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Saint Orrus Ferrus, patron des mineurs.

 
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Bender.B.Rodriguez
Cardinal
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Localisation: Bourges

MessagePosté le: Ven Sep 21, 2012 5:03 pm    Sujet du message: Saint Orrus Ferrus, patron des mineurs. Répondre en citant

Citation:


Hagiographie de Saint Orrus Ferrus, patron des mineurs.



L’homme venait enfin de terminer son périple. Il lui aura fallut quinze jours à cheval pour se rendre en Dacie. Sa Sainteté avait été clair…. Le clerc se souvenait parfaitement de ses paroles…

    *Cher ami, vous allez vous rendre en Dacie. On m’a rapporté certains faits qui méritent une enquête. Un homme y serait adulé par la population et vénéré tel un Saint. Je vous demande donc de vérifier les faits et de bien vouloir effectuer le nécessaire si toutefois vous estimiez l’intérêt de lancer une procédure de canonisation. Dans le cas contraire, votre devoir sera de mettre fin à ce pseudo culte qui déshonorerait notre Communauté. *


Veritus arriva à Györ et commença son inspection. Quelques semaines plus tard, il envoya un courrier à qui de droit.

Citation:
Votre Sainteté,

Pardonnez-moi de ne pas vous avoir donné de nouvelles depuis mon arrivée. Je ne doute pas que vous comprendrez pourquoi après avoir lu ce qui suit.

Je suis arrivé à Györ en ce 12 août de l’an 205. Le destin a provoqué mon arrivée le jour de la messe. Je m’y rendis et quel fut mon étonnement de ne voir aucun fidèle en la chapelle. Ma surprise fut encore plus grande en voyant un cité désertée de toute personne. J’errai dans cette paroisse en me demandant si je n’était pas sujet à des hallucinations quand je fus attiré par quelques chants lointains. En suivant ces chants, je finis par traverser un bois et mon regard se fixa sur l’entrée d’une mine. Des centaines de personnes, agenouillées, chantaient et louaient notre Très Haut. Devant eux, le curé du village célébrait l’office. La messe se déroulait normalement, dans le plus parfait respect de nos valeurs. A la fin de l'office, le prêtre demanda de prier un certain Orrus Ferrus. La ferveur qui se dégagea de l’assemblée me toucha au plus profond de mon être. Jamais une telle émotion n’avait suscité en moi de tels effets.
La messe terminée, j’allais voir ce clerc et lui demandai le pourquoi d'un tel engouement pour Orrus Ferrus. Rien à ma connaissance ne permettait de célébrer cet homme comme un Saint.
Le récit et les faits que l’on me narra me firent changer d’avis. Ainsi, je vous propose de lancer une procédure de canonisation pour cet homme.

Sa naissance et son enfance :

Orrus Ferrus est né en l’an de grâce 150 sur les chemins amenant à Györ. Ses parents étaient de modeste condition. Il était de notoriété publique qu’ils s’enrichissaient grâce à quelques menus larcins, vols, rackets, chantages. Il n’eut donc comme modèles et exemples que vagabonds et brigands. Inutile de préciser que son enfance ne fut consacrée qu’à suivre la parole de la bête sans nom. Ses parents ne voyaient en lui qu’une main supplémentaire pour les aider dans leurs malversations. Illettré, élevé sans une once d’amour, dans la haine de son prochain et la cupidité, Orrus Ferrus suivait les pas de la bête sans nom.

Sa renaissance

Un jour, Orrus Ferrus et ses parents prirent à partie un groupe de voyageurs et les rançonnèrent. A peine avaient-ils commencé, que la maréchaussée arriva. Les parents d’Orrus ne parvinrent à s’échapper qu’en abandonnant leur enfant. Sans l’intervention d’un voyageur qui se disait être un disciple d’Hélène, l’enfant serait mort sous les coups de la vindicte populaire. Il n’y eut pas un jour sans que cet homme aille le voir pour lui enseigner les vertus, la lecture et l’arithmétique. Orrus, toujours traumatisé par l’abandon de ses parents, baissa sa garde au fur et à mesure et accepta l’amour que l’inconnu lui donna, sans contrepartie.

    Le disciple : Bonjour cher ami, aujourd’hui je ne viens pas t’enseigner ce que je sais mais te dire Adieu… Il est temps pour moi de partir.
    Orrus Ferrus : Mon procès est demain et je comptais sur toi pour prouver que j'avais changé. Je voulais que tu témoignes de ma sincérité.
    Le disciple : Ce que je t’ai enseigné suffira à te défendre lors de ton procès. Mais sache une chose, écoute ton cœur et parle avec sincérité sous peine de reprendre la voie de la bête sans nom. Tout homme qui demande pardon démontre un changement. Montre qui tu es et ils te comprendront.


Le procès

Tous les hommes et femmes de la paroisse s’étaient réunis en ce jour de procès. Orrus entra dans la salle d’audience sous les hurlements et les insultes.
Le procureur appela au calme et lança son réquisitoire après plusieurs témoignages : le bannissement après 5 ans de prison.
Le juge appela Orrus à prendre la parole pour la dernière fois….
Se souvenant des derniers mots de son ami il se leva...

