L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Asphodelle]

[3ème partie : "le polichinel dans le placard"]

Elle connaissait...mais on - sa mère, Salim - lui avaient dit : "rendez-vous place Aristote, devant les annonces".
"Les annonces" c'était là où ils se retrouvaient tous, façon pratique de tuer le temps en lisant des textes qui disaient pleins de choses...mais qu'on ne retenait que peu, finalement.

Aujourd'hui cela dit, elle revoyait Gémini !! C'était l'homme passé la quarantaine qui l'aimait et qu'elle aimait le plus au mooooooonde!! son Gémini Géminou, celui qui est comme son père, le plus tendre et attentif des papas...

Il remontait depuis le sud...elle espérait qu'il n'était ni trop fatigué, ni trop déçu et encore moins blessé ! avec sa mère...fallait pas attendre trop de précisions sauf dans ces recettes de poison.

[Orcus]

De la compotte..
A la limite une gelé, un carpaccio de viande, tout au plus une ratatouille...
Non non, de la compotte.
C'est à cela que ressemblait les pieds comprimés du pauvre Père Orcus.

Il avait fait les cents pas dans sa chaumière pendant deux bonnes semaines, le temps de se décider..
Mais ca encore, ca allait.

Il avait fait la route de Uzès à Rome à pied..
Mais à la limite, ses pieds avaient tenus le coup.

En chemin, il avait alterné les chausses dans la boue, l'eau, les bouses de vaches, les gravillons de routes, les ronces et les horties.
Mais le cuir de ses semelles ne possedaient pas assez de cordes vocales pour s'en plaindre..

PAR CONTRE
Il avait du se perdre dans Rome au moins huits millions de fois..
Déjà rentrer dans la cité, s'orienter, trouver se qu'il cherchait, se rendre au bureau correspondant, attendre que le préposé se soucis enfin de lui, le regarder chercher pendant une bonne quinzaine de minute, et l'entendre lui expliquer que je-ne-l-ai-pas-trouvé-pourtant-je-suir-sur-que-le-document-était-bien-la-mais-mince-alors-qu-est-ce-que-j-ai-bien-pu-en-faire-sacré-nom-d-une-pipe-en-boie-le-mieux-étant-de-vous-adresser-directement-à-mes-collègues-de-notre-autre-bureau-se-situant-de-l-autre-coté-de-la-place-d-Aristote-vous-allez-voir-c'-est-facile-et-puis-à-cette-heure-ci-ca-marche-bien.

Et ca, 10 fois dans la même journée...
Il se fit la curieuse impression que pour la marche le doux tapis d'herbe est plus confortable que les pierres taillés..

Mais faut il croire que le Tout Puissant jetait un coup d'oeil particulièrement ironique, mqis bienveillant sur le jeune père Orcus, car en cette onzième bureau, une indication lui avait été fournie.

Pour une escorte? Voyez avec la garde épiscopale, ils sont à la citadelle Motarde d'Ascalon

Ahhh merci mon fils, vous êtes le rayon de soleil qui illumine le gris de cette journée administrative.
Que le Tout Puissant vous ai en sa Sainte Garde.
Puis je encore une fois abuser de votre si grande gentillesse en vous demandant de m'indiquer le chemin à suivre pour rejoindre cette citadelle que vous m'avez si vertueusement conseillé d'aller visiter?

Désolé, l'est 17h on ferme....

Et Orcus de se retrouver une fois de plus sur le parvis de la place d'Aristote, avec la certitude de devoir se rendre à la citadelle, mais l'absolue incertitude de savoir si elle se trouve en direction du levant ou du couchant.

