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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game 
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Sancte Iohannes

Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 102
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Posté le: Jeu Aoû 18, 2011 12:26 am Sujet du message: [RP] Où vas-tu ? |
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Arrivée à Rome où pour une raison étrange, les gamins s'écartaient de lui comme s'il fut pestiféré. Ce n'était pas la première fois. Visiblement, le ménage avait été fait. Et bien fait. Impossible de retrouver la moindre de ses communications. Comme son dernier avis de réception par exemple, alors que l'on trouvait encore celles du Lion de Juda intactes. On a décidément la tolérance que l'on peut. Parce qu'il n'avait pas envie de perdre de temps, il prit la parole tout de go.
Quelle diablerie faut-il donc faire pour se faire servir à boire, ici ?
Ces derniers temps, la réalité s'étudiait dans un climat tendu. Au lieu que les ouailles profitent de la douceur de l'été, elles étaient bousculées pour tout. Absolument pour tout. Pendant que Rome s'endormait dans sa pâle béatitude, le Von Frayner et sa monture quittèrent la place pour échapper au soufflement d'un air vicié en s'engouffrant dans une ruelle. Mais la fable ne révèle pas ce que l'élu de Guyenne par la force du vote populaire était venu faire, piano piano, en place d'Aristote. |
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Brygh Ailean

Inscrit le: 02 Oct 2010 Messages: 121
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Posté le: Jeu Aoû 18, 2011 12:14 pm Sujet du message: |
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Le vent souffle dans cette p'tain de ville et sur cette p'tain de place. Le vent souffle au point qu'elle ressemble chaque seconde davantage à un épouvantail. Pas dur non plus : entre sa taille immense, sa maigreur à faire peur, et ses cheveux épars, malmenés par ce maudit zéphyr. Guleesh renacle. Sa crinière aussi sombre que celle de sa maitresse subit les mêmes assauts et la jument est tout aussi agacée. Deux sauvageonnes aux prises avec les affres d'une place trop grande. Vous m'en direz tant !
L'escote tient dans sa main, la copie de l'annonce. Etrange annonce en fait. Elle cherche à comprendre. Toujours et toujours. Sa plus grande vertu aux yeux des sages, sont plus grand tort aux yeux des... enfin de la majorité. Le commun des mortels comme dirait son ex-cellence. Elle connait néamoins le signataire, alors sans doute pourra-t-il lui expliquer.
Et le vent... p'tain de vent.
Elle a vu l'homme. Elle doit le dépasser d'une bonne tête et pourtant, il est impressionnant. Disons qu'elle l'a remarqué. Et pour qu'elle remarque, faut qu'elle soit impressionnée. Elle est comme ça l'escote. Pas grand chose pour retenir son regard sur cette place immonde.
Il a l'air de faire fuire, en tout cas. Peut-être son regard. Peut-être... Nulle place pour la compassion, comme une lame de dague qui vous farfouillerait l'âme. Son regard sans doute, alors. C'est pour cela qu'elle a remarqué l'homme. Ces yeux sont gris comme les siens : de la couleur du roc, de la couleur de la mer déchainée, de la couleur de l'acier.
Elle fait peur, il fait peur... dans cette ville dont le seul nom déchaîne les peurs les plus irraisonnées.
Puis il disparait. Tentation de le suivre. Etrange... Elle se sent tellement idiote sur cette place avec sa jument et son courrier. Où donc faut-il aller ? Y'aura-t-il seulement l'un de ses bedonnants confrères pour s'arrêter et lui expliquer ? Rien n'est moins sûr... Elle aurait dû le suivre. Il semblait savoir où aller. Trop tard. Elle reste plantée là... avec son courrier. _________________ Archidiaconnesse en Periguers... Ne sait pas pourquoi, mais ouais... |
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Sancte Iohannes

Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 102
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Posté le: Jeu Aoû 18, 2011 6:14 pm Sujet du message: |
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En deux temps, trois mouvements, on le repère. Tant mieux. Il ne se cache pas. Mais le résultat est le même. Connu ou reconnu, il deme un provincial arraché à ses repères au sein de la magnificence démesurée et indécente de Rome. Il aurait tout donné pour être ailleurs. Pourtant, il était là. A chercher sinon son courrier dans les annonces publiques, au moins l'ébauche d'un dialogue. |
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vincent.diftain

