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[RP] Palazzo Balestra

 
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Lapinus27



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MessagePosté le: Mer Nov 05, 2008 4:25 pm    Sujet du message: [RP] Palazzo Balestra Répondre en citant



Citation:
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Palazzo_Balestra

Le palais Balestra se trouve à Rome sur la place des Santi Apostoli. C’est un édifice haut de quatre étages enduit de couleur ocre avec des chaînages de pierre d’angle qui décorent et délimitent la façade du palais dans sa largeur. Deux colonnes ioniques encadrent le portail d’entrée de la façade principale sur lequel un linteau gravé mentionne le nom de Balestra (arbalète en italien), nom d’une famille qui occupait un ensemble de maisons flanqué d’une tour, défendant ces mêmes lieux, au XVe siècle.

Au XVIe siècle, la famille Muti-Papazurri, propriétaire des lieux jusqu’en 1816, arase les constructions médiévales, et construit un premier édifice, baroquisé en 1644 par l’architecte Mattia De Rossi.

En 1719, la Chambre apostolique prend en location le palais pour accueillir le prétendant au trône d’Angleterre, Jacques François Stuart. Le pape Clément XI accorde sa protection au souverain catholique et soutient ses revendications au trône, passé dès lors à l’hérésie anglicane.

Au début du siècle dernier, un ultime étage est rajouté. Actuellement le palais Balestra accueille de nombreuses sociétés commerciales.

Une plaque à l'intérieur rappelle que dans ce palais habita Henri Benoît Stuart, le cardinal d’York, fils de Jacques François Stuart qui prit le nom d'Henri IX. Avec lui s'éteignit la dynastie des Stuart en 1807
.

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Lapinus27



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MessagePosté le: Mer Nov 05, 2008 5:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Être évêque impliquait bien des obligations et des responsabilités, mais comportait un grand avantage : un palais personnel sur demande du prélat.
Finis les éprouvants allers et retours entre Rome et la Province : Lapinus allait pouvoir rester plusieurs jours d’affilée à Rome sans devoir débourser le moindre denier, ce qui avait le double avantage de lui laisser de l’argent pour des carottes ou du vin et de lui permettre de recevoir des invités dans un endroit plutôt central.

Il n’avait pas choisi lui-même son Palais, la gestion de ceux-ci étant attribuée à un Cardinal, mais le choix lui seyait fort bien. Le Palazzo Balestra n’était ni trop grand ni trop petit, et était en outre situé assez proche des bâtiments principaux de Rome, ce qui rendait les déplacements plus aisés au sexagénaire qu’était Lapinus, mais également plutôt en retrait des lieus fréquentés par les fidèles, ce qui limitait les désagréments sonores.

Lapinus, comme nombre de personnes dépassant la quarantaine, était devenu maniaque avec le temps, et avait besoin que l’on recrée le même cadre de vie partout où il allait être amené à loger. Son ancien duché d’Ivrée, sa seigneur de Saint-Martin de Belleville, son ancien bureaux de curé et son nouveau bureau d’évêque étaient ou sont tous agencés pareillement, et il entreprit de réagencer le Grand Bureau du Palais sitôt que les clefs lui aient été remises : il ajouta une bibliothèque, fit placer de nombreuses tapisseries aux thèmes aristotéliciens sur les murs, et fit changer les rideaux afin de permettre plus de clarté.

Ces aménagements de première nécessité effectués, il entreprit de faire connaissance avec le personnel. A son arrivée au palais, il avait été accueilli par une femme d’un certain âge, en habits laïcs et qui s’était présentée comme étant Berengère, gouvernante du Palais. Lapinus avait cru comprendre qu’il allait falloir composer avec elle, car la bougresse semblait plutôt difficile à vivre.
Voulant se mettre au courant de la manière dont le Palais est géré, Lapinus se mit en quête de sa gouvernante, criant après elle dans les nombreux couloirs du Palais :

Madame Bérengère ? Youhouuuuuuuuuu ?

