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[RP] [Trastevere] Palazzo di Diana
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Ingeburge



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MessagePosté le: Mer Juil 23, 2008 1:35 am    Sujet du message: [RP] [Trastevere] Palazzo di Diana Répondre en citant

ivre Place d'Aristote ne plaisait guère à Ingeburge, elle se sentait bien trop à l'étroit et bien trop épiée dans l'enceinte du Palais pontifical pour apprécier sereinement ses séjours romains. Sa sauvagerie native se cabrait à l'idée d'être ainsi surveillée et encadrée. Elle devait déjà supporter d'être constamment entourée de gardes; elle estimait ce sacrifice à sa liberté de mouvement et à son intimité assez bien suffisant. Elle habitait de temps à autre dans les appartements réservés aux cardinaux, quand elle ne pouvait faire autrement, mais elle résidait désormais le plus souvent dans la demeure qu'elle avait dénichée dans les faubourgs de la cité pontificale.

Quand elle s'était finalement décidée à investir dans une habitation à Rome, elle n'avait pas hésité longtemps sur le lieu où elle s'installerait. Son choix s'était immédiatement porté sur le rione du Trastevere. Elle aimait ce quartier situé sur la rive droite du Tibre, cet endroit mystérieux avec son dédale de ruelles étroites et sans trottoirs, aux façades des bâtisses situées de part et d'autre des boyaus pavés se touchant presque. Il était assez mal aisé pour les coches d'y circuler, la tranquilité était ainsi préservée. Sa situation isolée en faisait également un monde à part, à la population hétéroclite et bigarrée, à l'atmosphère particulière et étrange. Les habitants s'y mêlaient sans distinction de classe, les opulents palais voisinaient avec les habitations délabrées.
Elle avait flâné dans les rues assombries par les mignani, explorant avec attention les moindres recoins, cherchant à débusquer l'endroit idéal. Il lui fallait quelquechose de grand pour accueillir comme il se doit sa sœur Mymy et son neveu Håkon; ce devait être une vraie demeure familiale où ils seraient tout trois à leurs aises.

Et elle l'avait finalement trouvé, au détour d'une ruelle étroite, derrière une porte imposante.


A l'extérieur, l'ensemble ne payait pas de mine, mais une fois la porte franchie... Une cour pavée envahie par une végétation luxuriante, une bâtisse construite autour des ruines d'une villa patricienne, quelques dépendances, une petite chapelle et derrière, de vastes jardins.
Elle avait pénétré à l'intérieur de l'édifice, le sourire aux lèvres et les yeux brillants, s'émerveillant qu'un tel endroit ait été laissé à l'abandon. Elle avait vaguement écouté les explications que la personne chargée de lui faire la visite lui avaient fournies, elle était déjà toute à sa découverte.
Il lui semblait que le parquet qui craquait lui murmurait qu'elle était chez elle, que les murs fissurés lui sussuraient des mots tendres, que la demeure entière lui tendait les bras. Et dehors... Les oiseaux pépiaient l'invitant à contempler les splendeurs des jardins, les arbres fruitiers se penchaient vers elle, lui caressant le visage et lui chuchotant qu'elle ne pourrait trouver mieux, l'herbe verte et tendre l'invitait à s'allonger sur son tapis confortable...
Gorgée de soleil et enivrée de nature, elle était retournée dans la maison, voulant explorer encore les corridors et les pièces offertes à sa vue. Et ce fut de nouveau le même frissonnement de plaisir, la même exaltation naissante... Elle était déjà presqu'entièrement prise, se refusant pourtant à l'admettre, ayant des pudeurs de vierge que l'on emmène à son hyménée. Alors, elle avait poursuivi sa déambulation. Elle avait promené ses doigts sur les aspérités et les détails sculptés, se mordant les lèvres, essayant de contenir l'allégresse qui l'avait submergée. Elle avait observé le domaine par les croisées, niant encore la certitude de vouloir vivre ici qui l'avait emparée à peine le seuil franchi. Elle avait examiné avec méthode la dimension des pièces, imaginant les meubles en marqueterie italienne et les tapisseries colorées qu'elle y ferait porter. Et elle avait continué sa prospection, frémissante et intimidée, attentive au bruit d'une maison qui l'avait conquise. Le moindre craquement la ravissait, le moindre écho la laissait rêveuse. Elle avait déjà décidé que ses appartements seraient installés dans l'aile donnant sur les jardins bien qu'elle n'eût pas encore fait part de son intention d'acquérir la propriété. Elle n'hésitait pourtant point, elle était sous le charme mais elle se retenait toujours elle pourtant si peu tempérée, par simple caprice, par simple ultime sursaut de contradiction.
Puis, toujours à l'endroit où elle s'imaginait déjà demeurer, elle avait poussé une porte grinçante et avait réprimé un petit cri en entrant dans la pièce. C'était un cabinet de toilette comme elle n'en avait jamais vu encore, un extraordinaire vestige de la villa patricienne qui avait appartenue à une famille romaine impériale aisée. Alors, Ingeburge, définitivement emportée pour sa passion de cette maison où elle se sentait déjà chez elle et par son adoration de l'art du bain, avait rendu les armes. Ellle avait semblé implorer grâce, elle avait été vaincue...

