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Asphodelle



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MessagePosté le: Jeu Oct 18, 2012 7:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle l'observe, de ses yeux menthe...le géant était cassé, blasé, il rendait les armes, il jetait l'éponge.

Pourtant, il devait l'aimer son Ordre, et il l'aimait, sa Cause.

Elle ramène ses genoux vers elle et les entoure de ses bras. Baissant les yeux, elle ne réponds pas à son message de remerciement, pensive et le regard grave. Il grignottait sans envie, et elle affichait là sa présence aussi impuissante qu'inutile.

Le chemin avait été bien difficile jusqu'ici, et malgré sa passion, il devait la quitter, ou alors elle allait le manger - sa passion, pas Asphodelle^^, ce qu'elle avait déjà commencé à faire.

Ce mur...cette barrière insurmontable...Asphodelle les voyait aussi.

Mais dernièrement...après énormément de réflexions, de prises de recul, de méditation...du matin, au soir...parfois même, ces nuits sans sommeil, du soir, au matin...elle s'était rendue compte que sa Cause n'était pas forcément affiliée à la Garde Episcopale. Sa cause est une mission qui est portée par une personne ou un Saint, qui fut une personne humaine, et non par une Institution imparfaite.
Où que l'on puisse être, on incarne la Cause, on porte l'Idéal, et si on est doué et qu'on s'y accroche vraiment, on le portera aux nues où qu'on sera.

La force d'une Cause venait entièrement et simplement, de la volonté et du cran, de la communication de cette force et de ce cran...
La force d'une Cause s'attachait à un orateur à la verve qui emporte comme les vagues...à la détermination sans faille de sa volonté.
Cette force dormait et se réveillait dans le coeur, dans les tripes, et cheminait jusqu'à la raison où, le plan, l'organisation, les moyens mis en oeuvre, étaient dessinés irrémédiablement. Saupoudré d'amour, de beaucoup d'amour - car sans amour rien ne croît - le tout formait le Brave.
C'est ainsi qu'Asphodelle avait compris que partout où elle sera, ses objectifs ne bougeront pas d'un pouce, et sa détermination à les mettre en oeuvre, ne mourra jamais.

Elle lève le regard, et dit alors ceci :


Monseigneur...je savais que vous ne reviendriez pas à l'instant où vous avez brisé ce ruban et cette croix qui fit "shting" sur le sol.

Et...ce ne fut pas un éclat dut à votre caractère...ce ne fut pas un geste dut à une précipitation, ce ne fut ni un geste manqué, ni une perte de contrôle. D'autres pourraient le voir ainsi, mais moi je sais que ce n'est pas le cas.

En réalité, cela fait déjà un petit moment que vous y pensez. Cela fait déjà un petit moment que le volcan donne des signes d'irruption prochaine, que vous contenez cette colère, cette révolte contrainte, et qui fut longtemps gardée.

Ce qui a fait que le tout a finit par lâcher prise et fait exploser la lave brulante, c'est cette finale impression qui, comme un déclic - après beaucoup, beaucoup d'instants où vous serriez les mains sur votre épée pour ne pas la lâcher, où vous affutiez votre regard sur la Citadelle Teutonique pour y chercher encore une raison, une force, de continuer, de vous battre, et de rester malgré tout - vous a envoyé l'information suivante :

C'est fini! la décision est prise !

Votre âme, votre coeur, votre corps, votre esprit et tout ce qui vient de ces quatre ensembles, balançaient encore, hésitaient...jusqu'au signal final...qui indiquait, non la débâcle, non la réddition, seulement, la retraite salutaire pour recomposer vos objectifs.


Elle s'arrête et ajoute simplement :
ce que vous êtes ne changera pas. Mais après le repos, le recul, le voyage peut-être, ou quelques saisons dans votre maison, ou quoi que ce fut, Monseigneur Makcimus sera toujours Chevalier. Seulement, il sera un Chevalier aux idées plus claires, et à l'esprit aiguisé, et serein.

Elle s'approche de lui et conclut : vous ne laissez rien de vos capacités au Haut-Conseil...tout ce qui fait votre valeur est et sera toujours...posant un poing sur la poitrine du colosse, à l'endroit du coeur : ici...

Aussi, quelque soit votre désir, vous pourrez l'accomplir où que vous soyez, et ni le lieu, ni le chateau n'en conditionnera la valeur, car Dieu envoie celui qui dit "envoie-moi", et Dieu décide, il est le grand Ordonnateur.


