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[RP] Ramenons cette brebis égarée dans le troupeau [Cas Edo]
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Sainte Wilgeforte



Inscrit le: 17 Juil 2009
Messages: 6071

MessagePosté le: Mar Nov 17, 2009 7:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Wilgeforte fit la moue à plusieurs reprises lors de la réponse d’Édoras à ses propos.

Mon fils, tout d’abord, je ne suis pas assez qualifiée pour juger si cette peine est méritée en fonction des crimes qui vous sont reprochés. Ce dont je suis certaine, c’est que son Éminence Clodeweck est personne suffisamment sage pour pouvoir juger quelqu’un avec justesse.
Par ailleurs, je vous recommande de parler de Lune et non d’enfer : l’enfer n’est présente que dans diverses mythologies destinées à amuser les Anciens. De plus, ne parlez pas trop vite de violation du secret de la confession ; le droit canon est fort évasif à ce sujet.
Enfin, je suis persuadée que vos intentions étaient pures. Rares sont les personnes qui font le mal intentionnellement. Par contre, beaucoup de personnes font le mal en étant persuadées de faire le bien ; parce qu’elles se concentrent plus, à tort, sur le but que sur les moyens.

Elle écouta ensuite Thrandhuil, puis lui répondit :

Soit. Laissons là ces inintéressants détails de forme.
Votre point de vue sur le mal que l’on fait est intéressant et, je pense, rejoint le mien. Il n’est pas rare de voir les pires crapules croire, de bonne foi, qu’elles sont innocentes. C’est d’ailleurs la raison même de l’existence de tribunaux ecclésiastiques.

Enfin, à la seconde réponse d’Édoras :

Comme je l’ai déjà dit, nous sommes bien peu de choses pour nous prononcer sur la justesse de votre reconnaissance de culpabilité — nous pouvons tout au plus nous pencher sur la peine — et, par ailleurs, le fait que vous soyez persuadé d’avoir agi justement ne prouve rien.
Néanmoins, je puis admettre que vous ressentiez cette sentence comme une injustice. Et c’est d’ailleurs pour cela que votre curé qui, malgré ses manières un peu rustres au premier abord, m’est de plus en plus sympathique, a pris la parole en ce lieu, non ?

Puis, après une courte réflexion :

Seriez-vous prêt, afin de montrer l’intensité de votre foi et la pureté de votre âme, à partir en pèlerinage dans une région fort hostile à notre religion et à y convaincre un nombre prédéfini de personnes à se faire baptiser ?
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Édoras
Excommunié


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Messages: 131
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MessagePosté le: Mar Nov 17, 2009 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Prêcher, convaincre, faire baptiser ? Evidemment ! J'ai déjà persuadé deux spinozistes et un averroiste de nous rejoindre, je peux sans doute parvenir à remplir cette mission à bien... tout en la sachant d'avance très frustrante, difficile, de longue haleine... oc, c'est une excellente idée. Mais à quelle région songez-vous ? Pas à l'Empire ottoman, quand même ?!
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Fra Edorazio (Edorazio Pablo Michaëlangelo da L'Escala) - marquisard d'élite (IG : Edorazio)

Pourchassé par des sorciers, excommunié à tort après deux ans et demi de procès.
Dieu reconnaîtra les siens, l'EA le fera-t-elle aussi ?
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Sainte Wilgeforte



Inscrit le: 17 Juil 2009
Messages: 6071

MessagePosté le: Mer Nov 18, 2009 5:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Wilgeforte eut une moue charmante.

Par Aristote, mon fils, je suis bien mal placée pour pouvoir répondre à cette question… Je n’ai fait que proposer cette idée, et le fait qu’elle ait été lancée ne veut pas dire qu’elle sera acceptée par son Éminence Clodeweck… N’oubliez pas que je suis un simple clerc, pas même membre de la congrégation de la sainte inquisition.

Néanmoins, vous m’êtes, en dépit de toutes vos tares, plutôt sympathique. Je vais de ce pas aller rédiger une lettre à son Éminence de Montfort.

Elle salua Édoras et Thrandhuil puis se rendit à son bureau sis au scriptorium du saint-office. Là, elle rédigea ce pli qu’elle fit porter au grand inquisiteur :

Citation:
De nous, Wilgeforte de Torretta-Granitola, héritière des terres de Campobello di Mazara,
À son Éminence Clodeweck de Montfort-Toxandrie, grand inquisiteur,
Salutations et amitiés aristotéliciennes.




Éminence,


Si je prends la plume en ce jour, c’est afin de vous faire part de certains évènements s’étant déroulés place d’Aristote et qui, à mon sens, méritent toute votre pourpre attention.
Me rendant du scriptorium du saint-office aux bureaux de la nonciature apostolique, j’ai aperçu un homme que j’avais déjà rencontré succinctement à Avignon. Cet homme était en train de plaider pour un sien paroissien sous les yeux médusés des badauds, chalands et clercs romains. De nature curieuse, je m’approchai et écoutai sa harangue. Icelle achevée, je me rapprochai et tentai de savoir qui était cet homme et quel était son client. Il s’agissait en réalité du père Thrandhuil, curé de Marseille, paroisse du sieur Édoras.