Inscrit le: 10 Déc 2006 Messages: 7213 Localisation: Champagne
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Posté le: Jeu Aoû 18, 2011 11:28 pm Sujet du message: |
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Le Cardinal Chancelier du Saint Office Romain, Gardien du Saint Dogme passait par la Place d'Aristote, comme à son habitude, pour se rendre en son bureau, quand il aperçu un homme qui semblait perdu. Comme le Cardinal était toujours a aider son prochain, il s'approcha de l'inconnu, sa tenue toute de rouge écarlate, ne laissait aucun doute sur son statut de Cardinal pour quiconque connaissait un tant soit peu la hiérarchie de l'Eglise Aristotélicienne, et pris la parole.
Bonjour Messire, vous me semblez perdu, cherchez vous quelque chose ou quelqu'un ? _________________ Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur |
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Sancte Iohannes

Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 102
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Posté le: Ven Aoû 19, 2011 9:32 pm Sujet du message: |
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- Vous êtes Cardinal ? Non. Le rouge c'est juste pour attirer les taureaux. Alors peut-être pourrez-vous m'aider.
Une belle question à la noix de coco. Iohannes mon fagot, t'as tiré le gros lot. Contrairement aux personnes les plus insignifiantes que l'on trouvait à Rome, celle-la paraissait exceptionnellement affable, même s'il n'allait sans doute pas se priver de boycotter ce dernier résidu de civilisation une fois qu'il aurait fait la découverte de qui se trouvait devant lui. Tout portait à croire au ton employé qu'il ignorait encore s'être avancé vers un excommunié pour le moins légendaire. Sans qu'il soit pourtant connu pour être le pire débauché, aucun individu qui lui adressait la parole ne pouvait manquer de constater son teint blafard et ses yeux grenat. Ses dernières nuits avaient du être courtes et le voyage éprouvant. Son visage seul levait déjà beaucoup d'évidences au dessous desquelles les accords consensuels les plus insignifiants devenaient inextricables. Contre toute attente pour qui le connaissait, il ne dédaigna nullement son interlocuteur. Il s'estimait déjà tellement chanceux de ne pas avoir été prodigieusement poignardé en chemin par l'anarchie menée par les péripatéticiens de la foi qu'il n'allait pas faire la fine bouche. Mais il était parvenu à quitter sa bulle de silence. C'était déjà ça.
Auriez-vous la bonté de m'accorder un entretien privé ? |
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Brygh Ailean