Avisant une troupe formé autour de panneaux d'affichages, Orcus sentit un sourire apparaitre sur son visage. Une troupe de fidèle, il s'en trouverait bien un pour connaitre la route à suivre et la lui indiquer

Pardonnez moi mes enfants, l'un de vous saurait il la route à prendre pour rallier la Citadelle Motarde d'Ascalon, Haut Lieu de la garde épiscopale

-Don't speak french
-nicht sprechen franzose
-nie mowie po francuzsku
-no habla frances


...
L'espace d'un instant, Orcus eut l'envie de crier... Mais il comprit rapidement que le Tout Puissant tentait de le tester, pour mettre à l'épreuve sa patience..
Il fit donc quelques respiration d'avant accouchement, comme il avait vu la martine le faire juste avant de faire naître son 10ème enfant, et entreprit courageusement de se lancer à la recherche d'une missive de la Garde Episcopale sur le tableau d'affichage.
Il pourrait alors guetter qui la lit également, et arriverait bien à faire comprendre qu'il désire rencontrer les membres de cette fière confrérie.
Tout content de son esprit de déduction et de réflection, c'est le coeur tout enjoué qu'il parcouru du regard les dizaines de parchemins cloués sur le tableau..
Et il en trouva une...
Au bout de 30 minutes, certe, mais il la trouva tout de même..
Orcus se sentit bénit..
En bas de page, le nom du responsable de la Garde.. Asphodelle.
Passablement fatigué par tant d'aventures, Orcus ne put s'empécher de penser à voie haute

Bon et bien voilà, on va y arriver...
Le top serait que je tombe directement sur cette Asphodelle...

Et Orcus de chercher autour de lui, et selon ses plans, qui regarderait également la partie du tableau d'affichage réservée à la Garde Episcopale, cette dernière étant, bien évidement, la seule à être quasiment desertique..

[Asphodelle]

Pardonnez moi mes enfants, l'un de vous saurait il la route à prendre pour rallier la Citadelle Motarde d'Ascalon, Haut Lieu de la garde épiscopale.

Hein quoi que donc or ni car? Quelqu'un mandait la Garde Episcopale? ici? à Rome? nooooooooooooooooooon..."impossibeul" comme disait Honey...

Elle se retourne, un jeune curé, beau de visage, bien fait de corpulence, qui était là, l'air fatigué et manifestement perdu.

Mon Père, fait-elle avec un sourire avenant...bonjour...je peux vous dire où elle est...
Elle s'apprête à lui prendre le bras : vous permettez? puis joignant le geste à la parole, elle l'entraine avec douceur face à l'entrée, ou sortie de la Cité Pontificale, au-delà de cet immense cercle formé par la Place, et ses colonnes magiques.

Voyez-vous, un Fort, rond? ceci est la Garde Pontificale, le Fort San Angelo. Il est magnifique...j'aime à le regarder depuis les remparts...Et...elle tends le doigt vers une immense Tour de guet sans gonfanon : et vous voyez cette haute Tour? juste à côté? et bien c'est la Tour de Guet de la Citadelle Motarde.

En arrivant à l'entrée, vous aurez à décliner votre identité et appliquer une mesure de sécurité, puis votre demande sera traitée.
De quelle Province venez-vous mon Père?

Elle ne le connaissait pas, et se dit qu'elle avait encore un bien long chemin à faire avant de connaitre ou d'être connue de tous ceux qu'elle servait. En attendant, le fin sourire qu'elle lui adressa était chaleureux, et avéré pour l'écouter, et enfin sort de sa besace une gourde et une brioche pour lui.

[Orcus]

Orcus en avait le mal de mer à force de tourner en rond...
Il ne parvenait pas à se faire aider, mise à part d'un très gentil Lusitanien qui lui avait répondu. ma yé né ché pa ou vous poubez trouber la chitadellch motardé dou achcalon, décholé moum père.

Orcus lui avait alors répondu

Merchi.. euh merci mon fils, ca n'est rien, merci encore.


Décidement, Rome était bien une ville internationale.
Mais cela ne l'aidait pas pour autant..
Au moment ou il allait perdre définitivement espoir, une belle jeune femme apparut dans son champs de vision, et sans avoir le temps de dire "ouf" le prend par la manche et le traine en dehors de la place..
Orcus vit sa vie défiler devant ses yeux..
Sans doute la jeune femme était-elle une fille de mauvaise vie, dont les amis brigands attendaient à la sortie de place..
Le pauvre prêtre serait détroussé, humilié, molesté, égorgé, éventré, charcuté, et jeté dans le fleuve ou abandonné dans une ruelle, son cadavre devenant une menu pour les chat, gourmet trois étoiles..
Recommandant son âme au Seigneur, se demandant si il pouvait s'auto-confesser pour ne pas aller sur l'enfer Lunaire, Orcus sentit que ses pas n'avancaient plus, et il ferma les yeux fort fort fort, ne voulant pas voir la lame qui ne manquerait pas de s'abattre sur son cou dans quelques instants.
Maintenant..
maintenant...
Maintenant?
Ca devrait plus trop tarder maintenant..
euh...

