L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Ingeburge]

— Et par ici, c'est la Place d'Aristote.

D'un geste élégant, le Sublimissime Cardinal-Archevêque de Lyon engloba les lieux où se dressaient, sévères mais splendides, les palais symbole de l'Aristotélicisme. A vrai dire, elle se doutait bien que parmi les clercs de Lyon qu'elle avait embarqués avec elle, certains connaissaient déjà l'endroit mais bon, elle leur avait promis de leur faire visiter Rome, aussi s'était-elle exécutée de bonne grâce... enfin, tout comme. Jouer les guides touristiques, ce n'était pas vraiment son truc mais elle voulait que ses si gentils clercs qu'elle avait réduits en esclavagisme continuent de bien travailler comme ils savaient le faire, il fallait donc parfois lâcher du lest, les récompenser, leur adresser des compliments, leur donner des bonbons et des confitures sèches et mais aussi, quand ils avaient particulièrment été sages comme des images peintes, les emmener en voyage. Elle leur avait donc annoncé avec ce brin de solennité qui convenait qu'elle les emmenait en colonie de vacances et qu'elle savait, et en l'affirmant, elle avait alors roulé des yeux terribles, qu'ils ne lui feraient pas honte tellement ils étaient mignons. Pure coïncidence, son regard opalin s'était ensuite déposé sur le diacre Tristan du Cost, pure coïncidence, si si, je vous l'assure et elle s'était alors dit qu'elle ferait mieux de séparer les filles des garçons, histoire d'éviter les chamailleries que trop de promiscuité engendre parfois. Le périple devait se dérouler dans les meilleures conditions et tout le monde devait y trouver son compte. Ceci expliquait donc cela. Enfin, pas du tout, en fait, car si Ingeburge et les siens étaient présents à Rome en ce jour, ce n'était pas seulement pour se retrouver en villégiature, non, le but était tout autre, il était double, après la Place d'Aristote...

Ils avaient donc débarqué du côté d'Ostie et elle leur avait montré la merveilleuse plage, évitant de leur préciser que lorsqu'elle les quitterait un jour - car oui, c'était certain, un jour, elle partirait et ils s'en tireraient fort bien, ils n'avaient pas besoin d'elle - c'est le diocèse in partibus d'Ostie qu'elle souhaiterait obtenir, un diocèse où les infidèles étaient en fait des poissons et des galets, la bonne planque en somme. Après, il y avait eu les passages obligés comme le Foro Romano, le Colisée, la colonne Trajan, le Panthéon, le Circus Maximus, la colline de l'Aventin, le Forum de César, les Thermes de Caracalla, etc. Et, ils avaient, à un moment, traversé le Tibre et s'étaient donc retrouvés, en toute logique, dans le rione du Trastevere. Là, Ingeburge avait quelque peu hésité, ne sachant s'ils devaient tous aller prendre le goûter chez elle, au Palazzo di Diana, là où sa soeur bien-aimée avait rendu son dernier soupir et où désormais ne régnait plus qu'une atmosphère de sépulcre. Non, ce serait risquer de refroidir ses clercs chéris, le but était de les enthousiasmer et de les rendre encore plus ardents au travail. Ils avaient donc pris une glace chez un marchand et avaient finalement débouché, après des lieues et des lieues de circuit touristique, sur cette fameuse Place d'Aristote.

Ingeburge se retourna vers son petit troupeau, plissa les yeux et demanda :
— Tout le monde est bien là? Personne ne s'est encore perdu?
Non parce que les clercs de Lyon et ceux venus en plus étaient parfois des sales gosses, elle n'avait cessé de toute la matinée de les recompter. A tous les coups, ils voulaient la rendre folle.
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Morte deux fois en trois jours, vise le triplé

[maelice]

Maelice s'était mise juste derrière Sa Sublimissime Archevêque chérie et adorée non pas pour se faire bien voir de sa supérieur si tendre, non non parole de diaconesse folle, mais pour mieux voir les merveilleux édifices quoiqu'un peu austère et terne ainsi que pour écouter, plutôt boire indéniablement les paroles de Son adorable Eminence qui sortait le fouet pour le plus grand plaisir de Maelice.

Maelice était aux anges de découvrir une petite plage ici en pleine ville et se demanda si on pouvait y pecher la truite ou le saumon.
Elle se dit qu'elle le demanderait plus tard et resta accroché aux chausses de Son Eminence tant adorée pour rester à l'écoute des explications.
Devant le marchand de glace, elle dévora tout des yeux et sentit son ventre gargouiller. Elle prit une au gout vanille et une au gout moka puis retourna dans les rangs lèchant alternativement les deux glaces.

Oui oui suis la moi dit elle la bouche dégoulinante de glace
comme une gamine de 5 ans.

Maelice posa alors une question : Votre Eminence adorée par tous vos clercs, peut on taquinner la truite ou le goujon à la petite plage de toute à l'heure?

Elle sourit les yeux pétillants de malice et de bonheur d'être ici.