... Certes, l'ensemble était plutôt croulant et poussiéreux, des aménagements étaient nécessaires, les herbes folles avaient envahi le moindre interstice mais elle avait succombé aux charmes des lieux et ne désirait plus que goûter aux délices de vivre ici. L'endroit était sauvage à souhait, à son image, une sorte de terra incognita et elle avait décidé par amusement, que serait gravé sur le fronton de la porte cochère " Hic sunt leones". Elle y serait bien et sa famille également. Et elle avait souri en songeant à Mymy et Håkon.



L'accord de vente avait été conclu dans la soirée et des artisans avaient été envoyés pour les premiers travaux. Deux jours après, Ingeburge s'installait dans sa nouvelle demeure qu'elle avait malicieusement rebaptisée Palazzo di Diana en hommage à la déesse ô combien païenne de la chasse, des forêts et des... sources.


Balisé RP par Kad
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cybermymy



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MessagePosté le: Mer Juil 23, 2008 10:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Après avoir accompli le miracle de guérir la plaie d'Arilan de Louvois, l'archevêque de Lyon Mymy von Alhefeldt avait de nouveau sombré dans l'nconscience. Cependant plus aucune peur n'assombrissait son visage serein. Elle se sentait flotter, comme hors de son corps, attentive.

Elle avait vu Arilan se relever et entendu son discours. Après un rapide passage au dispensaire voisin de la cathédrale de Dijon, où on avait nettoyé le sang autour de sa propre plaie, on avait déposé son corps dans un caorsse qui avait pris la route pour Rome.

Voilà 2 longues semaines que le carosse aux armes des Louvois cahotait sur les routes. Bien qu'elle n'ait pas repris connaissance, Mymy avait plus ou moins conscience de ce voyage. Elle espérait qu'Arilan avait fait prévenir sa soeur comme il l'avait promis.

Enfin le carosse arriva dans les faubourgs de Rome. Après avoir tourné et s'être quelque peu perdu dans des rues étroites et sinueuses, le carosse finit par s'arrêter devant une lourde porte. Le cocher descendit et frappa au battant.

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ossian



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MessagePosté le: Mar Juil 29, 2008 11:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Que de temps perdu en bourgogne pour enfin pouvoir enfin obtenir une entrevu avec cet Arilan de Louvois, tout cela pour m'entendre dire que je devais faire demi tour et traverser les alpes à la poursuite d'un carosse qui avait au moins une semaine d'avance sur moi.
Diable, j'irai à Rome s'il le faut, et au triple galop
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cybermymy



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MessagePosté le: Jeu Juil 31, 2008 10:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le cocher s'impatientait. Il frappa à nouveau au battant fermant l'entrée au Palazzio du cardinal von Ahlefeldt. Ce serait vraiment bête que l'archevêque Mymy meure devant la porte du palais de sa soeur après avoir parcouru une si longue route pour la trouver!

Héhoooo! , héla le cocher, y a t'il quelqu'un? Je vous en prie au nom d'Aristote ouvrez-nous!

Si personne ne daignait lui ouvrir, il n'aurait d'autre choix que de laisser l'archevêque en place d'Aristote. Après tout, son maître l'attendait.
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Ingeburge



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MessagePosté le: Ven Aoû 01, 2008 4:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Un garde]
De violents coups répétés tirèrent le garde de son assoupissement. Il avait déjà cru entendre un bruit de ce genre quelques minutes auparavant mais il n'était pas sûr de lui. Il faut dire que le soleil tapait fort en cette journée estivale et ce n'est pas la végétation luxuriante des lieux qui rendait l'atmosphère moins oppressante.
Un coup d'œil jeté à un de ses comparses confirma cette impression. Tout le monde dormait au sein du Palazzo di Diana, le Cardinal sacrifiait elle-même au rituel réparateur de la sieste.