Orcus desserra les yeux, et regarda avec étonnement la jeune femme lui montrer du doigt un fort de toute splendeur

-haute Tour? juste à côté? et bien c'est la Tour de Guet de la Citadelle Motarde.

Interieurement, Orcus exultait.
Exterieurement, il ne pouvait pas laisser montrer qu'il avait cru que cette charmante jeune femme allait être son bourreau.
Il se contenta juste de pousser quelques polis cris d'exclamation devant la magnificience des colonnades

Milles merci ma filles. Recevez la bénédiction d'un jeune prêtre, pour l'avoir sauvé de l'errance la plus totale

Avisant le bout de pain que la jeune femme sortait, il en profita pour extraire de son petit sac un bout de saucisson, en découpant un petit morceau pour la femme, en enfournant un gros dans la bouche

Che chuis Orcuch, prêtre pour le moment itinérant, mais habitant de la ville d'Ujèch

Orcus avalla son bout de saucisson, dans un but de meilleur compréhension

Je suis présentement à la recherche des bureaux de la garde épiscopale, car bientôt de retour pour le Languedoc.
Malheureusement, les routes sont peu sures.. voir carrement pas du tout. Aussi pour sauver ma peau, j'aurais bien besoin d'une escorte..
Et vous gente Dame, à part aider les gens qui sont perdus, quelles sont vos activités?

[Abigaïl]

Elle trainait derrière elle Salim, qui portait ses paquets, seulement parce qu'elle avait accepté de lui payer ce tissu fort cher appelé "velours de Gênes" et dont il souhaitait faire cadeau à son épouse.

Elle parvient à l'endroit indiqué, et n'aperçoit pas sa fille.

Survoltée l'Abigaïl...elle ne sait pourquoi. Elle sent, dans l'air, une aura, un chacra mal fermé : les sorcières à force de manipuler les talismans et les cartes, ont l'intuition du vent qui tourne...

Aussi, quand elle voit qu'elle n'est pas là, elle tempête : mais où est-elle?! n'avions-nous pas dit "devant les annonces"?!! Pressée de partir? pressée de quitter sa fille? ou en fuite? en embarras? Abigaïl en tout cas s'aide par de moults gestes théatraux bien appuyés par une verve articulée et efficace.

Elle se met à appeler, pas discrète, dans un ramdam d'enfer : Asphodeeeeelle?!* Asphodeeeeeelle?!! ne la voit pas, s'énerve, frappe le sol du pied : "Asphodelle!"
Où est cette enfant? elle m'insupporte!! mais pourquoi m'insupporte t'elle comme ça? elle est née pour m'insupporter!!

Surtout parce qu'Asphodelle ressemble à son père, et qu'Abigaïl déteste Ujio.

La voyant enfin, par sa chevelure auburn : Asphodelle!! ah tu es là!! non la gamine ne l'entends pas et discute faisant un pas en avant.

Elle part? avec qui? un curé? s'énerve encore et appelle plus fort : Asphodelle!!!


*[hrp : pour se faire une idée, scène où la mère et la nourrice appelle Juiette dans "Roméo + Juliette" de Baz Lurmann - la mère de Juliette est fort inspirante pour le rôle d'Abigaïl d'ailleurs.]
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[Asphodelle]

Elle sourit à Père Orcus, et a le temps de répondre : Ah c'est une chance : la Vidamie de Narbonne a deux Gardes compétentes. Elles s'occuperont de vous.

Le cri était assez fort et net, et la voix suffisamment connue et reconnue pour être rapidement assimilée, interceptée, consommée, digérée et ...

