L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[verty]

Mère Verty, fit son entrée, et gagna sa place en silence.

Elle se demandait pourquoi il n’y avait que six évêques sur sept prévus initialement.
Elle avait elle aussi attendu que le tribunal soit constitué pour entrer.

Elle avait sa convocation à la main datée du seize janvier, déjà deux jours de retard et le tribunal n’était toujours pas au complet !

Sa convocation, envoyée par Aaron le 16, pour la prévenir que le procès aurait lieu le 15 au lieu du 14 comme prévu...
Celà était vraiment édifiant.

Elle avait cependant préféré entrer pour éviter que dans sa Bonne foy légendaire, la curie ne vienne dire que le retard était du à son absence !
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[angelyque]

La duchesse du Charolais, dont l'interdit avait été levée lors de l'audience inquisitoriale, se rendit au procès des cardinaux Clodeweck et Verty et se mêla à l'assistance tout en prenant place.

Elle pourrait apporter ainsi son témoignage.
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[Clodeweck]

La folie gagnait le cardinal de Montfort, c'est sur, il attendait depuis plusieurs jours, alors qu'en fait la date était passée et que c'est lui qu'on attendait.
Quel idiot je suis, se dit-il, en souriant.
De plus il attendait que tous les juges soient là, et il n'avait même pas vu que tous étaient déjà arrivés.
Même les procureurs, la foule, le notaire etc...Tout le monde était là, et lui comme un idiot attendait !

Décidément la sénilité était dure à supporter.

A moins qu'il ne se soit qu'endormi ?
C'est cela il avait du dormir.

Donc il repris ses esprits,

Nous sommes le 15 Janvier !

Et il entra dans la salle et alla s'assoir en attendant que cela commence. Voyant que SE Verty était là il lui chuchota en venant près d'elle.


- T'es là toi ? Tu pouvais pas me réveiller ?
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[Meli]

L'ancienne évêque de Beauvais ne pouvait râter ce procès public.
Mélisende se fondit dans la foule, prenant garde de ne pas trop s'accoltiner avec des gens à l'apparence douteuse : il paraît que les maladies courent dans les royaumes. C'est pour cela qu'elle avait revêtu un grand manteau qui la couvrait presqu'intégralement, la rendant par ailleurs presque inidentifiable.

Elle s'était frayé un chemin jusqu'aux premiers rangs de la foule, ainsi elle pouvait voir l'ensemble des juges et des jugés, et entendrait distinctement ce que les uns et les autres prononceraient.

Elle s'attendait à un procès des plus chaotiques, avec une bonne dose de mauvaise foi de part et d'autre, des justifications fumeuses, un ton digne des empoignades de taverne voir quelques insultes.

Mais quand on est croyant, on n'exclut pas les miracles... Qui sait, le Très Haut inspirera peut-être ces hommes pour une fois ?
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Nom IG : Melisende

[Fitz]

Et nous étions bien au jour dit lorsque le prélat fit son entrée aux diverses tribunes dressées pour l'occasion en Place d'Aristote. Il avait quelque peu traîné en chemin, près de la Tour d'Astrologie, y voyant quelque activité. Mais le devoir l'appelant, il avait poursuivi sa route.

Cette fois, il arrivait bon dernier. Ses six confrères qui siégeraient à ses côtés étaient déjà arrivés... Cela lui apprendra à repenser au bon vieux temps devant une Tour abandonnée ! Il lui fallait arrêter de penser aux défunts ; ils ne l'aideraient plus, ne le conseilleraient plus et n'apporteront plus rien à cette Eglise mise à mal ces derniers temps...

Alors qu'il s'installait en silence sur le fauteuil qui lui était désigné, il repasse le fil des derniers événements dans sa tête.. Le procès se tenant en ce jour n'avait à la base pas de rapport direct avec l'anti-Roy décrié par Sa Sainteté le Pape, mais force était de constater que des derniers événements changeaient quelque peu la donne.

Soucieux, il se demanda qui seront les pourprés qui s'étaient chargés de la procure.. Lourde charge, car il leur aura fallu rassembler des archives poussiéreuses à leur présenter en bonne et due forme.. Car lui ne jugerait que ce qu'il aurait jugé. Il ferait fi de son opinion. Et si d'un coup, un incendie venait à ravager leurs preuves, il en tiendrait compte.

Mais l'heure n'en était pas à son imagination débordante. Nul brasier en vue, juste quelques spectateurs. Trois pour être exact. Une ancienne consœur, une Bourguignonne qu'il connaissait bien mais qui, désormais, souhaitait apparemment sa tête sur un billot, et enfin un homme plutôt âgé et d'allure mystérieuse.. Qui était-il ? Nul ne savait... Et s'il l'avait su, il aurait cru en la réincarnation d'autres de ses mentors, au moment où il en devenait nostalgique...

