De ce fait, des témoignages ne peuvent être retenus en l’espèce pour violation du droit canon.

En outre, je tiens à relever que l’article 13 a lui aussi été violé par l’inquisiteur. En effet, aucune évocation, c’est-à-dire convocation publique, n’a été effectuée, ni envers la duchesse, ni envers moi-même. Je note également qu’aucune des sept appellations prévues par l’article 12.1 n’a été utilisée à notre encontre.

Du fait de toutes ces violations au concordat et au droit canon que je viens de relever, j’estime là encore que le procès n’a pas lieu de se tenir, puisque la procédure a été allégrement violée par l’inquisiteur. »


Nouvelle pause, puisqu’Amédée parle beaucoup et a le gosier déshydraté.

« – Puisque je parlais des témoins et de leurs témoignages irrecevables pour violation de l’article 11.2, j’ai quelques mots à dire à leur sujet. Commençons par celui de monseigneur Haeven von Valendras, en date du 15 février 1468. L’intention de trouver une issue au différend opposant Genève à la Savoie était connue du Conseil ducal, puisque je n’ai pas caché cette volonté dans ma lettre de candidature pour le poste de Chancelier. De même, il n’y a pas besoin de vote pour nommer le Chancelier, conformément aux lois savoisiennes. Je tiens également à faire part de ma plus vive indignation contre ce témoignage qui m’accuse d’avoir « des penchants réformés », chose totalement infondée et non-prouvée, uniquement destinée à jeter le discrédit à mon encontre, d’autant plus que mon baptême et mon ordination prouvent que je suis un fidèle aristotélicien. De ce fait, je souhaite que cette accusation d’hérésie de la part de cette personne soit condamnée par l’Eglise. De même, il est fait mention d’une « quelconque alliance avec la réforme », autre mensonge honteux de la part de monseigneur von Valendras puisque, comme vous l’aurez remarqué, il n’a jamais été question à aucun moment de s’allier avec la réforme, seulement de faire cesser un conflit entre Genève et la Savoie. Deux choses totalement différentes, vous en conviendrez. De ce fait, outre l’irrecevabilité du témoignage pour violation de l’article 11.2, celui-ci est doublement irrecevable pour les mensonges qu’il comporte.

S’agissant du témoignage de monseigneur Xxxxx, c’est-à-dire monseigneur l’évêque de Genève R0drigue, celui-ci n’a rien d’un témoignage, puisqu’il s’agit d’un dépôt de plainte. Il n’apporte donc aucun élément au dossier, de même qu’il fonde sa plainte sur les propos d’un hérétique. Or, quel aristotélicien censé se baserait sur les dires d’un hérétique pour déposer plainte ? Aucun, assurément.

Quant aux autres témoignages, il est effarant de voir qu’ils ont été retenus. Ils font état d’évènements largement postérieurs au prétendu traité signé puisqu’ils relatent l’invasion récente de la Savoie par les hérétiques et l’annexion d’Annecy, des faits qui datent du printemps 68 alors que nous sommes ici pour parler d’évènements datant de l’autonome 67. Dès lors, ils sont tout à fait hors propos et doivent être eux aussi déclarés irrecevables. De même, certains de ces témoignages accusent la duchesse d’être responsable de l’incompétence de ses successeurs, lesquels sont les seuls fautifs de l’invasion de la Savoie par les hérétiques puisqu’ils furent tout bonnement incapables de repousser les armées sans aide extérieure, et qu’ils ont géré cette guerre d’une façon totalement désastreuse. Quant au dernier témoignage, le fait qu’il ait été présenté est une insulte puisqu’il est daté du 16 mai 68 alors que le procès a été ouvert le 23 avril. Dès lors, je vous demande de déclarer irrecevable tous les témoignages à charge à notre encontre. »


Le prêtre prit quelques instants pour laisser l’auditoire digérer son flux de propos, avant de s’attaquer cette fois au fond de l’affaire, après avoir traité de la forme.

« – Maintenant que tous ces détails liminaires ont été évoqués et suffisent chacun en eux-mêmes à nous faire relaxer, j’en viens au fond de l’accusation : la prétendue signature d’un accord avec les hérétiques genevois. J’évoquerai cette accusation en deux temps, puisqu’il me semble qu’elle puisse être divisée en deux parties.

