L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Edward]

[Au Bourbonnais-Auvergne]

Alors en pleine découverte des mondes extérieurs à ceux où le jeune homme avait pu "grandir", ils avaient décidé, avec son épouse, de découvrir les terres de son beau-père et là où son épouse avait grandi. Malheureusement, le jeune marié avait tue un mal-être bien trop longtemps afin d'assurer le confort de son épouse et par chance un petit tour à Rome que lui avait annoncé sa Cassie l'avait presque libéré de ses tourments. L'invitation au mariage princier de son Altesse Melissandre est tombé comme un couperet, nul parce que ceci lui déplaisait, loin de là, mais bien parce que les jours à Rome se comptait en semaines. Alors plongé dans ses cartes pour calculer un itinéraire, ils partirent le soir même pour espérer arriver à temps voir un jour en avance à l'union de cette personne chère pour son épouse. Les malles n'avaient pas besoin d'être chargés puisqu'elles l'étaient déjà, le pied lorsqu'on voyage : si un imprévu de bonheur il y a, on peut partir sans contrainte.
Son inquiétude se porta essentiellement sur ce qu'ils croiseront sur les routes.

[À Rome, à l'Hôtel.]

Le jeune homme se huma un avant-bras de manière à en saisir l’épouvantable odeur du voyage, Malheureusement le baquet n'était pas inclus au véhicule choisi par les tourtereaux et même si ils s'arrêtaient aux auberges qu'ils croisaient, la dernière ligne droite devait se faire promptement. Ils avaient quelques heures d'avance par chance de manière à leur laisser un peu de temps avant de se rendre au mariage.
Le châtain se pressa de s'extirper du véhicule et quérir à l'hôtel le plus proche une chambre en suppliant un baquet dans celle-ci pour lui et son épouse, bien que quelques pièces ont du être ajoutées de manière à satisfaire ce vil réceptionniste malveillant qui profitait de leur situation d'urgence. À peine entré dans leur location de quelques nuits il dit à son épouse.

Tu plonges et je me charge de défaire les bagages avec Maxence en attendant mon Amour ?

En réalité la question était surtout pour la forme puisqu'à peine la phrase dite, il embrassa tendrement ses lèvres d'un baiser volé puis quitta les lieux avec le garçon pour descendre et défaire les bagages de leur véhicule.
Lorsque tous les bagages firent rentrés et sa douce libéré de son nuage d'eau du baquet, le jeune homme se pressa à son tour de se dévêtir et de plonger dans le baquet, ce n'était pas son mariage mais il était autant stressé alors qu'il ne connaissait que fort peu la princesse et pas du tout le futur époux. C'est sa ponctualité qui le poussait à se hâter, lui qui détestait être en retard ne voulait point l'être et en plus prendre le risque de priver son épouse du mariage de son amie ou du début de la cérémonie. Bien qu'hâtif, il ne lésina point ses vigoureux frottements sur son corps pour se débarrasser de quelconque crasse du aux derniers jours de leur voyage sans bain. Nul temps pour se prélasser, il se dressa dans son bain et laissa les goûtes de son torse glisser jusqu'à l'eau du baquet avant de saisir un linge ni une, ni deux et s'enrouler dedans pour se sécher complètement, les cheveux ne manquant pas aux passage du linge. Direction la garde-robe quasiment nu, simplement vêtu d'un linge qui cache son bassin. Il fit demi-tour devant le meuble pour se rendre en fait près des malles et chercher à l'intérieur une tenue élégante pour plaire à son épouse et surtout pour porter un minimum de prestige pour ce mariage princier. Il favorisa pour ce jour le bleu et l'or d'une tenue quasi identique à celle de son père. Un long mantelé d'apparence or sur les épaulettes, coudières et extrémité recouvrai une chemise de soie légère blanche ainsi que des braies d'un bleu plus clair et d'une paire de chausse assortie à la chemise. Bon, certes ce n'était point plus prestigieux que les fourrures que portait le jeune homme, mais si Edward s'était montré avec ses bottes et ses fourrures, de un on se serait bien moqué de lui et de deux il aurait fait un tour au baquet toutes les heures par cette chaleur estivale. Il se regarda puis alla se présenter à sa douce après s'être rendu compte qu'en fait ils avaient pas mal d'avance.

Suis-je présentable ?

[Arnarion]

Les invités étaient à présent tous là et le Prince était arrivé avec sa mère. L'Evêque de Lorraine vint à leur rencontre et inclina respectueusement du chef avant de lui poser sa main sur l'épaule, de manière famillière. Alors, Prince, on est prêt à faire le grand saut ? Puis il lui rajouta, complice Il est encore temps ...

Mais enfin, entrez dignement en la vénérable maison de l'Eternel, votre père et votre maître, afin qu'il vous inonde de sa grâce en ce jour si beau. Il l'invita à entrer. Alors souvenez-vous, comme à la répétition. Vous entrez par l'atrium. Vous attendez quelqu'un instant sous le tympan que l'on vous annonce et vous remontez toute la nef jusq'au maître-autel. Vous vous arrêtez en bas des marches et vous vous mettez à genoux, entendu ?
Votre mère ira se place en contre-bas, au premier rang. Un siège l'attend.
Bien, dans ce cas, ne perdons plus de temps, s'il vous plaît. Je vais vous faire annoncer... Ne vous inquiétez pas ... Tout se passera bien, vous verrez ! Sinon il y a une petite porte dérobée à gauche du choeur en suivant la travée nord ... Allez, allez, en marche ! Il n'est plus temps d'avoir peur !

