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[RP] (Petite) Villa Casalièr

 
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Ven Juin 03, 2016 3:34 pm    Sujet du message: [RP] (Petite) Villa Casalièr Répondre en citant

Depuis quelques semaines, elle était à demeure. De fait, il n'était plus question de déplacement et encore moins de voyage. Il avait été décidé qu'elle poursuivrait son ouvrage, peut-être un peu plus lentement certes, mais qu'en aucune façon elle ne quitterait la jolie cité, dans laquelle, pourtant, la chaleur commençait à devenir accablante. Cependant, pour elle qui avait grandi en Languedoc, la chaleur en elle-même n'était pas le problème le plus pressant. Si elle devait sortir, elle le faisait aux heures les plus fraîches et il lui était facile de dormir la fenêtre entre ouverte si d'aventure elle trouvait l'atmosphère de sa chambre irrespirable. Ce qui l'accablait, c'était le manque...Elle avait tenu le plus qu'il lui avait été possible, mais, un soir, de guerre lasse, elle avait fini par prendre la plume et par s'épancher...

Citation:

Mon Ange Adoré,

Je m'interdis de compter les jours depuis que je suis loin de toi, si je le faisais, le désespoir s’abattrait sur moi et me jetterait dans cet état que tu connais si bien et dont tu as toujours voulu me protéger. Ainsi, lorsque je quitte notre demeure chaque matin, je me persuade que, si je ne t'ai pas vu, c'est que tu as déjà gagné le jardin et que tu y travailles avec les enfants. Cette illusion me donne la force d'aller dans mes bureaux chaque jour et peu à peu l'ouvrage m'accapare au point que je finis par ne plus penser. Las, dès que l'astre n'illumine plus la cité éternelle, je sais que je dois regagner notre logis et mon cœur se serre de savoir que, cette fois, je ne pourrais plus justifier ton absence. Parfois, afin de combler le manque de toi, je laisse Valentina et Eléos dormir dans notre chambre. Notre fille se fait une joie de prendre ta place dans notre couche et ton petit-fils rit de voir sa tante faire des grimaces. Il aimerait se joindre à elle pour sauter sur le lit mais je lui interdis de peur qu'il n'en tombe et se blesse. Il est merveilleux de voir comme le petit semble en paix désormais même si je sens que ta présence lui manque à lui aussi. Il pourrait, comme Solé l'avait fait lorsqu'il avait l'âge d'Eléos, reporter son affection sur une autre référence masculine mais, nous le savons tous les deux, Aubernard n'a rien de Tacitus, et il n'a pas la patience que nécessite un enfant. Valentina, quant à elle, fait connaissance avec son parrain, du moins, essaye-t-elle de le faire. Son Éminence semble peu à l'aise avec les enfants et connaissant Valentina je ne doute pas qu'elle tentera tout pour amadouer celui que nous avons choisi pour elle comme Père spirituel.

Ce soir, je suis seule dans notre chambre et je t'écris fort tard avec l'espoir de tomber de fatigue dès mes derniers mots écris. Tu me manques, Mon Ange, et je n'ai pas trouvé d'autre moyen que celui de m'abrutir de fatigue jusque fort tard dans la nuit si je veux pouvoir trouver le sommeil. Je t'entends me dire que je dois me ménager pour ne pas nuire à l'enfant, je te rassure, je vais bien et lui aussi, il n'y a rien de comparable à ce que j'ai du subir pour Valentina. En y repensant, il n'y a que Suau qui ne m'ait jamais fait de misère mais est-ce si étonnant, tant cela ressemble au caractère qu'il a affirmé en grandissant. Il me manque...tout comme Solé me manque. As-tu de ses nouvelles ? Suau grandit-il toujours autant ? Apprend-il toujours aussi vite ? Et Cristòl ? Suau lui laisse-t-il suffisamment de place afin qu'il s'épanouisse lui-aussi ? Parle moi d'eux et dis leur qu'ils me manquent.

