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[RP] Villa Azayes
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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Mar Mai 24, 2016 8:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Et Ariana put assister au triste spectacle de l'espoir soudain d'Arnault en train de dégonfler comme un soufflé raté. Alors que l'événement impromptu des besoins de Valentina devait finalement se révéler positif, il fut à l'origine d'une scène de plus dans la farce qui se jouait dans la Villa Azayes : le cardinal se retrouva seul avec son Turc. Les deux hommes n'étaient pas bavards et un long et pesant silence s'installa dans la pièce. Seule la voix d'Ariana enfin de retour vint le briser. L'aveugle pensait qu'il avait duré des heures. Les différentes données s'étaient bousculées dans sa tête et il était parvenu à une certitude : s'il n'avait pas les données manquantes, il allait continuer à être le bouffon d'une vilaine farce. Il était indispensable qu'il puisse parler avec Ariana mais, pour cela, il devait occuper cet encombrante marmot… Son Turc avait déjà envoyé quelques gardes dans une boutique peu fréquentée par les hommes d'Église. Il se tourna vers elle et tenta une approche :

« - Dis-moi mon enfant, à quoi aimes-tu jouer ? Avec des dés ? De belles images ? Un petit cheval de bois ? Un cerceau ? Une balle ? J'aimerais te faire un présent qui te sied. Enfin, disons : un cadeau qui te plaît. »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes
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Valentina DC



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MessagePosté le: Mar Mai 31, 2016 11:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je renifle et puis je me colle contre ma maman, mes petits bras autour de son cou. Elle sent bon maman et j'aime quand elle me prend dans ses bras. C'est pas comme mon papa parce que maman elle sait pas chasser les dragons mais je sais que je suis à l'abri quand même et puis surtout, ma maman elle me fait des bisous tout doux, toujours plein ! Je crois que ma maman elle est triste parce que quand j'étais petite elle m'en faisait jamais alors maintenant elle se rattrape. Moi, je suis bien contente parce que j'adoreeeee les bisous !! J'ai mis mon petit nez contre le cou de maman et j'écoute tout ce qu'elle me dit. Maman elle dit que le monsieur il est gentil et que je dois pas avoir peur de lui. Moi je trouve que c'est facile à dire ! Maman elle peut s'échapper mais moi si le monsieur il m'attrape je pourrai pas ! Elle dit aussi d'autres choses sur le monsieur et je sais pas quoi penser, il faut que j'en parle à mon grand frère, lui il saura quoi faire, Tristan il sait toujours !

Ouf, j'ai fait pipi et pas dans mes langes ! Je suis plus un bébé et ça se voit ! En marchant avec maman pour retourner voir le monsieur, je demande à Tristan si maman elle a raison. Je réfléchis encore quand je demande à venir sur les genoux de maman mais le monsieur il me laisse pas finir, flûte alors !! Voilà maintenant qu'il veut me faire un cadeau ? Un vrai cadeau juste pour moi ?? Je souris en lui montrant toutes mes jolies quenottes et je réfléchis. C'est pas facile parce que maman a toujours dit qu'il faut pas réclamer. Je regarde maman qu'a pas l'air fâchée et je cherche ce qui me ferait le plus plaisir. Les dés, j'ai pas le droit, tout le monde croit que je suis assez bête pour les manger. Je suis une grande maintenant, je sais que les dés ça se mange pas, et puis d'abord c'est pas bon ! Une balle et un cerceau, ça veut dire qu'ils vont me mettre dehors et ça, je veux pas ! Je veux rester avec maman ! Cheval ou image ? Je crois que je préfère le cheval comme ça j'en aurai un juste pour moi ! Solé il en a un de quand il était petit mais j'ai pas le droit d'y toucher. Oui, c'est ça, je veux mon cheval à moi !

