L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[MrGroar]

MrGroar avait réussit à dénicher une petite bâtisse abandonnée dans sur la deuxième colline entourant la cité de Rome, il avait trouvé avec difficulté le propriétaire, un pauvre hère résidant les faubourgs pauvres et lui avait acheté la bâtisse pour un prix très honnête de six mille écus et une visite gratuite des bureaux pontificaux en échange de sa totale discrétion. Les alentours étaient complètement déserts et personne ne semblait jamais venir dans les environs, cela serait parfait pour son petit projet...

Il se rendit ensuite à la Caserne Pontificale et après un bref entretien avec les Hauts Dignitaires régissant la Garde il réussit à obtenir les services de deux gardes qui seraient à son entière disposition pour garder l'endroit sain de toutes mauvaises fréquentations. Il recherchait tranquilité et sérénité, aussi paya-t-il grassement les deux gardes pontificaux afin de leur ôter toute envie d'organiser des soirées particulières là bas en son absence et ainsi de colporter d'étranges rumeurs sur ce qui aurait pu s'y dire lorsqu'il y était présent. Il leur demanda aussi de se vêtir de façon à ce qu'on ne puisse pas reconnaitre leur fonction, il ne voulait pas que des brigands puissent savoir qu'un cardinal se rendait ici.

Enfin, il ordonna à Prostate de ranger l'intérieur de la petite cabane et de tout faire pour que l'endroit soit confortable, sans toutefois afficher des signes ostensibles de luxe, il voulait simplement que tout soit parfait pour accueillir ses amis et pouvoir discuter avec eux de choses et d'autres sans avoir à souffrir par incommodité des lieux. Il reparti ensuite à Rome pour continuer son travail, espérant que tout serait prêt quand il reviendrait.



(HRP: Cet endroit est vraiment perdu dans les collines, et seuls ceux qui auront eu un plan pour s'y rendre de la part de MrGroar la trouveront, toute intrusion sera sévèrement réprimandée par les deux gardes qui se relayeront jour et nuit sans interruption, il va de soit que ceux ci n'hésiteront pas à user de leus armes, qui que vous soyez...)

(HRP 2: veuillez ne pas mettre votre signature plus d'une fois par page, de toute façon j'éditerais vos messages si c'est le cas...

[Prostate]

Prostate avait encore une fois été réquisitionné par son maître pour effectuer des tâches laborieuses et ennuyantes, salissantes surtout et ça il n'aimait pas du tout du tout. Seulement il n'avait pas le choix car il savait ce qui l'attendait s'il faillissait à son devoir, il en avait déjà fait les frais une fois et ça ne lui avait pas porté chance. Il chassa ces mauvais souvenirs de son esprit et commença à enlever tous les débris qui trainaient par terre, ce qui lui prit une bonne journée et il décida de passer la nuit à même le sol pour être directement sur place le lendemain matin.

Au réveil il s'aperçut que de violentes courbatures allaient le gêner toute la journée, mais qu'importe il fallait qu'il termine avant le retour de MrGroar, or il savait que celui-ci était pressé de commencer ses petites réunions privées et il s'empressa donc de se remettre au travail. Il couru à Rome acheter des tapis de bonne facture, de bons gros fauteuils confortables, une table basse joliment décorée, des tableaux représentants les prophètes Aristote et Christos, un superbe pot de chambre pour les besoins pressants, de l'encens à foison, des calices en bronze et en étain, des bougeoirs et des cierges, une très belle lampe à huile, une commode et quelques assiettes et chopes, des provisions pour plusieurs jours et quelques bouteilles de bons vins. Il emprunta une charette et un cheval à un marchand à qui il graissa bien la patte pour éviter d'être suivit, et il apporta tout cela à la cabane, empruntant des chemins détournés et vérifiant à chaque virage que personne n'était en train de le filer.

Une fois arrivé, il installa le tout prestement, alluma quelques encens pour enlever la petite odeur de renfermé qui subsistait et ne put s'empêcher de s'affaler quelques instants dans un fauteuil pour grignoter un morceau.

Mais soudain il sursauta et s'aperçut que la porte et la fenêtre étaient très sales. Il prit une brosse de son sac et entreprit alors de lustrer le tout, pensant fièrement que MrGroar serait content de lui et qu'il le récompenserait pour le travail si bien accomplit. Il commença à siffloter de contentement.
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[MrGroar]

MrGroar revint à sa petite cabane le lendemain et vit que Prostate était en train de laver les carreaux de la fenêtre et de la porte. Il courut alors dans un accès de fureur.

