L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Hugo]

Sabot, chapeau, soutane noire, c'est ainsi que venait le Vice-Primat de Bretagne.
Il tenait à assister au procès, cette affaire le troublait car il était très proche du Primat.
Si besoin l'homme serait là pour le soutenir comme il l'a toujours fait.
S'installant dans un fauteuil réservé pour les prélats il dit doucement.

'Neus klod, lorc'h hag enor ebet gant tu ar re greñvañ

Puis attendant que le procès commence, il sorte sa gourde de chouchen et commence à prendre une gorgée.
Habituellement il ne boit pas aussi vite mais le soleil de Rome est plus dur que celui de Bretagne.
Regardant les juges, il salua le Frère Neocor à qui il payerait bien un verre après le procès.
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[neocor]

Neocor rendit son salut au Vice Primat de Bretagne... tout en réfléchissant aux mots que venait de lui adresser Frère Aurélien... Que voulait il donc ? N'avait-il pas écouté les débats ?

Frère Aurelien, j'ai grand respect pour nos Frères cardinaux, certes, mais je n'ai jamais eu le sentiment d'être sous leur pouvoir ! Comme tu peux le constater, j'attends avec impatience l'intervention du Procureur !

Il se tourna vers ce dernier afin de s'assurer qu'il ne s'était pas endormi...

[Aaron]

Le cardinal avait écouter son confrère mettre en place le tribunal pontifical extraordinaire demandé par le Saint Père, car c'était bien au Sacré-Collège des cardinaux qu'était revenu la tâche d'organiser se procès.

A l'appel de son nom, le cardinal de Nagan se leva, et d'une voix forte, énuméra les différents chefs d'accusation...

Messeigneurs les juges du tribunal, la procure à retenu les chefs d'accusations suivant portés à l'encontre de monseigneur Clodeweck de Monfort et de monseigneur Verty de Montfort :
- Infractions diverses et multiples au Droit Canon et aux règlements intérieurs de différentes instances ecclésiastiques.
- Abus de pouvoir et utilisation de la Sainte Inquisition à leurs propres fins.
- Diffamation et mensonge à l'encontre de certains prélats.
- Hérésie

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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Naudeas]

Naud vint s’asseoir, elle serait simple spectatrice, triste spectacle. Ne voulant ni faire tort de l'un, ni allait contre l'autre. Ca ne plaisait pas. Mais son choix avait été comprit, accepté par tous, pas sûre. Elle s'était faite à ce choix, en avait débattu longuement.

A quoi cela servirait après tout, sa parole n'était qu'un petit grain de blé sur la dîme. Mal à l'aise de voir cela malgré tout. Elle prit place en fond de la salle assez proche pour écouter ce qu'il s'en dirait.
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"Caedite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius" (Arnaud Amaury)

[neocor]

Son Excellence de Nagan, dans son acte d'accusation, figea Neocor sous le déferlement des raisons qui avaient conduit à ce procès... Le vieux Prêtre réflêchit et regarda chacun des juges, espérant trouver quelque lueur dans leur regard...

L'acte d'accusation était tout simplement hors d'entendement s'agissant de la conduite de dignitaires de l'Eglise aristotélicienne. Cependant, dans sa sècheresse, l'accusation ne faisait que citer des écarts de conduite mais ne donnait aucun élément permettant au Tribunal de juger en l'étât...

Frère Cardinal de Nagan, je vous remercie ! Cependant, sauf à penser que je sois le seul icelieu à tout méconnaître de cette affaire, il me semble que certains détails illustrant chacun de ces points permettrait au Tribunal de mieux appréhender les reproches qui sont faits.

Le Tarentaise prend une pause...

Donc, et sans souhaiter vous déplaire... Pourriez vous être davantage prolixe ? Je me refuse à diriger un débat face à un dossier où seules des assertions sont livrées, et ce sans aucun détail ni début de preuve !

Neocor se tourne à nouveau vers les juges, puis s'adresse à Frère Uriel,

Frère Uriel, qu'en dites vous ? Et vous mes Frères ? Pensez vous que nous disposions de suffisamment d'informations sur le fond ? Je souhaite vous entendre !

Neocor ne doutait point qu'il y avait de nombreuses pièces à conviction annexées au dossier. Mais, en l'étât, il lui semblait impossible de poursuivre sans éléments complémentaires...

[Tadeus]

Tadeus écouta.

Je suis d'accord, j'ai l'impreshion d'avoir entendu une leçon apprise par coeur.