Il fit un signe à Sarah qu'il était temps, à présent, de commencer la cérémonie, puis fit un signe à deux hérauts postés à l'entrée de la basilique de commencer à entonner l'air qui accompagnera Alexis dans sa longue marche. L'un d'entre eux commença à battre du tambour tandis que l'autre sorti sa longue buzine de bronze à laquelle était rattachée le fagnon impérial, la porta à sa bouche et, modulant l'air dans la mécanique de l'instrument, joua les premières notes de musique, ce qui eut pour effet d'interrompre les discussions et appeller à l'attention générale que la cérémonie allait imminament commencer.
A sa suite, les quelques dizaines d'hérauts postés tout au long de la nef lui répondirent à coup de trompette et de tambours la marche du Prince, qui raisonna avec force dans tous les recoins de l'immense Basilique.
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[jenifael..Luna]

La petite grand-maître de la garde-robe de France resta sur le parvis, observant les entrées puis elle glissa un mot au garde armé de la lune Malemort. Un mot destiné uniquement à son amie Mélissandre. Un petite parchemin, écrit de l'écriture arrondie si familière à sa demoiselle de la garde-robe.

[Lulue]

[Orléans – Domaine Royal]

Elle se fait chier. C'est simple, concis et un brin vulgaire. Injuste aussi parce qu'on a eu beau lui dire de ne pas se fourrer dans ce bourbier, presque enceinte jusqu'au cou. Elle avait quand même foncé pour répondre au serment fait il y'a plusieurs années de cela. Lucie avait assisté au loin à l'arrestation de l'ex mairesse. Un mauvais moment qui creusa un peu plus le sentiment du moment. C'est pourtant une activité distrayante d'habitude, ca donne presque du baume au cœur. Mais visiblement pas en domaine royal ou dans ce Duché, parce que même les brigands sont chiants, basculant trop dans le mélo dramatique au goût de la Limousine. Elle se serait bien proposée comme bourreau, par pur sadisme, histoire de tuer le temps. M'enfin paraît que ce n'est pas Chevaleresque.

Les deux seules choses qui l'amuse actuellement, c'est de savoir que sa fille aînée est bientôt de retour et que la Princesse de France a retrouvé son Prince charmant et quelque peu "Empirien", m'enfin personne n'est parfait. A la réception de invitation la Brune avait sourit. Elle se souvenait de la tête qu'elle avait fait à l'annonce de Mélissandre et l'air vexé affiché de ne pas avoir eu d'invitation. Une envie soudaine de squattage à un mariage princier, allez savoir pourquoi.

Toujours est-il que quelques jours avant le grand événement pour les deux tourtereaux, Lucie décida de prendre le droit d'avoir une permission. Après tout, qui ne dit mot consent et puisqu'on ne daignait pas répondre à ses missives, elle se la jouerait "j'enfaisqu'amatêteparcequejelevauxbien" et qu'importe des éventuelles retombées, le Chevalier saurait faire ravaler aux fauteurs de troubles leurs paroles.

Sur ses pensées tout à fait existentielles, ils prirent la route avec Gaël, un regard légèrement désespéré chez le Brun de voir sa compagne aussi peu coopérative concernant l'idée de rester tranquille.


[Rome – Jour J]

Nébisa de Malemort. Depuis le levé du jour ce nom occupait ses esprits. La défunte Reyne et le Chevalier de France n'ont jamais eu l'occasion de réellement se rencontrer et pourtant elles avaient quelques points communs. Si l'une se disait reyne des chieuses et l'autre était chieuse à ses heures. Lorsque l'une quitta l'Ordre Royal de la Dame Blanche, l'autre y entra peu de temps après. Lorsque la première accéda au trône de France et lança des invitations pour une cérémonie à huit clos, dont l'autre faisait partie de la liste des invités, la seconde ne trouva rien de mieux que de décliner. Pour des raisons futiles, vous diront certains. Pour ses convictions, vous répondrait la Brune. Car Lucie est ainsi. Imprévisible et indomptable.

Qu'aurait pensé la feue Majesté si elle avait vu la Monssygnac encourager Melissandre là où il aurait fallu la freiner ? Imperceptiblement, la tête de la Limougeaude se secoua. Allez ma grande, bouge toi si non tu vas être en retard. La robe serait on ne peut plus simple, bleue avec des motifs argents. Les cheveux furent brossés et laissés libres.

Lorsque le couple fut prêt, ils se dirigèrent vers l'édifice religieux. Au pied du parvis, l'invitation en main, Lucie chercha une tête connue et sympathique.
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[Louis-Appollon]

Manifestement, il avait échappé au Saint-Iane que les mouches dont parlait le Castelviray étaient précisément les messires entreprenant dont il parlait lui-même.

Désespérant de premier degré... c'était ça, les militaires. Et le séminariste en savait quelque chose, sa famille était composée d'à peu près que cela, des militaires.

