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[RP] D'un parrain à son filleuil
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Ven Jan 12, 2018 6:25 pm    Sujet du message: [RP] D'un parrain à son filleuil Répondre en citant

{Villa Guilia, propriété romaine de Charles-Antoine Von Frayner}




L'invitation avait été lancée à son filleuil pour qu'il vienne le retrouver à Rome, dans la villa qu'il avait récemment acquise.
Il était à noter que c'était probablement là l'une de ses seule possession qui n'était pas une forteresse et où, loin de l'austérité habituelle de ses demeures, un certain raffinement et un certain goût du beau égayait le bâtiment.

Le but de l'invitation était de faire visiter la ville à Urbain. Car le parrain avait pour son filleuil de grandes ambitions, probablement bien plus élevées que celles que pouvait nourrir le nancéen en propre. Et il pensait que pour son bien, et son avenir, il se devrait de connaître Rome, où se concentrait le siège de l'Eglise Aristotélicienne et Romaine.

Ainsi, Charles-Antoine profitait d'une pause en sa villa, dégustant un verre de vin italien dans un petit salon à l'étage du bâtiment. Ce verre clôturait le repas qu'il avait pris léger pour la mi-journée.
Car si l'austérité de Montegridolfo invitait au receuillement ou à l'entraînement militaire, la douceur de Guilia invitait à la paresse et au délassement. Mais après les derniers voyages qu'il avait fait qui l'avaient d'ailleurs tenu bien loin de Nancy et de son filleuil, il méritait de s'octroyer quelque repos.

Arrivé deux jours auparavant à Rome pour être sûr de ne pas manquer l'arrivée d'Urbain, il l'attendait à présent avec une certaine impatience. Ce dernier ne devrait pas tarder.


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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Lun Fév 05, 2018 11:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Nancéien avait rechigné, tardé, rechigné à nouveau, rouspété, tardé, rechigné et râlé avant de prendre la route vers Rome. La question ne se posait pas sur son envie de visiter la ville Romaine ou de rendre visite à son parrain, mais se posait plutôt la question de laisser Nancy sans diacre pendant son absence.

Urbain avait donc laissé ses ordres à son subalterne direct et avait prit la route non sans bougonner encore et encore. Il allait à Rome en voiture pour partie puis à cheval. Ce voyage lui coûtait presque deux ans d'économies, mais peut-être ne le regretterait-il pas.

Deux semaines et demie plus tard, Urbain arriva devant Rome. La route avait été riche en paysages gelés et ensoleillés, en pluie et en vent. La route était différente de celle empruntée pour aller à Jérusalem, mais il avait reconnu Gênes et avait visité son ami Géronte. C'était là que sa route déviait de celle de Jérusalem. A la place d'emprunter la Via Postumia, Urbain et son cheval choisirent de continuer sur la Via Julia Augusta. Avant Pise, ils prirent la Via Aurelia avant Pise et la suivirent jusqu'à Rome.

Le Lorrain se renseigna sur la Villa Guilia et l'un des habitant consenti, moyennant finance de l'y mener. La villa se présentait déjà sous un soleil léger de l'hiver romain et les pierres blanches réverbéraient déjà les rayons du soleil de l'après midi. Urbain se présenta devant une grande porte sous le regard méfiant de quelques hommes en arme qui s'empressèrent de le faire entrer. Un homme de la maison l'invita à laisser son cheval entre de bonnes mains puis le fit entrer. Urbain regardait attentivement l'architecture intérieure du bâtiment et la trouvait fort agréable. On lui demanda de patienter un moment avant de le mener dans une salle de bain privée et de remplir un baquet d'eau chaude. Urbain se désaltéra brièvement et se changea avec des affaires qu'il avait acheté en arrivant, chez un tailleur conseillé par son guide Giovanni. La tenue qu'il revêtait était simple mais chaude. Lorsqu'il fut prêt on le fit cheminer jusqu'à son parrain.


- Monseigneur, me voilà. Enfin! Me direz-vous. Mais je suis là, et j'ai grandement apprécié le trajet, sachez le. Je suis époustouflé par la demeure que vous tenez. Quand fut-elle bâtie?