Toute contente, je glisse des genoux de maman et je trottine vers le monsieur qu'est plus ni moche, ni méchant et je tire sur sa robe...Parce que le monsieur il a une robe ! Je sais pas pourquoi, faudra que je demande à maman plus tard. Quand j'ai tiré, je tends mes bras vers le monsieur.


Cheval, te plait, pairin. Tina veut bisou !

Je suis tellement contente que je lui en ferai peut être même plein, plein !!
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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Dim Juin 12, 2016 10:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un cheval ! Sa barrette pour un cheval ! La petite ayant enfin cessé de contrecarrer sa stratégie par son ingénuité, il fallait à présent que le matériel soit disponible… Déjà les gardes rentraient avec mille babioles pour enfants dénichées dans les boutiques de Rome. Le cardinal réfléchissait déjà à quel cruel châtiment il les exposerait si d'aventure aucun cheval ne figurait dans leur attirail. Heureusement, l'un d'eux était porteur d'un équidé de bois qui revêtait, aux yeux de l'Azayes, un aspect de saint Graal. Le cardinal se rua dessus et s'empressa de le remettre à sa filleule :

« - Tiens, ma jolie. Si tu es contente je suis content. »

Et comment ! Il allait enfin pouvoir converser avec Ariana.

« - Amuse-toi bien. »

Et longtemps, si possible. D'un pas rapide, il se dirigea vers la mère de l'enfant qu'il interrogea en ces termes :

« - Je dois avouer que je manque d'informations. Qu'attendez-vous exactement de moi ? Quel serait mon rôle par rapport à votre enfant ? Et que sait-elle de la religion ? Et de moi ? A-t-elle des attentes vis-à-vis de moi ? »

Le flot des questions que se posait Arnault, trop longtemps retenu, se déversait sans limite vers Ariana.
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Mar Juin 28, 2016 10:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Elle s'amuse de voir sa fille tenter de charmer son parrain tout en sachant que la pauvre risque de devoir s'y reprendre à plusieurs fois. Lorsqu'enfin elle hérite du cheval de ses rêves et débute son jeu, la mère reporte les yeux sur le Marquis et, après avoir laissé libre cours aux craintes verbales de celui-ci, répond à sa suite.

Comme je vous l'ai dit, elle ne sait de la religion que ce que je lui en ai appris pour l'heure, c'est à dire le principal vu son jeune âge.

Elle avise le Prélat, puis, caressant la douce tête de sa fille en souriant, elle poursuit.

Je ne saisis pas bien l'interrogation de Votre Magnificence, je ne pense pas que Valentina soit votre première filleule...


Amusée, elle continue.

Si nous avons souhaité que Votre Magnificence soit son parrain, c'est pour être son Père spirituel, comme tout parrain est censé l'être. Elle ne sait rien vous concernant, juste que nous avons l'habitude d’œuvrer ensemble et à quel point nous vous respectons.

Enfin, parce qu'elle sent que cela risque de l'amuser encore plus...


Ce que votre filleule attend de vous ? Et bien, pour l'heure, un baiser je crois !
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Matteo Zampini



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MessagePosté le: Jeu Juil 13, 2017 9:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

« Nous savons qu'il est parfois délicat de s'orienter dans les ruelles Romaines. » Le professeur avait haussé les épaules et ricané en lisant cette dernière phrase de la lettre écrite par ce couple d'Occitans. C'était bien les Français, ça, incapables de comprendre comment fonctionne une ville ou un État étranger ! Lui, qui était de langue italienne, n'aurait aucun mal à se repérer, c'était évident.

Le lendemain, il quitta son auberge à une heure déjà avancée de la journée : ce trajet était l'affaire de quelques minutes.

Deux heures plus tard, c'est un vieil homme à bout de souffle qui se présenta, haletant, au garde de la villa Azayes.


