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[RP] Basilica di San Ripolino degli Angeli
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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Sam Mar 26, 2016 7:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le cardinal était bien en peine de comprendre ce qu'il se passait et ne jugea pas l'excuse de la poussière très convaincante. Il décida cependant de remettre à plus tard les interrogations sur les raisons de ces hésitations, et poursuivit cette cérémonie :

« - Que la Terre aristotélicienne purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut ! »

Le Turc vint lui apporter un bel encensoir qui laissait échapper une légère fumée qui semblait alors se déployer en volutes autour de lui, lui donnant une apparence éthérée tandis que dans l'air se répandait le parfum si particulier de l'encens. Alors, encore, il questionna :

« - Face à l'encens qui chasse les mauvaises émanations, promets-tu de respecter de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes du droit canonique de notre Sainte Eglise Aristotélicienne ? Promets-tu d'aider les enfants de Dieu à échapper à l’Enfer lunaire en les éloignant de toute hétérodoxie et de toute hérésie ? »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes
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Alexandre d'Azayes



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MessagePosté le: Sam Mar 26, 2016 7:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    La crise de la terre était passé et la pièce pouvait reprendre son cours, quoi de mieux que de l'encens pour donner une dimension mystique à celle-ci. Ces yeux s'étaient remis du combat qu'ils avaient du lutter et le Turc continuait son office presque qu'entendus sur le fait que son oncle ne devait rien apprendre de cet incident pour le bien du grouillot. Baignant dans cette fumée sacrée, il fallait encore qu'il récite une des phrases nécessaire à la suite de la cérémonie. Parole non des moindres puisqu'elle annonçait de se jeter corps et âmes pour servir le Très Haut. Car oui, c'était bien là une des raisons les plus importantes de sa décision, guider les âmes en perdition, les mener vers le paradis solaire et en tirer cette satisfaction. Plus assuré que précédemment et sans obstacle qui lui faisait face, il continua.

    « - Face à l'encens qui chasse les mauvaises émanations, je promets de respecter de tout mon cœur, de toutes mes forces et tout mon âme, sans aucune restriction mentale, les préceptes du droit canonique qui régit notre Saint Eglise. Je promets aussi d'aider les enfants du Très Haut à échapper à l'Enfer lunaire et à les éloigner de toute hétérodoxie ou de toute hérésie. »


    Le ton se fit plus solennel car il sentait que la chose allait bientôt arriver au point le plus important, au clou de la pièce. Et c'était justement ce qui gardait en haleine le spectateur.

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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Sam Mar 26, 2016 7:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les volutes s''élevaient, gonflaient, prenaient une dimension incroyable : de toute évidence, le Turc était plus habile à manier un sabre qu'un encensoir. Le chétif camerlingue ne put retenir une immense quinte de toux, et prit la parole sans avoir tout à fait recouvré ses facultés :

« - Que l'Air aristo… *cof*… télicien purifie et donne béné… *cof*… diction à ce serviteur du Très *cof* Haut ! »

C'est ce moment que le Turc choisit pour lui apporter l'aspersoir empli d'eau bénite. L'Azayes prit alors une incroyable liberté : sa gorge était trop sèche, il fallait qu'il boive… il se servit donc directement dans l'aspersoir ! Sa bouche réhumidifée, il put alors demander :

« - Face à l'eau symbole de pureté, promets-tu de partager de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale les préceptes de l'éthique aristotélicienne qui consiste principalement à trouver le juste milieu entre abstinence et débauche ? Promets-tu de tout ton coeur, de toute ton âme et sans aucune restriction mentale de refuser de sombrer dans le péché en prônant les vertus et en luttant contre les vices ? »
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Alexandre d'Azayes



