L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR
Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game
 
Lien fonctionnel : Le DogmeLien fonctionnel : Le Droit Canon
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

[RP] Derrière la rue Innocenzo III : le bouge de Seriella
Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La place d'Aristote - Aristote's Square - Platz des Aristoteles - La Piazza di Aristotele -> Les faubourgs de Rome - The suburbs of Rome - Die Vororte von Rom - I Sobborghi di Roma
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Seriella
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 02 Fév 2007
Messages: 1523

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 11:14 am    Sujet du message: [RP] Derrière la rue Innocenzo III : le bouge de Seriella Répondre en citant

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la sublimissime Cardinal-Archevêque de Rouen - qui en ce moment n'avait plus grand chose de sublime - n'avait pas de logement à Rome.

Elle y venait parce qu'il le fallait, et logeait en général incognito dans une auberge bon marché.
Mais maintenant qu'elle portait la pourpre, ses voyages devenaient de plus en plus fréquents. "Porter" la pourpre, à prendre au sens figuré, puisque que dans les faits elle n'avait pas plus mis le petit chapeau rouge cardinalesque que sa mitre d'évêque. Elle préférait laisser les chapeaux ridicules qui décoiffaient à Odoacre. Elle avait d'ailleurs encore récemment aperçu le Grec qui se pavanait avec sa toque en peau de chat, présent gracieusement offert au vieux contre sa voix à l'élection de l'archevêché.
Si elle avait su qu'il la porterait autant, elle se serait arrangé pour l'enduire de quelque poison... mais passons.

Ses voyages romains devenant plus important, elle s'était décidé à investir dans quelque pied-à-terre dans la capitale. Oh pas de manoir imposant, de palais impérial ou de tour démesurée. Les caisses de l'Ordre Lescurien ne le permettaient pas.
Et pour cause, elle savait précisément où l'argent avait disparu. Les belles étuves de Dame Trot, où logeait Hardouin, montrait que l'argent du monastère profitait tout de même à certains.
Elle n'avait dit mot de ce sujet à son ami. Sans doute savait-il qu'elle savait, tout comme elle se doutait qu'il savait à son encontre des choses qu'il ne fallait pas savoir.
Chacun rentrait à l'Ordre Lescurien avec son paquet de péchés inavouables que les amis s'empressaient de camoufler. Le plus dur fut avec Lapinus. Dissimuler les multiples trahisons envers l'Alençon qu'il avait commis et tenter de le faire passer pour un prêtre pieux en rédemption ne fut pas aisé. Le Très Haut n'avait visiblement pas été dupe et l'avait rappelé à lui... en lui broyant le crâne.

Seriella en était là de ses réflexions lorsqu'elle arrêta son cheval devant les fameuses étuves d'Hardouin. Le pauvre étant souffrant, elle avait décidé de reprendre un peu la gestion de l'établissement. Mais elle ne pénétra pas à l'intérieur. Au lieu de ça, elle se faufila dans une ruelle qui longeait les termes, et qui débouchait sur une impasse plutôt mal famée. Elle sourit. Elle se sentait chez elle.

Les étuves donnaient sur la ruelle par une petite porte, et la donzelle avait vite compris l'intérêt que pourrait avoir cette sortie discrète pour l'établissement. Le logement qu'elle s'était choisi était donc une petite maison accolée aux étuves; ce qui lui permettait de gérer efficacement mais discrètement le commerce.

Son logement était tout sauf luxueux, mais il était propre. Une petite grange au rez de chaussée pour son cheval, une chambre à l'étage, un petit bureau, et une petite chapelle attenante. Son seul "luxe" était un gros tonneau ramené de Normandie. Après l'avoir consciencieusement vidé de son calva; il s'était transformé en baignoire. Elle retira l'eau qui chauffait dans l'âtre et la versa dans le baquet, puis s'y plongea avec délice pendant une bonne demi-heure.
Lorsqu'elle sortit, elle contempla un moment son corps nu et soupira. Elle palpa ses formes, fit la moue et se dit que le temps passait vraiment trop vite. Sa petite "cure" de 2 semaines n'avait malheureusement rien pu faire pour arranger son état.
Elle soupira une nouvelle fois et enfila plusieurs épaisseurs de vêtement. Lorsque son apparence la satisfit, elle s'assit à son bureau et s'occupa à diverses paperasses juridique en attendant sa visiteuse.