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Bérangère



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MessagePosté le: Jeu Nov 06, 2008 6:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bérangère était la gouvernante du Palais depuis de nombreuses lunes, incalculables même.
Elle avait les cheveux grisonnants, mais toujours bien noués, tout devait être agencé comme elle le voulait et rien ne dérogeait à la règle, pas même ses mèches rebelles.
Si elle se coiffait avec un minutie, son habillement était tout aussi stricte, pas un pli imprévu, pas une tâche, et elle contrôlait son environnement de la même façon.

Chaque jour, elle s'attelait à la tâche qui lui incombait avec un certain plaisir, sans rien laisser paraître bien entendu, toujours dans le contrôle de soi comme dans celui des autres.
Elle faisait donc le tour de ce qu'elle appelait "son Palais", comme chaque jour d'ailleurs, et fit grise mine lorsqu'on lui appris qu'un nouvel Evêque allait prendre possession des lieux.
Elle fronça les sourcils puis réajusta sa broche dans un moment de colère, tout avait sa place avec elle et elle comptait bien le faire savoir.

Ses lèvres se pincèrent lorsque ses yeux ondulaient d'une pièce à l'autre, voyant le palais se faire accoutrer selon les bon vouloir du nouveau maître des lieux.
Elle voyait toute ses petites habitudes balayées d'un revers de robe et si elle ne connaissait pas encore Lapinus, elle n'allait pas tarder à faire sa connaissance, la réciproque était tout aussi vraie...

Elle alla l'accueillir avec un ton presque glacial, lui laissant entendre qu'il n'allait pas s'en sortir aussi facilement.
Il semblait même ne pas s'en préoccuper, tout au moins, pour le moment, la mégère comptait bien s'imposer et garder les privilèges qui étaient les siens depuis qu'elle avait le Palais en charge.

Elle parti donc la direction opposée de Lapinus, le laissant en plan, elle n'avait pas encore les moyens de faire grand chose et voulait veiller à ce que les récents changements ne dénaturent pas trop ce qu'elle avait mis tant de temps à mettre en place.

Alors qu'elle était occupée, entre grimaces et agacements, elle entendit l'Evêque l'interpeller au loin.
Elle se stoppa et croisa les bras en signe d'insubordination avant de rajouter à voix haute, mais pas assez pour que Lapinus n'entende ce qu'elle disait.


Voilà que Monseigneur a besoin de moi, tout à l'heure, il semblait que la bien séance ne lui avait pas arrachée une amygdale et que ma présence n'était pas sollicitée.


Elle marmonait de plus belle, haussant un peu le ton, n'écoutant même plus ce qui était dit, elle se mit en marche, presque instinctivement, sans se rendre compte qu'elle s'approchait de son futur interlocuteur.


Il lui sied d'agencer MON Palais selon son bon vouloir, sans même prendre en compte mon avis, quel genre d'homme pourrait me traiter de la sorte, l'âme de MON Palais, c'est moi qui la lui ai donnée.

Entendez le parler, Madame Bérangère, je suis autant une Madame que lui un Homme de bonne manière, son éducation semble à faire...


Elle vociférait à tout va et, alors qu'elle tourna dans l'un des couloirs qui faisaient de ce Palais un véritable labyrinthe, elle se retrouva nez à nez avec ce fameux Lapinus.

Elle fut si surprise qu'elle ne pipa pas mot, ne sachant pas ce qu'il était de la situation.
L'avait il entendu parler de lui de cette façon ? Elle n'aurait pas su le dire, mais quoiqu'il en soit, elle comptait bien assumer ses paroles comme ses actes.

Elle reprit alors son air sévère et se racla la gorge pour parler d'une voix grave.


Mademoiselle Bérangère est là, évitez je vous prie de me sonner avec vos "Youhouuuu" qui ne vous siéent pas au teint, peut être arriverez vous à tirer quelque chose de moi.

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Lapinus27



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MessagePosté le: Jeu Nov 06, 2008 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

_ Mademoiselle Bérangère.
Voilà sans doute ce que l’on appelait avoir le nez creux. Lapinus n’avait en effet pas été trop vite en besogne quand il préconisait que cette gouvernante n’allait pas lui faciliter la tâche.
Mais elle ne connaissait pas Lapinus, qui en avait mâté des plus dures. Il pensait notamment aux habitantes de Loches Galadryelle et Morfala, qui n’avait pas résisté longtemps face à la foi inébranlable de l’alors curé de Loches.


