L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Kad]

Au chanoine qui, surpris de l'apercevoir, venait à l'instant de lui avouer qu'il le pensait sec depuis la Saint Miguaël l'Archange :Que nenni bien cher frère, je me porte comme un crouton baignant dans sa soupe. En pleine ré-hydratation.

Au même chanoine, qui le questionnait sur les raisons de son absence : Les bisounours... Mine sombre, tête haute, tremblement de jambes dissimulé sous l'habit... Qui avaient fui la cité d’Onalyone... Regard suspicieux porté aux alentours. Ils sont revenus, plus puissants que jamais, plus vaillants que les Lions. D'après les statistiques de l'inquisition, il nait chaque minute en notre royaume un concours de la plus belle coiffure, un des plus beaux pectoraux, des plus jolis mollets et nous assistons même à la résurrection des courses d’escargots. Le cardinal, l'œil pétillant, paraissait pris d'une forte fièvre... Sa raison était elle touchée ? Ils ont infiltré nos glorieuses institutions et sèment la discorde ! ABOMINATION ! SUS AUX VENTRES MOUS ! Conscient d'avoir élevé la voix, le comte préféra noyer la discussion.

Apostrophant son fidèle clergé : Diantre, pensez vous qu'il soit temps de débattre du partage des reliques de Guillaume le Grand ? Requins, vipères ! Le front sombre comme ce jour de La Punition, les rides se creusant telle la terre sous le pied des fols, les quelques cheveux ornant son crâne dressés tels des éclairs et des flammes purificatrices jaillissant des yeux : La tête brulée, la peau calcinée, les lambeaux nécrosés et le masque seront à moi. Et à nul autre ! Il pourrait ainsi embrasser chaque soir, avant de rallier sa couche, son vieil ami.

Les cloches de la basilique hurlaient. Les fidèles affluaient. Les premiers rangs, réservés aux princes d'Eglise, prélats, et hauts dignitaires temporels se remplissaient progressivement.

Le cardinal et les siens quittèrent la sacristie. L'heure de l'office approchait...
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[AsdrubaelVect]

Le Duc avait connu Lorgol lors de la croisade, où il rassemblait des bourguignons pour s'en aller guerroyer contre les lions de juda qu'il traquait déjà depuis quelques temps.
Il l'appréciait pour ses idées radicales car le bourguignon n'en pensait pas moins : les hérétiques doivent être convertis ou bien massacrés, les hommes d'église qui prônent la tolérance envers l'hérésie sont des collaborateurs, point. On ne répond pas à une maladie mentale comme l'hérésie avec autre chose que la fermeté et l'intransigeance.

Il était l'un des premiers à entrer et se plaça dans les premiers rangs.
Il aimait la rhétorique du défunt, il aimait la rhétorique de l'officiant. C'était "the place to be" et il ne pouvait par conséquent être autre part.

[Kad]

L'Azayes d'écarter les bras :

L’Homme, fait de terre et d’eau, est par nature attiré par le centre de la terre, mais l’amitié vraie élèvera son âme. Si elle est digne de rejoindre le Seigneur, elle ne s’enfoncera pas comme le corps vers le feu des enfers ! Bien au contraire, elle trouvera sa vraie nature, qui est naturellement de s’élever vers notre seigneur.

Le cercueil pénètre dans l'église, porté par des proches et des représentants des différents dicastères, au rayonnement desquels l'ancien camerlingue avait œuvré.

Après que tous nos regards aient croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tien, Glorieux Tout Puissant.
Les fidèles : Seigneur, ne détourne pas ton regard de notre ami.

Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’est la tienne ,Omniscient et Omnipotent Très Haut.
Les fidèles : Seigneur, ne détourne pas ton regard de notre ami.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Les fidèles : Seigneur, ne détourne pas ton regard de notre ami.

Bienveillant Créateur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher. Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.

En cœur : Amen

Silence profond qui s'éternise... Le cardinal se grattait le nez lorsqu'un coup de coude eut raison de son égarement. Enfin... presque...

Un chanoine l'apostrophe discrètement : Éminence, qu'attendez vous ?

De rétorquer le nez tordu, un affreux rictus aux lèvres, une bave tant disgracieuse que bulleuse gagnant son menton : Je scrute l'assemblée. J'ai repéré la présence de bisounours venus profaner la basilique en organisant le concours du plus beau pet. Que l'on appelle la garde et que l'on prévienne le cardinal Clodeweck, l'inquisition peut intervenir et déférer la totalité des présents pour les soumettre à la question. Le grand plan d'épuration est en marche pour la plus grande gloire de Dieu !