Le garde se résigna à se lever, lançant au passage une taloche à son acolyte puis se traîna jusqu'à l'entrée où des éclats de voix avaient accompagné les coups.
Il entrebâilla un des battants et aperçut un cocher et derrière lui un attelage. Le visage inquiet de l'homme l'interpela et il ouvrit plus grand la porte afin de s'approcher du carrosse. Il scruta à l'intérieur et reçut un coup d'estoc en reconnaissant l'autre de ses maîtresses! Sans plus attendre, il invita le cocher à faire entrer la voiture et il se précipita en trombe vers le Palazzo afin de s'enquérir d'Ingeburge.




[Moi! Enfin, Ingeburge]
Confortablement allongée dans son lit, elle dormait à poings fermés. La chaleur écrasante était exténuante et elle goûtait ce court instant de repos; elle devrait sous peu se remettre à l'ouvrage.
Elle remua un peu, légèrement grimaçante en entendant du bruit en provenance du couloir. Des bruits de pas précipités et des mots lancés en hâte. Elle ne parvenait à comprendre ce qu'il se passait, encore engluée dans un demi-sommeil, se demandant si elle rêvait ou si cela était réel.

Sa porte s'ouvrit et elle se redressa, interrogative mais pas encore complètement consciente pour hurler sur les personnes qui venaient la déranger. Elle passa la main dans ses cheveux, regardant un garde venir à elle. Vant qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche, il l'informa de la situation.
Mais elle ne l'écoutait déjà plus, elle avait suelement enregistré quelques mots. Monseigneur Mymy. Votre sœur. Blessée. Inconsciente.

Et elle s'était levée, repoussant les gens se pressant autour d'elle; d'autres étaient venus à elle en même temps que le garde. Elle était maintenant complètement réveillée, le choc l'avait comme remise d'aplomb mais elle était comme absente, accomplissant le moindre geste de manière mécanique.
Elle attrapa un surcot qu'elle passa rapidement par-dessus sa fine chemise, chaussa des sandales de cuir et sans prendre garde à ce que l'on disait, elle dévala les escaliers, manquant de trébucher dans sa hâte. Elle sortit enfin dans la cour et se dirigea vers le carrosse dont l'une des portières était ouverte.
Personne n'avait osé bougé Mymy de crainte de la faire davantage souffrir.

Ingeburge monta dans la voiture et porta les mains à sa bouche en voyant sa sœur allongée et pâle.


EDIT > fautes
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Dernière édition par Ingeburge le Dim Aoû 03, 2008 8:46 pm; édité 1 fois
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cybermymy



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MessagePosté le: Ven Aoû 01, 2008 5:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le cocher fut soulagé de voir la porte enfin s'ouvrir et les gardes à l'intérieur prendre son fardeau en mains.

Pendant tout ce temps, l'archevêque avait eu l'impresson de flotter en dehors de son corps. En voyant sa soeur entrer dans le carosse et sa réaction, ce fut comme si son âme jusque là si légère était happée, ramenée dans ce corps en souffrance. Ses yeux se mirent à rouler sous ses paupières si lourdes. Mymy gémit. Ouvrant enfin des yeux qui ne semblaient pas voir, d'une voix rauque et pâteuse à peine compréhensible, elle articula péniblement


J'ai soif
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Ingeburge



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MessagePosté le: Dim Aoû 03, 2008 8:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si la situation n'avait pas été aussi critique, Ingeburge aurait éclaté de rire en entendant la réplique de sa sœur. Mais elle n'eut qu'un pauvre sourire, ne sachant pas trop si elle devait pleurer ou hurler en voyant Mymy dans un si piètre état. Mais Mymy était bien une von Ahlefeldt, le gosier toujours asséché...

Elle se pencha sur sa sœur et lui murmura :

_ Je vais te faire porter quelquechose mais pour commencer, nous allons mieux t'installer.