- Non mais c'est pas possible ça!!! Qu'est-ce qui vous prend de rendre propres les parties visibles de l'extérieur? Vous croyez que c'est une bonne idée de laisser penser aux personnes qui pourraient éventuellement passer ici que cette maison est habitée???

C'est tout à fait le contraire qu'il faut faire mon pauvre...

Il saisit Prostate par la manche de sa chemise et le fit tomber par terre. Puis il prit le seau d'eau qui lui avait servit à nettoyer les carreaux et le vida sur la fenêtre, ensuite il prit une pleine poignée de poussières et la balança sans ménagements dessus.

- Voilà, c'est bien mieux comme ça vous ne trouvez pas?

Il n'attendit pas sa réponse et entra dans la bâtisse pour inspecter le travail.

- Ah par contre tout ceci est nettement plus appréciable! Voilà un endroit qui va me plaire, et je pense qu'il plaira à mes invités...

Bon, mon cher Prostate, restez dehors et discutez un peu avec les gardes, et surtout ne partez pas! J'ai quelques courriers à écrire que je vous demanderais d'aller remettre en main propres à certaines personnes...

Il referma brusquement la porte une fois que Prostate fut sortit et s'installa dans le fauteuil qui lui paru le plus confortable pour rédiger quelques courriers.

[Prostate]

Prostate n'avait pas senti la tornade groaresque lui tomber dessus et sentit son coeur lâcher, alors par habitude il cessa toute activité orale et physique et resta à terre, silencieux et penaud. Puis quand son maître lui donna d'autres ordres il obtempéra et se retrouva dehors, sous le regard abasourdi des deux gardes habillés en gueux qui discutaient non loin de là sur un rocher.

- Ben quoi? Vous voulez mon portrait? Pfff...

Et il s'assit alors par terre, se lamentant sur son sort et se demandant quand cela se terminerait.

[MrGroar]

Une petite heure plus tard, MrGroar ressortit de la cabane. Il vit Prostate prostré par terre et s'approcha de lui.

- Tiens mon brave, va porter ces parchemins à qui de droit! Leur nom est écrit dessus, tu ne peux pas te tromper, et si te trompes tu auras affaire à moi!

Allez va mon fils, et soit digne de ta mission!

Il lui lança les parchemins scellés de sa bague et s'en retourna à l'intérieur sans un regard de plus pour son misérable serviteur.

[Prostate]

Prostate ramassa les parchemins, les mit dans sa besace, se leva et partit vers Rome, trainant des pieds et pestant sur son maitre.

- Ca t'arracherait les poils du derche de me dire merci? Vieux plouc!

[UterPendragon]

La visite d'un domestique l'avait assez surpris, alors qu'il venait à peine d'achever sa prière matinale, mais il ne s'était pas démonté, et avait remercié chaleureusement ledit domestique... Prostate était son nom... Quel affreux nom, mais par chance, il avait correctement fait son office, et avec politesse et gentillesse par la même occasion. Il avait de la chance, le vieux recteur grégorien de se faire traiter avec tant de gentillesse. Regardant un court instant le ciel bleu romain, observant et constatant par la même occasion qu'il était parti depuis déjà une bien longue heure, et pas un signe de la colline qui lui avait été indiquée...

Esquissant un geste de désespoir d'avoir donné une piécette à Prostate afin qu'il aille boire un verre, lui disant qu'il trouverait sans doute le chemin... Quel abruti avait-il fait... Soupirant, il leva les yeux et... Illumination, il se trouvait face à la chaumière qu'on lui avait indiquée. Remerciant abondamment le Tout-Puissant, il sauta à bas de sa mule, regarda derrière lui, croyant apercevoir une silhouette, mais rien de bien concret... Après quelques instants, il frappa délicatement à la porte du cabanon, avec l'espoir d'obtenir une réponse...
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Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner

[MrGroar]

Les rondes avaient commencé et le garde de faction, toujours habillé en gueux, regarda de loin l'évêque monseigneur Uterpendragon avancer vers la petite maison. Il se fit discret mais garda tout de même un œil sur le chemin par lequel il était arrivé au cas où il aurait été suivi par quelques mauvaises âmes.