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MessagePosté le: Sam Mar 26, 2016 7:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    Alors que le Turc passait l'encens, il fallait avouer que celui-ci n'était pas très précautionneux. La quasi-totalité de la fumée se retrouva alors près du Cardinal qui, bien qu'encore jeune, se devait de respirer un air enfumé. Et c'est indéniablement que celui-ci se mis à tousser, fort. Le jeune Azayes failli avoir un mouvement vers son oncle, pour s'assurer que celui-ci se sentait bien. Mais c'était sans compter la rapidité de celui-ci qui, dès que le Turc apporta l'eau essentielle à la suite du rite, se servit directement dans l'aspersoir. Les yeux du jeune Azayes s'écarquillèrent légèrement, peu habitué à ce spectacle qu'il pourrait presque trouver amusant tant la situation était insolite. Il baissa rapidement le regard, presque gênée par la cocasse de la chose. Mais après tout, ils n'étaient qu'entre eux, sans auditoire pour fustiger sur la bienséance du geste. Il remarqua cependant que son oncle pouvait être d'un naturel surprenant. Il imaginait que de telles pratiques devaient rester assez rare. Ou peut-être était-ce quelque chose de régulier. Imaginez donc, pendant un sacre, ou une messe de fin d'année !

      « - Face à l'eau symbole de .. pureté, je promets de de partager de toute mon âme, de tout mon cœur et sans absolument aucune restriction mentale les préceptes de l'éthique aristotélicienne qui consiste principalement à trouver le juste milieux entre abstinence et débauche. »

    La débauche oui. Ils avaient pu justement en parler durant la pré-confession pour l'ordination. Il s'avérait que le jeune Azayes, à l'inverse de son oncle, était doté d'un visage qui bien que loin des canons grecques, réussissait à ne pas laisser indifférent certaines demoiselles. Et il faut dire qu'il avait eu le temps d'en profiter, durant les longues années qui ont bercé son adolescence et son début de l'âge adulte. La page était aujourd'hui tournée et il renonçait enfin à tout ça.

      « - Je promets aussi de tout mon coeur et de toute mon âme, sans aucune restriction mentale, de refuser de sombrer dans le péché en prônant les vertus aristotéliciennes et en luttant bien entendu contre les vices du Sans-Nom. »

    La seule chose qui lui était encore dur à avaler est le fait que de descendance, il ne pourrait en avoir aucune. Il restait un jeune homme, fier d'avoir un garçon pour lui succéder.
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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Lun Mar 28, 2016 4:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'eau avait fait des miracles — normal, elle était bénite. Le camerlingue avait recouvré la maîtrise de ses faibles moyens et songeait au vœu qu'était en train de prononcer Alexandre. Ironie du sort : s'il semblait le plus difficile au neveu, il allait de soi pour l'oncle qui mourrait puceau et inverti refoulé. Quand l'impétrant se tut, le camerlingue adressa une rapide prière au Très-Haut pour que la cérémonie se termine mieux qu'elle n'avait commencé : il avait voulu que cette ordination soit une pièce de théâtre mais en aucun cas il n'avait souhaité une comédie.

« - Que l'Eau aristotélicienne purifie et donne bénédiction à ce serviteur du Très-Haut ! Qu'elle soit souvenir de ton entrée dans la communauté Aristotélicienne. »

Le cardinal se saisit du goupillon que lui tendait son Turc et le secoua vers son neveu, pensant l'asperger. Or il avait été gourmand en eau, et l'aspersoir était vide. L'aveugle ne s'en rendait pas compte, mais il agitait, grotesque, un goupillon sec devant Alexandre.

Le grand moment était arrivé ! Reprenant sa voix théâtrale, le camerlingue proclama :


« - Fils bien-aimé, réjouis-toi : le temps est venu de prononcer tes vœux ! »
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Alexandre d'Azayes