Elle se lève, il était las et elle respectait son état de fatigue et son désir désormais d'être seul.

Elle était venue vérifier, qu'il partait sans regrets...le regret de ses charges, n'est pas une notion d'orgueil ou d'égo...le véritable Chef aime ses charges, non pour le niveau, mais parce que c'est là, qu'on donne le plus...c'est là qu'on doit le plus donner.
Quand quelques supérieurs iniques - Ducs, Capitaines, Prélats, ou Lieutenant ou bien seulement l'employeur sur son salarié - pensaient que c'était le niveau du "tout recevoir", tout ce qu'il y à à recevoir : les honneurs, les garanties, les réponses, l'obéissance au doigt et à l'oeil, les excuses, ce qu'on ne passe pas d'un nouveau...et en donnant seulement si l'on veut bien donner....Asphodelle avait une notion radicalement opposée : plus on est haut, et plus Dieu pose de responsabilités sur ses épaules, plus on était grand, plus on a de pouvoirs, et plus on a de comptes à rendre...plus on doit choyer ceux qui nous sont confiés...car toutes les âmes sous tous les chefs sont seulement confiées par Dieu, en aucun cas données, et un jour...il faut les rendre...et dans quel état?

Et donc, ce regret de ses charges, étaient un deuil, c'était...un chagrin d'amour.

Elle sourit et avant de sortir :
récupérez votre ruban et votre croix...ils ne sont pas votre lassitude, ils ne sont pas votre colère...ils sont le symbole de votre volonté profonde, car nous sommes seul maitre de notre destin.

Elle était persuadée, qu'ils se reverraient, elle ne savait pas quand, ni où, ni à quelle occasion...mais absolument persuadée qu'ils se reverraient.
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Makcimus.



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MessagePosté le: Jeu Oct 25, 2012 3:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le géant lorrain inclina la tête en souriant. Il écouta Monseigneur Asphodelle et il la remercia d'être venue et d'avoir pris le temps d'échanger avec lui.

Merci d'être venue Monseigneur...
En la regardant s'éloigner... Que le Tout Puissant vous garde.

Toujours à genoux, il porta à nouveau le regard vers la croix de bois fixée sur le mur. Le Teutonique ferma les yeux...
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Melian



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MessagePosté le: Mer Oct 31, 2012 11:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Plusieurs jours plus tard]

Après le balai des visiteurs et quelques temps laissés à la méditation de l'intéressé, le pas calme de la Ventoux se fit entendre. Ou plus exactement le cliquetis de ses éperons. Elle avait toujours la croix du Chevalier Teutonique du prisonnier, mais restait à savoir ce qu'elle allait en faire.

Le plus calmement du monde, le Chevalier Sénateur s'approcha du cachot où était retenu le Chevalier Makcimus. Elle demanda aux Gardes de s'écarter quelque peu, ce qu'ils firent mais sans aller trop loin.

Elle avait beau être un soldat aguerri, ils avaient toujours tous cette tendance à redouter pour elle. Vaille, c'était encore préférable à ce qu'ils la fuient comme une lépreuse. On lui ouvrit la porte donc, mais sans s'éloigner de trop.


Bonjour. Il semble que vous avez perdu quelque chose je crois. lança-t-elle finalement à l'endroit du prisonnier du moment, le plus calmement du monde.

Elle ne souriait pas, trop peinée de cette situation. Mais nulle hostilité dans ses traits doux, pas plus que dans son regard.

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Makcimus.



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 2:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il avait fini par s'endormir. Cette fois la porte avait été fermée. Il n'avait vu personne, ni entendu le moindre garde lui adresser la parole.

Du pain et de l'eau, le matin au réveil, lui etaient glissés sous la grille. Le géant lorrain n'avait pas faim. Il buvait et il restait de longues heures à prier.

Il faut dire que l'homme avait pour habitude de rester a prier. Il avait fait voeu de pauvreté et ses seules richesses appartenaient à l'Ordre Teutonique. Tout y comprit la cotte de mailles, et sa vieille tunique rapiécée de toute part. Ses armes, et montures, tout appartenait à son ordre et par la même a la Tres Sainte Église. Chaque ecu gagné, etait immediatement mis à la disposition de son ordre.


