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[RP] On ne récolte que ce que l'on sème

 
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Ingeburge



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MessagePosté le: Mar Fév 26, 2008 3:13 am    Sujet du message: [RP] On ne récolte que ce que l'on sème Répondre en citant

S'il y avait bien une vertu avec laquelle Ingeburge avait un grand souci, c'était la tempérance. Quiconque l'avait un jour croisée pouvait témoigner qu'elle s'emportait assez rapidement et qu'elle parvenait à grand'peine à garder son calme. Son mariage n'avait pas arrangé l'histoire car feu son ex-époux lui passait tous ses caprices. Il faut dire que celui-ci avait bien des choses à se faire pardonner pour avoir fait d'elle la cocue la plus célèbre de Provence. Elle avait donc pris ses aises et les mauvaises habitudes s'installant plus vite qu'elles ne se délogent, le caractère de la Comtesse n'avait pas gagné en réserve et en retenue.
Les Provençaux connaissaient bien le caractère de leur Archevêque et dire que Monseigneur Ingeburge était susceptible, colérique et assez peu calme était un quasi pléonasme tant la chose éclatait aux yeux des moins avertis. Ceux pour qui elle était inconnue se rendaient vite compte det énorme défaut.

Pourtant, Ingeburge faisait de gros efforts. Elle avait lu le livre sur la Tempérance à maintes reprises et c'était comme si la compréhension de la question avait littéralement été débloquée dans son esprit. Elle ne s'était pas contentée de ces lectures et avait poursuivi son étude avec application, étude loin d'être achevée, hélas pour elle mais surtout pour tous ceux qui étaient amenés à la côtoyer.
Elle invoquait régulièrement Saint Gabriel afin de trouver la force de se dominer.
Elle s'était confessée et admettait bien volontiers qu'elle n'avait pas un caractère facile. Elle était entière et ne savait pas tenir sa langue quand elle n'était pas d'accord. Elle le faisait savoir et de manière plutôt virulente. Pourtant, son intention n'était pas de blesser ou d'être irrespectueuse mais la franchise était importante pour elle.
Elle s'efforçait aussi à prendre le temps de répondre, à peser le pour et le contre et à réprimer son premier mouvement.
Mais la route était longue et Ingeburge se demandait parfois si jamais elle en verrait la fin.


Si aujourd'hui le Primat du Sacrum Romanorm Imperium Germanicæ déambulait dans les rues de Rome, c'était parce qu'elle devait se rendre à la Chapelle Saint-Arnvald ou plutôt sur la marches de l'édifice qui abritait le Sacré Tribunal de la Rote Apostolique. Elle avait suivi les instructions de Frère Roger afin de trouver l'endroit, elle n'y avait jamais mis les pieds et sa connaissance de Rome était assez sommaire, elle faisait chaque jour de nouvelles découvertes. Elle se serait bien passée de la découverte de la chapelle, enfin, cela aurait pu être pire, elle aurait pu la découvrir lors d'une audience où elle aurait été accusée.
De ne pas comparaître devant le tribunal ne ne la consolait pas, être buté qu'elle était, loin s'en faut et c'est la mine renfrognée qu'elle se frayait un passage parmi la cohue des clercs et des fidèles, exaspérée par la presse et le brouhaha. Elle se fit bousculer à plusieurs reprises, faillit voir sa robe de brocart noir partir en lambeaux. Elle avait dû en outre se retenir pour ne pas attraper par le col deux ou trois malotrus qui l'avaient dévisagée d'un oeil torve et concupiscent. Elle avait négligé de se faire escorter et le regrettait quelque peu.
Enfin, la chapelle fut visible. Ingeburge ralentit le pas, sourcils froncés. Elle était presqu'arrivée à destination et n'avait qu'une idée en tête : tourner les talons et regagner les locaux du Concile Episcopal du Saint-Empire.
Elle se morigéna un peu, plus vite ce serait fait, plus vite elle pourrait repartir et parvint finalement sur le parvis. Elle soupira et leva les yeux sur le bâtiment imposant, les événements qui l'avaient conduite en ce vénérable lieu revenant à son esprit...

