L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Guy de Dampierre]

Saint Trufaldini... En le quittant, dans la bibliothèque royale de Paris, Marco Castello avait recommandé à Guy de demander à Rome la direction de Saint Trufaldini in Roma.

Bien, bon, voila, Rome, ça y était. Le voyage avait été merdique. Du soleil et de la poussière à s'en faire désecher les os jusqu'à Lyon. Et puis ce fut de la pluie et de la boue à se les détremper.

Le pire, ce fut le passage des Alpes. Au vu du temps infect, le passage par la Provence et puis par Nice, Monaco et Gênes en longeant la mer lui avaient parus judicieux. Ah, ça, Monaco, très judicieux: un rocher avec un château à peine plus grand qu'une résidence secondaire dessus et un Prince d'une laideur, mais d'une laideur... heureusement, sa femme était jolie. Et puis tout y était cher, mais cher... et puis cette manie de vouloir inviter les gens à jouer aux dés. C'était d'un vulgaire. Mais bon, l'endroit était propre, ce qui contrastait avec l'état de Gênes qui était d'une saleté à en faire palir un porc. D'ailleurs, les porcs avaient l'air un peu pâle là-bas.

Mais rapidement, le climat se radoucit avec la Toscane et ses paysages agréables et ses opulentes cités. Mais le fait est que le Flamand n'en profita pas entièrement, et son humeur ne s'en était pas vraiment améliorée. Ses fesses étaient en feu d'avoir trop chevauché. S'il n'était aussi pressé, il se serait bien arrêté.

Enfin, ce fut le ponpon. Arrivé à quelques lieues de Rome, alors qu'il voyait les clochers de la ville au loin, on lui annonça le décès du Pape. Le premier choc passé de la perte du berger de l'Eglise, Guy s'interrogea sur les conséquences sur ce qui l'amenait à Rome.

Certaines factions n'allaient sans doute pas être enchantées d'apprendre qu'on avait découvert en Flandres une relique du sang de Christos.

D'un air maussade, il pénétra dans la ville éternelle, s'installa à l'auberge qui allait probablement être assaillie sous peu du fait du malheureux évènement. Il se coucha sur le confortable lit de sa chambre pour se reposer un instant. Cela lui permit de souffler un peu et de réflechir aux derniers évènements. Son humeur se fit moins massacrante et il entreprit de descendre pour aller présenter ses respects à la dépouille du Pape en sa chapelle ardente.

En sortant de la Chapelle, il se rendit compte que la nuit tombait déjà. Il allait essayer de trouver le monastère. Au premier homme qui lui inspira confiance, il demanda.

Bonsoir Signor.

San Trufaldini in Roma per favore?

Son Italien modeste devrait suffire. L'homme indiqua du doigt le Tibre. il fallait manifestement le longer longuement dans le sens du courant.

Guy compris que le monastère Saint Trufaldini se trouvait sur l'autre rive, face à l'Isola. Les mots "San Nicola in Carcere" lui donnèrent une autre indication.

Guy marcha effectivement assez longuement avant de rencontrer cette fameuse île. Il emprunta le pont et se retrouva de l'autre côté du fleuve, au pied du Capitole. Juste face au pont, se trouvait un tout petit monastère avec une petite chapelle. Il semblait bien qu'il avait trouvé.

S'approchant de l'huis, il frappa.

Une petite fenètre s'ouvrit dans la porte et apparut un visage.

Questo è cio?

Hum, si: Monsignore Castello?

Comment est la blanquette de beaux?

A Paris, Guy avait cru à une erreur de langage due à un rhume. Mais non, il semblait bien qu'il ce fut agi d'un blanquette de beaux...

Euuuh, ah, oui... elle est bonne, Monsieur.

Et on lui ouvrit le passage vers le bureau de Marco Castello, Recteur thomiste.
_________________

[Marco_Castello]

[Saint Trufaldini in Roma. Midi environs]

Si d'un coté pour le Flamand le voyage n'avait pas été des plus agréables, il avait été merveilleux pour le Castello. Après tout, c'était un Castello.

Avant tout, l'homme n'avait absolument pas fait de retour et était parti tout de suite : il avait donc eu plus de temps,et surtout, un meilleur temps. Car avant et après la pluie, le beau temps, n'est ce pas? Eh bien, tant fut horrible le voyage de Guy, tant fut délicieux le voyage de Marco. Décidant qu'un petit passage par les montagnes ne lui ferait pas de mal, il passa par le col d'Aoste, ou il eu même droit à une petite tempête de neige, près des sommets. Amusé, il en ramassa un peu, et en profita pour rafraichir son Champagne. Descendu enfin dans la Pianura Padana, il eu droit à quelques pluies , qui lui permirent de ne pas avoir à supposer la fameuse "afa". Il s’arrêta à Modène, puis Florence, ou il rendit visite à ses cousins lointains . Prenant ensuite le bateau en haut Tibre et redescendant donc de façon navale le fleuve, il arriva juste juste devant Saint Trufaldini.

