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[RP] Mariage de Della de Volvent et Mheil du Perche-Ried
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Arnault d'Azayes



Inscrit le: 08 Mar 2011
Messages: 16126

MessagePosté le: Mer Oct 12, 2016 8:57 am    Sujet du message: [RP] Mariage de Della de Volvent et Mheil du Perche-Ried Répondre en citant

Il était des personnes que l'Azayes rencontrait tous les jours et qui lui prouvaient tous les jours que le peu d'estime qu'il avait placé en elles était encore un bien trop grand crédit, et il était des personnes que l'Azayes avait rencontré une, deux ou trois fois seulement durant toute sa vie, mais dont le nom demeurait en chaque instant le symbole de valeurs extrêmement chères. Della de Volvent et Mheil du Perche-Ried étaient de ceux-ci, et il n'y a pas de mots pour dire combien Arnault était enchanté à l'idée de les revoir à Rome, où il fréquentait beaucoup trop ceux-là à son goût.

Les mariages n'avaient jamais été le fort du cardinal. Inverti refoulé, puceau, handicapé social, sa connaissance de l'amitié provenait des livres de morale qu'il avait lu solitairement. Et puisqu'aucun livre de morale ne parle d'amour, il avait longtemps ignoré l'existence même de ce sentiment. Âgé de trence-cinq ans, il continuait de l'ignorer, se contentant de pratiquer l'amitié quelques fois par jour, parfois avec ceux-là, souvent avec ceux qui n'étaient ni ceux-ci ni ceux-là. Les mariages étaient donc le moment où le cardinal devait effectuer un très grand effort afin de se souvenir qu'il existait, au-delà des murs de Rome, bien loin du champ de ce qu'il connaissait, un sentiment qu'on nommait l'amour. Pour Arnault, le plaisir à revoir Della et Mheil n'était toutefois nullement gâché par l'incongruité de la situation qui était le prétexte de cette nouvelle rencontre.

Le mercredi 12 octobre 1464, tout était fin prêt pour que l'immense et splendide basilique Saint-Titus, où le cardinal avait l'habitude de prier en toute solitude, puisse retentir d'un événement exceptionnel : rompant avec les consistoires répétitifs et les mornes offices dominicaux, c'est d'un mariage quasi-princier que la première église de l'Aristotélité allait vibrer aujourd'hui.

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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes
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Della



Inscrit le: 24 Sep 2009
Messages: 634

MessagePosté le: Mer Oct 12, 2016 4:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La matinée s'était passée doucement à la Villa Volpi. Pas d'énervement, pas de contretemps, non plus d'éclat de voix, tout se déroulait comme prévu.

Après le repas du matin, Della monta à sa chambre où elle resta un petit moment, à prier.
Hélène l'entraîna alors à la salle d'eau où elle s'abandonna aux ordres de sa cousine. Comment aurait-elle pu opposer une résistance à la jeune femme alors que celle-ci avait pensé à tout et même à plus !

Il fut alors l'heure de rassembler tout le monde pour se rendre à la Basilique Saint Titus. Est-ce que tout le monde était prêt ? Clément, Hélène, Séverin...et tout qui suivrait !

Et pendant le chemin entre les faubourgs et la Basilique, Della s'assura d'une ou deux choses.


Clément, tu sais toujours ce que tu dois faire ?
C'était à lui que la Volvent avait demandé de la conduire jusqu'à l'autel. C'est qu'il ne fallait pas qu'il oublie quel bras il devait présenter à sa mère.

Hélène, tu es certaine que cette coiffe tiendra jusqu'à la fin de la célébration ? J'ai l'impression qu'elle bouge un peu. Oui, la coiffe avait été le seul petit bémol de la journée, faite d'une torsade de fleurs en soie, elle avait tendance à glisser doucement mais surement...plusieurs attaches supplémentaires avaient été nécessaires pour la maintenir en place.