Il lui fit le sourire le moins hypocrite qu’il put, et prit une voix mielleuse à souhait.
_ Je vous prie de m’excuser si j’ai pu vous paraître légèrement empressé, mada… mademoiselle Bérangère. Je voulais simplement être certain que vous m’entendriez… ce palais est si vaste. Je voulais d’ailleurs vous féliciter pour l’avoir géré de main maîtresse durant toutes ces années.

Pause afin de percevoir sa réaction aux compliments.
_ Dites-moi, vous qui dirigez ce palais depuis des temps immémoriaux, j’aurais voulu savoir s’il y avait en ce palais une personne suffisamment lettrée pour rédiger quelques lettres à envoyer de toute urgence ? Voyez-vous, avec l’âge, ma vue faiblit et j’ai besoin d’un moine copiste pour rédiger mes brefs, et il n’arrivera, comme tous les membres de ma suite, que dans une semaine.

Il attendit poliment la réponse, songeant qu’il allait avoir besoin de compagnie pour passer cette semaine quasi seul avec cette mégère dans cet immense palais…

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Bérangère



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MessagePosté le: Dim Nov 09, 2008 7:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle le regardait et l'écoutait avec toute la condescendance qu'on pouvait réserver à la personne qui avait mise à sac l'un des endrois qui compte le plus pour nous.
Elle voyait clair dans son jeu, il avait le sourire du pire Tartuffe qu'on pouvait rencontrer, le pire dans tout ça, c'est qu'elle se devait de faire avec, pourtant les concessions n'étaient pas son fort...

Elle qui aimait la rigueur, la précision, la minutie, il fallait qu'on lui envoie un original, elle eut même une pensée, ne comprenant pas comment le Très haut avait pu choisir un homme de son rang pour diriger ses ouailles.
Elle leva les yeux au ciel et pensa presque à voix haute :
*Loin de moi l'idée de remettre en cause votre omniscience omnipotente, mais vous auriez pu vous montrer plus sélectif quant à vos sujets, l'Evêque ne semble pas être représentatif de vos qualités transcendantales ... *

Elle baissa légèrement la tête afin de pouvoir le regarder dans les yeux et garda son air grave et sévère pour lui répondre à peine avait il fini de s'exprimer, presque comme pour lui couper la parole et lui montrer qu'il allait falloir courber l'échine s'il voulait que cela se passe au mieux.

Vous ne m'avez pas paru empressé, mais incorrect, malpoli, prétentieux, hautain, avec un manque de savoir vivre édifiant, pensez que je vous traiterai comme vous le ferez à mon égard et que vos compliments faussés ne me touchent pas, je n'accorde d'importance qu'au Palais que je connais mieux que nul autre et mieux que vous ne pourrez jamais le connaître !

Une fois sa phrase finie, elle tira sur son chemisier pour le réajuster, vérifiant au passage que chacun des boutons était bien en place.
Elle laissa filer le temps sans apporter réponse à sa question, comme si elle voulait bien lui faire sentir qu’il n’était pas le bienvenu, lui donner l’impression qu’il était invisible pour elle.
Elle reprit la parole après un de ces silences qui mettent mal à l’aise n’importe qui.


Des temps immémoriaux ? Peut être n’avez vous pas remarqué que la couleur qui domine dans votre chevelure est similaire à la mienne… De plus, ai-je l’air d’être analphabète au point que vous me demandiez à moi s’il existe dans MON Palais quelqu’un d’assez lettré pour faire votre paperasse somme toute ennuyeuse à souhait ? Mis à part ma personne, aucun membre du personnel ne pourrait s’enquérir de votre demande. Pour ma part, je ne compte pas vous servir de scribe pour votre correspondance personnelle.


Elle regarda l’Evêque d’un air de défi, elle ne mâchait pas ses mots tout en restant, d’apparence, le plus stoïque possible.


Sur ce, si vous avez besoin de moi * pas trop rapidement* sonnez moi de vos « youhhou » tellement … originaux.

