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[RP] Palazzo d'Aracoeli

 
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Arnarion
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MessagePosté le: Jeu Nov 30, 2017 11:32 pm    Sujet du message: [RP] Palazzo d'Aracoeli Répondre en citant

Citation:

                              Palazzo e torre d'Aracoeli


    Le palais d'Aracoeli, littéralement "Le Champ du Ciel" se dresse sur l'Arx, au sommet du Mont Capitole. Il est le bâtiment le plus haut perché de la Cité éternelle qu'il contemple depuis maintenant deux siècles. Il tient son nom de la forteresse monastique éponyme, elle-même nommée comme la basilique médiévale d'Aracoeli qui, témoignant de la succession des époques, complète le complexe architectural. L'ensemble est lui-même bâti sur les ruines de l'antique temple de Junon et de l'Auguraculum, lieu traditionnel où les auspices observaient le vol des oiseaux, ce dernier point ayant décidé son propriétaire actuel à en faire sa demeure cardinalice.

    The Aracoeli Palace, literally "The Field of Heaven" stands on the Arx, atop Mount Capitol. It is the highest perched building of the Eternal City that it has been contemplating for two centuries now. It takes its name from the eponymous monastic fortress, itself named as the medieval basilica of Aracoeli which, witnessing the succession of times, completes the architectural complex. The whole is itself built on the ruins of the ancient temple of Juno as well as the Auguraculum, a traditional place where the auspices observed the flight of birds, this last point having decided his current owner to make his cardinal home.

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Arnarion
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MessagePosté le: Jeu Déc 21, 2017 12:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

La nuit vint. Le soleil qui planait au-dessus de la Cité éternelle s'était couché, laissant dans son sillage quelques pas orangées qui, se confondant avec l'horizon tournaient au pourpre. Bientôt les premières étoiles commençaient à apparaître. La froide lumière argentée qui vint à remplacer la diurne chaleur des rayons solaires plongeait les rues romaines et, se dessinant et découpant ça et là murs et statues, animaient une sorte de féerie mystérieuse que seuls les poètes et habitants de la nuit connaissaient. Rome la nuit, dont le calme et la sérénité des grandes artères et des résidences particulières tranchaient avec le fourmillement de la vie nocturne qui commençaient. Cette même Rome qui, depuis des siècles de luttes et de complots se faisait l'amante de la nuit, traçant dans un sillon l'espoir fou des rêveurs se jetant dans les profondeurs du Tibre ! Le vieux fleuve, animal sacré ne finissait pas de couler. Imperturbablement, au rythme de la guerre et de la paix, il paissait bravement les quelques nourritures que la mer de Thyrrée lui apportait. Et, se tordant à travers la ville, dessinait l'Urbs. La vieille cité, par deux fois millénaire avait toujours pu compter sur son vieux compagnon, si bien que les anciens, depuis les cîmes du Capitole y observaient leur avenir.
D'anciens, il n'y avait plus rien, maintenant, si ce n'est des antiques murs, ruines, traces d'autrefois sur lesquelles ont été bâtis les fondations d'un monde nouveau. Le Champ du Ciel n'était plus ce temple païen duquel les pontifes et les auriges dialoguaient avec le roi des dieux. Mais le temps vint où les incantations cessèrent et où les divinités de jadis durent capituler face à la Croix. Endroit prophétique où Auguste premier-né de l'Empire éleva un autel au premier-né de Dieu, se dressait la basilique et abbaye d'Aracoeli qui, depuis presque mille ans occupe l'endroit. D'ancien, il y avait tout. les hauts murs, les vénérables colonnes, de leurs siècles avaient témoins des premiers temps de l'Eglise et de l'histoire de la nouvelle Rome. Mais tel le vieux Tibre descendant son Fumaiolo, le Champ du Ciel passait le temps au rythme du monde. Les guerres l'avaient fortifié, des murailles avaient été hérigées, des tours avaient été dressées. L'abbaye d'antan s'était peu à peu mue en forteresse puis en palais, prête à relever le défi de cette Renaissance qui ne disait son nom et qui pourtant s'approchait à pas de géant.

Les hommes s'afféraient dans ce qui était à présent le Palais du Champ du Ciel. Il y avait bien une chose que le monde n'avait changé malgré la marche du temps et la course des siècles. Si les anciens murs étaient tombés et les nouveaux hérigés, le peuple lui, restait le même et le même écart qu'il y avait entre la plèbe et les patriciens ne s'était aminci. La vie plebéienne vaquait tandis que les seigneurs, nouveaux maîtres de Rome, gouvernaient au nom de la Croix.

Allant et venant, serviteurs et autres laquais en livrée préparaient les hautes salles et salons pour la réception à venir. Bougies et cierges, sur leurs candélabres avaient été fixés, illuminant l'espace d'une lumière vive quoique chancellante. Un dîner avait été annoncé et on attendait les convives.

Plus haut, au sommet de la tour, au sommet le plus élevé du mont capitolin, l'Archichancelier observait la Cité trompeusement endormie. Fumant de sa pipe, il songeait à la course du temps.