Voilà, je tombe enfin de sommeil comme je l'espérais. Je vais pouvoir te retrouver en songe et reposer au creux de tes bras. Ne t'endors pas tout de suite, j'arrive...Attends moi...

Ta Douce

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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Lun Juin 06, 2016 8:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis le départ de son épouse, Skip n'avait cessé d'errer dans le manoir Berruyer. Il n'a plus la force de la suivre, ni la volonté de travailler. En fait, il se sent vieux, très vieux. Seulement, une chose le retient. Une chose qui lui donne encore la force d'être patient et de continuer à se battre pour la Vie. Cette chose grandie dans le sein de celle qu'il aime plus que tout au monde. Un Être grandi, comme les graines qu'il a semé.

Connaissant son épouse, il savait qu'il serait impossible de l'empêcher de faire ce dont elle a le plus besoin de faire, après prendre soin de lui. Il avait donc été décidé ainsi.

Depuis ce temps, il erre et fait la seule chose qu'il sait encore faire à la perfection.

Il jardine.

Quand la lettre lui est porté, il laisse tout tomber et répond, là, au pied d'un Saule.


Citation:
Ma Douce Fleur,

Je pense que de regarder les lilas venir et passer m'a fait un coup. J'attend maintenant la venue de bien d'autres fleurs, toutes plus jolies les unes que les autres. J'ai semé tes préférés dans ton carré, celui que tu avait réservé pour toi et Valentina. J'espère que tu ne m'en voudra pas.

Tu parle de te faire illusion sur mes absences. Que dit tu de mes illusions? Je parle de fleurs, mais il n'y en a qu'une que j'attend avec impatience et c'est toi! Toutes celles de mon jardin berruyer ne sont que de pâles et misérables reflet de ta beauté. Autant celle extérieure que celle qui gît dans ton coeur et te garde loin de moi en ce moment.

Ton courrier m'a rejoint par une magnifique journée ensoleillée. Le plus étrange, c'est que je ne l'avais pas remarqué avant de reconnaître ton écriture. Je suis avec Tristan et les garçons. Tu sais, au centre du jardin, au pied du Saule. Suau et Cristòl prennent une petite pause pendant que j'écris.

Ma Douce. Si tu a besoin de moi, envoie moi un pigeon ou un coursier à cheval, n'importe quoi de rapide. Je ferai alors le déplacement. Tu me manque.

Tu me manque, ma douce. Mon Amour!

Ton Ange


Il se tourne vers les garçons et sourit.

Allez! Allez jouer un peu. Nous avons assez travailler pour aujourd'hui. Houste!

Il regarde enfin le Saule et, chaleureusement, caresse l'écorce.

Toi aussi Tristan. Nous reprendrons demain.

Et il sourit avant de recommencer à errer dans le jardin.
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Mar Juin 07, 2016 9:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le pli reçu l'avait plongée dans l'affliction, et, depuis, elle alternait sourire triste, regard dans le vague et crise de larmes. Des larmes discrètes coulaient le long de ses joues alors qu'elle écrivait une réponse à son époux...

Citation:

Mon Ange tant chéri,

Ton pli m'a fait prendre conscience de mon égoïsme. J'aurais dû rester à Bourges, près de toi, c'est là qu'était ma place et non à errer en quelques palais romains. Je te demande pardon, Mon Chéri, de n'avoir pensé qu'à moi alors que c'est moi qui t'avais imposé cette promesse faite il y a tant d'années, celle que nous ne nous quitterions jamais. J'y ai manqué...