Ingeburge descendit de voiture et donna des ordres pour que l'Archevêque de Lyon soit portée en ses appartements.
Deux gardes se présentèrent et s'engouffrèrent dans le carrosse. Un troisième resta à l'extérieur afin de superviser la descente. Le corps inerte fut sorti et immédiatement conduit vers l'endroit indiqué. Les hommes avançaient avec d'infinies précautions, ne voulant pas risquer de faire mal au prélat.
Ingeburge quant à elle retourna dans le véhicule afin d'y récupérer les affaires s'y trouvant. Une fois tout ramassé, elle en ressortit, restant un instant songeuse en reconnaissant les armes dont il était frappé puis, la mine soucieuse, s'en fut retrouver Mymy.

Elle gravit les escaliers, l'esprit assailli par mille questions et mille inquiétudes. Elle parvint dans la chambre de sa sœur et s'installa près de la couche où celle-ci avait été déposée. Une servante apporta un verre d'eau fraîche et Ingeburge le glissa entre les lèvres de Mymy tandis que la servante soutenait la tête de la jeune femme blessée.
Ingeburge chuchota :

_ Tiens, bois...

Elle sentiit ses paupières se gonfler de larmes devant le pauvre état de sa sœur et sa vue finit par se brouiller.
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cybermymy



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MessagePosté le: Lun Aoû 04, 2008 10:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'archevêque se sentit manipulée et transportée avec précautions. Ingeburge était là, non loin ce qui soulagea Mymy d'un grand poids.

Elle but lentement au verre qu'elle porta à ses lèvres. D'un infime mouvement de tête, elle lui fit comprendre qu'elle avait assez bu. La voix moins rauque mais le débit comme ralenti, l'archevêque reprit la parole.


Merci petite soeur. Je t'en prie, ne pleure pas. Je n'ai pas mal tu sais. En fait je ne sens plus rien.

Mymy se tut, épuisée par ses quelques phrases. Elle regardait sa soeur intensément, gravant chacun de ses traits dans sa mémoire. Inge avait l'air fatiguée. Il y avait tant de choses qu'elle voulait lui dire. Mais elle savait qu'il lui restait peu de temps. Le voyage avait été long et éprouvant pour ce corps qu'elle ne sentait plus. Elle se devait de lui raconter l'attaque par les Lions de Judas, comment le Très haut l'avait touché de sa Grâce.

Sa respiration se fit plus courte dans ses efforts pour parler. Son teint déjà pâle se fit cireux. Ses lèvres remuèrent mais aucun son n'en sortit.

Je vous en prie Seigneur, ne me laissez pas perdre conscience! pria t'elle.

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Ingeburge



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MessagePosté le: Lun Aoû 04, 2008 6:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A un signe de sa sœur, Ingeburge écarta le verre de ses lèvres et le déposa sur un petit guéridon près du lit. Elle essuya tant bien que mal les larmes qui roulaient sur ses joues avec le dos de sa main puis rporta toute son attention sur Mymy.

Celle-ci lui dit quelques mots, visiblement épuisée par l'effort. Ingeburge sentit son cœur se contracter quand elle entendit que Mymy ne sentait plus la douleur. Puis elle protesta :

_ Chhhhhut, je t'en prie, tais-toi, il faut que tu te reposes.

Mais la blessée semblait visiblement continuer. Elle n'y parvint pas, sa respiration devenait plus courte et Ingeburge se sentit elle-même oppressée. Elle prit un linge qu'on lui tendait et tamponna délicatement les tempes de Mymy. Elle dit dans un souffle :
_ Il faut que tu vois quelqu'un... Je vais aller faire quérir un médicastre, un guérisseur... Je ne sais pas... Mais je ne peux pas te laisser ainsi...

Elle se pencha et demanda, la voix marquée par l'inquiétude :
_ Mymy, m'entends-tu?
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cybermymy



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MessagePosté le: Lun Aoû 04, 2008 10:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mymy cligna des yeux. Bien sûr que je t'entends avait-elle envie de répondre. Sa respiration de plus en plus difficile l'empêchait cependant de dire quoi que ce soit. Elle ne parvenait même pas à acquiescer. En dehors de son visage, aucun de ses muscles ne réagissait. Une ombre passa dans son regard. Elle se mit à prier et à faire le vide dans son esprit pour calmer sa respiration. Si elle voulait raconter ce qui s'était passé à sa soeur, elle devait recouvrer un peu de force et sa voix.
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Ingeburge



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MessagePosté le: Jeu Aoû 07, 2008 1:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pas un mot, pas un bruit, simplement des yeux qui battent avec difficulté et toujours cette respiration saccadée.

