L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Scolopius-Zénon]

Une cellule avait été aménagée, il y avait dedans une petite table sur laquelle était posée un Livre des Vertus et une collation préparée en l'honneur du Frère qui allait bientôt prendre place dans la salle, non-loin de la table, un prie-Dieu trônait en face d'un crucifix et plus proche de la fenêtre, le petit lit installé montrait à quel point la simplicité demeurait importante au sein de l'Ordre.
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Non expedit.

[hull]

Le clerc avait reçu un pli avec quelques directions pour rejoindre l'Abbaye jésuite. Une fois sur place, il fut dirigé à une petite cellule qu'il jugea plus qu’adéquate. La simplicité des lieux, lorsque comparé aux cellules Teutoniques, étaient presque un luxe. Quoi que n'importe qui ayant été dans les cellules à Thorens aurait préféré visité cachot provincial à la place! Sa propre réflexion l'amusa.

Pour l'entretient auquel il était convié, Hull s'était vêtu de sa simple soutane noire, vêtement qu'il appréciait spécialement depuis les premiers pas de son service ecclésiastique. Une étole décroisée noire était posée sur la poitrine du clerc, caractéristique des exorcistes. Une simple croix inquisitoriale pendait aussi à son cou, accompagné d'une croix Teutonique. Il était d'émotion sobre, reflétant son habillement sombre. Pourtant, ses yeux étaient brillant et son sourire doux.
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[Scolopius-Zénon]

Un peu après l'Office de Tierce, un jeune novice vint prévenir le Praepositus Generalis au sujet de la venue d'un nouvel arrivant, le Frère Hull. Le prélat avait un grand estime pour le nouvel Archevêque d'Arles, c'était la raison principale qui le convainquit à proposer son nom au Summum Consilium. Il se présenta vêtu du vêtement noir, la marque de la simplicité apparente des Jésuites, et de sa croix d'argent pendant à son cou qu'il portait toujours habituellement en temps de Carême.

Fraternellement, Scolopius étreignit son confrère en accompagnant le geste d'un sourire.

Que le Seigneur soit loué ! Frère Hull, quelle joie de vous recevoir dans notre humble abbaye ! Vous n'imaginez pas à quel point il me fait plaisir que vous ayez répondu positivement à notre appel.

Deux jésuites novices emmenèrent deux sièges, et les disposèrent de sorte à mettre les prélats tout à leur aise. L'archevêque indiqua au Frère Hull, un siège.

Je vous en prie, prenez place mon frère. Dites-moi, avez-vous pu vous installer en Provence ? Mais surtout, êtes-vous heureux dans votre nouvelle charge ? Vous méritez une région où la Foi est forte, après avoir essuyé les difficultés de votre précédent diocèse, j'imagine que cela vous motive pour servir ardemment la Suite de Christos.
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Non expedit.

[hull]

Quelques temps après son arrivé, des pas s'approchèrent. Son prédécesseur Archidiocésain à Arles venait l’accueilli. Immédiatement, il remarqua la couleur des vêtements du jésuite et un sourire se dessina sur son visage. Noir et noir, les deux faisaient un beau duo.

L'Archevêque fut néanmoins surpris la l'étreinte fraternelle, répondant en serrant amicalement son confrère de foy. Les étreintes ecclésiastiques n'étaient plus aussi monnaie courante que l'on pouvait le croire.

"Mon frère, je remercie ces paroles de bienvenue. Je suis moi-même bien heureux de découvrir ses lieux. Par contre, avant que je ne prononce d'absurdité, par quel dénominatif puis-je vous nommer, mon frère?"

Deux novices arrivèrent et placèrent deux sièges. Hull prit place sur celui désigné par son hôte.

"J'accepte gracieusement ce siège," dit-il en souriant. Il prit place avant de répondre. "Mon installation en Provence fut sans problème, escorté par un frère et une sœur Teutonique. Je fus aussi accompagné par deux Chevaliers de l'ordre. Pour tout dire, nous déménagions les biens économiques qui découlaient de mes activités économiques avec le Frère Bardieu à Sainte-Illinda. J'espère un jour pouvoir mettre cela à contribution pour une Croisade ou des activités religieuses en Provence ou plus au nord..."