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Ingeburge



Inscrit le: 30 Déc 2006
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MessagePosté le: Mer Fév 27, 2008 12:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Debout sur le parvis, face à l'entrée de la chapelle, elle ne savait que faire. Un moine, à l'air goguenard, elle en aurait juré, la regardait d'un drôle d'air. Elle l'ignora et elle se remémora le pourquoi de la situation.
Il y avait eu une discussion importante qui aurait dû être sereine mais comme dans toute conversation avec des gens passionnés, les choses avaient débordé du cadre. Certains étaient intervenus pour calmer les esprits. Alors elle s'était tue. Au début. Un avertissement avait été lancé à tous ceux qui ne reviendraient pas sur le sujet de la discussion et les débats avaient repris leur cours.
Mais une nouvelle intervention lui avait fait perdre le peu d'empire qu'elle avait sur elle-même. Etant d'une nature impétueuse et franche, elle n'avait pu se taire plus longuement et elle avait donc dit son fait à l'intervenant qu'elle ne connaissait que peu mais qu'elle respectait pourtant. Irritée, elle avait tenu à répondre à Son Eminence Meleagant, nonobstant les conséquences de ses paroles. Avant même d'ouvrir la bouche, elle savait à quoi elle s'exposait mais elle n'en avait eu cure. C'était cela qui la chagrinait, bien plus que de ne pas avoir respecté la consigne de Son Eminence Anguillerusée. Elle l'avait sciemment violée. Elle avait d'ailleurs conclu sa réponse par le rappel de la sanction promise à ceux qui contreviendraient à l'ordre. Cette sanction lui revnt à l'esprit, nette et précise :

_ " Hop. La prochaine intervention qui n'aura pas pour but de débattre des qualités de l'un ou de l'autre des candidats sera zigouillée et son auteur balayera les marches de Saint Arnvald. "

Revenu au présent, le Primat grimaça et regarda ses mains délicates qui avaient plus pour habitude de manier une plume ou de mettre des soufflets aux indélicats.
Le moine rigolard s'approcha d'elle et la salua :

_ " Monseigneur, nous avons été informés de votre venue. Nous vous attendions. Je vais vous apporter le nécessaire. "
Elle lui jeta un regard froid et lâcha :
_ " C'est trop aimable. "
Elle croisa ostensiblement les bras et se détourna du religieux qui rentra dans la chapelle. Il en ressortit quelques instants plus tard et lui tendit l'objet qu'il tenait :
_ " Voici, Monseigneur. "
Elle articula un vague merci et prit le balai qu'elle fixa d'un air un peu ahuri. Elle n'avait pas la moindre idée de l'usage de la chose. Pour autant, elle ne demanderait rien au moine qui l'osbervait, amusé, elle ne lui donnerait pas ce plaisir supplémentaire. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, elle empoignit solidement le manche et d'un air digne, descendit sur la première marche pour commencer sa punition.
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anguillerusee
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MessagePosté le: Mer Fév 27, 2008 2:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

On avait averti le cardinal de la pénitence effectuée avec la détermination et l'application par Mg Ingeburge sur les marches de St Arnvald. Un peu honteux d'avoir du faire acte d'autorité, lui qui y goutait si peu, il décida d'aller voir si cela ne tournait pas à l'humiliation, ce qui n'avait pas été son but.

Il chemina en pensant à son agenda et au tableau des procès en instance pour se rapprocher du parvis.

Squish


Squish

Squish


rrrcllalc

Squish

Squish


Impossible de déterminer l'état d'esprit de quelqu'un à partir d'un simple coup de balai.

Certains, rageurs, font voler pour reporter à quelques pouces la crasse et la saleté et tel sysiphe sont condamnés à faire voler les morceaux en espérant que l'entropie en ferait disparaitre quelques un

Squish

Squish

rcclaraac


il ne pouvait se contenter sans faire jaser plus longtemps de contempler sa soeur à l'ouvrage tel le barbon égrillard couvant une jeunesse à l'ouvrage en boutique.