Habitué à être seul, il n'avait pas même attiré la moindre femme depuis bien longtemps puisqu'il avait fait voeu de chasteté, le jour de son intronisation au chapitre Teutonique. Sa seule famille, était en réalité son ordre et son seul allié son indéfectible Amour pour Lui.

Le reste... N'était que matériel et moyen de combattre à Son service
.



Cela faisait un moment qu'il était en prière, lorsqu'il entendit le bruit d'une démarche féminine et en armes. Après Monseigneur Asphodelle qui cela pouvait bien etre... Il ne pouvait s'agir que du Chevalier Sénateur.

La voix lui confirma son intuition. Il resta immobile et à genoux en entendant les propos de Melian. La voix rocailleuse qui ne s'était fait entendre depuis plusieurs jours s'éleva couvrant à peine le bruit de fond de la forteresse Kyrene... Entrez je vous en pris chevalier Sénateur. Je suis à vous dans quelques instants.

Et puis a peine plus fort, mais suffisamment pour que Melian puisse entendre...



Rendons grâce au Très-Haut!

Nous sommes Tes humbles serviteurs spirituels.
Nous sommes Ton bras armé et intransigeant.
Ô Toi notre Juge et notre Créateur,
En Toi nous croyons et à Toi nous nous soumettons.

Nous nous en remettons à Ta sainte volonté,
Pour la Paix et la Justice, la Vérité et le Bien,
Pour la Foi et l'Espérance, la Vertu et la Tempérance,
Par le verbe ou par le fer, accorde-nous la victoire!

Déploie Ton bras divin au-dessus de nous,
Rends-nous forts et valeureux d'esprit et de corps,
Permets-nous d'éclairer les ténèbres du Sans-nom,
Sois le témoin de notre loyauté à Ton service.

Pour notre sacrifice accepte-nous en Ton sein,
Ne détournes pas le regard de nos âmes fidèles,
Et le jour venu délivre-nous de nos enveloppes sur Terre
Pour que de là-haut nous T'aidions dans Ta lourde tâche
Ainsi que nous le faisons de notre vivant.



apres quelques instants...

C'est la prière Teutonique... Peut-être l'aviez-vous déjà entendu ?

Sans se lever, il se tourna vers le Chevalier Sénateur... Il inclina la tête pour la saluer... Ce que je ne perdrais jamais. C'est mon amour pour Lui et pour l'Ordre qui est ma famille. En un sourire... Le reste... N'est que matériel et sans la moindre importance pour moi.
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Melian



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 12:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle entra et le laissa prier sans l'interrompre.

Bien sur. répondit-elle lorsqu'il lui demanda si elle avait déjà entendu la prière Teutonique.

Elle avait tout de même guerroyé plusieurs fois à leurs côtés, distribué moult vivres - parfois ses propres rations - à ses Frères et Soeurs, prié et pleuré avec eux, et offert le peu de conseils qu'elle pouvait prodiguer en ces circonstances particulières que sont les champs de bataille. Aussi les méconnaître à ce point après tout ce qu'ils avaient tous partagés en temps que frères d'armes eut été pour le moins dramatique.

Elle l'écouta tranquillement. Elle savait qu'il avait voué sa vie entière à la Sainte Eglise Aristotélicienne. Et c'était dommageable à de nombreux titres que de l'avoir vu agir comme il l'avait fait.


Cela tombe fort bien, je ne viens poinct parler de perte matérielle. Plutost... de perte de foy et de confiance.
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Makcimus.



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 1:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le sourire s'effacant... De perte de Foy?
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Melian



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 1:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ses prunelles noires le fixèrent, et il s'écoula un instant avant qu'elle ne réponde.

Il fauct que vous ayez perdu toute foy en nous tous sans exception pour avoir agi de la sorte. Toute foy... et toute confiance.

Le propos était grave, mais le ton lui aussi calme et tranquille qu'à l'accoutumée.
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Makcimus.



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 4:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nous ne sommes que de pauvre pécheur Chevalier Sénateur. Seul Lui compte. Je l'aime plus que toute autre chose... D'ailleurs, ceux me connaissant savent que j'ai voué ma vie à Son service. Autant qu'un religieux, tout en gardant la possibilité d'user du fer. Peu peuvent prétendre à tant d'engagements. Il y a encore quelques semaines j'avais rang d 'évêque.