Il sourit, heureux de retrouver son jeune parrain et s'inclina devant lui, comme à son habitude.
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Mer Mai 30, 2018 11:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

Son filleuil était là, enfin... A son entrée, Charles-Antoine se leva de sa chaise, un verre de vin toujours à la main.

Mon cher Urbain, quel plaisir de vous retrouver.

Visiblement, et cela fût confirmé par ses mots, le jeune homme était subjugué par la villa. Reconnaissons-le, il y avait de quoi.

Cette villa est en effet un joyau. La construction en fût terminée il y a quelques années, et son bâtisseur a souhaité, pour des raisons que j'ignore, s'en défaire.
Je m'en suis donc porté acquéreur, ayant souvent à venir en cette belle cité.


Après une courte pause qui fût marquée par une gorgée de vin, il compléta :

Et j'espère que vous aurez l'occasion d'y venir aussi, car c'est là la demeure des Papes.

Oui, même si cela mettait plus longtemps que prévu, l'idée de faire d'Urbain un prochain Pape de l'Eglise n'avait pas quitté l'esprit du Von Frayner.

Manquant à toutes les politesses d'usage, il se reprit.



Désirez-vous un verre de vin avant que nous partions découvrir la ville ?
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Jeu Mai 31, 2018 10:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Charles-Antoine se tenait devant lui, verre à la main. Urbain se redressa lorsque son parrain l'eut salué et sourit en acquiesçant aux mots de son parrain.

- Je n'ai pas eu le loisir de visiter l'ensemble de la demeure, mais cela me semble parfaitement ouvré. Cela vous fait un parfait pied-à-terre.

Urbain pensait que le prix de cette villa devait aisément dépasser les quarante mille écus pour venir autour de quatre vingt dix mille écus. Il n'en dit évidemment rien et reprit à l'adresse de son parrain.

-Oh, j'entends bien y revenir déposer des actes et consulter des ouvrages. Je pense que Rome est un lieu parfait pour l'apprentissage.

Le diacre de Nancy n'avait pas pour ambition de laisser une carrière politique l'emporter loin de ses paroissiens.

- Un verre de vin, avec joie, mais avant de me perdre dans Rome, perdez moi dans la villa que vous possédez.[/i]
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Jeu Mai 31, 2018 2:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En effet, Urbain n'avait pas eu l'occasion de visiter toute la demeure. Entré par l'entrée principale, les gardes du comte l'avait emmené de suite dans les appartements à l'étage de la batisse principale attenante.
Or, la villa regorgeait en effet de quelques petits recoins sympathiques.

Et puisque c'était la volonté d'Urbain de les visiter, il en serait ainsi. Rome attendrait.

Charles-Antoine remplit un verre qu'il tendit à Urbain, avant de compléter le sien. Ici comme ailleurs, la Maison du Von Frayner était réduite ; il pouvait se servir le vin lui-même et le servir également à ses plus honorables visiteurs.

Ainsi parés, ils purent aller à la découverte de la villa, d'un pas lent. La villa, bien que très proche de la ville invitait imperceptiblement au repos et à la détente. De plus, il s'agissait de ne point renverser les coupes de vin.


Allons-y !

Ainsi, l'entretien pu débuter. Ils quittèrent les appartements de Charles-Antoine en descendant un escalier qui les ramena dans le vestibule, tout proche de l'entrée. Puis, ils prirent le couloir central, tournant le dos à l'entrée pour s'engager plus en avant au coeur de la maison.


Comme vous le voyez, la bâtisse est relativement modeste...

Oui, la modestie était toute relative....

comparé aux palais de certains ou de certaines, ceux de ma soeur ou de la comtesse de Cagli en premier. Mais cela me convient amplement. Il recèle bien d'autres charmes cachés.

Et à ce propos, ils arrivèrent dans la galerie extérieure toute décorée de piliers, et de fresques sur les murs et les plafonds.
De là, on pouvait admirer les premiers jardins qui s'offriraient probablement à la quasi totalité des visiteurs...