Ingeburge prit une des mains de sa sœur, moite et brûlante. Elle déglutit lentement, tentant d'endiguer le nouveau flot de larmes qui montait à ses yeux. Elle se sentait l'estomac noué et la gorge serrée. Elle ne savait que faire, se sentant impuissante devant la détresse de son aînée.

Elle passa à nouveau un linge sur les tempes de Mymy et jeta un coup d'œil inquiet vers la porte. Elle avait glissé quelques ordres, mais toujours rien. N'y avait-il donc aucun médecin de disponible?

Elle soupira, elle ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre bien qu'elle eût envie de sortir et de partir à la recherche quelqu'un elle-même. Mais dans le même temps, elle ne pouvait envisager de quitter Mymy ne serait-ce qu'une seconde. C'était au-dessus de ses forces. Elle sentait, et en prendre conscience la bouleversa, qu'elle ne devait pas bouger...

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MessagePosté le: Jeu Aoû 07, 2008 12:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lentement, la respiration de Mymy se calma. Ingeburge était toujours près d'elle. L'archevêque lui adressa un regard empli de tendresse. D'une voix douce et l'air grave, elle lui dit

Petit soeur, le Très Haut m'a fait l'immense grâce de me laisser parvenir jusqu'à toi et te parler avant de me rappeler à lui. Je veux te raconter ce qui m'est arrivé.

Comme tu le sais peut être, nous avions préparé une grande messe en la cathédrale de Dijon pour y réunir les dignitaires bourguignons. Devaient y officier Monseigneur Gédéon, M4DBORIS, Arilan et moi-même pour la gloire de l'Eglise Aristotélicienne. Je devais m'y rendre avec Monseigneur Arilan de Louvois. Nous avons donc pris un de ses carosses en compagnie de son neveu Coram, d'un de ses serviteurs et de quelques gardes.

En chemin, nous avons été attaqués par les Lions de Judas.

Lorsque le carosse s'est arrêté, Arilan a caché son neveu Coram dans une malle dissimulée sous la banquette par précaution. Cela s'est révélé une sage décision à la lumière des événements qui ont suivis.


La voix de Mymy s'altéra, des larmes lui vinrent aux yeux, mais elle poursuivit.

Les Lions de Judas nous ont piégé. Ils ont usé de ruse et ont massacré les gardes, le cocher, le serviteur d'Arilan descendu pour nous défendre.

Pendant ce temps qui a paru durer une éternité, Arilan et moi avons prié. Mais lorsque le serviteur d'Arilan a été tué à son tour, Arian lui-même est descendu du carosse. Il a vaillament tenté de lutter...


Mymy revivait la scène, les images d'horreur se déroulant devant ses yeux. Dans un souffle elle fini sa phrase

... mais il s'est lâchement fait égorger par une femme de la bande.

L'archevêque s'arrêta de parler, secouée de sanglots silencieux. Les larmes coulaient sur ses joues hâves, sans qu'elle puisse les essuyer.
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Ingeburge



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MessagePosté le: Ven Aoû 08, 2008 5:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

_ Avant de me rappeler à lui...
Ingeburge réussit à se contenir, elle ne comprit pas comment, peut-être était-elle trop abasourdie pour se mettre à hurler, ou peut-être avait-elle pressenti la catastrophe en voyant Mymy étendue dans le carrosse.

Elle s'imposa de respirer lentement mais elle sentait la panique monter en elle. Et ce médecin qui n'arrivait pas!

Mais Mymy continuait son récit, bien décidée à aller jusqu'au bout. Les tempes bourdonnantes, Ingeburge n'arrivait pas à comprendre mais trois mots captèrent son attention. Lion de Juda. Ingeburge qui avait lâché la main de Mymy se cramponna à un des montants du lit. Ses jointures blanchirent sous la force qu'elle mettait à agriper le rebord. Lion de Juda.
Le monstre de colère qu'elle tentait de repousser dans sa vie de tous les jours était en train de la prendre. Leviathan était à ses côtés, elle sentait son souffle chaud sur sa nuque. Elle en suffoqua et se leva brusquement.