Elle tourna les talons doucement après avoir terminé sa réplique des plus ironique, elle savait qu’elle allait avoir droit à une réponse, à moins que Lapinus eut été choqué par sa façon de faire, ce qui semblait être une chose impensable, comment choquer le provocateur qui use et abuse lui même du procédé ?

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Lapinus27



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MessagePosté le: Dim Nov 09, 2008 7:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après ça, que plus personne ne vienne le contredire lorsqu’il disait qu’il ne fallait pas être trop gentil avec les gens. Ou même qu’il ne fallait pas l’être du tout.
Il avait usé d’un ton mielleux à souhait, avait sourit en dévoilant chacune des dents jaunâtres ou noirâtres qu’il lui restait ; alors que le Très-Haut est témoin que la diplomatie n’a jamais été son fort, et voilà la récompense.

Sur le coup, il avait été sonné.
Tant de véhémence dans les propos d’une femme qui, après tout, était sa subordonnée, c’était à peine croyable.
Mais c’était bien mal le connaître que de penser qu’il se serait gentiment contenté de tourner les talons et de retourner dans son bureau.

Il se demanda par contre quelle attitude adopter. Être aimable et avenant ne lui avait pas réussi la première fois, mais il ne voulait pas non plus que cette mégère aille se plaindre à qui de droit en racontant les insanités que Lapinus aurait pu lui dire.
Ce qu’il fallait, c’était la jouer toute en finesse.
Avec du tact.

Or, du tact, Lapinus n’en avait jamais eu.
Parmi les innombrables bonnes fées qui s’étaient penchées sur son berceau, lui apportant de toutes aussi innombrables qualités (telles que la modestie, pour n’en citer que l’un d’entre elles), aucune n’avait pensé à lui faire don de la diplomatie, de la finesse, de la retenue ou d’autre chose qui lui aurait été bien utile pour se débarrasser de cette mégère sans vexer.

Il demanda à Saint Gabriel, Archange de la Tempérance, de le pardonner, puis c’est les joues empourprées, la voix forte et les yeux transperçants qu’il répondit à sa gouvernante peu après qu’elle ait fait mine de s’éclipser :

_ Eh bien, vous, pour qui vous prenez-vous ? Je ne sais quel précepteur vous avez eu, mais il a certainement omis de vous enseigner le mode de fonctionnement entre employeur et employé !

Il marqua une courte pause.
_ Car c’est bien de cela qu’il s’agit, au cas ou vous l’auriez oublié : je suis votre employeur et vous êtes ma subordonnée, mon employée, ma sujette, ma vassale, mon avouée !
Et il ne sied guère qu’une employée parle sur ce ton à son employeur.
Et il n’y a pas que sur la forme que votre discours me gène, son fond est tout aussi peu adéquat : vous répondez à une question que je n’ai jamais imaginé poser et me prenez pour un ignorant parce que je ne connais point encore parfaitement le mode de fonctionnement d’un palais où je viens d’emménager.


Nouveau blanc.
_ Qui a bien pu vous faire croire que je daignerai vous faire la faveur de vous laisser rédiger une lettre qui portera mon sceau ? Pour qui vous prenez-vous ?
Vous dites être la seule personne lettrée du palais, mais de toute évidence nous n’avons pas la même définition de ce qu’est l’érudition.
J’écrirai donc ces lettres moi-même, m’usant les yeux jusqu’à la cécité s’il le faut, mais jamais vous n’aurez connaissance de la moindre ligne de mes plis !
Allez donc récurer quelque casserole en cuisine !


Immédiatement après avoir prononcé ce dernier mot, il se retourna et quitta prestement la pièce pour ne pas rentrer dans un débat qui ne pourrait être que futile.
Il retourna en son bureau, sortir des feuilles de parchemins et se mit à rédiger, faisant régulièrement des pauses afin de préserver ses yeux.
Une heure après, un coursier partir du palais avec de nombreux plis, aux destinations diverses et variées…