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caton



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MessagePosté le: Dim Déc 24, 2017 12:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

La nuit, tous les chats sont gris, dit le proverbe. Ce qu'il ne dit pas, c'est que dans une certaine cité, ils ne le sont jamais. Car il n'y fait jamais vraiment nuit. Car sur Elle, le soleil ne se couche véritablement jamais. De succès en échecs, de déclins en tremplins, la Cité Eternelle vivait et demeurait, soleil et phare de l'aristotélicité.
Rome, Caput Mundi, Rome Eternelle, Rome dont le coeur ne cessait de battre depuis des siècles. Rome, née de deux frères et d'une Louve.

Aujourd'hui, invité, le brun allait rejoindre celui qu'il connaissait depuis des années, presque des siècles, en comptes romains. Celui qu'en privé il appelait son ami, celui qu'en son for privé, il appelait frère. Et à plus d'un titre.
Déambulant dans la Ville Eternelle, le lorrain se prit à songer qu'ici avait vécu celui qui lui avait donné son prénom, le cher et pincé Caton, gardien des moeurs et du mos majorum. Il songeait aussi au surnom qu'il en avait hérité, "l'Antique", du fait de sa longue expérience des affaires de l'Etat et de la Diplomatie. D'aucuns attribuait plutôt ce surnom à un prétendu age canonique, car le brun faisait bien plus vieux que son age. Et ce n'est pas son apparence qui les aurait détrompés. Sa vieille bure en faisait foi, encore plus ses caligulae, ses sandales qu'il avait emprunter aux soldats des empereurs juliens. On aurait encore pu gloser sur le surnom de Censeur, apparenté au premier des Porcii, que l'on collait au brun, comme aussi sur son troisième prénom, Auguste, que l'on retrouvait dans sa titulature diplomatique des temps lotharingiens "Son Auguste Excellence...".
Ainsi donc, tout, dans le Préfet de l'Index, tout son être, vibrait en traversant les quartiers de l'Urbs, dans un système de résonance ou se fondait à l'unisson son corps et l’âme de la cité pontificale. Lui venait en tete un quatrain entendu depuis peu, qui lui semblait de circonstance



Toi qui de Rome émerveillé contemples
L'antique orgueil, qui menaçait les cieux,
Ces vieux palais, ces monts audacieux,
Ces murs, ces arcs, ces thermes et ces temples...


C'était son cas. Émerveillé, il s’arrêta un instant à mi hauteur du Capitole, autant pour reprendre son souffle que pour observer la ville à ses pieds. Rome, aujourd’hui unique objet de ces attentions, Rome cité deux fois millénaires, ou l'homme ne faisait que passé.

Vanité des vanités, et tout est vanité.... Reprenant son chemin, le recteur séminariste thomiste de Besançon arriva au corps de garde du palais d'Aracoeli, sis sur les ruines de l'ancien Auguraculum, lieu ou l'on prenait les auspices. Tout un signe et un symbole. Le brun se fit donc annoncé dans cet ordre d'idée


Salvé, mon brave. Je suis attendu par le Camerlingue-Archichancelier. Son Auguste Excellence Caton Le Censeur d'Acoma, l'Antique doyen thomiste. Il comprendra.

Oui, il comprendra. Cette nuit, l’âme était romaine sur le mont aux auspices. Deux mille ans les contemplaient...
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Préfet de l'Index - Recteur du séminaire Thomiste - Diacre itinérant - Esclave Arnarien
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Elvyna



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MessagePosté le: Dim Jan 07, 2018 11:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La Riddermark était invitée par son patron pour un repas. Elle se demandait pourquoi elle était invitée et quel serait le but de ceci. Elle s'attendait à tout avec l'Archichancelier, il aimait innover au dernier moment. Peut-être qu'elle devrait lui appeler qu'elle était mariée pour éviter que cela se termine par un repas de fiançailles avec elle ne savait qui. Ou alors, c'était pour qu'elle adopte un de ses canards puants et bruyants. Elle dirait qu'elle est malade au contact des plumes. Devant sa garde robe à son Palazzeto Le Roy, elle se demanda quelle serait la tenue pour ce genre de sortie. Elle s'orienta sur une robe qu'elle avait gagné à une vente aux enchères à Paris. Elle n'aimait s'en vêtir mais en possédait toute une collection car elle aimait les regarder et toucher les différents tissus. Si ce ne serait que son avis, elle irait en chemise, une paire de braies et une cape fourrée. Mais elle douta à arriver à passer l'entrée de la demeure de l'Archichancelier dans cet accoutrement. Elle arriva donc et aperçue son oncle Caton. Elle appréciait beaucoup son oncle et aimait particulièrement le taquiner. Mais ils venaient d'arriver, elle serait donc sage pour le moment.

- Bonjour mon oncle, je suis ravie de vous voir.

Elle bisa sa joue, comme ils étaient que tout les deux et se présenta également à la garde.

- Veuillez également annoncer sa Grandeur Elvyna von Riddermark de Mazière d'Acoma à son Eminence Arnarion, nous sommes attendus.

Elle se permis de glisser son bras sous celui de son oncle, il était vieux, ce n'était pas le moment de le voir trébucher et tomber. Bin oui, elle prenait soin de sa famille nomého.

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Ines..