Elle se retourne comme une gamine de 15 ans à qui son père dit de "pas sortir sapée dans cette tenue de prostituée"..."et enlève moi cette peinture de ta trogne on dirait un camion!"...et souffle...elle était habituée à sa mère, maintenant, mais devant un curé, mince c'est la tehon...

Pffffff...m'maaaaaaan!! arrête on dirait un cochon qu'on égorge! Je travaille là...tu vois?
Elle sourit et ce coup-ci, c'est la gamine qui parle de comment il est canon son prof de sport à sa grande soeur :

M'man...voici Père Orcuch...
Père Orcuch, ma mère, Abigaïl EtxeBerri...

Mais sans tarder, j'ai un rendez-vous là de suite...si vous le souhaitez, je vous amène d'ici une heure?

[Orcus]

20 centimiètres.. 20 centimètre facile, voir même 25.
C'est la hauteur du saut qu'Orcus avait fait quand un cri strident avait déchiré le brouaha ambiant de la place d'Aristote..
Une femme s'était alors rapproché d'eux. Une demarche volontaire, cavalière même, et un regard à faire courber une montagne...
Instinctivement, Orcus avait fait un pas en arrière.
De par ses vêtements, Le prêtre s'était rapidement figuré que la femme en question ne devait pas être la plus fervente des Aristotéliciennes

Dominus Vobiscum, Dame, je suis le Père Orcus d'Uzès.
Votre charmante fille était justement en train de m'indiquer un emplacement qui m'était inconnu. Vous pouvez être fière d'elle, elle est serviable et fort gentille.
De telles qualité ne peuvent venir que de par le sang et la filiation, aussi aurais je raison de croire que vous souffrez des mêmes qualités.

Orcus essayait de noyer le poisson, cette femme ne lui plaisait pas, il sentait, sans savoir pourquoi, la crainte parcourir ses veines et remonter rapidement vers son coeur, ce dernier commencant à s'emballer.
Néanmoins, un détail l'avait....dérangé.
Quelque chose était étrange.
Dans le ciel le soleil perdait de son énergie, il semblait plus pale, moins rayonnant.

Abigaïl EtxeBerri...Abigaïl EtxeBerri...
Par les prophètes, votre nom me dit quelque chose, à n'en point douter...
Nous serions dékà rencontré en un autre lieu, en une autre occasion...

[Abigaïl]

De telles qualité ne peuvent venir que de par le sang et la filiation, aussi aurais je raison de croire que vous souffrez des mêmes qualités.

Elle ne regarde pas le prêtre - un être insignifiant pour être un curé - mais minaude et rit hautainement à sa remarque :

Oui...c'est vrai...elle caresse la joue de sa fille dans une fausse modestie et ajoute : elle est tout le portrait de sa mère...ce qui était totalement faux, Asphodelle étant celui de son père, Ujio.

Ma fille...alors as-tu vu Gémini?...elle s'arrête car le prêtre continue...par la Lune Sacrée, va t'il nous lâcher la grappe celui-là et retourner à ses livres de prières?

Abigaïl EtxeBerri...Abigaïl EtxeBerri...
Par les prophètes, votre nom me dit quelque chose, à n'en point douter...
Nous serions dékà rencontré en un autre lieu, en une autre occasion...

Ce coup-ci, elle pose un regard fort et encombrant sur l'importun, histoire de lui dire un "non" appliqué et l'air de dire "tu nous déranges playboy..." ...ce qu'elle fait sur le champ :

Non !

Son visage devient tout d'un coup livide...elle pince les lèvres...mais retrouve vite ses couleurs...passée dans l'art de ne pas montrer lorsqu'elle était déstabilisée...

En réalité...un fantôme apparaissait dans les traits du prêtre...Giacomo Aquilina. Et elle avait tant craint cette hypothèse qu'elle n'avait pas prévu que cela arriverait si vite, ayant pourtant tout fait pour l'éviter mais...le destin l'avait rattrapé et elle avait été trop lente par rapport aux cartes.

Elle ne parvenait cependant à totalement défaire le regard de celui-ci...