J'ai voulu partir dès ton courrier reçu, j'ai ordonné que l'on prépare mes coffres, que l'on sorte la litière ! Aubernard a haussé le ton et a coupé court à mes ordres. J'ai tempêté, hurlé, puis j'ai pleuré en réalisant qu'il avait raison et que j'avais tort...Mon état était bien trop avancé pour que je puisse encore entreprendre un si long chemin sans risquer la perte de notre enfant. Cette pensée m'a tourmentée toute la nuit et je n'ai pas réussi à fermer l’œil. Depuis, comme toi à Bourges, je erre dans notre demeure et le jardin qui tu y as aménagé. Je regarde tes plantations s'épanouir, et, Valentina et moi, nous sommes trouvé un petit coin non encore occupé que nous avons entrepris de couvrir de fleurs odorantes. Tu connais mon adresse pour les plantes, tu devineras que, pour l'heure, notre petit jardin ne ressemble à rien, mais nous persévérons, cela m'occupe et m'empêche de penser.

Ici aussi il fait beau et déjà chaud mais cela m’indiffère, je suis une enfant du Sud et je me sens à Rome comme chez moi même si Counozouls me manque. J'aimerais que le premier voyage de notre enfant à naître soit pour découvrir nos belles montagnes et notre forêt de Lapazeuil ! Puis, lorsqu'il grandira, tu l’emmèneras en forêt apprendre les simples et Malombrina lui présentera les animaux et la chasse ! Suau et Cristòl vous accompagneront, peut-être Eléos aussi si cela lui plait....Je t'envie de pouvoir parler à Tristan, son absence m'est cruelle et depuis ton pli j'ai recommencé à rêver de lui. Tu te souviens du songe que je t'avais conté, celui où il venait se réfugier dans tes bras parce que notre Eteile le poursuivait ? Cette fois, c'est vers moi qu'il venait, il me souriait comme lui seul sait le faire et me disait qu'il m'aimait. J'ai tant de regrets...

Je t'en conjure, Mon Chéri, prends soin de toi...Les enfants ont besoin de leur père et j'ai tant besoin de toi ! Ne nous abandonne pas, je t'en supplie...

Ta Douce qui se languit


Alors qu'elle en terminait, sablant son vélin avant de le plier, elle releva la tête et la tourna vers la porte de la chambre où l'on toquait doucement. Elle renifle légèrement, essuie ses joues d'un revers de main, puis...

Dintraz !

L'huis s'ouvrit et laissa deviner une frimousse qui la fit sourire. Sa fille venait la chercher, il était temps de gagner le jardin...

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Ilays



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MessagePosté le: Mar Juin 07, 2016 11:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il avait fallu se rendre à l’évidence et tout dire devant les signes de plus en plus distincts de la maladie. Inexorablement, les jours étaient passés et avec eux les traces sur le visage de la lionne. D’abord, les cernes, puis l’amaigrissement et pour finir les saignements qui marquaient les journées comme sonnaient les cloches du prieuré. Deux choix s’offraient aux cousins Bénoïc, attendre la mort ou tout risquer en parcourant le monde à la recherche d’un remède qui n’existait peut-être pas. Si depuis longtemps, ils avaient fait le choix de vivre et mourir ensemble, ils ne pouvaient dans leur fol amour shakespearien entraîner avec eux la descendance. Ainsi et pour pallier au risque que jamais ils ne reviennent, le nécessaire fut fait.
Un premier carrosse, des premiers au revoir, pas encore des adieux. Dans celui-ci se trouve Khyan l’ainé, Cladeys la seconde, Maëlys la dernière de la fratrie von Dumb et avec eux Ambre. Sans Lancelot, son père et sans Ilays sa marraine, elle n’a plus de famille, heureusement Kalvin le père des premiers-nés est son parrain et la lionne sait bien que malgré leur dissolution et tout le mal qu’ils se sont fait, jamais au grand jamais, il ne la chassera. Que bien au contraire, sachant l’amitié que son ainé porte à sa demi-sœur-cousine, il l’élèvera tout comme si elle avait été sa fille. Avec eux, Anna la servante du temps du lion d’or, la suivante de l’âge d’or, devient la porteuse en attendant courrier plus funeste, de la nouvelle du retour des enfants du Vicomte de Chaussin à leur domicile.