D’une part, la prétendue signature d’un accord. Pour être direct : aucun accord n’a été signé. Comme vous le savez, un accord – notion qui recouvre les contrats, les conventions, les traités, etc. – doit être signé par les deux parties pour pouvoir être qualifié de tel. Or, monseigneur l’inquisiteur n’a apporté aucune preuve d’existence d’un tel accord signé par les deux parties. En effet, celui-ci présente uniquement une annonce de la duchesse Laskarina d’Alaya faisant état d’une « paix signée ». La formulation de l’annonce pourrait effectivement laisser entendre qu’un accord de paix a été signé entre Genève et la Savoie, mais ce n’est pas le cas. Le scribe chargé de cette annonce n’a visiblement jamais reçu une quelconque instruction juridique, sinon quoi il n’aurait jamais écrit une pareille ineptie, puisqu’aucune paix n’a été formellement signé entre Genève et la Savoie. Vous ne trouverez jamais une annonce conjointement signée par la duchesse et l’avoyère de Genève puisqu’il n’en existe pas.

Ce que vous appelez « accord signé » et ce que l’annonce mentionne comme « paix signé » n’est ni plus ni moins qu’un échange d’annonces entre Genève et la Savoie dans l’ordre suivant :
- Une annonce genevoise du 28 octobre 67 annonçant la fermeture des frontières genevoises à la Savoie et la déclaration de guerre de Genève contre notre Duché
- L’annonce de la réouverture unilatérale des frontières savoisiennes du 27 novembre 67 et la demande à Genève de mettre fin à sa déclaration de guerre
- La réponse genevoise du 29 novembre 67 mettant unilatéralement fin à la guerre
- L’annonce savoyarde sur la paix du 1er décembre 67
Comme vous le voyez, à chaque fois, il ne s’agit que d’annonces unilatérales permettant d’apaiser les tensions – sauf la première, évidemment –, mais à aucun moment, il n’y a eu d’annonce conjointe de Genève et de la Savoie pour signer une paix. La déclaration de guerre de Genève était unilatérale, tout comme sa paix, de même que la réouverture des frontières par la Savoie était unilatérale et n’était destinée qu’à permettre d’avoir la paix. Mais jamais une paix a été formellement signée avec Genève. De ce fait, cette première partie du chef d’inculpation ne tient pas, et nous sommes donc innocents.

D’autre part, nous sommes accusés d’avoir signé un accord – ce qui n’est pas le cas, comme je l’ai prouvé – avec des hérétiques genevois. Là encore, il y a erreur de l’accusation. En effet, ni la duchesse ni moi-même n’avons conclu un quelconque accord avec des hérétiques. En effet, les discussions étaient non pas entre moi-même et dame Caméliane Salmo Salar, réformée notoire, mais entre le Duché de Savoie, Etat aristotélicien depuis des temps immémoriaux, et la République de Genève, un Etat religieusement neutre. S’il ne fait aucun doute que Genève est peuplée de réformées, vous savez très bien qu’il ne faut pas confondre les convictions des hommes avec les convictions des institutions qu’ils représentent. Or, ici, il s’agissait de pourparlers entre les représentants de deux institutions, et non pas entre deux personnes physiques privées. En aucun cas, Genève ne se revendique juridiquement comme réformée, en atteste sa législation, notamment celle dite du « Coucoudex Genevois » qui prévoit la neutralité religieuse de Genève. De ce fait, l’accusation d’avoir traité avec des hérétiques ne tient pas, puisque Genève n’est officiellement pas reconnue comme étant juridiquement réformée, et que les négociations portaient entre deux Etats. »


Pause finale, davantage dédiée à rendre ce message plus agréable à la lecture qu’à autre chose – comme toutes les autres.

« – De ce fait, Eminence, je demande à ce que la duchesse et moi-même soyons relaxés pour les motifs suivants : défaut de base légale de l’acte d’accusation ; violations multiples de la procédure et du droit canon ; irrecevabilité des témoignages pour violation de l’article 11.2 susmentionné, pour mensonges, pour mentions d’évènements postérieurs aux faits incriminés et pour date postérieure à l’ouverture du procès ; et parce que nous n’avons pas signé d’accord avec des hérétiques. Bref, pour tous les points que je viens de vous démontrer. »
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Gregorius



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MessagePosté le: Jeu Juin 04, 2020 3:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Notre prélat attendait à présent de connaître ce que les deux personnes mises en accusation s'expriment, le vieil homme haussa un sourcil quand Maïa donna sa version des faits.