Salve… Ié souis lé professor. Ié souis en rétard parce qué ié mé souis perdou… Les Signori Casalièr m'attendant.
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Jeu Juil 13, 2017 9:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant



La première fois qu'elle était venue ici, c'était avec sa fille afin de présenter la petite à son parrain. Comme elle l'avait supposé, la rencontre avait été passablement délicate, du moins jusqu'à ce que sa Douce ne décrète que son parrain lui plaisait et ne veuille l'embrasser...ce qui avait fait fuir le Cardinal dont tout le monde savait qu'il redoutait les contacts humains comme d'autres redoutent la peste et le choléra réunis. Ce ne fut qu'à Tours, où elle œuvrait sous les ordres du Cardinal-Archevêque, que le parrain et la filleule purent prendre la mesure l'un de l'autre et trouver une sorte de terrain d'entente. Certes ce ne furent jamais embrassades et cajoleries mais un échange calme et passablement muet entre l'un et l'autre. Ainsi, lorsque parfois elle emmenait sa fille au Palais Archiépiscopal pour travailler, elle savait qu'elle retrouverait immanquablement Valentina dans le bureau de son parrain, assise à ses pieds ou presque, silencieuse comme l'enfant ne l'était jamais, et jetant des regards d'adoration vers l'homme aux semblants bougons, froids, inaccessibles et surtout d'une laideur qui aurait fait fuir n'importe qui s'il avait rencontré l’Éminence en pleine nuit dans n'importe quel bas fond d'une cité.

Dire que le trépas du Cardinal fut un choc est bien faible, ce fut comme un coup de tonnerre un jour de beau temps et, depuis, Valentina n'était plus réellement la même. L'enfant qui avait toujours été vive, voire trop vive, semblait s'être étiolée et bien qu'elle resta la même, c'était comme s'il manquait quelque chose d'essentiel à sa vie. Ainsi, lorsque le testament du Cardinal fut connu, et qu'ils apprirent que la demeure romaine d'Arnault revenait à leur fille, ils eurent un temps d'arrêt. Était-ce une bonne idée que d'accepter ce leg ? Cela ne ferait-il pas plus de mal à leur fille que de bien ? Pourtant, pour elle, ils avaient pris possession de l'endroit, n'osant rien n'y toucher mais se demandant bien quoi faire de tant de richesse...C'est donc dans une demeure que d'aucun aurait pu trouver inconvenante qu'ils attendaient le postulant. Fort heureusement ils n'étaient pas pressés car l'homme ne leur fut annoncé que tard dans la journée. Elle donna les ordres pour qu'il fut conduit dans l'un des salons, le plus simple...ce qui releva presque du défi à trouver..., et s'y rendit après avoir fait prévenir son époux du lieu de la rencontre.

C'est donc une femme encore jeune, aux longs cheveux couleurs d’automne, aux yeux marrons, munie d'une canne qui s'avança vers un homme qui lui, paraissait dans la force de l'âge, voire un peu plus, et qui arborait un teint hâlé à l'extrême dont on ne savait s'il était sa couleur normale ou dû au chaud soleil italien, avec quelque chose dans son regard qu'elle n'arrivait à définir. Elle lui sourit et lui proposa l'un des moelleux fauteuils qu'affectionnait tant Sa défunte Éminence.


Bonjorn Sènher e benvengut ! Je suis Dòna Del Casalièr, merci d'avoir accepté de vous déplacer. Je vous en prie, prenez place, mon époux ne devrait pas tarder à nous rejoindre.


Elle s'assoit à son tour et demande.

Avez-vous trouvé facilement ?
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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Ven Juil 14, 2017 2:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alors que son épouse accueil le Précepteur, lui, il est avec les enfants à donner les dernières consignes de sécur... de bien-séances. Il faut dire que les garçon sont dans une journée particulièrement turbulente et Valentina n'a pas cessée de vouloir mettre de beaux vêtements à Machin et Chose. Chouette s'en est sauvée en se réfugiant dans les bras de son propriétaire. Les deux premier ont fini par trouver une cachette d'où Skip aura bien de la difficulté à les en faire sortir. Il est pourtant content, car ça signifie moins de risque de grabuge. Heureusement que Romaric est encore trop jeune pour faire des problèmes.