Bref. Saluant ses confrères d'un signe de tête, il attendit la suite.
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Archevêque métropolitain de Rouen

[Ivrel]

Ivrel se demandait si elle allait assister à ce procès, elle ne comprennait rien à cette affaire, n'avait pas suivi les évènements et surtout depuis quelques jours rendait tout ses repas, elle avait mal partout... mais peut-être que de contaminer toute l'assemblée permettrait à certains de se rapeller l'essentiel pour Dieu : avoir des fidèles en bonne santé - et alors peut-être entreprendraient-il - plutôt que de discourir sur des broutilles - d'aider les médecins des royaumes à juguler l'épidémie qui semblait s'enfler, même si la majorité des évêques et curés n'avaient pas les compétences necessaires, ils pourraient au moins réconforter les malades.

Pour l'instant, elle décida de rester dans ses appartements afin de se soigner, de toute façon son estomac ne lui laissait guère de répit !
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QSLP vivant dans le luxe, le calme et la volupté... CHUT !
Evêque de Tyr, ex-évêque de Clermont et cardinal émerite
Co-fondatrice de la Manufacture du Luern

[uriel]

Le temps passa, un peu pour certain, beaucoup pour d'autres, mais toujours allant dans le même sens.
Uriel avait suivi les arrivées, les départs, les retours, notant mentalement la présence de chacun pour pourvoir signifier l'ouverture de l'audience.

Dans l'entrefaite, il avait supervisé chacun des invités principaux, lui désignant ou faisant désigner la place qu'il devait occuper.
Et ainsi, le moment fatidique arriva, il était l'heure de débuter.

Il n'y aurait pas de musique ou d'enfants qui chantaient ; il n'y aurait pas non plus de défilé de troubadours ni non plus de - hum - danseuses du ventre, comme à Alexandrie et il n'y aurait même pas le ciel qui bleuoie et le soleil qui rougeoie, car la couverture nuageuse était trop forte.
Prenant alors la parole.


Eminences, Messigneurs, Soeurs et Frères, Fidèles et Croyants, nous voici aujourd'hui réunis en place d'Aristote pour l'ouverture et probablement la conclusion d'un procès.
Mon rôle, ici se limitera, simplement et uniquement, à organiser la séance et éviter tout débordement, car nous sommes entre personnes civilisées, n'est-ce pas.

Ceci dit ...

les juges, issus des trois assemblées francophones c'est à dire : de l'épiscopat breton, de l'épiscopat français et de l'éspicopat impérial francophone, sont :

Monseigneur Tadeus de Montfort-Vendôme, Evêque de Nantes

Monseigneur Aurélien Maledent de Feytiat, Archevêque de Reims
Monseigneur Endymion d'Abbadie, Evêque de Tarbes
Monseigneur Fitz, évêque de Nevers
Monseigneur Yvon-Ulrich de Taschereau, Yut, Archevêque de Lyon

Monseigneur Neocor de Bollengo, Archevêque de Tarentaise
Monseigneur Tibère de Montefeltro, Archevêque d'Arles

Il est à savoir que Monseigneur Neocor remplira le rôle de président du jury.

le rôle de procureur sera tenu par Son Eminence Aaron de Nagan, Doyen du Sacré-Collège.

Et enfin, comme le veut la formule consacrée, au banc des accusés,
Monseigneur Verty de Montfort-Toxandrie, Archevêque de Rennes,
et Monseigneur Clodeweck de Montfort-Toxandrie, Archevêque de Tours.

Tout ceci avait été exprimé d'un ton neutre et sans aucune animosité. Il marqua alors une courte pause, laissant chacun s’imprégner du rôle qui lui était dévolu.

Je rappelle bien évidemment que ceci est un tribunal et non un champ de foire ou un marché aux poissons, dès lors, seules les personnes invitées à parler pourront le faire.
Tout ceci pour le bon déroulement de la séance et la bonne compréhension de chacun.
Si quelqu'un d'autre a quelque chose à dire, il reviendra au Président du Tribunal de lui donner ou non la parole.

Le Réaumont espéra que ces quelques règles seraient suivies. Puis il se tourna vers Aaron.

Éminence de Nagan, à vous la parole, afin d'énoncer les chefs d'accusation.

[neyco]

Aimant les ragots potin, bon disons que celui ci elle n'avait rien comprit du tout aussi, pour se faire un avis autant se déplacer sur place.

La place étant ouverte autant en profiter, arrivant juste au moment ou Uriel annonçait début d'audience, la mini prit place discrètement.
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[Dimitri Mikhaïlovich]

La Garde Pontificale avait pris position autour de la Place d'Aristote afin de sécuriser les lieux et de veiller à la sécurité des romains qui assisteraient au procès.

Les hallebardiers veillaient en silence, et se tenaient prêt à évacuer tout fauteur de troubles.


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[neocor]

Neocor écoute avec la plus grande attention Monseigneur Uriel alors que celui-ci procède à la séance d'ouverture du procès...

Visiblement, il est crispé, mais en fait il est pleinement conscient qu'il va devoir appliquer une discipline stricte afin que l'on ne déborde point du sujet à l'ordre du jour.