Le chanoine, abasourdi : Éminence, il n'y a pas de plan, vous officiez simplement devant tout ce petit monde à l'occasion du regrettable décès du cardinal Guillaume de Lorgol.

Ivre de colère : Comment ? Lorgol est mort ? La séance est levée, qu'on fasse évacuer la salle pour que je me recueille !

Le chanoine, plus inquiet que jamais : Bien évidemment qu'il est mort, que feriez vous ici sinon ? Vous souffrez de perte de mémoire, poursuivez votre office.

Hors de lui : Encore un coup des bisounours... S'ils l'ont eut, ils souhaitent probablement attenter à la peau de mes bourses également.

L'assemblée de fidèles semblait pensive...
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[Kad]

Bien que demeurant fort inquiet, la pression exercée par les chanoines eut raison des doutes du cardinal qui poursuivit son office. Il avait en outre remarqué la présence du Duc Bourguignon, le vaillant AsdrubaelVect, qui lui serait d'un soutien inestimable pour obstruer l'orifice anal des bisounours et les faire imploser durant leur concours. Rien n'arrêterait Le Plan. L'Azayes de s'écrier :

Frères et sœurs, si nous sommes ici, c'est pour entourer de notre amitié une famille qui est dans la peine.

A son chanoine : Son Eminence avait une famille ? Parce qu'elle a porté bien des noms... Ah, foutue trame de sacrement préfabriquée par les bisounours pour planter la petite graine qui vient semer le doute dans mes pensées !

Reprenant : C'est aussi pour nous rappeler que Dieu se souvient de tout ce qu'il y a eu de bien dans la vie de notre frère et de lui demander de lui faire bon accueil.

Et plutôt que de vous débiter son hagiographie, nous allons immédiatement nous livrer à un exercice interactif d'une nouvelle génération.

Le chanoine, qui gardait en tête la dernière expérimentation du cardinal Lorgol, souhaitant démembrer Monseigneur Odoacre en six morceau pour étudier cet obscur phénomène de résurrection, tira par la manche l'Azayes et milita activement au retour vers les traditions en invitant du regard Son Excellence le Préfet Wilgeforte à faire lecture du credo.
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[Pons d'Agoult]

Pons d'Agoult avait vu l'annonce de ces funérailles, et même s'il ne connaissait l'homme, il se devait de prier pour son âme, qu'elle atteigne le Paradis solaire si elle était pure. Mais finalement pourquoi si était-il rendu? Après tout personne ne le lui aurait reproché, il n'était rien, à peine diacre comme son médaillon noir pendu à son cou l'indiquait à ceux qu'il croisait. Acherpée lui avait soufflé d'y aller car elle officierait. Mésanges! Ces sbires de la Créature sans nom qui pervertissent les hommes les plus droits et fervents.

La Basilique était immense et magnifique. Elle n'avait rien à voir avec celle de Luxeuil, si ce n'était le même nom, Basilique St-Titus... Il observa un peu le luxe débordant, l'architecture ostentatoire, et grimaça. Il se choisit un banc à l'écart dans une nef latérale, là il ne gênerait personne et suivrait tranquillement la funeste cérémonie. Pons était nerveux, ce soir il devait d'ailleurs rendre sa retranscription de l'hagiographie sur l'apôtre patron de l'édifice consacré en son nom. Le temps que tout le monde se presse, il avait le temps d'y réfléchir...
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plop!

[Seriella]

Évidement qu'elle était là. Enfin, ce n'était pas si évident, les mondanités, ce n'était pas son truc.
Mais depuis sa nomination curiesque, ils étaient plusieurs à lui avoir dit de faire un effort, de se montrer un peu, en tenue décente, que diantre, elle était cardinal quand même, et l'image de l'Eglise et blablabla.

Elle avait presque entendu Hardouin lui dire de s'habiller en violet, que ça irait bien avec le pourpre, qu'un cardinal lescurien, on n'avait plus vu ça depuis Pouyss, qu'il fallait qu'elle fasse honneur à l'ordre et tout ça. Sauf qu'Hardouin était toujours rongé par la maladie au fond de son lit.

Tout ça pour dire qu'elle était là, et que même elle s'était mise au premier rang, parce qu'elle le valait bien.
Mais du coup elle était également au premier plan pour s'inquiéter de la santé mentale d'un autre homme qu'elle admirait -avant - SE Kad.

Se concentrant sur le Saint Cornichon de Théodule, et par la même sa rencontre avec Dieu, elle tenta de faire abstraction.
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SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.

[uriel]

Le Capitaine Episcopal de Trèves, de passage à Rome, avait vu l'annonce du décès de Lorgol.
Bien qu'il ne connût pas l'homme, il constata avec surprise que Kad allait officier. Cela faisait des lustres qu'il ne l'avait plus vu, il se demandait parfois si ses pas foulaient encore la terre des vivants.