Nul ou presque ne connaissait son adresse; mais lorsqu'elle avait reçu le courrier, elle n'avait pas hésité bien longtemps avant de lui proposer de la rencontrer ici.

_________________

SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Andreï Massovich



Inscrit le: 25 Mar 2007
Messages: 67

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 12:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A la tête d'une centurie et sur ordre d'un lieutenant de la Garde Pontificale Romaine, le sergent major Andreï Massovich vaquait d'un pas pressé jusqu'à destination. Les ordres étaient clairs et chaque homme, briffé au levé du jour, était au fait quant au rôle qu'il se devrait d'occuper afin de ne point mettre en péril la vie de ses frères. En effet, il ne s'agissait nullement d'une mission routinière, mais bel et bien d'une intervention gardée secrète au regard de sa haute dangerosité et de ses implications pour l'avenir de l'Eglise Aristotélicienne. En collaboration avec la milice romaine sillonnant les faubourgs, la centurie avait récolté des données précieuses et s'était de fait vue dépêchée à titre exceptionnel en dehors de son habituelle juridiction que constitue la Cité Pontificale. Il importait que les hommes soient expérimentés et aptes au combat. Car le fer rutilant parlerait ce jour. Le sang coulerait pour endiguer le fléau de l'hérésie.

Les ordres tonnèrent. Le sergent major répartit sa petite centurie, qui ne comptait plus que 60 hommes, dans divers lieux stratégiques. Deux décuries surveillaient le croisement de la ruelle longeant les termes et de l'impasse. Une autre se positionna dans la rue parallèle à l'impasse, au bas du logement visé, de manière à bloquer toute issue et empêcher l'ennemi de s'échapper par les fenêtres. Le contingent de trois décuries restant suivait son sous officier.

Le poing d'Andreï s'abattit sur la porte tel l'éclair, martelant le bois sans interruption. Sa voix ferme et grondante s'éleva sans attendre.


Troisième bataillon de Sûreté en charge de la protection générale de la Cité Pontificale Romaine, de la sûreté urbaine, du maintien de la paix et de l'ordre public.

Vous êtes en état d'arrestation. Rendez vous et vous serez déférés au fort Angelo sans que votre vie ne soit mise en péril.

Ouvrez cette porte immédiatement ou nous la défonçons ! OUVREZ !

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Seriella
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 02 Fév 2007
Messages: 1523

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 2:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le barouf au pied de chez elle fit crisser sa plume et elle vit s'étaler sur son parchemin une belle rature.

Soit la visiteuse qu'elle attendait avait une sacrée poigne qu'on ne devinait pas au premier coup d'oeil, soit... il s'agissait d'un fâcheux contre-temps. Jetant un coup d'oeil par la fenêtre, elle put se rendre compte d'une part que ce n'était pas la personne qu'elle attendait; et d'autre part qu'il fallait plutôt parler d'une quarantaine de fâcheux contre-temps.

Diantre, on ne pouvait donc plus être tranquille chez soi dans son quartier mal famé. Sans doute étaient-ils à la recherche de quelque voleur. Elle regretta de ne pas avoir emmené avec elle Béranger, ou mieux, le vieille Frideborg qui ne serait pas gêner pour renvoyer tout ce beau monde dans ses pénates.

Mais dans l'état actuel des choses, et comme le bourrin en bas semblait s'impatienter, et qu'elle tenait à sa porte, elle descendit et entrouvrit le loquet.


Hum... plaît-il ?
_________________

SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Andreï Massovich



Inscrit le: 25 Mar 2007
Messages: 67

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 4:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Andreï Massovich beuglait à tout va :

Défoncez moi cette porte ! Mais qu'attendez vous, bigre d'andouilles !

Lorsqu'un garde se permit d'ajouter :

Sergent major, on ouvre.

Le sous officier de rétorquer :

Défoncez moi cet héréti... puis s'interrompt, apercevant une silhouette. Il pousse la porte fermement, empoigne l'ennemi et le colle contre le mur de l'entrée. Se tournant vers ses hommes :

Fouillez moi le moindre recoin de ce lieu et interpellez tous les individus s'y trouvant.