Citation:
Mon cher Kalvin,

Le temps est passé et avec lui a peut prêt tout ce qu’il me rester de force de combattre. Au jour où tu liras ses mots, je serais loin, peut-être déjà auprès du Très-Haut. J’imagine que tu dois être heureux de retrouver tes enfants, pardon encore de te les avoir pris si longtemps bien que ces derniers mois, tu aies pu les voir plus souvent. Fait de notre fils un homme, de nos filles des jeunes femmes belles mais aussi intelligentes, qu’elles ne se contentent pas de ce qu’elles ont, mais aient toujours à cœur de faire mieux. Élève les dans la foi Aristotélicienne, car si un jour, ils perdent tout, ils auront toujours le ciel vers qui se tourner. Et s’il te plaît, veille sur Ambre dont tu es le parrain, n’oublie pas que sans nous, elle n’a plus que toi, toi et les enfants êtes la famille qui lui reste. Je ne doute pas de ta bonté, aussi dit leur bien que leur maman, marraine pour Ambre, les aime et qu’elle veillera toujours sur eux ou qu’elle soit.

Adieu Kalvin à moins que ce ne soit qu’un au revoir.

Ily.


S’il était dur de voir partir la première vague de la chair de sa chair, le sang de son sang, il était pire de voir partir le second carrosse. Dans celui-là, deux futurs orphelins qui après leurs parents n’avaient plus de famille connue d’eux. Quelques Bénoïc se trouvaient encore çà et là en France et en Empire, mais pas suffisamment proche d’eux pour que la lionne confie Jehan et Quinlan. Pour ces raisons, le lieu de destination final était Rome, les jumeaux Bénoïc allaient être porté à leur marraine. Avec eux pour les accompagner, Cheyma, la nourrice maure qui avait permis avec son lait à leur survie en des terres lointaines et hostiles ou Ilays avait accouché à deux doigts d’y laisser la vie.

Adieu mes tout petits.

-ROME-



L’air chaud et irrespirable était déjà présent en ce début du mois de juin. Si les jumeaux étaient nés au fin fond du monde sur un bateau, ils n’avaient par la suite connu que le climat de l’Empire côté Savoie, Lorraine et Franche Comté. Pour eux du haut de leur un an et demi, le changement était épuisant et la nourrice sarrasine avait bien du mal à contenir à la fois leurs fougues et leurs pleurs. L’arrivée sonna l’apparente délivrance, la porte s’ouvrit dans l’enceinte des lieux alors que Cheyma descendait en ordonnant.

كونوا عاقلين*

Dans un français plutôt correct malgré un fort accent prononcé, la femme à l’âge certain et au regard franc demanda.

Por la Dame Ariana del Casalièr, povez lui dire que ses filleuls eux sont là.

Il fallait en avoir du courage pour tout quitter et suivre les Bénoïc, il lui en fallait encore plus aujourd’hui pour être ici pour les enfants, sans savoir de quoi leurs demain serait fait, ni même le sien. Dans sa main, dans l’attente de la marraine, elle tenait le courrier non scellé qu’Ilays lui avait confié. À quoi bon mettre sous sceau ce que Cheyma ne savait pas lire et ce qu’elle aurait protégé au péril même de sa vie.

Citation:
*Soyez sage.
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Skip Lo Casalièr



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MessagePosté le: Mar Juin 07, 2016 4:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un autre jour, un autre moment. Le soleil a passé et fait place à la lune. Dans d'autre temps, c'est cette matrice que les Hommes priaient. Était-ce avant Oane? Non. Après. À moins que le tout entre dans la Création comme un songe dans l'esprit ensommeillé d'un vieillard qui fût jadis un gamin enfermé avec des cadavres.

La solitude apporte à Skip une étrange paix. Deux jours qu'il n'est pas sortie de son laboratoire. Qu'est-ce qu'il y fait? Rien. Strictement et purement rien. Aucune expérience lugubre, aucune transcription antique, aucun maléfice même pensé, non.