Saint Trufaldini pouvait sembler initialement assez petit. C'était en effet, anciennement le cas. Les anciens Recteur de la Congrégation n'aimaient pas particulièrement Rome, et n'avaient quasiment jamais mis les pieds dans ces lieux. Marco, au contraire, savait que tout se jouait ici : il s'y trouvait donc assez souvent. Et donc, il avait fait acheter tout le pâté de maison. Castello obblige. Car si en effet originairement le prieuré subsidiaire était minuscule, ce n'est pas pour cette raison qu'il pouvait l'accepter. La maison qui se trouvait en fait à gauche du couvent originel était devenu ce qu'il aimait appeler son "Palais Épiscopal". Sur deux étages, il avait fait construire sa chambre, une issue secrète pour ses "rencontres",un bureau, une étuve privée et surtout, sa salle à Festin. Pour relier son "palais" au reste du couvent, il avait voulu volontairement allonger le chemin, en construisant un seul couloir qui passait par deux autres bâtiments avant d'y arriver : néanmoins les travaux étaient loin d’être fini, et le couloir qui reliait le palais au couvent principal surplonbait de fait

De fait, là, Marco était en train de commencer à consommer son repas. Se trouvaient en ce moment avec lui juste son majordome, et avait commencé à le servi, et un juriste, qui allait partir. On lui annonça l'arrivée du Flamand. Aussitôt il demanda au serf :

Aldo... aggiungi un posto a tavola.

Subito, Monsignore.

L'homme regarda son "maigre festin" : du porcelet au miel et aux épices, , un demi-faisan roti, un pain bien blanc comme il les aimait, un petit potage au légumes de saison, et puis un très beau gâteau aux framboises. Cela était certes très frugal, mais on allait faire avec. Assis dans sans fauteuil grand style, il se leva quand on lui annonça l'entrée du Flamand. Ainsi l'héraut annonça l'arrivée.

Guy de Dampierre, Seigneur flamand, souhaite converser avec le Magnifique Recteur de l'Ordre Thomiste , Monseigneur Marco Castello.

Oui, oui, faite le entrer.

A peine le Flamand entré, le recteur se rassoir et lui indiqua une chaise et l'invita à s'assoir.

Allors, Guy, me ferez vous le plaisir de partager ce diner?
_________________
[/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France)

[Guy de Dampierre]

Le jeune homme se fit conduire à travers les couloirs en travaux du monastère-palais. Une petite impression de tourner en rond le traversa, mais cette réflexion fut interrompue par le frère qui lui ouvrit la porte d'une salle.

Dans la pièce richement décorées tronait Monsignore Marco Castello devant un plantureux repas. Cela deviendrait une habitude d'interrompre les gens lorsqu'ils se restauraient...

Il remarqua aussitôt le deuxième couvert.

Bonsoir Monseigneur. Je suis heureux de voir que vous êtes bien arrivé à Rome.

A l'invitation à s'asseoir, il répondit alors qu'il prenait place.

Oui, volontiers... le voyage ne fut pas sans peine et rien de tel que de partager un repas avec un homme de qualité pour se remettre d'aplomb...

Prenant, une aile et se faisant servir du vin, il poursuivit.

J'ai appris la triste nouvelle du trépas du successeur de Titus hier à peine. Je reviens juste de la Chapelle ardente qui a été dressée... quelle perte pour l'Eglise.
_________________

[Marco_Castello]

[Toujours le meme endroit]

Pour faire du porcelet au miel, prenez avant tout un bon bout de porcelet, de préférence de la cuisse, puis laissez le rôtir à feu lent. Prenez ensuite du miel, environs deux verres et demi, et faite réduire jusqu'à un tiers du poids d'origine. Ajoutez ensuite à ce miel du romarin et de la coriandre, en poudre, et mélangez bien jusqu'à que le tout forme une matière uniforme. Sortez ensuite le porcelet du feu, quand il est pas complétement cuit ( à l'intérieur ça doit être rose) , puis grattez avec une râpe la couche superficielle, et ajoutez cet émincé au miel précédent. Enduisez ensuite de cette pâte le porcelet, apportant bien soyons de mettre assez de miel. Remettez ensuite le porcelet sur le feu, en le faisant bien tourner, pour éviter que le miel ne tombe. Ensuite, quand le porcelet est prêt, servez avec une purée de patates et d'aubergine. Voici la recette que les deux convives allaient manger.