Sans attendre, hallebardes en main, les gardes s'engouffrent dans la propriété. Andreï, quant à lui, se tourne face à l'ennemi :

Ma ptite dame, vous êtes en état d'arrestation. Déclinez votre identité et crachez nous le nom de vos complices !

Il sorti d'une poche des liens qu'il s'apprêtait à passer aux mains de l'hétérodoxe...
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Seriella
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 02 Fév 2007
Messages: 1523

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 5:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Malgré l'anneau cardinalesque qu'elle avait laissé en vue à son doigt, elle fut poussée contre le mur. Sa maigre protestation fut vite étouffée par une main puissante qui, effectivement, n'appartenait nullement à l'amie qu'elle attendait

Héééééé....

Puis une horde de gardes grimpa les escaliers avec leurs sales chausses pleines de boue et elle tenta quelques paroles

Erg... vous zallez tout dégueulasser... et heu... touchez pas à mon baquet...

Puis elle réfléchit. En état d'arrestation ? Pourquoi donc... Non pas qu'il ne pouvait y avoir de motifs, mais lequel était-ce ?

Heu... Seriella de Bernouville, Cardinal-Archevêque de Rouen...? elle tenta une fois de plus d'agiter son anneau sous le nez du grossier personnage
mes complices...? heu... ça dépend pour quelle affaire...?
_________________

SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Andreï Massovich



Inscrit le: 25 Mar 2007
Messages: 67

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 5:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les gardes retournaient la propriété à la recherche des hérétiques. Ils avaient ouvert le sommier à coup de hallebarde, piqué les placards emplis de vêtements, les agrémentant de quelques trous qui s'avèreraient fort rafraichissants l'été venu, mais rien, absolument rien.

Sergent major, il n'y a personne d'autre à l'intérieur. Ni dans la chambre, ni dans le bureau, et encore moins dans la chapelle.

Andreï fronçait les sourcils. Les informations ne pouvaient être erronées. Déconcentré par une boutade de l'ennemi, ses puissantes mâchoires s'entrouvrirent, laissant s'échapper un rire gargantuesque. Se tournant vers ses hommes :

Ohohoh, ahahah, uhuhuh, vous entendez cela, les gars ? Notre ptite dame serait Seriella de Bernouville !

Et tous d'exploser de rire dans un brouhaha incessant. Le sergent major frappa le parquet de sa hallebarde pour intimer le calme, puis fit face à l'hérétique :

Et moi je suis Sa Sainteté le pape, entouré de leurs fidèles Eminences - pointant tour à tour ses frères d'arme - Rehael, Aaron, Clodeweck, Dunpeal, Invisible, Kad, Tanys et Vincent. Vous ne nous aviez donc pas reconnus ?

Nouveau rire...

Otez cette breloque de sous mon nez, vilaine. De faux anneaux cardinalices, il s'en vent pour dix écus au marché. J'en ai offert un à ma femme l'an dernier. Figurez vous que pour stimuler ma fertilité, je souhaitais voir en elle Son Eminence Ivr... Essai peu concluant !

BREF ! Laissez moi vous apprendre que Son Eminence Seriella ne vous ressemble en rien. Diantre, mais regardez vous, ridée, disgracieuse, le nez en trompette, les bras flasques, et ce double menton ! Son Eminence, que nous connaissons tous, n'a cure des taudis et ne se baigne certainement pas dans un tonneau.

Nous, la Garde Pontificale Romaine, ne point reconnaitre Sa Sublissime Eminence Seriella, la reine des reines, l'opale de la cité, l'égale des anges, inspirée au Tout Puissant par les courbes de Vénus.


A défaut de trouver les ennemis, il fallait impérativement mettre la main sur les documents... Aux siens :

Éclatez moi le plancher. Qu'une décurie fouille la grange.

A l'inconnue :

Ma ptite dame, nous savons avec certitude que cette planque était encore occupée le mois dernier par des hérétiques, la préparant comme solution de repli pour les sinistres lions de judas dans l'hypothèse ou ils se verraient contraints à quitter le Béarn.