Ainsi donc, la route vous a été agréable... La route pour venir dans cette partie de l'Italie n'est pas trop pénible ?
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Ven Juin 01, 2018 11:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain appréciait depuis quelques temps les lieux dépouillés, mais au fonde de lui, il avait toujours besoin de voir de temps à autre de belles demeures richement décorées. Il se souvenait régulièrement des demeures et des palais orientaux qu'il avait visité lors de son pèlerinage. Il se souvenait aussi de la demeure de Géronte, qu'il venait de visiter à nouveau, à Gênes. Le diacre saisit le vin que lui tendait Charles-Antoine et leva légèrement le verre vers son parrain.

- A votre santé, cher parrain.

Le pas lent, Urbain porta le verre à ses lèvres et s'abreuva d'une gorgée bienvenue du nectar pourpre offert. Il profitait des escaliers pour regarder partout autour de lui en faisant bien attention à ne pas tout renverser. L'architecture romaine était riche et belle. Urbain ne se lassait pas d'observer les détails de chaque recoin de la maison. Lorsque son parrain évoqua la modestie de la demeure, Urbain dodelina de la tête.

- J'imagine en effet assez aisément que les cardinaux doivent posséder des demeures bien plus ostentatoires. Mais les grandes demeurent ne font pas les grands hommes. Après tout, même les demeures les plus simples peuvent receler de bien des secrets et de coins charmants.

Et sur ces mots, ils arrivèrent dans la galerie extérieure. La galerie était riche en fresque et en couleurs. Le vert du plafond rafraîchissait certainement l'ambiance l'été mais elle restait très belle à observer même en hiver. Urbain était enchanté de cette découverte et ne quitta les couleurs des murs du regard que pour regarder les jardins qui se préparaient à l'arrivée prochaine des saisons plus chaudes. Charles-Antoine le tira de ses rêveries.

- Agréable, c'est vite dit. La pluie a été battante entre Langres et Besançon. A partir de Pontarlier, nous avons eu la neige jusqu'à... Jusqu'au col du Grand-Saint-Bernard. J'ai même pensé à retourner sur mes pas tant les conditions étaient rudes. Lorsque nous avons regagné les vallées, et Gênes, j'ai pu séjourner dans la demeure de mon ami Géronte non loin du Palazzo San Giorgio. Nous avons ensuite longé la côte jusqu'à Moneglia sous le vent et le soleil puis nous avons pris la terre et le soleil vivifiant jusqu'à Carrare et nous avons repris la côte jusqu'à Pise. C'est une belle ville, Pise. Globalement, depuis Pise, nous sommes resté près de la côte, essuyant parfois le vent et la pluie. Nous avons croisé un détachement pontifical à l'approche de Rome qui nous a demandé nos intentions. Certains jours, j'ai été pris à parti par des armées qui demandaient où j'allais. J'ai été suivi dans la ville de Gênes par un garde bien mal habile. Visiblement mon ami Géronte ne s'est pas fait que des amis en achetant si proche de San Giorgio.

Urbain haussa légèrement les épaules en signe d'incompréhension. Puis il reprit.

- A l'approche de Rome j'ai acheté les services de Giovanni pour me mener à vous. De ce que j'ai pu en voir, Rome est une ville riche de ses pèlerins. J'en ai accompagné un certain nombre sur la route, surtout depuis Gênes. J'espère que Rome n'est pas "que" ça et les bas fonds que nous avons évités. En revanche les paysages sont vraiment magnifiques...
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Ven Juin 01, 2018 3:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Visiblement le voyage n'avait pas été de tout repos. Mais la prochaine fois, ils se donneraient rendez-vous à Montegridolfo. C'était un peu plus court, bien que le relief beaucoup plus escarpé que le petit mont qui abritait la vallée où se coulait la villa Giulia. Mais soit, Urbain aurait le plaisir de découvrir cela bien rapidement.

Il continuèrent leur avancée à travers les jardins parfaitement ordonnés, direction le joyau suivant que recelait la propriété. Même si en traversant les jardin, ils voyaient au loin le mur du fond qui séparaient le dernier jardin privé, nul ne pouvait deviner ce qui les attendait avant d'avoir passé le grand porche qui leur faisait face à présent.