Il sourit doucement.
"La Provence me plait bien, l'ayant quitté une dizaine d'année plutôt. Je suis bien heureux de mon choix à m'occuper des ouailles provençales, ayant déjà créé de fort liens avec les gens là-bas. J'ai longuement rencontré le Comte Illustre, et nous avons discuter de biens des choses. Je fus ensuite accueillit chaleureusement en le conseil comtal. J'ai aussi eu la chance de participer aux élections du marquisat, une autre particularité dans cette région. J'avoue être émerveillé par cette province, ayant passé beaucoup trop de temps en Guyenne.
Néanmoins, je sais que l'usurpateur de Cahors a remarqué mon absence et se réjouit que j'ai quitté le diocèse de Cahors. Pour tout dire, je regrette quelque peu d’avoir quitté les lieux. Heureusement, je sais que l'Archidiaconesse et les citoyens de la cité sont en mesure de maintenir le cap. Je redécouvre donc, lentement mais surement, la belle terre provençale."
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[Scolopius-Zénon]

D'un vif geste, il vint se saisir de l'aiguière et la coupe de son confrère dans laquelle il versa le fruit des vignes. Avant de reposer la carafe, le prélat se servit également. Achevant de servir, il donna à Frère Hull l'une des deux coupes, et reposa de nouveau son regard en sa direction.

Les frères m'ont confié la mission de veiller à la direction de l'Ordre. Cependant, je reste un jésuite avant tout, fidèle au but qui est nôtre de chercher Dieu par l'usage de l'humilité dès notre entrée ici, nous jurons de laisser de coté tout sentiment d'orgueil pour échoir en cette simplicité que nous tous devons tendre. Nous sommes une grande famille et tous vivons communément, fraternellement d'un même pied d'égalité devant le Seigneur, la seule vraie dénomination à nos yeux est celle de frères et soeurs.

Le Praepositus Generalis esquissa un sourire.

Il est toujours appréciable de voir la solidarité très présente parmi les clercs réguliers, je me réjouie de la voir aussi bien portante chez les milites. Cette force d'amour et de fraternité, nous aimons nous aussi concevoir notre Ordre de cette manière, c'est la principale caractéristique du savoir vivre en groupe, ainsi il s'avère nécessaire de la respecter. D'ailleurs, nous demandons cela à tous nos Frères.

Reprenant la discussion sur la Provence :

Vous avez eu raison de revenir, le Marquisat de Provence a les mérites d'être l'État le plus aristotélicien, un joyau à mes yeux si inestimable donnant nombre de possibilités. Je vous sais actif, c'est pour cette raison que j'ai pensé à vous en quittant mes fonctions là-bas. Je suis parti le coeur lourd, inquiet de ma succession, néanmoins en vous sachant aux cotés de Son Éminence de Sabran, je sais la prospérité de l'Église de Provence assurée, car en de très bonnes mains rien ne dépérit. Laissez-moi vous encourager vivement à participer à la tête d'une liste, hélas je n'eus le temps de réaliser ce rêve en Provence.
Espérons toutefois trouver votre successeur au siège de Cahors, c'est un diocèse connaissant une grande instabilité, prions pour qu'un jour cette apostasie soit vaincue. Nous devons combattre l'hérésie, lorsqu'une plaie s'infecte il n'en ressort jamais de généreuses surprises. Puissions-nous la combattre ardemment avec la Parole, et si malheureusement le Verbe devient inefficace, la lame devra être notre maître mot.

Les derniers mots du prélat furent d'un air convaincu, témoignant de la pensée de leur Ordre.

Notre échange semblait dire que vous êtes désormais prêt à nous suivre, Mon Frère. Votre expérience d'évêque français me paraît intéressante, nous pouvons selon moi l'utiliser à bon escient en notre Ordre. Les Jésuites sont des missionnaires, vous l'aurez compris, nous voulons faire barrage contre l'hérésie croissante en France et remettre sur le droit chemin chaque brebis égarée. Pensez-vous pouvoir nous y aider en cette lutte ? Nous avons le besoin d'un Provincial en les terres Francophones, vous pourriez nous aider au recrutement de nouveaux missionnaires, et ainsi nous permettre à croître le nombre de Jésuites francophones.
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Non expedit.