Inscrit le: 02 Oct 2010 Messages: 121
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Posté le: Mar Aoû 30, 2011 8:37 am Sujet du message: |
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La grande finit par perdre patience. Le coup de la ruade, ça marche ? On essaie et on verra bien. Nenni. Des crétins... pas un qui bouge ou qui grogne, tout juste quelques minauds qui se signent croyant sans doute à un signe du destin. Le destin, pourtant, il est vertueux de le prendre en main.
Alors la brune s'agace. Elle chope le premier porteur de bure qu'elle trouve au col. Lui écrase la lettre sur la face. Cette lettre-même qu'elle avait adressée à Kad et dont le pigeon lui était revenu, car le primat parti défendre le St Cornichon n'était plus joignable.
Toi, là... Tu portes ça à l'inquisition ! N'importe qui, même l'exécuteur des basses oeuvres... Quelqu'un qui remue la queue de temps en temps... pas comme tous ces...
Elle releva le drôle de manière à pouvoir lui sussurer le reste de ses délicatesses à l'oreille, laissant le pauvre diable mouliner de ses jambes courtes dans le vide.
Et tu dis que la MacFadyen, archidiaconnesse de Perigueux, voudrait un rendez-vous avec un enquêteur ou un procureur, voire les deux... qu'elle attend depuis TRES longtemps sur la place d'Aristote... et que là... elle va plus attendre TRES longtemps avant que ça... déménage.
Citation: |
De Nous, Bry'n McFadyen, dame de Chateaubernard, archidiaconnesse de Périgueux,
A Vous, Cyril d'Azayes, Primat des Gaules
Votre Eminence, salutations et paix.
J'espère que vous pardonnerez mon outrecuidance de m'adresser directement à vous mais compte tenu du lien qui nous a unis par le passé et ma reconnaissance de votre clairvoyance en le coeur des hommes, je ne saurais envoyer ces quelques lignes à quiconque autre que vous.
Tout d'abord il me faut vous relater les faits qui ont conduit à cette missive : ayant enfanté prématurément dans les tristes circonstances de la prise par quelques vils brics du chasteù de Périgueux que nous défendions, nous avons été prises de fièvres importantes dès la reprise du pouvoir, nous obligeant à un repos total forcé en nostre domaine au bout de deux semaines. L'agitation qui régnait alors, alimentée par quelques sombres esprits, a incité le cancelhièr de Tolosa et le coms de Rabat à me soustraire inconsciente, à la nauséabonde ambiance du Comtat. C'est ainsi que je ne reprenais mes esprits aux portes de Tolosa, pour y découvrir une situation tendue à l'extrême pour nostre mère l'Eglise.
Le Comtat est au bord de basculer dans le schisme et cela pour plusieurs raisons :
- Un concordat mal adapté à la situation diocésaine de Tolosa et à la culture du Comtat, situation qu’expliquait déjà humblement Rabat, alors Coms de Tolosa, dès octobre de l’année dernière et qui ne semble avoir ému personne de nostre côté.
- Une fâcheuse histoire qui divise les villes de l'archevéché de Tolosa au point d'en avoir rendu apathique le vicaire diocésain puisque j'ai fait la messe plus souvent que lui sur place en ne l'ayant faite qu'une fois.
Pour le concordat, malgré les efforts de monseigneur Ijarkor pour calmer les esprits, il semble toujours de la volonté quasi générale de le jeter aux orties purement et simplement, tant il est vécu comme une infamie et que l’Eglise s’y présente sous son pire jour. Sans doute lié à la situation que je vais céans vous décrire.
Adoncques, pour la fâcheuse histoire, en voici les tenants :
Monseigneur Desiderade fût nommée à la tête de l’archevéché de Toulouse le 4 janvier de cette année. Elle arriva en Toulouse pour y afficher sa nomination le 10. Jamais de ce jour au présent, elle ne mit le pied en la Cathédrale St Lescure. La bonne et le bedaud me l’ont confirmé. Ils ne savent pas même à quoi elle ressemble. J’ai vérifié également à St Michel (Castelnaudary) et à Foix. Personne ne la connait. Elle a visiblement fait une apparition remarquée dans l’Eglise de Toulouse, une seule en février, mais que les habituées du lieu ne risquent pas d’oublier car elle y couvrit les présents d’un flot d’avanies.