N'avez-vous vraiment rien à dire, rien à ajouter, après avoir entendu l'exposition des faits ? Seriez-vous en train de me dire que Mgr Zwentibold a perdu tant de salive pour rien du tout ? Donnez à ce tribunal votre version des faits. Votre ressenti. Ce n'est pas le Père Amedée qui s'exprimera pour vous, il n'est pas ici pour vous servir de défenseur. Il doit d'abord sauver son âme avant de songer à la vôtre.

Vous avez entendu ce qui a été dit, alors parlez.


D'ailleurs, le cardinal porta grand intérêt aux paroles d'Amedée.

Je ne répondrai pas à toutes vos allégations, Mon Père. Seulement en substance aux choses évidentes pour éclaircir la situation, car nous ne sommes pas ici pour parler du fonctionnement de l'Inquisition mais pour sauver vos âmes à tous les deux.

La Sainte-Inquisition n'a nullement besoin de s'appuyer sur des termes concordataires pour mener des investigations et même engager des poursuites pour hérésie. Que vous soyez en terres d'infidèles ou même dans un territoire dénué de toute civilisation, la Sainte-Inquisition a juridiction universelle et pourchasse partout dans le Monde connu et inconnu l'hérésie. Elle se prononce sur toutes les "toutes les violations du Dogme, des doctrines et du Droit Canon de l’Église Aristotélicienne, Universelle et Romaine" Can.3.I.4 et vous qui semblez assez érudit en matière de droit canon, vous n'êtes pas non plus sans savoir que selon le Can.6.I.4, les concordats sont au bas de la pyramide de notre hiérarchie des normes, soit après le Dogme, les Doctrines et le Droit Canon.

Donc, pactiser avec des hérétiques est épouser l'hérésie, de manière indiscutable.

Que vous soyez un fidèle ou non, la Sainte-Inquisition peut tout à fait vous juger, je vous invite à lire le Droit Canon concernant les sanctions hors de la communauté aristotélicienne. Si vous devez être sanctionné, vous le serez.


Interrompant quelques instants son débit de paroles, il reprit :

De même, que vous parliez au nom d'une institution ou non, il n'en reste pas moins que c'est vous et vous seul qui prenez la parole. Physiquement, vous représentez un État. D'ailleurs, le fait même que vous définissiez Genève comme un "État neutre " vous reconnaissez son existence. Qu'il s'agisse d'une institution. Mais là n'est pas la question.

Revenons au sujet de notre intérêt.

Ma question ou plutôt mes questions s'adressent à vous deux à présent, je requiers alors deux réponses.

L'un de vous deux a t-il oui ou non échangé avec ladite Caméliane Salmo Salar, réformée notoire ?

Un accord, même oral, a t-il été conclu avec ladite Caméliane ou l'un des réformés notoires au sujet d'un éventuel partage de diocèse ? Vous n'êtes pas sans savoir que de braves croisés se battent incessamment en Savoie pour la sauvegarde du diocèse sous le giron de Notre Sainte-Église.

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MessagePosté le: Ven Juin 05, 2020 4:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le prélat l'interrogea, et la Duchesse remit ses idées en ordre, ne sachant pas vraiment ce qui lui était reproché au bout du compte ... Aristote aurait il voulu qu'elle sacrifie son peuple ? Plutôt que de gagner quelques précieuses semaines afin de réunir les écus nécessaires à nourrir une armée et à réunir le nombre d'hommes nécessaires pour faire la guerre lourde et fastidieuse qu'elle avait déjà connu moults fois contre leurs voisins helvètes ? Elle prit la parole :

Au début de mon mandat, j'ai tenté de faire fi des appartenances politiques et voulu ardemment travailler avec le Capitaine Haeven. Faire un état de nos forces pour voir ce qu'il était possible de faire. Durant deux mois, elle ne m'a jamais donné le trousseau complet de notre OST malgré de nombreuses demandes. Aucune discussion en état major, elle passait écouter à la War Room ce qui se passait au niveau impérial mais aucun commentaire, aucune aide alors que c'était son rôle de Capitaine. Puisque je n'avais aucune idée de nos forces armées que je soupçonnais toutefois n'être constituée que de l'Auxilium de nos nobles qui donnent quotidiennement, j'ai préféré les préserver et préserver le peuple de Savoie. Gagner quelques jours qui nous seraient précieux et profitables pour organiser les futurs combats.