Les dernières minutes passèrent en silence.
Della prenait conscience de ce qui allait avoir lieu bientôt...Non seulement elle se remariait mais elle se mariait à Rome, le mariage avait lieu dans la Basilique Saint Titus ! Pas dans une quelconque chapelle ou église des environs...non non non...à la Basilique ! Méritait-elle un tel honneur ? Méritaient-ils un tel honneur ? Plus on approchait de la Basilique et plus Della se sentait nerveuse à l'idée de quitter le cocon du carrosse pour paraître sur le parvis de l'édifice religieux. Alors, elle saisit la main d'Hélène.

Tout va bien se passer. Assura-t-elle à sa cousine, pour se rassurer elle-même.
_________________

Vicomtesse de Proceno, Baronne de Lagosanto
❃Préfet Inquisitorial Francophone - Préfet de la Congrégation de la Chambre Apostolique - Procureur de l’Officialité Nationale Francophone - Archidiacre Res Parendo de Autun
❃Archiatre du Saint Père
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Orantes



Inscrit le: 09 Oct 2016
Messages: 2

MessagePosté le: Mer Oct 12, 2016 5:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est la curiosité qui le poussa d'abord à faire sauter le sceau de la missive. Sceau qu'il avait, bien entendu immédiatement reconnu.. Les derniers échanges qu'il avait eu avec sa tante étaient de nature épistolaire. Della... Della lui écrivait donc...

Bien entendu, comme jadis, il s'attendait à une lettre incendiaire ou à une cascade de réprimandes tant les liens entre les deux Volvent s'étaient envenimés au cours des années passées. Mais ce fut un mariage qu'annonçait la missive ! Et Orantes fut pour le moins surpris d'être convié aux noces romaines. En parcourant les lignes du vélin, il s'était arrêté sur la signature de sa tante : « Della de Volvent » Il eut alors un large sourire, elle avait donc abandonner le nom de la Mirandole. Peut-être était-ce un gage de changement ? Un espoir qui s'ouvrait sur des relations apaisées ? Le fait qu'elle ait tenu à lui faire parvenir cette invitation semblait annoncer des jours nouveaux. Il en avait pris conscience les jours qui avait suivi.

Lui aussi avait changé, il n'était plus le renard frondeur de ses jeunes années. Les années s'étaient écoulées et son long périple avait réveillé en lui une certaine sagesse. C'est parce qu'il était alors à l'autre bout du monde qu'il avait pu comprendre la force des liens du sang. La disparition de sa sœur qu'il avait apprise fortuitement au cours de son voyage l'avait aussi profondément bouleversé. Peut-être était-il temps de retisser ce que l'emportement et la stupidité avait défait …

Sa décision fut prise. Il serait là, présent aux côtés de la seule famille qui lui restait pour célébrer ce bonheur avec elle. Depuis quelques jours déjà, il était à Rome, logeant dans une auberge le long du Tibre. Le grand jour vînt et, arborant ses plus beaux atours, Orantes dirigea ses pas vers la Basilique Saint Titus.

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Severin_de_Volvent



Inscrit le: 12 Oct 2016
Messages: 4

MessagePosté le: Mer Oct 12, 2016 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Villa Volpi, le matin de la noce.
Severin était déja levé aux matines.
C'était la première fois qu'il revenait à Rome depuis presque vingt ans. L'atmosphère sereine de la cité était un ravissement pour le renart qui commençait doucement à se remettre de ses colères récentes.

Il avait retrouvé Della et Hélène, bien sur accompagné de Leonnie.
Il se fit habiller en vitesse, et indiqua à sa belle qu'il la devançait de quelques minutes, le temps de passer voir Della et de s'assurer que tout était en ordre.

Ensuite il suivit le groupe composé de Clément, Hélène, Della et Leonnie. Alors que Della s'installait dans sa voiture, il lui saisit doucement la main lui adressant un sourire .


- Tu es parfaite, tout se passera bien...

Il la laissa en compagnie d'Hélène et de Clément.

- Je vous la confie. Empechez là de se ronger les ongles ! A tout de suite.