    Ma faute est inqualifiable. Je ne demande pas de clémence. J’ai été élevé dans l’ignorance et suivant les préceptes de la bête sans nom. J’ai succombé à la facilité, celle qui permet à chacun d’entre nous de trouver des raccourcis pour gagner de l’argent, pour ne pas aimer son prochain, pour ne pas faire d'efforts pour le comprendre, ces raccourcis qui engendrent mauvaise foi, jalousie, orgueil…
    Quelque soit ma peine, je la mérite. Seulement j’aimerai demander pardon à notre Très Haut et à vous, que j’ai rendu malheureux. Je vous demande le droit de me repentir, d’aider cette paroisse que j’ai maltraitée.
    Le procureur demande à ce que je sois puni et banni. J’accepte cela, mais je demande à pouvoir montrer que je suis capable de servir cette communauté. Faites de moi un serviteur de cette communauté.


L’assemblée se tut, incrédule, stupéfaite, médusée ou tout simplement attentive à un tel aveu…
Le juge se leva et donna son jugement.


    Et bien soit. Je vous ai écouté mais j’ai aussi écouté votre bienfaiteur. Je vous condamne à travailler dans notre mine durant une période de 2 ans et ensuite vous pourrez rester dans notre chère cité.
    Puis d’un air sceptique…
    Et l’avenir nous dira si nous avons bien fait


Le premier miracle : le Très Haut protège Orrus et les mineurs

Orrus Ferrus travaillait en y mettant chaque jour sa plus grande ardeur. Personne ne pouvait critiquer son travail. Il devint même le mineur au plus gros rendement. La cité s’enrichissait ainsi de plus en plus. Durant ces deux années, il s’était endurci. Sa force suscitait tant l’admiration que les plus jeunes venaient travailler à ses côtés pour s’aguerrir et s’affirmer au sein de la cité. Cela devint même un rite. Il était devenu évident que pour devenir un citoyen à part entière, il fallait aller travailler à la mine. Sa vertu n’était plus contestable. Chaque dimanche il allait prier le Très Haut durant les offices du curé.
Un jour le premier notable de la paroisse vint le voir et lui dit :

    Sais-tu quel jour nous sommes ? N’est-ce pas le jour où je peux t’accorder ta liberté ? Ce jour où je peux te faire citoyen ? Ce jour où finalement je te dis que ta repentance fut sincère et que nous tous sommes d’accord pour t’accorder notre pardon et t’accepter parmi nous ?


Orrus Ferrus ne cacha pas son émotion et reçut avec fierté ces paroles. Les paroissiens n’hésitaient pas à l’embaucher dans leurs champs et leurs ateliers. Il allait devenir artisan quand le glas de la chapelle sonna. La mine s’était effondrée sans que les mineurs puissent en ressortir. Orrus se précipita et s’aperçut des dégâts. Tous étaient désespérés et l‘espoir de les revoir vivant s’amenuisait d’heure en heure.
Orrus s’agenouilla et pria malgré ceux qui affirmaient que le moment était inapproprié.


    La foule : Tu ferais mieux de creuser pour sauver nos amis.

    D’un ton ferme et empli de détermination…

    Orrus : Eloignez vous. Fuyez.


Le ciel s’assombrit et un orage d’une rare violence fit son apparition. Soudain, de grands éclairs frappèrent l’entrée de la mine. Durant une heure, l’orage envoya toute sa fureur sur la mine. Plus personne ne pouvait voir ce qui se passait.
Et puis, comme elle était apparue, la tempête s’estompa et un rayon de lumière vint illuminer la mine. L’entrée était désormais dégagée, et les témoins de ce miracle virent les mineurs enterrés vivants refaire surface sains et saufs.
Réalisant ce qui venait de se passer, tous se tournèrent vers Orrus. Il était resté prier. Il n’avait pas bougé et seul l’état de ses habits témoignait de ce qui était arrivé.


Le deuxième miracle : une destinée

Le soir même, Orrus Ferrus continua à préparer son atelier quand les cloches pour la seconde fois sonnèrent le glas.

L’atelier, où tous les outils des mineurs étaient rangés, brûlait. Rien ne put être fait pour sauver l’abri, et tous se demandèrent avec quoi ils pourraient se rendre à la mine le lendemain.
Orrus resta pétrifié et malheureux d’un tel spectacle. Il resta toute la nuit à méditer. A l'aube, il vit une apparition...