Voilà le contexte au niveau des fidèles.
Au niveau politique, monseigneur Desiderade eut davantage d’empressement. Elle se précipita au Castel Narbonnés dès le 13 janvier pour y réclamer des droits au nom du 13e conseiller. Visiblement, le conseil n’eut pas envie d’accéder à sa requête, puisqu’au nom du concordat, la demande n’avait pas de véritable légitimité.
Article II.1 bis- De sa nomination et révocation
Le 13ème conseiller sera un prélat nommé par l’évêque de Rodez et l’Archevêque de Toulouse, sous réserve de disponibilité, sans cela un clerc de la province sera proposé temporairement pour une durée maximale de 15 jours.
Si aucun prélat n'est disponible au bout de ce délai, la place sera considérée comme vacante jusqu'a la nomination d'un autre prélat.
Le 13ème conseiller ne doit pas faire partie d’une liste politique.
La candidature sera alors votée au conseil comtal et ne sera accepté qu’avec un minimum de sept (7) voix pour, celle du Coms comptant double.
Chaque début de mandat un vote des conseillers nouvellement élus aura lieu afin de légitimer sa présence.
Un conseiller comtal se verra également remettre les clefs du conseil diocésain afin qu’un double échange puisse avoir lieu. Celui-ci sera un conseiller sans charge.
Lui fût envoyé pour lui expliquer, le porte-parole d’alors, Amaël, qui s’est montré certes plus grossier avec monseigneur que pédagogue. Mais aux yeux des gardes présents, il s’agissait juste d’une algarade qui n’a même pas été très loin.
Le 10 février, le jeune Amaël se faisait légitimement et conformément au droit canon, baptiser par le père Saino, vicaire diocésain de Toulouse, dans sa paroisse de résidence à savoir Castelnaudary. J’ai le certificat en main.
Le 15 mars, soit plus d’un mois après ce baptême, alors qu’Amaël était élu comte de Tolosa, monseigneur envoyait un courier signifiant qu’elle avait posé son interdit sur ce baptême en date du 23 janvier. Deux questions néanmoins :
- Cette interdiction n’a été publiée nulle part entre les deux dates du 23 janvier au 15 mars. Existe-t-elle légalement ? (Je vous épargne la réponse : non, elle n’existe pas légalement.)
- En vertu de quel article du droit canon, pouvait-elle interdire ce baptême ? J’ai beau relire les texte aucun élément ne permet de décréter une nullité ou une interdiction sur le premier sacrement surtout à des fins d’excuses.
A partir de là, la question est simple : Amael est-il considéré comme baptisé ?
Si oui, il est conforme au concordat en tant que comte. Aucune saisine ne peut être déposée contre lui pour violation du concordat. Dans la mesure où cela est fait, il s’agit d’une violation du traité d’amitié de la part de l’église et dans ce cas, le concordat saute de lui-même. Le coms, tout malotru qu’il soit, et son conseil ne peuvent être poursuivis pour l’avoir dénoncé.
Si non, saisine peut être déposée. Mais puisqu’il ne s’agit pas d’un fidèle de l’église, il ne peut être considéré apostat, motif pour lequel il fût excommunié.
Voilà donc la troublante situation de Tolosa. L’Eglise y a perdu une énorme partie de sa crédibilité. Elle n’est plus qu’une institution de la crainte et l’être humain ne veut pas subir la crainte, alors il s’en détourne.
Amaël n'est pas un saint, loin de là. J'ai pu apprécier son comportement avec d'autre que moi et il attire plus facilement la remontrance que la connivence. Soit. Mais faut-il pour autant plonger tout un comtat dans le doute ? Je ne sais que faire pour essayer d’endiguer cette tendance. Je vous fais donc toute confiance pour m’éclairer.
Qu’Aristote nous place toujours sous la protection de Michel et Georges.
Votre dévouée fille, depuis nostre campement de Villefranche du Rouergue, en ce vingt et sixième de juillet de l'an d'Horace MCCCCLIX
BUAIDH NO BAS
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_________________ Archidiaconnesse en Periguers... Ne sait pas pourquoi, mais ouais... |
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vincent.diftain