Le repas aussi sera de qualité, bien qu'un peu léger, je dois en convenir. Je ne m'attendais pas un troisième convive , mais c'est avec plaisir que je le reçois. D'ailleurs, je ne m'attendais pas à vous voir aussitot.

Le plat fut servi par deux femmes, plus que belles, qui servirent les deux hommes en leur apportant directement une assiette déjà servie. Le majordome s'approcha avec une bassine, qu'il tendit vers le Magnifique Recteur , et ce dernier s'empressa de tremper ses doigts dedans. Le majordome se rapprocha alors du flamand, et fit de même qu'avec son maitre. Il disposa ensuite,en s'éloignant. Le Recteur prit son verre, déjà rempli de Champagne, et le regarda en contre-jour . Il fit ensuite tournoyer la substance dans le verre, et dit alors, en reposant le calice :

Un bonne année. Vous en voulez? C'est un petit vignoble que j'ai trouvé moi même près de chez moi, à Compiègne. Je viens d'y faire terminer mon palais, et je me disais que j'avais aussi évidemment besoin d'un vignoble à mon nom. C'est donc un Castello 1442 .

L'homme fit signe ensuite au majordome, qui était dans un angle de la salle, pour qu'il serve le flamand s'il en voulait. Le majordome répondit par un signe, avant de prendre le Champagne. Il ajouta ensuite.

Monseigneur di Carrenza va nous rendre visite! Je l'ai invité pour que nous parlions de choses et d'autres, et j'ai aussi la chance de vous avoir ici. La conversation sera des plus intéressante. Et de plus, j'ai enfin trouvé la clé de notre succés, Guy, la clé! N'avez vous jamais... non, je suis trop presse, je m'en trouve impertinent. Comment est allé le voyage? Vous connaissez Rome? Je peux vous servir de guide, si vous voulez : le Panthéon est en pleine restauration, nous pourrions y aller.

L'homme prit ensuite un morceau du plat, et le mangea, en attendant sa réponse.
_________________
[/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France)

[Navigius]

L’ecclésiaste angevin avait reçu l’invitation du recteur de l’ordre thomiste dans la matinée, alors qu’il était en train de faire ses prières pour les matines. Il avait regardé le pli avec un certain dédain, la vieillesse le rendait quelque peu aigri face à tout dérangement influençant sa routine bien établie. Il s’agissait donc d’une invitation à partager un repas, au palais San Trufaldini, qui jadis était un beau monastère avec un cachet particulier mais qui récemment avait été transformé en horreur grandiloquente au service d’un égo démesuré et peu discret. Toutefois, de telles invitations ne se refusaient pas dans ce microcosme qu’était Rome, ainsi donc, le prélat abandonna l’idée d’une journée d’écriture au sujet de l’actualisation de l’exemple de Saincte-Uriana dans la politique française moderne. Un peu maussade, il continua sa journée, bien chargée au demeurant…mentionnant à de nombreuses personnes son invitation.

[Le jour même, vers midi.]

Il venait tout juste de prendre place dans son coche, afin de se rendre à la demeure du Recteur de l’Ordre Thomiste, Monseigneur Marco Castello. Habillé simplement de sa soutane noire, qui exultait la discipline et le rigorisme, il avait posé sur le banc près de lui un panier dans lequel quelques miches de pain aux olives étaient déposées, tout comme une bouteille de vin provenant de sa cave personnelle. Le trajet fut, fort heureusement, rapide, si bien qu’en quelques minutes, le Palais Florentina avait disparu au détour des rues et l’italien se trouvait devant les portes de San Trufaldini. Jadis, il n’y aurait pas eût de sécurité, les moines thomistes étant respectés accueillant, mais désormais, c’était, semble t’il, une nouvelle ère, une nouvelle administration. On lui demanda une question stupide sur la blanquette de veau, ce à quoi il répondit que non seulement, trop de viande pouvait causer des difficultés de santé, mais qu’aussi, il n’avait pas grand plaisir à manger la chaire d’un animal encore enfant. Il se résolu quand même à dire la petite phrase mot de passe, comme quoi il paraîtrait qu’elle est bien bonne, puis on le laissa entrer. Son coche s’immobilisa et il descendit lourdement, appuyé sur sa canne car en cette journée, ses jambes étaient en douloureuse révolte. Panier à la main, on le conduisit dans les dédales du palais, expérience troublante pour son goût si raffiné, puis il arriva dans une salle où étaient attablés Monseigneur de Castello et son invité, Guy de Dampierre.

