L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[uriel]

[Place d'Aristote, 15 Janvier 1461]


Les dix jours étaient passés ; comme le temps qui s'écoulait, celui-ci filait entre les doigts de chacun, quel que soit son état et où qu'il fut.
Le jeune blond avait supervisé l'intendance pour cette affaire. Ainsi, une tribune fut montée sur la place d'Aristote, une petite estrade où chacun pouvait se tenir.

Des braseros avaient été placés afin de contrer l'absolu froid du mois de janvier et quelques tentures et draperies avaient été placées histoire que l'humidité ne retombe pas sur ceux qui viendraient.
Y aurait-il foule, ou pas, il n'en savait rien, mais toujours était-il que le procès avait été demandé public et donc il le serait.

Il ne restait dès lors plus qu'à attendre les juges, les procureurs et les accusés.
Les juges, en premier, furent attendus, afin qu'ils prennent place. Ainsi quelques messagers furent envoyés afin de réunir ceux-ci.

[aurelien87]

Pas de temps à perdre, voila ce que pensait l'archevêque de Reims. Il trouvait que tout cela n'avait que trop trainé. Aussi, dès qu'il reçu l'invitation, il se rendit sur la tribune du tribunal, et alla prendre place sur les sièges réservés aux magistrats.

[Aaron]

Le Cardinal de Nagan sorti de la basilique suivit de trois prêtres en soutane noire, des dossiers épais comme des parpaing de marbre, ficelés par des lanières de cuir prêtent à craquer, en dessous des bras. Il passa par devant le cardinal de Réaumont qu'il salua d'une inclinaison de tête révérencieuse. Puis, faisant déposer les dossiers sur la table de la procure, il s'assit, non sens saluer l'archevêque de Reims qui était le premier des juges arrivés.
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Tibere]

Tibère avait revêtu un lourd manteau de fourrure. Il prit place sur la tribune. A chacune de ses respirations, un petit nuage de vapeur d'eau sortait de ses narines, preuve que le froid était vif et les petits braseros semblaient bien incapables de contrer les éléments naturels.
Il salua les gens présents avec courtoisie et observa la suite des événements.
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[neocor]

Il avait refusé de revêtir les habits de son rang... Non point qu'il les honissait, mais il n'avait pas les moyens financiers d'en faire tailler de nouveau depuis sa maladie qui l'avait amaigri... Sans compter l'âge ! C'est donc paré d'une bure blanche ornée d'un liseré d'or qu'il entra dans la salle, arborant un sourire mesuré, sans pouvoir parvenir à attenuer l'éclat bleu et brulant de son regard...

Il s'approche des présents...

Bien chers Frères, me voilà, Neocor de Bollengo archevêque de Tarentaise. S'il est une chose que je doive vous faire part, c'est que je ne connais rien de ce qui m'attend ici, sauf le sujet...

Raclement de gorge

Mais je serai attentif aux débats, il suffira que l'on s'exprime assez haut pour vaincre ma légère surdité. Qu'Aristote nous inspire...

[Arilan]

Parmi la foule assemblée sur la place d'Aristote, un vieux prêtre encapuchonné dans sa vieille bure grise de laine et appuyé sur un bâton singeant une crosse épiscopale se frayait un chemin.
Arilan n'allait pas raté ce qui s'annonçait comme le "procès du siècle" ou tout simplement la plus grosse comédie vue à Rome. Car il était certain qu'avec les énergumènes à l'honneur aujourd'hui, les discours risquaient d'être comiques et les juges auraient fort à faire pour répondre à la logique tordue des bretons, que le vieux prêtre n'avait jamais compris, d'ailleurs.

Arrivant assez près de la scène où se jouerait la pièce pour distinguer les protagonistes, il se décida à commenter ce qui se jouait pour ses voisins qui ne connaissaient peut-être pas tous des acteurs et de la trame de l'histoire du jour.

Celui qui est le plus jeune et semble diriger l'affaire, je ne connais pas, un p'tit nouveau certainement.

Arilan qui ne manquait pas une annonce affichée sur les placards de Rome savait qui était Uriel, à travers nominations et actes, mais ne l'ayant encore jamais vu, il ne pouvait faire le rapprochement pour le moment.
De même pour le suivant, Aurélien.

Celui qui arrive ? Connaît pas non plus, mais lui ne fait pas partie des cardinaux visiblement. Ah par contre, celui d'après oui, et pas des moindres !

Le vieux prêtre sourit en voyant arriver Aaron. Il l'avait toujours bien aimé celui-là même s'il s'était parfois opposé à lui, et que lui ne devait guère l'avoir apprécié en son temps.

C'est le cardinal de Nagan. Le plus vieux, en tout cas en poste à la Curie, et le plus sage à mon avis, l'expérience, assurément.
Celui d'après ? Encore inconnu au bataillon, mais ça doit être un évêque.

Décidément, l'Eglise avait bien changée, contrairement à ce que certains affirmaient. Ne restait plus beaucoup de vieux de la vieille de son époque, ah mais si, attendez, en voilà un tiens !