Il avait été un peu distant avec Hélène, courtois sans plus, un peu maladroit dans ces retrouvailles improvisées.
Il espérait qu'ils auraient le temps de s'amadouer quelque peu.
Elle ne ressemblait en rien a Oderay qui était l'image de soeur qu'il avait gardé. Hélène avait tout d'une Volvent, jusqu'aux cheveux d'or et aux yeux bleus.
Cette pensée lui fit sourire. Un portrait version adulte de sa fille Lucie.

Sans se laisser prendre dans ses pensées plus longtemps, il rejoignit Leonnie pour prendre place dans une autre voiture.


- Aimez vous Rome ma douce ? Je suis très heureux d'être ici. C'est un bon choix qu'a fait Della.

Il porta son regard a travers la fenêtre, observant les rues bondées de commerçants et chalands en tout genre jusqu'à la basilique qui s'imposa a eux alors dans toute sa splendeur.
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xena



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Messages: 7

MessagePosté le: Mer Oct 12, 2016 8:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Depuis l'ouverture de l'invitation, Xena n'a pas eu une seconde à s'accorder.
Quelle tenue choisir pour un tel évènements, la coiffure, le cadeau..
Tant de choses à faire, à penser. Le bonheur envahissait la brune.
Le grand jour enfin arrivé, xena se lève à l'aube. La préparation fut aussi longue que le chemin la séparant de la basilique.

Enfin sur place, la brune se dirigea d'un pas sûr et plein d'entrain vers l'édifice.
Sourire aux lèvres, xena était impatiente d'apercevoir les futurs mariés.

Le temps de patienter, xena se remémora le jour où elle rencontra sa grâce.
Xena priant pour que son cadeau fut pour Della égal voire supérieur à la gratitude que la brune avait pour Della.
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Leonnie



Inscrit le: 12 Oct 2016
Messages: 1

MessagePosté le: Mer Oct 12, 2016 9:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Un second mariage est le triomphe de l'espérance sur l'expérience."
de Samuel Johnson


Villa Volpi, le matin des noces

Bien plus tôt que mon fiancé à la blondeur luminescente, je m'étais activée avec l'aide de Anna.

C'est qu'une toilette féminine, ça prends quand même un peu, beaucoup, énormément ,plus de temps que celle d'un homme.
Et quand il s'agissait de toilette et de présentation, je ne laissais jamais aucun détail au hasard.

On peut être au naturelle d'une beauté resplendissante, cela n’empêche pas de soigner un peu les contours.


_ Tain léo, t’étouffes pas avec ta modestie surtout...
_ Resplendissante, l'autre hey! Hinhinhin


Je grommelais en réponse aux deux dindes qui gloussent joyeusement dans ma tête, alors que Anna se signe discrètement.

_ Pitié Ma dame,..Ne les laissez pas vous perturber durant la cérémonie...On est à Rome...ne finissez pas...

Elle sanglote.
Je barbote.

_ Allons Anna, cessez de chouiner. Ça va aller...Ça va aller...

Lui répondis je avant de me laisser glisser dans l'eau chaude et parfumée à la senteur de jasmin.

Yeux ouvert dans l'eau, je laisse échapper quelques bulles.
Faut que ça le fasse de toute façon.
Je n'ai guère le choix.
Déjà la dernière fois c'était passé tout juste avec Séverin...

Une fois sortie de l'eau, séchée, la peau massée et huilée légèrement,je passe ma tenue.

Le tissu de velours turquin est soyeux. La coupe est seyante à la taille et à la gorge.
La ceinture aux broderies d'argent est piquetée de perles opalines et rappelle les entrelacs argentés qui bordent mes manches et le col de ma robe.

Pour l'occasion,j'ai choisi un pendentif en topaze et des boucles d'oreilles assorties.
Le tout est discret et fin, sans pour autant laissé de doute quand à la qualité et à la valeur de l'objet.

C'est que je représentais ma manufacture, en tout lieu, en tout temps.

Pour les cheveux, j'avais opté pour une tresse relevée et piquée elle aussi de perles ici et là, laissant quelques mèches retombées le long de ma nuque de façon savamment négligée.

Séverin arriva peu de temps après, alors que je finissais ma préparation et je l'attendis près d'une autre voiture, non sans avoir saluer d'une révérence respectueuse sa Cousine et future mariée Della.
Et d'un sourire, les personnes qui grimpèrent à sa suite.


