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[RP] Funeral of the Camerlengo and the Archdeacon of Roma
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Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> Basilique Saint Titus - St.Titus Basilica - Sankt-Titus-Basilika - La Basilica di San Tito
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Melian



Inscrit le: 05 Juin 2007
Messages: 8855

MessagePosté le: Sam Mai 27, 2017 5:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après avoir accueilli près d'elle Sœur Aubree et Monseigneur Neocor, elle avait regardé leurs Frères et Sœurs Teutoniques apporter la Sainte Relique. Puis la cérémonie funèbre commença, et Melian ferma les yeux, joignant les mains.

Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravives la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protèges et me gardes depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
Je suis revenu vers toi, Mon Dieu,
Tu es l’unique sens à ma vie.

_________________
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Franciscus_bergoglio



Inscrit le: 01 Avr 2013
Messages: 1862

MessagePosté le: Sam Mai 27, 2017 8:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après l'invite à la priere, Franciscus récita:

Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravive la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protège et me garde depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
Je suis revenu vers toi, Mon Dieu,
Tu es l’unique sens à ma vie.

_________________

Gran Priore dell'Ordine Francescano - Prefect of the Saint Office - General Vice-Prefect of the Office of the Villa San Loyats.
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Portalis



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Messages: 1283

MessagePosté le: Dim Mai 28, 2017 10:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

A la suite des autres, il récita, à l'unisson, de coeur et d'esprit


Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravive la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protège et me garde depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
Je suis revenu vers toi, Mon Dieu,
Tu es l’unique sens à ma vie.

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Premier cardinal francophone de la Sainte Inquisition et emmerdeur de première classe
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Valère



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Messages: 283
Localisation: Sur la route...

MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 6:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les grégoriens, Frère Valère et Soeur Hernanie notamment, reprirent la prière.

Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravives la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protèges et me gardes depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
Je suis revenu vers toi, Mon Dieu,
Tu es l’unique sens à ma vie.

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mili_cia



Inscrit le: 16 Sep 2008
Messages: 58

MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 12:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant


Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravive la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protège et me garde depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
Je suis revenu vers toi, Mon Dieu,
Tu es l’unique sens à ma vie

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Dédain



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Messages: 2
Localisation: In the Great Below

MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 1:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Rome. Sacro-sainte cité qu’on foulait armé de foi et de paix. Ville bénie des bienfaits des cieux et des vertus salutaires. L’astre solaire semblait y briller plus intensément encore, comme un pied de nez en ce jour où, pourtant, l’on aurait aspiré à ce que tout soit couvert de gris et d’un brumeux brouillard ouateux.

Rome. Une seconde visite pour le couple princier, qui avait il y a quelques mois encore inauguré leurs noces en s’y rendant pour célébrer celles d’un autre duo à marier. Une seconde visite, qu’ils avaient espéré pouvoir placer sous la lumière de jours moins sombres. Pourtant, les devoirs appelaient à la présence et à la manifestation de derniers actes de respects à l’endroit de deux grands hommes sages et pieux, dont la disparition endeuillée gravement l’Eglise et ses fervents sujets.

A ce titre, accompagnant la doublement Régente et Dauphine de France, marchant quelques pas en retrait de la digne représentante française, le Grand Ambassadeur Royal, engoncé dans ses vêtements d’obombre, le marbre figé du visage attentif à l’entourage ecclésiastique de l’événement, maintenait avec humilité à son bras la petite main de son agnelle épouse. Après avoir sobrement salué les doctes religieux sur le péron, la royale délégation suivit ainsi la foule avant de prendre place à l’endroit qui lui était dédiée. Là, le Deswaard se joignit à la prière générale, dévot sujet.

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Florentin



Inscrit le: 05 Fév 2015
Messages: 1345

MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 3:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Primat de France, récita lui aussi la prière...

Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravives la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protèges et me gardes depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
Je suis revenu vers toi, Mon Dieu,
Tu es l’unique sens à ma vie.
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Madeleine_df



Inscrit le: 16 Aoû 2016
Messages: 4

MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 4:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'avantage d'être guidée par le ferme bras de l'époux avait été, pour Madeleine, d'avoir le cerveau libre pour s'adonner à l'un des petits plaisirs de son existence : Ne pas avoir à regarder devant soi. Comme l'enfant qu'elle était encore un peu, elle s'était laissé distraire par les impressionnantes dorures, fresques et sculptures qui ornaient la basilique Saint Titus. Elle avait toujours été admirative du travail de ces artistes qui, portés par l'inspiration divine, étaient capables de produire des chefs d'oeuvre à la gloire du Très-Haut, quand elle était incapable de produire quoi que ce soit de ses dix doigts qui puisse être digne d'être contemplé. Et pour autant, elle ne cessait de se dire qu'elle préférait le dénuement et l'intimité des petites églises ou des chapelles pour disposer son esprit à la prière et à l'adoration. Réflexion qui la poussa à contempler le profil aigu de son époux, en se demandant s'il ne finissait pas par déteindre un peu trop sur elle, quand quelques années auparavant elle se serait sentie tout à fait à l'aise en cet orné sanctuaire.

Quoi qu'il en soit, une fois qu'ils furent installés à leurs places, aux côtés de la Dauphine, elle finit par se morigéner de son attitude, et ferma un instant les yeux pour disposer son âme à la prière. Les clochettes sonnèrent, et le Dies Irae l'apaisa autant qu'il l'aida à se concentrer sur la cérémonie à venir. Et si elle ne connaissait Son Éminence von Frayner que de par son excellente réputation, elle se faisait un devoir tout particulier de louer de tout son coeur les vertus de Son Éminence d'Azayes, qu'elle savait fidèle ami et soutien de feu son père. Il avait perdu la vue en même temps que Nicolas, la vie, et s'était toujours montré présent pour répondre aux sollicitations de la princesse sa fille.

Un instant, elle pressa doucement le bras de son époux, avant de le lâcher pour s'agenouiller au sol. Joignant les mains, et y appuyant son front, elle se joignit à la prière de tous.
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Eavan



Inscrit le: 19 Mar 2007
Messages: 685
Localisation: Arles, Provence

MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 6:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Eavan était dans sa tente, aux abords d'Aix. Le danger relatif était passé, le jardinage terminé sur les routes de Provence et si cela avait été la saison, les cigales se seraient remises à chanter. La vicomtesse avait eu fort à faire au sortir du couvent. D'abord Provence se retrouvait sur la paille du fait d'un malhonnête personne et ensuite des plantes invasives tentaient leur chance en catimini. Mais désormais c'était un peu plus calme. La Gaelig avait le nez dans les parchemins, tachant de récupérer plus de 8 mois d'absence. Nouvelles, nominations, comptabilités de ses fiefs, affaires courantes, affaires extraordinaires... Déjà le familier mal de tête la guettait. Elle avait toujours plus friande d'action que de lectures.
Felipe, son fameux assistant, secrétaire, valet, homme à tout faire et surtout de confiance, le salonais, vint déposer une nouvelle pile de parchemins.


"Vicomtessa, les nouvelles de la semaine."