- Monseigneur, Messire, la bonne soirée à vous. Je suis humblement touché par votre invitation. Comment vous portez-vous par si belle soirée? Il semble que Rome nous offre encore une merveille en matière de climat cette semaine.
_________________
Évêque Suffragant d'Orléans
"Sic nos sic sacra tuemur"

[Guy de Dampierre]

Navré, j'espère que cela ne dérangera pas votre invité qui doit s'attendre à vous parler en tête à tête.

Il ignorait encore qu'il s'agissait de Navigius.

Guy laissa le majordome servir son verre de vin blanc. Bien sûr, qu'était un notable champenois sans vignoble: un va-nu-pied, un moins que rien. En Champagne, si à 30 vous n'aviez pas de vignoble, vous aviez assurément raté votre vie.

Le jeune Flamand connaissait bien les vins de Champagne pour en avoir tiré de très plantureux profits en Angleterre. Et intègre comme il l'était, il ne consentait à n'en présenter que le meilleur à ses clients d'outre-Manche.

Il en regarda donc la robe et fit tourner le précieux nectar dans le crystal clair... fort probablement vénitien, comme il convenait au rang et à la fortune du recteur thomiste. Puis, il en but une gorgée en prenant soin à ce que chaque papille puisse en profiter. Enfin, il l'avala.

Excellent, Monseigneur. Sec mais néanmoins fruité, long en bouche... il ne manque pas de caractère. Vous avez là fait main basse sur un excellent domaine et sur un précieux maître de chais. Il mérite très certainement ses gages.

Puis, on lui révéla le nom de celui qui devaait arriver pour partager ce repas avec eux.

Ah, Monseigneur Navigius doit venir! Je dois justement me rendre chez lui.

Puis Marco Castello lui parla de ce qui l'amenait à Rome. Il avait sa fameuse clé, celle qui était entre les mains du Frère Jerem. Mais le prélat s'interrompit. Guy aurait bien voulu connaitre la suite, mais il s'abstint d'insister. La conversation bifurqua vers son voyage, qu'il renonça à qualifier de "merdique", et sur les beautés de la ville éternelle, notamment du Panthéon. Il fit part à Marco d'une anecdote piquante qu'il avait apprise étant jeune au sujet de ce monument.

Je ne l'ai jamais vu. Et j'en serai bien heureux. Depuis que je suis petit, on me chante les merveilles des réalisations des Romains antiques et en particulier du Panthéon.

Voici une incongruité qui m'a toujours amusée à son sujet. Son fronton proclame "M. Agrippa Fecit", alors que chacun sait que c'est Hadrien qui l'a réalisé. Quelle leçon d'humilité et de respect pour ceux qui l'ont précédé.

L'humilité, voila un sujet bien incongru à cette table... songea Guy. De plus il était persuadé que Monseigneur Castello connaissait déjà l'histoire. Mais féru d'histoire, il serait véritablement ravi de pouvoir visiter la ville éternelle avec le connaisseur qu'il devinait dans le recteur de Clermont.

Lorsque la porte s'ouvrit pour laisser entrer l'évêque d'Angers. Guy se leva pour saluer le nouveau venu. Il fit la protocolaire génuflexion et baisa l'anneau qu'on lui présentait.

Monseigneur. Je suis Guy de Dampierre. Vous connaissez bien, je crois, Madame mon épouse: Cerise, fille adoptive de Charles de la Croix de Bramafan.

[hrp] Désolé, c'est un peu confus dans l'espace-temps: Guy est d'abord passé chez Marco, puis se rend chez Navigius après les funérailles. Bref, si vous vous perdez, c'est normal, je ne suis plus bien sûr moi-même^^.[/hrp]
_________________

[Jacklepetit]

[Route Paris-Rome]

Jack trouvait le temps appréciable, admirer la flore du printemps alors qu'elle allait disparaître pour un an encore était une bonne option...Un plaisir enfin de passer de Paris la pluvieuse à Rome l'ensoleillée, qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps.
Mais enfin pourquoi partir de Paris ? Une invitation, d'un certain personnage Marco Castello, lié à feu Mimmome qui fut son ami par le passé.
Il n'eut jamais l'occasion de le rencontrer, dès lors qu'il reçut cette invitation, il n'hésita pas une seule seconde. Mais était-ce une si bonne idée ?