_ Votre grâce, vous êtes radieuse.

Dans la voiture, j'observe mon blond renard qui semble tout content d'être présent,comme en témoigne son léger sourire et son regard qu'il pose enthousiaste silencieux sur le paysage.

Mordillant mon index, je le regarde en coin, profitant aussi de l'architecture sous nos yeux.

_ En vrai? j'adore Rome...J'adore l'art italien... Je regrette bien souvent de ne pouvoir venir moi même chercher à Florence,ou Venise mes marchandises..
Vous connaissez bien Rome? racontez moi...


Il me tardais d’ailleurs de franchir la porte de la basilique pour en découvrir l’intérieur.



* Bleu : esprit marionnesque
** rouge : fantome shigelien
***olive : Anna
****rouge foncé : bibi! et oui! c'est moi!

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Ellya



Inscrit le: 06 Jan 2009
Messages: 74

MessagePosté le: Jeu Oct 13, 2016 1:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y aurait donc pas un religieux qui ne connaissait rien à l'amour ni à l'amitié, mais deux. Ah, c'est sûr, Ellya n'était pas Cardinale, ce qui enlevait tout de suite du charme au personnage (qui s'était persuadé de n'en avoir aucun, au demeurant).
Mais plus qu'une simple ignorance, c'était presque un dégoût profond que la Cistercienne vouait à ces sentiments. D'ailleurs, Della aurait dû le savoir. Ou au moins s'en douter.
Aussi la nonnette n'avait-elle pas compris pourquoi elle était invitée à ce mariage. La Volvent n'était pas une amie, même si elle avait été une Soeur. Cerise sur le gâteau, elle avait entretenu une relation (oserais-je dire amicale?) inexplicable avec son époux.

C'était donc plus la curiosité qu'une franche envie de voir deux êtres gazouiller qui l'avait trainée jusqu'à Rome. Elle arriva poussiéreuse et grognon, les pieds toujours nus et la bure grisâtre.
Entrer, ne pas entrer dans la Basilique? Faire le poireau sur le parvis ou s'installer sur un banc? Telles étaient les question du moment. Oui, ce moment de trouble où l'on se demande où s'arrêtent les convenances.

La Cistercienne prit le parti d'entrer discrètement avant de se placer sur un des premiers bancs.
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Fedorus



Inscrit le: 13 Oct 2016
Messages: 4

MessagePosté le: Jeu Oct 13, 2016 10:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fedorus avait été heureux d'être invité au mariage de Mheil. C'est donc avec plaisirs qu'il arriva dans le coin de nombreux jours à l'avance et laissa son bateau au port d'Orbetello pour visiter les alentours.

Le jour du mariage arriva et c'est donc avec ses plus beaux habits qu'il approcha de la Basilique de Rome.

Il resta à l'extérieur et se mit un peu en retrait tout en surveillant s'il apercevait quelqu'un qu'il connaissait parmi les invités.

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Fedorus
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Polianna



Inscrit le: 04 Mai 2016
Messages: 7

MessagePosté le: Ven Oct 14, 2016 7:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Polianna fit une moue.

Des yeux, elle suivit une épingle à cheveux qui lui avait échappé, alanguie au milieu de la route, s'éloigner d'elle, tel un petit mousse oublié sur le quai.
Assise sur le bord d'une charrette, au milieu de cageots de tomates, il faut dire que ce n'était pas l'idéal pour parfaire sa coiffure tant elle était bringuebalée par l'irrégularité des pavés, et la lubie du fermier de se doter d'un moyen de transport qui avaient des roues de tailles différentes.
Qu'importe, des épingles à cheveux, il lui en restait, tenues entre ses dents fermement, anéantissant leur rêve de s'échapper à leurs tours. Elle agita les doigts pour saluer avec regret l'épingle abandonnée qui était maintenant libre de vivre toutes les folles aventures que le monde pouvait offrir à une épingle à cheveux libre, et finit d'accrocher un rudbeckia, cueilli en chemin, à l'arrière de sa tête, dans la jointure de sa natte en couronne.