[morphe]

[Guiguil51]

Guiguil était là, après un long séjour forcé chez les frères de l'austérité, il retrouvait la lumière du soleil alors que pendant toutes ces semaines, sa seule lumière était celle de sa Foy. Parlez d’une épreuve. Le tout avait été aussi physique que mental, mais le bien était grand, et le retour à la vie moderne lui était un enchantement. Cérémonies de ci, soutien et messes par là, son retour était dur, mais c’était pour cela que dans ses jeunes années, il été entré pour la première fois dans la maison de Dieu, pour apporter son aide et surtout sa foy.

C’est ainsi que de retour à son bureau, il y trouva un mot de la main même d’Inge, avec posé dessus une sucrerie au miel. Diantre, le croyait-on à ce point mort ou en passe de l’estre pour lui apporter des douceurs ainsi. Il goba néanmoins cette petite chose sucrée et lu le message. Une vadrouille, et quelle vadrouille : Rome et sa banlieue. Il ne savait point où la femme en noir avait trouvé cette idée inédite, mais après tout, le soleil ne pourrait lui faire que du bien.

C’est donc allant ainsi que le petit groupe se trouva place d’Aristote. Guiguil était sur l’un des côtés, veillant à ce que personne ne prenne la poudre d’escampette. Tous suivaient la chef, elle aurait du avoir un bâton de couleur pour que chacun puisse la reconnoistre.

N'est-il pas les enfants de c'est beau ? Je ne parle pas seulement de la ville.
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Charmant diocèse recherche Curés pour s'occuper avec soins de ses paroisses.

Monsignor Guillaume de Lyseuil - Primo Cappellano della Guardia Episcopale e Pontificia romana.

[Alcidie]

Alcidie avait suivit la troupe Lyonnaise dans la belle ville de Rome qu'elle ne connaissait pas encore. Ce qu'elle en vit jusqu'à maintenant la ravit au plus au point.
Sur la place d'Aristote, Alcidie vit son eminence s'arreter prendre une tite glace. Ce qui lui donnait envie mais prefera s'en privé.
Elle avait pris un peu de distence ses dernier temps mais comptait bien reprendre sa place. Le voyage a Rome lui permettait de se retrouvé.

[maelice]

Maelice sourit et répondit à Morphe :oui je le suis. Enfin vous ne m'avez pas encore vu quand j'ai soif.

Maelice entendit derrière Monseigneur Guiguil :

[Awenna]

La colo du Très-haut en revenant de lyoooneu
De lyoneuu à Romeuuuu la colo la colooeu
De lyoneuu à Romeuuuu la colo Du Très-Haut.

Awenna se dandinait tout en suivant le groupe, elle chantait avec sa voix douce, donnant parfois un petit coup de coude à son voisin pour qu'il chante avec elle.
Cependant lorsque leur Archevêque vénérée, sublime et les mots ne seraient pas assez fort pour la qualifier, leur montrait la place d'Aristote, elle stoppa pour regarder autour d'elle. Certes elle était venue nombre de fois en cette place, mais aujourd'hui était un autre jour et tout rayonnait différemment.
Puis vint le tour des glaces tout le monde se précipita sur les parfums différents qui leur était offert. Mais Awenna s'éclipsa en douce pour se désaltérer du contenu de sa fiole. Ses jambes à son cou elle partie à pas de velours vers la ruelle voisine, elle ouvrit sa fiole et d'une bonne rasade se délecta.
Elle se détendait totalement lorsque la voix douce et portante d'Ingeburge résonna.

— Tout le monde est bien là? Personne ne s'est encore perdu?

Sa fiole en grande vitesse dans sa besace, elle se précipita vers la place en criant.
- Présente!
Mais bien entendu comment pourrait-elle faire discret lorsque se pensait prise en flagrant déli.
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[Tristan_du_cost]

Fourbu, épuisé, Tristan se prêtait de bonne grâce à la visite des vieilles pierres de Rome. Il commençait à trainer des pieds et attendait avec impatience le moment où l'on goûterait le vin romain.

A chaque monument, Tristan ponctuait les explications de l'exclavagiste cardinale par des oooooh ou des ahhhhh.

Parfois, il se risquait même à un petit compliment du genre :
Votre Eminence, j'admire votre érudition...
Quand vint la question saugrenue :

[maelice]

Maelice, qui avait été voir d'un peu plus pres la plage et qui avait repris une glace au passage, entendit ce petit rapporteur de Tristan :

[Morell Bonnétoile]

Morell s'esbaudissait devant tant de splendeur, il suivait de près son Archevêque et notait tous ce qu'il y avait d'intéressant à connaître dans son petit carnet.
A plusieurs reprises il se trouva aux côtés de sa chère consœur qui chantonnait gaiement ... Cet enthousiasme lui valu d'ailleurs quelques belles ratures dans ses écrits ...

Tout le monde semblait de bonne humeur, les filles sautillaient, l'Archevêque dirigeait, Guiguil secondait et Tristan ...
... nous dirons qu'il avait sa façon bien à lui d'exprimer son engouement.

Bref, nous en venons à la question ...

[Theudbald]

Bordel...