Valentina, tu surveille Cristòl, Suau, tu surveille ta soeur et Cristòl, tu surveille Suau! C'est bien claire?

Il lève les yeux vers Anna et lui sourit. C'est alors que l'Joanet arrive... Oui, ce garde mal-embouché est ici, à Rome. Il avait insisté pour être muté ici et Skip n'avais pas eu le courage de l'en dissuadé. Counozouls est sans son Capitaine... Il faudra en trouver un autre, mais c'est une autre histoire pour un autre temps. La présence du garde est le signal pour Skip qu'il doit descendre rejoindre son épouse. Après s'être informé du lieu exacte, Skip lance un dernier regard à Anna, lui souhaitant bonne chance avec les monstres.

En arrivant au Salon, il sourit d'entendre son épouse demander à propos de la facilité de trouver. Même Skip, qui normalement ne se perd nul part, avait eu du mal à trouver la demeure la première fois qu'il était venu ici. À se demander si même un natif arriverait à trouver le lieu sans passer quelques heures dans les rues et ruelles. Heureusement qu'il y a plusieurs endroit pour manger. Ça permet une excuse pour arriver tard!


Bonjorn! Bonjorn! Soi pas derraigada?*

Les derniers mots était pour son épouse surtout a qui il sourit largement en lui signifiant ainsi que les enfants sont impatient (belle façon de dire qu'ils sont principalement désordonnés...) de rencontrer leur nouveau Précepteur. Skip aussi avait très hâte de le rencontrer. Ça lui permettra de prendre du repos un peu et de se concentrer sur d'autres tâches!

*Bonjour! Bonjour! Je ne suis pas (trop) en retard?
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Matteo Zampini



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MessagePosté le: Mar Juil 18, 2017 9:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il fallait le reconnaître : la villa était exceptionnelle. Reprenant son souffle tant bien que mal, le vieux professeur en prenait toute la mesure. D’après ses connaissances, il évaluait à quelques dizaines seulement le nombre de bâtisses capables, à Rome, de rivaliser avec celle dans laquelle il s’apprêtait à entrer. Au fur et à mesure qu’il traversait les couloirs pour arriver dans le salon, ignorant tout du legs de feu le cardinal d’Azayes, Matteo Zampini était persuadé qu’il se trouvait en présence d’un couple incroyablement puissant et riche, réalité à laquelle il ne s’attendait pas le moins du monde.

C’est alors que la maîtresse des lieux fit son apparition. Un imbécile aurait compris que cette dame était en deuil, et Matteo, la saluant, veilla à demeurer sobre, ce qui n’est jamais facile pour un Italien. L’accent si particulier de son hôte acheva d’intriguer le professeur, qui n’eut cependant guère de temps pour l’analyser, puisqu’une question lui était posée. Avec une mauvaise foi digne du précédent propriétaire de la villa, il répondit :


Oh, no Signora, ce fout oune jeu d’enfant per moi de trouver la votre villa.

Le tout avec un naturel désarmant, créé de toute pièce, afin de donner le change. Ariana n’avait pas menti : son époux arriva sans plus tarder. Cette fois-ci, Matteo eut le temps de se concentrer, et devina sans peine l’origine des deux époux. Comment diable deux Occitans issus de la basse noblesse étaient-ils parvenus à se retrouver propriétaires d’une propriété si gigantesque ? Pour la première fois depuis qu’il était arrivé, l’œil gauche de Matteo s’entrouvrit fébrilement, avant de se refermer. Afin d’entamer la conversation, il demanda :

Vous souhaitez donc qué plousieurs de vos enfants apprennent la lingua italiana ?