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Eiddin



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MessagePosté le: Mar Nov 11, 2008 1:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le seigneur de Pusey, Eiddin, cette journée aurait put être bien banale, gouverner, se renseigner de Lutzelbourg, manger, boire, apprendre ou se livrer à ses nouveaux centres d'intérêts - ces temps là les seconds prénoms et leur utilité - mais l'histoire en voulue autrement.
Ainsi au milieu de la journée, après un repas frugal, un de ses hommes lui apporta une lettre écrite de son ami Lapinus. Certes le vieux l'avait déjà convié à quelques évènements mais jamais pour une si grande raison. Le jeune seigneur d'une douzaine d'années était appelé à Rome, pour devenir Diacre.
De tout avis l'offre méritait qu'on y accord quelques attentions, le Seigneur envoya directement un messager annoncer au Secrétaire Anaël Roldaëm qu'il aurait la régence pour un temps indéterminé et que lui, dans un premier temps se retirerait à Saulx dans l'Isoloir d'Apollon pour méditer.
Mais à quoi bon méditer autre que pour le bon paraître ? Alors que son aîné était disparu être Diacre lui permettait de prendre une femme; et donc de prétendre à l'héritage de Saulx et de Condé sans contrarier son avenir ecclésiastique promis par son rang familial. Et tout cela Eiddin en avait parfaitement conscience.
Sur de son choix il fit quérir son escorte, "les compères", Gonfalon et Arzael, son carrosse, et des vivres et pris alors immédiatement la route pour Rome, il acceptait la proposition.

Ils avaient quittés la Franche-Comté, cela faisait déjà cinq jours qu'ils voyageaient, et déjà cinq jours qu'Eiddin se demandait pourquoi il n'était jamais arrivé à se résigner à se débarrasser des compères. Ils ne savaient rien faire de particulier à part se disputer, au sujet de la route à prendre tant qu'au sujet de la manière la plus adéquate et intelligente de couper un canard. En général il y avait toujours un certain rapport avec les événements, voir même un intérêt, à la discussion mais ce jour ci le dialogue était tellement insensée qu'Eiddin prit la peine de l'écouter. Arzael argumentait que pour des fleurs la taille des trous d'un arrosoir devaient être d'une fois moins un huitième celle des graines plantées au niveau de la mer et qu'il fallait resserrer de un dixième par centaine de mètres d'altitude, ces trous disséminés à équidistance de sorte à ce qu'il y ait un trous tous les quatre centimètres carrés d'entonnoir, Gonfalon quant à lui expliquait avec force de conviction qu'il ne s'agissait nullement de cela mais qu'un trou pour être efficace devait être constant et que c'était le talent du jardinier qui devait faire le reste, il allait jusqu'à prétendre que les trous devaient être de 6,1 millimètres de diamètre disséminés de manière à former des triangles dont les côtés seraient tous de 1,62. C'est à force de rhétorique qu'Eiddin réalisa qu'en réalité ils les admiraient, eux si ignorants étaient capable de parler avec autant de sérieux d'un sujet des plus insignifiants. Enfin insignifiant à ses yeux puisque quand le Seigneur somma son escorte de se taire ceux-ci lui répondirent qu'ils parlaient tout de même la d'un des fondements du jardinage contemporain et que le débat méritait d'avoir lieu.

Après des jours, désormais devenus incomptables, et environ, à raison de deux débats par jours, quatre fois plus de théorie fumeuse sur des sujets allant des arrosoirs et des vaches et le sens dans lequel elle regardent, le carrosse à la tenture bleu sur lequel était brodé le blason du cadet des Margny arrivait enfin à Rome. Là le seigneur entra
facilement, la lettre faisant gage de laisser-entrer, pris la peine de s'arrêter prendre un bain - et d'écouter un débat sur la création de l'eau chaude - avant de se présenter au Palazzo Balestra. Arzael entra en premier.


J'annonce Eiddin de Margny-Riddermark, fils cadet de Sirius du même nom, Seigneur de Pusey en le Comté de Scye et de Lutzelbourg en la Baronnie de Danne-et-quatre-vents.

Alors, correctement annoncé, le petit seigneur blond d'une douzaine d'années entra dans la pièce suivit de Gonfalon.
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Bérangère



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MessagePosté le: Mar Déc 02, 2008 9:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle écouta l'évêque sans qu'aucune émotion ne transparaisse sur son visage, ce qu'il pouvait dire ou faire ne la touchait pas, sauf s'il s'agissait d'agencer Son Palais et d'en faire n'importe quoi.
Elle aurait pu vociférer à tout va après avoir entendu ses élucubrations, mais elle resta muette, non que le verbe acerbe de son interlocuteur l'ait scotchée, mais plutôt car elle n'en voyait pas l'utilité, l'ignorer était sans doute la meilleure des choses à faire selon elle.