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MessagePosté le: Mar Avr 14, 2020 7:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

No era extraño que la hija de Ferrante e Ivanne viajase; lo extraño, casi milagroso, era que viajase a Roma. El hijo menor de los reyes de Castilla se instruía en el seminario e Inés, que fue a visitarle, le recogió a la salida y le entregó la merienda. Por el camino Felipe le fue contando qué cosas habían aprendido ese día: que si la Universidad Pontificia tenía los mejores libros de todo el Globo, que si Roma esconde muchos secretos, bautízate hermana que te va a gustar... Pero ella no le escuchó, estaba entretenida admirando la belleza de las calles y no dudó ni un segundo en engañar a su hermano para que, durante el paseo, se internasen en un basto mercado de una de las principales plazas de Roma. Felipe, que se impacientaba con rapidez entre el gentío y los gritos de los mercaderes, cogió del brazo a Inés y ambos salieron, hallándose en mitad de la Colina Capitolina. Ante ellos, como cuando se cumplen las profecías, se imponía el palacio de Aracoeli.
Inés se quedó mirando el edificio con una creciente curiosidad. Hasta entonces Felipe se dedicó a señalarle qué era cada edificio y a contarle algunas curiosidades más, pero sobre aquel palacio, solo sabía que era propiedad del cardenal Arnarion de Valyria Borgia.


- ¡Arnarion! -Exclamó la joven- ¿No sabes quién es? Fue amigo de padre y madre, ¡hagámosle una visita!

Se zafó del brazo de su hermano sin que aquél pudiese reaccionar para detenerle y se dirigió, muy ilusionada, hacia la puerta de palacio, cuyo nombre era tan poético como el momento al que dieron lugar. Durante un breve lapso de tiempo temió que nadie les atendería, hasta que un hombre, aparentemente sirviente del cardenal, preguntó con suma desconfianza quiénes eran. No tardó en presentarte.

- Somos los hijos de los reyes Ferrante Álvarez de Toledo e Ivanne de Josselinière, Su Eminencia es un viejo amigo de nuestros padres y, aprovechando que mi hermano estudia en la Universidad Pontificia, vine a visitarle. ¿Podemos ver al cardenal?
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Felipe...
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MessagePosté le: Mar Avr 14, 2020 9:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Felipe no podía esconder una sonrisa al caminar al lado de su hermana por las populosas calles de Roma, ya no le importaba tener que atravesar una marabunta de personas afanadas por comprar el pútrido pescado que en algún momento había salido de las aguas frente al puerto de Ostia. Había sido toda una sorpresa cuando el portero del Colegio Mayor de la Universidad Pontificia había sacado al joven benjamín de sus estudios en la biblioteca para anunciarle que alguien estaba esperándolo, ¿quién podía ser? si apenas tenía amigos en la ciudad. Y allí estaba ella, radiante como siempre, con su melena dorada cubierta con un velo azul celeste y sus vibrantes ojos verdes, con una cesta colgando de su brazo derecho. Parecía una vestal romana. Felipe se había sorprendido, no sabía el motivo por el que ella le hacía aquella visita, pero allí estaban al final los dos hermanos, reunidos en la ciudad más importante del mundo, a muchas leguas de la tierra que les vio nacer. Felipe, por supuesto, hizo de guía a su hermana por las zonas más importantes del centro de Roma, aportando muchos datos históricos que poco parecían importar a su hermana mayor, pero que de todas formas le resultaba imposible callarse. Ella, sin embargo, estaba maravillada con los puestos del mercado, ya conocía su talante caprichoso en cuanto se refería a adquirir cosas nuevas que la distrajeran, al menos por un tiempo. El chico se preguntaba de dónde sacaba tanto dinero para los viajes y los antojos, cuando al mismo tiempo su propio hermano mayor hacía tanto escándalo en lo tocante a prestar dinero. Seguramente se debiera a la herencia de su difunta tía Anelle, cuyos restos descansaban en la Pérfida Albión, muy lejos de Castilla, la que le había procurado una vida bastante disoluta y abundante en cuanto a los motivos pecuniarios. Ambos hermanos, no obstante a la distancia que los solía separar, eran casi como almas gemelas, pues sólo con una mirada, un gesto o una palabra, sabían perfectamente lo que pensaba el contrario. Visto así, el pequeño de la familia se dejó sobornar por los dulces que su hermana le iba sacando de la cesta para que no se quejara por aquella lenta caminata entre los puestos del mercado; saborear macarons justo allí era como dejar que los sentidos le transportasen a Santa Cruz, era el sabor y los recuerdos del hogar, algo muy necesario para él debido a la soledad que los estudios casi le habían impuesto cuando empezó a estudiar el seminario.

Rato más tarde, y para alivio de Felipe, habían salido de aquel cenagal de vendedores que berreaban su mercancía en el oído de aturdidos compradores, y ahora paseaban por amplias avenidas mucho más saludables, y sobre todo, con olores menos agresivos característicos con los que el generoso y puñetero Tiber solía regalar a sus habitantes durante todos los días de su desdichada vida. Al fin y al cabo vivir en la ciudad más importante del mundo no eran todo ventajas, sin embargo, visitarla de vez en cuando era sin ninguna duda algo que cualquier peregrino, comerciante o simple avezado viajero debían hacer al menos una vez en su vida. Las empinadas calles de la histórica colina capitolina, cuyos avatares históricos tuvo que escuchar Inés con absoluto estoicismo mientras nuevamente hacía oídos sordos, los condujeron al barrio donde se concentraban parte de los palacios de la nobleza romana y pontificia. Algunos palacios estaban incluso algo decrépitos, tejados llenos de maleza, grietas en sus muros e incluso alguna que otra estatua decapitada, otros por contra eran esbeltos edificios de mármol blanco diseñados a la nueva moda, que venía a reinterpretar las hechuras y diseños de la antigua Roma. Pero si había un edificio realmente imponente allí y cuya sombra se extendía por toda la colina, era la fortaleza de Aracoeli. Era una mezcla de iglesia, convento, palacio y castillo fortificado, pues sus almenas, aunque disimuladas todavía podían verse bajo el alero de los tejados de una de sus torres más altas.