Gardant l'azur en les prunelles noires... Douter de ma foy... Est une offense. Mais cela n'est rien, ma personne importe peu... Douter et prendre de haut les représentants des OMR est beaucoup plus grave. Mais je suis bien placé pour savoir que la hiérarchie est une science exacte... Aussi, il ne sert a rien de se chercher des excuses. J'ai eu tort de m'emporter et je suis ici pour payer mon erreur.

Pour le reste... Cela ne dépend maintenant plus de moi et je ne suis pas ici pour dénoncer devant les murs de la forteresse Kyrène des errements et les déficiences de la Congrégation des Sanctes Armées. Ce que j'avais à dire, j'ai eu largement le temps de l'exprimer ces dernières années, ces dernières semaines. Il m'a souvent été reproché de dire les choses, sans y mettre la forme... En un sourire... ou la langue. Je peux donc etre rassuré, mon message a ete entendu en les murs du Haut Conseil.


Je suis un Teutonique et j'ai servi de toutes mes forces pour faire progresser, développer et rendre efficaces les Sanctes Armées. J'ai lutté plus que de raison et j'ai l'honneur et la fierté d'avoir jusque maintenant et depuis que je suis arrivée en la commanderie générale de l'Ordre Teutonique, d'avoir participer a tous, je dis bien tous les mouvements en armes, mobilisations et Croisades. Le regard noir... Pas de questions de distance, de temps, de fonctions temporelles ou je ne sais quelle excuse bidon. Les Milites traverses en long et en larges les territoires pour combattre et servire la ou il y a besoin de porter le fer. Les usurpateurs prétendent être trop éloignés ou trop faibles pour pouvoir combattre et lutter pour Sa gloire. Ceux se mobilisant uniquement en leurs région natale et lieu de vie usurpent leurs titre et médaille. Écoutez et entendez la prière Teutonique. Oh bien sur... Je ne parade pas avec une belle armure de chevalier flambant neuf... Mais j'ai du pain pour combattre 6 mois sans travailler un seul jour.

Chevalier Sénateur... Je sais qui je suis et ce que je suis... J'en suis fier. Qu'ici en Rome, l'on ne respecte pas la position, le discours. Qu'ici en Rome, l'on ignore et que l'ont ne prenne pas le temps d'écouter ceux qui sont le coeur, le bras et les jambes de notre institution est dramatiquement grave. Que les Chevaliers de l'Église qui sont là depuis des années ne soient écoutés ou même respecté est définitivement désolants. Que des décisions concernant les ordres qui composent les sanctes armées soient prise sans la moindre concertation ou échange avec les représentants de ces ordres est terrible. Certainement bien plus que le fond des choses elles-mêmes. C'est en ces conditions que l'on se rend compte que la confiance est brisée.

Reprenant son souffle... Heureusement que nos frères et soeurs, en nos commanderies ignorent ce qui se passe ici. Les SA déjà déserté et aujourd'hui incapable de mener combat de grande envergure telle que Croisade ou reprise d'un duché aux mains d'hérétique serait incapable d'organiser et d'assurer la moindre escorte efficace. Je vais prier et demander l'aide divine. Nul doute qu'il me faudra du temps... Mais a priori, je vais en avoir. D'un geste ample, il balaya l'air, se rendant comte que son discours était stérile aussi bien qu'inutile.


J'ai fait ce que je pouvais et même bien au-delà. Puisque vous êtes la devant moi je m'excuse pour m'être emporté en le Haut Conseil. Je voulai quitter une salle dans laquelle je n'avais plus aucune légitimité pour y siéger puisque je ne suis plus le Grand Maître ni l'adjoint. Plus aucune légitimité et par ce que l'on me parlait me prenant de haut et tel un enfant. J'ai perdu le contrôle, lorsque j'ai vu des frères et confrères de la garde Pontificale me barrer le chemin tel un voleur. Mon geste a été fait sur le coup de la colère. Très vite j'ai repris mes esprits et voila la raison de ma présence en ce lieu. Je payerais pour cette erreur le temps qu'il faudra et retournerais ensuite au sein de mon unique famille me reposer et retrouver les miens.
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Melian



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 4:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'écoute était attentive, et son regard n'avait pas quitté ceux du Teutonique dès lors qu'il l'avait ainsi fixée.