Malgré ce, elle était un poil énervée, réfléchissant déjà au prochain bâton qu'elle pourrait lui mettre dans les pattes.
Elle l'avait froissé, c'était l'évidence, elle pensait donc que continuer sur ce ton serait des plus appropriés, le faire sortir de ses gongs la comblerait sans aucun modération, il venait d'ailleurs de montrer à quel point la colère était mauvaise conseillère, surtout pour un saint homme...
Elle ne voyait pas quelles vertus son esprit décérébré pouvait bien avoir et pensait même jouer sur ses défauts, ce qui n'allait pas être une tâche bien compliquée, si ce n'est dans le choix vu le large panel offert par l'évêque...

Elle le regarda quitter la pièce, sans le retenir bien entendu et décida de s'en retourner à ses affaires, c'est que s'atteler à défaire tout ce que le nouveau maître des lieux avait fait était la préoccupation première de Bérangère.

La vielle dame crispée sur son jupon se dirigea vers le hall d'entrée de ce qu'elle considérait toujours comme sa demeure.
Elle releva le bout de son nez vers les tableaux nouvellement installés en se demandant lequel était le plus affreux.
La gouvernante tira sur son chemisier pour le réajusté puis parti s'enquérir d'une échelle afin d'ôter les horreurs qui ornaient son mur, enfin, ornaient, si on peut dire...

Elle se dirigea donc en toute hâte vers le patio pour y récupérer l'échelle qui lui avait été subtilisée dans le but d'accrocher toutes ses frivolités de mauvais goût.
Une fois revenu dans le hall, elle mit l'échelle en position stable afin de ne pas tomber, surtout qu'elle savait pertinemment que si le "vieux crouton" (nouveau surnom donné à l'Evêque) passait par là, il serait prit d'une irrésistible envie de mettre un coup de pied dedans.

A peine avait elle eu le temps de s'agripper à l'échelle qu'elle vit entrer une suite d'énergumènes aussi impolis qu'impudents, elle failli en tomber de son perchoir tellement la scène l'avait faite vacillé.

Bérangère regarda les hommes de haut, en même temps ça n'était pas difficile vu la taille du seigneur qui venait d'entrer sans même attendre qu'on lui en donne l'autorisation, à croire que le Palais était devenu un véritable moulin ou le mauvais goût et l'impolitesse faisait bon ménage.

Elle croisa les bras et prit son air toujours aussi grave pour s'adresser aux personnes présentes.


Bonjour à vous aussi, on voit bien que chez les nobles les titres se suffisent à eux même et que la politesse n'est pas Reyne, peut être êtes vous Roy petit homme ?
J'imagine aisément qu'avec aussi peu de courtoisie et de savoir vivre, vous devez être un très petit ami d'Albinos, puisque vous faîtes déjà comme chez vous, allez donc le chercher vous même.


Sur ces paroles, la vieille femme aigrie s'en retourna vers son échelle en attendant qu'on l'interpelle de nouveau, il ne manquait plus qu'on lui somme de porter les bagages du cortège...

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Eiddin



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MessagePosté le: Mer Déc 03, 2008 9:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si il avait eu plus de ses quelques année sûrement aurait-il pensé que la femme n'était qu'une sale mal... euh non pas à Rome tout de même voyons. Il se contenterait de penser que décidément les gens de son époque n'avait plus aucun respect envers les usages et les titres de noblesse. Enfin soit voila bien une femme à qui ses gardes ne sauraient répondre correctement, qui était-elle d'ailleurs ? Eiddin s'avança de quelques pas et parla d'une voie forte et posée, que certains aurait dit hautaine d'ailleurs.