Las cejas del benjamín se levantaron, en un gesto a medias de sorpresa y de incredulidad cuando su hermana, con ese arrojo que la había caracterizado de siempre, se lanzó como una flecha a la inmensa puerta que flanqueaba el paso al palacio de Aracoeli.
-Arnarion, creo que me suena su nombre, es uno de los cardenales más ancianos de la Curia, pero no sabía que viviera aquí arriba. - dijo prudentemente llevando una de sus manos a la cintura, pensando en cómo conseguiría el venerable anciano llegar si no fuera en burro o palanquín desde la colina capitolina hasta la Santa Sede. - Pero no creo que debamos... - fue demasiado tarde, porque su hermana ya estaba llamando a la puerta. Cara de estupor por su parte, cara de ensoñación y curiosidad en la de Inés, algo bastante habitual entre ambos, incluso en Roma al parecer. El portero los miraba como si fueran un par de vagabundos pidiendo comida incómodamente a las puertas del alguien demasiado importante como para preocuparse de dos insignificantes niños. - ¿Es que siempre tienes que ser tan impulsiva? ¿y si nos sueltan a los perros? ¡Cada día te pareces más a mamá! - de no haber sido su hermana, Felipe incluso hubiera bajado rodando la colina con tal de no enfrentarse a la mirada severa de aquel viejo lacayo.
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Arnarion
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MessagePosté le: Ven Mai 01, 2020 8:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

De viaje en Roma desde el Franco Condado, el cardenal estaba canzado. En verdad era viejo y debilitado por una larga vida de tumultos y luchas políticas. Paso el tiempo y ahora el crepusculo caía lentamente sobre su vida, por eso estaba tranquilamente disfrutando el calma de la tarde en su palacio encima del capitolio. Le gusta mucho pasear en medio de las ruinas antiguas, de algun templo pagano dedicado a Venus o a Jupiter, marchar por los pasillos mosaicos de los antiguos baños termales - ahora llenos de patos - y al final, contemplar las esplandores del glorioso pasado de la orgullosa Roma.

El viejo cardenal caminó así entre las viejas piedras del templo de Junon Moneta de donde se derrotó la horda de los bárbaros galo de Brennos. Su paso fue lento, ahora camino con un bastón para moverse.


Vaya. Dijo en cardinal a su pato Onael que siempre camina a sus lados. Toda una horda de guerreros derrotada por una decena de tus compadres. Que bravos sois, patitos.

Si, y tu estas aqui con papa a defenderle, mi patita, si.
Hizo caer un poco de grano en el suelo. Toma pati. Y... Quoi ?

Su voz cambio cuando vino a interrumpirlo un servidor. El no era un pato, porqué estaba aqui a molestarle. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Pardon, Eminence, mais deux personnes attendent aux portes et souhaitent vous voir.

Maintenant? Dijo el viejo molestado.

- Oui, maintenant Eminence. Ils disent être des amis d'amis à vous portant des noms espagnols qu'il m'est difficile de prononcer... Alva...je ne sais quoi...

Alva..Alva...rez ? Alvarez de Toledo ?

- Si fait, Eminence, ils ont parlé des rois Ferranet et Ivanne.

Ferrante, imbécile, pas Ferranet. Ivanne ! Pourquoi ne me l'as-tu pas dit plus tôt ? Fiche le camp, Ksss Kss !

Onael, hija, ven conmigo tenemos visitantes ... pero visitantes distinguidos. Son hijos de reyes y amigos de papa. Dijo el cardenal a su pato. Sube en mis brazos. Asi podras verles, buen pato.

Arnarion apareció en las puertas, con el pato en el brazo. Bienvenidos, hijos de Ferrante y Ivanne. Que alegre estoy verles.


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MessagePosté le: Lun Mai 04, 2020 9:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La marquesita se volvió hacia su hermano, mirándole con un halo descreído. – No, TÚ te pareces a mamá. -Todo el mundo decía que ella se parecía más a su padre. Era más curiosa y charlatana, menos formal, pero seguidora férrea de las tradiciones, y por supuesto tenía los mismos ojos verdes de papá. Además, hubo una época en la que compararse con la reina castellana era un insulto. -¡Mira, ven! -Inés se asomaba a un lado y a otro; en su rostro podía leerse la ilusión con la que inspeccionaba el palacio de Aracoeli. Lejos de distraerse con los motivos arquitectónicos, de un gusto clásico exquisito, la menor se quedó pasmada observando cómo nadaban los patos en un bello estanque de agua verdusca, entre un incesante cuack-cuack-cuack, y cómo entre ellos se abría paso un majestuoso cisne. Probablemente esos ánades comiesen mejor que todo el servicio del cardenal junto, pero ese pensamiento no nubló la visión ante los hermanos.
En ese instante apareció el cardenal acercándose hacia ellos, dándoles la bienvenida.