Le provençal, ravi de voir que quelqu’un manifestait de l’intérêt pour la harangue de son curé, m’exposa à ma demande les diverses pièces de son dossier. Je compris très vite que ma condition de simple clerc me rendait incapable de comprendre les tenants et aboutissants d’une telle affaire, et lui dis que vous aviez certainement, au vu de votre grande expérience, décidé justement.
Mais l’homme s’accrocha et me conta une troublante histoire : il aurait failli mourir à quatre reprises. En tant que secrétaire du saint-office, j’étais en mesure de comprendre ce que cela signifiait d’un point de vue métaphysique : l’homme était passé devant le Créateur qui lui a demandé, comme il le fait à chacun d’entre nous, s’il désirait retourner sur Terre. L’âme de cet homme doit être moins impure que ce que l’on pourrait penser, car à quatre reprises elle décida de revenir sur Terre pour expier. Tout ceci semblait cohérent aux yeux d’Édoras, lequel, selon la volonté divine ne se souvient de rien de ces quatre passages.
Or, cette sentence d’excommunication est le seul verdict qui, non seulement, empêche Édoras d’expier mais qui, par la même, lui ferme définitivement les portes du Soleil. Il semble donc délicat d’espérer un quelconque repentir de sa part dans ces conditions. Éminence, ne pensez pas que je me permets de juger votre œuvre. Je désire simplement, en toute humilité, vous faire part d’éléments qui pourraient influencer sensiblement votre opinion du sieur Édoras.

En mon âme et conscience de servante du Très-Haut, je vous confesse que cette sentence d’excommunication ne me semble pas la meilleure option.
Après réflexion, je suis en revanche partisane d’une très lourde sentence d’expiation en échange d’une éventuelle levée d’interdiction. Nous pourrions, par exemple, l’envoyer à Genève où il devra convaincre une dizaine de réformés d’abjurer et de se faire baptiser en échange de ce pardon. Ceci serait, je pense, une fort bonne manière de juger la ferveur de sa foi et la pureté de son âme.

Tout ceci, Éminence, ne sont que les réflexions d’un humble clerc romain qui n’a d’autre but que le salut d’une âme, pour la plus grande gloire de Dieu.


Qu’Aristote vous guide.



Prosé à Rome le dix-huitème jour du mois de novembre de l’an d’Horace MCDLVII, sous le pontificat de Sa Sainteté Eugène V.




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Édoras
Excommunié


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Messages: 131
Localisation: Marseille, Provence

MessagePosté le: Sam Nov 28, 2009 8:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les jours passèrent et l'Eglise montra une fois de plus la pesanteur de son administration. Alors qu'elle aurait pu récupérer un capitaine expérimenté, un prêcheur doué, un bâtisseur de lieux saints, elle préférait donner raison à des sorciers qu'à un Défenseur de la Foi.
Trahissant le Droit Canon et le Livre des Vertus, l'Eglise de Rome venait tout simplement de donner la preuve qu'elle se désintéressait totalement du sort de ses fidèles...

Les choses étaient pourtant simples : un moine accusé par un sorcier, et qui s'avérait n'être coupable que d'un double baptême. Selon le Droit Canon, le responsable n'en était pas le baptisé, mais l'officiant qui n'avait pas pensé à vérifier l'existence d'un précédent baptême. Le tribunal ecclésiastique n'avait pas non plus cherché à obtenir un repentir ou une abjuration, ce qui était en contradiction directe avec l'article II du Droit Canon. On avait refermé les portes du tribunal derrière l'accusé, on lui refusant, factuellement, le secours d'un avocat ou de témoins - chose interdite par le DC. On avait lancé une enquête sur les bases des dires d'un sorcier en "état d'acherpé" total... ce qui était contraire aux directives des exorcistes et des inquisiteurs. Tous ces faits démontraient de façon imparable que le procès avait été bâclé, au mieux - manipulé, au pire.

Passant par une période d'abbatement, l'ancien moine finit par reprendre espoir : comment l'Eglise pouvait-elle à ce point faire le contraire de ses directives ? Comment l'Inquisition pouvait-elle défendre des sorciers et des possédés ? Quelqu'un finirait bien, forcément, par se rendre compte de son erreur ?

Le chevalier excommunié décida de se replonger dans ses livres d'exorcisme. Le peu qu'on lui avait enseigné était bien suffisant pour se rendre compte de l'évidente possession démoniaque de ses accusateurs. Cela signifiait donc que ceux qui l'avaient condamné - il en frémissait d'horreur - avaient été influencés par le Démon.
Sans plus hésiter, il referma ses livres et se dirigea vers le bureau des exorcistes. Il se rendit compte, en chemin, qu'il avait gardé sa cape, la brigandine à ses armes et ses éperons d'or. Tant pis ! Il se contenta de laisser un mot au curé de Marseille, sur le lit de l'auberge romaine.

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