[hull]

Le clerc hocha lentement la tête.

"Ma présence ici est un bon premier pas, n'est-ce pas?"

Il rit.

"Il va sans dire que la France et l'hérésie sont.. .et bien comment dire... de bonnes connaissances. Il va sans dire que votre mission suit mes convictions personnelles. D'ailleurs, au moment ou nous discutons, j'ai en tête le noms de quelques potentiels qui pourraient venir grandir les rangs francophones de votre ordre. Ceci dit, si les jésuites les acceptaient en retour bien naturellement!"

Hull sourit. Il n'avait pas fait de longueur dans ses paroles, ne voulant pas accablé son hôte de monologue sans fin.
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[Scolopius-Zénon]

D'un sourire il acquiesça aux propos de Hull.

Il m'a fait plaisir de savoir que vous étiez disposé à nous rejoindre en notre mission, c'est un grand pas je dois dire.

Le Prélat reporta sa coupe de vin à ses lèvres.

Notre Ordre a besoin de nombreux francophones, malheureusement nous sommes encore peu pour l'instant, je me suis donné la mission de recruter massivement. Bien entendu nous accueillerons volontiers ces noms, plus nous serons nombreux, plus nous sauverons d'âmes !

L'archevêque dirigea son regard vers son confrère.

Auriez-vous quelques questions à lesquelles je pourrais y répondre ?
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Non expedit.

[hull]

Hull hocha la tête et sourit.

"Sans membres, votre mission sera difficile à occuper."

Levant la coupe, il trempa ses lèvres dans le vin par courtoisie. Un bon cru.

"Et bien oui, cher frère, j'aurai une question. Avez-vous des missions spécifiques en cours, en ce moment? Je suis intrigué d'en savoir plus sur vous."

Il rit.
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[Scolopius-Zénon]

Un sourire aux lèvres, il répondit :

Je dois vous avouer qu'à ce jour nous n'avons énormément de missions, pour l'instant nous avons concentré nos forces afin de nous construire internement. Jusque là nous missions de recrutement ont été faits essentiellement en Hollande et surtout en Espagne. De nombreux prêtres ont été ordonnés et plusieurs fidèles ou convertis ont reçu le baptême dans cette enceinte.
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Non expedit.

[hull]

Hull sourit et hocha la tête.

"De bonnes nouvelles! Mais dites-moi, les jésuites ont-ils des plans à long terme de visiter les contrées à l'est de l'Empire? Voir même jusqu'en Grèce?"
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[Scolopius-Zénon]

Se rappelant d'une chose en entendant " Grèce. "

Ma vielle mémoire m'a sensiblement été défaillante, Mon Frère. Nous avons également une mission en Empire Ottoman, le Seigneur nous a permis d'avoir un Frère qui s'est donné en mission de convaincre les infidèles averroïstes. C'est d'ailleurs une mission qu'il tient depuis plusieurs mois à présents, j'ai entendu de bonnes nouvelles à ce sujet, il installerait lentement les fondations d'une Église en ces contrées. Je dois reconnaître en cet homme l'âme du parfait jésuite, toujours prêt à abandonner quand Dieu a besoin d'une main visible. Il vivait auparavant en Espagne, mais un jour il a décidé de prendre cet apostolat.
Nous ne voulons cesser de nous rendre plus loin, explorer ces régions où la connaissance de notre Dieu est absente. À l'aube de la découverte de nouvelles côtes, nous irons aussi loin que le Seigneur nous le permettra afin d'enseigner la sagesse de nos Pères.
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Non expedit.

[hull]

Un nouveau hochement de tête, le clerc écoutant respectueusement son hôte.

"Merci pour vos quelques précisions. J'affirme aussi que, pour ma part, je ne crois pas avoir de questions supplémentaires. Votre mission est noble, et au service du Très Haut. Cette mission est une conviction personnelle, que certains clercs oublient parfois."
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[Scolopius-Zénon]

Heureux d'entendre les paroles de son frère, le prélat sourit.

Je suis heureux d'entendre que notre mission vous plaise, si j'ai répondu à l'ensemble de vos questionnements à notre sujet et que vous pensez être convaincu pour nous venir en aide, je vous demanderai de me suivre à la cérémonie solennelle d'assermentation.
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Non expedit.