En fait, il a fait le vide pour le moment. Sa fiole dans les mains, intacte, un miroirs posé face à lui. C'est ainsi que Suau le trouve quand il apporte le courrier à son père. En se tournant vers son fils il lui sourit. Ce vieux fou de Skip est propre, malgré les larmes. Après un baisé à son enfant si calme, il le renvoie et ouvre le courrier. La lecture ne le soulage pas du tout de sa tristesse, pourtant il remerci le Très-Haut de la présence de ce frustre d'Aubernard auprès de sa Douce.

Il se doit de la rassurer.


Citation:
Ma Douce Fleur

Ne soit pas inquiète pour moi. Je me porte aussi bien que mes vieux os veulent bien en faire autant. Je n'ai pas l'intention de te quitter, car même éloigné, je suis avec toi. Toujours.

Qui est le plus égoïste de nous deux? Je ne saurais le dire. Je suis jaloux de ces hommes en robes rouge. Je suis jaloux de leurs croix et de leurs toques. Pourtant, je suis tout aussi fière de leur confiance en toi, de leur amour pour toi. Un amour que je sais saint autant que sain. Je sais que tu a une mission à accomplir la douce et autant nous nous sommes promis de ne jamais plus nous quitter, autant tu te souviendra que je t'ai aussi promis d'accepter tout les sacrifices qu'il faudra pour que tu puisse vivre la vie que tu mérite.

Je sais ta place près de Lui. Elle est aussi près de moi, je le sais. Mais pour l'instant, c'est où tu est qu'il faut que tu soit. Je soit pas triste pour moi. Je suis comme les vieux chênes de Lapazeuil. Tordu, noueux, mais grand et solide, fière, princier dans leur domaine. Les plus violantes des tempêtes n'arrive qu'à me casser des branches, mais jamais le tronc.

Tu m'envie et je te comprend à propos de Tristan. Aussi je t'ai envoyé une toute petite pousse. Une tige germée. J'y ai attaché des instructions. Suis-les et il prendra racine. Les instructions ne concerne que les soins pour le planter et l'entretenir pendant une semaine. Si tu les suis bien, la nature et le Très-Haut feront le reste. Trouve lui un bel endroit, ma douce. Je te fait confiance.

Prend soin de toi. Et, surtout, écoute bien les conseils d'Aubernard. Très vite nous nous retrouverons à Counozouls. Nous flânerons ensembles, tous ou que nous deux, dans les montagnes, dans les forêts et partout où il te plaira de le faire.

Je te promet d'être encore là quand tu reviendra.

Je t'aime ma Douce Fleur.

Ton Ange chéri.



Ps: Suau a tenu à te laisser aussi un petit quelque chose*. Cristòl aussi d'ailleurs. Ils disent qu'ainsi, tu te sentira peut-être un peu moins seule. Tout le mo de ici t'embrasse fort.


En écrivant les dernières lignes, le jour se lève et les deux garçons sont en armures. Il enferme le courrier avec la pousse et la boîte pour laisser les bons soins d'un coursier livret le colis.

Aujourd'hui, les garçons, je ne veux qu'une pitié!

Il fait signe aux musiciens et ceux-ci entament une mélodie bouce qui escalade en un torant

Le meilleur danseur aura droit de choisir l'exercice de demain.


*Dans la boîte, la plus petite, se trouve deux mèches de cheveux nouées ensembles par une plus grande et parfaitement blanche.
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Mer Juin 08, 2016 12:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle relisait le dernier pli de son époux, humant comme un parfum précieux les mèches de cheveux liées de son fils, son époux et celui qui s'évertuait à la nommer grand-mère. Si, dans un premier temps, cela l'avait horrifiée et même fortement déprimée, désormais elle appréciait la tendresse de l'enfant, ce pauvre enfant qui avait eu si peu de temps pour profiter de sa mère et dont le père, son beau-fils, se pensait inapte à l'élever. Elle savait, elle, en tant que mère, qu'Adelphe était un bon père pas parce qu'il éduquait son fils, pas, non plus, parce qu'il tenait à ce que l'enfant sache tenir son rang, il était un bon père parce qu'il aimait Cristòl ce, qui, malheureusement ne semblait pas être le cas pour Eléos. Elle ferma les yeux, frôlant sa joue du présent qu'on lui avait offert, et sursauta en entendant courir ainsi que crier dans le couloir menant à sa chambre.