Il entra donc dans la Basilique, surveillant quelques recoins sombres, pourtant il n'était pas parano, mais cv'était plus pour Son Eminence qu'il s'inquiétait, à entendre ses premières phrases.
Allait-il, comme il le fit une fois, chanter l'histoire de Kyrène et des Bisounours ?

Saluant d'un signe discret le Duc AsdrubaelVect ; son regard croisa un de ses élèves au séminaire primaire, messire Pons ; enfin, il fit un sourire à Seriella.
Il alla se placer vers le milieu de la basilique.

[vanwolk]

Le père Eveque Vanwolk de passage à Rome pour régler quelques affaires de calices et napperons d'autel, profita de sa présence au Saint Siege pour assister a l'office fait en la mémoire de Feu S.EM Lorgol. Vanwolk revétit donc sa soutane ad Limina et se coiffa de sa calotte violet d'Eveque pour l'office. Il alla s'assoir non loin de la rectrice de l'ordre Lescurien, qu'il avait deserter par manque de temps et non par manque d'envie. Il se receuilla donc sur son priedieu pendant que S EM Kad procédait aux derniers rites
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Eveque d'Agen,
Frère Lescurien,
Maitre de la Chapelle Royale,
Chapelain de l'Ordre Equestre du Saint Sépulcre,

[Sainte Wilgeforte]

[Dans une rue de la Cité éternelle, tôt le matin de ce 23 décembre]

Hep toi !
Euh… C’est à moi que vous vous adressez, mon brave ?
Ouaip ! Ce brave est cardinal et aimerait savoir si tu es clerc.
Oh, mes hommages Éminence… Eh bien oui, je suis vicaire paroissiale, oui.
Ah, fort bien ! Suis-moi.

C’est ainsi que Wilgeforte fut recrutée par Cyril Kad pour officier aux funérailles de son Éminence Guillaume de Lorgol.


[Quelques heures plus tard, dans la basilique Saint-Titus]

Cela tombe bien que je sois ici en ce jour, car le Saint-Office est justement en train de traduire un texte à propos de saint Titus. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est lui qui fut notre premier Pape, mais nous venons aussi de découvrir que c’est également lui qui, avec l’assistance de Samoht, …
Oh, la barbe ! Fermez-la un peu !

Visiblement, les autres clercs ainsi recrutés préféraient suivre le déroulement de la cérémonie que de se lancer dans de grandes disputes théologiques. Qu’à cela ne tienne : Wilgeforte arrêterait de les ennuyer.
Elle trouvait cependant la découverte du Dogme plus intéressante que des cérémonies réglées comme du papier à musique.

Sauf que cette cérémonie n’allait peut-être pas se dérouler sans écueil. Wilgeforte entendit en effet des bribes de paroles qui n’avaient rien de liturgiques. L’Azayes semblait avoir été affecté par sa trèèèès prolongée retraite et avait à présent de fallacieux desseins.
Le chanoine qui ne quittait pas l’ancien archevêque d’Arles avait d’ailleurs sans doute été commis par quelque médicastre afin de veiller à ce que Cyril ne commette aucun impair.

Celui-ci jeta un regard presque implorant vers Wilgeforte, qui sortit de la sacristie bien plus tôt que prévu — et donc, à son plus grand dam, non totalement revêtue de toutes les babioles qu’elle avait prévues pour l’occasion — et s’avança dans l’imposante basilique.
Arrivée devant le majestueux autel, elle proclama d’une voix qu’elle espérait forte et assurée :

Mes bien chers frères, mes bien chers sœurs, chantons notre foi, qui ne doit en rien être tempérée par la triste tâche qui est la nôtre aujourd’hui !

Et Wilgeforte d’entamer la récitation du Credo :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'action divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
En la Vie Éternelle.

AMEN

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[Guillaume]

En ce jour d'hiver, Guillaume déambulait dans les rues, aveuglé par le soleil hivernal, en pestant comme un charretier. Le seul jour où il fallait qu'un coursier vienne le chercher pour l'emmener à la Basilique, et bien non, il fallait que cet incapable le lache ...

Il avait fini par trouver la Basilique ... Peut être par miracle, mais aussi grâce à sa bonne mémoire.

Il entra dans la Basilique, il était pourtant persuader qu'il y aurait plus de monde ... Il decida d'en profiter et s'assied au premier rang, il verrait mieux, dans cette Basilique lumineuse.

En s'installant, il reconnu la voix de la jeune Wilgeforte, et resta debout, afin de réciter le Credo.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'action divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
En la Vie Éternelle.

AMEN
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Embrun recrute !


