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[RP] [Trastevere] Palazzo di Diana
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cybermymy



Inscrit le: 04 Juin 2006
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Localisation: Archidiocèse de Lyon

MessagePosté le: Dim Aoû 10, 2008 11:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les larmes de l'archevêques se tarirent. Elle n'avait plus assez de souffle pour pleurer. Elle se devait de poursuivre son récit.

Dieu me pardonne petite soeur, en voyant ces hérétiques égorger Arilan, la rage s'est emparée de moi. Je suis descendu à mon tour du carosse et j'ai frappé cette femme d'un coup de crosse. J'étais aveuglée et je ne pense pas lui avoir fait grand mal. C'est au moment où j'allais tomber à genoux qu'un autre des Lions de Judas m'a frappé par derrière.

L'archevêque tentait de reprendre sa respiration. Sa cage thoracique ne se soulevait plus, son corps inerte, et elle ne semblait pas parvenir à s'oxygéner sufisamment. Sa respiration se faisait de plus en plus laborieuse. De pâle, le visage de l'archevêque pris une teinte bleutée, visible surtout sur ses lèvres. Elle se força à poursuivre néanmoins, la voix hachée.

J'ai perdu connaissance longtemps. J'ai eu vaguement conscience d'être transportée et d'avoir parlé à l'un de nos sauveurs. Je me souviens seulement de l'arrivée à la cathédrale de Dijon.

Un sourire éclaira son visage diaphane.

Me croiras-tu petite soeur, je n'avais plus mal. Je me suis sentie sereine comme je ne l'avais jamais été. Le Très Haut dans son immense miséricorde a dû entendre nos prières. J'ai repris conscience et ai demandé à être placée à côté du corps sans vie d'Arilan, près de l'autel. Je ne peux te décrire ma joie d'avoir été un court instant l'instrument de Sa Volonté.

Je me suis sentie envahie de Sa Lumière. Bien qu'incapable de me mouvoir depuis le coup porté à ma nuque, j'ai pu lever le bras jusqu'à la gorge d'Arilan. La lumière s'est déversée comme une rivière sur lui, nous enveloppant de sa Bienfaisance. La plaie béante qui entaillait la gorge d'Arilan s'est refermée. Lorsque Sa Divine Lumière m'a quittée, je suis retombée dans l'inconscience. Cette fois c'était différent cependant, car c'est comme si mon corps s'était dématérialisé. Je flottais, sans ressentir aucune douleur ni le lourd fardeau de ce corps que je ne sens plus.


Le sourire de Mymy faiblit mais son regard débordant d'Amour ne quittait pas Ingeburge.

Petite soeur, Dieu m'a fait l'incommensurable honneur de démontrer sa Toute Puissance à travers moi. Il m'a permis à moi, misérable servante, de parvenir jusqu'à toi. Toi, son Eminence le Cardinal Connétable de Rome.

Je remercie le Très Haut de m'avoir laissé te revoir et de m'avoir donné la Force de te raconter tout ceci. C'est à toi que reviendra de ne pas laisser cet énième ignoble méfait des Lions de Judas impuni. C'est aussi à toi de propager la nouvelle de Sa Miséricorde, de Sa Bonté et de Sa Puissance par ce miracle sur la personna d'Arilan, si celui-ci ne l'a pas déjà proclamé partout.


Ce long discours eu raison des dernières forces de l'archevêque. Elle sourit une dernière fois à sa soeur, puis elle ferma les yeux.
_________________
Mymy von Ahlefeldt, ex Archevêque Métropolitain de Lyon

Extatique et éternellement reconnaissante à Uter Pendragon qui lui offre son enterrement.
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Cunégonde la Gironde



Inscrit le: 08 Aoû 2008
Messages: 3

MessagePosté le: Mar Aoû 12, 2008 8:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et le Caporal Tarthan la guida au chevet de Monseigneur de Lyon. Cunégonde grimaça à la vue de Son Eminence Ingeburge qu'elle salua avec une pointe de dédain. La princesse avait beau être ordonnée, et donc condamnée à ne point jouir des plaisirs charnels, l'infirmière détestait les créatures qui suscitaient les passions. Elle n'était pas dupe. Le Cardinal avait son lot d'admirateurs. Et, surtout, celle ci était presque aussi belle qu'elle. Se concentrant sur son office, elle s'installa à l'opposé de Son Eminence de manière à ne pas gêner la conversation ayant cours. Apposant index et majeur sur le cou du Prélat, elle décela un pouls faible, presque inexistant. L'archevêque était scianosée. Mal oxygénée, les extrémités du corps de Monseigneur Mymy se teintaient d'un bleu inquiétant.