Le verre se vidait doucement mais sûrement.


Je ne peux rien contre la pluie. Mais je m'arrangerai pour que nous ne soyez plus ennuyé par les gardes pontificaux. Cela, au moins, je peux le faire...

Nouvelle gorgée de vin et nouvelle question.

Et vos affaires ? Comment se portent-elles ? Vous avez complètement repris les rênes de la banque de vos parents à la suite des tragiques évènements qui vous ont frappé ?
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Dim Juin 03, 2018 4:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain ne cacha pas son sourire lorsque Charles-Antoine évoqua la possibilité d'arrêter la pluie. c'étaient les aléas des voyages et il ne le savait que trop bien. Les jardins semblaient parfaitement organisés pour la nouvelle saison et il ne faisait aucun doute aux yeux du diacre qu'ils seraient magnifiques lorsque la saison arriverait. Urbain profitait du soleil et buvait lentement son verre, peut-être plus lentement que son parrain.

- Vos jardins vont être magnifiques, cher parrain.

Admirant toujours autre chose que ses chausses, le Nancéien avançait en pensant distinguer le mur du fond de la villa. Il commençait à penser que son parrain était modeste et que la façade extérieure n'était finalement qu'une fanfaronnade parfaitement exécutée. Mais il n'en n'était rien et à mesure qu'ils cheminaient, Urbain voyait un porche apparaître. Il se figea une seconde à l'appellation de ses parents et des affaires familiales.

- Vous le savez, je n'aime pas les affaires. Je sais que la banque familiale se porte bien, même si le décès de mon père a porté un grand coup au prestige qu'elle avait. Après tout, je n'étais pas sensé la reprendre, voyez-vous. Nous avons perdu un certain nombre de clients, mais les plus fidèles sont restés, même si c'était avec prudence. Quelques clients ont retiré quelques biens après que l'un des membres de l'expédition visant à récupérer la duchesse de Lorraine en Champagne eut dit que nous avions utilisés ces objets pour monter la couverture. C'est fâcheux, mais nous y étions préparés. Je cherche actuellement un intendant suffisamment sérieux pour la gérer à ma place. En revanche j'ai décidé de garder la main sur le négoce de feue ma mère afin de m'en servir pour faciliter les transactions vers les plus démunis. Je m'interdis juste de vendre à perte. Cela fonctionne plutôt bien, même si les chiffres ont diminués de 10 à 15% sur la période. Mon but n'est pas de faire de l'argent, mais de pérenniser l'entreprise. J'applique en revanche une marge légèrement plus importante aux produits de luxe. La majorité des clients ne le voient pas d'un mauvais œil. J'espère simplement pouvoir continuer cette entreprise. Et vous, mon cher parrain? Comment se portent vos affaires?

Il était vrai qu'Urbain n'appréciait pas le monde des affaires, et il était sensible à ce que son parrain lui demande de ces nouvelles. La perte de ses parents était toujours douloureuse et il avait du mal à se faire à l'idée qu'il ne reverrait jamais plus ses parents. Il songeait de plus en plus souvent à quitter la Lorraine, mais il ne savait pas vers où il irait ensuite. Cette fois, il regardait bel et bien ses pieds...
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Mar Juin 05, 2018 11:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un sourire dans lequel se lisait une fierté certaine s'afficha sur le visage du propriétaire de la villa aux compliments qui fûrent fait concernant le jardin.
Charles-Antoine écouta les nouvelles données par son filleuil. Forcément, il ne s'attendait pas spécialement à ce qu'elle soient joyeuse, vu le contexte.

Tout en continuant de cheminer du même pas lent dont ils ne s'était pas départi depuis le début, son regard s'était posé sur son filleuil, l'assurant ainsi de tout son soutien.

Ils passèrent le porche lorsque Urbain posa sa question en retour.

Ce qui était invisible jusqu'à présent se découvrit. Ils étaient arrivé au nymphée de la villa. Creusée à même la pierre du mont sur lequel était posée la villa, il y avait là un grand escalier en fer à cheval qui courait le long des murs de chaque côté d'eux. Cet escalier contournait la nymphée, ornée de rocailles, de statues et de grottes.
L'espace était d'une frâcheur délicieuse par les temps chauds d'Italie.