Avoir abandonné Asphodelle était une chose...mais renier son deuxième enfant, était une autre paire de conséquences.
Si Asphodelle l'apprenait, même elle ne voudrait plus jamais la revoir...

Or...elle avait besoin de cette gosse. Elle avait un pied en Occident et avait découvert ses immenses ressources qui propulseront cette gamine certainement assez loin.

Mais perdre Gémini, l'ennuyait aussi. Elle ne le dirait jamais, mais près du négociateur de spiritueux et aujourd'hui viticulteur, elle avait retrouvé la paix.

Elle perdit contenance sur son "non"...et ajouta un...

Enfin...qui annonçait qu'elle ne le "connaissait pas" pas tout à fait...et donc le connaissait...un peu...

Mais elle s'appliqua à garder un air très détaché, le menton levé, fière, car quitte à se prendre une avoinée et être dans l'embarras, autant la prendre avec grandeur et condescendance.
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[Asphodelle]

Le toucher sur sa joue est agaçant parce qu'elle sait très bien que sa mère joue la comédie.

Elle esquive et voit dans le regard d'Abi, un truc qui ressemble à un éléphant sous roche...une baleine sous roche...un Calamar géant sous roche...un Kraken sous roche!!

Elle fronce les yeux...regarde sa mère...puis Orcus...Orcus, et sa mère...

Elle soupire et demande, oubliant tout d'un coup qu'ils étaient là pour récupérer Gémini et qu'Orcus demandait une escorte.

M'man!! ... elle s'arrête, grimace, pose ses mains sur ses hanches :

M'man tu me déballes de suite...mais alors...là...de suite...dans la seconde qui suit la seconde où ma bouche s'arrêtera de prononcer ce que je suis en train de dire...soit: là...là...oui là...

Comme la seconde d'après suivait toujours une autre seconde de trop, Asphodelle continue la pression jusqu'à monter dans les tours en puissance de conviction mais aussi de voix :

...là...là...là...làààààààààààààààààààààààààààà!!!!!

Elle connaissait l'engin...et avec sa mère il valait mieux pas se faire distancer...c'était une question de survie, elle était certaine que celle-ci la ferait sacrifier un jour pour sauver sa peau.
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« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »

[Abigaïl]

Chameau de gosse!!

Elle savait y faire à présent. Abigaïl détestait qu'on la presse. En général elle fait ce qui lui plait et c'est elle qui commande aux humeurs des autres...
Elle connaissait bien trop de gens dans le "milieu" pour faire buter qui que ce fut si elle se sentait gavée de quelqu'un.

Sa fille la poussait parfois dans des retranchements qui lui mettaient une colère telle qu'elle était prête à sortir l'artillerie si celle-ci franchirait la ligne de l'insolence : Abigaïl n'aimait pas qu'on la contredise...c'est elle qui donne les ordres, et si quelqu'un osait un jour la contrer, elle l'humilierait et le rabaisserait jusqu'à ce qu'il recourbe la tête comme un chien!!

Mais la gamine c'était pas son genre : son père était un Chevalier, et la gosse avait de son sang. "Ramper", "courber l'échine" comme une esclave, "bouffer la poussière"...non ce n'était pas elle. En réalité elle avait compris qu'elle tenait aussi d'elle, et qu'il ne valait mieux pas se la mettre à dos car elle était rancunière. Les ressources et la capacité de sortir des issues de la rousse étaient illimitées.

Abigaïl tente de garder son calme...mais ne peut s'empêcher de tordre la bouche, se retenant avec mal de lui répondre un "ça va!!" très sec...

La suite, ne serait pas de bonne augure pour elle. Il lui fallait s'en sortir avec panache.

Règle numéro 160 en cas d'empêtrement : utiliser la surprise et retourner la situation au gré de l'émotion à son avantage.

Aussi, sort-elle de façon brutale mais totalement détachée, comme une bagatelle :

Orcus s'appelle Orcus EtxeBerri d'Aquilina...fils du Comte Giacomo Aquilina, du Fort San Angelo de l'île Maltaise...de mon deuxième mariage où je fus répudiée, Orcus est notre fils et donc ton demi-frère Asphodelle.
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