Mais pourquoi se retrouvait elle à prodiguer des soins à cette Dame... Pourquoi Son Eminence Aaron ou Son Eminence Ubaldo n'étaient ils jamais grippés ou mourants... Elle soupira profondément puis se mis à l'œuvre. Mais que pouvait elle faire. Ce n'était pas d'un médecin dont ils avaient besoin, mais bel et bien d'un curé afin de lui administrer l'extrême onction. D'un geste de la tête, Cunégonde signifia à Son Eminence Ingeburge que la situation était critique et que nul ne pourrait, mis à part le Très Haut, faire quoi que ce soit pour changer l'ordre des choses.

_________________
Infirmière Cunégonde la Gironde !
Ca s'la ferme ou j'gronde !

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ossian



Inscrit le: 29 Juil 2008
Messages: 7

MessagePosté le: Mer Aoû 13, 2008 2:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ici aussi, l'on ne me croit pas quand je dis que j'étais encore à Dijon il y a 7 jours. C'est pourtant vrai, j'ai épuisé 2 chevaux et le dernier ne valait presque plus rien, il boitait depuis hier, je m'en suis séparé tout à l'heure contre 9 pieces d'argent, pas même une pièce d'or, je n'ai presque plus rien...
Il ne me reste plus qu'a espérer que ce carrosse n'est pas reparti en emportant encore plus loin l'Abbesse, je n'en peux plus de cette poursuite. J'espère que l'on m'en dira plus à ce "palazzo di Diana". L'aubergiste de Pisa m'a dit que c'etait la destination du carosse à Rome et qu'il l'avait entendu de la bouche même du cocher avant hier... Ce ne drait plus être très loin... même si je ne comprends pas tout a cette langue...
Tiens... cette statue de déesse à l'arc doit annoncer le palazzo...


Devant l'entrée barrée d'une lourde porte en chêne. Ossian prit en main le heurtoir sur la porte, frappa 3 coups brefs et recula d'un pas dans l'attente du résultat
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Ingeburge



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MessagePosté le: Jeu Aoû 14, 2008 6:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Dans la chambre - Ingeburge]
Seules la voix affaiblie de Mymy et sa respiration sifflante brisaient le silence recueilli dans lequel était plongé la chambre. Toutes les personnes présentes, valets, servantes, secrétaire, gardes... tous gardaient les lèvres closes, écrasés par le chagrin et la peine. Ils avaient tenu à être là néanmoins, pressentant l'inévitable malheur et voulant rendre hommage à la blessée. Ils étaient là, comme autant de témoins du miracle dont l'Archevêque de Lyon avait été dispensatrice.

Ingeburge écoutait aussi, sentant la colère et la douleur se débattre en elle. Elle se forçait à rester lucide pour être présente jusqu'au bout pour sa sœur. Plus que la souffrance de Mymy, ce fut son regard qui la frappa, un regard très pur, serein, calme, empli d'amour. Ingeburge n'avait jamais vu tant de pureté ni d'abnégation chez quelqu'un. Elle en eut le souffle coupée, consciente du cœur généreux et tendre de son aînée. Ce fut comme un phare dans l'osbcurité dans laquelle elle était plongée depuis qu'elle avait trouvé sa sœur gisant dans le carrosse, comme un rayon d'espoir.

Mais Mymy était au plus mal et de parler l'affaiblissait. Ingeburge ne pouvait quitter son regard de son visage, prenant bien soin de la rafraîchir avec un linge humide et frais. Elle avait des gestes doux, elle craignait de la faire souffrir davantage.

Elle dit une chose encore, concernant la tâche qui allait être à la sienne. Et elle retint un sourire en entendant parler de l'évêque de Langres.
Elle laissa sa serviette de côté et prit les deux mains de Mymy dans les siennes. Elle plongea ses yeux clairs dans les siens et déclara avec force :

_ En ce jour, devant le Très-Haut et toi, je t'en fais la promesse.
Elle embrassa les mains moites de Mymy, avec une passion contenue.