Il est sur d'une chose : Sa désignation comme Président tient au fait qu' on le sait complètement étranger aux faits, car comme il l'a déjà dit, il ignore tout de l'acte d'accusation et attend sereinement que le Procureur le lise...

Il est donc assis parmi les autres membres, en bonne place, et prie à cet instant avec dévotion pour qu'Aristote lui soit de bon conseil... Puis il demande quelques feuilles de ce papier veiné de morceaux de bois, bien décidé à prendre toutes les notes nécessaires...

Mes chers Amis, avant que notre Frère Procureur prenne la parole, je demande à chacun d'observer la plus grande neutralité et de s'exprimer avec conviction, en s'en tenant aux faits et en s'interdisant de couper la parole. Je vous sais tous soucieux de justice et d'équité, et nous allons le prouver !

Votre Eminence De Nagan, nous vous écoutons !

[Clodeweck]

Le père Clodeweck leva la main

Frère Néocor, puisque te voilà promu président de ce tribunal, permet moi de te faire par de toute ma compassion vu le sombre labeur qui t'est confié, je pense que tu méritais mieux que d’être astreint à condamner tes frères.
Cependant je demande la parole "In limine"

[neocor]

Et voila que Monseigneur Clodeweck lui tendait une sorte de piège ! Neocor ne s'attarda pas sur le fait que ce dernier le plaignait, sauf à reconnaître qu'il se plaignait bien assez lui-même...

Mais il y avait aussi cette demande de parole "In Limine"... Quel texte pouvait bien permettre qu'il lui accorde ainsi le droit de s'exprimer en premier, alors que le Procureur n'avait point fait lecture...

Frère Clodeweck, je n'ai aucun plaisir à devoir juger... Et je peux imaginer qu'il en est de même pour les autres membres du Tribunal...

Réflexion... puis,

Je demande à Frère Uriel de bien vouloir me faire savoir si votre demande de parole concernant la forme est recevable... Ensuite j'aviserais.

[uriel]

Le vieil et sage archevêque de Tarentaise prit la parole pour spécifier son rôle.
Des sept qui s'étaient eux-mêmes proposés, comme l'avait voulu la Curie afin que l'on ne puisse pas "encore" dire que c'était truqué et que l'on avait pris des juges qui avaient déjà des consignes, Neocor était celui qui ignorait tout de l'affaire, comme il l'avait lui-même dit. Qui de mieux, au final, pouvait rester neutre que lui.

Ecoutant alors Clodeweck prendre la parole, il leva les yeux au ciel. La séance s'annonçait difficile.
Il répondit donc à Neocor et Clodeweck, dans le même temps.

Monseigneur Clodeweck connaît très bien les règles des tribunaux, qu'il a lui même présidé de nombreuses fois. Il s'agit d'une procédure qui doit être stricte et claire, afin d'éviter tout débord et les dérives.
En l'état, après l'ouverture du procès, et la prise de parole du président, c'est au procureur que revient d'énoncer les faits reprochés.
En sachant très bien, comme je l'ai spécifié, que chacun aura le droit à la parole.

Je n'ai personnellement aucune velléité à interdire quoi que ce soit à qui que ce soit, mais simplement à respecter la forme.

Personnellement, j'estime que le Frère Clodeweck aura toute l'opportunité de parler lorsque viendra son tour, mais si Monseigneur Neocor estime qu'un élément absolument indispensable, hautement crucial et indéniablement vital puisse être apporté maintenant, alors qu'il soit écouté. En tenant compte également que la séance pourrait s'allonger inutilement eu égard à ce fait.

[neocor]

Neocor hoche la tête... Les paroles prononcées par Frère Uriel lui apparaissent d'une limpide clarté.

A ce stade, rien ne lui laisse à penser qu'il y ait des éléments vitaux, cruciaux, sauf à imaginer que cette affaire cache des mystères qui mettraient la Sainte Eglise aristotélicienne en péril...

Nous n'allons pas allonger inutilement le déroulement de ce procès. Je pense qu'il convient que nous soyons rapidement informés du "fond", aussi Frère Clodeweck, je n'accède point à votre demande de parole pour l'heure. Cher Procureur, nous attendons que vous vous prononciez sur l'acte d'accusation !

Le vieil archevêque regarda ses pairs, ainsi que les prévenus, une certaine impatience commençait à apparaître sur les traits de son visage...

[aurelien87]

L'aggacement commençait à monter au nez d'Aurélien

Mon Frère Neocor, en tant que président, j'aimerai assez que tu t'émancipe des cardinaux. Ce ne sont pas eux qui doivent ni juger, ni mener les débats, ni décider quoique ce soit pour ce tribunal. Si décisions doivent être prises, ce doit être par les juges, et par eux seulement. C'est la volonté de notre Saint Père et nous devons la respecter, sans quoi, ce tribunal sera qualifié de partial, et tous, nous ne sommes pas venus ici pour cela.