Inscrit le: 10 Déc 2006 Messages: 7213 Localisation: Champagne
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Posté le: Mar Aoû 30, 2011 6:27 pm Sujet du message: |
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En effet, je suis le Cardinal Diftain d'Embussy, Chancelier du Saint Office Romain, Gardien du Saint Dogme.
Vous accordez une audience privée dîtes vous ? Et bien, je suis toujours prêt à écouter ceux qui veulent discuter avec moi, voulez vous me suivre jusqu'en mon bureau ? _________________ Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur |
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Scopolie

Inscrit le: 22 Aoû 2010 Messages: 20
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Posté le: Ven Sep 02, 2011 1:10 pm Sujet du message: |
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Lorsque la nourriture manque, les rats quittent le navire. J'ai fait pareil, parce que l'être humain a le même instinct de survie que la vermine, avec en plus la bêtise humaine qui peut le pousser à rester en espérant des jours meilleurs. Au final, vaut peut-être mieux être un rat qu'un humain ; ou alors, un humain qui se fait passer pour un curé à Rome, d'où ma présence sur cette "p'tain de place", sous ce "p'tain de vent". Nourri, logé, habillé, lavé et respecté, je n'ai pas à me plaindre de ma nouvelle vie. En plus de ça, j'apprends à être un vrai curé, ce qui ne fait que donner d'avantage de réalisme à mon imposture. En clair, la vie est belle à Rome, sauf lorsqu'on est pris pour cible par une large main qui nous saisit par le col, et qu'on se retrouve aveuglé par un morceau de papier. Est-ce qu'on me prendrait pour un panneau d'affichage ? Non, pire, pour un coursier. Vie de merde...
Lâchez moi ! Je suis clerc, pas larbin !
Je me débats, je repousse mon agresseur, je... C'est une poitrine que je sens sous mes doigts ? Je lui attrape le poignet, enlève la lettre de mon visage, et me retrouve face à face avec un buste aux formes trop prononcées pour être un homme. Moment d'hésitation. Je finis par lever les yeux vers ce qui semble être une femme de grande taille. Déjà que je ne suis pas grand, mais si en plus les donzelles se mettent à être plus hautes que moi, ça ne va pas arranger mon complexe d'infériorité. Et en plus, elle se permet de me murmurer des vulgarités. C'est moi ou elle me donne des instructions pour porter son courrier ? Ah elle manque pas d'audace celle-là. Si ça avait été un autre à ma place, j'aurais bien ri, mais pas là.
Laissez moi remettre les pieds à terre, espèce de... Et arrêtez de parler comme la plus déflorée des ribaudes ! Sinon, je vais vous traiter comme telle et vous allez en voir des queues qui remuent !
La mienne, pour commencer. Ça doit être une expérience unique de faire ça avec un tel bestiau. J'arrive mieux à imaginer ce que ressentent les femmes frêles avec leurs maris costauds. Avec une carcasse pareille, elle doit être endurante en plus et... Et elle m'a l'air rudement énervée. Je me demande ce que ça donne une femme de cette corpulence entrain de mettre le bazar.
Vous allez vous calmer maintenant ! Ou qu'elle attende que je sois loin pour se défouler. On vous croirait possédée par Léviathan, prête à cracher du feu et à abattre un cataclysme sur Rome. Continuez comme ça et je préviens les exorcistes. Nanmého.
Court moment de silence, puis je reprends.
Vous n'avez que peu de chances que quelqu'un vienne vous aider : les gens passent, écoutent d'une oreille distraite, puis repartent. Les seules fois où ils prennent la parole, c'est pour se réjouir devant les affiches de nomination en espérant qu'un jour, ce sera leur tour. Vous n'avez que très peu de chances de trouver ce que vous cherchez ici.
Nouveau moment de silence où on s'observe, neutres. J'espère qu'elle a compris que je n'irai pas porter sa p'tain de lettre.
Vous aurez d'avantage de chance à la Congrégation de la Sainte Inquisition : c'est à droite jusqu'à la prochaine intersection, remontez la rue jusqu'à la statue de Saint Michel puis tournez à gauche et vous arriverez devant.
Nouveau moment de silence. Ce qu'il faut comprendre, c'est que je ne l'accompagnerai pas.
Mais même là-bas, vous aurez peu de chance : ils manquent de personnel.
Le silence se prolonge, j'attends qu'elle perde de nouveau patience. Je suis sadique et j'assume, elle n'avait qu'à être plus aimable. Et en plus, je suis curieux, alors je lui prends la lettre des mains pour la lire.
L'affaire me semble pourtant clair, ce Monseigneur Desiderade a abusé de son pouvoir à des fins personnelles... Mais l'affaire est délicate : si l’Église révèle au grand jour qu'un évêque peut se conduire comme un enfant capricieux, elle va perdre de sa crédibilité car ces gens sont élus par l'Assemblée Épiscopale qu'on pourrait alors accuser de faire à moitié son travail lors du tri qui est fait dans les candidatures au poste d'évêque. Maintenant, si l’Église ne fait rien, elle pourra toujours passer pour la victime de quelques esprits belliqueux du comté de Toulouse qui ont animé une haine envers elle ; même si les gens qui se tiennent un minimum au courant sauront que c'est de la mauvaise foi pour essayer de sauver sa face, la majorité du reste du monde préfèrera croire la Sainte Église, ou ne s'occupera pas de l'affaire.
Je hausse légèrement les épaules en signe d'impuissance, avant de conclure.
Les affaires religieuses sont aussi complexes que celles politiques. La Vérité ne triomphe pas, il y a trop de pouvoir en jeu ; il faut que les choses soient arrangeantes pour ceux qui détiennent le pouvoir.
Lui rendant sa lettre, j'ajoute :
Êtes-vous si naïve que ça pour penser que ceux à la tête de la Sainte Église sont eux-mêmes des saints ? Si vous voulez un conseil, réglez cela à l'amiable, sans faire de bruit : une négociation discrète par courriers scellés mènera à une réhabilitation tout aussi discrète de votre comte, et dans le meilleur des cas, qui relève de l'utopie, vous obtiendrez la démission de cet évêque. Dans le pire des cas, rien ne sera fait parce que l'acédie touche même les plus hauts membres du clergé. Le secret est de ne pas entacher l'image de l’Église. Maintenant, si vous voulez passer vos nerfs sur quelqu'un, partez à la recherche d'un vulgaire paysan, dis-je en désignant mon médaillon de clerc. |
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Brygh Ailean