Dernière édition par Matteo Zampini le Jeu Juil 20, 2017 7:46 pm; édité 1 fois
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Mer Juil 19, 2017 10:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Elle sourit à son Ange qui arrive et va pour lui répondre dans leur langue natale qu'elle se reprend, réalisant que ce serait manquer de politesse envers leur invité.

Que nenni mon Ange, le Sènher Zampini et moi venons tout juste de commencer.

Elle reporte d'ailleurs le regard sur le précepteur et enchaîne.

Oui, Sènher, c'est ce que nous souhaitons même si la raison est un peu plus complexe qu'il n'y parait.

Elle avise son époux, lui sourit tristement et reprend à l'adresse de l'italien.

Notre fille cadette, Valentina, était la filleule d'un homme d'église, un Cardinal. Cet homme, bien que de France, parlait votre langue et notre fille s'était mis en tête, pour faire plaisir à son parrain, de lui parler en italien. Or, ni mon époux et moi ne le parlons, aussi Valentina l'a-t-elle appris en écoutant les domestiques et les Romains lorsque nous allons au marché ou tout simplement nous promener. Je n'ose pas vous dire que son apprentissage ne doit pas être des meilleurs vu l'air outré qu'ont parfois certaines personnes que nous croisons...


Elle toussote et continue.


Nous avons donc pensé, mon époux et moi, que le mieux serait qu'elle ait un précepteur afin de ne plus raconter n'importe quoi et comme nous avons d'autres enfants plus âgés, autant qu'ils apprennent eux aussi. Voilà la première demande que nous avons bien qu'elle ne soit pas la seule. Pensez-vous, déjà, que cela puisse vous convenir ?
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Matteo Zampini



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MessagePosté le: Jeu Juil 20, 2017 7:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un cardinal français italophone, parrain de la fille de ce couple ? Les faits qui parvenaient à la connaissance du professeur était de plus en plus étranges. À nouveau, son œil gauche s'ouvrit un court instant avant de se refermer.

Il est vrai qué les domestiques et le maraichers né sont pas connous pour l'élégenza de leur langue, osa-t-il dire, non sans avoir bien regardé autour de lui afin d'être certain que nul autre qu'Ariana et Skip n'entendraient cet aphorisme — l'homme du peuple tenait en effet à sa survie.

Apprendre une langue à plousieurs enfants d'âge différent n'est pas oune tâche aisée… Mon expérienza est grande, mais mon estato modeste. Jé pense pouvoir y parvénir, mais cela séra pour moi un emploi à plein temps… Qui ne mé laissera pas lé loisir d'exercer d'autres actività afin de mé loger et de mé nourrir.

Le nerf de la guerre était aussi celui de la culture. Visiblement mal à l'aise, Matteo n'osait aborder la question dans des termes trop crus, mais avait avant tout besoin de garanties.
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Ven Juil 21, 2017 6:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle l'avise craignant de mal saisir puis, jetant un regard à son époux, elle prend sur elle de répondre quant aux questions matérielles, bien que d'ordinaire ce soit lui qui s'en charge.

Mais nous pensions avoir été clairs dans notre annonce...celui qui sera choisi pour être précepteur de nos enfants devra suivre ceux-ci dans tous nos déplacements, ce qui sous entendait que le dit précepteur serait blanchi, nourri et logé...

Elle lui sourit et explique.

Vous savez, Sènher Zampini, nous n'avons jamais souhaité laisser nos enfants en nourrice ce qui a pour résultat que nous ayons dû trouver de grandes demeures un peu partout où nos pas nous ont mené. Ainsi, ne se pose nullement la question de savoir où le précepteur logerait puisque ce serait près des enfants. De fait, le seul ouvrage qui vous serait réellement demandé ce serait de vous occuper de leur enseignement.

Elle regarde son époux de nouveau et en termine.