Elle ne releva pas la méprise quant à la question de la foi. A la vérité, vu ce qu'elle venait d'entendre, c'était loin d'être l'essentiel. Et s'il se sentait offensé, elle avait aussi très largement de quoi l'être.

Personne ne vous faict de reproches quant à vostre engagement. finit-elle par répondre, toujours très tranquillement.

Le reproche qui vous est faict, tendrait plutost à se situer sur la forme que sur le fond. Je prends bonne note de vos excuses, et les rapporterais à qui de droit.

Pour ce qui est de vos arguments, je les entends. Et ma foy je pense que d'autres les ont entendu également. Il y a tant de choses à améliorer, à changer. Mais ce n'est pas vraiment l'objet de ma visite céans.

Si vous estiez encore Grand Maistre de vostre Ordre, et que l'un de vos hommes vous avait manqué de respect, avait blessé deux de ses frères et avait tenté de vous enfermer en salle de réunion après avoir jeté à terre les insignes de l'Ordre Teutonique, qu'auriez-vous faict ?


Le fond du problème là tout de suite, était bel et bien là. Et si excuses avaient été formulées, il fallait qu'il prenne pleinement conscience de la gravité de ses actes.
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Makcimus.



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 5:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Du tac au tac d'une voix calme... Je chercherais à comprendre ce qui a poussé mon frère à de tels actes. Ensuite... Et en fonction de qui j'ai à faire au sein de mon ordre... Je prendrais position. Retenant un sourire... Assumant ma charge.


Mais sachez que la question que vous venez de me poser a été celle qui s'est effectivement posée à mon grand maître, ici meme il y a quelques jours. Il n'a pas mis longtemps à y répondre.

Chevalier Sénateur, pour mon ordre, cela est interne et se réglera ou cela est déjà réglé. Les conséquences ou non de mes actes se régleront en internes. Concernant cette mauvaise action vis à vis du Haut Conseil en son ensemble, c'est à lui de répondre à vos interrogations et non a moi.... Je n'ai plus l'honneur d'en faire parti. Mais pardonnez-moi, certainement devrai je plutôt dire la décision du Cardinal Connétable... Cela serait nouveau et très récent, que les Grands Maîtres et leurs adjoints dédaignant montrer présence, puissent donner avis et surtout être entendus.

Commençant à être lasse de ce long échange... J'assumerais mes actes... Et suis prêt à purger ma peine et sentence ou même à répondre de mes actes devant qui de droit. Il serait bon, une fois n'est pas coutume, que de respecter le Droit Canon. Mais bon... Je suis à disposition.
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Melian



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 9:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle s'en doutait un peu avant de venir, mais à présent elle en était sûre. Ma foi, ainsi soit-il... Elle sortit la croix teutonique qu'il avait jetée, s'approcha, et la posa près de lui avant de reculer tranquillement.

Vous serez auditionné prochainement, et suite à cela une décision sera prise. dit-elle simplement.

Passez une bonne journée.

Elle frappa trois coups à la porte qui se rouvrit pour la laisser sortir. Le Garde referma immédiatement derrière elle.

Pas de leçon de morale. Pourquoi faire ? Il restait sur ses positions, c'était son choix. Elle n'y pouvait plus rien. Elle s'en retourna donc travailler, il y avait fort à faire à tant d'égards encore.

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uriel



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MessagePosté le: Ven Nov 02, 2012 9:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Quelque temps plus tard]

Il avait appris l'enfermement du lorrain.
Uriel ne savait guère vraiment pourquoi, ne s'étant pas penché sur la question, mais à n'en point douter c'était quelque chose de grave ...

Quoiqu'il en fut, cela ne lui coûtait rien ... enfin si un peu de temps, mai sdu temps, pour les amis, il fallait toujours en avoir.

Après avoir demandé au garde pour pénétrer dans la pièce, il découvrit un homme dont le caractère restait fort, malgré l'isolement.

Alors, mon pauvre ami ...

Voici donc où tu te caches depuis ce temps ?
Et moi qui n'entendais plus tes pas dans la citadelle, te voici donc.

Je t'ai apporté un peu de mirabelle, en directe production d'Herbéviller.

Dit-il en lui tendant une flasque remplie du fameux liquide ambré.
Uriel n'avait pas abordé le point de la détention, ne souhaitant pas remuer de douloureux souvenirs.
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Makcimus.