- Eminencia, -se inclinó en la distancia y en la proximidad besó su anillo- somos Inés y Felipe, estábamos de paso,... Mi hermano reside en Roma, mientras finaliza sus estudios en la Universidad pontificia, y yo vine a visitarle. Me mostraba la ciudad y entonces vimos su palacio, recordamos que vos fuisteis un amigo cercano de nuestros padres. -Sonrió, inocente. Inés omitía las diferencias religiosas entre sus padres y Arnarion, no por ignorarlas, sino porque eran asuntos que incumbían a las mentes adultas. Ella todavía era muy infantil para comprender algunas cosas. Se fijó en el pato que Arnarion llevaba entre sus brazos. A Inés se le abrieron los ojos como platos.- What a beautiful creature! C'est pas mignon? Whooooaah! ¿No estás con tus amiguitos en el estanque? ¿Eminencia, podemos llevarle con ellos? ¡Son preciosos! ¿Tiene nombre? -La joven acarició la cabeza al pato, pensando que quizá también podría acariciar al cisne.
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Felipe...
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MessagePosté le: Mar Mai 05, 2020 12:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

El muchacho giró la cabeza con mirada furibunda y brillante, clavando en la hermana sus ojos verdes mientras fruncía el ceño; los dos vástagos de Castilla, de edad y complexión similar, tenían muchas cosas en común, tantas como otras que los hacían totalmente diferentes. -Ni, ti ti piricis i mimí- repitió con una voz chillona y burlona que venía a parecerse a la de Inés, pero sin conseguirlo del todo. Felipe era de un temperamento tranquilo, reposado, amable, pero sólo ella conseguía sacar de él lo mejor, y a veces también lo peor. Podían estar mucho tiempo sin verse, reencontrarse como si fueran almas gemelas y a las pocas horas estar discutiendo por cualquier tontería. Rápidos en los enfados, también lo eran a la hora de perdonarse, muchas veces ni siquiera eran necesarias las palabras, sólo un gesto cariñoso, un regalo, o cualquier nimiedad que sólo ellos dos apreciaban, valía para que las aguas se calmaran y reinase la paz en casa nuevamente. Su hermana pasó por delante de él, casi golpeando su cara con los cabellos arreglados en un perfecto peinado arreglado con una redecilla de plata y perlas y rozando la falda de su lujoso vestido por el simple uniforme de seminarista, una túnica de lana color gris oscuro ceñida con un grueso cordel. Él suspiró, hastiado, intentando contener los nervios mientras Inés observaba con admiración y hasta excitación un grupo tranquilo de patos que flotaba en la superficie del agua. Felipe los contempló con algo de desdén, al fin y al cabo sólo eran unos patos, como muchos otros que vivían en Roma, sobre todo en el Tiber.

Sin embargo, algo atrajo la visión del muchacho, era un anciano que caminaba lentamente, sin prisa, como si tuviera la eternidad para hacerlo, vestido con una sotana roja y una cruz pectoral de oro colgando de su arrugado cuello. Era el cardenal, no había posibilidad de error. Felipe se acercó a su hermana tocando su brazo para anunciar la llegada de su anfitrión, pero entonces el benjamín abrió la boca sorprendido por cómo un pato caminaba al lado del cardenal como si fuera un perrito
- ¿Has visto eso? ¡si le está siguiendo! - dijo todavía incrédulo sin ser capaz de apartar la mirada de aquella exótica pareja. Todavía su incredulidad se acrecentó más aún cuando el anciano tomó en brazos a un pato que parecía gozar de sentirse en las manos protectoras de su amo, abriendo y cerrando sus ojitos con placer, ocultando su cabecita por momentos entre los pliegues de la sotana. El muchacho se alisó las arrugas de su basta vestimenta y dejó que su hermana se presentara primero, como siempre, con aquella elegancia con desparpajo que caracterizaba a su hermana mayor. Felipe hizo una genuflexión delante del cardenal y también besó su anillo, manteniendo la cabeza algo agachada pero con una sonrisa en sus labios que no podía ocultar. ¡No todos los días se conocía a un venerable hombre de fe como el cardenal! - Eminencia, es un placer para nosotros ser recibidos por usted… sin invitación previa. Esperamos no haber interrumpido vuestras obligaciones - tuvo que decir a modo de disculpa por la efusividad que mostraba Inés, quizás demasiado para la tranquila vida de un anciano. Felipe observó como su hermana acariciaba la cabeza del pato, que rápidamente se puso en guardia al sentir una mano desconocida que no era la de su amo. Para cuando el muchacho imitó el gesto, tocando con cuidado la cabeza del ánade, éste abrió el pico y pellizcó sus dedos brevemente. - ¡Ay, me mordió!- dijo retirando su mano rápidamente mientras el pato sacudía la cabeza satisfecho de “proteger” a su amo y señor. -Ahora comprendo por qué las ocas sagradas consiguieron salvar la ciudad de Roma de los Galos, ¡son unos guerreros!- ocultó su mano en las profundidades de sus bolsillos evitando otro contraataque del pato, que ahora miraba embelesado al cardenal diciendo: ¡cuack cuack!
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Ines..