Lui-même ne manquait pas de jouer de l'épée, de la dague, de l'arc à flèche et des poings quand il fallait malgré la réprobation de l'Eglise pour ces expédients au regard de sa vocation. Mais il n'avait encore guère été ordonné, n'est-ce pas? Et puis, de toute façon, respecter les règles ne faisaient pas partie des choses qu'il affectionnait avant toute chose. Seules comptaient les fins, peu importe les moyens: "ad Augusta per angusta" était sa devise personnelle.

Et soit dit en passant, l'envie de carrer l'un de ces objets, ci-dessus décrits, dans la tronche d'Uranciel lui traversa l'esprit. Mais ça aurait fait mauvais genre, sans compter que ça ne l'aurait guère avancé dans ses fins du moment.

Impassible, il sourit.

Faites, faites...

Le Castelviray n'avait de toute façon pas plus l'intention de chasser les hommes que les mouches... pourvu que l'homme/mouche qui était là arrête de parler.

Se tournant vers Morgane, il changea de sujet.

Mais dites-moi tout, depuis votre baptême... j'imagine qu'il vous a bien plu de retrouver votre famille...

[Idril]

~Jour du mariage~

C'était le branle bas de combat dans les chambres des Fiole-Sparte-Lionant.

Les enfants avaient été les premiers à être préparé, et comme il se doit, ils ne s'étaient pas sagement laissé faire, ne laissant du coup que peu de temps à leur mère pour s'occuper d'elle.

Laissant donc ses deux adorables monstres sous la garde d'Anthelme, la rondouillarde Sparte fila dans sa chambre, embarquant au passage sa jeune aide en la houspillant qu'elle était trop lente.

Une fois prête, après quand même un bon bout de temps, Idril récupéra sa progéniture - laissé quand même sous la garde d'Anthelme le garde-porte d'Hermione-Adelie - et se rendit sur le lieu du mariage, son anxiété augmentant à chaque seconde la rapprochant de l'édifice.

Arrivée sur le parvis, la comtoise respira un grand coup et, les enfants et leur garde à quelques pas derrière, elle se dirigea vers les portes, regardant à doite et à gauche qui était déjà là.
Elle reconnu quelques personnes, toutes occupées à discuter avec des connaissances, ou leur cavalier ou cavalière du jour.

Avec un pincement au coeur, la brunette songea que si le Prince lui avait rendu sa place au sein de sa famille maternelle, elle était encore et toujours seule, même dans une foule.

Gravissant les marches du parvis, elle lissa inutilement les plis de sa tenue et attendit que ses enfants soient plus proche avant d'entrer dans l'édifice.
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#Attention cheveux toujours voilés à Rome!#

[pattricia]

[Chambre dans le quartier du Trastevere]


Comment vous dire... les jades sont plissés, les sourcils froncés et l'ensemble donne un visage patochien exaspéré. Il avait choisi LA couleur qu'elle n'avait pas comme par hasard. Le rouge... Patt ne porte pas de rouge, mais elle allait devoir finir par se faire faire quelques tenues dans cette couleur car il s'entêtait à l'aimer lui. Prenant une grande inspiration pour se zénifier un peu, renonçant à le faire changer de tenue car il allait bougonner, faire sa mauvaise tête et elle s'énerver, elle se tourne vers les vêtements suspendus par sa femme de chambre en se mordillant la lèvre inférieure.

Elle choisit une robe qu'elle affectionne particulièrement, création d'une styliste qui avait rangé ses aiguilles à la grande déconvenue de la moitié du monde féminin civilisé. Elle ne serait pas rouge mais verte, cependant une partie des broderies et autre fioritures étaient rouges, cela ferait un rappel ce qui estomperait le côté dépareillé.

Je vais mettre celle-ci, il y a du rouge dedans, ça devrait faire l'affaire. Il fait si chaud que je ne me vois pas porter un tissu lourd et épais. Tu l'aimes bien je crois.

Cela l'ennuyait beaucoup de remettre une robe déjà mise mainte fois, mais quand on se fait dépouiller, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et après tout elle lui ressemblait tellement cette tenue...
Et puis tout au fond d'elle, cela l'amusait de porter la tenue qu'elle portait au mariage du carmin à un mariage où la moitié de l'Empire serait là... La vindicative s'approche de l'ours et l'embrasse tendrement.

Il est temps que je m'habille sinon nous serons en retard et ça ne se fait pas à un mariage royalo-impérial n'est-ce pas ?

Souriant à demi, elle fait signe à sa camériste qu'elle peut commencer à l'aider à s'habiller, amusée de sentir le regard de son époux pendant qu'on la dénude et la vêt pour la cérémonie à venir. Une fois coiffée et parée de certains attributs, elle virevolte sur elle-même et lui adresse un courir ravageur.

Comment me trouves-tu ?


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[albin.]

Albin adressa un franc sourire à la minie en l'écoutant, vrai qu'avec les événements elle n'a pas eu trop le temps de profiter des jardins qui se trouvaient derrière la demeure de l'Ar Sparfel à Chinon.

Tu sais Mery, toutes les roses sont belles après certaines fleurs ou objets ont plus de valeurs que d'autres notamment point de vue sentimental. Chaque chose à l'importance qu'on lui donne.
Garde là alors précieusement et dès que possible on ira explorer le jardin ensemble.

