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Hagiographie du Bienheureux Mikolo

 
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vincent.diftain



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MessagePosté le: Jeu Mai 22, 2008 10:21 pm    Sujet du message: Hagiographie du Bienheureux Mikolo Répondre en citant

Pouyss a écrit:
Hagiographie du Bienheureux Mikolo

L’intelligence des hommes fut profondément marquée par le passage sur cette terre de celui que l’on nomme Aristote. Ses écrits furent transmis à la postérité par ses quelques disciples. Une poignée de lettrés purent en faire la lecture et diffusèrent progressivement, sur toute l’étendue du continent, sa remarquable philosophie. Certaines communautés commencèrent dès lors à dispenser ses enseignements. De nombreux commentaires furent faits de son oeuvre colossale et des temples furent bâtis pour prier Dieu, comme Aristote l’avait demandé.

A Rome même, d’augustes théologiens tels que Cicéron, emprunts de la philosophie du maître grec, vinrent défier les sectes païennes en prêchant la parole divine. La cité éternelle était ainsi devenue le lieu d’affrontement théologique, et même physique, des vertueux croyants et des pécheurs impies. La situation était critique car les païens ne comptaient pas laisser la vraie foi supplanter leur culte impie. Dans ce contexte, Christos vint révéler une seconde fois la parole du Très Haut, complétant ainsi le message d’Aristote en lui donnant une spiritualité jusque là inégalée.

Mais, alors même que les humains avaient besoin, face à la toute puissance de l’erreur païenne, d’une foi vertueuse qui aurait unifiée tous ceux qui avaient reçu le message divin dans leur coeur et par leur raison, c’est au IIIe siècle qu’un sombre personnage du nom de Mikolo voua sa vie à vie à combattre la vraie foi. Il niait jusqu’à l’existence même de Christos et, considérant qu’Aristote seul portait le message de la vertu, se mit à pervertir et à dénaturer les enseignements du prophétique philosophe .

Ce florentin se complaisait à contredire l’interprétation dominante qu’on faisait de l’œuvre d’Aristote. Et puis un jour il se dit : "Crénom de nom ! Je vais opérer la sécularisation du politique". Il tint ainsi à peu près ce discours aux tenants de la religion Aristotélicienne : "Sombres crétins ! Vous n’avez rien compris à la philosophie d’Aristote à qui vous rendez hommage. Vous avez perverti son discours. Sa science est celle de la cité des hommes. Dieu n’est qu’une pièce rapportée!". Mikolo affirmait ainsi que la cité, en tant que lieu d’accomplissement de toutes les valeurs de l’homme, ne tolérait rien qui lui fut extérieur. "La Cité est un tout", disait-il. "La cité est Le Tout. La cité est Dieu, si vous voulez absolument qu’il y en ait un".

Par là même, ce personnage postulait que la morale chez Aristote n’avait strictement rien à voir avec la religion, mais que puisque la cité, la polis, est l’essence même de l’homme, l’éthique devait être de nature indubitablement politique, c’est à dire envisagée en terme d’utilité sociale. "Le reste n’est que balivernes et croyances de grand-mères", proférait-il. "On n’enseigne pas la vertu en vouant un culte aux morts, en embrassant des icônes, en construisant des églises ou en passant son dimanche à réciter des prières."

Mikolo fut entendu, et parvint à réunir autour de lui une masse très décidée de disciples, qui se firent appeler les « humanistes » : Carolus Marxus, Janus Jacus Roussus. Autant de noms qui sont demeurés tristement célèbres. Leur slogan fut: "La religion, ça craint". Leur cause était entendue, et ils affirmèrent qu’ils allaient procéder à la renaissance du véritable idéal aristotélicien de la cité. Ils décrétèrent l’inutilité sociale de la religion, et par extension celle du clergé : "La seule religion que nous admettrons est la religion civile, le dévouement à la cause publique."

Les humanistes glorifièrent l’image antique du héros viril, du soldat de Sparte. Ils nièrent totalement le message transmis par Christos, qui devait selon eux n’aboutir qu’à l’inévitable affaiblissement du peuple. « Si nous tendons l’autre joue, disaient-ils, ce sera pour mieux placer à notre assaillant un bon coup de pied dans ses valseuses ». Ils méprisaient les valeurs du pardon et de l’amour. Aucun exemple ne méritait qu’on le suive, la vertu n’étant que la conscience de l’intérêt général, et la faculté de faire abstraction du sien propre ainsi que de toute autre considération morale, pour œuvrer exclusivement au bien commun.

C’est ainsi que les humanistes entreprirent de liquider le clergé Aristotélicien. Florence fut le théâtre d’un indicible massacre. Les disciples de Christos furent égorgés au prétexte qu’ils efféminaient le peuple, les autres furent réduits en esclavage pour leur apprendre les rudiments de la vertu, et pour avoir détourné les citoyens de la république en leur infligeant un culte grotesque qu’Aristote n’avait jamais voulu. Tout ceci fut réglé dans un monstrueux bain de sang. Les païens riaient en regardant des quartiers de Rome brûler alors que leurs ennemis s'entre-déchiraient.

Mais au milieu des flammes, Mikolo était encore plus heureux. Son glaive teinté de sang et la torche en main, il parcourait les rues de la ville pour traquer les fidèles de Christos. Ses hommes entraient dans les maisons et y tuaient hommes, femmes et enfants. Mais, alors qu’il arriva dans une petite ruelle sombre, il fit la rencontre de sa vie. Devant lui, lumineuse, resplendissante, se tenait sainte Raphaëlle, archange de la Conviction, aux ailes de colombe et au visage le plus doux qu’il ait été donné de contempler. Elle lui dit:

"Mon jeune ami, la révélation divine est une chose si pleine de nuances qu’une vie entière ne peut suffire à prétendre l’étudier dans sa totalité. Aristote lui-même, bien que nous louons tous la qualité de son message, était parfois un peu trop influencé de la culture de la Grèce païenne. Il considérait que la femme était inférieure à l’homme et que le semblable envers qui l’amitié était destiné ne pouvait être extérieur à l’ethnie, ce qui justifiait l’esclavagisme. C’est pour cela que Christos vint compléter son message. Les deux révélations sont donc complémentaires, l’une n’étant pas juste sans l’autre. C’est pour cela qu’en niant l’existence de Christos, tu est tombé dans l’erreur. Tu n’as pas compris qu’Aristote, bien que pratiquant la vertu dans la raison, était avant tout un fidèle du Très Haut et qu’il était impossible de comprendre son message si on en retirait le fondement: Dieu. Alors, mon jeune ami, lorsqu’on te dira que la religion peut se passer de Christos, tu répondras, comme un avertissement, que la cité d’Aristote ne peut se passer de Dieu."

Alors, Mikolo tomba à genoux, son visage ruisselant des larmes du bonheur. Il venait enfin de comprendre la beauté de la foi. Mais Marxus et Roussus arrivèrent à ce moment-là et virent à leur tour l’être de lumière. Le pilum dressé, ils coururent vers sainte Raphaëlle. Alors, Mikolo comprit enfin toute la souffrance que les fidèles de Dieu avaient du vivre pour qu’il trouve enfin la juste voie. Il se jeta alors au-devant des lances et fit barrage de son corps devant les lances, qui le transpercèrent de part en part. Il mourut ainsi, dans cette sombre ruelle, aux pieds de ses anciens acolytes. Ses derniers mots furent pour eux: "Il n’y a pas de miracles: il n’y a que la foi qui sauve."

Traduit par Son Eminence Pouyss.

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Vincent Diftain d'Embussy
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