Levant la tête et rangeant ses autres épingles, Poli sourit en reconnaissant les pointes de la Basilique dépasser des bâtiments romains. Elle s'allongea et tendit le bras pour tapoter le coude du brave fermier qui avait accepté sa présence à l'arrière.
Lorsqu'il tourna la tête vers elle, la châtaine rassembla dans sa mémoire les quelques mots qu'elle avait appris lors de son dernier passage dans la ville éternelle.


- Gli elefanti bevono il latte nei bottiglie* !

Devant le silence et l'air absolument terrorisé du paysan, la bergère plissa les yeux et tenta une autre approche.

- Euh, je descends ici, s'il vous plaît.
- Ah, d'accord, pas de souci.

Polianna attendit encore un peu que la charrette ralentisse avant de sauter sur les pavés, exécutant une réception parfaite, remercia quelques marchands qui applaudirent, et agita les doigts vers le sympathique fermier qui l'avait conduite si aimablement, et qui, visiblement, n'en avait rien à faire puisqu'il continua son chemin sans se retourner.
Elle leva à nouveau la tête pour se repérer, retroussa légèrement ses jupons et avança d'un bon pas vers la Basilique.

Arriver ici ne fut pas aisé. Poli était arrivée aux abords de la Bretagne lorsque la date et le lieu du mariage étaient enfin tombés. Elle n'avait qu'une dizaine de jours pour rejoindre l'Italie, et avait usé de tous les moyens de transports connus pour y arriver. Mais pour rien au monde, elle n'aurait raté cet évènement. Ne serait-ce que pour voir Della porter enfin autre chose que du noir !

Les souvenirs affluaient, alors qu'elle évoluait dans les ruelles et voyait s'approcher l'impressionnant édifice religieux. Le jour où sa Suzeraine lui avait annoncé la nouvelle, à Argentan, et aussi les jours de son dernier passage à Rome.
C'était aussi pour un mariage que Polianna s'était retrouvée par-là, la dernière fois.
C'était au Printemps.
C'était le sien.

Ses pas ralentirent alors que l'appréhension remontait lentement, affluait dans ses veines... Sera-t-il là, lui aussi ?... Sans aucun doute.
Elle continua à avancer sans s'en rendre compte, ne prêtant attention à ce qu'il y avait autour d'elle, et se retrouva devant les portes immenses et superbes de la Basilique, bien plus vite qu'elle ne l'aurait cru, ou qu'elle ne l'aurait voulu.

La châtaine leva la tête à nouveau. Elle prit une grande inspiration.
Si ce n'était pas pour Della qu'elle aimait tant et qu'elle respectait infiniment... elle ne serait peut-être pas venue.

Poli relâcha ses jupons, et les épousseta doucement pour défaire les plis, se demandant si c'était une bonne idée qu'elle soit venue en triturant ses doigts. Doigts qui ne portaient pas son alliance, ni son anneau de fiançailles.
Qui plus est... Elle portait cette robe. La robe qu'il lui avait offerte. La robe qu'elle a portée le jour de sa rencontre avec Della. Elle avait choisi de la porter ce jour, car elle était verte, viridienne, la couleur de l'espoir, et euh hum... de la euh, fécondité, et la bergère s'était dit qu'il n'y avait pas meilleur choix pour ce jour, c'était ses voeux qu'elle voulait porter et offrir à Della et son presqu'époux-dans-pas-longtemps.

Elle souffla longuement.
Et reprit ses jupons pour les retrousser un peu.


- Allez... à la une... à la deux... et... à la...




[*Les éléphants boivent du lait dans des bouteilles.]
_________________
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Mheil



Inscrit le: 12 Oct 2016
Messages: 6

MessagePosté le: Sam Oct 15, 2016 10:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Jusqu'à peu prêt les frontières fluviales du Lyonnais et du Languedoc, le Duc de Nogent de Rotrou était resté silencieux, pour autant qu'il avait embarqué en Touraine avec le seigneur de Montdoucet, son ami envers et à travers lequel il entretenait un rapport à la loyauté.
L'esprit d'un tel duo résidait dans les réussites et confrontations passées, et cela devint pour le Perhce-Ried et son vassal un sujet de devise lorsqu'ils atteignirent la méditerranée.
Depuis quelques temps, le Duc entretenait discrètement une nostalgie nuisible à son épanouissement futur lorsqu'il pensait aux proches qu'il avait perdu. C'est aussi pourquoi il avait tenu à ce que seul Nole l'accompagne su la route qui menait à Rome.