Le chancelier tourangeau tendit sa main à Merveylle avant de redresser la tête et d'apercevoir le Grand Prévôt de France, pour qui Albin travaillait au sein de la prévôté de Paris.
L'Ar Sparfel se disait à ce moment qu'enfin il y a un visage qui lui était plus familier déjà et surtout une idée lui vint alors.

Mery, dis moi, tu penses que l'on peut invité quelqu'un à se joindre à nous?

Albin désigna du regard ensuite La Griotte afin d'expliquer ensuite à sa petite cousine.

J'aimerais que l'on invite la Comtesse de Lanquais à rester avec nous un peu, elle est là bas seule. Cela nous fera de la compagnie et pour elle aussi.
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[Loanne Montfort-Laval]

Couvant l’enfant de son regard bienveillant, elle apprécie le sourire franc annonçant que les paroles ont fonctionné. Il semble un peu plus gaillard, un peu plus serein. Loanne veillera à ce que cette journée soit un des plus beaux jours de leur vie maritale. Elle compte à ce que son fils profite et soit heureux de ce jour, serein d’aller au-devant d’un mariage compliqué mais d’amour. Elle allait enchainer sur quelques petits conseils pour gérer la peur et l’appréhension, lorsque la porte s’ouvrit à toute volée, faisant sursauter la blonde. Elle sourit de voir Alaric. Elle ne manqua pas de remarquer que le ton était bien trop haut et enjoué pour ne pas cacher une petite tristesse là-dessous, elle lui sourit, et le salut, puis s’éclipse rapidement après un clin d’œil complice à son enfant, pour aller enfiler la robe offerte, et oui, elle avait dit qu’elle la mettrait au dernier moment. Ce fût vite fait, elle avait demandé à ce qu’on prévoit de venir l’aider, il y a quand même quelques avantages à être mère d’un prince, en quelques minutes le corset était ficelé, la robe passée et Loanne était coiffée… elle descend rejoindre les deux frères, qui lui font parfois l’allure de deux tigres qui jouent, mais là ils sont sage, l’importance est grande, et c’est à ce moment-là qu’Alexis sonne le départ. Il était moins une Loanne. Une grande vague de stress prend la jeune, oui jeune, mère. Elle déglutit doucement. Son fils en profite pour coller la main maternelle à son bras. Pas bougez… oui chef ! De toute façon, elle n’a pas l’intention de se défiler. Elle est là, elle y reste !

Se dirigeant vers la sortie de l’hôtel particulier romain, fort beau au demeurant, Loanne tente de calmer cette peur. Ce pas à la hauteur qui lui colle à la peau depuis qu’elle a dit « Oui » à Hadrien, ce côté par fait pour cette vie-là, ce côté guindé de la vie de grand de ce monde. Et si elle se cassait la figure dans la nef, ça serait beau tiens. Loanne ne dit pas un mot, ce qui est rare chez cette volubile blonde. Elle regarde le paysage défilé, gardant dans sa main celle de son fils. La serrant de temps en temps, tant pour l’empêcher d’avoir peur que pour se rassurer elle-même. La maman poule, eu une pensée pour la future épousée. Elle prie et espère qu’une personne sera à ses côtés, une personne douce qui pourra la rassurer, et la bercer pour la mener sereine à la basilique. Le carrosse arrive devant la Basilique. La blonde n’a pas prêté attention aux gardes, aux militaires, en nombre, elle est restée émerveillée par les bâtiments, pas les gens s’amassant sur les chemins pour espérer voir le prince ou la future mariée. Le carrosse stoppa, Loanne prenant garde à sa toilette descendit et resta quelques secondes soufflées par la majesté de l’édifice. Les marches furent vite grimpées. Et mère et fils se tiennent devant les portes, attendant le début des cérémonies. Loanne plonge ses azurs dans les yeux de son bébé, oui, là, pour quelques minutes encore, il n’est que son bébé, pas un homme, pas un futur marié, il est son tout petit. Elle lui sourit, et souffle un grand coup. Bien sûr qu’elle est prête. Elle mène son fils à l’autel, elle mène son enfant au-devant de son bonheur, place qu’elle aurait toujours du avoir et qu’elle aurait dû savoir garder dès la naissance de Lyana et Alexis. La blondine retient un petit rire, il jouait au grand là encore. Au je vais bien tout va bien, mais il n’a toujours pas compris qu’une mère ne peut être trompé de la sorte. Elle lui prend les mains et les serre fort. Puis murmure.

Beau prince, tout va bien se passer, ce jour est le jour du couronnement de votre amour ! Un jour merveilleux.

Elle finissait ses mots lorsque l’officiant arriva. Loanne le salua, tout allait trop vite pour qu’elle puisse mettre un genou à terre et embrasser la bague. Elle se rattraperait une autre fois, puis elle écoute les recommandations, non sans désapprouver légèrement le coté, vous pouvez encore fuir, des propos du religieux. Puis à son dernier, sinon il y a une porte dérobée, la blonde préféra comprendre que plutôt que de taquiner Alexis sur le mariage, Arnarion parlait de sécurité, et c’est là, à ce moment précis, que Loanne prit la mesure du mariage rassemblant deux pays se faisant la guerre. Elle trembla légèrement, puis se ressaisit. Rien ne gâchera ce jour, elle l’avait dit, elle l’avait promis, elle écraserait, sans armes tu peux y croire Loanne, le premier qui viendrait gâcher ce jour. Ne se formalisant pas sur le fait qu’il ne s’adresse qu’à Alexis, la blondine adresse un sourire reconnaissant et sincère à l’êveque. Elle mit sa main sur le bras d’Alexis, et murmura.