Surveiller des soudards, ca allait. Même quand ils étaient d'origine différente et qu'ils ne pouvaient pas se voir en enluminure. Les Bourguignons étaient même parvenus à supporter les Godons pendant une dizaine d'années. Tout dépendait de l'organisation. Par exemple, les états majors anglois et burgondes s'arrangeaient pour faire marcher leurs troupes en deux colonnes distinctes et faire camper leurs gens de guerre dans deux zones distinctes.

Mais surveiller des clercs, non. Le routier était à deux doigts d'abandonner. Un coup d'oeil à sa suzeraine lui fit comprendre qu'il lui fallait agir. Il décida d'appliquer la même tactique que Philippe le Bon et Jean de Lancastre.

Bon, ca suffit, séparez-vous !

Détourner leur attention.

Regardez plutôt donc cette vieille église romane !

Succès mitigé.
Theudbald connaissait une chansonnette pour rapprocher les bons aristotéliciens, du temps où il défendait Chalon au côté d'un chevalier teutonique.

Rien de tel qu'une chanson pour calmer les esprits.

"Un air étrange sonne au pays
Radibimmel, radibammel, radibamm
De la fumée se fait sentir...
Nos escorcheurs entrent en campagne !
C'est bon d'entendre, radibimm, bumm, bamm
In majorem Dei gloriam
Nos tambours résonner !

Herr Rampa est un petit homme
Mais son espée est très longue
Et quand enfin il défouraille
Place est faite à grands coups de taille
Sus cette engeance de réformistes !
De tous ceux-là qu'il estrippe
Le seigneur Dieu lui en sait gré !"
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Deutscher Ordens-Herold & Erster Botschafter
Héraut de l'Ordre Teutonique & Prime Ambassadeur
Araldo dell'Ordine Teutonico & Primo Ambasciatore
Herald of the Teutonic Order & Prime Ambassador

[BaronSengir]

Le convoi partant de Lyon, direction Rome, attention au départ! Bon enfant ce voyage clérical, sous la houlette de la sublimissime pourpre archevesque. Et le blond de se laisser gagner par la bonne ambiance du groupe, à l'arrivée en place d'Aristote. Bien qu'il l'ait de nombreuses fois arpentées, cette occasion était toute autre.

La troupe était mi sérieuse, mi dissipée. Après tout, ce n'est pas tous les jours que l'on sortait son clergé. Le prélat se rapprocha et se tint prest à l'écoute des instructions. Habitué des lieux, il résistait à l'appel des étals de cuisine italienne, ou aux marchands de livres des vertus aux dorures à l'or fin.
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[Tristan_du_cost]

Tristan ne porta que peu d'attention au Sieur-qui-jouait-au-petit-doldat-de-sa-cheftaine.
Il devait avoir un besoin de reconnaissance pour se comporter ainsi. Il est vrai que le regard de la sublissime était transperçant.
Plusieurs fois il s'était pris de sévères remontrances de la part de sa cardinale. Mais ses colères n'enlevaient rien à son charme. Elle en n'était que plus séduisante encore et si elle n'avait pas été cardinale, il aurait même essayé de ...

Oumph !
Une sensation de brûlure ou de froid intense dans le bas de son bassin le rappela à la dure réalité de la vie.

Mais ... mais ...
La donzelle semblait fière de sa farce. Mais le pauvre Tristan se retrouvait avec une grosse tache sur le devant de ses braies, un peu comme s'il s'était oublié.

Ah c'est malin. Eh bien si c'est comme ça, je le dirai à la cardinale. Et vous ferez moins la maline.
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Tristan_du_cost
Diacre d'Autun

[maelice]

Et du tac ô tac elle répondit :

Oh oui oh oui!!!!! Je peux vous aider si vous voulez.

Maelice retint le rire qui était là, leva le doigt en regardant vers la Cardinal Archevêque et fit sa petite rapporteuse :

Patronne adorée Patronne adorée, le diacre Tristan à fait pipi dans ses braies.

Maelice était prete à rire mais elle vit un regard sévère sur le visage de Son Eminence.
Elle redevint à peu près sage tout en gardant un petit sourire aux lèvres. Maelice avait quand même cru aperçevoir un peu de complicité dans le regarde de la Cardinal Archeveque.

[Turinge]

Lui même Bourguignon, lui même en voyage à Rome, Turinge vit arriver un groupe mené par une figure emblématique de son duché.
Il s'approcha et s'inclina poliment devant la duchesse d'Auxerre.
Elle se rappellerait certainement de son chapelain.
- Mes respects, Madame. Je suis heureux de vous voir en ce haut lieu de Foi.

Puis observant mieux le groupe qui la suivait, il observa un grand nombre de prélats et d'hommes d'Eglise.
Il en avait déjà croisé certains. Il les salua donc d'un signe de tête et se dit que la visite menée par sa grâce Ingeburge ne pourrait être que fort passionnante. Il eut donc envie de se joindre à lui.

- Si vous permettez, je vais me joindre à votre pélerinage. J'ai bien envie de profiter de vos commentaires. Je me ferai discret.