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MessagePosté le: Dim Fév 28, 2021 4:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n'était pas sa maison, mais elle y vivait depuis longtemps, grâce à l'hospitalité du cardinal. Même si, en réalité, c'est elle qui s'est occupée de lui, et non l'inverse. La jovialité d'Inès a apporté de la joie à l'endroit, même si Arnarion se plaignait de son énergie excessive. Mais de quoi le Seigneur des Canards ne se plaignait-il pas ? Il y a des âges pour tout, et maintenant, en passant par son troisième, Inès essayait juste de rendre ses journées plus agréables.

Et qui n'aime pas l'art ? La décision d'inviter Cidroline a été entièrement la sienne. La satisfaction d'apprécier son art de première main, pensait-elle, pourrait soulager les maux de l'âme du cardinal. Et la sienne, car l' Infante avait ses propres tribulations. En même temps, elle a compris que cela pourrait être le moyen d'apaiser certains des soucis de l'artiste. Inès a pris sur elle de couper du fromage et du pain pour Cidroline, espérant que cela lui plairait et que sa faim ne serait pas un obstacle ce jour-là. Par curiosité, c'était la première fois qu'elle prenait un couteau et tranchait la nourriture.

Ce petit plateau de nourriture pour les deux, bien qu'elle ne mange pas, leur sera servi lorsqu'elles se rencontreront. Après cela, la noble prit grand soin de s'habiller décemment, mais sans ostentation, et se tint dans le jardin d'Aracoeli pour attendre, assise sous un pommier et regardant la mare aux canards et aux cygnes, avec un chevalet et une toile devant elle, et une petite table avec du parchemin et du charbon de bois. Elle était très heureuse.

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Cidroline



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MessagePosté le: Mar Mar 02, 2021 1:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'est le souffle court que Cidroline arriva devant les portes du Palais Du Champ du Ciel. La grimpette jusqu'à la deneure du cardinal l'avait épuisée et elle s'assit un moment sur une borne de pierre pour se remettre et regarder derrière elle. Son cœur fit une pause. Lentement elle se releva, en pâmoison. La Citée Éternelle s'étendait devant elle.
Les dômes majestueux des temples reflétaient le soleil, les toitures ocres dessinaient des arabesques d'où jaillissaient palais et fontaines, les jardins se pavanaient en verts profonds, les rues arc en ciel d'étales et des parures des romains, là bas la ville se perdait dans les nuages où se dessinaient à peine le relief montagneux de...
- Hé toi! qu'est ce que tu fais là?! Un des garde du palais se dirigeait vers Cidroline avec l'air menaçant, c'est pas une place publique ici, va traîner tes guêtres alleurs!

Il fallut à Cidroline un petit moment pour redescendre sur terre et comprendre la situation. Elle serra sa besace de cuire contre elle pour se donner du courage et s'adressa au garde.

- Excusez moi, mais Dame Ines m'a demandé de venir la voir, je suis Cidroline, elle souhaitait que nous nous entretenions au sujet d'un tableau... je..
- Ah, c'est toi l"'artiste", renifla le garde d'un air hautain, suis moi alors, tu fais attendre la Dame.
Accrochée à sa besace Cidroline suivit donc l'homme en arme. Ils passèrent le portail principal du palais et sortirent presque immédiatement de l'allée principale qui menait à la demeure proprement dite. Le sentier secondaire les mena jusqu'à un grand parc. Le garde s’arrêta et indiqua un arbre près d'un étang un peu lus loin.
- Dame Ines t'attends sous cet arbre, et que je ne te vois pas roder toute seule dans les parages sinon gard. Et sans autre mot il s'en retourna par où il était venu, laissant Cidroline à son propre sort.

Elle avança vers le pommier, l'herbe fraîchement coupée lui apaisant les pieds nus après son ascension. Les jardins étaient magnifique et Cidroline ne pouvait s’empêcher de regarder ici et là, les fleurs, la lumière, les oiseaux, les reflets dans l'étang et puis, soudain, l'image qui la fit s’arrêter un instant. Un rai de soleil tombait sur le pommier, dessinant sur l'herbe une ombre gracile où était assise la Dame Ines, le tableau était splendide et Cidroline s’émue des talents que le Très Haut déployait parfois.

- Ma Dame, s’annonça-t-elle en sortant de sa rêverie et en s’approchant, me voici comme convenu, veuillez me pardonner de vous avoir fait attendre. Elle se pencha d'une révérence maladroite. - Mais c'est... se surprit elle à la vue du chevalet, un chevalet! un vrai chevalet! et en oubliant sa timidité elle s’approcha du trépied et le toucha du bout des doigts. Et bien ça! moi qui ai toujours peint à plat...
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Arnarion
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MessagePosté le: Ven Mar 05, 2021 12:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le cardinal venait de se réveiller de bon matin, comme à son habitude. Et comme à son habitude ses multiples douleurs musculaires, héritage de l'âge, le rendaient grincheux et désagréable. Chacun savait à quel point il était dangereux de croiser son chemin au saut du lit, et depuis la soudaine disparition de l'ancien majordome, l'on avait pris soin de laisser au vieil homme tout son temps pour se réveiller convenablement.
Or donc, le voici sorti du sommeil, encore vêtu de sa robe de chambre et coiffé d'un bonnet de nuit à pompon. Il n'était pas content. Il avait été réveillé, extirpé d'un songe agréable par le tumulte du dehors, du brouhaha de la vie romaine qui s'activait depuis l'Aventin jusqu'au Capitole et surtout par le vacarme habituel de sa colocataire hispanique. Le brouillard du sommeil embuait encore son esprit et lui voilait les sens.
En sortant sur le balcon, il dû se couvrir les yeux de la paume de sa main pour se protéger du soleil qui déjà, tapait fort. Son regard balayait la cour de son palais d'Aracoeli, passant des belles colonnades, à la fontaine aux canards entourée d'orangers et de buissons ornementaux. Un élément dénotait, qui ne s'inscrivait pas dans le décor habituel. Une forme différente, un individu inhabituel qui n'était certes pas un canard, venait de franchir le Rubicon...Alerte ! Alerte ! Pour le cardinal qui n'était pas habitué à recevoir de visiteurs, c'était clair: un gredin venait de s'infiltrer chez lui pour malmener ses canards. Il n'en fallait pas moins. Se munissant de son arquebuse, il visa et tira en direction de l'intrus.