Il commença à descendre l'escalier de gauche, afin qu'ils puissent admirer le nymphée sous tous les angles. Charles-Antoine se dit qu'il n'y avait pas besoin de faire de présentation et préfèrait laisser le spectable qui s'offraient à eux parler pour lui-même.
Il enchaîna donc sur la réponse.



Comme je le dis souvent : "L'argent n'est pas un problème". Mon héritage fût considérable, et si je perdis finalement la plupart des terres qui auraient dû me revenir, les rentes qu'elles ont produits du temps de mes grands-parents et de mes parents m'offrent de quoi vivre largement au moins le temps d'une vie.
Même si mon cousin a cessé de me verser les revenus de la forêt de Nomeny qui auraient dû m'échoir, je ne suis pas à plaindre.


Il étendit légèrement les bras pour montrer l'environnement dans lequel ils évoluaient, comme preuve de ses dires.

Je dépense aujourd'hui légèrement plus que je ne gagne. L'équipement et l'entretien d'un chevalier n'est pas donné. Et je n'ai plus comme seuls revenus que l'exploitation des terres du comté de Montegridolfo.

Il désigna approximativement la direction du nord est ; direction dans lequel se trouvaient ses terres.

Je gage que vous aurez l'occasion de vous y rendre bientôt...

Une dernière gorgée de vin termina le verre. L'escalier étaient descendu, et de là où ils étaient, ils pouvaient admirer en contrebas tout l'ouvrage qui avait été creusé.

D'ailleurs, à ce propos, j'aimerai profiter de vos talents et vous faire un relire un document que je dois porter demain à un dicastère romain. Je vous présenterai également "Salvation" & "Valkyrie" deux de mes épées.

Un regard fût jeté au dernier jardin qui suivait dans l'alignement de la villa avant de se reporter sur Urbain.

Il y a là-bas un dernier jardin, que nous visiterons une fois prochaine si vous le voulez bien...

... et dont, soyons honnête, il comptait conserver la primeur de la visite à la dame de son coeur. Ainsi, sans réellement attendre de réponse, il esquissa une rotation naturelle afin qu'ils rebroussent chemin vers le logis...
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Mer Juin 06, 2018 8:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain porta le regard sur le fond de son verre, le regard empli d'une tristesse à peine dissimulée. Il s'était senti bien seul pendant les longs jours qui avaient suivi le drame qui l'avait touché. D'une gorgée, presque de désespoir, il avala d'un trait le liquide rouge qui avait été jusqu'à présent d'un goût sublime. Il le trouvait fade et vide de douceur. Ce n'était qu'une sensation passagère et il se ressaisit aussi vite que la mélancolie qui l'avait traversé était partie et loin derrière.
Avec Charles-Antoine, ils passèrent le porche qui s'était dévoilé auparavant. La villa prenait encore plus de valeur, et Urbain pensa aussitôt aux hommes et aux femmes qui avaient travaillé sur ce chantier. Il ouvrit la bouche mais ne dit rien, ne saisissant pas totalement la difficulté que la chose avait du demander pour être achevée et aussi réussie. Il ne s'attendait pas à trouver un vaste puits aménagé en espace de vie. Il s'approcha de la rambarde, qu'il tint à une main et pencha la tête vers l'avant pour mieux observer. Il était subjugué devant la force titanesque des travaux qui avaient du être entrepris. Urbain, fasciné une nouvelle fois, suivit son parrain dans les escaliers en regardant autour de lui. Il détaillait à présent la mosaïque au sol dans ses détails et écouta la réponse de Charles-Antoine d'une oreille tandis qu'il continuait de détailler l'ouvrage face à lui et tenant à sa droite.
Le soleil donnait à l'ensemble une couleur agréable et si l'ombre rafraîchissait un peu plus l'ambiance du tout, Urbain se sentait agréablement bien. Il se détacha de la pièce avec difficulté pour mieux entendre son parrain et lorsque celui-ci évoqua ses conditions de vie, Urbain ne put que se contenter d'acquiescer de la tête avec une moue compréhensive. Il tique en revanche sur le fait que son rythme de vie lui coûtait plus qu'il ne lui rapportait. Il lui vint une idée dont il gardait l'entièreté dans sa tête. Ce n'était pas le moment d'en parler, ni certainement, le lieu. Instinctivement, Urbain comprit que Montegridolfo se trouvait vers là-bas, mais en l'absence de repère il ne sut pas de suite que c'était le Nord Est. Enfin, arrivés aux pieds de l'exaclier, Urbain admira la façade qui lui faisait face désormais mais il s'attarda surtout sur le niveau encore inférieur en se demandant comment il était possible d'y descendre. Après une attention portée au bassin, il se tourna vers son parrain.