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MessagePosté le: Lun Mar 28, 2016 4:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    Le cardinal venait de se rafraîchir le gosier avec l'eau bénite, nul doute que celui-ci n'aurait plus soif pendant longtemps. La partie la plus drôle de la pièce n'était pas encore arrivé puisque c'est au moment d'asperger Alexandre que le comique pris tout son sens. En effet, le goupillon était sec et c'était sans s'en rendre compte que l'aveugle faisait ce geste dans le vide. Le jeune Azayes hésita à lui faire remarquer mais il ne voulait pas gâcher l'enthousiasme et la théatralité de son oncle. En tout cas, il se délectait un brin amusé de la scène. Quel curieux homme était le Camerlingue. Alexandre en alla presque à se demander s'il ne lui était pas arrivé de grignoter parfois le pain de messe alors qu'une petite faim le tourmentait. Il s'imaginait bien la scène. Quoi qu'il en soit, il était l'heure de la partie la plus importante du rituel, le clou de la pièce qui allait scellé à jamais son engagement dans le sacerdoce. Il était encore temps, de s'en aller à toute jambe et de fuir ses devoirs qu'il venait de promettre devant Dieu. Mais de couard, Alexandre n'en avait ni la teneur, ni la carrure. Et c'est tout naturellement qu'il en vint à s'exprimer, prononçant ses voeux et ses adieux à une progéniture décente et légale.

      « - Je, Alexander Hadrian von Lenistern d'Azayes, en ce vingt-huitième jour de mars de mil-quatre-cent-soixante quatre, en mon âme et conscience et de toute ma volonté, déclare, en votre présence Votre Eminence mon oncle et devant le regard de Dieu très miséricordieux, m’engager librement et sans contraintes à ne plus porter d’arme de combat.

      Avec la même force qui me guide, je m'engage à faire vœux de célibat et de chasteté et à ne pas avoir de descendance. Je m'engage également à être exemplaire en privilégiant les études et la foi plus qu’à la recherche de biens temporels et au luxe qui en découle. De ce fait, soyez témoins de mon engagement à la triple obéissance à la hiérarchie instaurée par Christos, au dogme et au droit Canon. »

    Ainsi soit-il. Le cardinal n'avait plus qu'à faire son office et Alexandre savait que celui-ci allait la terminer comme il se doit, avec la théatralité dans laquelle elle avait commencé.
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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Mar Mar 29, 2016 7:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si la pièce avait connu quelques ratés dans son ventre, son début et sa fin furent irréprochables. Rares étaient les prêtres à prononcer leurs vœux avec autant de conviction qu'Alexandre. Fier de son neveu, le camerlingue put prononcer les paroles rituelles :

« - Que l'Ether aristotélicien achève lui-même en toi ce que les autres éléments ont débutés. Frère, avec tous les saints qui intercèdent pour nous, confions à la miséricorde de Dieu celui qui a choisi la prêtrise. »

Le Turc avança les mains de son maître vers Alexandre afin d'éviter que ce dernier ne reçoive une mandale cardinalice :

« - Par l'imposition de mes mains et l'Ether aristotélicien, reçois les pouvoirs de ton ministère et guide les fidèles aristotéliciens par l'exemple de Christos et d'Aristote afin de les aider à accéder au Paradis solaire. »

Et le Turc s'apprêtait déjà à remettre à Alexandre chasuble et étole, les attributs du sacerdoce. Ite missa est !
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Alexandre d'Azayes



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MessagePosté le: Mar Mar 29, 2016 7:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    Et la cérémonie se termina, comme elle avait commencé, dans une théatralité avéré. Mais il fallait avouer qu'Alexandre se sentait déjà plus léger, plus d'âme que de corps. Le jeune Azayes s'approcha doucement pour l'imposition des mains. Il remarqua aussi que le Turc réagit bien plus vite qu'à l'accoutumée, sûrement car il savait que si il commettait encore une erreur de trop, le Cardinal ne serait plus si miséricordieux et patient. Cela achevé, il se saisit de la chasuble et l'étole. Le voici ainsi dans la sacerdoce, sa vie de vertu et de foi allait enfin pouvoir commencer.