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MessagePosté le: Sam Nov 03, 2012 1:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il porta son regard vers la croix des Chevaliers teutoniques. Sans, s'en saisir immédiatement, il joignit à nouveau les mains et ferma les yeux. La voix rocailleuse s'éleva tout de même... Merci Melian.



[Quelque temps plus tard]



Voilà une visite qui lui fit chaud au coeur. L'homme d'Église comme Makcimus le concevait. Le Cardinal, qui non pas par le pourpre qu'il porte, mais par sa bonté d'ame mérite le plus profond respect.

Son frère et ami Uriel entra en la cellule. La grande carcasse se leva ne pouvant retenir une grimace... Il etait à genoux la plupart du temps en réalité. Dominus Vobiscum Éminence. Il baisa l'anneau épiscopal et un large sourire apparut sur son visage. Pauvre ? Mais j'en ai fait voeu Éminence, et je revendique cet état.


Comme il l'avait toujours fait, Makcimus maintenant fit l'accolade à son ami... En voila une surprise, je ne m'attendais pas à vous voir en ce lieu. Sur le ton de la plaisanterie... Bienvenue en ma demeure... Une forteresse pour moi seul... Voilà ma seule richesse. C'est effectivement une bonne planque pour me reposer. Mais je le promets Éminence... À la prochaine mobilisation des SA, je fugue, tel un jeune homme immature et rejoins mes frères et soeurs. Là pour l'heure je suis en mode affûtage, je maigris et rattrape mon retard en sommeil et en prière. En riant... Ils vous ont laissé entrer? ... Attention, je suis terriblement dangereux Éminence.

D'Herbéviller! Mirabelle...
Le regard du Milites brilla et il se saisit de la flasque. Quelques instants plustard alors que le nectar réchauffait ses entrailles... Oubliant un instant le protocole... Diantre, mon frère, elle est excellente, felicitations. Un nouveau sourire apparut sur le visage buriné... Voilà qui me réchauffe le coeur. Merci mon ami.

Après avoir à nouveau lever le coude et après avoir redonné la flasque au prêtre il reprit son sérieux. Éminence... J'ai besoin de me confesser.
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uriel



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MessagePosté le: Sam Nov 03, 2012 12:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est un homme amaigri, fatigué, qu'il trouva et quand bien même ce dernier s'était voué à une vie de privations, il n'en demeurait pas moins affecté par cette histoire.
Le visage du prêtre se fendit d'un sourire et un léger rire résonna dans cette pièce sinistre lorsque la grande carcasse lui dit qu'il revendiquait son état de "pauvre chevalier de Christos".

Avant toute chose, il souhaitait apporter un peu de bonne humeur au fier lorrain ; après avoir répondu fraternellement à son accolade, il préférait de loin cela au baiser sur cette bague au rubis, car cela le mettait toujours mal à l'aise, ne s'estimant pas meilleur qu'un autre.


De fait, mon Frère, excellente, c'est la récolte de l'année dernière ... un léger rictus presque imperceptible se dessina à ces paroles, qui lui rappelèrent qu'à l'époque son épouse était encore en vie, mais ayant sombré dans la folie due à la perte de l'enfant né trop tôt ... au moment de s'éteindre, elle avait retrouvé les esprits avant de rendre son dernier souffle. Mais c'était une autre histoire ; celle qui l'intéressaient aujourd'hui étaient entre les vifs.

J'espère en effet, voir votre tête sortir du rang au prochain appel ! Comment pourrait-il en être autrement !
Pour le reste, j'aurais bien vouloir voir qu'on ne me laisse pas entrer, pardi ! Vous n'êtes pas un biclarel*, à ce que je sache ... ou alors, on m'aurait menti !
dit-il en riant à nouveau. Et ... il n'y a pas à me remercier, si on ne peut plus venir visiter un vieil ami, alors l'amitié aristotélicienne est bel et bien morte.

Regardant autour de lui, il n'y avait guère qu'une simple paillasse étalée sur un sol humide, une écuelle en bois, une cruche en terre cuite et une fosse d'aisance - le mobilier était très restreint. Celui qu'on appelait parfois "le gentil Duc" ne s'occupait pas de si peu de confort et c'est sans fioritures qu'il s'assit à même le sol en hochant positivement la tête.
L'homme lui demandait la confession, il n'allait certes pas lui refuser et il fut même honoré qu'il lui demanda spontanément.