Eavan hocha brièvement la tête pour lui signifier qu'il pouvait disposer. Les deux se connaissaient depuis tant de temps que le rapport hiérarchique n'était plus aussi rigide qu'auparavant. L'on aurait dit deux pas tout à fait amis. Lorsque l'homme eut quitter la tente, la vicomtesse hésita un instant. Ne valait il mieux pas être au fait du plus récent le plus vite ? Sans doute.
Avec un petit soupire, la Gaelig tendit la main vers la petite liasse fraîche. Aussitôt une insigne attira son attention : des nouvelles de Rome. Cela faisait bien longtemps qu'Eavan avait quitté la ville et ses abords, bien longtemps qu'elle avait rendu ses insignes de Vidame de Provence et autres grades. Mais l'adoptée provençale avait toujours à coeur de suivre, même de loin, ce qui se passait là bas. Après tout y avait elle encore des amis. Son vieux confesseur n'avait pas encore répondu à sa missive mais c'était désormais un homme occupé, rien qu'elle ne puisse pardonner. Une seconde chose attira son regard : Rehael. L'annonce était de son fait. Un nom familier qui renforça la curiosité de la provençale.
Elle avait, avec le temps, développé une bien mauvaise habitude la vicomtesse. Ses yeux allaient directement au texte, ignorant le titre des annonces car finalement l'information était d'abord dans le texte et le titre n'était là que pour satisfaire un intérêt tout superficiel.

Cela aurait il changé quelque chose ? Sans doute pas.



parchemin romain a écrit:
...annonce officielle de la mort de Son Éminence Aymé von Frayner, dict...



Tout se figea soudain.
Les yeux restaient accrochés à ces mots. Si simples. Si clairs. Si crus. Si... Impossible. Cela fut bien la première pensée qui parvint à se frayer un chemin dans la tempête qui agitait son corps. Sa respiration erratique pareille à un vent capricieux et sec et son coeur battant comme s'abat le tonnerre, parfois en tumulte, parfois presque isolé, à peine pour rappeler que l'orage n'est pas passé. Que la vie continue bien à agiter cet être pourtant figé tel une statue.

Que de périlleuses situations avait connue la vicomtesse.
Que d'êtres chers la Gaelig avait elle accompagné, parfois dans leurs derniers instants, témoignant que la vie qui était, n'était plus.
Que de combats aux violences inhumaines avait elle vécus, vus, donnés, reçus.
Et pourtant.
Pourtant jamais ne s'était elle sentit si... autant... si peu... Jamais ? Non. Mensonge... C'était seulement de nombreuses années auparavant.

Aymé.

Le vieil Aymé. Le respecté Aymé. Le sage Aymé. Le doux Aymé. Le bienveillant Aymé. L'aimé Aymé.

Aimé comme une figure respectable vers laquelle on se tourne pour guidance. L'homme ne guidait pas seulement spirituellement... Il avait été pour la jeune Eavan un modèle dans la vertu. Montrant les qualités à démontrer pour être un Humain meilleur. De cette figure modèle, idéalisée, s'était extirpée une image plus vraie, moins lisse, plus ridée. Celle d'un être que l'on commence à rougir de pouvoir appeler "ami". Rougir car on l'y attache encore un honneur décalé. Une valeur supérieure. Un bonus au sens même qu'il vous bonifie, qu'il vous rend bon, meilleur. Enfin, un jour, sans vraiment crier gare, Eavan, la vidame à l'époque, la vicomtesse en armure d'aujourd'hui, avait commencé à l'aimer comme un père. Et non pas un Père, mais un père. Au sens le plus bienveillant et attachant du terme. A l'écoute du confesseur, il avait associer des mots qui dépassaient de beaucoup son simple office, cette simple bure grise qu'il lui plaisait pourtant de porter.


Les doigts tremblaient.
La vue se brouillait.
Faisait elle un malaise ? Une rechute de sa maladie ? Déjà son regard ne parvenait plus à déchiffrer les horribles mots tracés sur le parchemin. Non pas qu'elle ait besoin de jamais les relire, ils étaient incrustés jusqu'au fond de ses yeux sans doute pour le reste de son existence. Mais aucun autre symptôme à ce soudain manque de clarté et de netteté. Que se passait il ?
Un impact résonna sur le parchemin. Puis un autre.
Les mots se brouillaient. Et cette fois ce n'étaient pas ses yeux. C'était l'encre qui se diluait.
Des tâches apparurent. Quelques puis nombreuses. Elles furent bientôt si denses que l'on se voyait plus de limite entre ces tâches. Et l'encre continuait à perdre en sens. Brouillant les lignes, changeant les lettres, tordant le sens...
La vicomtesse comprit enfin qu'elle pleurait.
De ces larmes silencieuses qui vous donnent envie d'hurler mais qui ont déjà brisé la voix et vous laissent sans recours face à la douleur et la tristesse. De ces larmes d'une frustration face à ce qui ne sera et ce qui aurait pu être. De ces larmes d'enfant face à la perte d'un parent.
Eavan Gaelig était encore une fois enfant. Avec toute la vulnérabilité que cela signifiait.