Inscrit le: 02 Oct 2010 Messages: 121
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Posté le: Ven Sep 02, 2011 3:20 pm Sujet du message: |
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P'tain ! Ca cause !
Dans l'esprit de l'escote, rien ne parlait vraiment sur cette place, un troupeau de chieuv' rouergates ayant davantage de conversation. Pire même : elle en serait arrivée à regretter le babillage monosyllabique et parfaitement crétin de c'te sorcière d'Ambre l'Ensorceleuse qu'on avait toujours pas fait cramer malgré sa plainte à la non-officialité de Bordeaux.
Lâchez moi ! Je suis clerc, par larbin !
Clerc ? Mouhahaha ! Nous sommes tous les larbins de dieu, mon gars... faut s'y habituer si tu veux durer...
Il lui a tripoté les nibards, le rustre. Etonnant qu'il ne soit pas encore castré, tiens ! Elle faiblit, elle s'attendrit presque... Fiente ! Elle vieillit.
Je ne suis pas possédée... juste un peu agacée.
Son ton est toujours le même. Pas besoin d'élever la voix quand déjà on surplombe. Néanmoins elle le cognerait bien. Juste histoire de voir s'il fait toujours le malin une fois étalé parterre. Mais il est bien fanfaron pour avoir la conscience tranquille. Sans doute lui fait-elle peur. Tant mieux, c'est bien ce qu'elle espérait. Allez, juste pour le plaisir d'en rajouter.
Je ne vais rien abattre sur Rome. Je me suffis à moi-
même dans ce genre d'exercice...
Tandis qu'il lui montre du doigt ce qu'elle cherche.
Déjà tu vois, tu viens de me donner une précieuse indication... ce qui t'élève au rang de... 'fin plus haut que la chèvre ou le panais, mais tu peux pas comprendre.
Elle le relâche complètement, prête à ignorer son existence, mais le boufre en rajoute une couche.
D'abord, j't'ai jamais permis de lire cette lettre. Contente-toi de l'hagiographie des saints et déjà on en recausera... Et je te signale que ma lettre est scellée en rouge... tu vois... ah moins qu'tu sois dalmatien... tu vois que c'est rouge, là, hein ! Ca veut dire quoi s'lon toi ?
Elle lui mettrait vraiment bien une calotte, sauf qu'en fait elle le trouve pas si désagréable que ça. Il est même moi stupide que la moyenne... donc très très loin du commun des mortels.
Ouais, t'as jamais vu un scel de ta vie toi. Bah, quand la cire est rouge, ça veut dire que c'est privé... que ça se passe entre celui qui l'envoie et celui qui le reçoit. Privé, t'sais ce que ça veut dire ? Alors je te pardonne parce que je suis dans une journée "miséricorde avec les robes de bure insolentes" mais faudrait pas trop me chercher...
Puis de l'écouter terminer son exposé.
D'jà d'une, je suis pas là pour réhabiliter l'ancien comte. Je suis juste venue pour voir comment désarmer une poudrière avant que ça pète. Si son excommunication pouvait être levée, cela montrerait la clairvoyance et la générosité de nos supérieurs, et ça redorerait le blason de Rome par la même occasion. Et de deux, je suis là pour trouver des solutions, pas pour coller le brun. Quant à l'autre chieuv', elle pourrit sous terre depuis, risque plus de nous enquiquiner. Mais c'est pas que l'idée de la déterrer pour la faire cramer ne me tente pas... Juste que c'est pas le même débat. Mais faut ptêt que le nouveau soit au courant de la situation avant que ça lui refasse le portrait...
Pourquoi avait-elle tout déballé à ce morveux ? Diantre. Juste parce qu'elle aimait jacasser ou qu'elle se faisait royalement suer sur cette place. Les deux, mon colonel... sans doute. _________________ Archidiaconnesse en Periguers... Ne sait pas pourquoi, mais ouais... |
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Scopolie