    « Je ne sais si j'eus préféré que la mer soit agitée. » Le Nogentais a-t-il avoué à son ami.
    « J'ai fais l'expérience du calme tout au long de ma vie publique et je sais ce qu'il annonce lorsqu'il se confronte à la sphère privée.

Le Duc ne fait pas particulièrement allusion aux années de masochisme qu'il compte derrière lui, mais aussi au rapports humains, sains de prime abord, qu'il a étudié depuis le décès de son frère et confronté à des situations de stresse comme d'exception à la routine dans laquelle lesdits rapports se confondaient.
    « Chartres est une femme étonnante.
    Je me demande, au delà de nos intérêts communs, ce qui a pu la pousser accepter que nous entrions l'un et l'autre dans nos vies respectives. »

À dire vrai, jusqu'à ce qu'il s'adresse par écrit au suzerain de sa future épouse, Mheïl du Perche-Ried n'avait à aucun moment ressentit la nécessité de découvrir l'univers de Della. Il ne s'était d'ailleurs pas rendu compte, avant cela, qu'il s'en était odieusement désintéressé.
Irrévérencieusement déphasé.
Oui, car le Perche-Ried, au delà des codes de l'étiquette inspirait les convenus aux rapports humains et particulièrement en ce qu'il s'agissait de son accointance aux femmes.

Le port de Rome est à porté de vue des deux hommes qui auraient aussi pu échanger jusque là sur la spiritualité ou la coutume du Perche, mais ont plutôt suivis le courant d'interrogations du plus fiancé des deux.

    « Nous avons prêt d'un tour de cadrant de retard. Hâtons le pas. »
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Chimera



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Messages: 1

MessagePosté le: Sam Oct 15, 2016 1:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    [Du silence et du temps
    ... beaucoup de temps]

Quelle communication plus directe qu'un souffle partagé?
Aux heures des duchés secrets, Dénéré joue le rôle à fond, et en conte mille aux lèvres Kermorial, tandis que vogue la galère. Après s'être retrouvés sur les routes poitevines, elle en provenance d'un Alençon qu'elle n'aspire parfois qu'à fuir sans pouvoir cesser d'y oeuvrer, lui d'une Bretagne profonde -échappé le temps de retrouvailles douces à ses obligations de guide, ils ont cheminé ensemble, et veillé chaque soir à l'accomplissement de leur pressant projet. Tic, tac, dit la Mère, qui peut-être accordera à l'Aubépine de voir pousser la graine avant le printemps.

Artois et Alençon sont unis, par guère plus au fond que ce grand A qui lie l'Aubépine au manchot. Guère plus que par ça, clairement, mais c'est déjà ça, nan?
Chevauché ils ont, donc, jusque dans le Languedoc où des navires les attendaient. Pas pour le pays des elfes non, ça c'est une autre histoire, mais bien pour le pays des papes.
Week end à rome.
Tous les deux... au milieu d'une foule de convives, très probablement. Mais qu'importe, mirettes amantes ont des œillères intégrées. C'est très bien pour les époux jaloux, à l'heure des noces.

En vérité, ils sont en mission d'espionnage marital. Car Elisabeth ne le sait pas encore, mais bientôt, ce sera leur tour. Bientôt, lui qui voulait une femme de pouvoir et elle un duc. Patienteraient-ils jusque là? Sans doute pas. Elle en avait eu plus d'un, des ducs, dans sa couche, et bien peu avaient été soutien aussi vrai et objectif, aussi cru et constructif. Paix, aux concernés.