Dòna ! Una nonfisèla !! *

La porte s'ouvre sur Anna, la nourrice des enfants, et elle voit à son regard tout l'effroi de la nouvelle qu'elle lui apporte. Une infidèle, ici, à Rome ?? Elle repose le présent des enfants, se lève et s'approche d'Anna.


Ont es aquela femna ? **
A la portalièra, Dòna. ***

Elle gagne la grande porte puisque c'est là qu'attend toujours la visiteuse, s'appuyant sur sa canne, boitant plus bas que d'ordinaire du fait du poids qu'elle porte depuis plus de six mois désormais, et arrive enfin face à la femme qui se présente chez elle. Elle l'avise, intriguée, puis franchit les derniers pas jusqu'à elle et lui souriant...

Bonjorn Mestra. Ariana Del Casalièr, maîtresse de ces lieux, que puis-je pour vous ?


Car oui, si on l'avait informée de la visite, on avait tout de même oublié l'essentiel...L'affolement, sans doute ?

* Dòna ! Une infidèle !!
** Où est cette femme ?
***A la grande porte, Dòna.

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Quinlan.de.Bénoïc



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MessagePosté le: Dim Juin 12, 2016 6:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hauts comme trois pommes, deux garçonnets étaient la réponse à la question qui venait d’être posée. La nourrice s’écarta, préférant que la vision des enfants parle pour elle et son accent prononcé. Ce n’est pas qu’elle avait honte de qui elle était, mais Ilays lui avait bien appris que bien souvent, moins on en disait, mieux c’était.
Jehan descendit le premier, la chevelure parfaitement similaire à celle d’ébène de son père, du caractère au physique celui-ci serait sans nul doute la descendance mâle Bénoïc que Lancelot attendait. Un futur guerrier, un chevalier, qui défendrait haut et fort les valeurs qui lui seraient transmises.
Quinlan suivit, les cheveux blonds comme les blés, sa main cherchant dans le vide celle de Cheyma. Plus réservé, Quinlan passait déjà des heures seules à tourner des pages de livres qu’il ne comprend pas encore. À tous moment, il observe les gens et les lieux, à la recherche de tout ce qu’il pourra apprendre de plus d’eux.
Ils étaient bien différents les enfants des cousins Bénoïc, tout comme leurs deux parents le sont, une seule chose leur est semblable, ce regard d’ébène, ces yeux de nuit, qui rappellent chez eux comme il était le rappel de leurs aïeux, que la colère et la vengeance habitent cette famille depuis des décennies.

La main brunie déposa dans celle de la dame Del Casalièr le courrier si important.


Citation:
À vous, mon amie Ariana,
À vous, marraine de mes enfants,
À vous, à qui je confis la chair de ma chair, le sang de mon sang.