Neocor de Bollengo ! Encore plus décrépit que moi mais il tient toujours sur ses pieds apparemment. Le plus vieux des prélats impériaux. Il en a emporté beaucoup dans la tombe, pas sûr qu'il est encore toute sa tête, ils sont fous de l'avoir pris pour juge !

Ce n'était que le début, mais il n'y avait pas à dire, ça s'annonçait très bien !
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[Rehael]

Le Cardinal de Plantagenêt fit son arrivée, avant de saluer ses confrères déjà arrivés ainsi que les différentes personnes présentes. Il prit ensuite place dans l'assistance, laissant ensuite ses yeux naviguer plus longuement sur les visages des individus déjà présents.

[Tadeus]

Tadeus arriva au lieu où devait se tenir le procés qui avait tant fait parlé de lui depuis des mois dans la Sainte Cité.

Il salua les personnes qu'il connaissé, puis alla s'asseoir dans la partie réservé au juge.

Tadeus souhaité que le procé commence pour que la vérité puisse éclater. Pour le moment le Prélat breton n'avait pas souvent exprimer sa voix, pour ne pas être taxé de favoritisme.
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[aurelien87]

Aurélien regardait le monde arriver. Quelques cardinaux pointaient le bout de leur nez, et cela agaçait un peu le prélat, car il ne voulait pas que ce tribunal se retrouve dans la position de cardinaux contre cardinaux. Il vit arriver avec plaisir le vieux Neocor, qu'il avait passablement croisé lorsqu'il avait été évêque de Genève. Il le salua comme il se doit.

Monseigneur Neocor, voila bien longtemps que je ne vous avait croisé. Vous semblez vous porter a merveille, voila qui me comble d'aise.

[Endymion]

Le jour du procès était arrivé, l'évêque de Tarbes alla donc là où il se déroulerait.
Il alla se placer à côté de ses frères avec qui il officierait en tant que juge, saluant en passant les présents, au moins qu'il avait déjà rencontré.

[neocor]

Neocor sourit avec amitié à son Frère Aurélien... Le plaisir était grand de le retrouver. Il espéra qu'ils pourraient discuter pendant les moments de pause...

Le regard de Frère Arilan ne lui avait pas échappé... Leurs âges canoniques à tous deux se lisait sur leurs visages... Avec grande bonté, l'homme de Tarentaise songea qu'il n'allait pas tarder, lui aussi à sucrer les fraises. Ce qui n'enlevait rien à ses qualités...

[Yut]

L'Archevêque de Lyon, soutane sur le corps, mitre sur la tête, et crosse épiscopale dans la main, entra dans la tribune prévue pour le procès. Il prit place auprès de ses confrères dans l'épiscopat qui serviraient de juge, tout comme lui, pour ce procès. Ne manquait plus que toutes les personnes impliquées arrivent.
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« Les paroles sincères ne sont pas élégantes ; les paroles élégantes ne sont pas sincères. »

[Clodeweck]

Le père de Montfort pestait dans la salle des pas perdus, perdus oui, comme le temps qu'il perdait aussi. Treize jours depuis l'annonce de sa Sainteté le Pape et les sept "juges" n'étaient toujours pas là. Comme tous les matins il, était venu voir si le tribunal était formé !

- Même quand sa sainteté demande de former un tribunal sous dix jour, la Curie en est incapable ! Mais on va sans doute dire que je suis incorrect en énonçant une vérité de plus.

Il reprit sa contemplation des dalles de la salle, en attendant que pour une fois l'Eglise Aristotélicienne Romaine soit capable de respecter quelque chose. Puis, las, il s'adressa à un huissier.

Je retourne dans mes appartements Romains, quand le tribunal sera présent, merci d'envoyer un clerc me prévenir.

Et le père quitta la salle
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[Aaron]

Le cardinal de Nagan fut prévenu que l'archevêque de Tours attendait dans une "salle", apparemment "près de la basilique", ont ne sait trop quoi, on ne sait trop où, et s’apprêtait à partir faute de lui avoir indiqué où se trouvait de la place d'Aristote...

Quoi?

S'exclama-t-il !

Faite donc savoir à l’archevêque de Monfort que nous l'attendons depuis 2 jours sur la place d'Aristote et qu'il ferrait bien de se presser de venir au risque de voir son procès commencer sans lui ! L'ensemble des juges étant présent, rien ne nous empêche de commencer dans les temps !
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Clodeweck]

On le rattrapa, la salle des pas perdus jouxtant toujours les tribunaux, il éclata de rire quand on lui rapporta les propos d'Aaron premier, pape de Rome, ou du moins le croyant.

Bon alors sa Sainteté Aaron et ses seconds couteaux l'attendaient pour commencer un procès qui était déjà fini depuis longtemps et dont tout le monde se contrefichait ?

Donc ils avaient prix du retard, mais c'était de sa faute ? Décidément la mauvaise foi du trio infernal était à toute épreuve.

- Allons !

Il traversa la place avec un rire contenu et se dirigea vars la farce annoncée. Même s'il l'avait souhaitée, tout cela lui paraissait soudain si vain.
Entendre des cardinaux fautifs raconter leurs fadaises devant des "juges" qui ne rêvaient que d’être bien vus par lesdits cardinaux.
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)