A l'intérieur MrGroar, qui s'était assoupi, sursauta en entendant frapper à la porte. Il tenta de discerner qui était derrière et se dit finalement qu'il aurait du laisser Prostate continuer de laver les carreaux car il ne distinguait rien du tout. Il espéra donc que le garde avait bien fait son travail et qu'il n'aurait pas affaire à un traquenard.

Il ouvrit la porte et reconnut Uter.

- Oh c'est toi mon cher! Tu as donc reçu mon courrier et tu as accepté de venir! J'en suis heureux.

Mais entre donc, nous serons installé plus confortablement que sur le perron! Comment trouvez-tu cet endroit?

[UterPendragon]

Le sommeil s'emparait peu à peu de lui tandis qu'il attendait à la porte, il avait repéré le garde depuis un moment, mais l'avait brusquement perdu de vue alors qu'il approchait. N'ayant plus de point de concentration, le vieux recteur avait laissé ses pensées prendre possession de son esprit et... il en était presque au point de s'endormir lui-même, mais le gentil cardinal, grossHospittler, ex-archevêque de Bourges - et tout le blabla qui va avec - lui ouvrit la porte, le sortant de son incommensurable torpeur.

Avec un brusque sursaut, il adressa tant bien que mal un sourire peu assuré à Groar, déglutissant difficilement. Ces temps-ci, il avait tendance à être surpris très facilement, les chimères du passé revenaient le hanter, et nombre de Toulonnais avaient pu être témoin de ces bulles de souvenirs qui venaient éclater à la surface du réel, lui causant des crises d'angoisses monstrueuses. Il se ressaisit toutefois brièvement, le temps n'était pas à la peur ni à l'inquiétude, et il devait se débrouiller pour faire en sorte que son calme apparent d'antan lui revienne. Il avait appris par ailleurs quelques heures auparavant le décès de son neveu, mais il s'était efforcé de ne pas trop y penser, après un bon moment dédié au recceuillement.

Entrant, il répondit au salut de son supérieur teutonique :

Oh, le cadre est fort agréable, et puis les routes, bien que sinueuses, intéressantes à observer... Je me demande si ce n'était pas une ancienne voie romaine... Quoique... Bah, je verrai cela plus tard, vous m'avez fait mandé, Eminence GrossHospittler, me voici donc, répondant à votre demande express de vous voir. Je suis enchanté d'avoir été convié en votre demeure secrète.

[MrGroar]

MrGroar s'aperçut avec inquiétude que Uter n'était pas au plus mieux de sa forme, son visage avait les trait tirés et son regard semblait terne.

- Allons allons, nous sommes ici dans un endroit privé, pas d'"Eminence" ni de "Gross Hospittler" qui tienne, appelez moi "mon frère" si cela ne vous dérange pas, je préfère ce terme beaucoup moins conventionnel et beaucoup plus fraternel!

Ils entrèrent donc et MrGroar proposa un siège à son invité. Il sortit deux chopes et lui en servit une remplie à ras bord de bonne bière assez peu fraiche mais très gouteuse, puis il s'assit enfin dans son fauteuil déjà devenu son préféré de tous.

- Une voie romaine disiez-vous? Je ne sais pas... Il faudra que je me renseigne sur l'histoire de ces lieux, bien que cela m'importe peu en fait, je cherchais surtout un endroit au calme, discret et cossu, dans l'unique but de disposer d'une retraite paisible où je pourrais inviter les personnes qui me sont chères pour prier, méditer et discuter de tout et de rien, tant que l'écoute, le partage et l'amitié sont au rendez-vous.

Il but une bonne rasade de bière et soupira.

- Ne trouvez-vous pas que l'ambiance à Rome est quelque peu pesante en ce moment?

