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[RP] Palazzo Anguillara
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Auteur Message
Maximin



Inscrit le: 15 Nov 2013
Messages: 55

MessagePosté le: Jeu Oct 30, 2014 10:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne put qu'opiner du chef.

Je comprends, Éminence. Aucune vérité n'est réellement absolue car il nous reste beaucoup de choses à découvrir. Et parfois, un petit détail vient changer la donne.
La majeure partie du Dogme a été rassemblée par les Pères de l'Eglise Romaine lors du Concile de Nicée, vers 325. A l'époque, furent décidés - par les hommes - quels étaient les "bons" textes, tandis que les "mauvais" furent soit mis à l'index, soit disparurent. Après trois siècles, de nombreuses choses avaient évolué et personne ne pouvait réellement affirmer lequel était vrai ou moins vrai. Les textes de Daju furent mis à l'index, mais étaient-ils faux pour autant ?
Samoth écrivit la Vita de Christos en l'an 87, soit plus de 50 ans après la mort du Prophète. Je ne suis pas certain que dans 50 ans, vous ou moi, si nous sommes encore vivants, nous nous rappellerons de détails ... notre mémoire parfois s'altère et change légèrement les choses. Une fois encore, sans manquer de respect, je ne fais que citer des faits sans pour autant en tirer des conclusions déplacées.

Ainsi, nous pouvons donc facilement établir que le Dogme, dit inaliénable, rassemblé dans sa finalité lors du Concile de Nicée, a été "composé" par des humains qui par nature, sont imparfaits.
J'imagine que vous entrevoyez immédiatement la suite qui s'impose quasi d'elle-même.

Attention, je ne dis pas que tout est à jeter, ni que tout est mauvais, je tiens simplement à mettre en exergue que ce que l'on dit impérativement absolu ne l'est pas forcément.
Je ne suis que factuel, ici, et n'ai aucune vocation à vouloir vous insulter.

Fut un temps où je faisais partie de vos rangs, mais ce que j'ai vécu m'a amené à reconsidérer le fond des choses, sans pour autant me déclarer votre ennemi, car je ne le suis pas.


Se laissant aller à la transition, il poursuivit aussi.

Je pense que nous arrivons à une période de trouble et de transition, où nous voyons chaque jour les victoires de l'Ombre, tandis que celles du Très-Haut sont en recul.
La division des Eglises, le nombreuses manières de servir Dieu, certaines actions ou inactions, demandent à l'humain de se positionner sur lui-même.
De tout temps j'ai été opposé à la violence, sous toutes ses formes, et j'estime personnellement que Dieu n'a jamais voulu que l'on se batte en Son nom, et ce, quel que soit le camp que l'on défende.

Quant à agir ... je pense qu'il est impératif que l'Eglise Romaine évolue, son modèle est suranné car le manque de vocations est évident.
Faut-il qu'elle change pour son salut et celui de ceux qui la suivent ou alors qu'elle reste inchangée et qu'elle finisse par devenir une minorité, un simple courant religieux parmi les autres ?
L'action doit se faire, sans trop perdre de temps à tergiverser, ni à rester dans l'attente. Avant l'heure, ce n'est certes pas l'heure, mais après celle-ci, c'est irrémédiablement trop tard ...
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Maximin



Inscrit le: 15 Nov 2013
Messages: 55

MessagePosté le: Mar Nov 18, 2014 7:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le cardinal était-il déjà si vieux qu'il s'endormait ou alors le discours que le blond tenait était-il soporifique ?

Rajustant se bésicles, Maximin, observa de plus près le pourpré afin de voir si - au vu de sa respiration si paisible - ses jours n'étaient pas en danger.

Et si l'homme dormait effectivement, il ne lui resterait plus qu'à partir sur la pointe des pieds ; le cardinal penserait alors qu'il aurait fait un (mauvais) rêve ...
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Endymion



Inscrit le: 13 Juil 2011
Messages: 6623
Localisation: Auch ou Rome

MessagePosté le: Sam Nov 22, 2014 7:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Serait-il devenu narcoleptique ? Certes le cardinal d'Abbadie fréquentait régulièrement une habituée de cet état, ou en tout cas qui l'était autrefois, mais cela avait-il déteint sur lui ? Que nenni, ce que lui racontait Maximin depuis le début de leur entretien sortait de l'ordinaire, le faisant hésiter intérieurement sur certaines choses, il y avait beaucoup à penser et sa tendance à se perdre un peu trop dans ses propres pensées se manifestait. Il arrêta de fixer un point imaginaire, les paupières mi-closes, pour répondre au voyageur.
Hum... Le manque de vocations oui... Ce manque d'implication, de volonté de s'investir touche tous les domaines de notre vie, pas seulement l’Église, mais pourtant l’Église en particulier oui. Les découvertes de notre siècle, de cette dernière décennie quasiment, font s'orienter nombre de vocations vers des domaines, semblant divergents de la religion, qui se développent davantage chaque jour...

Mais voila une bonne question : à quel point l’Église doit-elle évoluer, et comment ? Je ne sais si le changement doit se faire en profondeur, être bouleversant, car l’Église a traversé les âges, les siècles, restant un socle stable sur lequel la foy des fidèles a pu se développer...


Le changement oui, question épineuse dans son application concrète. Il regarda l'ex-cardinal - car au fil de la conversation la personnalité réelle de son interlocuteur était devenue une certitude - et lui demanda,
Quelles actions avez-vous en tête ? Car je me doute que vous avez eu le temps d'y réfléchir et que si nous discutons de tout cela aujourd'hui c'est que vous avez pensé à des solutions.
_________________
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Maximin



Inscrit le: 15 Nov 2013
Messages: 55

MessagePosté le: Ven Déc 19, 2014 4:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne put que hocher gravement la tête. Et il avait raison, ce manque de vocation touchait l'ensemble des Royaumes. Tout devait aller vite et au mieux, beaucoup de gens ne se remettaient plus en question et préféraient le pis-aller que la réflexion censée.

Les temps ont bien changé n'est-ce pas ?
Avec certes de la nostalgie du passé, j'ai en mémoire de nombreuses choses, de longues heures passées au service du bien être de la multitude et celle-ci savait bien vous le rendre, en toute sympathie ... mais ce temps est terminé.

De par mon éloignement aussi forcé que volontaire, et qui de fait, tombait sous le sens, il est bien évident qu'avoir connu le système dans son intégralité et d'avoir pris du recul m'a donné quelque grain à moudre.
Beaucoup de choses ont été faites, de belles choses et de moins belles, des choses qui ont servi et d'autres qui ont jetté l'opprobe. Aujourd'hui, nous voyons qu'il y a beaucoup trop de postes et de charges pour peu de gens. Les rares actifs sont débordés et se démotivent, et par là, font - bien involontairement - traîner les choses, cela n'arrange rien.
Je n'ai pas de solution miracle à vous donner, mais j'ai la ferme conviction qu'il faut en revenir aux fondamentaux, que les clercs redeviennent de simples bergers éloignés de l'attrait du temporel.

Mais il faut aussi une sacrée dose de courage pour admettre que l'on doit passer la main. Combien ne s'accrochent pas à des titres ou à des charges par pur orgueil ? Monseigneur ceci, Éminence cela ... et pourtant ... ils n'agissent pas, laissent les fidèles à l'abandon.

Vous savez ... je suis passé dans certaines cathédrales où j'ai tenu un discours plus que limite, sans pour autant blasphémer ... je me serais attendu à ce qu'un clerc ou l'évêque vienne me demander des comptes ... mais ... non, même pas.

Enfin ... ô tempora ô mores, comme on le dit ...
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