Ingeburge releva la tête en entendant des bruits de pas. Elle reconnut l'inénarrable Cunégonde la Gironde accompagnée du sous-officier Tarthan. L'aide promise par le garde Rocco était enfin arrivée.

Aux gestes précis et professionnels de la matrone, Ingeburge comprit qu'il n'y avait plus aucun espoir. Et elle le comprit d'autant plus que Mymy avait fermé les yeux dans un dernier sursaut de fatigue.

Alors, suffoquante, Ingeburge s'agenouilla, tout en gardant les mains de sa sœur adorée dans les siennes et commença à prier. Autour d'elle, les personnes présentes firent de même.




[Dans la cour - un garde]
Encore des coups contre la porte. Le garde de faction se redressa et se dirigea vers le bruit. Il ne se demandait pas qui pouvait venir troubler la famille, rien de pire ne pouvait arriver à présent.
Il tira le lourd vantail et aperçut un homme qui avait visiblement fait un long voyage. Les sœurs von Ahlefeldt accueillaient toujours bien volontiers les vagabonds et avaient donné ordre de servir une soupe et un quignon de pain à chaque pauvre venant à elles. Le garde, après s'être assuré que l'homme n'était pas armé, laissa ce dernier entrer dans la cour. Il lui demanda :
_ Que puis-je pour toi l'ami?

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ossian



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MessagePosté le: Ven Aoû 15, 2008 11:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour garde,
Ossian si prêt du but sans doute chercha ses mots un instant
j'aurai grande peine à tout vous expliquer par le menu... mais... je suis depuis plusieurs jours à la poursuite de l'abbesse Cybermymy que je sais blessée gravement....
Va t'elle mieux? se puit on la voir céans?
Je me nomme Ossian, annoncez moi à elle s'il vous plaît!
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Ingeburge



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MessagePosté le: Lun Aoû 18, 2008 4:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Dans la cour - un garde]
Le visage de Rocco se crispa en entendant parler de l'Archevêque de Lyon.
Il dit simplement :

_ Monseigneur Mymy est au plus mal. Elle se repose dans sa chambre, veillée par sa sœur. Vous pouvez monter, il y a déjà quelques personnes présentes.

Il expliqua rapidement comment accéder aux appartements de l'aînée des sœurs von Ahlefeldt-Oldenbourg puis s'éloigna, abattu.




[Dans la chambre - Ingeburge]
Les yeux de l'Archevêque de Lyon restaient désespérément clos. Ingeburge, elle, était toujours agenouillée à ses côtés, ne sachant que faire, ne parvenant même plus à pleurer tant elle sentait l'imminence du drame qui allait fatalement se produire. Elle restait là, hébétée et impuissante, ne trouvant même plus la force de réciter des prières. Les cernes sous ses yeux se coloraient de mauve, son teint devenait pâle et son souffle plus rauque. Elle vivait les derniers instants de vie de son aînée comme sa propre agonie.

Elles avaient toujours été très proches malgré leur séparation prématurée à l'enfance et leur évolution à des milliers de lieues de l'une de l'autre. Quand elles s'étaient retrouvées, leur complicité avait été une évidence, c'était comme si elles ne s'étaient jamais quittées.

Et maintenant que la vie de Mymy s'en allait, c'était un peu de la sienne qui partait.

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ossian



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MessagePosté le: Mer Aoû 20, 2008 3:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le grand escalier, le couloir en face, la porte du fond, ouvrir, passer l'antichambre et frapper à la porte en face...

La porte s'entrouvre comme s'ouvre un rideaux de théatre.

Au centre d'une large pièce plongé quelque peu dans l'obscurité,
autour d'un lit a baldaquin
une femme est agenouillé tandis qu'autour d'elle
en cercle tous ont la tête baissé.

Peu l'ont remarqué entrer et il craint le pire
Les lourds voilages du lit la lui cache encore
il contourne le lit tandis que son coeur se serre,
Il baisse la tête pour ne plus lire la détresse et le désespoir dans chaque visage.
Tout semble durer une éternité, tout semble être arrêté

Il lutte plus pour avancer ici que s'il était au fond d'une rivière.




