L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Navigius]

HRP: Petit RP qui se veut sympathique et peu polémique. J'invite toutes les plumes qui le désirent à se joindre à moi

C'était une chaude matinée dans la Ville-Éternelle si bien que le prélat auscitain s'était permis une rare sortie hors de son hostel romain afin de se rafraîchir les idées après une nuit encore une fois fructueuse de travail. L'air frais irritait toutefois ses yeux, desséchés qui réclamaient avec insistance quelques heures de repos. Il déambulant le long de la Via Appia pendant quelques minutes, avançant à un rythme très lent entre les diverses boutiques, se laissant presque tenter d'acheter un rosaire tout neuf, mais conservant la maîtrise de son escarcelle, défaut d'avarice bien ancré oblige. Passant devant un parc, il observa quelques manouvriers entrain d'en remplacer un banc. Le banc en question était bien connu des gens du coins, il s'agissait d'un grand bloc de grès posé sur deux plus petites pierres. De toute sa vie, il l'avait toujours vu à cet endroit.

Désormais la pierre de grès en était cassée, si bien qu'on s'affairait à la remplacer. Ce sont toujours les faits les plus anodins qui frappent l'esprit. L'italien se remémora une scène, dans ce parc, ou tout jeune clerc, fraîchement sorti du séminaire, il attendait, assis sur ce banc, l'heure de son audience avec Son Éminence Pietro Di Massena, réunion qui allait déclencher sa visite de la France, visite encore aujourd'hui inachevée.

Il y avait quelquechose de triste à voir ce vieux banc s'en aller, témoin fidèle du temps. Le prélat avait vieilli. Tant d'années s'étaient écoulée depuis qu'il s'était joint à la grande aventure de la Foy. Tant de guides avaient péris, certains partis vers les Cieux, d'autres vers la Lune après leur folie. Son humeur passa de l'entrain à la mélancolie devant le constat que trop longtemps il avait ignoré les signes. La vie s'échappait de lui comme la jeunesse, petit à petit, et il vint à se demander s'il n'avait pas vu passé plus de prélats qu'il ne lui en restait à voir arriver...

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Évêque Suffragant d'Orléans
"Sic nos sic sacra tuemur"

[Thibaud de Leibundguth]

Parfois, on ne sait que faire, alors on flâne. Mais le repos n'apporte en rien ce que l'on recherche vraiment. Thibaud, après avoir dégusté un bon repas copieux, préféra mettre de côté sa sieste pour entreprendre une promenade aux bienfaits digestifs. Rome ne manquait aucunement de lieux à explorer, et mesme si cela faisait déjà quelques mois qu'il se pavanait dans les ruelles romaines, il restait encore beaucoup d'édifices à visiter pour le jeune Archevêque. Car la jeunesse était le mot adéquat, la Saincte Capitale l'avait accueillie il y a peu, et il faisait partie de cette nouvelle relève comme le disait si bien l'évêque de Lisieux.

Ses pas martelaient le sol, tandis que ses fastes vêtements flottaient au grès du vent. Crosse à la main, il frappa la pierre et laissa son anneau vagabonder de lèvres en lèvres. On ne peut se mentir à soi mesme, c'était une situation que Thibaud appréciait beaucoup. Orgueilleux, noble de caractère, l'Église lui avait offert une chance incroyable et il comptait en profiter tout en mettant à profit ses connaissances. Graver son nom sur ces voies pavées, un jour, peut être.

Une ambiance festive s'ancrait dans les rues, chacun vaquant à ses occupations dans la plus grande sérénité qui soit. Religieusement, il traversa ce dédale routier puis arriva devant un parc, tâche verte autour d'une forêt de bâtisses. Un soupire s'échappa de sa bouche, et son regard se posa sur une silhouette qui semblait se perdre dans une contemplation. S'approchant davantage de l'individu, il reconnu l'auscitain.

Monseigneur di Carrenza, il semble que nous nous quittons très peu. N'est-ce pas un beau temps pour se relaxer et respirer une bonne bouffée d'air ?

Inclinaison de la teste devant son supérieur et léger sourire ornant son visage.
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[lily-jane]

Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n'aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,
Et ces vieux murs, c'est ce que Rome on nomme.

Vois quel orgueil, quelle ruine : et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois,
Pour dompter tout, se dompta quelquefois,
Et devint proie au temps, qui tout consomme.

Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome Rome a vaincu seulement.
Le Tibre seul, qui vers la mer s'enfuit,

Reste de Rome. O mondaine inconstance !
Ce qui est ferme, est par le temps détruit,
Et ce qui fuit, au temps fait résistance

La jeune femme se récitait ces vers à mi voix, murmurant pour le vent, machinalement, sans se rendre compte de son chant sortie tout droit de sa mémoire.
Mémoire d'un poète, qui étrangement lui rappelait également une personne connue de son âme.
Âme qui songeait et tournait et retournaient ses obscures et lumineuses contrariantes pensées en ces heures douces de la matinée.
Ses yeux déjà ouverts remarquèrent pourtant qu'à cet instant l'endroit où ses pas l'avaient guidés.
Étrange sensation d'être là où l'on voulait être sans penser arriver à ses fins, sachant que fin il n'y aurait ou que celle ci ne sera pas celle désirée.

Marche incessante qui cesse pourtant alors, et l'heure est à l'observation de ce qui l'entoure. Rome.
Rome l'éternelle dont jamais l'on ne se lassera de ses merveilles, ni de son esprit qui jamais ne sommeille.
Pourtant il fait bien triste en cette douce lumière Romaine, il fait bien silencieux. Pourtant ce silence étouffe les cris des fidèles, qui pleurent et implorent leurs guides.

Sombres pensées et tristes sont donc dans l'esprit de la Comtesse ces jours ci.
Mais ne rien dire, observer et écouter... Chut... Ils pensent. Mais à quoi ?

Toujours est il qu'elle est là, sans vraiment savoir pourquoi.
Alors elle observe et se tait.
Puis non loin d'elle se dessinent deux silhouettes. Dont une qu'elle reconnaîtrait entre mille.

Et enfin cette fossette enfantine apparaît au coin de sa joue quand son sourire se dessine à la vue de celui qu'elle respecte et estime.
Comme un père.

Les mois ont passé depuis leur dernière rencontre, pourtant il lui semblait que c'était hier.
Discussion anodine sur l'impétuosité de la jeune fille, ou la rapidité de sa monture, enviée alors par Monseigneur, cherchant à se déplacer plus vite.
Histoire futile certes. Mais n'est ce pas agréable parfois ?
De savoir parler et discuter d'autre chose que de tout Cela.

Elle s'approche alors mais hésite un instant, ne voulant pas déranger l'aparté des deux présents.
Un léger toussotement poli afin de se signaler et peut être, s'ils l'accordent, d'aller les saluer.
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En pleine partie de ramponneau avec Aristote
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Typhanie Casaviecchi? C'est moi en mieux ![Signature hors norme, merci d'y remédier]