      « - C'est un réel honneur mon oncle. Je saurais me montrer reconnaissant pour la dignité qui m'a été accordé, en replissant les devoirs de mon ministère comme il se doit. »
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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Lun Nov 07, 2016 12:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Novembre 1464 - Mea Culpa, Mea Maxima Culpa]

Skip avait besoin de parler. Il avait besoin de se libérer le coeur. Il avait besoin du Pardon parce qu'il a péché. Il est temps pour lui de libérer son esprit et d'avoir à nouveau la Paix dans son être. Il n'avait personne vers qui se tourner, enfin, presque personne. Il n'avait confiance qu'en une personne pour entendre ses péchés et cette personne était SE Arnault d'Azayes. Il faut savoir que Skip en profitera pour poser certaines questions qui l'aideront à mieux comprendre son péché. Il espère aussi avoir la pénitence approprié, même s'il est conscient de déjà se punir lui-même avec beaucoup de passion.

C'est donc avec conviction qu'il s'était dirigé vers la Basilique St-Ripolin des Anges. Il allait avoir son âme de lavé! C'est donc tout de blanc qu'il arriva, sans couronne, sans rien qui puisse dénoter de son rang. Il est un pauvre pécheur, c'est ainsi, donc, qu'il se présente.

Il s'avance dans les rangés et s'appuis sur sa canne un instant pour prier, un genoux au sol, avant de se relever et de se diriger vers le confessionnal. Il entre dans la petite pièce et attend que le Cardinal arrive, l'ayant avisé de sa venu.

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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Dim Nov 13, 2016 11:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Skip n'eut guère longtemps à attendre pour que le cardinal miraculé prenne place dans le confessionnal. Cette possibilité de fuir l'agitation de l'urbs l'espace d'un court instant était inespérée pour le chancelier de l'Inquisition. Les épais murs de la basilique étouffaient les bruits du dehors qui, dans ce petit havre de paix, devenaient de lointains murmures. Assis, Arnault ne put retenir un soupir de contentement en sentant combien il était bon, pour le prêtre, de retourner dans son lieu de travail naturel : l'église.

Il posa ensuite son regard sur le visage buriné du vieil homme qui apparaissait à travers la grille et l'ombre du confessionnal. Voilà des semaines que son épouse avait transmis à Arnault sa demande d'être entendu en confession, requête que le cardinal avait tardé à honorer. Pourtant, il lui tardait de savoir comment il pourrait aider cet homme à qui il devait énormément. D'un ton amical et intime, l'archevêque de Tours entama ainsi l'échange :


« - Mon très cher fils, je vous remercie d'avoir entrepris ce si long voyage par-delà les Alpes. Votre peine et votre patience ne seront pas vaines, et je souhaite ardemment écouter votre confession afin de vous prodiguer l'absolution divine. Je ne vous ferai pas attendre plus longtemps. Parlez. Par mes oreilles, c'est l'Éternel qui vous entend. »
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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Lun Nov 14, 2016 9:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chaque fois que Skip entend ces mots "mon fils", cela le fait tiquer un peu. Lui qui a l'âge d'être le père de tout ceux qu'il connait, ou presque, pourrait bien refuser qu'on lui adresse la parole ainsi, mais en l’occurrence, il s'agit là bien d'un père qu'il a comme interlocuteur. Un Père Spirituel. Un Guide et un soutient dans les épreuves. Un Homme parmi les meilleurs, l'un des rares pour qui Skip a un réel respect et une admiration pour tous les accomplissements. En fait, il est le dernier encore vivant de ceux que Skip a apprécié côtoyer.

Mon Père, il n'y a aucune souffrance que je n'ai pas mérité et l'attente n'est jamais vaine quand c'est le Très-Haut qui nous écoute. C'est moi qui vous remercie d'accepter d’accueillir le pauvre pécheur que je suis, malgré votre emploie du temps très chargé. J'espère que je n'abuserai pas de votre temps.

Skip baisse les yeux et regarde le sol devant lui. Par où commencer? Il devra surement parler de sa condition particulière, ceci pour arriver à bien expliquer la source de son péché et pourquoi il l'a accomplie. Il prend son temps. Il ne veut pas précipiter les choses.