Il sent la dame qui veille au pied du lit le devisager un instant, l'interroger du regard...
mais
déjà
Ossian
regarde à l'intérieur du lit
et
ses yeux remontent le long du bras qui pend inerte cherchant le visage du fantome qu'il poursuit depuis plusieurs semaines.
La vision de la paleur du visage de l'Abbesse de Toulon lui fait l'effet d'un coup de poing au ventre. Ses genoux fléchissent d'eux même,
il sent l'émotion l'envahir lorsqu'il prend par compassion la petite main blanche inerte dans sa main.
Il se racle doucement la gorge et chassant le chagrin qui lui voile jusqu'au regard prend la voix la plus chantante qu'il peut en la circonstance :

" L'Abbesse, je vous retrouve enfin
j'avais craint un instant de ne point vous revoir
tant on vante partout vos exploits,
vous vous déplassez si vite que j'ai eu grand mal
à vous rapporter ce qui, autrefois donné par vous
m'avait fait tant de bien, et qui, ...
l'Abbesse, l'Abesse, m'entendez vous?

Dans l'attente de la réponse, tandis que ses yeux guettait la moindre réaction il porta rapidement son autre main à une poche intérieure de sa veste...
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cybermymy



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MessagePosté le: Mer Aoû 20, 2008 9:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cette voix. Il y avait si longtemps qu'elle ne l'avait entendu. Elle l'aurait reconnu entre mille.

Mymy qui avait fermé ses paupières devenues trop lourdes, fit un effort incommensurable pour ouvrir les yeux. Ses paupières frémirent puis se soulevèrent, dévoilant ses yeux verts qui semblaient immenses dans son visage diaphane. Elle chercha du regard le seul qui l'ait toujours appelé "l'abbesse".

Ellle vit d'abord sa soeur prostrée, à genoux à ses côtés et son coeur se serra.

Puis son regard se porta de l'autre côté du lit...

...où elle le vit.

Son chevalier blanc, son amour interdit, son éternel sauveur était là. Comment avait-il su? Comment l'avait-il trouvé? Elle le fixait, incrédule, tentant de graver chacun de ses traits dans sa mémoire.

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Mymy von Ahlefeldt, ex Archevêque Métropolitain de Lyon

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ossian



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MessagePosté le: Jeu Aoû 21, 2008 1:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

A la surprise qu'il devina dans ses yeux, il su qu'elle l'avait reconnu, il afficha le plus beau sourire qu'il pu

"L'Abbesse, ma pauvre abbesse... dans quel etat je vous retrouve aujourd'hui?
J'ai chevauché nuit et jour pour vous rattraper car j'ai chose importante pour vous. Si la foi vous a fait faire de si grandes choses, j'ai peine a croire qu'Il vous ait oublié..?"



"Nou... J'ai besoin de vous l'abbesse! de vos chants tristes comme de votre humour, de votre sagesse comme de l'éclat vert qui signe votre regard. Ne m'abandonnez pas... ne nous abandonnez pas!"
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cybermymy



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MessagePosté le: Jeu Aoû 21, 2008 11:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mymy eut un sourire très doux et triste. Elle déglutit péniblement.

Le Très Haut ne m'a pas oublié Ossian bien au contraire.

Son regard brûlant de fièvre, l'archevêque voulait qu'Ossian la croit.

Je crois que j'ai rempli ma mission sur Terre. Je suis si lasse.

Sa voix devint un souffle.

J'aspire à le rejoindre.

C'est son plus grand défaut qui lui maintint les yeux ouverts malgré tout: la curiosité. Qu'avait-il pu apporter? Après ces longs mois sans le voir, que pouvait-il ammener de si important?
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Mymy von Ahlefeldt, ex Archevêque Métropolitain de Lyon

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ossian



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MessagePosté le: Jeu Aoû 21, 2008 6:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ossian tira de sa poche un fin étui d'argent qu'il ouvrit devant elle.
" Je ne saurais dire si vous avez fini SA mission sur terre,
tout ce que je sais c'est que vous m'avez donné un jour ceci :




tout ce que je sais ensuite, c'est que cette rose n'a jamais fané et qu'elle m'a guidé jusqu'à vous,
réconfort dans les moments de doute et douce présence en toute occasion.
Je l'ai reçu de vos mains, j'ai cru en elle et j'en ai été transformé à jamais.