Andiamo !

Elle serre doucement le bras, comme pour dire je suis là Alexis, et ensemble on y va. Soit heureux, oui, soit heureux.

Un tambour annonça pour les présents le début de la cérémonie, l’effet fût immédiat, le silence prenant la basilique, les trompettes majestueuses prenant leur essor. Et c’est une Loanne complétement stressée, émue, et déjà les yeux très humides, qui accompagne le Prince dans l’entrée, comme prévu, ils stoppent et attendent l’annonce de l’entrée du prince. Loanne pour ne pas affronter le fait qu’elle va devoir remonté une nef, bondée de tête courronnées et de personne de toutes distinction, observe un peu pour voir si elle remarque quelques têtes connues. Elle est heureuse de voir, Cassius par exemple, mais ne se permets pas le moindre signe, restant très carrée et digne. Une pensée pour sa presque sœur, et la blondine regrette de n’avoir pas envoyée d’invitation. C’est Loanne, elle se barricade auprès de ses enfants et plus rien d’autre ne compte. Puis l’annonce se fait, la blondine secoue la tête pour effacer toute traces de pensées autre que ce beau jour. Elle remonte au pas d’Alexis, le cœur et le corps tout empreint de la solennité du moment. Elle trouve la marche forte bien choisi, joyeux, solennelle, fort approprié à un mariage. La blonde trouve cette remontée interminable, malgré toute la fierté qu’elle éprouve, mais Melissandre avait raison, tous les regards sont porté sur ce couple et elle déteste cela, le plein feu. Du coup, elle se dit qu’ils regardent tous Alexis et qu’elle passe inaperçue. Et ça lui convient parfaitement. Une pensée s’échappe en voyant les fleurs. Il faudra songer à remercier la blonde témoin de son fils. A l’occasion. Et les voilà, qui continuent la plus longue marche de toute la vie de Mère de Loanne. Le changement se fait petit à petit. Alexis dans la tête maternelle passant du stade de bébé à homme. Mon dieu que c’est dur ! Puis Loanne est gagnée par l’émotion, et c’est un regard pétillant de fierté qu’elle lance à Alexis, au moment de lui laisser le bras, elle ne peut se retenir de faire une bise à son enfant, et de lui dire, de vivre à fond ce jour, un murmure, audible que de lui. Elle se recule et vient prendre place, saluant les personnes déjà présentes au premier rang. Elle cherche des yeux sa fille. Puis reporte son attention sur le futur marié, a genou. Emotion, Emotion.


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[Sarah Elisabeth]

Sarah avait reçu le message silencieux de l'évêque et prit place au bras d'Athan à l'entrée de l'Atrium. Une fois les invités entrés dans la basilique, elle fit signe que les tambours résonnent afin de faire doucement s'atténuer le bruit au sein de l'édifice et lorsque le silence vint prendre possession des lieux aux sons de la buzine de bronze, la jeune Soeur thomiste fit signe discrètement. Les hérauts, à leur tour, entonnèrent de leurs trompettes et tambours la marche du Prince, majestueuse et harmonieuse, à l'image d'Alexis qui remonta la Nef, une fois qu'elle eut annoncé sa présence, d'un pas assuré malgré ses possibles appréhensions de futur époux.


Le mariage était une chose impressionnante et les jeunes époux avaient en plus sur leurs épaules le poids de leurs noms, leurs familles, leurs pays, cette guerre et la protection de Rome à justifier et honorer. Tout ceci était un fardeau et un carcan qu'ils savaient cependant sublimer de par la pureté de leur amour réciproque, rappelant à tous en cet instant la raison du choix que le Très Haut avait fait en portant son attention sur l'Homme. Cette propension à aimer son prochain qui rendait l'humain unique. Sarah priait en son for intérieur que ce jour soit un exemple pour tous que cette guerre fratricide entre deux pays autrefois si proches pouvait cesser enfin et que ceci ramène chacun à plus de raison et de charité humaine. Même son cavalier avait su passer outre les différences et ses convictions pour s'ouvrir en ce jour et accepter de l'accompagner au mariage. Il était pour elle l'illustration parfaite que l'Homme, quelques soient ses convictions, sa vision du monde, pouvait faire preuve d'empathie envers son prochain, faire des efforts, parcourir une partie du chemin pour se rapprocher malgré les différences.