Vous accusez deux personnes de faits assez grave et ont à le droit à seulement une liste sans détails? Pardonnez moi je ne vois pas trop sur quoi ont peut juger.
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[aurelien87]

Aurélien écouta avec attention le cardinal. Un exposé de délits suffisamment graves pour entrainer une audience.

Je partage entièrement ton avis et celui de notre frère breton, mon frère Neocor. ce ne sont là que l'exposé de têtes de chapitres. Nous aimerions avoir maintenant l'exposé des faits réellement incriminés. Il doit bien y en avoir, car, de ma vie, je ne crois pas avoir vu un Cardinal accuser sans preuves... ou alors, ça se saurait. Or donc, que Son Eminence Aaron nous expose maintenant les faits, puisqu'il est procureur.

[Tibere]

Tibère était content de voir le vieux Neocor au meilleur de sa forme. Il prit la parole.

Eminence, vous venez de formuler l'acte d'accusation, nous attendons maintenant les arguments qui vont avec. Je me doute bien qu'ils vont suivre.
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[Aaron]

Le cardinal fut un peu surprit par les différentes réflexions des juges... Il reprit donc la parole afin de préciser son propos...

Il apparait évident messeigneurs qu'il s'agit ici des chefs d'accusation portés à l'encontre des anciens cardinaux de Monfort. Et il apparait tout aussi évident que je ne vous demande pas de juger sur ces quelques mots. C'est l'objet même, d'ailleurs, de ce procès : exposer les faits, les preuves et les témoignages.

Permettez moi dès lors de présenter de manière générale la situation et de brosser un tableau suffisamment vaste pour vous donner un aperçu du cas qui nous occupe. Je suppose qu'après cela, vous donnerez la parole à l'archevêque de Tours ou à sa consœur, avant que je ne poursuive et apporte les preuves de ce que j'avance. Je vous laisse maîtres de la situation...

Comme vous le verrez, messeigneurs, de nombreuses choses vont être reprochées au Monfort-Toxandrie. Des choses récentes et des choses plus anciennes. Car contrairement à une rumeur qui laisse entendre qu'il ne s'agirait que d'une querelle de clocher et d'égo, il s'agit avant tout d'une affaire étalée sur la durée. Voici de nombreux mois, voire plusieurs années, que les pièces de ce dossier s'amoncèlent. Et ce n'est que les événements récents qui ont fait éclater l'affaire au grand jour. Des événements récents qui ont révélés des pratiques et des attitudes qu'il était désormais impossible de cautionner ou de faire taire. Le Sacré-Collège des cardinaux a été particulièrement effarés de découvrir l'étendue des problèmes, et surtout leur gravité. Trop longtemps resté dans l'ombre et le silence, ces problèmes sont aujourd'hui mis à jour. Vous avez été d'ailleurs désigné pour juger de leur gravité.

Il vous sera donc exposé et démontré les agissements de Clodeweck et Verty de Monfort. Des infractions au Droit Canon dans des nominations à l'Inquisition, dans la levée de certaines excommunications, dans la rupture du secret des débats à la Curie et à l'Assemblée des évêques ; des abus de pouvoir dans leurs ministères en Bretagne et à l'Inquisition, avec l'utilisation à des fins personnelles des censures ecclésiastiques, frappant d'interdit ou d'excommunication toutes personnes s'opposant à eux, parfois même sur leur seul plan familial. A ce sujet, vous entendrez sans doute les autorités bretonnes qui accusent également messeigneurs de Monfort d'abus de pouvoir dans leur diocèse. Il vous sera présenté une série de fait, de condamnation émise par leurs éminences qui apparaissent plus que troublantes. Il vous sera ensuite fait état des nombreuses insultes proférées par messeigneurs de Monfort à l'encontre de l’Église, de la Curie et de certain de ses prélats. Des insultes doublées du reste de diffamation.

Enfin, concernant le chef d'inculpation d'hérésie, nous apporterons certain éléments prouvant les déviances hérétiques de monseigneur Clodeweck.
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Tadeus]

Tadeus écouta le Cardinal Aaron, il n'aimais pas quand des personnes ramenait des faits sur des noms de famille, c'était comme si toute une famille était coupable.

Breudeur Neocor pardonnez moi de prendre la parole, mais une chose m'étonne.

SE Aaron dit que les pratiques sont étalées dans le temps, je veut bien mais pourquoi seulement maintenant la Curie fait ce procés? Il n'aurais pas était souhaitable de le faire plus tôt?

Pour les nomminations à l'Inquisition et les levées d'Excommunication, c'était affiché pourquoi la Curie n'a t'elle rien dit avant?

Par contre pouvez vous développez les intérets sur le plan familial? Car ces également une accusation grave et si vous n'avez point de preuve.