Inscrit le: 22 Aoû 2010 Messages: 20
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Posté le: Ven Sep 02, 2011 4:16 pm Sujet du message: |
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Moi qui pensais qu'elle était impolie parce qu'elle s'imaginait avoir affaire à page, je me trompais : c'est son état normal. Je me suis fait harponner par une arrogante, le genre de personne qui place les inconnus tout en bas de leur estime, et qui leur permet de s'élever avec le temps. Je la comprends parce que je fonctionne pareil, toute personne que je croise est un potentiel pigeon à plumer jusqu'à l'os. Mais elle, en quoi elle pourrait m'être utile ? Mis à part l'aider et ainsi gagner petit à petit son respect pour s’en féliciter, rien. Et même, agir ainsi signifierait qu'elle est supérieure à moi, ou égale, ce qui n'est pas le cas. Je vaux mieux qu'une grande saucisse dans son genre qui essaie de me faire la leçon. Qu'est ce que ça aurait été si elle m'avait croisé avant de venir à Rome ? Dans ma peau de vagabond pouilleux, elle m'aurait collé sa lettre dans les mains et m'aurait envoyé la porter avec un coup de pied dans les fesses. Rien que de l'imaginer, j'ai mal. Petit coup d’œil à ses bottes. Elle a le pied large, je vais me méfier.
Et la lettre reste privée lorsqu'elle est adressée à un Cardinal, mais que vous demandez de l'apporter à n'importe qui ayant le courage de la lire jusqu'au bout ? Cet homme, ça aurait pu être moi, bien que je ne sois pas exécuteur des basses œuvres ; mais vous n'avez pas besoin de quelqu'un de pas mieux qu'une chèvre...
Le ton est volontairement sarcastique pour bien lui faire comprendre que son irrespect est mal venu. C'est qu'elle me tutoie en plus. Je me croirais presque revenu à la Cour des Miracles, ce qui n'est pas flatteur pour Rome. Maintenant qu'elle m'a lâché, je peux me reculer de deux pas en arrière pour éviter le torticolis à force de lever la tête trop haut pour lui parler.
D'après ce que j'ai compris de votre Comte, il a le même caractère que vous : le sang chaud, la verve trop vive, un orgueil prépondérant. Peut-être un trait de famille, à moins que ce ne soit l'environnement du Périgord peu propice à la culture de carottes -vous devriez en importer des masses, cela vous rendra plus aimables tous autant que vous êtes. Voyez comme je suis peu rancunier, je viens de vous donner une solution à votre problème : les carottes.
Je lui adresse un sourire moqueur de circonstance. Puisqu'elle a l'air d'aimer les joutes verbales, je lui donne du répondant.
Et pour vous le prouver, je vais vous donner une information précieuse, non pas pour que vous me compariez à un autre animal, mais parce que ma charge de guide spirituel m'oblige à vous aider un minimum : le Grand Inquisiteur est occupé avec la guerre, contactez sa secrétaire. Je suis sûr qu'au vu de votre sens de la persuasion, vous trouverez quelqu'un pour vous donner le nom de cette personne... Ou pas, au vu du succès que vous avez eu jusqu'à maintenant, mais ce n'est pas mon problème...
Je hausse un sourcil en une mimique amusée. Cela ne m'étonnerait pas qu'elle tente encore de me brusquer, mais elle a l'air d'avoir plus de gueule que de crocs. Et pour l'agacer d'avantage, je me rapproche d'elle, pose ma main sur son épaule pour qu'elle se penche et lui murmure : De toute façon, ce n'est pas sûr qu'il veuille aider une province royaliste, surtout si le Comte a sa tête l'est aussi... avant de tenter de reculer et de faire mine de partir. Bien sûr qu'elle allait me retenir, mais il va falloir qu'elle apprenne à me caresser dans le sens du poil si elle veut que je l'aide. |
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Brygh Ailean