Elle ferma les yeux. Elle ne devait pas sombrer. Après. Mais pas maintenant. Elle devait rester lucide, pour Mymy.

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Tarthan



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MessagePosté le: Ven Aoû 08, 2008 6:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Dans la rue]
Tarthan était en permission et il savourait sa liberté en déambulant dans les faubourgs de Rome. Il se trouvait dans le quartier du Transtévère, il comptait se rendre sur l'île Tibérine où il projetait une petite excursion dans une taverne bien connue de lui. Il en salivait d'avance.


Alors qu'il tournait au coin d'une petite ruelle, il se prit un homme de plein fouet. Il reconnut aussitôt Rocco, un des gardes personnels du Connétable de Rome. Il s'exclama :

« _ Buongiorno Rocco! Come stai? Tu me sembles bien pressé!
_ Pax vobiscum fratello mio! J'ai en effet à faire.
_ Tu as l'air inquiet... un problème?
_ Le Connétable m'a envoyé chercher un médicastre, sa sœur est gravement blessée. »

Tarthan perdit son sourire et s'écria :
« _ Vrai?
_ Aussi vrai que je cours la gueuse dès que je le peux! Mais laisse-moi passer, je me suis déjà rendu chez deux physiciens, sans succès. Je n'ai pas de temps à perdre.
_ Retourne au Palazzo di Diana, je sais où trouver quelqu'un!
_ Tu me sauves mon frère, je vais immédiatement porter la bonne nouvelle à Son Eminence! »

Tarthan rebroussa chemin et partit au pas de course vers la Forteresse Kyrène. Il redoutait la rencontre mais là, pas le temps de tortiller, une vie était en jeu. Il fuyait l'endroit en temps normal, préférant se vomir dessus plutôt que d'aller se faire soigner. Il connaissait les rumeurs, toute la Garde en faisait des gorges chaudes.

Enfin arrivé devant l'infirmerie, il frappa à la porte. Ayant entendu la réponse caractéristique de l'occupante des lieux, il se risqua à entrer. Avant que l'infirmière en chef ait pu l'ouvrir, et c'était là un exploit, Tarthan expliqua la situation. Il se tut, attendant un réponse, sentant déjà qu'il sortirait de cette escapade traumatisé. Mais le devoir avant tout. Et là, il s'agissait de sauver la vie d'un prélat qu'il admirait.

_________________

Caporal du Bataillon de Sûreté
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Cunégonde la Gironde



Inscrit le: 08 Aoû 2008
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MessagePosté le: Ven Aoû 08, 2008 10:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'on frappa à la porte. La bonne Cunégonde se hâta de dissimuler sous le lit d'un patient le dernier exemplaire du magazine "Les dix plus beaux Prélats Romains". Echaudée par sa lecture, elle réajusta son bustier de manière à mettre en valeur sa poitrine. Trop peu osaient pénétrer en ses bureaux. Elle se demandait pourquoi. Elle était toujours serviable, prête à se vouer à la cause des beaux guerriers Romains pour les réanimer d'un bouche à bouche inimitable. Si efficace que les hommes renfilaient immédiatement heaume et plastron pour repartir au front en courant.

Ah, notre pauvre Cunégonde avait hâte que la prochaine croisade soit décrétée. Des moments inoubliables... Ce corps du Vidame Pictavius, mis à nu dans ses quartiers sous son oeil béat d'admiration... Les massages sans fin, ses mains parcourant un à un les muscles endoloris de l'un des meilleurs spécimens de l'Eglise...

Un bruit de pas. Elle se retourna. Armé de son plus beau sourire, elle accueillit le visiteur.


Caporal Tarthan !

Incroyable. Un sous officier de la Garde Pontificale ! Un filet de salive se dégagea de la commissure de ses lèvres. Dans son monde, elle ne l'entendait pas. Elle rétorqua, battant le vent de ses cils excités :

Je vous suivrais au bout du monde mon preux Chevalier.

D'agiter légèrement sa robe pour s'aérer...

Laissez moi rassembler le nécessaire d'intervention.

Se baissant pour mettre son splendide popotin en valeur, elle regroupa quelques affaires dans une malle. Puis elle quitta l'infirmerie générale, buste en avant, démarche langoureuse, le regard rivé sur celui qui l'escortait dans les faubourgs de Rome...
_________________
Infirmière Cunégonde la Gironde !
Ca s'la ferme ou j'gronde !

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