[UterPendragon]

Ravi d'entrer, Aymé se pressa de s'asseoir, il avait cru un instant défaillir à nouveau, cela lui arrivait réellement trop souvent à son goût. Il était grand temps de prendre une retraite au soleil, bien méritée pour certains, pas du tout pour d'autres... Qui pouvait juger? Le GrossHospittler venait de lui rappeler de ne pas l'appeler par ses multiples titres, et qu'un amical "mon frère" ferait l'affaire. Il retint et s'efforça de ne pas oublier de l'appliquer dans sa réponse :

Et bien, si vous saviez ô combien je comprends pourquoi vous vous êtes retiré ici... Rome... pue ! Je crois que le mot est le plus approprié pour décrire la puanteur qui règne en ce lieu ! J'avais toujours espéré pouvoir passer à travers la vie "politique" romaine, toutefois, tout cela paraît impossible. J'avoue qu'un certain cardinal rend l'ambiance que plus maussade, j'imagine que vous voyez tout à fait de qui je veux parler. Les clans qui se sont formés un peu partout deviennent vraiment trop polluants, sans parler du fait que certains font vraiment preuve de méchanceté gratuite, sans aucune raison... Bah ! Bref, je crois que j'ai toujours été un peu trop idéaliste, mais j'espère tant que nous pourrons réussir à remettre un peu de vertu et de Foi dans les coeurs de ces prélats qui ont délaissé la prière pour leurs multiples déboires...
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Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner

[MrGroar]

MrGroar hochait la tête pensivement.

- Il est vrai que l'idéalisme est une notion qui je crois nous associe tous deux... J'ai moi aussi subit plusieurs revers à cause de ce mode de pensée qui m'anime.

Comme vous je pense, il me plait à penser qu'être aristotélicien c'est écouter son prochain, faire fi des différences lors des discussions avec nos frères et sœurs et savoir trouver un consensus dans la paix et l'amitié, tout cela dans l'unique but de promouvoir la foi au sein des Royaumes, par delà les multiples frontières qui peuvent exister entre les peuples...

Et si certains d'entre nous ne savent pas faire tout cela, je gage que Rome va perdre beaucoup de sa grandeur d'antan!

Le cardinal inspira et expira lentement une bouffée d'air.

- Vous parlez de la vie politique romaine, et vous dites que vous eussiez espéré passer au travers. Je dois dire que moi aussi, et ce malgré que je sois arrivé à ce qui semble être le sommet de la hiérarchie de l'Eglise. Mais n'oublions pas les racines grecques de notre enseignement spirituel: la politique c'est la science du "vivre-ensemble". A partir de là, comment pourrions-nous passer au dessus de cette dite politique?

Être aristotélicien, c'est vivre par et pour l'amitié, dans la vertu et le bien, dans la tempérance et le bonheur, dans le plaisir et un septième truc que j'oublie toujours... Voyez-vous comme moi que certains oublient cela et se complaisent dans la lutte inamicale, pècheresse, mauvaise, intempérante, déplaisante et évoluent au sein de Rome tels des gladiateurs assoiffés de reconnaissance et de pouvoir?

Voyez-vous comme moi que certains ne comprennent pas la nécessité d'avancer au lieu de stagner voire même de reculer?

[UterPendragon]

Hochant la tête vigoureusement, Aymé écoutait avec attention ce que lui disait l'ancien archevêque de Bourges qu'il respectait beaucoup, soit dit en passant.

Oui, il est vrai que l'Amitié se doit d'être prônée, l'écoute aussi. Nombreux sont les dialogues de sourds en de nombreux lieux, chacun fermé sur sa pensée et ne s'ouvrant pas à celle d'autrui. S'ils savaient... On ne peut progresser en fonctionnant ainsi !

Je crains que Rome n'ait déjà perdu de son flamboiement, justement à cause de cela. Rares sont ceux à encore faire quelques interventions productives, et j'avoue que je n'en suis pas un habitué non plus, mais l'effort et la conviction nous sortirons de là, du moins je l'espère du fond du coeur...

A nouveau, il fit preuve de son accord avec les dires de Groar, rien n'aurait plus pu lui faire faire marche arrière désormais, il pensait, et ne cesserait de le faire. Trop longtemps, il s'était tu, mais cela allait changer, désormais que quelqu'un lui avait tendu la main :

La politique romaine... oui... Une véritable arène à l'image des jeux du cirques d'antan. Un véritable massacre humain... Où est donc l'Amitié? Où est donc la Foi? Où est cette vision d'union que nous avons toujours prônée? Que nous avons toujours espérée?

Oh oui, je vois, mon Frère, ô combien certains préfèrent se borner dans leur destruction de notre Eglise, de celle d'Aristote et Christos? Et nous ne pouvons presque rien faire, à part constater l'anéantissement de ce pour quoi nous avons tant oeuvré...
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Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner