L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
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[RP] Funérailles de Mgr Elinn Melani
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Pie de Valence
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Inscrit le: 04 Nov 2012
Messages: 7310
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MessagePosté le: Ven Avr 08, 2016 11:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ainsi que l'ensemble de l'assemblée, le Primat de France récita le Credo en sa version latine.
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"Le modernisme n'est ni une dérive, ni une horreur, ni une maladie honteuse. C'est le terreau de la rénovation de l'Eglise, la terreur des conservateurs, l'air pur qui vivifiera la foi" (Pie II de Valence)
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Eloin
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Messages: 3868
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MessagePosté le: Sam Avr 09, 2016 11:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'abbesse fit alors signe à SE Aymé, le temps de la lecture du Livre des Vertus étant venue, et s'installa sur une des chaises à haut dossier installées dans le choeur pour les officiants.

The abbess then made a sign to HE Aymé, the time of the reading of the Book of the Virtues having come, and settled down on one of the chairs installed in the chorus for the officiating priests.
_________________
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Marco_Castello



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Messages: 1807

MessagePosté le: Sam Avr 09, 2016 1:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Marc did know Eilinn Melani, thought not much. As such, being in Rome, he thought he could attent to his burial, and went to the Church. He sat, on the side, and watched as the mass was going on. He was a little sad, because even thought he did not know her that much, she was such a nice person.
_________________
[/url]
Ex. Juge Royal|Arch. Em.de Malines |[url=http://abbaye-thomiste.forumactif.org/]Thomiste
| Comte de Corinthe et Baron de La Vostice (Achaïe), Vicomte de Bailleul (France)
- MORT DÉFINITIVEMENT CETTE FOIS
Récipiendaire du Grand Chrisme d'Or
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UterPendragon



Inscrit le: 12 Fév 2007
Messages: 11630

MessagePosté le: Dim Avr 10, 2016 6:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A l'invitation de la cistercienne, le vieux cardinal avait pris place auprès de ses estimés confrères, une fois qu'il eut achevé sa prière. La mine grave, le regard toujours triste, il écouta religieusement les sages paroles d'Eloin puis acquiesça intérieurement. S'il semblait au von Frayner que bon nombre de ceux qui se prétendaient aristotéliciens avaient en réalité oublié depuis longtemps jusqu'à cette vertu qu'est l'amitié, il avait à cette heure le sentiment de l'avoir éprouvée pour beaucoup de ses semblables et quelques-uns de ses confrères : Eilinn était de ce nombre. Lors, il proclama sa Foi, en choeur avec l'assistance et en latin. Puis il se leva, et s'avança lentement vers le Livre des Vertus, qu'il ouvrit d'abord aux pages de la Fin des Temps. D'une voix pleine de gravité, il lut :

La Fin des Temps, Chapitre V.

Citation:
    Je Lui demandai ensuite: “Mais à quoi ressembleront les humains qui accéderont au soleil ou à la lune? Ne serons-nous que de purs esprits? Que deviendront nos corps? Que sont ces anges et ces démons?” Il me répondit: “Le corps ne peut vivre sans l’esprit et l’esprit sans le corps, car J’ai fait de la vie l’union de ces deux états. Lorsqu’un humain accède au Paradis ou à l’Enfer, le corps qu’il avait sur le monde est abandonné pour nourrir la vie et un nouveau corps lui est donné en échange. Celui-ci est à l’image de l’esprit de l’humain: il en représente soit la beauté soit la laideur. Les anges sont ceux qui, par leur sainteté, ont obtenu un corps si parfait qu’ils me secondent dans le soleil. Les démons sont ceux qui ont tant vécu dans l’erreur que leur corps n’est qu’horreur et bestialité.”


Il marqua un temps de silence, s'imprégnant lui-même du Verbe divin. Puis il tourna plusieurs pages, jusqu'au texte dont il était très familier. De nouveau, il lut :

Vita de Sainte Raphaëlle Archange.

Citation:
    Raphaëlle continuait à marcher, il lui fallait arriver à la cabane. Elle était fatiguée, de plus en plus, mais une telle soif de Dieu l’habitait que s’arrêter lui semblait une perte de temps. Elle finit par trouver le taudis qui servait de maison à celui qu’elle cherchait. Elle entra par ce qui semblait être une porte et ne vit personne, il n’y avait rien, sinon un parchemin.

    "Lorsque tu nais, tu ne choisis pas ton frère.
    Quel qu’il soit tu dois apprendre à vivre avec, à vivre pour lui.
    Si ton frère resplendit de l’amour de Dieu, alors cet amour ne pourra que te rejoindre.
    Si en revanche ton frère se détourne de l’amour divin, c’est à toi de le lui faire voir au prix de ta vie."


Puis, religieusement, le vieillard regagna sa place, laissant la parole à son auguste confrère d'Azayes.

[Translation will come soon enough.]
_________________
Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner
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Jehanne_Elissa



Inscrit le: 29 Oct 2013
Messages: 8

MessagePosté le: Dim Avr 10, 2016 9:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jehanne Elissa avait fait le voyage depuis là où, en France, elle s'était égarée dans le deuil et la colère. Mais pour son amie la plus chère, pour ainsi dire la seule, elle aurait parcouru le monde entier.
Jehanne Elissa avait été amie, confidente, suzeraine même. Eilinn avait été sa chapelaine, son âme-soeur, et même, sa cuisinière ; Eilinn avait été l'héritière d'Ella Durée, Eilinn avait été Premier Maître d'Autel, et si personne ici ne lui rendait grâce pour ce parcours de maître queue, Jehanne Elissa savait qu'elle prierait toujours Eilinn avant de se mettre en cuisine (en plus, vous noterez que ça rime).

Jehanne Elissa savait sur son amie des choses que personne d'autre ne savait. Que son mariage, par exemple, n'avait jamais été consommé, et qu'Eilinn était veuve et vierge, quand certaines femmes pas même mariées ne peuvent se dire pures. Jehanne Elissa... Oh, Jehanne Elissa pleurait à chaudes larmes. Dans une tunique sans richesses, les cheveux couverts d'un voile de fine soie, les mains portant uniquement l'alliance de son union avec Miguaël Enguerrand, celle qui était, pour les Etats pontificaux, comtesse palatine consort, et vicomtesse de Mondolfo et Tarquina, avait dans sa tenue l'humilité presque d'une mendiante. Son habit était dénué de fioritures comme son coeur l'était de joie.

Elle alla s'asseoir juste derrière les Casalièr, qu'elle reconnaissait et qu'une arrivée plus précoce à la basilique lui aurait donné le temps de saluer ; mais l'office commença quand elle était encore dans la travée, avant même qu'elle eut rejoint sa position, ce qu'elle fit prestement, tête baissée. Elle avait reçu une lettre de condoléances de la jeune Constance ; mais trop de douleur l'avait empêchée d'y répondre.

Elle murmura son credo. Puis elle écouta la Vita.
Sainte Raphaëlle archange. La patronne de Ternant, où Eilinn était chapelaine.
Rien n'arrive par hasard, surtout la mort.

_________________
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Alboin



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Messages: 1349

MessagePosté le: Jeu Avr 14, 2016 12:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le prélat thomiste n'avait que peu connue la défunte évêque d'Autun, l'ayant seulement côtoyée dans les scriptoria du Saint-Office où il l'avait remarquée pour sa promptitude à aider les débats par de savantes traductions. Son trépas le troublait grandement, car il avait encore échangé courriers avec elle quelques jours avant son meurtre. Autun était par ailleurs un diocèse qui occupait souvent ses pensées et tenait une place particulière dans le coeur du neveu de celui auquel Monseigneur Elinn Melani avait succédé. Autun, et la Bourgogne dans son entier.

C'est ainsi que, d'un recoin sombre de la Basilique, et après avoir dûment récité le Credo, quoique s'étonnant de l'absence de Confiteor, il se perdit dans des pensées lointaines que suscitaient dans son esprit l'homélie du cardinal von Frayner, oh combien adaptée, et à la situation, et aux circonstances d'icelle.
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Bardieu



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Messages: 1479
Localisation: Saint Illinda

MessagePosté le: Sam Avr 16, 2016 11:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le cistercien était agenouillé dans la basilique, admirant le travail des pères de l'Eglise et de l'ensemble des successeurs des apôtres. Il écouta les lectures d'UterPendragon, profondément juste. Peut être tout simplement parce que qu'il lisait directement dans le livre. Cela aide à pas faire d'erreur. Bardieu pensa à la défunte, à son rêve cistercien, et à la Bourgogne. Pendant qu'il priait, son pied se décala instinctivement sur le côté et le moine faillit perdre l'équilibre.
Il se rattrapa un peu maladroitement, mais parvint à éviter le pire dans la situation, et, surtout, le ridicule.

Puis, vint le moment du crédo, le cistercien le récita, en latin.




"Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Carnis resurrectionem
Vitam aeternam."

_________________
En quoi la spiritualité d'Orient serait elle inférieure à celle d'Occident ?
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Arnault d'Azayes



Inscrit le: 08 Mar 2011
Messages: 16126

MessagePosté le: Dim Avr 17, 2016 11:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

« - Aujourd'hui, le corps d'Eilinn a péri. Personne, sauf les personnes responsables de sa mort, ne sait où il se trouve et dans quel état. »

Ainsi débuta le sermon de l'Azayes qui, silencieusement, s'était avancé vers l'autel, prenant la place qu'Aymé avait laissée vide après sa lecture. Un observateur attentif aurait pu remarquer que la voix d'Arnault, toujours un peu tremblante à cause des maux qui rongeaient son corps, avait quelques trémolos supplémentaires en ce jour.

« - Cette incontestable réalité a été, est et sera à l'origine de beaucoup de peine pour tous ceux présents ici et bien d'autres. Une amie, une parente ou une consœur a cessé de respirer. Si cette tragédie a été causée intentionnellement, la justice le démontrera et châtiera dument. Il importe d'ôter de notre esprit toute idée de vengeance.

Tout au contraire, nous devons nous souvenir du message divin si justement lu par Aymé. La vie est une création tellement merveilleuse que, naturellement, nous voyons des corps pratiquer l'amitié et profiter du don divin de la vie. Il faut aller au-delà de notre expérience quotidienne pour nous souvenir que les corps sont périssables et que seule l'âme est immortelle. La mort d'un être cher est le moment où cette réalité nous semble le plus étrangère, mais c'est aussi le moment où il est le plus crucial de s'en souvenir.

Non, Eilinn n'a pas disparu. Son âme a été délivrée de son enveloppe charnelle qui, désormais, nourrit la terre, et son âme a reçu un nouveau corps dont la volonté divine est qu'il reflète son passage du terre. C'est plus qu'une simple consolation, c'est un renversement de perspective : la mort d'Eilinn est pour elle une joie, car notre amie naine a sans aucun doute reçu un des plus beaux corps qu'il se puisse concevoir, et goûtera pour l'éternité aux délices du Paradis où, j'espère, le Tout-Puissant a prévu une bonne quantité de macarons…

Pourquoi en suis-je si sûr ? Parce que Eilinn, suivant les recommandations lues par Raphaëlle, a défendu la foi au péril, sans doute, de sa vie. Un serviteur du Tout-Puissant peut-il rêver plus belle mort ? Eilinn aurait-elle pu mieux témoigner de sa conviction profonde ? Devant tant de dévouement, comment le Créateur pourrait-il refuser l'entrée au Paradis à notre amie ? Mais comme Ses voies son impénétrables, nos prières ne sont en aucun cas superflues. Prions, mes sœurs et mes frères, prions ! Dieu nous entend comme Il entend tout ce que nous disons, mais notre prière collective lui prouver notre amitié pour Eilinn ! Et elle-même nous entendra car, si son corps n'est plus, son esprit, lui, est bien parmi nous. Tel est le miracle de Dieu ! »

_________________

Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes
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Eilinn Melani



Inscrit le: 13 Mai 2010
Messages: 507

MessagePosté le: Dim Avr 17, 2016 2:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les vitraux laissaient passer une lumière douce dans cette sainte basilique de Rome. Eilinn aurait pu considérer comme l'achèvement de son engagement au sein de la Très Sainte Eglise Aristotélicienne cette cérémonie, au sein du plus illustre de ses bâtiments, ou les plus grands passaient, priaient et se recueillait. Elle avait eu, de son vivant, une idée bien trop humble de l'impact de ses actes pour envisager ce type d'honneur.

Sa douleur n'était plus, depuis l'instant ou son âme s'était détachée de son enveloppe charnelle taillée en pièce par les hérétiques de FATUM. La sérénité, alors même qu'elle quittait ceux qui lui étaient chers, l'avait envahi. Liesse et joie furent siennes, jusqu'à son arrivée au Paradis Solaire, ou elle retrouva bien des gens pieux qu'elle avait connu. Sa reine, bien entendu, la seule et unique à son coeur; Béatrice de Castelmaure, et quelques-unes de ses amies, comme Gras-Double, plus connue sous le nom de Yolanda-Isabel de Josselinière. Ainsi les feux solaires convenaient fort bien à la Salamandre, dont l'animal ornait son blason depuis sa naissance.

La lumière se fit plus vive dans la basilique, nimbant la scène de façon surréaliste et Arnault crut sentir l'odeur des gâteaux qui avait empli Rome depuis qu'il avait accordé à l'ancien Premier Maitre d'Hotel les accès illimités aux cuisines papales. Autorisation qu'il n'avait jamais regretté d'avoir accordé, tant il avait eu droit aux faveurs culinaires de la jeune femme. Pour Eloin et Bardieu, cela leur évoqua, de façon tendre et nostalgique, les cuisines de Noirlac lorsqu'Eilinn y officiait dans le passé, avant que les responsabilités romaines ne lui prenne trop de temps. Et pour Jehanne Elissa, ce fut l'odeur délicieuse des macarons au citron, le dernier essai culinaire d'Eilinn avant sa mort.

Mais bien vite, l'ancien Camerlingue comprit qu'autre chose se tramait, un dernier tour joué par la cistercienne, alors que ses yeux se mettaient à le brûler, lui donnant envie d'ôter ce bandeau.
Fallait-il bien qu'il soit béni pour être ainsi l'objet de tant de bienfaits de la part de Ses Servantes.

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“Il me reste qu'a mourir, et puisque je crois en Dieu, je dois essayer d'attendre en silence l'accomplissement de sa volonté.”
― Charlotte Brontë
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Arnault d'Azayes



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Messages: 16126

MessagePosté le: Lun Avr 18, 2016 11:25 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le silence qui avait suivi le sermon de l'ancien camerlingue fut le théâtre d'un événement sans précédent. Alors qu'il imaginait que chacun était en train de se recueillir et que la cérémonie allait toucher à sa fin sans qu'aucun incident ne l'ait perturbé, l'esprit de la défunte Eilinn fit irruption dans la basilique. Ressentant l'augmentation subite de la luminosité, l'aveugle releva machinalement la tête vers les vitraux et son visage fut frappé d'une chaleur encore jamais sentie. D'abord douce et agréable, cette chaleur devint rapidement exceptionnelle. Après quelques secondes, la chaleur devint insupportable : l'Azayes sentait tous ses sens tourner, pensait être emporter dans un tourbillon mystique et brûlant. Étrangement, seule une partie précise du cardinal ressentait cette chaleur brûlante : le bandeau masquant ses yeux mutilés. Rapidement, la douleur devint trop forte : dans un cri de rage, de douleur et de plaisir à la fois, Arnault retira son bandeau qu'il jeta sur l'autel. Ce qui se passa alors peut difficilement être décrit avec des mots : les yeux du cardinal avaient été miraculeusement réparés et, clignant des yeux, l'air hébété, celui-ci pouvait désormais contempler la basilique baignée d'une miraculeuse lumière divine. Arnault ne put que crier :

« - Hosanna ! Je vois ! Hosanna ! C'est un miracle ! »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes
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hull
Cardinal
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MessagePosté le: Lun Avr 18, 2016 12:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un brouhaha se passa devant l'autel : le cher cardinal aveugle, Arnaut, semblait prit d'une soudaine folie. Un cri retentissait et ce dernier enlevait le bandeau qui cachait ses yeux depuis... et bien des années. En alerte, craignant qu'un mal ait frappé son confrère, Hull se leva. C'est alors qu'Arnault vit la basilique, et l'étrange lumière qui avait soudainement apparue dans le lieu saint.

Malgré la distance entre les deux clercs, Hull avait immédiatement vu que quelque chose venait de se passer : on aurait dit un enfant voyant pour la première fois les feuillages d'automnes. C'est alors que l'ancien Camerlingue cria de joie, il voyait! Déjà debout, le cardinal pointa la glorieuse scène avec un air d'émerveillement et de joie.



"Miracle, miracle!!"
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ArianaAnthea Del Casalièr
Mme pipi de Rome - Rome's Restroom Miss


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Messages: 4868

MessagePosté le: Lun Avr 18, 2016 1:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle avait baissé la tête, se recueillant sur ce que fut la vie de cette femme qu'elle n'avait fait que croiser mais que sa douce fille avait eu comme guide tout le temps qu'elle avait passé à Ternant sous la garde de la jeune Vicomtesse Jehanne.