[Rome]
Arrivé dans la grande Rome, le soleil illuminait la ville de milles feux, même si c'était déjà le crépuscule...Il se perdait dans les grandes rues de la ville, mais admirait tout de même un peu celle-ci. La nuit arriverait inexorablement, il fallait alors à tout prix chercher ce monastère...
Un romain passait par là, Jack se précipita vers lui et baragouina quelques mots incorrects d'Italien.

Dimmi! Qual è la strada per andare al monastero di San Trufaldini ?

Vada sull'isola là, dietro quella palazzina lì, poi a sinistra e ci siete.

Grazie !

Il suivit alors les indications, même s'il n'avait pas entièrement compris, l'essentiel était là. Il continua donc vers l'île, pris à gauche et se retrouva face à l'édifice.
Il frappa ensuite à la porte.

Puis le valet sort et demande : La blanquette de Veau est elle bonne ?

Pas bonne.

Il pu rentrer alors...Traversa les quelques couloirs que le valet lui avait indiqués, il admira l'entrée de l'intérieur et toutes les décorations intérieures, il avançait à pas lents et arriva, dans la salle, comme un inconnu...
Il se trouva fort dépourvu de voir qu'il ne connaissait personne, la seule chose qu'il ressentit était, une sensation de vide.

Bonsoir, messires, je suis Jack de Virloinval, ravi de vous rencontrer. Alors, le temps est beau, n'est ce pas ?

A lui de s'installer, en attendant la suite de la conversation.

[Marco_Castello]

[Toujours Saint Truf!]

Une auberge espagnole, ce palais, une auberge espanole. On voyait, autour de la table, désormais , une bel échantillon de ce qu'était la riche Europe de l'époque . Un flamand, deux italiens, et un Bourguignon-Champegnois. La conversation risquait d’être des plus intéressante. Néanmoins l'Italien était surpris. Bien qu'il s'attendait à la visite de l’Évêque d’Angers, rien ne pouvait lui faire prévoir l'arrivée du Flamand et l'illustre inconnu Bourguignon. Si bien que finalement, il allaient manquer de nourriture. L'homme en était un peu déstabilisé. Néanmoins, avec sa flegme habituelle, il sut réagir. Il commença par claquer de la langue, pour faire réagir ses serviteurs: ceux ci apportèrent assez de couvert et de plats pour la tablée entière. Aldo s'approcha de son maitre, et celui ci lui ordonna dans l'oreille de faire préparer l'autre moitié de faisan, et éventuellement un second dessert. Finalement, après que le Bourguignon ai prit la parole, il annonça les plats, en se levant.

Voici le menu du jour, chers amis. En premier plat, je vous offre un porcelet au miel et aux épices, spécialité du chef : c'est vraiment un régal unique. Deuxièmement, un faisan à la braise et aux carottes, avec un régal de légumes frais. Puis, un velouté de légumes, pour digérer. Finalement, deux dessert qui seront une surprise. Je peux néanmoins vous assurer qu'ils seront très bons.

Les présentations, donc. Messire Guy, voici Monseigneur di Carrenza, Évêque d'Angers et Jack de Virloinval, Procureur à la Court d'Appel et Officier Royal, et si je ne trompe pas, également membre de l'Ordre du Saint Esprit. Cher collègue, voici Guy de Dampierre, Seigneur Flamand et membre de l'Ordre Thomiste et Jack de Virloival. Jack, voici Monseigneur di Carrenza et Messire de Dampierre.

Il répondit ensuite au réponses du flamand qu'il avait posé avant, implicitement, du moins.

Ah, la mort du Pape. Quelle triste nouvelle. Néanmoins il faut se rejouir, un nouveau Pape va etre élu. D'ailleurs, cher Collègue, qu'en dite vous? Pensez vous que le futur Pape sera Français ou Italien? Je dois dire que j'ai entendu des rumeurs sur la Curia, et n'y ayant pas vraiment de saints hommes disponibles, on élira un bureaucratique. En parlant d'ailleurs avec quelques Cardinaux espagnols, j'ai appris que le parti ultramontain était le préféré. Non? Mais voilà le premier plat.

En effet, on voyait entrer quatre serviteurs qui portaient chaque un à un le premier plat chaud, couvert par une cloche. Ils s'approchèrent de la table, et posèrent les plats devant les convives. L'homme posa donc les mains sur la table, ferma les yeux et regarda le ciel, ouvrit ses mains et commença par dire.