J'ai décidé d'opter pour la diplomatie. Et j'ai commencé par ouvrir nos frontières à tous. Aux Genevois comme aux provençaux malgré les dissensions de nos peuples. Loin de moi l'idée de spolier le pouvoir clérical que vous incarnez, ainsi que Monseigneur. Je ne connaissais pas l'existence de ce concordat. Voyez là encore comme j'ai été bien conseillée. Personne n'en a fait mention. Pourtant le Capitaine Haeven, Monseigneur Rodrigue et Monseigneur Eden étaient relativement bien placés pour m'en informer. Alors vous allez penser que je leur rejette la faute dessus ? Non, puisqu'au final, je serai la seule à assumer leurs manquements à tous. Parce que j'étais la Duchesse.

Bien que Monseigneur Zwentibold lui avait assuré au cours de leur correspondance qu'il sonderait le conseil ducal dans son entièreté, Maia avait tout même demandé à son prévôt de l'époque son propre témoignage car elle doutait que Victoria ait été appelée à témoigner. Aussi tendit-elle le vélin qu'elle avait gardé jusque là dans sa poche et le tendit au prélat.

Citation:

Votre Eminence,

Je suis Victoria d’Alaya von Wittelscach, vicomtesse de Rumilly et de Miradou en Savoie.
Je souhaite apporter mon témoignage en faveur de la duchesse de Sallanches.

A l’époque des faits, j’avais les fonctions de maire de la capitale, Chambéry, et de prévôt des maréchaux.
Je dois vous informer qu’un très petit nombre de nos concitoyens est au courant du concordat de l’Eglise Aristotélicienne. Même parmi la noblesse, beaucoup ignorent son existence ou son contenu.
Pourtant, nous avons le privilège d’avoir des représentants d’un Ordre Militaro-religieux et qu’ils sont soit noble, soit élus au conseil ducal.

De par mes responsabilités, j’avais moi-même accès à la War Room où bien peu de monde finalement n’a donné les informations en temps et en heure.
De même qu’au sein du conseil de la Duchesse Maia, l’opposition a surtout opposé un silence et une absence flagrants.

Pour ma part, j’ai soutenu cette proposition de trêve, qui a permis entre autres aux villes de mettre à l’abri les biens municipaux, et à la maréchaussée de renforcer ses rangs.
Nous savions que les hérétiques n’ont aucune parole, et que cette trêve serait de courte durée, mais ces quelques jours ont donné un répit non négligeable pour l’organisation de la défense du duché.

En espérant que vous comprendrez que cette décision n’était pas destinée à être pérenne, et qu’elle a été prise dans une optique tactique.

Avec mes salutations les plus pieuses,



Lorsque le prélat eut fini d'en prendre connaissance, et qu'elle eut de nouveau toute son attention, elle poursuivit :

Je tiens à souligner que j'ai toujours défendu la Savoie contre l'envahisseur quel qu'il soit. J'étais là contre les Italiens, il y a déjà longtemps. J'étais encore là, à me dresser contre les oppresseurs françois qui voulaient faire de notre province, une province françoise. J'étais là contre les Provençaux, et j'ai toujours été là contre les hérétiques. Ma seule faiblesse aura été de vouloir faire gagner un peu de temps à nos forces armées pour pouvoir nous défendre une fois de plus contre les hérétiques.

Et pour répondre à vos questions, Eminence ... Je n'ai jamais échangé avec Caméliane Salmo Salar, j'ai répondu à son annonce par une autre annonce. Et aucun accord, ne serait-ce que verbal, n'a été conclu ni avec elle, ni avec un autre hérétique, concernant un éventuel partage du diocèse


La Duchesse se tut, son aristotélité ainsi que sa loyauté envers son Duché n'étaient plus à prouver mais elle rencontrerait toujours des gens qui se prétendaient de foi, et qui pourtant, avaient une âme aussi noire que celle du Sans-Nom. Et cela, elle n'y pouvait pas grand chose, malheureusement. Elle ne pouvait pas sauver toutes les brebis qui s'égaraient, c'était le travail de l'église ... Le verdict ne serait plus très long à être rendu, à présent et Maia resta droite dans ses bottes, jusqu'au bout.
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