    L’archange Michel : Sais-tu que l'obstination pourrais t'amener à vivre une vie qu'y ne t'est pas destinée.
    Orrus Ferrus : Qui me parle ? Et d'ailleurs, l'obstination permet aux grands hommes de déplacer des montagnes signe de progrès.
    L’archange Michel : Pourquoi t’obstines tu à ne pas lire les signes de notre Créateur ? Ne confonds pas obstination et persévérance. Là, tu t'obstines à suivre un chemin que le Très Haut n'a pas voulu pour toi.
    Orrus Ferrus : Quels signes ? Quel chemin ? Et pourquoi ne serai-je pas libre d'agir selon mon propre libre arbitre ?
    L’archange Michel : Seras-tu aveugle longtemps ? Ne vois-tu pas l’évidence ? Certes l'homme possède un libre arbitre mais il est de son devoir de s'incliner devant la volonté de Notre Protecteur, de Notre Guide. Il est de la nature des grands hommes de savoir écouter ce que l'on est vraiment.
    Orrus Ferrus : Je ne comprends rien… Et d'ailleurs qui es-tu ?
    L’archange Michel apparaissant à Orrus : Je suis l’archange St Michel. Le Très Haut ne veut pas te voir artisan ni même cultivateur. Chaque mineur sur terre, de tout temps, aura besoin d’une personne pour veiller sur lui. Ton destin est écrit, et rien ne doit venir freiner ce projet. Si tu lis en toi tu sauras que c'est ta destinée.


Puis disparaissant, l’archange leva son doigt et, d’un seul geste, détruisit dix gros arbres. D’un second geste, il fit apparaitre une centaine de manches et tout le nécessaire pour restaurer le stock d’outils indispensable aux mineurs.

Le lendemain, Orrus descendit à la mine. Personne n’osa poser de questions mais le regard déterminé d’Orrus rassura tout le monde. Il ne dira de cette décision qu’une seule chose.


    «Il est dans la nature de tout homme de se construire à la mine.
    Il est du devoir de chacun de contribuer à la prospérité de sa paroisse.
    Il est de la volonté du Très Haut que tous les hommes, quelles que soient leurs conditions, se rassemblent pour le bien commun»


Le curé, présent, l'invita à venir dès le lendemain à l'église, ce que le mineur accepta, sans connaître les motivations du religieux.
Celui-ci lui expliqua qu'il s'était émerveillé devant sa Foy, et en souriant, lui offrit sa place. Orrus fut surpris et flatté. N'était-ce pas là la plus grande récompense de son dévouement ? Puis, après avoir remercié le clerc, il rejeta la proposition tout en le remerciant de sa confiance. Le curé ne voulant pas en rester là l'interrogea sur son refus. Orrus ne souhaitait pas quitter la mine comme semblait le demander Le Très Haut. Alors, il vint a l'homme d'Eglise une idée : faire de cet homme son acolyte en le nommant diacre. La proposition fut acceptée et concrétisée par une très grande cérémonie tant au niveau du nombre de présents que de la ferveur qu'il s'en dégageait.

Troisième miracle : La révélation

Orrus venait de fêter ses 45 ans. Sa force ainsi que son rendement ne faiblissaient pas, bien au contraire.
Il forçait l’admiration de tous. Il était loin le temps où tous voulaient le lyncher. Désormais il était reconnu pour sa Foy, son abnégation, son altruisme. Il était devenu un exemple pour la jeunesse, pour les futurs citoyens, pour les notables…
Un jour, un tremblement de terre eut lieu. Les mineurs voulurent se précipiter vers l’extérieur mais tout menaçait de s’effondrer. Alors Orrus intervint et empêcha les grosses pierres de tomber, permettant ainsi aux autres de s’enfuir. Malheureusement pour Orrus, il ne put sortir. Les mineurs sauvés creusèrent pour le retrouver. Cela dura 40 jours et 40 nuits. Orrus fut enfin délivré. Très affaibli et devenu aveugle, il mourut dans les bras du clerc…

Les notables voyant Orrus mort, décidèrent que dorénavant, seuls les repentants et les vagabonds iraient dans les mines.
Une assemblée eut lieu pour entériner cette décision lorsque Orrus apparut aux yeux de tous.


    «Que faites vous ? La mine est l’affaire de tous. Chacun d’entre nous, hommes, femmes, vagabonds, érudits, notables, soldats… Tous doivent contribuer à la bonne santé économique de la cité. Il est du devoir de chacun de se rendre à la mine régulièrement. Vos décisions devront glorifier les mineurs. Ils sont tous unis et différents. Ils sont la cité. «


C’est par ces mots que je termine mon récit. Je sais bien qu'il n'est pas de notre habitude de canoniser un diacre mais il est évident qu’Orrus Ferrus mérite une telle distinction. Sa Foy, son dévouement sont sans égal et je suis convaincu qu’il s’agit là du dessein de Notre Très Haut. Il ne peut en être autrement.

Avec toute mon amitié aristotélicienne.

Veritus, votre humble serviteur.


Ce que nous dit la suite des évènements

-Veritus rejoignit Rome et la Congrégation du Saint Office. Le cardinal put alors suivre l'enquête et lui faire prendre un tournant favorable.
-Orrus Ferrus fut canonisé et devint le Saint Patron des Mineurs le ….. .
-La mine de Györ ne s’écroula plus jamais…

Relique :

- La pioche et la pelle du Saint.

Culte du Saint :

- Pèlerinage à Györ où une cathédrale fut érigée à l’endroit même où Orrus vit l’archange.

Traduit par Dariush

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