- Et bien, cher parrain, je crois que vous tenez là une merveille. N'y voyez aucune offense si je viens parfois lire ou étudier en cette place, si vous m'en donnez l'autorisation, car je crois être tombé au bon endroit pour le faire.

Tous les sons étaient diminués, l'air était franchement frais et l'eau rendait agréable le tout. Urbain n'avait pas connaissance de pareils ouvrages aussi propice à la lecture et à l'écoute de soi. Il espérait vivement qu'il pourrait séjourner ici quelques jours lorsqu'il viendrait à Rome. L'idée de posséder son propre appartement n'avait pas germé en lui tant il ne pensait pas venir à Rome souvent. Il regarda au loin et acquiesça lorsque son parrain l'invita à venir une prochaine fois visiter le jardin, et il amorça avec lui un demi tour vers le logis.

- Je serais ravi de visiter Montegridolfo à vos côtés. Je reste bien entendu à votre entière disposition, même si je ne sais pas en quoi mes talents vous seront utiles.

Urbain tenait le verre du bout des doigts, les mains croisées dans le dos. Il se doutait que les armes dont parlait Charles-Antoine représentaient quelques choses de particulier à ses yeux. Le diacre n'était pas un grand admirateur des armes et avait une révulsion certaine de la violence. Il savait cependant admirer le travail des forgerons et des orfèvres quand cela était bien fait.

- Je suppose que ces deux épées revêtent quelque chose de particulier à vos yeux? Salvation vous aura servit dans une quelconque guerre contre des hérétiques?

Urbain savait que Charles-Antoine lui répondrait certainement en temps voulu. Il profitait de remonter l'escalier pour admirer une fois encore le nymphée et remonter vers le logis en sa compagnie.

- De quoi traite le document que vous souhaitez que je lise, cher parrain?
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Jeu Juin 07, 2018 5:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Charles-Antoine acquiesca lorsque son filleuil lui dit qu'il tenait une merveille. Certes, cela était évident. Ce n'était certes pas un palais, mais il était tout à la fois tout proche de Rome et au calme. La villa permettait aussi bien le travail dans le logis que le repos et la méditation dans les jardins. Il était conscient de la chance qu'il avait de posséder une telle propriété.

Le pas pour le retour fût plus rapide, plus proche du pas martial et décidé qui caractérisait généralement Charles-Antoine. Restait à savoir sur quel compte mettre l'empressement : la présentation des épées, la relecture de la patente ou le fait que le verre de vin soit vide.


Je vous rassure, vous aurez bientôt l'occasion de visiter Montegridolfo. Je vous préviens toutefois, la demeure, bien que tout à fait plaisante est aujourd'hui bien plus... bien moins... raffinée. Elle est plutôt, pour l'heure, une forteresse perchée à flanc de montagne...
Mais vous verrez cela par vous même bien assez tôt.

Et de toute façon, je compte y entreprendre quelques travaux afin de rendre au moins une partie de la bâtisse beaucoup plus luxueuse et voluptueuse. Quant à la villa Giulia, vous y serez le bienvenue, quand bon vous semble. Je vous ferai aménager un espace pour vos visites. Vous y serez à l'aise.


Il parla également des épées. Evidemment, elles étaient importantes, toutes deux pour Charles-Antoine. Mais la supposition d'Urbain lui arracha un petit rire. Il le corrigea, un sourire amusé éclairant son visage.