Dernière sommation, le nom de vos complices !

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Seriella
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 02 Fév 2007
Messages: 1523

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 7:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alors qu'elle s'attendait à une série de plates excuses pour le comportement outrancier dont il faisait preuve, Seriella resta complètement décontenancée par ce qui suivit.
Visiblement la gars ne semblait pas le moins du monde impressionné par son super anneau, et même plus, il se foutait ouvertement de sa gueule.

Elle resta un moment bouche bée d'étonnement, puis au fur et à mesure du discours, elle fronça les sourcils et porta vivement la main à son visage.


Des rides ??!!! Nan mais c'est pas des rides ça c'est... c'est... Fichtre il avait raison, c'était des rides c'est parce que vous me contrariez c'est tout ! Et j'ai pas les bras flasques... mais bon là j'ai été un peu malade alors j'ai du garder le lit un moment alors bon...
Est-ce que ça se voyait tant que ça qu'elle avait pris du poids ?

Mais les paroles suivantes la rassurèrent sur son potentiel séduction. Elle rougit et bafouilla, en fausse modeste


...opale de la cité... égale des anges... oui c'est ça c'est bien moi ! Et je me baigne dans mon tonneau si je veux d'abord !

Et heu pour votre virilité... essayez donc avec Son Eminence Ingueburge, ça marche avec la plupart des hommes...


Planque des lions de Juda... elle resta dubitative.

Hin hin... ça explique pourquoi le prix de vente était si bas...
Hum désolée j'ai agi seule pour acheter cette petite maisonnette... il y a 15 jours environ... Pas l'ombre d'un lion dedans quand j'ai pris possession des lieux d'ailleurs...

_________________

SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Andreï Massovich



Inscrit le: 25 Mar 2007
Messages: 67

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 8:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah ces femmes, toujours de bonnes excuses pour ne point admettre leur décrépitude... Le sergent major écoutait d'une oreille cette pauvrette qui noyait en plein délire, se comparant de nouveau à Son Eminence Seriella, revêtant les qualificatifs dont il venait de gratifier le cardinal. Il réagit au propos suivant :

Son Éminence Ingeburge ? Ma ptite dame, mais d'où sortez vous ! C'est du chef que vous parlez. Il est interdit d'honorer sa femme en pensant au Connétable des Saintes Armées. Penser au patron en dehors du boulot, mais où va le monde...

Que ces petites gens pouvaient manquer de savoir quant aux fonctions des éminents membres du sacré collège. Ne perdant pas le nord, Andreï poursuivit :

Ainsi donc, vous auriez acquis cette propriété il y a peu. Étrange...

Le parquet gémissait...

Et dites moi, connaissez vous le nom de l'ancien propriétaire ? Pourriez vous me le décrire ? Savez vous ou il s'en est allé ? Enfin, avez vous signé un état des lieux ? Se rendant compte qu'il employait un langage hors de portée du commun des mortels, il ajouta : Je veux dire par la mettre une ptite croix sur un papier.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Sainte Wilgeforte



Inscrit le: 17 Juil 2009
Messages: 6071

MessagePosté le: Sam Fév 13, 2010 7:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Au bord du point de rupture, Wilgeforte devait prendre une décision. Tout ce en quoi elle avait placé sa confiance s’était écroulé. Elle devait faire quelque chose et, pour la première fois, ne savait pas quoi. Elle n’avait plus qu’une possibilité.
De sa main si peu assurée, elle rédigea une courte lettre. La réponse suivit rapidement.

La Sicilienne quitta alors son domicile romain afin de se rendre au « bouge » de l’archevêque. Les rues de la ville éternelle, qui l’enchantaient autrefois, à présent l’effrayaient. Il était grand temps d’agir. Seriella saurait l’aider.

Arrivant devant le domicile du cardinal, Wilgeforte entendit de vifs éclats de voix. Que pouvait-il bien se passer dans le domaine d’un prélat de si haut rang ? Intriguée, elle entra.

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Seriella
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 02 Fév 2007
Messages: 1523

MessagePosté le: Sam Fév 13, 2010 8:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Seriella n'avait effectivement pas penser que ramener le boulot à la maison, ce n'était pas une bonne idée, et elle hocha la tête d'un air entendu.

