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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
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Tully
Cardinal
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Messages: 6406
Localisation: Vienne (Duché du Lyonnais-Dauphiné))
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 Posté le: Lun Juil 05, 2010 8:13 pm Sujet du message: [RP] Entretien avec un Cardinal : Son Eminence Clodeweck |
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[HRP : Petit encart HRP, C'est une affiche indépendante publiée avec les moyens du Journal Officiel : Le Parchemin Aristotélicien, placardée un peu partout à Rome...]
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Entretien avec un Cardinal : Son Éminence Clodeweck
Nous sommes le 09 juin de l'an 1458, en fin d'après-midi. Je rencontre Son Éminence Clodeweck, dans un des jardins de la cité de Rome. L'ambiance est calme, propice à la prière et à la réflexion...
Tully - Bonjour votre Éminence, présentez vous en quelques mots s'il vous plaît...
S.E Clodeweck - En quelques mots : Breton né en Bretagne d'une grande famille, je fuis par amour la Bretagne à 16 ans pour vivre avec une artésienne de 15ans. Ma famille ne supportait pas la mésalliance. Nous aurons quatre enfants trois décédés le dernier est haut dignitaire de la Garde épiscopale. Ma compagne ayant été enlevée entrera au couvent et finira ses jours diaconesse en tombant de la chaire durant une messe. J'ai quarante-quatre ans. Franciscain, puis curé, chanoine, évêque et cardinal...Grand Inquisiteur pour résumer.
Tully - Comment vous est venue votre vocation ?
S.E Clodeweck - Par dépit... Je ne me voyais pas soldat passer des jours entiers en rase campagne à suivre le meneur sans réfléchir. Médecin, cela n'a jamais servi et ne sert toujours à rien. Politique, très peu pour moi. De plus ne voulant plus de vie sentimentale la quiétude d'un monastère m'a attiré. Sans doute serais-je mort si je n'avais pas choisi cette voie.
Voici une petite anecdote, lorsque je suis revenu à St Pol de Léon, en Bretagne, simple vagabond, l'on m'a proposé un parrain, le curé du village... le père Anguillerusée. (NDLA : Ancien Camerlingue)
Tully - Vous travaillez au jour le jour pour la Sainte Inquisition en tant que Grand Inquisiteur. Qu'est-ce qui vous plaît dans cette Congrégation ? Que-diriez-vous à nos lecteurs qui souhaiteraient s'y investir ? Pouvez-vous nous dire un mot sur l'hérésie dans le monde et la médiatisation des Hérétiques ?
S.E Clodeweck - Disons que l'on n'a pas le temps de s'y ennuyer. Nous essayons de lutter contre la gangrène que représente les gens qui se s'imaginent vivre dans un autre temps ! Je pense que pour rejoindre l'inquisition il faut avoir l'envie de se déplacer, ne pas avoir peur de débarquer dans les villages inconnus afin d'y installer la foi... Aimer les voyages et la difficulté. Aimer surtout son époque et avoir envie d'être plausible. Inquisiteur est une charge à temps complet, qui ne souffre pas d'être cumulée avec une autre charge, particulièrement si elle est séculière.
Au risque de choquer, l'hérésie prend la place que nous lui laissons. Bien des prélats, feraient mieux d'être dans leurs églises, dans leurs paroisses, que de discourir à Rome. Pour moi c'est parce que l'église est absente que l'hérésie peut être présente. Nous rejetons la faute sur le temporel, lorsque le clergé d'un diocèse fait son travail, lorsque les gens sont auprès des ouailles dans les tavernes, dans les églises, sur les places de villages, il n'y a pas de place pour les hâbleurs. Lorsque les clercs sont cachés à Rome où dans des abbayes... La place est libre à qui veut la prendre.
Tully - Les Combats ont fait rage en Provence et plus généralement sur les terres du Marquisat des Alpes Orientales (MAO). Quelle est votre position sur ce conflit ? Sur la guerre en Général ?
S.E Clodeweck - Bien des lettres nous prouves que nombre de gens ont envient de devenir des héros pour oublier leur médiocrité et du fait de celle-ci, ils ne voient que la guerre pour y parvenir. D'où cette volonté de guerroyer pour accrocher des campagnes à leurs bannières. De bien pales héros en vérité puisque personne ne meurt à la guerre. Mais chaque camp en ressort en disant « nous avons gagné ». La guerre est la dernière manifestation de la bêtise, l'avant dernière étant l'insulte. Pour faire la guerre il faut suivre le meneur, pour faire la paix il faut être intelligent.
Tully - Nous avons été les témoins de la Seconde Croisade en décembre 1457. Pensez vous que la propagation de la foi, se fera nécessairement, pour les provinces les plus réticentes, par la force ?
S.E Clodeweck - Il est deux choses impossibles en nos royaumes :
Tuer quelqu'un et l'empêcher de parler, même et surtout s'il dit n'importe quoi. Je reviens à ce que je disais un peu avant, la croisade est un moyen de tenter de réparer ce que nous avons fait comme bêtise. Si une hérésie a pu se développer, c'est parce que nous étions absents. Si nous envoyons des soldats prêcher l'amitié...Nous aurons en retour l'amitié comme nous l'avons prêchée.
Tully - Les cardinaux sont connus comme étant des personnes très mystérieuses, très secrètes, tout comme les affaires traitées à la Curie. Qu'en pensez-vous ? Est-ce volontaire ? Quel est leur rôle ?
S.E Clodeweck - Secrètes et mystérieuses...Peut être... Ils sont peu nombreux et leur travail n'est pas d'être debout sur des tonneaux pour prêcher ce que devraient prêcher les curés et diacres. Ils sont surtout submergés de sollicitations, entre la Curie, une congrégation pour la plupart et notre courrier, nous recevons une énorme quantité de demandes journalières. Cette masse d'occupations nous enchaîne à nos tables de travail. Pour moi ils ont le même rôle que joue l'océan sur la température, modérateur, ce qui peut passer parfois pour de l'inertie est en fait une modération de ce qu'on pourrait avoir comme excès. Les prélats s'enflamment parfois vite dans un sens ou dans l'autre, l'inertie apportée par la Curie modère ces emportements. "In medio stat virtus"
Tully - Quels sont selon vous les objectifs prioritaires de l'Église Aristotélicienne ?
S.E Clodeweck - Être présente auprès des fidèles, je pense sincèrement que c'est la seule voie de salut, ce n'est pas depuis Rome que nous gagnerons contre le mal.
Tully - D'un point de vue plus intime, qui est le Cardinal Clodeweck ?
S.E Clodeweck - Un amoureux de son époque, 1458...Ne l'oublions pas, nous sommes en 1458.
Tully - Aimeriez vous ajouter un mot, un message, ou une pensée à destination de nos lecteurs ?
S.E Clodeweck - Oui, je dirais, essayez de connaître au mieux notre époque, pour la vivre au maximum.
Propos recueillis par Monseigneur Tully.
Le Mot de l'Auteur :
Son Éminence Clodeweck a été grièvement blessé, à l'heure ou j'écris ce papier nous ne savons pas si il y survivra. Je vous invite donc à vous recueillir et à prier pour son prompt rétablissement. Dieu nous vienne en Aide !
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