BLAM !

Le bruit de pétoire se propagea aux alentours. Des oiseaux apeurés sortirent en trombe des feuillages et tous les canards présents dans la cour se mirent à courir dans un carnaval grotesque. C'était le drame. Par chance, le cardinal n'avait jamais su tirer, et l'on pouvait constater comme dégât nul autre qu'une tête de statue décapitée, emportée par la force du tir.

Foutez l'camp ! Vous n'aurez pas mes canards !! Hurla le vieillard en brandissant le poing.

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Ines..



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MessagePosté le: Sam Mar 06, 2021 10:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant



    [ La raison pour laquelle les statues anciennes n'ont pas de membres. ]


Elle avait les yeux fermés. Normalement, elle était grondée pour s'être exposée au soleil, on lui a dit que ce n'était pas approprié pour les dames de haute naissance, parce qu'une peau bronzée est appropriée pour les gens du commun, les gens rustiques, les gens qui travaillent aux champs. Mais Inès ne s'est pas souciée de ce détail. Elle aimait se laisser embrasser par les rayons du soleil, et dans ce calme, elle trouvait toujours une part de son bonheur. Il est vrai aussi qu'elle est un peu prétentieuse et qu'elle ne resterait que quelques minutes lorsque ses obligations le lui permettraient.
Elle profitait de ce moment, si banal, lorsque Cidroline est arrivée. La Marquise a ouvert les yeux, en souriant.
– Fille vertueuse ! Ne vous inquiétez pas, vous ne m'avez pas fait attendre trop longtemps. Et je me plais rendre ic...

BLAM !

Le vieux encore.

Inès a été effrayée par le bruit, c'était un choc ? Elle a levé les yeux et a vu le vieux cardinal en sa robe de chambre, tenant toujours son arquebuse. Une image fréquente à Aracoeli qui ne dérangeait pas Inès, mais son invité l'était probablement. Puis Inès s'est retournée vers une statue dans le jardin, qui était maintenant définitivement manchot.

Soupira.


– Ne vous inquiétez pas, Son Éminence s'est réveillée. Il a plus peur que nous... Ah ! Ça ? Un arquebuse. Mais il ne fera de mal à personne, il ne sait pas tirer. Ah non ! Vous voulez dire le chevalet... –Elle a souri. Pour elle, peindre à plat était plus compliqué.– Avez-vous mangé quelque chose, Cidroline ? Moi non plus ! Puis à un garde : - Veuillez habiller correctement le cardinal, nous avons un visiteur. Notre invitée est très importante, rappelez-lui qu'elle doit être bien accueillie. Nous allons manger un peu ici aussi, je veux que Cidroline partage un moment de tranquillité avec nous. Si ?

Si.

– Ne soyez pas surprise par tout ce que vous voyez. L'essentiel est invisible pour les yeux. Mais vous, vos yeux, pouvent voir des choses magnifiques. J'ai été très surprise par votre capacité, pourriez-vous me dire ce que vous pensez de la représentation des saints ? Inès a tapoté le siège à côté d'elle, l'invitant à s'asseoir. Le Cygne souriait encore, car elle était très heureuse de son arrivée, et la marquise voulait aussi partager son travail avec Cidroline parce qu'elle jugeait qu'elle serait une bonne critique.
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Cidroline



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MessagePosté le: Jeu Mar 11, 2021 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez pas, il était certaines choses plus faciles à dire qu'à faire. Alors que Cidroline était toute à un moment de grâce , la détonation tonitruante l'avait tant surprise et effrayé qu'elle s'était jetée sous les pieds du chevalet avec un
- AAaaaah!!!! Boudi d'Jopelines qu'est c'est c'est ça!!!!!???? Le ciel nous tombe dessus!.
Lorsqu'elle avait rouvert les yeux c'était pour constater que certains des membres de la statue la plus proche gisaient par terre en morceaux... la statue, elle, fumait encore.
- Ne pas m'inquiéter Ma Dame, je veux bien essayer mais qu'est ce que c'était que ça!!?? une arquebuse? se demandait Cidroline en se relevant histoire de regagner un peu de dignité. Elle jeta un œil au balcon et vit le sniper brandissant un poing menaçant et poussant des exhortations que la distance rendaient incompréhensible. Cidroline agita la main en guise de salue et se tourna vers Ines. Vous êtes sûr qu'il n'y a pas de problèmes, c'est que je ne voudrais pas vous causer d'ennui, ni à moi se dit elle pour elle même.