Puis il lui reposa de nouveau plein de questions auxquelles elle ne savait absolument pas répondre et elle commença à perdre patience.

Haussant les épaules, elle répondit


Mais non pensez-vous que je m'occupe de ce genre de transaction personnellement... J'ai chargé un novice de m'acquérir ce logement là, à côté des termes de mon ami Hardouin et je suis venue poser mes frusques ici une fois la chose accomplie voilà tout.

Maintenant si vous pouviez me lâcher parce que j'attends du monde et...


... et ENFIN elle arriva. Seriella espéra bien que Wilgeforte allait régler cette fâcheuse situation.

Ah Excellence ! Vous tombez bien. Ce rustaud ne veut pas me lâcher voyez-vous, cela risque d'être embêtant pour notre entrevue.
_________________

SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Sainte Wilgeforte



Inscrit le: 17 Juil 2009
Messages: 6071

MessagePosté le: Dim Fév 14, 2010 4:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, Seriella était là. La Sicilienne avait un instant craint que des marauds s’adonnent au pillage du domicile de l’archevêque en l’absence de celle-ci. Dieu merci, il n’en était pas question.
Wilgeforte allait s’avancer pour baiser le rubis du cardinal lorsque celle-ci l’accueillit par des paroles au sens fort peu clair.

Seriella parlait d’un certain rustaud qui ne la lâchait pas… La Sicilienne tourna le menton dans la direction dans laquelle le doigt accusateur de l’archevêque de Rouen avait été pointé lorsqu’elle prononça ces paroles et constata la présence d’un gradé de la garde épiscopale. Wilgeforte comprenait de moins en moins.

Retirant sa capuche, elle sourit à Seriella et s’avança vers Andreï :


Mon fils, je suis monseigneur Wilgeforte de Torretta-Granitola, préfet du Saint-Office romain, de la villa San Loyats et de tas d’autres choses. Pouvez-vous me dire quelles obscures raisons vous poussent à importuner la dame revêtue de pourpre qui est devant nous, la maîtresse de ces lieux ?
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Andreï Massovich



Inscrit le: 25 Mar 2007
Messages: 67

MessagePosté le: Mar Fév 16, 2010 12:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ça puait l'embrouille. Tout d'abord, l'évocation de Monseigneur Hardouin, dont les termes étaient effectivement situées non loin de la, considéré comme ami. Mais nombreux étaient ceux à qui le prélat donnait le crouton en ces lieux malfamés. Aussi l'amitié pouvait elle simplement souligner la reconnaissance d'un pigeon au passant venu jeter quelques miettes à même le sol.

Quant aux informations recueillies, elles se révélaient bien maigres. En dépit du planché éventré, du mobilier brutalisé, aucun papier ne se semblait témoigner du passage des hérétiques en ces lieux. Pas un complice appréhendé. Et la ptite dame qui donnait de l'Excellence à une nouvelle venue qui avait probablement su justifier d'une qualité non négligeable pour passer le cordon de sécurité que formaient les trois décuries positionnées aux endroit stratégiques desservant le logis.

Plus inquiétant encore, l'énumération des titres de celle qui se présentait sous le nom de Wilgeforte de Torretta-Granitola. Mais un détail d'importance vint relativiser les doutes du sous officier. Si la ptite dame ne ressemblait à rien, bien au contraire de Sa Sublimissime Eminence pour laquelle elle souhaitait se faire passer, la nouvelle venue irradiait de charme et d'élégance tandis que tous au sein de la caserne avaient en tête les traits de Wilgeforte, qui, bien bonne, n'en demeurait pas moins un laidron. Il y avait de nouveau usurpation d'identité, à n'en point douter.

Ainsi, la ptite dame n'était en mesure de fournir des détails sur l'ancien propriétaire. Le sergent major n'avait posé cette question dans le cadre de l'enquête, mais bien afin de s'assurer qu'il n'existait aucun document pouvant attester de l'état des lieux avant l'achat, et donc avant leur venue. En effet, le lieutenant lui soufflerait dans les bronches s'il fallait déduire du trésor les frais occasionnés par cette perquisition musclée qui s'était avérée un véritable fiasco. En l'absence de réponse précise, il faudrait s'y prendre autrement.