Prions donc pour remercier Dieu de toutes ces richesses, avec une prière de remerciement

Merci à toi, Dieu,
Omnipuissant,
pour nous avoir donné cette nourriture, signe de vie
et de ta bonté, ta grace et ton infinie clémence.
Mirable est ta bonté pour nous, pauvres pécheurs,
pour lequel tu renouvelle chaque jour le miracle de la vie
et de tes mystères.
In nomine Dei, Christosae, et Nicomaquae Fillii,
Amen.

L'homme fit un signe à se serviteurs, qui ouvrirent les cloches et se retirèrent. L'homme entama une nouvelle fois la conversation,en demandant à ses nouveau convives s'ils voulaient du vin, puis il prit un bout de son plat le mangea. Très bon, comme d'habitude. La canelle se mariait divinement avec le miel, et formait en bouche une saveur exquise Il demanda l'avis de ses convives sur lee plat.

Comment trouvez vous ce plat?
_________________
[/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France)

[Guy de Dampierre]

Guy ayant à peine salué Monseigneur Navigius, un nouveau venu pénétra dans la pièce. Les présentation furent rapidement faites et Guy salua Jack de Viroival.

Il est vrai que le mélange était pour le moins intéressant. Les sujets de conversation ne risquaient pas de manquer. A commencer par celui qui était sur toutes les lèvres de Rome: le décès de Sa Sainteté et l'élection prochaine d'un nouveau souverain pontife.

Le jeune homme croisa les mains et ferma les yeux pendant qu'il se joignait à la prière de Monseigneur Castello.

A l'invitation de ce dernier il goûta des mets, et bu une gorgée du vin qu'on venait de lui servir.

Lorsque leur hôte s'enquit de la qualité, il répondit obligeamment avec d'autant plus de facilité qu'il n'en pensait pas moins.
Excellent Monseigneur. Vous nous gâtez. Le porc fond en bouche... c'est un régal.

Sans attendre, il revint au sujet qui intéressait tout le monde.

Les ultramontains? J'imagine bien, mais les pouvoirs temporels et les consistoires nationaux laisseront-ils le prochain pontife réaliser ses aspirations? Je m'étonne que de très puissants souverains comme celui de France ou de l'Empire ne cherchent pas à s'assurer de celui qui portera la tiare. Comme lorsque le Pape avait été installé en Avignon...
_________________

[Jacklepetit]

Il acquiesce le changement de sujet, qui l'a mis dans l'embarras.
Poser une question dans le vide ça fait toujours son effet, mais soit.
Maintenant, son orgueil en a pris un coup, vexé mais soit...
Les plats avaient l'air bon, mais aucune émotion se laissait paraître.


Après les présentations, il ne laissa s'échapper que quelques mots, qu'à priori d'autres n'avaient pas la politesse de dire.

Ravi de vous rencontrer.

Avec un léger sourire.

La discussion continuait, et lui rêvassait, en sachant qu'il n'avait rien d'autre à faire. Il regardait l'assemblée présente, un italien, qui ressemble vraisemblablement à un italien voire à un Espagnol, mais bon c'est la même chose. Puis les autres, qui eux étaient "normaux".

Et au final :

Qu'est ce que les Ultramontains ?

Il se demandait toujours ce qu'était les ultra...les ultra quoi ? Ah oui les Ultramontagnes, ce doit être des montagnes de l'Est Européen...

[Guy de Dampierre]

Face au silence de son hôte et de Monseigneur Navigius à la question du chevalier français, Guy prit sur lui d'y répondre.

Les ultramontains, Messire, sont les partisans d'un pouvoir papal fort, voire absolu, quant à la nomination des évêques mais aussi de toute autre affaire, en ce compris politique.

Il s'arrêta un instant...

Mais je suis sûr que Nos Seigneurs Castello et di Carrenza pourront nous éclairer quant à ce que cela revêt dans les faits de l'Eglise contemporaine.
_________________

[Marco_Castello]

HRP : LJD Guy, excuse moi pour tout le temps que j'ai mis à répondre.

L'homme contemplait la table, qui était enfin remplie de ses invités. Pourtant, une place était encore vide, et les convives avaient du le remarquer, du moins c'est ce qu'il croyait. Il n'y preta d'ailleurs pas plus d'attention lui même, et écouta le début de conversation qu'il entretenait avec ses convives et que ses convives entretenaient entre eux. Vint tout de suite la question des ultramontains, sujet relaté à la mort du pape, qui devait intéresser en fait tout les esprits. On lui demanda son avis et son explication.