Pour les émoluments, je laisse mon époux répondre, je serai bien incapable de vous dire à combien ils se monteraient.
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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Mer Juil 26, 2017 10:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Skip sourit aux échanges, amusé par l'accent de l'Italien. La partie éducation, normalement, c'est lui-même qui s'en charge, mais là, il faut avouer que c'est une partie qu'il n'arriverait pas à faire. L'Italien est l'une des rares langues qu'il ne connait pas. Et pourtant, il parle Arabe couramment, le Grec et le Latin n'ont aucun secret pour lui. Il est capable d'enseigner ses trois langues là sans difficultés, il l'a fait d'ailleurs, mais même s'il est capable de se débrouiller et comprendre un peu l'Italien, sa limite est là. Il n'arriverait jamais à l'enseigner.

Alors quand il entend dire que les domestiques n'ont pas une très jolie langue, Skip, lui, trouve au contraire que c'est très intéressant de les entendre. Pour lui qui n'y connait que le stricte minimum, ça reste très jolie quand même.

Puis, vient son moment à lui. La rente. Il sourit largement et s'élance donc.


En effet, Senhèr. Vous n'aurez pas à vous inquiéter pour vos besoins quotidien. Ceux-ci, ainsi que vos dépenses usuelles, du moment que vous m'en apportez les justificatifs, seront couvert sans aucune difficulté. Pour la rente, pourtant, j'aimerais vous poser une question.

Il regarde son épouse puis à nouveau le futur précepteur.

Comme il est question que vous nous suiviez partout où nous irons, ici ou en France, j'aimerais connaître votre situation familial. Avez-vous des enfants, une épouse? Ce genre de détail pourrait s'avérer important.
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Matteo Zampini



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MessagePosté le: Dim Juil 30, 2017 10:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'Italien n'avait pas tout à fait compris les termes du contrat. Il ne s'agissait pas de quelques leçons destinées à familiariser une enfant à la langue de Dante, mais bien d'être le précepteur et le mentor permanent de toute une fratrie. Le genre de contrats très rares et très recherchés des lettrés, qui les trouvent généralement auprès des très hauts nobles. Ce couple avait, du propre aveu de l'épouse, l'habitude de ce genre de pratiques et d'habiter dans de grandes demeures… L'œil gauche de l'Italien s'ouvrit une nouvelle fois, plus brève que les précédentes.

C'est alors que l'époux répondit. Voici un homme qui semblait pragmatique autant qu'un noble pouvait l'être. Le professeur accueillit les informations avec un visage neutre. Le maître des lieux aborda ensuite un sujet pour le moins inattendu. Entendant la question qu'on lui posait, Matteo Zampini inspira profondément. Son seul œil ouvert se voila d'une tristesse ancienne. D'une voix d'où était partie toute sa bonne humeur, il répondit :


Hèlas, Signore, jé suis veuf. J'ai oune fille, mais j'ignore où elle sé trouve. J'ignore même si elle est vivante.

Il poussa un nouveau soupir avant d'ajouter :

Jé suis oune homme bien seul. Voilà perché la perspectiva dé vivre au sein dé la votre grandé famille me réjouit…
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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Mar Aoû 01, 2017 12:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Skip regrette presque aussitôt sa question quand il voit le visage du pauvre homme. Il ne s'attendait pas à ce genre de réponse, ce genre de réaction. Bon, d'un point de vue monétaire, Skip n'aura pas a payer pour nourrir une famille entière, c'est ça de gagné, mais d'un point de vue humanitaire, il ne pourra pas décemment laisser l'un de ses employé dans le doute ainsi. Car oui, pour Skip, la décision est déjà prise.

Il lance un regard à son épouse et, après un léger sourire à l'homme, se lance.


Mestre Matteo Zampini, j'ai, dans ce cas, plusieurs choses à vous proposer. La première est une place dans notre famille comme Précepteur, avec tous les avantages, et inconvénient, que cela implique. Soit le couvert, le toit et la couche, ainsi qu'une rente que nous pourrons ajuster selon les besoins. Les dépenses lié à l'enseignement seront entièrement couverte sans restriction. ainsi, si vous avez besoin d'un ouvrage, n'hésitez pas à venir me voir pour en faire la demande.