Bien décidé à mettre les voiles, il relâcha son étreinte, libérant la ptite dame de sa poigne.


Soldats, rassemblement.

Faisant face aux deux femmes, il répondit tout d'abord à la question posée :

Bataillon de Sûreté en charge de la protection générale de la Cité Pontificale Romaine, de la sûreté urbaine, du maintien de la paix et de l'ordre public. Ce lieu semble avoir accueilli moult hérétiques, préparant une planque pour le lion dans l'hypothèse ou icelui se verrait contraint de quitter le Béarn. Hors, au regard des récents évènements, tout porte à croire que lesdits lions ne devraient tarder à se terrer en quelque coin obscur, ayant effectivement quitté le sud de la France. Il semble cependant qu'ils aient renoncé à leurs plans, préférant céder le logis il y a une quinzaine de jours.

Il fallait désormais ruser, couper court à toute procédure d'indemnisation :

Pour tout dédommagement, libre à vous de vous présenter IV rue Galba, sur l'Aventin, juste après avoir franchi l'enceinte servienne par l'est. Demandez à rencontrer le Père Marius afin qu'il vous remette le formulaire C3PO qui vous donnera droit à une audience auprès d'un fonctionnaire des armées qu'il vous faudra rencontrer au sein du fort San Angelo. Icelui prêtera oreille à vos supplications et, en cas de recevabilité de la requête, vous orientera vers le bureau 3-1CP et vous cèdera le formulaire R2D2, qui vous ouvrira alors les portes du bureau des cardinaux.

Étant dans un bon jour, je vous épargne tout contre-temps, ne vous déférant point au fort San Angelo ainsi que notre bon droit nous l'y invite.


Il n'avait donné son nom au cours de la mission. Bon point...

Vers les siens :


Soldaaaaats, marche !

Et les décuries de s'animer...

Sur le chemin du retour, il croiserait une petite échoppe et s'offrirait une coiffe en peau de chat. Si l'anneau cardinalice offert à sa femme n'avait réussit à stimuler sa fertilité et sa vigueur, ce présent ci, sis au sommet du chef de son épouse en référence à une autre personnalité romaine, décuplerait ses moyens et serait source de bien des nuisances sonores pour leurs voisins.

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Seriella
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 02 Fév 2007
Messages: 1523

MessagePosté le: Mar Fév 16, 2010 6:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Seriella sentit que la situation changeait. La présence de Wilgeforte semblait impressionner le gros bœuf de la Garde. Plus impressionné par Wilgeforte que par elle. Elle en fut évidement profondément vexée.

Puis elle réfléchit aux paroles de l'homme. Si son premier réflexe avait été d'aller immédiatement se plaindre auprès d'Ingueburge et Kad, elle se rendit compte qu'elle serait alors obligé de dévoiler à tous son adresse, et pour une planque secrète, ça serait moyen discret.
Et ça compromettrait quelque peu son petit commerce.

Au final elle s'en tirait plutôt bien que la Garde n'ai pas mis le nez la dedans. Avec un soupir résigné elle regarda s'éloigner les troupes, et jeta un regard désolé à Wilgeforte avant de lui désigner les escaliers boueux.


Après vous... heu... attention aux trous...

Une fois parvenues à l'étage, elle regarda d'un oeil désespéré la carnage. Les vêtements déchirés éparpillés, les plumes du matelas volant encore, le plancher défoncé et...

Mon bain !!!!!! s'écria-t-elle en se précipitant vers les morceaux épars de ce qui fut un tonneau de calva.

Oh là là mon beau baquet... Quelle bande de porcs je... puis avisant Wilgeforte toujours immobile sur le seuil
Hum... je vous en prie asseyez-vous heu... ben... par terre...?


Puis tentant de faire comme si la situation était normale, elle se mit au sol adossée au mur et croisa les jambes.