Non, non, vous n'y êtes pas. Salvation est une acquisition très très récente. Elle fût commandée auprès de Dekhaër de la Louveterie, maître forgeron de son état, entre moults autres choses... oui, frère d'Ellesya aussi, l'homonymie ne vous aura pas échapée...
J'ai passé commande lors de mon premier passage à Tours, Saint-Agil étant juste à côté. Il a fallu du temps pour qu'elle soit forgée, et je ne l'ai récupéré que très récemment. Mais l'attente valait le coup, et le prix aussi. L'ouvrage est remarquable.

Quant à Valkyrie, c'est moi qui l'ai nommée ainsi. Je ne crois pas que celle qui l'a forgée soit au courant de ce nom. Cette épée est également très chère à mes yeux. Elle est un présent d'Ellesya, présent qui me fût offert lorsque nous nous séparâmes à Tours également.

Donc ni l'une, ni l'autre n'ont encore servit contre des hérétiques... mais un jour sûrement...


Il s'était un peu épenché sur les épées et ils arrivaient au niveau du logis. Le moment de parler du fameux document.

Je vais vous laisser voir par vous même de quoi il traite. Je ne voudrais point fausser votre avis et votre jugement en en défleurant le contenu. Suivez-moi !

Et comme ils avaient pénétré dans la bâtisse d'où ils étaient parti, Charles-Antoine monta les escaliers deux à deux d'un pas sautillant, avant de s'engouffrer dans la pièce qui lui servait de bureau, proche des appartements où Urbain avait été conduit à son arrivée.

Là, il prit le feuillet qui était sur le bureau, et le tendit, d'un air satisfait, à Urbain.























Citation:




    Lettre de patentes
    Urbain Mastiggia est fait Écuyer




    De nous Charles-Antoine d'Appérault-Frayner, comte de Montegridolfo ;

    A tous les Princes, Marquis, Ducs, Comtes, Vicomtes, Barons & Seigneurs des Ordres Équestre
    & Sénatorial des États Pontificaux ; aux Prélats, Clercs & Ecclésiastiques ; aux Villes, Hameaux
    & Communautés ; & à tout autre, tant sujets & vassaux du Souverain Pontife que fidèles de toutes
    les nations ; de quelque dignité, qualité & condition qu’ils soient ;

    Faisons savoir, voulons & nous plait, par ces présentes lettres patentes, après que le Très Haut,
    par Sa sagesse & Son inépuisable source d’inspiration nous ait guidé dans le choix que nous faisons
    aujourd’hui, solennellement, accompagné de la justice & avec toute la légitimité que nous avons à le
    faire, nous nommons, & de notre grâce spéciale, avons nommé & anobli & par ces présentes signées
    de notre main, anoblissons & décorons du titre & qualité d'écuyer attachée aux terres de Montegridolfo
    Urbain Mastiggia, pour les bons, louables & estimables services qu’il nous a rendu
    & qu'il nous rendra à l'avenir.

    Qu’il soit désormais & aussitôt censé & réputé noble & puisse jouir de tous les honneurs, autorités,
    prérogatives, prééminences, privilèges, franchises, exemptions & immunités dont jouissent & ont
    coutume de jouir les autres nobles de l’Ordre Équestre.

    Sous couvert du respect des règles & lois héraldiques en la matière, Nous requerrons donc serment,
    comme il est de coutume & de droit lorsque l’on confère un titre équestre.


    Donné à Rome, en la villa Giulia, le VIIème jour de juin de l'an de grâce 1466.


    Charles-Antoine Von Frayner, ----------------------------------- Pour le Collège des Arbalétriers,
    Comte de Montegridolfo ------------------------------------------ [Nom du héraut]


    [img]sceau vert[/img]---------------------------------------------------[img]sceau vert[/img]




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Dernière édition par Charles_antoine le Lun Juin 11, 2018 10:49 am; édité 1 fois
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MessagePosté le: Sam Juin 09, 2018 7:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le pas avait accéléré et Urbain n'eut aucun mal à le suivre. Il fallait dire que le diacre avait l'habitude de marcher.