Ce que j'ai remarqué enfin, c'est qu'elle n'a jamais été aussi belle que depuis que vous êtes à nouveau a ses coté...
alors reprenez la, reprenez la force que vous m'aviez donné à travers elle.
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cybermymy



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MessagePosté le: Mar Aoû 26, 2008 9:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les larmes aux yeux, Mymy ne put que murmurer

Il est trop tard Ossian.

Tournant les yeux vers Ingeburge, elle lui dit

Soit forte petite soeur. N'oublie pas que je t'aime.

Les derniers mots de l'archevêque furent pour Ossian. Dans un ultime effort, d'une voix à peine audible elle lui avoua ce qu'elle ne lui avait jamais dit.

Je vous aime.

Puis ses yeux se fermèrent et l'archevêque rendit son âme à Dieu.
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Mymy von Ahlefeldt, ex Archevêque Métropolitain de Lyon

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ossian



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MessagePosté le: Mer Aoû 27, 2008 10:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les murs, à l'instant, se seraient effondrés autour de lui qu'Ossian n'aurait pas même tourné la tête tant il était abasourdit.
Les dernieres paroles de l'abbesse l'avait complètement ébranlé.
Son esprit torturé entre l'impuissance, la colère et surtout ce chagrin immense qui montait, recouvrant même ce qui restait des brefs instant de joie de l'avoir enfin retrouvée : il n'était plus lui même.

Moment de folie dira t'on plus tard, lorsqu'il insultat cette Eglise qui l'avait emprisonné au lieu de la rendre libre...
Moment de folie lorsqu'il maudit ce Dieu ironique qui laissa à l'abbesse le bref temps séparant la vie de la mort pour appartenir à un autre que Lui.
Moment de folie enfin lorsqu'il se jeta sur elle pour la serrer dans ses bras comme pour empêcher la noble âme de quitter son corps.

Losqu'enfin ils réussirent, un doigt après l'autre, à lui faire lâcher prise, Ossian n'était plus que douleur.
Tout de pleurs vétu, il entrait dans la nuit.

Au côté de l'abbesse sur son lit de mort, resplandissante encore il y quelques instant, LA Rose venait de faner...
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Håkon



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MessagePosté le: Sam Déc 06, 2008 4:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Jour de l'inhumation de Mymy.]

Håkon se tenait dans la cour intérieure, assis sur un banc. Il avait une cape de bure serrée autour de ses épaules mais cela ne suffisait pas à le réchauffer. Il repensa au froid hivernal du Danemark et se dit que son grand-père l'aurait tancé d'avoir perdu à ce point sa résistance au froid. Ce jour, il allait perdre une de ses tantes définitivement, pratiquement un an jour pour jour après ses parents. Il aurait au moins la chance d'enterrer Mymy, tandis que ses parents avaient sans doute été au mieux enterrés à Assens dans le caveau familial, au pire jetés dans une fosse commune comme des anonymes.

Il ressentait une brulure dans sa poitrine, et la douleur remontant lui arracha quelques larmes qui coulèrent le long de ses joues. En bon Ahelefeldt, il attendait toujours d'être seul pour se laisser aller à des manifestations de sentiments.

Il se souvenait comme si c'était hier la première fois où il était entré dans cet hostel particulier. La fierté de sa tante Ingeborg d'avoir déniché cette maison qui semblait presque les ramener tous les trois au manoir familial danois, où il faisait bon chaud et où ils pourraient... où ils auraient pu et dû partager des journées froides d'hiver, devant la grande cheminée du salon. Mais cela ne serait jamais. Cette demeure avait accueilli Mymy dans ses dernières heures et Ingeburge ne la fréquentait guère plus depuis. Lui-même n'y était revenu que depuis quelques jours afin de la rafraîchir et de préparer, de se préparer à vivre la cérémonie des funérailles.

Il se demanda s'il verrait sa tante Ingeborg avant la cérémonie...

Ne souhaitant plus s'attarder en ses lieux, il se rendit dans sa chambre pour passer une tunique noir, simple, avec l'écusson des Ahlefeldt-Oldenbourg brodé de blanc sur le cœur et passa, à son cou sa médaille diaconale et à son annulaire la bague ancestrale des Ahlefeldt. Il se rendit ensuite par les rues sinueuses à dos de jument jusqu'à la basilique Saint-Titus où se déroulerait la cérémonie.

