L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[alexandre.]

"J'accepte ma pénitence Votre Eminence et je mets à la disposition de Son Eminence Aaron.

Je dois vous préciser que je ne pourrai pas tout de suite faire ce don car je ne possède pas assez d'écus et que je pourrai pas non plus prendre la route car je suis en convalescence suite à un poutrage de l'armée ducale dont je suis la victime.

J'ai demandé l'ouverture d'un procès au tribunal de Bourgogne et là encore je dois me battre afin d'obtenir justice.

Dès que je le pourrai, je vous apporterai la preuve de ma pénitence."
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blasone realizzato da Dama Puffetta in dono all'amico Alexandre. medalha oferecida por Dama Bandida Miranda Carvalho bannière réalisée et offerte par Dame
Claire_g

[Arnault d'Azayes]

« - Fort bien. Allez donc en paix, humble serviteur de Dieu. »

Un signe de croix plus tard, Alexandre était raccompagné à la sortie par un garde pontifical. Peu de temps après, l'annonce suivante paraissait :

[Arnault d'Azayes]

[29 juillet 1462]

L'Azayes était un homme de lettres. Non pas qu'il appréciait la littérature : il entretenait plutôt une immense correspondance, et ce depuis des années. Au fil du temps et des charges qui l'honoraient sans cesse plus, sa correspondance croissait de manière exponentielle et était à présent gérée par deux secrétaires qui le quittaient jamais l'aveugle dans aucun de ses déplacements. Des lettres, l'Azayes s'en faisait lire et en dictait des dizaines par jour, des centaines par semaine. Or il avait il y a peu reçu une missive qui sortait de l'ordinaire. C'est suite à celle-ci qu'il patientait, dans un petit salon de sa villa.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Alexandre Diftain d'A.]

Le Diftain d'Azayes quant à lui était sur les routes, et la missive peu ordinaire provenait de lui. En effet, celui-ci avait informé à Arnault leur lien de parenté et c'est pour cela qu'Alexandre. Il fallait l'avouer, il était plus qu’anxieux, il n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer son cousin et la mort de sa mère était justement le moyen de renouer avec certains membres de la famille. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand sa mère lui appris dans son lit de mort que son cousin n'était autre que le Grand Inquisiteur. Il s'était donc empressé de faire parvenir une missive signé à celui-ci. La carrosse filait donc dans les rues de Rome, il ne fallait pas tarder. D'autant plus qu'un autre de ses cousins, lui aussi cardinal, devait assister à cette entrevue. Le coche s'arrêta donc net aux portes de la Villa. Alexandre en descendit gracieusement, il ne perdit pas de temps et s'adressa aux gardes d'un ton posé.

Le bonjour, pouvez vous annoncer à son Eminence que son cousin est à sa porte ?

Il ne put s’empêcher de toucher la bague qui ornait son majeur, signe de son stress.

[Yut]

Le prélat avait reçu une missive bien singulière qui l'avait quelque peu intrigué. Il fallait le dire, il avait tendance à se tenir relativement loin des différentes affaires de familles, non seulement parce que cela ne l'intéressait que trop peu, mais également en raison de tout le travail qu'il avait et qui l'en tenait à l'écart. Aussi quitta-t-il son Palazzo San Foca quelque peu pensif pour gagner la Villa du Grand Inquisiteur Romain. Après le très bref trajet, il descendit de son carrosse accompagné à son habitude de son secrétaire qui portait une besace contenant tous les dossiers important qu'il avait à traiter. Les deux hommes arrivèrent à l'entrée du Palais lorsque le vieux déclara sur un ton fort:

Sa Merveilleuse Éminence.
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« Les paroles sincères ne sont pas élégantes ; les paroles élégantes ne sont pas sincères. »

[Arnault d'Azayes]

Alors que l'Azayes avait accueilli Alexandre et qu'ils échangeaient quelques banalités, évitant soigneusement le sujet de leur rencontre, Yvon-Ulrich arriva à son tour. Il eut tôt fait d'être introduit dans le salon où l'attendaient Arnault et Alexandre. L'aveugle, après avoir invité son confrère cardinal à s'asseoir, demanda à ce qu'on serve du vin rouge puis dit :

« - Je suis fort aise de nous savoir enfin réunis. Alexandre, mon enfant, vous nous avez bien intrigué, Yvon-Ulrich et moi, avec votre missive. Vous nous obligeriez en nous en disant plus. »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Arnault d'Azayes]

Bien des mois plus tard, ce n'était pas un obscur et putatif cousin que s'apprêtait à recevoir l'Azayes, mais bien deux de ses proches. Endymion d'Abbadie était son aîné, celui qui lui avait mis le pied à l'étrier en le choisissant comme secrétaire primatial. Si le benjamin avait été créé cardinal avant l'aîné, c'était plus le fruit du hasard qu'autre chose, et aucun des deux n'oubliait qui était le plus redevable à l'autre.

L'Azayes présentait souvent Jeanne Lefebvre comme un autre lui-même. La jeune archevêque le secondait à peu près partout, et c'est elle qui allait être au centre de la cérémonie que s'apprêtait à vivre la villa.