Plus tard, elle a rejoint avec lui la cale où leurs montures sont logées et soignées. Visite quotidienne. La seconde, déjà, ce jour là - C'est que les espaces d'errance et d'intimité sont limités, sur eau. Equins ont des yeux et des oreilles, mais sont par chance bien moins bavards que certains murs. Elle s'accoude au montant de bois qui restreint l'espace du jeune hongre pommelé, et souffle, à son A.

- Nomme-le pour moi.

Bientôt ils seraient sur la botte.
Mais pas encore.

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Sabaude_Renard



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Messages: 2

MessagePosté le: Sam Oct 15, 2016 6:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Blanches ou blanches et grises ?
Votre tenue?
Non, les oies.
Vous seriez-vous récemment découvert un goût prononcé pour la volaille ?
Je suis une ligne de conduite, Carys. Un bouquet de canards, vivants, remis à Calyce lors de sa venue récente en Alençon. Elle était ravie ! Une poule pour le baptême de la marâtre de Sa Renarderie, pour lui rappeler le don de soi. Elle était moins ravie. Et là un troupeau d'oies pour ma sœur qui trouvera à les gaver, et surtout mon futur beau-frère. Ne trouves-tu pas que l'animale s'accorde à l'homme ? Posture droite, un peu pincée, et l'air peu amène.
Vous êtes incorrigible.
Et toi ,mon très cher homme de confiance qui va remettre cette lettre à Iryana.


Le pli enroulé sur lui même et scellé passe de main en main.


Citation:
Ma Belle,

J'éprouve le désir de vous voir à mon bras pour une occasion qui ne manquera pas de vous divertir.
Le douze octobre au matin, Carys vous apportera une malle pleine de toilettes toutes plus coûteuses les unes que les autres. La bleu-nuit rehaussée de soie dorée a ma préférence, sans vouloir vous influencer. Elle saura vous mettre en valeur et s'accordera à merveille avec le collier de saphirs que je vous réserve.
Prête, il vous mènera jusqu'à moi, sur le parvis de la Basilique Saint-Titus de Rome. Vous me reconnaîtrez aisément, la mise simple du cavalier, l'encolure de ma fière monture sous une main, pas moins de vingts longs rubans colorés et reliés chacun à une oie bruyante dans l'autre. Je les troquerai contre votre personne sitôt que vous paraîtrez.
J'ai hâte de vous revoir, douce Iry.

Renard


PS : Évitez de venir armée.
PS' : Carys à ordre de vous mettre en travers de sa selle si vous refusez l'invitation.
PS'' : C'est la mariage de Ma sœur et de Nogent.


Carys ?
Monseigneur ?
Je déteste les cérémonies....
Je le sais bien. Ce n'est pas une raison pour vous mettre à dos tout le monde avec vos palmipèdes qui jacassent et votre désinvolture.
Un peu d'humour invité à ce mariage ne sera pas de trop. Et je n'aime pas faire dans le conventionnel pour les présents. C'est un cadeau utile qui plus est. Les oies peuvent se manger et sont de très bonnes gardiennes. Quand Mheil laissera ma sœur sur sa faim à ne jamais être là et préférer sa jusquiame à son petit jardin, elle trouvera en elles un réconfort. Cétait ça où des entrées pour l’Aphrodite, le bordel de luxe parisien. Tu crois que j'aurais du, pour la maison de luxure?
Non!
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Hélène_de_Volvent



Inscrit le: 28 Sep 2016
Messages: 3

MessagePosté le: Sam Oct 15, 2016 7:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans le carrosse

Oui Vostre Grasce vostre coiffe tiendra jusqu’à la célébration lui répondis avec un clin d’œil malicieux.

Ma cousine allait épouser un Duc d'Argentan j'étais heureuse pour elle mais envieuse aussi. J'allais pour ma part enfin pouvoir respirer je l'avais aidée tous ces derniers jours jusqu’à ce matin et ensuite j'avais enfilé ma toilette de mousseline blanc et de brocard or aidée par les domestiques de la Villa.



Nous étions monté dans le carrosse Clément ma cousine et moi même. Je priais le Très Haut que cette coiffe tienne bien jusqu'au mariage.