Jamais elle ne sut et ne saurait que Felipe avait été alerté et s'était permis un regard par un pli de la tente avant de se reculer, saisit devant cette scène qui ne lui était pas familière. Elle ne sut et ne saurait jamais que le salonais avait fait en sorte que personne ne vienne ne la déranger, ni même l'approcher.


Plus tard. Le soleil baissait déjà.
La vicomtesse eut enfin le courage de poser à nouveau ses yeux sur les mots, pour retenir ce qui était essentiel. Quand pourrait elle présenter ses derniers respects à Aymé ? Tout le reste lui semblait inutile, futile, poussière...

La gravité de l'évènement et la portée de la disparition de deux cardinaux n'effleura son esprit que plus tard dans la nuit. Alors qu'elle s'affairait aux préparatifs du voyage. Elle choisit alors de se rendre à Rome avec discrétion et sobriété. Les choses temporelles arrangées, la Gaelig retourna s'isoler dans sa tente... et y tomba à genoux, priant. Priant encore, priant toujours. Prier pour exorciser la douleur qui mène à la colère qui mène elle-même à la haine. Cette Haine menaçante. Il y avait bien un Assassin. Un responsable, un coupable, un être sur lequel abattre tout ce sentiment d'injustice et ce vide... Prier en relisant le Livre des Vertus pour se rappeler que cela devait être la volonté du Très Haut, assassin ou pas, et qu'elle n'avait pas à la discuter. Que les coupables seraient punis. Que si ce n'était pas ici bas, ce serait devant le Très Haut. Et qu'enfin ce n'était pas son rôle que de partir en Croisade, cela ne l'était plus. Elle n'était plus Soldat du Très Haut, plus le bras armé de l'Eglise. Elle devait résister aussi à cette tentation orgueilleuse que de se sentir investie d'un rôle de juge et bourreau qui n'était pas le sien. Partir en chasse n'eut été qu'orgueil et au fond d'elle, elle le savait. Prier enfin, pour se souvenir que l'âme est immortelle et que le Paradis Solaire devait avoir accueillit l'âme d'Aymé à bras ouverts. Prier pour essayer d'admettre qu'il y avait un sens à l'insensé. Prier pour peut être un jour parvenir à pardonner. Mais l'on en était encore loin du Pardon. Si Eavan mettait toutes ses forces et sa Foy à ne pas se laisser engloutir par les tentations destructrices et stériles, le Pardon était quelque chose de plus difficile à construire, à former, à exprimer... Chaque travail viendrait en son temps.
Prier, surtout, pour le repos de l'ami et souhaiter qu'il retrouve, peut être, enfin, les êtres chers communs qu'ils avaient perdus.

Aymé von Frayner n'est plus.



Au jour dit du 21 mai....

La route vers Rome avait été lancinante. Pareille à une plaie mal soignée, voire ouverte, qui ne laisse de répit que pour mieux revenir lorsque l'on s'y attend le moins. Seul Felipe l'accompagnait. Et seulement parce qu'il avait préparé un second cheval, un second paquetage, sans un mot, près d'elle. Seulement parce qu'il n'avait rien demandé et simplement fait.