L'aveugle patientait dans la grande salle, certain que ses deux invités seraient parfaitement ponctuels.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Jeanne_lefebvre]

La secretaire de l'Azayes avait déjà été dans beaucoup d'endroit avec son chef. Mais jamais chez lui. Sur le chemin, elle trouvait cela d'ailleurs fort étrange. Bourges, Rome, Arles, le Louvre même. Mais sa villa dans les faubours non. D'ailleurs Jeanne n'y avait jamais mis les pieds. Où du moins, pas par envie. Mais aujourd'hui était un jour spécial. Quelques jours plutôt, la jeune femme avait été convoqué par le chancelier de façon très formel. Comme si celui ci voulait la réprimander. Et puis... Et puis tout avait changé. Il avait annoncé la couleur, et le coeur de la Mirandole s'était remis à battre.

Arrivant dans l'édifice, elle trouva un page qui l'amena dans la salle. Celui ci l'annonca. Jeanne s'approcha de l'Eminence, lui prenant le bras et embrassant l'anneau faisant fois de sa dignité.

Eminence.
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[Endymion]

Hop hop hop, partant de sa propre villa romaine, le palazzo Anguillara, le cardinal d'Abbadie se rendit chez son jeune confrère, qui pouvait paraître bien vieux par moment, afin de procéder à la deuxième cérémonie d'anoblissement d'écuyer.
Suivi d'un page portant une besace pleine de documents, en particulier une certaine patente, Endymion se fit conduire jusqu'à l'hôte des lieux, suivant apparemment de près la nouvelle écuyère.
Éminence, monseigneur, j'espère ne pas vous avoir trop fait attendre...
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[Arnault d'Azayes]

L'immensité de la grande salle de la villa Azayes contrastait avec la solitude de l'aveugle qui attendait, seul, l'arrivée de ses invités. La venue de Jeanne brisa cette solitude presque romantique, et l'arrivée d'Endymion finit par apporter un peu de vie dans cette salle jusqu'alors lugubre.

« - Je suis fort aise de vous voir si ponctuels, mon frère, ma sœur. Nous sommes tous des plus occupés, alors je suggère que nous commencions sans plus tarder. Abbadie, je vous laisse nous dicter nos gestes et paroles. »

Cette dernière phrase allait certainement amuser grandement l'archevêque de Vienne que l'aveugle avait tendance à malmener.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Jeanne_lefebvre]

Jeanne salua l'Archeveque de Vienne par un, encore un... baiser sur la bague de l'eminence.
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[Endymion]

Il réfléchit rapidement, se remémorant ce qui était prévu pour cette cérémonie d'allégeance d'écuyer. Il répondit donc,
Éminence, soit vous restez debout soit vous vous asseyez, comme vous voulez.

Puis à la jeune archevêque, une fois Arnault,
Monseigneur, veuillez lever l'index et le majeur de la main droite, en hommage à Aristote et Christos, nos deux prophètes, et placer la main gauche sur le Livre des Vertus. Ainsi fait, vous devez jurer à votre futur suzerain fidélité, conseil et service armé, même si la dernière partie serait difficile à appliquer pensa-t-il, qui vous promettra en retour protection, justice et subsistance.

Il recula d'un pas, tendit le Livre Saint vers Jeanne et écouta attentivement l'échange qui arriverait.
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[Jeanne_lefebvre]

Et Jeanne s’exécuta. On pose la main là. releva l'autre l'index et le majeur bien haut, et on jure en même temps. Quasi comme à son ordination.

Je jure fidélité, conseil et service armé à mon suzerain Faisant déjà les deux premiers, rajouté le troisième n'était pas vraiment un must.. Mais en soit, elle ne pouvait pas porté des armes, donc elle ne faisait que dire ce qu'elle faisait déjà... Par contre, elle ne savait pas si elle avait fait cela comme il fallait... C'était sa première noblification.
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[Arnault d'Azayes]

« - Et je vous promets en retour protection, justice, subsistance… une barrette de cardinal si vous continuez à m'assister, et une fessée si jamais vous m'abandonnez. »

La barbe avec ces cérémonies protocolaires soporifiques ! L'aveugle avait craqué et espérait que sa volonté de personnaliser le serment ne froisserait pas le grand-audiencier… Après tout, cela prouvait qu'Arnault attachait de l'importance à l'honnêteté du lien le liant à son écuyère.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Endymion]

Le grand-audiencier en question leva les yeux au ciel à la fin de la réponse de l'archidiacre tout en soupirant légèrement. Tout en prenant la patente, il précisa à destination de la nouvelle écuyère,
Et comme ne le précise pas notre très chère éminence, sont désormais vôtre les terres, gens et revenus des hameaux de Collemarino, Gallignano, Montesicuro, Sappanico et Varano.
Félicitations monseigneur, vous voici donc écuyère du marquis d'Ancône !

Il nous faudra voir dans un second temps de quelle façon nous brisons les armes d'Ancône, que vous devrez porter.