"Veuillez m'excuser de la remarque mais vous constaterez qu'il s'agit ici de la première pièce de ce palace. J'en déduis donc qu'il s'agit de l'entrée donc de la pièce destinée au visiteur que je suis. Mais aurais-je du attendre à l'extérieur au risque que personne ne vienne m'accueillir et d'offenser mon hôte ?
Tant qu'il est question de ce qui est poli ou non, je vous ferais tout aussi remarquer que vous ne vous estes guère présentée.
" Le Seigneur prit une respiration et ajouta sur un ton plus neutre, voir aimable. "Et puisque cela semble vous intéresser je ne suis guère que promis à devenir Prince et non Roy."
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Bérangère



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MessagePosté le: Mer Déc 03, 2008 11:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle détourna le regard de son échelle pour le poser en direction du sol.
Bérangère avait presque envie de rire en l'entendant rajouter qu'un petit homme comme lui serait Prince, étaler ses titres étaient monnaie courante chez les sang bleu, mais la vielle roturière se ravisa, ce n'était pas son genre de se donner en spectacle de la sorte.


Vous parlez bien fort pour un si petit bonhomme, on voit tout de suite que vous n'êtes pas de la roture effectivement...

Elle se frotta le tympan comme pour en rajouter un peu plus, l'action accompagnant les mots.

Rentrez vous souvent chez les gens, je veux dire, dans le halle d'entrée des gens lorsque personne ne vous a, au préalable, ouvert la porte ? Ah mais j'oubliais, un de vos sous fifres a sans doute eu à le faire, ce qui dès lors vous autorise à entrer comme bon vous semble...

Une pointe d'ironie dans ces mots prononcés pour repartir de plus belle, rebondissant sur chacune des remarques du prinçaillon.

La bien séance veut que le soit disant invité n'entre pas chez son hôte comme dans un moulin, si tel n'avait pas était le cas, je me serais présentée, vous mettez la charrue avant les bœufs petit prince, à moins que ce soit la charrette avant les veaux ...

Elle prit la même prosodie mielleuse que son interlocuteur pour finir sa tirade en jeu de miroir.

Et puisque cela semble vous intéresser, je suis ici dans Mon Palais que je gère depuis des temps immémoriaux d'une main de fer.
Vous pouvez m'appeler mademoiselle Bérangère et évitez les mêmes commodités que votre possible ami Albinos, garder vos youhou pour votre escorte.

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MessagePosté le: Lun Déc 15, 2008 1:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Décidément son ami devaient avoir un goût certains aux cry et diverses braillardises pour garder une telle servante à ses ordres. Si ce n'eut été que lui pour sûr qu'elle aurait été limogée, voir pendue celle-ci. A moins que de telles pratiques ne se faisaient pas en Rome ? Enfin soit elle n'était que servante voila ce qu'il fallait en retenir.

"Cesse de palabres, nous nous indisposons contentez vous de m'indiquer ou je puis trouver Lapinus ?"
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Bérangère



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MessagePosté le: Dim Jan 11, 2009 5:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La gouvernante prit un air d'exaspération. Mais allait on enfin la laisser s'occuper de retirer ces immondes tableaux qui enlaidissaient SON Palais? Ses yeux se plissèrent, lui donnant un air plus sévère encore qu'à l'accoutumée. Elle regarda le futur Prince d'on ne sait où de la tête au pied.

Changez de ton avec moi Petit Homme. Vous êtes dans vos torts en entrant sans y être invité au préalable. La personne chargée de votre éducation a du oublier de vous inculquer politesse et respect. La cloche à l'entrée du Palais n'est point fait pour décorer la façade. Il suffit de tirer sur la cordelette pour vous annoncer et que l'on vienne ouvrir la porte.

Bérangère se détourna de l'insolent et reporta à nouveau son attention sur l'échelle qui n'avait pas bougé de place l'attendant sagement pour remettre les murs dans un plus bel état. La gouvernante avança près de l'objet de son attention tout en indiquant le grand escalier à '' l'invité'' sans un regard pour lui..

Vous trouverez votre ami Albinos là haut au premier étage. Lorsque vous entendrez des '' Youhous'' à tout va, vous serez arrivé à destination.

Sur ce, la mégère qu'elle était retourna à ses occupations, se désintéressant ainsi du Petit Homme insolent. Elle préférait de loin s'occuper de SON Palais que des personnes sans éducation comme ce futur Prince...
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