Levant son regard vers lui, elle sourit doucement à Athan et glissant son bras au sien, tout proches l'un de l'autre, elle l'encouragea doucement pour ce geste très symbolique qu'il acceptait de faire en ce jour en l'accompagnant dans la basilique, à son bras, pour remonter la nef à la suite du marié, accompagnés d'Idril, toutes deux témoins du jeune prince. La sensation en était étrange et emblématique pour elle. Lui, l'averroiste qui faisait parfois grincer les dents de l'abbé de Ripoll pour sa position religieuse, lui, cet homme qu'elle apprenait un peu plus chaque jour à découvrir dans sa complexité et sa particularité, lui était à son coté en ce jour et l'épaulait pour cette cérémonie religieuse. Dieu seul savait à quel point cela pouvait compter pour elle et combien en ces moments il gagnait un peu plus de son coeur envers et contre tout. L'Amour faisait parfois des miracles, et ici en cet instant, Athan était son petit miracle personnel. Resserrant un peu sa main contre son bras, elle vint murmurer quelques mots tendres de remerciement à son oreille une fois arrivés devant l'autel avant de le laisser prendre place parmi la famille au premier rang, pour rejoindre à son tour en léger retrait le marié, prête à le soutenir et témoigner en ce jour de son engagement envers une des femmes les plus délicieuses de tous les royaumes, la pétillante Mélissandre, parfait complément du prince impérial. Ils étaient un modèle pour elle et elle espérait qu'un jour elle aussi pourrait connaître ce bonheur au delà des frontières, des préjugés et des interdits.
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[Idril]

Alors qu'elle attendait l'arrivée de ses enfants et de leur garde, histoire d'être certaine qu'ils sont bien là et pas perdu entre le bas du paris et l'entrée de la basilique, les premières notes de Marche du Prince se fit entendre.
Tellement inquiète de ne pas commettre de boulette pouvant apporter la honte sur ce mariage, la comtoise n'avait même pas fait attention que le marié était sur le point d'entrer.

Cherchant du regard l'autre témoin du Prince, elle la trouva elle aussi sur le point de franchir la porte... au bras de son cavalier.

Un dernier regard vers Anthelme qui la rassura d'un hochement de tête, et Idril regarda Alexis et sa mère entrer dans l'édifice, suivit de Sarah et son cavalier, et sans plus attendre, levant légèrement le bas de sa robe suivit le mini cortège, priant intérieurement que les regards se portent tous sur le Prince Impériale et sa mère et non sur la pauvre témoin non accompagnée.

Arrivée devant l'autel, la rondouillarde rejoignit Sarah en retrait du marié.
Et c'est là qu'une chose frappa Idril : TOUS les regards allaient être portés sur les mariés durant la cérémonie... et bien entendu certains allaient forcément dévier vers les témoins de part et d'autre du couple. Les mains soudain moites, la brunette se décala, cherchant consciemment à laisser la blonde devant elle.
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#Attention cheveux toujours voilés à Rome!#

[Alexis.M.S]

Les instructions d'Arnarion arrivaient au compte goutte dans les oreilles de l’Impérial . Fuir ? Une idée qui lui avait traversé l'esprit surtout voyant le nombres de tetes entrant dans la sainte Basilique . La pression devanit insupportable meme pour lui habitué à ces reunions de tetes couronnées., Ils auraient été aussi bien a deux dans une petite chapelle, avec juste une couronne de fleurs. Mais leurs rangs et surtout la guerre avaient decidés de cette cérémonie . Beaucoup semblaient venus et cela lui ravissait le coeur . Certains avaient plus d'intelligence de voir en ce mariage non pas l'union du Sparte et d'une Malemort, mais simplement un mariage d'amour entre deux jeunes gens s'aimant à la folie . C'etait à cela qu'on pouvait différencier les gens d'honneur des abrutis . Ceux qui etaient la, present, ne sauteraient pas au plafond de la basilique de voir cette union, , mais au moins ils etaient la et avaient mis de coté leur velléité respectives . Il posa sa main sur celle d'Arnarion, devenu Ami et confident du jeune couple princier Le remerciant implicitement de lui avoir tout redit, sinon sur et certain qu'il aurait oublié quelque chose dans cette cérémonie qui promettait de beaux moments .

- Merci Monseigneur, sincèrement pour tout ce que vous avez fait pour Nous . Croyez bien que jamais nous n'oublierons aussi bien Melissandre que moi meme Puis plus Bas, tentant de paraitre serieux malgré l'etirage d'un sourire : Tentez de coincer les portes si jamais la mariée essaie de s'enfuir


Un sourire serrant le bras de sa Mère en le voyant repartir . Alea Jacta Est . C'etait son mariage, enfin, après tout ce temps, toutes ces critiques tout ces combats, ils en voyaient le bout . Il n'y avait plus qu'a avancer au rythme des clairons faisant trembler les murs de la Basilique . Un pas en avant, un autre, une marche vers son avenir, une marche vers sa nouvelle vie, une marche vers Eux. La tete relevée avec fierté il s'avanca au bras de sa Mère suivit de ses deux charmantes témoins.



Les regards se portèrent vers lui autant que son regard sombre se posa sur ceux qu'il connaissaient autant que sur la partie plus francaises, decouvrant les visages amicaux du coté de sa Belle future femme . De son coté, certaines amis et familles etaient la . Rosa, Al, le Bel Athan, et d'autres qu'il salurait plus tard. Puis Une grosse tignasse blonde attira son regard au premier rang . Il ralentit un peu sa marche étirant un sourire on ne peut plus ravi . Thomas etait venu et avec son epouse . Alexis n'avait pas reussi à unifier sa famille, mais peut-etre que tout espoir n'etait pas perdu , Il posa une main amicale sur l'epaule fraternelle lancant un regard emu, avant de voir une autre surprise . L'Empereur en personne etait la . Il s'en trouva encore plus intrigué . Lui qui avait fait courir la rumeur comme quoi il ne viendrait pas ... Il s'inclina poliment devant lui avant de continuer sa marche et se retrouver devant L'autel, se mettant a genoux après la bise maternelle . Ne restait plus qu'a attendre que sa future femme entre qu'il puisse se dire oui et convoler en juste noces
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[Cassie]

[Rome, à l'Hôtel.]