_________________
Chevalier du Danemark et de Norvège, Chapelain de la paroisse nobiliaire de Dourdan & grand-prieur de l'abbaye de l'Ouÿe
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Ingeburge



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MessagePosté le: Mar Fév 03, 2009 12:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Elle tira le petit rideau de velours cramoisi et jeta un coup d'œil à l'extérieur. L'aube commençait à poindre et les premiers ryaons du soleil matinal l'aveuglèrent légèrement.
Elle relâcha le tissu épais et se renfonça sur la banquette, enfouissant ses mains dans la couverture de fourrure dépliée sur ses genoux. Elle laissa sa tête glisser en arrière et ferma les yeux.
Elle ne s'endormit pas, assez peu fatiguée malgré toute la route parcourue et les cahots du chemin qui la faisaient tressauter de temps à autre ne lui auraient de toute façon pas permis de s'assoupir.

Bientôt, elle se serait de retour en ville, chez elle, elle quitterait la campagne romaine pour la quiétude de son palazzo urbain. Elle remettrait donc finalement un pied à Rome, après avoir délaissé la cité pontificale sans un mot, sans un signe. Elle en reconnaîtrait les senteurs particulières, composées d'essences florales, de vapeurs thermales, de relents d'encens et de cire fondue; de puanteurs d'eaux stagnantes aussi. Elle en devinait déjà la clameur assourdie et l'atmosphère de recueillement. Et maintenant que la ville s'approchait inexorablement, elle sentait crître en elle une vague appréhension mêlée de répulsion. Et la question qui la taraudait depuis quelques heures s'imposa de nouveau à elle pourquoi revenait-elle?

Elle n'eut guère le loisir de s'appesantir dessus car le coche armorié s'était immobilisé; elle en fut soulagée. Durant tout le trajet la ramenant chez elle, elle n'avait pu y échapper totalement, les distractions qu'elle avait essayé de trouver ne l'avaient pas leurrer bien longtemps. Etre arrivée à destination et s'occuper des détails domestiques lui permettraient de s'occuper pour un temps l'esprit. La voiture avança de nouveau pendant quelques secondes avant de s'arrêter définitivement. Aussitôt, la portière fut ouverte et elle mit pied à terre. Elle écouta à peine les déclarations de bienvenue et s'engouffra rapidement dans la sombre demeure.

Elle s'immobilisa à peine entrée. Depuis combien de temps n'avait-elle pas franchi le seuil de sa demeure romaine? Sa désertion du palazzo di Diana se chiffrait en mois, elle l'avait délaissé depuis... depuis les funérailles de Mymy.
Elle sentt un son rauque naître dans sa gorge, prélude à un cri plus puissant et elle s'empressa de gagner ses appartements, butant contre les marches du grand escalier, trébuchant à cause des lourdes jupes de sa robe de soie noire.
Elle se laissa tomber sur son lit, les battements de son cœur battant à tout rompre.
Et la question revint, entêtetante. Pourquoi était-elle revenue?

Le jour était tout à fait levé désormais et dans la solitude de sa vaste chambre, le visage enfoui dans les plis de la courtepointe rebrodée, elle tentait venait de chasser sa lancinante interrogation.
Rester désœuvrée ne contribuerait pas à l'apaiser et elle se releva, résolue puis passa dans son cabinet de travail. Là, sur le bureau, s'empilaient missives diverses et variées, certaines requérant une réponse immédiate. Elle effleura le tas d'une main hésitante, pressentant dans certains courriers des demandes pressantes et des requêtes ennuyeuses. Etait-ce cela qu'il lui fallait? Devait-elle se replonger dans la frénésie engendrée par ses charges?
Elle soupira, démotivée. Pourquoi était-elle revenue?

Les lettres attendraient, il lui fallait avant tout de nouveau se montrer dans la cité pontificale. Elle irait prendre les nouvelles importantes, elle s'entretiendrait avec les personnes ayant besoin de la voir, elle se concentrerait uniquement sur ce qui ne pouvait pas attendre.
Alors, comme à regret, elle quitta son cabinet, son aile privée, son palazzo sombre et sinistre, son rione du Trastevere afin de plonger tout entière dans l'excitation romaine.

A nouveau installée dans son coche, elle s'enfonça dans ses pensées, bientôt dérangée par l'obsédante interrogation.
Pourquoi donc était-elle revenue?

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