Oui, en effet, définir ce qu'est un ultramontain est assez difficile. Voici ce que je peux vous en dire. Avant tout, les ultramontains sont aujourd'hui les partisans d'un pape Italien, Italien à tout pris. On peut compter dans leurs rangs différents cardinaux Italiens. Ce qui est néanmoins sur c'est que ces cardinaux ont pour candidat potentiel Son Éminence Giarru, qui a fait savoir, une fois ou deux au moins publiquement, qu'il entendait obtenir le trône papal. Les Ultramontains modernes ne sont plus ce qu'il était un temps, j'ai bien peur. Ce qui est sur, c'est qu'ils n'ont pas la majorité.

Petit moment de pause, pour augmenter le pathos.

Ce qui néanmoins peut attirer notre attention, c'est le fait que la Conclave sera gagné grâce aux petits pays. Les "Grands Pays", France, Aragon et SRING germanophone , SRING Italophone, présenterons très probablement chaqu'un, un candidat potentiel. Autant dire que très difficilement ils obtiendront seuls la majorité. J'ai parlé d'ailleurs l'autre jour avec son Éminence Giarru, il m'a confirmé cette vision, que je tiens moi même d'un cardinal Espagnol qui m'a demandé de taire son nom, mais soit.
Le résultat est qu'il existe en fait seulement deux options : la première étant que les cardinaux nationaux des "Grands Pays" iront chasser du "Petit Cardinal", autant que l'expression soit juste, c'est à dire les Cardinaux des pays plus petits , qui ont donc moins de cardinaux, comme par exemple le Portugal, qui disposera de seulement deux cardinaux, ou encore la Bohème et le Pays Magyar. La seconde option est celle d'un candidat Saint, ou en odeur de Sainteté, chose qui est d'ailleurs à mon avis peu probable. Mais, qui sait, peut être celle ci sera l'option définitive. Difficilement dans cette conclave on ira chercher du Saint, on ira plutôt chercher un bon Théologien, chose dont l'Eglise a fort besoin. .

Il prit un bout de viande, qu'il avala très rapidement, avant de boire une traite de vin pour se rafraichir la gorge. Il n'avait pas encore fini. Tout en faisant tourner le vin dans son verre, il commença à prendre une attitude pensive, fixant le plafond, comme si avec un regard attentif on pouvait y déceler la vérité.

Il existe cependant une dernière variable, que nous n'avons pas encore pensée , celle de la sénilité : certains cardinaux doués d'intention moins louables pourraient faire comme d'autres ont fait dans le passé; ils pourraient choisir un vieux désormais totalement sénile, et l'élire comme pape, pour mieux le contrôler. C'est quelque chose de fort envisageable.
Il est néanmoins peu probable que le pouvoir temporel s'immisce dans cette élection, je pense. La mort récente d'à peu près tout les rois et la démission des restants arrange les affaires de l’Église, cette fois. Coïncidence fortuite.

Il reprit ensuite une posture normale, et se tourna vers son collègue de l'EAF:

Mais dites moi, di Carrenza, qu'en pensez vous?

_________________
[/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France)

[Navigius]

L'ecclésiaste italien salua les convives qui entraient à sa suite, souriant et leur démontrant toutes les courtoisies. La table était fort garnie, Monseigneur de Castello avait rapidement comprit que le succès d'un clerc à Rome tenait largement de sa cuisine et de sa capacité à offrir de la bonne chaire à ses convives. Il ne mangea que très peu, prenant de petites bouchées seulement quand le plat fut attaqué par chacun, puis s'offrit quelque rasade d'une petite bouteille qu'il traînait avec lui, un élixir recommandé par ses médicastres. Lorsque la discussion évolua sur l'élection papale, il sourit puis offrit son avis.

- Et bien, si vous désirez mon avis, je crois que le Très-Haut infusera la sagesse au conclave et qu'il prononcera un nouveau pape rapidement. Cela aura l'avantage de nous permettre de rapidement retourner en nos diocèse pour faire ce que nous devons faire, c'est à dire, s'occuper de nos fidèles. Avec la guerre entre le Ponant et la Touraine, je vous avoue être anxieux de pouvoir rentrer. Si vous voulez des détails plus spécifiques, je crois que La Cardinale Hildegard d'Alémanie va l'emporter, mais ce n'est qu'une impression personnelle.

_________________
Évêque Suffragant d'Orléans
"Sic nos sic sacra tuemur"

[Peccatore]

Il était midi... passé de nombreuses minutes...