Ils avaient reçu une invitation qui avait surpris Cassie. Le mariage de la Princesse Melissandre. Cela l'étonnait d'autant plus qu'un mois auparavant, lors de leur union avec Edward, la jeune femme était venue sans son prétendant. Forcément, il est d'Empire alors ceci expliquait sans doute cela. Pourtant à leur mariage, il y avait du Berrichon, du Poitevin, du Breton. Il y avait même failli avoir du Corléone. Alors le couple de jeunes mariés n'était plus à un « exclu » près.

Quant à savoir s'ils allaient y participer, la question ne se posait pas. Il était évident que oui. Même si le mariage serait sans doute trop protocolaire pour eux. Mais qu'importe, la jeune princesse de France avait ce petit quelque chose qui faisait que Cassie s'était tout de suite prise d'amitié pour elle. Et puis pour leur rang, se marier par amour était quelque chose d'assez rare pour ne surtout pas louper l'évènement.

Lorsqu'ils arrivèrent à Rome, son époux prit les choses en main. Pas de bain commun, une petite moue s'afficha alors que le visage de la blondinette. Cela était toutefois plus raisonnable, car il était fort à parier que dans le cas contraire, ils allaient arriver en retard pour de bon. Elle profita d'avoir la bassine pour elle seule, pour se prélasser, sans trop trainer pour autant, puis en sortie, une serviette autour d'elle. La jeune femme fouilla dans le fond de ses malles pour trouver LA robe qu'elle avait choisit pour la journée, avec un mantel léger au cas où le temps se fasse plus frais.

Elle s'habilla, se coiffa et se tourna pour admirer son Edward. Elle sourit et l'embrassa tendrement.

Tu es très élégant et à croquer mon Ange. Et que penses-tu de ma tenue ?

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[Melissandre de Malemort]

Tu peux le faire Méli. Ce jour est ton jour. Pas un mariage arrangé, une simple ligne sur un contrat. Mais une union que tu as désiré. Recherché. Attendue. Dans son dos, Héloïse réajuste une boucle pour parfaire l'harmonie de sa longue chevelure et lui presse très doucement l'épaule.

- Tout ira très bien votre Altesse Royale. Il parait que beaucoup de vos amis ont fait le déplacement. Et la Cardinale Fénice est déjà ici, vous imaginez?

Sur ces mots, sa dame de parage désigne les carrosses rangés en ligne de l'autre coté de la place Romaine. La plupart des armoiries sont familières à la Malemort qui pince légèrement le rideau entre deux doigts pour se dégager la vue. Une majorité d'armes impériales bien sur, mais des couleurs qui lui font bondir le cœur dans sa poitrine. Monfort... Des bretons à un mariage Malemort... La plus grande famille Bretonne, de fait. Des Spartes. Rosa, Idril, Thomas, Alaric, Morgane et ses deux charmants cavaliers... Ceux de la famille Sparte dont elle était le plus proche. Alexis devait être fou de joie. Rosa, une amie avant que tout explose. Belle et fière, même dans le chaos. Idril, complexée et aveugle à sa beauté. Thomas, toujours pince sans rire mais profondément bon. Morgane, une petite soeur plus agée. Et plus grande surprise, Hadrien. Son ami autrefois, avant de devenir Empereur. Lunatique mais attachant. Pourquoi est il ici? Est ce un geste, ou au contraire un pied de nez? Mirandole... Ainsi donc sa petite Merveylle était venue. Un geste fort. Mélissandre aimait profondément cette petite altesse qui lui ressemblait tellement. La première sortie à l'étranger de la princesse, sans doute. Accompagnée d'Albin, qui avait prit à ses cotés la place qu'il occupait autrefois auprès d'elle. Le souvenir d'une petite licorne offerte à la gamine d'autrefois... Mélissandre esquisse un sourire nostalgique.

Michalak est là aussi, et sans doute fort bien accompagné si elle croit les rumeurs quand à sa ravissante compagne. Elle reconnait les couleurs rouge et or de son ami. Sa cousine, Amarante, également. Une amie, presque une confidente. Toujours sérieuse, mais le coeur sur la main. Les Armes Malemort, non loin. Foulques et Okagi, beaux comme des dieux étaient venus avec leurs cavalières. Edel, toujours timide et attentive. Dally devait être ravissante, en compagnie de leur fils, si la jolie rousse avait tenue sa parole. Plus grande surprise... Des Espagnoles. Méli se redresse un peu sur la banquette, ébahie. Ainsi donc Ferrante et les siens avaient accompagnés Athan ! Une bande de fou, mais de fous adorables. Une surprise aux faux airs de cadeau de mariage. Pour eux, venir à Rome devait être compliqué sur bien des sujets. Mais ils étaient là. Pour elle et Alexis. Jamais elle n'oublierait. Des couleurs étrangères ensuite. Héloise l'informe gentiment. Gregor et Ellea, le fameux couple dont Alexis disait tant de bien. Il était inespéré qu'ils acceptent et encourage le mariage, mais ils étaient ici, pourtant. Mélissandre se promet silencieusement de les saluer en personne.