La Gaelig avait un sentiment mitigé pour Rome. Comment le grandiose de la Très Sainte Eglise Aristotélicienne, Une et Indivisible ne pouvait il pas la frapper ? Comment aurait elle pu rester de marbre face aux splendeurs romaines élevées au nom de la Foy, la Vraie Foy, pour la transmettre à l'Universalité des Fidèles ? Et comment tout autant oublier les politiques derrière ces beaux édifices et effacer tout à fait ce doute qui naissait de savoir si c'était la Foy en le Très Haut ou le très grand Orgueil de l'Homme qui avait conduit à pareille démonstration ? Eavan avait des souvenirs de paroles non tenues et d'une fraternité plus éphémère encore qu'une rosée matinale par un jour d'août en Provence sur un chemin de cailloux. Rome regorgeait de couloirs où la guerre était plus un outil politique qu'un ultime argument pour la défense de la Foy et de ses prêcheurs. Et une idée se répandait un peu plus dans ses méninges à mesure que le temps s'égrainait, la laissant avec sa tristesse et sa recherche de sens, une idée selon laquelle Rome elle-même était peut être responsable des assassinats. Deux cardinaux si importants ne peuvent pas disparaitre ainsi sous le nez de Rome sans que celle ci, au moins, ce ne s'en soit lavée les mains. Ou bien laissait elle ses pensées être obscurcies par la douleur ? Eavan se sentait perdue. Perdue dans ses certitudes et perdue, pas moins qu'au premier instant, après cette disparition si brutale.
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas mené sa monture à Rome. Mais pas suffisamment longtemps pour qu'elle perde son chemin, le concret, guidée par les cloches de la Basilique Saint Titus. Talonnant un peu son destrier, la vicomtesse toute vêtue de noir, se fraya un chemin dans les rues romaines, consciente de n'avoir que peu de temps avant le début de la cérémonie.

Finalement, peut être un peu par miracle, la Gaelig parvint à se faufiler entre les portes avant qu'elles ne se referment. Elle avait laissé sa cape et son épée à Felipe qui serait une énième fois condamné à l'attendre dehors avec leurs chevaux. La tenue habituellement cavalière était légèrement modifiée, la vicomtesse portant jupon par dessus son pantalon. Il avait fallut rester pratique et monter plusieurs jours durant en robe n'était pas le plus évident. L'effet était tout simplement une sobriété humble. Aucune parure hormis sa croix de baptême.
Plus que jamais, Eavan se sentait petite dans l'édifice et face à l'affluence en ce triste jour. Dénuée d'un rôle protecteur, elle n'était pas soldat aujourd'hui, ni de Provence, ni de l'Eglise.
Aujourd'hui, elle n'était qu'orpheline venant se recueillir pour saluer la vie d'un être qui avait changé la sienne.
En mieux.
En meilleur.


D'abord pareille à une sourde aveugle au milieu de la foule, Eavan s'ouvrit finalement à cette masse. Masse de fidèles. La plupart semblaient sincèrement affectés. Elle reconnaissait ça et là des visages. Mais la provençale resterait en retrait, à moins que l'on ne vienne la chercher. Le nombre lui rappela avec force qu'il n'y avait pas qu'un homme mais deux qui avait été rappelés par le Très Haut, ou arrachés par la main de l'Homme, ou les deux dans un sens qui ne pouvait qu'échapper à la condition humaine. Arnault d'Azayes... Elle l'avait côtoyé. Mais elle ne pouvait assurer le connaître et sa disparition, aussi terrible que cela puisse sembler, perdait en poids face à celle d'Aymé pour qui la Gaelig avait une affection particulière. Ainsi, elle assistait certes à la cérémonie ce jour en l'honneur de deux cardinaux mais l'un avait été comme un père et l'autre une figure pour qui elle avait eu un profond respect. Il n'y avait donc rien de comparable dans ce qui ne devait, de toute façon, pas être comparé.