Peccatore était en retard. A force de ne jamais prendre d'avance dans ses déplacements, l'adolescent courait le risque de manquer à la courtoise ponctualité. Son erreur fut de sous-estimer l'immense dédale qu'était Rome. Car malgré les quelques indications de son homologue Thomiste pour trouver Saint-Trufaldini, le Recteur Lescurien s'était perdu en route.

Il avait, dans son enfance, en Franche-Comté, entendu parfois parler italien. Des Transalpins venaient en effet de temps à autre offrir des présents à sa sainte mère, mais le jeune Peccatore ne s'était jamais demandé pourquoi ils venaient de si loin pour de telles choses. Et d'ailleurs, il ignorait tout des liens qui existaient entre eux et Adeline. Toujours est-il qu'il en était venu à saisir quelques mots d'italien, et, avec l'aide de quelques heures passées à étudier la langue, à pouvoir s'exprimer en italien. Avec difficulté et un accent abominable, certes, mais cela lui suffisait à se faire comprendre, et lui sauva la mise pour arriver au déjeuner de Castello. Ayant demandé son chemin à quelques autochtones, il parvint finalement au palais.

Là, il se présenta.

Bonjour, je suis le Frère Peccatore, Recteur de l'Ordre de l'Ordre Lescurien. Monseigneur Marco Castello m'a invité à déjeuner.

Et on lui posa une sotte question. A quoi, se souvenant qu'il s'agissait d'un mot de passe, il répondit qu'elle était fameuse, cette blanquette, quoiqu'il n'eût point eu la chance d'en goûter. Apparemment, le portier avait été satisfait de la réplique et on s'empressa d'aller annoncer la venue de l'avorton au maître de la maison.

Cette maison, Peccatore la contempla quelques instants. Oh, bien sûr, il s'était un peu habitué au gigantisme. Déjà, le Palais Archiépiscopal de Lyon n'était pas des plus minuscules. Mais surtout, depuis son arrivée à Rome, il avait pu voir maints édifices remarquables de taille et de pompe, parfois en ruine, parfois rutilants de nouveauté, toujours impressionnants. Aussi ne fut-ce avec les yeux émerveillés d'un néophyte complet qu'il regardait les murs. En revanche, il ne pouvait manquer de s'étonner de l'opulence d'une possession privée d'un moine. Lui-même n'avait pas hérité de fortune, en bâtard qu'il était. Et il n'avait pas accumulé d'écus, non plus. Pour toute monture, il avait ses pieds (son mulet, don maternel, était décédé peu de temps auparavant) chaussés de sandales. Pour toute parure, sa soutane rectorale.

Pour tout avouer, il ne savait pas véritablement ce qu'il venait faire dans ce déjeuner, et soupçonnait Marco Castello de jouer faussement les pères bienveillants vis-à-vis de lui, dans le but de l'amadouer. Mais la curiosité était extrêmement développée chez le jeune Peccatore, et il n'avait pu refuser l'invitation chaleureuse à venir déjeuner chez son collègue. Lequel lui avait dit qu'il rencontrerait "du gratin".
_________________

Ordre Lescurien : laïc baptisé ou clerc, rejoignez-nous !

[Guy de Dampierre]

Une inspiration divine...

Guy sourit largement en répondant au prélat angevin et paraphrasant ce qu'on attendait des cardinaux lorsqu'ils choisissaient le souverain pontife.

Une femme à la tête de l'Eglise, voila qui va nous changer. Cependant, j'imagine que cet argument ne devrait suffire. Personnellement, le genre de l'élu m'importe assez peu. Il ou elle sera le Pape, un point c'est tout.

Monseigneur Castello nous parle d'un saint. Cela est bien curieux, car je crois en avoir rencontré un en venant ici. Il était perdu au milieu du Campo Fiori, je l'ai conduit jusqu'à la basilique. Je fus un rien surpris de voir ce simple moine entrer ensuite dans la chapelle sixtine vêtu de la pourpre cardinalice. Je ne connais même pas son nom.

Il s'arrêta un instant avant de poursuivre et conclure.

Un saint, un cynique, un faible, un fort, un autoritaire, un franciscain, un lescurien, un italien, un allemand, un français, un homme, une femme... Je crois que finalement, ce conclave nous offrira quelques surprises. Surtout que le mode d'élection, le bulletin secret nominatif, ne favorisera peut-être pas ceux que l'on croit.

A peine eut-il terminé sa phrase qu'on introduisait le dernier convive de Monseigneur castello. Guy reconnut immédiatement à sa bure un membre de l'ordre lescurien. Observation aussitôt confirmée lorsque le Frère Peccatore se présenta.
_________________