Je serais également curieux d'écouter les autorités bretonnes, surtout de voir celle qui vont venir, même si vous comprendrez bien que sur cette partie je resterai en retrait.

Pardonnez moi encore une fois de prendre du temps, mais il semble à vous écouter que cela fait longtemps que Messeigneurs de Tours et de Rennes font leurs pratiques douteuses, mais je ne pense pas que la Sainte Curie sois aveugle donc pourquoi découvrire cela maintenant et pas avant?
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[Arilan]

La logique bretonne on vous dit, la logique bretonne. Le vieux loup secoua la tête, un peu consterné par ce qu'il voyait et ce qu'il entendait.

Il n'aura pas fallu longtemps pour que ça tourne à la foire...

Alors qu'un spectateur à ses côtés se demandait qui était le dernier intervenant, Arialn lui répondit.

Le dernier qui a parlé ? Un évêque apparemment. Mais moi je vous le dis. De mon temps, les évêques étaient choisis pour leurs qualités intellectuelles autant que spirituelles, visiblement, celui-là est dénué des premières car on a beau avoir dit et répété le déroulement du procès, il n'a visiblement pas compris que chaque chose arriverait en son temps, ses questions, comme les réponses. Ca promet !
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[Aaron]

Décidément, les juges étaient d'humeur impatiente en ce jour de procès...

Monseigneur, permettez moi de suivre les habitudes en matière de procès, et de ne pas tout précipiter. Comme je viens de le dire, il s'agit ici d'un résumé général de la situation. Chaque point sera reprit l'un après l'autre en temps voulu, afin de les exposer et de les justifier par des preuves, des actes, et des témoignages...

Je dirais donc : chaque chose en son temps...

Pour la défense de la Sainte Curie sur les agissements des Monfort, je dirais ceci : oui, dans l'absolu, la Curie est coupable de ne pas avoir relevé plus tôt ces infractions. Mais j'invoquerais le fait que dans tout collège et toute institution, une certaine confiance doit régner entre les membres. Nous faisions donc confiance à leurs éminences. Ils avaient été créés cardinaux, ils avaient été choisi comme chancelier de l'Inquisition, preuve s'il en est de cette confiance placé en eux.

Or, il est apparu récemment que cette confiance n'avait pas lieu d'être. Et c'est en investiguant à la suite des derniers événements ayant fait éclater l'affaire, que nous nous sommes rendu compte de la tromperie.

Partant, en portant un regard rétrospectif sur tout une série de faits ayant déjà eu lieu, l'étendue du désastre fut révélé. Et des cas antérieurs que nous avions sans doute jugé avec une certaine légèreté au regard de la confiance que nous accordions à leurs éminences, se sont révélés sous un nouveau jour depuis...

Et je le répète. La procure dispose de toute les preuves nécessaires pour étayer ses accusations. Elles seront produites en temps voulu, au gré des exposés en rapport avec les différents chefs d'accusation. J'ose espérer que vous ne vous attendiez pas à quelques preuves étalée simplement en deux ou trois minutes. J'en dispose de dizaine, répertoriée tout au long de mon instruction.

Je laisse donc à la Cour le soin de m'indiquer si j'entame dès à présent mes démonstrations, ou si la parole ai laissée à monseigneur de Tours qui l'a demandée à la suite de l'énumération des chefs.
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Tadeus]

Tadeus sourit.

Pardonnez moi Eminence, je suis comme vous j'aime suivre la procédure même dans un procés.

Mais j'ai juste voulu ne pas nager en eau trouble.

Je m'excuse si je vous ai parut trop impatient.

Il ne restait plus qu'a suivre le reste du procés.
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[Clodeweck]

Bien, il fallait se taire alors taisons nous...Il eu été pourtant important de soulever deux points qui auraient fait gagner du temps au tribunal, mais les cardinaux avaient sans doute trop peur de la vérité.
Il était donc un fait, la Curie ne voulait vraiment pas d'un vrai procès !

[Fitz]

Souriant à son confrère breton, le prélat bourguignon lui souffla gentiment :

Ne vous inquiétez point. Je suis certain que tout nous sera présenté en temps et en heures, mon Frère. Nous jugerons en toute connaissance de cause. Mais il nous faut suivre le déroulement classique d'un procès.

Puis à leur Primus Inter Pares, il murmure également :

Etant donné que Frère Clodeweck avait demandé parole tout à l'heure, je propose qu'on la lui fournisse maintenant, avant l'exposé point par point des différentes accusations ? Nous saurons ainsi ce qu'il avait à nous dire, apparemment urgemment.
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Archevêque métropolitain de Rouen