La présence de la relique semblât changer quelque chose. C'eut été comme si la Foy de tous parvenait à se cristalliser tandis que les yeux se posaient sur ce témoin de leur Foy commune. L'objet permettait l'ancrage dans la tempête de cet évènement violent. Les Teutoniques avaient été bien avisés et bien inspirés. Comme souvent.

Les mots de Rehael, dans leur sobre sérénité. C'était comme si le cardinal était investit par plus grand. Il était l'officier de cette cérémonie. Et sa voix le reflétait avec toute la beauté que cela avait. Le masque d'Eavan, lui, se fendit et la vicomtesse sut qu'elle ne saurait pas retenir ses larmes durant toute la cérémonie. Peu importait son rang, son image, peu importait, vraiment. Il fallait bien que toutes ces larmes sortent.
Il fallait cependant aussi honorer le souhait de l'officiant. Retenir la tristesse pour se concentrer sur la prière. Les deux n'étaient ils pas possible ? Peut être ? Ce fut néanmoins avec une voix forte, fissurée mais haute, que la Gaelig pria.



Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravive la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

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Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
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aubree



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MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 9:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les funéraillé commença.

Je fermer les yeux et joignais mes mains et pria.

Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravive la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protège et me garde depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
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Onael d'Appérault



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MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 10:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'Evêque de Bethléem se joignit aux autres dans la prière.

Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravives la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protèges et me gardes depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
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_Thibauld_



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MessagePosté le: Lun Mai 29, 2017 11:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La même prière commença à se faire entendre dans la basilique. Un canon improvisé...ou pas. L'écho de toutes ces voix à l'intérieur de l'édifice avait quelque chose de ... divin !
Le jeune moine cistercien fit corps et ajouta sa voix à celles qui se faisaient déjà entendre.

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Atharvan



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MessagePosté le: Mar Mai 30, 2017 8:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Gross Hospittler de l Ordre teutonique se joignit aux autres dans la prière.

Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravives la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protèges et me gardes depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
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ArianaAnthea Del Casalièr
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MessagePosté le: Mar Mai 30, 2017 9:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Désormais installée avec ses Frères et Sœurs ayant composé le chœur improvisé, elle écoutait les paroles de Son Éminence de Plantagenest pourtant, elle n'arrivait pas à s'en imprégner. Elle avait réussi à chanter sans que sa voix ne la trahisse et ses larmes la laissaient pour l'heure en repos, mais cela durerait-il ? Elle leva les yeux vers le Très-Haut et le supplia de l'aider dans cette épreuve, il ne fallait pas qu'elle fasse honte à celui qu'elle tenait et tiendrait toujours en si haute estime. Ses pleurs pourraient reprendre plus tard mais de grâce, qu'ils l'épargnent le temps de le mettre en terre. Elle inspira fortement puis ferma les yeux et, sans le prévoir, ses lèvres suivirent la prière qui déjà s'élevait dans la Basilique.

Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravive la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protège et me garde depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
Je suis revenu vers toi, Mon Dieu,
Tu es l’unique sens à ma vie.

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Lanaelle du Chastel



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MessagePosté le: Mar Mai 30, 2017 10:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La nouvellle orderkaplan de l Ordre teutonique se joignit aux autres dans la prière.


Tu es la lumière qui guide mes pas,
Lumière parmi les lumières.
Flamme pure qui ne s’éteint pas
Tu ravives la foi de ton peuple.

L’amour que tu donnes est pur,
Il est merveille parmi les merveilles,
Il est plus précieux que l’or,
Mais ne s’acquiert pas par le mal.

Tu me protèges et me gardes depuis ma naissance,
Et m’as toujours comblé de ton amour,
Mais moi, pauvre pêcheur, j’ai quitté ton chemin,
Patient tu es resté à souffler à mon oreille,

Et quand j’ai bien voulu ouïr tes dires
Et voir ta main toute-puissante,
Je suis revenu vers toi, Mon Dieu,
Tu es l’unique sens à ma vie.

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