Pardonnez-moi, mon Père, car j'ai péché. J'ai abandonné mon foyer et laisser mon épouse, alors grosse de notre dernier enfant, sans nouvelle. J'ai ignoré ses appel et j'ai fui le monde. J'ai agis en ermite, égoïste, croyant que je pourrais me soigner mieux en étant éloigner du monde. Croyant que je pourrais retrouver la paix en ignorant les appel à l'aide de mes proches. J'ai failli à ma tâche d'éduquer mes enfants, de protéger mon épouse et de pourvoir aux besoin de ma famille.

Mon Père, aidez-moi. Aidez mon âme à retrouver le calme et obtenir, peut-être, le Pardon du Très-Haut, alors même que mon épouse me refuse ce pardon. J'en ai, plus que jamais, grand besoin.


Il est conscient que SE aura des questions à lui poser. Il est prêt. Il répondra sans détour et en toute franchise. Il sait qu'ici, tout ce qu'il dira ne sera rien que le Très-Haut ne sait déjà et qu'aucun homme n'entendra jamais.
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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Lun Nov 14, 2016 11:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le cardinal écouta très attentivement la déclaration de Skip. Il se souvint alors d'une lettre qu'Ariana lui lut dans son bureau. Il n'avait pas oublié, non plus, la réaction qui fut la sienne, ni la déception de la préfète devant la totale absence de compassion qu'elle trouva ce jour-là. Arnault, qui avait étudié l'amitié durant toute sa vie, n'était pas bon pour comprendre les sentiments liés à l'amour. Il réalisait à présent qu'il avait déconsidéré une question cruciale dans ce couple à qui il devait tant. Il se promit instantanément de faire pénitence pour son manque de vigilance, puis se concentra sur l'instant présent.

« - Mon fils, le Très-Haut nous pardonne à condition que nous ayons de sincères regrets et que nous effectuons une non moins sincère pénitence. J'aimerais que vous m'expliquiez pourquoi vous avez quitté votre foyer. Vous me dites que c'est pour vous soigner : de quoi souffriez-vous ? Comment l'abandon est-il apparu comme une solution ? »
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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Lun Nov 14, 2016 12:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

De quoi souffrait-il? De quoi souffre-t-il toujours? Il est vieux, serte, mais ce n'est pas ça qui le force à s'éloigner. Comment apporter un début d'élément de réponse sans pour autant effrayer d'entré de jeu le seul homme en qui il a encore confiance? De tout ceux qu'il a connu, en dehors de sa famille, un seul a su pour ce qu'il est. Une erreur de la nature, un monstre, une abomination innommable, pire que le Sans-Nom. Il est un être à deux visages, deux coeurs et deux esprits. L'un se confesse alors que l'autre veille. Un monstre issue du chaos, de la torture, surgissant d'entre les morts, amant de la Faucheuse. Comment dire tout ceci sans vraiment le dire? Ou, plutôt, comment parler en toute franchise dans une situation comme celle-ci? Commençons déjà par la seconde question. Pourquoi l'éloignement était-elle une solution?

Mon Père, ce que je m'apprête à vous dire vous paraîtra complètement fou. Ne vous inquiétez pourtant pas. De cette partie de moi, j'ai fait la paix, mais cela me cause encore des soucis et m'en causera pour le restant de mes jours.

Skip prend une inspiration et se lance dans son explication.

Il y a de très nombreuses années, lorsque je n'étais qu'un enfant, j'ai subit un enseignement hors du commun. Je dit bien "subit", car ce que j'ai vécu m'a été imposé par mon géniteur. Ce traitement m'a brisé, détruit de l'intérieur. Cela m'a transformé en quelque chose dont je ne suis pas fière d'avoir été.

Avec les années, j'ai appris à vivre avec cette fissure, ce schisme, en moi. Après plusieurs décennies, la fissure est devenu une plaid béante que je me devait de refermer. J'ai tenté l'expérience avec d'assez bon résultat. J'ai séparé cette partie de moi et en ai fait une entité entière. Dans le processus, j'ai aussi détruit beaucoup de chose en moi.