A l'invitation d'Ines, Cidroline vin s’asseoir timidement à ses cotés après lui avoir fait sa révérence maladroite pour l'en remercier. Lorsque la Dame avait mentionné un repas, l'attention de Cidroline s'était derechef porté sur son estomac, ou tout du moins son estomac avait prit le pas sur la majorité de son attention, et Cidroline dût faire un effort conscient pour maintenir ses pieds dans le plat et son ventre hors de l'assiette.
L'essentiel est invisible pour les yeux, en effet. Comme le renard l'a dit au Prince de l'histoire, on ne voit bien qu'avec le coeur, et la sainteté est un très bon exemple. La représentation des Saints, dit Cidroline tout en jetant de temps à autres un regard inquiet vers le balcon du sniper, une chose délicate. Peindre un portrait est une question d'observation, mais représenter la sainteté c'est transposer la grace, la foy, la ferveur, et je dois bien vous avouer, ma dame, que mes modestes talents n'arrivent qu'à peine à effleurer ces qualités. Prenez ma Sainte Boulasse par exemple, il y a une paix et une certaine détermination que j'ai réussit à transcrire, mais la Grace... Cidroline soupira, il lui restait tant à apprendre. Mais comme le dit Saint Polin, devant la Foy tout ploie, et je crois que si le peintre a en lui suffisamment de ferveur, de cœur, et qu'il s'astreint bien sûr à une pratique régulière, il peut faire transparaître un peu de la flamme qui auréole les saints.
Mais avez vous quelque chose de particulier en tête Ma Dame?

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MessagePosté le: Mar Mar 16, 2021 8:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant



    [ Hannn, pardon, je n'avais pas vu ta réponse ^^ ]



Inès a tenté de rassurer son invité avec un sourire. En temps normal, elle avait toujours un geste gentil sur le visage pour n'importe qui, mais Cidroline lui inspirait une tendresse particulière. L'inspiration, oui ! C'est ça, la peinture. Il est bien connu qu'un artiste ne peut se concentrer sur cette humeur impulsive qui dirige la main du peintre que s'il a satisfait d'autres besoins. L'assiette de pain et de fromage et la grappe de raisin, apportées par l'une des cuisinières du palais, n'étaient qu'une brève diversion qui, comme tout bon investissement, leur permettrait de se concentrer sur l'objet de leur rencontre.
Les yeux d'Inès se sont également dirigés vers l'assiette de nourriture, mais elle a gardé une oreille attentive aux explications de la jeune fille. Pour sa part, elle n'a pas seulement admiré la capacité à transférer les idées de la pensée au papier ou à la tablette. En soi, pour le reste des gens qui ignoraient la discipline du dessin, ils admiraient simplement le résultat final. Mais Inès, qui comprenait plus ou moins le processus qui y a conduit, a été véritablement émue par l'habileté de Cidroline. Elle voulait lui faire savoir.


– Vraiment, même si vous me donnez toutes les explications que je peux demander, je suis toujours étonnée, et une petite partie de moi ne comprend toujours pas. Alors que je ne peux dessiner que ce que je vois, vous, par contre,... Ces raisins ! Je pourrais peindre ces raisins tout de suite, s'ils étaient devant moi. Parfois, je me mets aussi à l'épreuve et je peins sur la base de souvenirs. Mais je n'ai pas votre capacité. Vous avez vraiment un esprit spectaculaire, et une réelle dévotion à notre Foi...

La jalousie est née en elle, sans le savoir. Mais Inès ne savait pas comment l'identifier, car elle n'avait jamais éprouvé un tel sentiment auparavant, ni brûlé en elle de lui souhaiter du mal, au nom de son succès. Mais c'était toujours de l'envie, après tout, même si elle était saine et cachée sous un habit de moine. Et enfin, oui, elles avaient déjà dit quelque chose qui pouvait à nouveau répondre aux doutes de la marquise. L'essentiel ne peut être vu qu'avec le cœur, mais comment arriver à le voir ? Comment ouvrir le cœur ? Ce doute allait continuer à générer des œuvres diverses, de toute nature et dans toute discipline, pendant des siècles. Beaucoup d'entre eux sont soumis à l'examen du Saint Office.
Elle ne savait même pas comment décrire la Grace; Inès n'a donc pas osé en parler, de peur de se ridiculiser.


– Mais je n'avais rien de spécial, car il est vrai aussi que j'ai l'habitude de peindre quand je sens l'inspiration. C'est comme une force extérieure à moi qui me pousse à peindre... Je voudrais que vous fassiez de même, mais vous pouvez compter sur moi, s'il y a un besoin que je peux couvrir pour vous. J'aimerais être votre mécène. Je voudrais vous habiller, si vous avez besoin de vêtements ; vous donner à manger, si vous avez besoin de nourriture ; tout ce que vous aurez à faire pour moi, ce sera de continuer à peindre, et un jour, quand vous déciderez que votre magna opera est terminée, que vous me permettrez de les avoir dans une galerie.

Cela ne signifie pas que vous peignez pour moi... Vous peignez selon votre inspiration, selon votre fantaisie. Et vos œuvres seront placées là où vous voulez que la galerie soit. Ça n'aura pas d'importance si vous ne me donnez pas de réponse maintenant. Profitons de ce petit-déjeuner en attendant !


La rue, pensait-elle, n'était pas adaptée à l'art. Plusieurs siècles plus tard, cette croyance disparaîtrait avec le seul nom de Banksy.
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