L’heure était venue pour moi de dire la vérité à mon mari et à mes enfants. Lancelot et moi avons pris la décision de partir afin de voir si nous pourrons trouver un remède au mal qui me ronge. Nous n’avons pas de grands espoirs, mais ce sera toujours mieux que d’attendre la mort sans rien faire. Mes ainés et ma filleule sont partis chez mon premier mari Kalvin von Dumb en Franche-Comté. Il a toujours été un bon père et je ne doute pas une seconde qu’il poursuivra son excellent travail.
En revanche, comme vous le savez, Lancelot et moi n’avons plus ni réelle famille, ni amis, vous avez la main tendue que nous n’attendions plus, notre phare dans la nuit, notre espoir et notre renouveau. Nous vous devons tellement, à commencer par notre bonheur, mais nous allons encore tellement vous demander.
S’il vous plaît prenez soin de Jehan et Quinlan nos tout petits, vos filleuls. Apprenez-leur la sagesse et la foi aristotélicienne. Aimez-les si vous le pouvez, sans jamais vous demander si cela m’aurait fait du mal, puisque je ne serais plus là. Si vous pouviez ne pas chasser Cheyma, elle est leur nourrice depuis le jour de leurs naissances. Elle vous sera dévouée et vous aidera dans n’importe qu’elles tâchent domestiques.

Je ne vous remercierais jamais assez pour tout ce que vous avez fait.
Aujourd'hui, je n’ai plus peur.

Au revoir.

Ilays.
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Mar Juin 14, 2016 10:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alors qu'elle attendait une réponse de la Mestra face à elle, elle la voit s'effacer afin qu'elle puisse voir ce qu'il se passait derrière elle...et elle vit...deux enfants qu'elle jugea approximativement de l'âge de sa dernière née...Elle interroge la dame du regard puis le reporte sur les deux garçonnets. C'est le pli qu'on dépose dans sa main qui lui fait relever les yeux puis lire le message. Elle fronce les sourcils, cherche silencieusement une confirmation à ce qu'elle vient de lire auprès de la maure, puis, lentement s'avance vers les enfants. Elle prend appui sur sa canne afin de pouvoir se mettre à la hauteur des petits, leur sourit, puis avec douceur...

Bonjour, je suis votre marraine, Ariana. Votre papa et votre maman ont du partir en voyage, ils ne pouvaient pas vous emmener avec eux alors ils m'ont demandé de vous garder ici, chez moi.

Elle leur sourit toujours, hésitant à leur tendre sa main libre, puis poursuit.

Je comprendrais que vous ayez peur mais il ne faut pas. Il y a d'autres enfants ici et vous pourrez jouer ensemble.

Toujours à leur hauteur, elle avise leur nourrice et gentiment...

Et puis votre nourrice sera près de vous, vous ne serez pas seuls.

Enfin...mi souriant-mi intriguée...

Vous voulez bien me dire qui est Quinlan et qui est Jehan ?
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Quinlan.de.Bénoïc



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MessagePosté le: Dim Juin 19, 2016 10:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Comme nous savions marcher, et même parler, nous étions les petits grands de ‘Man et ‘Pa, nous n’avions pas besoin de Cheyma pour nous présenter. Heureusement, Jehan toujours plus adroits à vouloir prendre la parole s’avança fièrement. Montrer qu’il n’avait pas peur était comme inné chez lui, alors que moi, je n’avais qu’une envie, m’enfermer dans le carrosse, jeter une couverture sur moi et dormir jusqu’à ce que nos parents reviennent de leur voyage.

Je suis Jehan. Dit le petit brun tout en désignant la tête blonde qui se cachait du mieux possible derrière la nourrice.

Mon frère Quinlan.


Puis comme si tout était toujours plus, trop, évident pour lui, avec toute l’innocence des enfants et en faisant tomber toutes les barrières de pudeur, mon jumeau poursuivit.

Je sais t’es qui. ‘Man, elle nous a dit et c’est toi qui marié avec ‘Pa.

Il y avait de la suite dans les idées, dans un Français grammaticalement encore pas très au point, mais cela viendrait avec le temps, après tout, nous étions encore des enfants. Et nous découvrions notre nouveau « chez nous ».

Quin ! Quin vient !
M’interpella mon frère ainé de quelques minutes.

Elle est gentille. Dit-il plus bas à mon encontre. Avec tout le courage qu’il me fallait recueillir pour sortir de ma protection qu’étaient les jambes de Cheyma, je m’avançais en murmurant de façon à peine audible.