Archevêque Metropolitain d'Embrun
ex Evêque d'Angoulême
Archexorciste

[Pons d'Agoult]

[pierroleon]

En ce beau jour frais et sec de décembre, Monseigneur Pierroléon de Riddermark qui était resté à Rome pour affaires en profita pour aller aux funérailles de SE Lorgol : et ça tombait bien ! Lorgol avait été archevêque de Narbonne. N'était-il pas aussi Vicaire Général de cette belle et douce province ecclésiastique ? Si, si !

Monseigneur Pierroléon s'entretenut à part avec SE Kad : il était content de le voir ici. Ravi aussi parce qu'il était devenu évêque de Nîmes.

Votre Eminence, quelle joie de vous voir ici. Enfin, si je puis dire...
Les circonstances ne sont pas très heureuses, il est vrai.
J'ai l'impression que nous avons poussé les murs de la cathédrale de Narbonne et que ceux-ci sont arrivés jusqu'à Rome. Tous les murs mènent à Rome !

Monseigneur Pierroléon lui fit voir sa crosse d'évêque, celle-la même qui lui avait servi.

Vous vous rendez compte, lorsque j'étais à peine séminariste à Narbonne, Rehael était curé d'Alais, vous, vous étiez évêque de Nîmes et SE Lorgol, archevêque de Narbonne.... C'était le bon vieux temps !
Vous avez été la premiène personne à m'ouvrir les bras. Je suis un peu votre créature.

Pierroléon pouffa puis se reprit.

Vous savez pour moi je garde l'image de SE Lorgol comme d'une espèce de doge intouchable. D'ailleurs, je crois que je ne lui ai jamais parlé. J'étais si peu de choses....


Puis au moment de réciter le crédo avec l'assemblée, il arrêta de tenir la jambe à SE Kad et s'exécuta :

[uriel]

Le Capitaine posa un genou par terre pour réciter le Crédo.

[Kad]

Son fidèle chanoine souhaitait ralentir Le Plan. Il ne pouvait être que corrompu. D'un geste de la main, il intima à la garde de le congédier. Il le soumettrai à la question après l'office. L'exercice interactif qu'il souhaitait proposer n'allait pas défrayer la chronique, loin de la. Dans le cours laps de temps précédant l'énoncé du credo, un prélat s'en vint le trouver. Il reconnu Monseigneur Pierroléon de Riddermark, évêque de Nîmes, qui lui avait succédé à la tête de son premier ministère suite au retrait de sa glorieuse Excellence Pouic. Le cardinal rétorque discrètement, point plus fort qu'auparavant, lorsqu'il s'adressait aux chanoines :

A Pierroléon : Que de chemin parcouru Monseigneur. Vous me voyez enchanté de trouver icelieu des représentants de l'épiscopat Languedocien pour ce grand jour de fête. Ne tentez pas de vous enfuir, vous allez bien prendre le relai et nous faire lecture de le Cantique au Très-Haut.

Il s'interrompit pour reprendre en cœur le credo magnifiquement énoncé par la bienveillante Wilgeforte.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'action divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
En la Vie Éternelle.

AMEN

D'un signe de la tête, il remercia sa consœur puis déclara :

L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe notre cœur. D'innombrables cierges furent allumés de toute part, illuminant l'immense basilique. Lorgol, mon ami, notre frère, notre guide, tu sus réchauffer nos cœurs et nous montrer la voie, impulser de justes actions qui n'ont pu se voir menées à leur terme qu'en raison de la confiance que nous te témoignions, confiance que tu as acquise grâce à cette amitié que tu sus nous prodiguer sans réserve.

Que cette aminité éclaire maintenant cette route qui te mène au Royaume de Dieu !

L'Azayes invita alors Monseigneur Pierroléon a faire lecture du Cantique au Très-Haut.
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[pierroleon]

Pris la main dans le pot à confitures des souvenirs, Monseigneur Pierroléon de Riddermark remercia SE Kad pour sa générosité et ses bonnes paroles puis s'avança d'un pas solennel.

Saluant les officiants, la noble assemblée, il s'installa derrière l'autel et avec aisance, entama un petit propos liminaire :


Chers frères, chères soeurs,

Pour la mémoire de notre Cardinal aimé, apprécié par nous tous, pour ce Languedoc qu'il a tant comblé de ses largesses et de son talent, permettez-moi devant cette assemblée pleine de gens bons, de fidèles, d'homme d'Eglise et de rien, de chanter ce merveilleux cantique dont on ne peut se lasser des mots, des sonorités et des émerveillements qu'ils suscitent.

Il prit la plus belle de ses voix et déclama ce cantique tel Apollon au sommet du Mont Olympe :