Alors, en quoi puis-je vous être utile ?
_________________

SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Sainte Wilgeforte



Inscrit le: 17 Juil 2009
Messages: 6071

MessagePosté le: Mar Fév 16, 2010 7:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Wilgeforte observa avec beaucoup d’attention la réaction d’Andreï. Visiblement, l’arrivée impromptue de la Sicilienne contrecarrait quelque plan que le sergent avait échafaudé, car il semblait à présent totalement désemparé, comme en proie à une intense réflexion sur la réaction qu’il convenait d’adopter à son arrivée.
Pourquoi Wilgeforte le perturbait autant ? Était-t-il simplement contrarié de voir une personne se posa en défenseuse de Seriella, ou était-ce elle, personnellement, qui le troublait ? Ils ne s’étaient jamais rencontrés. Était-ce simplement le fait de savoir que la préfète du Saint-Office lui reprochait son attitude ? Cela semblait peu plausible : il aurait cessé d’importuner Seriella sitôt que celle-ci lui aurait signalé qui elle était. À moins que Seriella, pour quelque obscure raison, ne lui ai pas dit ?

Wilgeforte n’eut pas le temps de mener plus avant ses réflexions, car l’homme réagit et la noya, ainsi que Seriella, sous un flot de paroles. Qu’est-ce que cet homme parlait ! Bla bla… Le Lion… Bla Bla… Moui, ça, au moins, ça tenait la route. Bla bla… Indemnisation… Bla bla… Formulaire…
Ouf. Il s’arrêta. Assommée par cette logorrhée, Wilgeforte ne trouva rien à répondre. Seriella semblait être dans le même état d’esprit, car Andreï quitta les lieux dans un silence brisé par le seul bruit des bottes de ses gardes suisses.
Cet épisode rocambolesque avait cependant eut un bienfait aussi considérable qu’inattendu : amusant Wilgeforte, il lui avait fait oublié un temps ses propres soucis. Mais elle reprit vite contact avec la dure réalité.

La suite des évènements — la découverte du bouge de Seriella, la périlleuse escalade des marches, la réaction de l’archevêque à la découverte des dégâts occasionnés par la fouille — auraient normalement dû produire sur Wilgeforte un effet identique à celui produit par la présence d’Andreï. Or, Wilgeforte ne fut nullement amusée — pas même discrète.
Elle s’était souvenue de ce qu’elle avait fait. Allait-elle oublier un jour ? Peut-être. Par contre, Dieu n’oublierait pas. Elle l’avait déjà répété d’innombrables fois : Dieu pardonne souvent mais n’oublie jamais. C’est pour cela qu’il ne servait à rien de vouloir Lui cacher quoi que ce soit. Et c’est bien pour cela que Wilgeforte était là, maintenant, chez Seriella.


Hum... je vous en prie asseyez-vous heu... ben... par terre...? Alors, en quoi puis-je vous être utile ?

Wilgeforte s’assit. N’importe où, n’importe comment. Fi de toute l’éducation que sa famille sicilienne lui avait donnée. Fi surtout de ce masque de dignité et de froideur qu’elle s’était forcée à arborer en permanence. Ici, elle pouvait être elle-même.
Qu’est-ce que c’était, elle-même ? Qui était la vraie Wilgeforte ? Une pécheresse.


J’ai péché, ma sœur. Gravement péché.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Seriella
Cardinal
Cardinal


Inscrit le: 02 Fév 2007
Messages: 1523

MessagePosté le: Mer Fév 17, 2010 7:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il était donc question de confession. Seriella étudia la possibilité de migrer vers la petite chapelle, qui serait plus appropriée pour la situation; puis un gros coup de flemme lui fit dire que la sainteté du lieu irradierait bien jusqu'à elles.

Et puis de toutes façons il n'y avait pas plus de chaises là bas.


Hum, cela nous arrive à tous ma soeur; et dans ces cas là il est bon de se confier au Très Haut.

Je vous écoute.


Wilgeforte arborait un visage identique à son visage habituel, c'est à dire de marbre, sans aucune émotion apparente. Difficile de se rendre compte du poids du pêché en question.
_________________

SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La place d'Aristote - Aristote's Square - Platz des Aristoteles - La Piazza di Aristotele -> Les faubourgs de Rome - The suburbs of Rome - Die Vororte von Rom - I Sobborghi di Roma Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
Page 1 sur 3

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com