Une portière lui arrache un cris de ravissement. Pattricia et Argawaen! Le coeur de Méli est près à exploser de bonheur. Plume et Lucie sont elles ici également? Savoir que l'Ours et sa belle épouse avaient fait le voyage lui réchauffait le coeur. Jenifael est passée rapidement, d'après son page. Le simple fait d'avoir accepté de se déplacer est une preuve d'amitié qui lui suffit, et elle range sa lettre pour la lire plus tard. Elsa, la fille de feue Yunab. Fraiche, belle, rieuse. Une amie toute neuve, douce et duchesse jusqu'au bout des ongles. Une bouffée d'air frais. Et... Cerise? La Grande Prévote était venue? Cette fois, Mélissandre doit prendre un peu d'eau pour se remettre. La présence de cette grande amie de sa famille paternelle la touche au dela des mots. Elles se croisent si souvent, sans jamais avoir le temps de discuter, mais quelque chose dans le regard de la Comtesse inspirait le respect et l'admiration. Mélissandre se promet de lui faire passer le meilleur bal de sa vie, pour voir son joli sourire, espérant que ses adorables filles l'accompagnaient.

Lucie! Sa Lucie était là aussi. Probablement hésitante entre la prendre dans ses bras ou lui frotter les oreilles pour se mariage improbable. La seule adulte à avoir toujours su faire preuve d'autorité sur elle sans jamais la braquer. Sa fille Cassandre, une amie depuis le premier regard. Un coup de foudre amical entre deux coeurs qui se comprenaient. Son époux Edward, si locace lors de leur mariage, si manifestement fou d'amour... Alexis aussi aimait ainsi, avec toute l'impétuosité de la jeunesse. Elle essayait de devenir aussi extravertie que lui. Il était aisé de rire aux éclats et de charmer les messieurs. Mais montrer de l'amour, ouvrir son coeur... Quatorze années d'une royale éducation lui avait quelque peu coupé les ailes.

- Il faudrait y aller, votre Altesse Royale.

Mélissandre panique un peu mais obtempère. Le parvis est presque vide. Le page glisse à son oreille que Daisy et son compagnon sont là aussi, en train de se préparer. Elle rit à l'idée de son amie enfroufrouté dans ses anciennes robes. Il est temps de se glisser hors du superbe carrosse doré à l'or fin. Deux pages l'aident à descendre. Un valet lui offre son bras. Sa dame de parage aidée de deux suivantes mettent de l'ordre dans les plis de sa robe en attendant que ses demoiselles d'honneur arrivent pour tenir sa traîne. Elle fait quelques pas pour monter sur le parvis désert et ferme les yeux. A l'intérieur l'attendait Arnarion, son confesseur, son ami, son mentor. Si elle était aujourd'hui digne de se marier à Alexis, elle le lui devait à lui et lui seul. Sarah Elisabeth, si dévouée, sans qui rien n'aurait pu être organisé. Loanne, une mère aimante. Et Alexis... Alexis.
Son Roméo. Son rêve. Son meilleur ami. Son prince ténébreux. Son espoir. Son roc.

Un pas encore avant d'attendre d'avoir le feu vert. La cape est retirée au tout dernier moment, pour que les invités ne la découvre que quand "sa" mélodie retentirait. Elle se tourne et un peu paniquée, glisse sa petite main dans celle de sa Dame de Parage en attendant qu'Okagi et Romuald la rejoignent.
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[Merveylle_mirandole]

La basilique commençait à bien se remplir. La Mirandole tenait la main de son cousin pour se rassurer. La Tornade, comme l'appelait son frère, ne faisait pas la fière au milieu de toutes ces personnes inconnues. Des personnes adultes qui plus était. Albin lui demanda si ils pouvaient rejoindre la Comtesse de Lanquais.

- Oui bien sûr.

Elle regardait les robes, les visages, les couronnes, tous les indices qui pouvaient indiquer qui étaient les personnes présentes. Il y avait beaucoup d’impériaux, et pas n'importe lesquels. Feue sa mère aurait probablement désapprouvé que sa petite princesse soit dans la même pièce qu'eux. Quant à son père... Elle ne savait pas vraiment, c'était un anti-royaliste pour sûr, alors peut être qu'il aimait bien l'Empire. Mais quelle importance ? Aucun n'était là pour donner son avis. L'une près du Très Haut, l'autre plus ou moins aussi proche, muré dans ses prières infinies; ils brillaient par leur absence depuis quelques temps. Si en théorie elle aurait du pouvoir compter sur ses parent pour la guider et la protéger, en pratique, heureusement il lui restait sa famille et ses amis.

Mery serra sa rose contre elle. Il n'y avait pas de place pour les tristes pensées en ce jour. En fait, elle souriait. Elle allait partager un moment inoubliable de bonheur comme chaque personne présente. Mélissandre avait trouvé sa moitié et ensemble ils pourraient tout surmonter. D'ailleurs, la cérémonie n'avait jamais été aussi proche de débuter. Aux aguets, Mery sentait l'émotion monter d'un cran.
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