La seconde est d'un ordre différent. J'aime que mes employés soit en paix et en harmonie avec eux-mêmes. Leur passé ne doit pas être un frein, ni une source d'ennuie pour eux-mêmes. Alors, je vous alloue une rente supplémentaire, non négociable, de deux écus d'argent par mois pour vous aider à faire les recherches nécessaires pour retrouver la trace de votre fille. Vous aurez aussi un accès illimité à nos différents pigeonniers pour que vous puissiez envoyer les courriers nécessaires. Je vous recommanderai auprès de mon fournisseur pour le papier et le parchemin, si nécessaire.


Après une petite pause, Skip regarde son épouse encore et revient à l'homme.

Si cela vous convient, il ne nous restera qu'à officialiser le tout en vous présentant aux enfants.

Enfin, Skip sourit un peu plus, revenu à une bonne humeur plus saillante pour la conclusion d'un marché.
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Matteo Zampini



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MessagePosté le: Lun Aoû 07, 2017 10:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Écrit à quatre mains avec LJD Valentina.

Lorsque Skip commença sa réponse, Matteo réprima un sourire, veillant à conserver son expression affligée. Décidément, cette rencontre se déroulait à merveille. L'Italien réprimé un autre sourire en songeant que, si jamais il ne pouvait plus être précepteur, il pourrait toujours se reconvertir en comédien.

Mais il perdit rapidement toute envie de sourire en entendant la suite de la réponse. Était-il possible que ces nouveaux riches soient aussi altruistes et aristotéliciens qu'ils veillaient à le paraître ? Devoir se mettre à la recherche de sa fille ? Voilà une perspective qui ne l'enchantait guère. Comment diable pouvait-il s'en tirer ? Les quatre yeux du couple étaient braqués sur lui, et il n'avait aucune idée d'esquive ou de pirouette dialectique.

C’est alors que Valentina déboula dans le salon. Dans la tête de l’enfant tout était très clair, il se passait d'ailleurs à peu près ceci :

Papa il m'a dit que je devais surveiller Tòl parce que je suis sa tata, et qu'une tata c'est comme une maman, c'est plus grand. On avait tous été sages et Anna s'était pas fâchée. Suau et Tòl, ils avaient joué avec Chouette et moi j'avais retrouvé Machin mais pas Chose. Chose elle était ma copine mais elle voulait tout le temps jouer à chat ou à cache cache, moi j'étais pas d'accord, je voulais jouer à la poupée. Je crois que Machin il voulait pas faire la poupée non plus parce qu'il partait vers la porte alors je l'ai attrapé par sa queue et je l'ai convaincu. C'était super parce qu'on a joué trèsss longtemps jusqu'à ce que Hélios, le chien de maman, vienne chercher Machin pour jouer aussi. J'ai tenu sa queue autant que j'ai pu mais avec mes petites mains j'ai gardé que des poils. C'est après ça que la catastrophe est arrivée et c'est pour ça que je me dandinais dans les couloirs en cherchant mon papa. Comme j'étais trop petite, j'ai pas pu ouvrir la porte tout de suite mais je savais que j'étais au bon endroit car j'entendais la voix ce mon papa. J'ai sauté sur mes petites jambes et quand j'ai ouvert j'ai vite vite crié :


Papa !!! Tòl è seguito Suau chi è seguito Cosa che è seguita Hélias che ha andato a veder le cavalli! *

Matteo était sauvé, non par le gong, mais par l’arrivée impromptue de sa future élève. Comme il n’était pas encore certain qu’il s’agissait d’elle, il ne dit rien, mais se retourna vers ses deux parents.

* En (très) mauvais italien : Papa !!! Tòl a suivi Suau qui a suivi Machin qui a suivi Hélios qui est parti voir les chevaux !!
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