Inscrit le: 02 Oct 2010 Messages: 121
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Posté le: Dim Sep 04, 2011 6:03 am Sujet du message: |
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Euh...
C'est la réaction typiquement brynesque quand elle entend un truc décousu. Et oui : des mois d'entrainement pour ne plus s'esclaffer, parce que d'une, c'est bruyant, puis de deux, c'est vexant, il paraît.
Elle regarde le gars un peu éberluée. Bon d'accord, il n'a strictement rien compris : ni à la lettre — évidemment, elle aurait dû se douter qu'il ne savait pas lire si bien que ça —, ni à la raison de sa présence. Et c'est pourtant pas faute d'avoir essayé de lui expliquer. Mais il n'est pas pire que les autres : au moins il cause, intelligiblement, et fait pas de courbettes à des affiches. Diantre elle a touché le gros lot : ptêt le seul à pas être totalement crétin ! Non, faut pas exagérer : y'a Uriel aussi. Deux... Mouhahaha. (Non, non, celui-là, il est intérieur, y fait pas de bruit et il est pas vexant.)
Non t'as pas compris... c'est pas mon comte, c'est pas le Périgord... et si j'avais voulu voir son Eminence Clowedeck puisque c'est de lui dont tu me parles, je suppute... je serais passé par le Chambellan de Bretagne, le père Thrandhuil, qui est accessoirement mon confesseur...
Elle soupire. Ce gars lui fait penser au Boudiné, en plus vieux et moins soul.
Je sais même pas pourquoi je te raconte tout ça ! En attendant, avant d'aller où tu m'as indiqué, j'te paie un coup à boire... si tu sais où est l'inquisition, tu connais certainement une gargotte fréquentable...
Par là, elle entendait : sans curé, ni teuton... mais bon ! chacun, ses critères. _________________ Archidiaconnesse en Periguers... Ne sait pas pourquoi, mais ouais... |
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Sancte Iohannes

Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 102
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Posté le: Dim Sep 04, 2011 5:37 pm Sujet du message: |
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Et voici Iohannes plongé dans le cercle vicieux d'un protocole avec lequel il n'était pas familier. Nulle pensée ne l'aurait un jour conduit à approcher de près ce critérium de vérité axiomatique.
Je vous remercie. L'honnêteté me pousse néanmoins à vous informer que vous vous adressez sur l'heure à un excommunié. Aussi comprendrais-je si vous préfériez me confier aux mains bienveillantes de l'Inquisition.
Ironique ? Peut-être. Rien ne l'indiquait sur son visage en tous les cas.
Autrement, je vous suis. |
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vincent.diftain

Inscrit le: 10 Déc 2006 Messages: 7213 Localisation: Champagne
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Posté le: Lun Sep 05, 2011 8:03 pm Sujet du message: |
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Le Cardinal écouta avec attention la réponse de l'homme à qui il avait proposé son aide et qui se trouvait être un excommunié. Révélation des plus surprenante, un excommunié à Rome était tout de même assez rare, mais par conséquent particulièrement intéressante.
Vous êtes excommunié dîtes vous... Je ne crois pas que la Sainte Inquisition soit la plus à même de vous accueillir avec bienveillance à Rome.
Pour ma part, discuter avec des hérétiques ne me pose aucun soucis et si je ne puis rien vous promettre en cet instant, croyez bien que je vais vous écouter sans à priori.
Je vous prie donc de me suivre jusqu'en mon bureau. _________________ Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur |
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Sancte Iohannes

Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 102
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Posté le: Lun Sep 05, 2011 10:36 pm Sujet du message: |
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Je vous remercie.
Bon sang ! Autant il savait que l’Église Romaine détenait bon nombre de secrets, autant celui-ci était peu banal. Il se serait plutôt vu traiter comme un maudit tzigane malgré le bon accueil de la prime attention. Ces clercs avaient exagérément le don pas très régulier de condamner d'office à l'écoute de certains mots. Aussi Iohannes le suivit, ne partant pas donc pas du principe que tout ce qui portait la marque du sacerdoce romain était universellement mauvais. |
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minidou

Inscrit le: 30 Aoû 2010 Messages: 95 Localisation: AGEN
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Posté le: Jeu Sep 08, 2011 6:36 pm Sujet du message: |
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J'avais pus atteindre cet endroit, complètement fourbu
Obliger de prendre des détours pour me pas me faire remarqué
Car se faire détrousser et laisser pour mort dans un champ, cela n'est point agréable
Même si s'est le destin que me réservait le très Haut ou plutôt une épreuve
Me voici dans ces couloirs et comme dans mon habitude je me perds toujours
Pendant que j'avançais je vis............Oui c'était bien lui
Je le reconnaissais, c'était Mon Éminence Diftain
Si une personne que je n'aurai pas cru voir ici c'était bien lui
Peut être m'évitera t'il de chercher le pourquoi j'étais venu jusqu'ici
- Bien le bonjour mon Éminence _________________
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