... je vous écoute, mon Fils, mon Frère.




* étymologiquement : homme recouvert d'une peau de bête traduit par loup-garou, en ancien français.
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Makcimus.



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MessagePosté le: Sam Nov 03, 2012 6:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le silence envahit la cellule... Makcimus posa les deux genoux à terre et face au prêtre. Il posa ses fesses sur ses pieds et il plaça sa cotte de mailles de façon qu'elle repose sur le sol. Les énormes paluches se placerent sur les cuisses et son regard triste se posa sur le sol face aux deux hommes. Il resta ainsi un long moment sans parler... Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait fait confesse.


Mon père... j'ai péché et commis deux mauvaises choses... La première la plus grave... Je me suis laissé emporté par la colère en le Haut Conseil des Sanctes Armées. Et la seconde j'ai commis un petit vol.

Honteux en son attitude, mais aussi en sa voix tout en baissant sans vraiment s’en rendre compte la voix pour que seul Uriel puisse entendre ce qu'il disait... J'ai laissé la colère m'envahir et j'ai dû utiliser la force et la ruse pour quitter le Haut Conseil. Aprés un échange houleux avec ma hiérarchie et notamment le Cardinal Connétable, j'ai dû étourdir deux gardes pontificaux qui ont essayé de me barrer le chemin. Certainement sous les consignes du Cardinal Connétable... Je dois avouer, ne plus vraiment savoir... La colère, les battements de mon coeur tel des tambours en mes tempes mon rendu sourd et aveugle. Pour dire vrai, cela faisait un moment que le feu couvait pour une multitude de choses. J'ai pourtant pris la parole, en de nombreuses reprises, s'il y bien quelques choses que l'ont ne peut me reprocher, c'est ma présence et mes prises de positions. Néant moins... La hiérarchie est une science exacte... J'ai manqué de respect à notre institution, et j'ai fauté en me laissant envahir par la colère. J'ai... J'ai explosé suite à certains propos et par le fait que les hauts dignitaires des OMR, ne réagissaient par rapport ce qu'il était a se passer. Je n'avais plus vraiment de légitimité à siéger en le Haut Conseil puisque je n'étais plus Grand Maître. Je fus aussi, agacé que personne ne réagisse sur la manière de faire de notre hiérarchie, j'en ai certainement voulu aussi aux miens de ne pas intervenir et cela a favorisé mon énervement. Il prit le temps de respirer et continua d'une voix triste... Bref... J'ai explosé et par mes actes, donné raison à des attitudes et des habitudes que je combats. J'ai honte d'avoir laissé la colère m'envahir et d'avoir perdu le controle, mais plus encore de donner raison et laisser le champ libre à mes détracteurs. J'ai honte de voir qu'à cause d'une mauvaise attitude, ceux ne faisant rien et louvoyant en permanence restent encore et encore à afficher médailles, titres et reconnaissance alors que d'autres seront discrédités par mon attitude. J'ai fauté mon pere... Non pas vraiment par ce que j'ai dit ce que je pensais au Cardinal Connétable... Il s'en remettra et lui fait certainement du bien que de s'apercevoir qu'il n'est pas encore Pape. Cela viendra je n'en doute pas... Mais pour l'heure pas encore...


Non j'ai fauté, car trahi les miens et moi même.

Le deuxième péché.... J'ai le jour ou je me suis présenté ici en la forteresse afin de me constituer prisonnier... Heu... Emprunté en salle des gardes à l'entrée, un trousseau de clefs. Qui... Ce jour, est encore dissimulé en ma tunique. Sur un ton un peu plus moqueur et tel un enfant... Oui je sais cela est mal... Je n'ai pas d'excuse, mais je promets de ne l'utiliser que si une mobilisation de mon ordre est décrétée... Alors, je disparaîtrais le temps de l'intervention et reviendrais ici juste apres.

Baissant a nouveau la tête et le plus serieusement du monde... Mon pere... Je sais que seul le Tres Haut peu absoudre mes péchés et que le jour ou je me presenterais devant lui, il me jugera pour mes pensées, mes paroles et mes actes... Jusqu'a present j'etait plutot fier de ce que j'etais. Je suis sincerement desolé et je demande humblement votre pardon mon père. Pouvez vous me montrer la voie à emprunter pour mon repentir ?
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