L'inspiration et un vieux souvenir lui donnèrent une contenance

- Au couvent à Dié avec frere nico, je procèdais demi dalle par demi dalle. En s'appliquant bien et en comptant les demis dalles, cela passait plus vite.

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Ingeburge



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MessagePosté le: Jeu Fév 28, 2008 2:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Devant, derrière. Devant, derrière.
Ingeburge tira la langue. Cela faisait exactement trois secondes qu'elle balayait et elle en avait déjà assez. Elle jeta en coup d'oeil à l'idiot en robe de bure et voyant qu'il la regardait, goguenard, elle tourna aussitôt la tête. Qu'il continue et il verrait qu'un balai pouvait avoir bien d'autres utilités. Elle soupira, tira un mouchoir de fin linon brodé immaculé et se tamponna délicatement le front.
C'était bien sa chance. Non seulement elle s'écorchait les mains sur le manche rugueux mais en plus, voilà qu'elle allait se brouiller le teint à cause du soleil qui brillait haut dans le ciel romain. Elle soupira à nouveau, quelle déveine. Elle rangea le délicat morceau de tissu puis reprit son balayage.
Devant, derrière. Devant, derrière.

Quelques passants s'arrêtaient, la fixaient puis repartaient. D'autres lui lançaient à peine un regard, bien trop plongés dans leur pensées. Certains se la montraient du doigt, sourire en coin. D'autres encore lâchaient quelques commentaires que, pour ne pas froisser l'ego de notre héroïne, nous ne retranscrirons pas.
Au début, elle avait ignoré ce qu'elle percevait mais petit à petit, l'irritation la gagnait et elle n'avait qu'une envie, c'était poursuivre ceux qui se moquaient d'elle et leur flanquer un bon coup de balai assez fort pour les envoyer en enfer lunaire.
Mais justement, si elle était ajourd'hui en train de balayer les marches de la Chapelle Saint Arnvald, c'était bien à cause de son intempérance et de son impétuosité. Quelle ironie. Punie pour son comportement et obligée de combattre en temps réel ce pourquoi elle avait été punie. Oh, oui, elle était bien attrapée maintenant!

Elle continua donc, sourcils froncés, bouillonnant intérieurement. Elle était si indignée qu'elle ne perçut pas tout d'abord que quelqu'un s'était approché d'elle.

_ " Au couvent à Dié avec frere nico, je procèdais demi dalle par demi dalle. En s'appliquant bien et en comptant les demis dalles, cela passait plus vite. "
Elle releva la tête, imprécations sur les lèvres mais reconnaissant le Cardinal Angus Portzmoguer, se retint juste à temps. Elle resta un instant interdite, les joues en feu et baissa les yeux. Ses mains se crispèrent sur le manche de son outil de pénitence et elle murmura :
_ " Je ferai donc comme le préconise Votre Eminence. "
Se taisant, elle regarda le sol et grimaça. Il lui semblait tout à coup que toutes les dalles de Rome s'étaient données rendez-vous sur le parvis de la Chapelle Saint Arnvald...
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Docinda_mazenda



Inscrit le: 09 Nov 2007
Messages: 212

MessagePosté le: Dim Mar 02, 2008 6:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

la vieille soeur qui passait par là reconnut Monseigneur Ingeburge a quatre pates

Et bien ....vous voila bien tient !

Je ne sais pas si j'ai le droit de vous aider dans votre tache ...Et poutant , j'ai moi aussi de quoi m erepentir a la tache ....
Certain risquerait de voir ça d'un sale oeil ...Alors qu'en fait il s'agirait juste de la representation de notre amitié Aristotelicienne si chére a nos yeux ...

bon et bien je vais vous chanter une petite chanson pour alleger votre peine :

( sur l'air de OUPS I DID IT AGAIN )

Citation:
OUI je l'ai encore fait
j'ai commis des pechés
je dois le regretter
oh tres haut , tres haut

OUI il faut me rachtééééééééé
de tout mes pechééééé éééééééé ééééés
en lavant le parquet ...

_________________

Diaconnesse itinerante , je vais là ou le devoir m'appelle!
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