L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR
Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game
 
Lien fonctionnel : Le DogmeLien fonctionnel : Le Droit Canon
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

[RP] La Villa Farnesina
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La place d'Aristote - Aristote's Square - Platz des Aristoteles - La Piazza di Aristotele -> Les faubourgs de Rome - The suburbs of Rome - Die Vororte von Rom - I Sobborghi di Roma
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Aleanore



Inscrit le: 05 Juin 2010
Messages: 19
Localisation: Les limbes en attendant qu'Il décide de mon cas.

MessagePosté le: Mer Juin 23, 2010 8:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Des regrets ? Pour les horreurs ? Pour les crimes ? Comme une litanie, un rappel, la voix lointaine des prières du soir au couvent.

« Mon Dieu, je te demande pardon pour mes péchés. Je regrette de t'avoir fait de la peine. Aide-moi, je ne veux plus recommencer. »

Et d’autres prendront la place des premiers et pêcheront à leur tour, et tant que la tourmente et le mal séviront sur la Terre, le Très-haut n’aura de cesse de punir Ses enfants en leur infligeant les tourments de l’Enfer Lunaire. Repentie, mais pour qui ? Repentie, mais pour quoi ? Une illusion ou une désillusion, un monde qui s’effondre ou un mur qu’on veut reconstruire, celui de la foi qui s’effrite et cède sous les coups infligés par la vie. Repentie, de quel droit ? Repentie, grâce à quelques mots ? Une fadaise, une foutaise, hérésie qu’être repentie, qui l’est vraiment et la raison ? Le salut de l’âme, et rien d’autre. Une réelle foi, un réel besoin de se remettre dans les mains du Très-haut, et combien y pensent, combien y croient, quelle question .. Peu. Mais elle, oui mais elle, elle y croit.

« Confìteor Deo omnipotènti et vobis, fratres, quia peccàvi nimis cogitatiòne, verbo, òpere et omissiòne, mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. »

Une réalité, une évidence..

Mea maxima culpa.. Et je regrette, comme je regrette chacun de mes gestes, chacune de mes pensées, de mes paroles.. Oui, monseigneur, je regrette tant.»

La contrition feinte est si facile .. Mais la vraie ? D’autant plus palpable qu’elle est sincère et Aléanore, non content d’être contrite, veut se repentir et y croit. Une folle, j’vous dis !
_________________

]Je pétitionne pour qu'il y ait des coeurs dans les smileys du fora de Rome, d'abord ! Toi aussi, rejoins nous !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Sainte Wilgeforte



Inscrit le: 17 Juil 2009
Messages: 6071

MessagePosté le: Lun Juin 28, 2010 6:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour l’homme de foi, la confession est à la fois délivrance et torture. Délivrance car elle est le seul moment où le monologue avec Dieu de la prière se transforme, grâce au prêtre, en dialogue assisté. Torture car venir se confesser implique de prendre sur soi : mentir à Dieu est non seulement stupide mais également pécher. Wilgeforte l’avait appris à ses dépends : elle était parvenue à dissimuler son secret au vieux cardinal Jehan Méléagant, Dieu ait son âme, jusqu’à ce que, un jour, le vieux renard n’ait la lumineuse idée de lui faire la « faveur » de l’entendre en confession. Là, elle ne put plus rien cacher ni à Dieu ni à Son serviteur, lequel avait triomphé de la Sicilienne dont la carrière ecclésiastique n’en était alors qu’aux balbutiements. Cela, Wilgeforte s’était bien gardée de s’en épancher à quiconque, bénissant l’intimité du confessionnal dans lequel elle avait été humiliée par le roué cardinal.

Wilgeforte, contemplant Aléanore, se souvenait de cette histoire comme si c’était hier. Comme elle l’avait été, la jeune Angevine était à la fois libérée de cet aveu mais terrifiée d’avoir dû passer par le truchement d’un humain. Comme elle l’avait été, la jeune Angevine était sincère en tous points. Comme elle l’avait été, la jeune Angevine était cependant honteuse et le serait même après avoir reçu l’absolution — Nore disait être venue à Rome pour fuir sa mère, mais peut-être était-ce elle-même qu’elle fuyait avant tout.
Wilgeforte contemplait la belle Aléanore. La beauté : sans doute la plus éclatante preuve de l’existence de Dieu. Elle seule, particule de Sa perfection, savait guider les hommes depuis la nuit des temps. Elle, bien plus que la vérité, devait en réalité être la quête de tout être humain.


Je ne vous cacherai pas que les faits pour lesquels vous venez de vous confesser sont de graves péchés. Cependant, je perçois une grande sincérité dans votre repentir. Je ne vous dirai pas, comme le feraient d’autres, que cela me touche, mais je vous dirai que cela vous honore.

L’art de la prétérition avait été soigneusement enseigné à la Sicilienne.
Arrivait le moment crucial : doser la pénitence avec suffisamment de rigueur pour en imprimer durablement et la chair et l’esprit de la pécheresse mais avec suffisamment de débonnaireté pour ne pas la briser et l’encourager à poursuivre les efforts entrepris.


Afin de comprendre pleinement que le bûcher est loin d’être le seul moyen de servir Dieu, Son institution et Ses créatures, vous travaillerez sous mes ordres à la congrégation du Saint-Office romain pendant une période d’au moins trois mois. Nul doute que votre culture et votre lettrisme sera fort profitable à cet office chargé de l’étude, de la rédaction et de la traduction des textes dogmatiques et théologiques.
Vos autres péchés me semblent compensés par votre extrême sincérité, pour autant que vous ne récidiviez pas. N’oubliez jamais que, comme vous le comprendrez en servant au Saint-Office, le Sans-Nom est un ennemi intérieur et non extérieur : c’est donc contre les boniments générés par votre propre personne qu’il va vous falloir lutter jusqu’à avoir rendu votre dernier souffle.

La Sicilienne se leva, traça un signe de croix par-dessus le chef d’Aléanore et prononça avec emphase : Ego te absolvo.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La place d'Aristote - Aristote's Square - Platz des Aristoteles - La Piazza di Aristotele -> Les faubourgs de Rome - The suburbs of Rome - Die Vororte von Rom - I Sobborghi di Roma Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4
Page 4 sur 4

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com