Des effluves ou sensations, elle ne sentit rien, bien trop étrangère qu'elle était de la défunte mais c'est un semblant d'agitation venant de l'autel qui la sortit de sa torpeur et la fit se lever sans qu'elle n'y prit garde. Ce qu'elle vit, ce fut son supérieur prit d'une colère qu'elle n'avait jamais connue chez lui. Elle jeta des regards inquiets autour de lui, s'interrogeant sur ce qu'il lui arrivait, cherchant quelqu'un qui aurait pu le mettre dans cet état puis, l'impensable arriva, il jeta son bandeau au loin et pour la première fois, elle put voir son visage en son entier. Cela ne changeait pas grand chose, à vrai dire, au fait que cet homme fut disgracieux, même si pour elle l'apparence n'avait aucune valeur en ce bas monde, pourtant, le voir ainsi lui donnait le sentiment de ne pas connaître cet homme et cela la troubla un instant, fort bref en vérité car tout de suite après il cria..."Hosanna"...Non loin, un autre homme criait au miracle...Elle, elle resta coite et tomba à genoux...Elle sourit et levant les yeux vers la coupole murmura ces quelques mots...


Je savais que Vous étiez bon...Grâce Vous soit rendue...

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Alboin



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MessagePosté le: Lun Avr 18, 2016 6:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le prélat thomiste ne sentit rien des effluves et sensations heureuses dont d'autres eurent l'expérience en cet instant tout ce qu'il y avait de moins ordinaire. Il ne put donc que sursauter, se lever et jeter des regards inquiets sur le cardinal d'Azayes lors que celui-ci semblait en proie à de vives douleurs.

La suite des événements le laissa perplexe et empli de doute, balancé entre des sentiments et des inclinaisons contradictoires. Son esprit d'observation, une fois ses bésicles enfilées, lui montrèrent qu'une forte lumière emplissait la Basilique. Quelque variation météorologique pouvait l'expliquer, et peut-être cette vive lumière avait frappé douloureusement les yeux convalescents d'Arnault...

D'un autre côté, les circonstances de ce retour soudain à la vue, en pleine funérailles d'une martyre aristotélicienne - et qui en tant que telle pouvait fort légitimement être réputée bienheureuse ayant sa place au Paradis dans la communion des Saints et la présence de Dieu - lui donnaient envie de croire. De croire à ce cri de miracle, repris par le cardinal de Nortshire, à une manifestation de l'Action divine, et à l'intercession de leur défunte soeur d'Autun.

Machinalement, il se dirigea vers le cardinal estropié, à pas lents, le visage contrit d'une expression d'intense réflexion. Arrivé près de l'autel, il posa le regard sur le bandeau qui quelques instants plutôt couvrait les yeux d'un aveugle, et désormais constituait une possible relique sainte. Puis ses yeux six fois magnifiés par les bésicles se déportèrent sur ceux de son parrain, qu'il fixa intensément, penchant légèrement la tête en avant sur le potentiel miraculé. Il ne put, toujours mi-incrédule, que faire un coucou de la main pour s'assurer tout à fait que le cardinal avait retrouvé la vue.
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Arnault d'Azayes



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Messages: 16126

MessagePosté le: Lun Avr 18, 2016 7:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alors que l'assemblée se partageait entre murmures, cris et silences, Alboin s'avança vers l'autel, d'un pas traduisant parfaitement l'état d'hébétude et de doute dans lequel il se trouvait. Tout aussi sonné que lui, le cardinal, son regard attiré par le geste de la main et pris dans un élan mystique peu commun pour lui qui avait toujours associé foi et raison, tendit vers le clerc honni un bras équivalant à une invitation à une accolade :

« - Mon bon Alboin, c'est proprement miraculeux… Les douleurs me faisant souffrir jour et nuit ont disparu et je vois aussi bien qu'avant ce terrible accident ! Eilinn est parmi nous. Qui peut douter qu'il s'agissait d'une personne sainte ? »

Lentement, des larmes coulaient depuis des yeux immaculés sur les joues du cardinal qui, elles, étaient ravagées par la maladie et les épreuves.
_________________

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Alboin



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MessagePosté le: Lun Avr 18, 2016 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'expression qui sublimait le visage torturé du cardinal était telle qu'Alboin, en bon thomiste, ne pouvait s'y tromper. Arnault était manifestement saisi d'une illumination mystique, touché par la Grâce de Dieu. Le doute n'était plus raisonnable, et tout criait au miracle en cet instant où l'Azayes clamait la guérison de toutes ses douleurs dont il était perclus depuis des années. Son coeur, qui ne voulait que croire, déborda alors d'une telle émotion qu'il en fut terrassé d'adoration pour l'infinie bonté du Créateur.

Ses jambes ne tenant pas plus que son incrédulité, il s'effondra sur le bras du cardinal, qui lui semblait une invitation à la communion mystique.


Deo Gratias, ne put-il que murmurer lors que larmes et bésicles tombaient de ses yeux.
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