Mais oui Vostre Grasce tout se passera très bien je vous l'assure

Je lissais ma robe espérant ne pas avoir fait de plis ainsi qu'a ma coiffure. Je portais un petit cercle or tenant une résille qui elle même tenait mes cheveux en ordre. En Italie il y avait souvent du vent et je ne voulais pas que mes cheveux s’emmêlent a cause du mistral
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Eloin
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Cardinal


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MessagePosté le: Sam Oct 15, 2016 11:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'abbesse avait haussé un sourcil en ouvrant le courrier d'invitation. Jamais elle n'avait eu de correspondance épistolaire avec celle qu'elle considérait toujours comme "soeur" Della, bien qu'icelle ne réside plus à l'abbaye depuys longtemps, maintenant. Aussi avait-elle été surprise, puys un sourire avait éclairé son visage, lorsqu'elle avait pris connaissance du pli. Savoir que cette femme qui avait grandement souffert de la perte de son époux -du moins, c'était ce qu'elle avait ouï dire au moment de l'annonce des funérailles de Kéridil- était parvenue à ré-ouvrir son cœur la ravissait, elle était heureuse que la duchesse de Chartres ait pu aller de l'avant.

Le jour dit, se trouvant à Rome pour les affaires de l'Inquisition, Eloin passa l'une des tenues teintées de ce pourpre qui illustrait ses fonctions cardinalices, troqua le voile cistercien pour la coiffe assortie à la robe du jour, et gagna la basilique Sainct-Titus de son pas lent mais décidé, la marche assurée par cette canne au pommeau ouvragé qu'elle ne quittait plus guère, et surtout pas maintenant que l'hiver s'annonçait lentement mais surement.

Saluant d'un respectueux hochement de teste ceux et celles qui se trouvaient jà là, elle pénétra dans la plus célèbre église du monde aristotélicien, remonta la nef, et alla s'installer près de sœur Ellya.

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Takanomi



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MessagePosté le: Dim Oct 16, 2016 12:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

    Voyager en automne sur les routes du Royaume était pour Camille une sorte de privilège. A l'été et ses chaleurs désagréables, les arômes multiples d'une nature qui bat son plein, son avarice en terme de nuit, et la clarté trop envahissante qu'il déployait, succédait un début de fraîcheur des couleurs qui fanent, le jour qui décline vite et bien, Chimera qui chevauche à ses côtés.

    Elle appréciait l'équitation, lui était habitué à monter, il aimait les longues pauses dans les tréfonds de quelque chemin escarpé et elle plus encore. Leur périple était ponctué de courses effrénées et d'essoufflements, d'interminables chevauchées, de combats subtils, de rivalités. Une sorte d'union sans cesse recherchée. Mais sitôt qu'ils retournaient à leurs affaires, l'une en Alençon, l'autre en Artois, il y avait un monde et même plusieurs entre leurs natures profondes. Comme pour racheter cette différence considérable, il s'efforçait de la contenter et voyait comme une victoire de susciter en cette bonne âme le contentement.

    Tandis qu'ils chevauchaient en travers d'une lande méridionale, l'ex-druidesse se trouvait à quelques pas devant lui, avançant cahin-caha avec son élégance habituelle. Il se souvint alors qu'un an plus tôt, en plein voyage diplomatique dans le sud, quand tout deux menaient des existences entièrement distinctes et que rien n'annonçait ne fusse qu'une once de leur proximité actuelle, il avait ourdi, pour compenser la frustration d'un désir jamais assouvi, un sombre projet la concernant. Chaque seconde il remerciait le Très-haut de ne pas avoir permis à l'homme de lire en l'homme.

    Plus tard, tandis qu'ils observaient leurs deux montures, elle lui avait dit "Nomme-le pour moi". Une anxiété lui parcourut le dos lorsque leurs regards se croisèrent. Et sous ses vêtements de voyage, la sueur perlait, comme sur ses tempes et sur les bords de son front.
    Mais il comprit alors qu'elle parlait du hongre.


    -"Hervé. Mais il doit y avoir une variante bretonne plus belle."

    Il s'enferma ensuite dans le silence.
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