Un accident est alors survenu et qui m'a privé de la moitié de mon corps. J'ai du cesser mon traitement. Ce traitement stabilisait mes humeurs et j'ai dû apprendre a les stabiliser sans. Pourtant, il m'arrive de temps en temps de me sentir glisser, de perdre le contrôle de tout ceci et c'est là qu'est venu mon besoin de m'éloigner. Je ne voulais pas alarmer mon épouse, ni les enfants. Je sentait mon corps défaillir à nouveau et devenir de plus en plus faible. Et pour arriver à me soigner, je devais prendre un remède qui perturbe le contrôle de cet équilibre fragile.

Avec mon épouse qui avait besoin de toute son énergie et les enfants trop jeune pour voir leur père dépérir, j'ai pris la décision de m'enfermer dans une cabine dans les bois. Je voulais les protéger de moi. Vous comprennez? Les protéger du monstre que je peux être...

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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Lun Nov 14, 2016 8:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le visage de l'Azayes, tout tourné vers Skip, s'inclina légèrement. Il s'agissait, pour Arnault, de la réaction la plus contrôlée à ce qu'il entendait. Comme tout enfant, il avait entendu des histoires de loups-garous et de sorcières révélant leur vraie visage les soirs de pleine lune, et ce qu'il entendait ravivait bien malgré lui ces souvenirs juvéniles.

Pourtant la personne qu'il entendait en confession était bien réelle. Réelle aussi était la souffrance de cet homme. En en prenant la mesure, Arnault comprenait également quelle était sa force. Cacher une telle vérité demandait des ressources tout aussi insoupçonnées que la cause qui les mobilisait.

Arnault prenait finalement conscience d'une dernière vérité : on ne connaît jamais les gens. On peut passer des années à leur côtés, les fréquenter sur un rythme presque quotidien, et au bout du compte, tout ce que l'on a pris pour des certitudes s'effondre comme un château de cartes en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Désemparé, le cardinal se maudit de penser à lui dans cet instant où il devait diriger son esprit vers son interlocuteur, et eut cette simple question :


« - Ariana sait-elle ? »
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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Mer Nov 16, 2016 10:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà une première question que Skip aurait peine de répondre. Pourquoi? Parce que cela implique que son épouse cautionne les actes passés ayant conduit à la situation actuelle. Ce qui n'est évidemment pas le cas. Il fût claire dès le début qu'elle ne voulait pas avoir toutes les informations et il est claire aujourd'hui que Skip ne dira pas forcément tout. Aucun humain, aussi saint et pieux soit-il, n'est prêt à entendre les horreurs que Skip à pus accomplir avant d'avoir atteint son trentième printemps. Aujourd'hui, ce n'est pas ça qu'il confesse. Un jour, il le fera, sur son lit de mort, mais ce jour n'est pas venu encore. Est-ce que Ariana est au courant de la situation particulière de Skip? Oui. Et même, elle vit avec tous les jours. Elle a épousé Skip trois fois, réaffirmant chaque fois sa volonté de vivre sa vie avec cet homme parcellé, double et en certain côté plus sombre que la plus sombre des nuits.

Encore une fois, Skip à pris son temps pour répondre. Mais il se lance enfin.


Mon épouse est au courant de ma condition particulière, oui. C'est elle qui m'a soutenue quand j'ai eu besoin de me sevrer de mon remède. C'est elle qui m'a donné une raison de me battre contre ma nature particulière. Ou plutôt de l'accepter et de la transformer en force, plutôt que de la percevoir comme une faiblesse. Je lui en est reconnaissant. Et il est là mon péché le plus grave. Plutôt que de cacher mes craintes, j'aurais dû lui en parler, l'informer, la tenir au courant durant le processus, comme lors de mon sevrage dans un monastère. Je n'en ai rien fait. Je l'ai laissé craindre le pire. Je l'ai abandonné, alors que je voulais la protéger...

Il est parfaitement audible dans la voix du vieil homme qu'il s'en veut de ne pas avoir tenu son épouse au courant. Il est parfaitement claire qu'il veillera à ce que ce genre de situation ne se reproduise plus. Mais pour l'heure, il doit encore se faire pardonner, et ce n'est pas dans la poche.
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