Bonjour marraine.
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Dim Juin 26, 2016 2:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les enfants la firent sourire de plus belle et après avoir grimacé sous l'effort en se relevant, elle répondit doucement.

Je suis très heureuse de pouvoir vous connaitre mieux, vous êtes les bienvenus dans ma demeure.

Elle avise la nourrice et reprend.

Notre maison de Rome est moins spacieuse que celle de Bourges aussi je vais devoir vous loger dans la même chambre, j'espère que cela ne vous gênera pas.

Puis, aux enfants de nouveau.

Et si nous allions manger quelque chose ? Je suis sûre que du pain et du miel pourraient vous tenter.

Sur ce, elle les guide vers la cuisine notant dans un coin de sa tête de présenter Anna à la nourrice afin d'éviter d'autres crises de panique de la part de sa fidèle employée.

[Plusieurs jours plus tard]

La foudre l'avait frappée laissant tomber sur elle une chape de douleur et de peine qu'elle ne pensait plus connaître un jour. La lueur de gaieté dans ses yeux s'était éteinte, son humour et sa joie de vivre avaient disparu, même le bonheur de porter son enfant s'était terni. Elle ne marchait plus, elle errait. Elle n’œuvrait plus, elle remplissait ses tâches comme d'autres leurs corvées. Elle ne riait plus, ne taquinait plus, non plus, son supérieur, insensible spectateur de ce qui l'entourait. Il lui avait fallu plusieurs jours pour avoir le courage de prendre la plume et d'autres, encore, pour réussir à coucher quelques lignes.

Citation:
Mon Chéri,

Je t'en prie, il faut que tu me rejoignes ici. Il est mort ! Notre ami n'est plus, il est parti...

J'ai peur, car depuis qu'on m'a annoncé cette nouvelle, j'entends mes anciens démons murmurer à mon oreille, la nuit. Je sais que si je les écoute, ils viendront aussi me tourmenter le jour. J'ai conscience que je ne dois pas écouter leurs promesses mais, parfois, j'aimerais me laisser tenter juste pour avoir l'espoir de lui dire A Dieu. Il me manque...

S'il te plait...Je n'aurai pas la force de lutter seule. Ne m'abandonne pas.

Ta Douce

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Quinlan.de.Bénoïc



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MessagePosté le: Jeu Juil 07, 2016 12:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans la vie, on s’habitue à tout, même à l’absence. Cela fait plusieurs jours que ‘Man et ‘Pa comme les appelles les jumeaux, sont partis. Chacun d’eux, trouve dans sa nouvelle existence du réconfort comme il le peut.
Jehan l’ainé, le brun, n’a pas mis bien longtemps à trouver des gardes qui se sont liés d’affection pour le garçonnet et ses questions. « L’épée l’est lourde ? » « Vous tué beaucoup méchants ? » Questions toutes autant les unes que les autres liées aux combats et à l’art de la guerre.
Quinlan le second, le blond, a quant à lui préféré se murer dans un monde silencieux. Il a pris d’affection la bibliothèque et tous ses ouvrages lui paraissent trésor. Un jour, il finit par en prendre un au hasard, s’assure que personne ne l’a vu, et en tourne les pages. Par endroits, il remarque des dessins. Les dessins, c’est facile, mais tout le reste, ces séries de lettres qu’il voit ici et là, c'est tellement plus dur. Du coup, il erre dans le couloir son livre à la main et en ouvrant une porte, il trouve sa marraine en train d’écrire. Il s’approche, montre le bout de son nez, la prunelle de ses ébènes, qui sont déjà avisées de ce que peuvent être les douleurs, il sonde son âme. Elle a l’air triste aussi. Alors comme c’est un enfant, qu’il n’a pas encore les mots, il lui montre le livre qu’il a "chipé" et tente de grimper sur les genoux de sa marraine.


Marraine peut lire ?
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J’apprécie la lecture
J’aime mes parents et ma marraine
J’adore Dieu
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