L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[lohengrin]

Le petit moine insignifiant se rendit au milieu de la grand place, son cœur plein de désespoir, de déception et d’amertume. Lui l’humble missionnaire, au milieu du haut lieu de la foi.

Il tomba à genoux et baissa la tête, les larmes lui coulaient, des larmes de tristesse et de colère, il fit la seul chose qui restait à faire, il pria à haute voix, comme jamais il ne le fit.

-j’en appel aux saints de la création, à l’archange des saintes écritures, à la volonté divine … que devenons-nous ? Nos péchés souillent cette si merveilleuse terre que nos ancêtres nous ont légué, notre vanité embrume le soleil levant qui ne réchauffera plus le cœur de nos enfants…

- Partout je ne vois que vanité, fierté, et médisance. L’enseignement des livres Saints n’est il a jamais oublié ?

- Quelques sordides groupuscules poussent- ils le peuple de Jah a œuvré à sa perte, par la provocation de l’ire céleste.

- Aristote tu as toujours soutenu mes pas à travers les royaumes que j’ai traversé… tu m’as mené aux confins du monde là ou la terre s’arrête au soleil couchant, que dois je faire ?

- Tu as ouvert mes yeux, tu m’as fait voir l’amour et la vertu, tu m’as incité à le partager et aujourd’hui tu me laisse seul ?

- Avec pour seul compagnie un peuple qui ne demande qu’à apprendre tes vertus, et moi seul sans aides ni de ses pairs ni de ses frères, tous occuper à amasser gloire et fortune dans leur palais de pierres et d’or ? À se congratuler, se nommer, se récompenser d’être si formidable. A compter les cadavres des gueux qui s’entre tue, à bailler d’ennuie aux cries des pauvres hères.

- De cette course aux sièges cardinaux il n’en résulte qu’un magma de bidoche flasque et inerte incapable de s’intéresser à autre chose qu’à leur future responsabilité ou au cours de la tapisserie en bourbonnais…

- Je suis si seul et ils sont si nombreux à m’appeler …. Tends-moi ta main seigneur…. Aides moi à reverdir la vallée de la compassion fait recouler la rivière de la joie dans le lit du partage.
- Redonne leur le gout des grands projets d’Amours … Aide moi à bâtir ton temple pour que tous tes fidèles serviteurs te prouvent leur dévotion.

Jah tirar a minha vida e salvar suas almas

Amen
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[Navigius]

C'est d'un humeur plutôt morose que le prélat auscitain traversa la Place d'Aristote par ce frisquet matin de novembre, alors que le temps était plutôt frisque, en contraste avec le climat romain habituel. Près de lui, Frère Froderigo, son nouveau secrétaire, tentait de classer des vélins en une pile convenable tout en suivant au pas son supérieur, abasourdis devant la quantité de requête que recevait le prélat lorsqu'il était dans la Ville Éternelle. Le prélat ruminait de mornes pensées, alors que le matin même, une missive lui était arrivée de Paris, l'informant que l'on accusait son Éminence Ingeburge d'avoir fomenté une tentative d'assassinat contre le Duc du Bourbonnais-Auvergne. La bassesse des détracteurs du clergé n'avait visiblement aucune limite, si bien qu'il se demandait quand est-ce qu'on l'accuserait, lui, d'avoir tenté de mettre fin au jour de quelque bozo ou comte d'un comté voisin à sa belle ville d'Auch, perle de foy parmi le Sud. Il se fraya un chemin entre les fidèles qui priaient et qui vaquaient à leurs occupations lorsqu'il entendit une voix implorer le ciel, chose peu spéciale aux vues de l'endroit. Curieux, il écouta la supplique de l'homme qui semblait visiblement un moine. L'air grave, il lui adressa la parole lorsque ce dernier sembla avoir terminé sa litanie.

- Mon frère, que de graves émotions semblent habiter votre coeur, pour que vous en soyez rendu à implorer le ciel et la Communauté des Saincts. Qu'est-ce donc qui pèse votre coeur à ce point que vous vous sentiez vidés de vos forces au point de remettre en doute votre capacité d'oeuvrer aux dessins de Dieu?

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Évêque Suffragant d'Orléans
"Sic nos sic sacra tuemur"

[lohengrin]

Lohengrin surprit par une réaction à sa prière, piqué au vif par l’acide naïf de la réplique tendis les mains…

-Regardez padré, regardez ses mains…

Il lui faisait voir ses mains ensanglantés, meurtries ….

-Sont-ce les mains de quelqu’un qui renonce padré ? Ai-je une seule fois renoncé au service divin ? J’ai usé mes mains sur les portes des couvents, sur les portes des églises, des palais épiscopaux … Mais tous sont trop occupés à mirer leur vanité dans le reflet de leurs égaux…

-Padré j’ai renoncé à tout confort terrestre, je suis sur les routes 300 jours par ans, me refusant ainsi toute amitié durable, tout lien pérenne, sacrifiant le plus précieux des trésors pour aller porter la bonne parole dans le village prochain, et je ne parle pas du matériel, je vis dans la pauvreté, n’acceptant l’accensions social que pour pouvoir remplacer les curé défaillant.

-Non je ne renoncerais jamais, mais j’aurais espéré ne pas être le seul à faire ce choix.

-Dieu, oui seul Dieu guide mes pas ! Le divin m’a envoyer en pays lointains à des milliers de lieux de mon village pour y porter la sainte parole, en route il me fit croiser le magnifique équipage royal de la reyne, royale présage de ce qui m’attendait sur place, ne parlant pas la langue, il mit sur ma route des hommes et des femmes d’une extrême gentillesse, j’ai rencontré un peuple doux et paisible, ne demandant qu’à recevoir le divin message, ne demandant que d’avoir un clergé réuni et unifié, avec des prêtres sachant faire des messes RP et Dieu m’envoya en songe la vision d’un pays tremblant sous les son de mille clochers appelant les fideles à la prière dominicale, j’ai entendu résonner mille prières s’élevant vers l’Astre Divin rendant la Grâce et l’Amour ….

-Je suis un moine, un missionnaire de la compagnie d’Aristote et je me dois de replacer toutes mes actions dans un cadre défini, qui glorifie la force de l’église romaine, mais que faire lorsque personne ne répond à mes demandes, lorsque personne ne lit mes rapports ?

-Dois je faire le deuil de mes devoirs et n’écouter que ma foi et ma conscience et bâtir seul une école, un couvent pour guider ce peuple que j’estime béni des Grâces Divines, Dois-je travailler seul et me mettre ainsi au ban, rendant tout travail futur susceptible d’être bafoué par quelques ambitieux, voulant récupérer mon travail … Mon confort, ma carrière m’importe peu, seule ma mission compte, et aujourd’hui je ne sais que faire pour servir. Je suis lasse des « on te fait confiance démerde toi bonhomme … ». J’en suis à me demander si je ne dois pas fonder un nouvel ordre qui serais avant tout humble … Je suis las de tous les signes que le divin m’envoi et que je dois cacher pour ne pas passer pour un illuminé.

-Que mes supérieurs prenne enfin leur responsabilité ou alors que l’on me donne le pouvoir de mener à bien ma tache…
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