- Je ne redoute pas Montegridolfo. L'austérité me va aussi bien, sinon mieux et j'espère que l'air y est frais. Je vous remercie pour l'autorisation, néanmoins, cher parrain, je tiens à vous faire savoir que je n'aurais pas besoin de plus qu'une paillasse et un bureau et un fauteuil. Pour le reste je me débrouille. Je ne souhaite pas vous encombrer.

Il le pensait vraiment même si il savait que son parrain lui proposerait -ou imposerait- au bas mot un lit. Urbain acquiesça les mots de son parrain concernant les épées, et il fut surpris de savoir qu'elles furent toute deux des acquisitions récentes.

- Puisse le Très Haut nous épargner les affres des guerres, aussi Saintes soient-elles.

Urbain n'aimait ni la violence ni la guerre. Il avait contourné des zones de guerre lors de ses voyages et avait pu voir jusqu'à récemment toute l'horreur et la violence que pouvait engendrer une armée, ne fut-elle composée que de vils marauds sans importance. Il se gardait d'utiliser la force uniquement en dernier recours. Ensemble ils arrivèrent près du logis et Urbain ne savait toujours pas de quoi traitait le traité de son parrain. Il fronça les sourcils et se méfia de la légèreté soudaine qu'employait le Von Frayner pour monter les escaliers. Il le suivit néanmoins sans hésiter et arrivé dans le bureau, prit le papier tendu par son parrain. Urbain avait pour habitude de ne pas lire les entêtes, sans quoi il n'aurait pas lu le document jusqu'au bout. Urbain lisait vite et buta sur son nom une première fois. Il reprit le document au début de la lettre et recommença et buta de nouveau sur son nom mais termina le texte jusqu'au bout.

- Qu'est-ce que cela signifie, concrètement, mon cher parrain?

Urbain était suspicieux de ce que cela représentait.

- N'est-ce pas trop tôt? Je veux dire, je ne pense pas être plus méritant qu'un autre. je ne pense pas plus être le meilleur et je ne mérite pas tout ce que vous m'offrez.

Il était empreint de confusion et ne savait pas comment réagir autrement. Urbain estimait effectivement qu'il n'y avait pas de raison pour lui faire de tels honneurs, mais il était particulièrement flatté de l'attention que lui portait son parrain.
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Dernière édition par Urbain_mastiggia le Mer Juin 13, 2018 5:11 pm; édité 1 fois
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Lun Juin 11, 2018 6:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les yeux de Charles-Antoine restèrent sur Urbain qui lisait le document, guettant la moindre réaction. Si elle ne fût pas forcément celle que l'on attend dans ces cas là - des remerciements chaleureux, baignés de larmes de reconnaissance, avec un hommage rendus aux parents sans qui il ne serait pas là, etc... - elle ne déçut pas le comte. Urbain prouvait encore à quel point il était formidable en faisant preuve d'une redoutable intelligence pour ne pas accepter la proposition, fort honnête au demeurant, qui lui était faite sans savoir exactement ce que cela impliquait.

Je vois bien là le négociant que vous êtes et que j'attendrai de vous que vous soyez, en ne vous engageant qu'en toute connaissance de cause.

Charles-Antoine s'installa dans le fauteuil de son bureau tandis qu'il invitait Urbain à prendre place en face de lui, d'un geste de la main.

Allons, allons, ne faites pas le modeste, mon ami. Vous m'avez toujours aidé dans ce que j'ai entrepris. Vous êtes méritant, quoi que vous en pensiez et je pense que vous le serez tout autant, voire plus à l'avenir.

En m'attachant vos services, je fais certes un pari sur l'avenir. Mais peu risqué, car je ne saurai faire écuyer une personne en qui je n'ai pas confiance.
Vous avez compris que cela vous confèrera un titre de noblesse. Vous ne disposerez cependant pas de terres en propre, mais serez le bienvenue à Montegridolfo ou à la villa Giulia autant qu'il vous plaira. Et non, vous n'y aurez pas qu'une simple paillasse. Cela, est la partie sympathique de l'affaire, car, vous vous en doutez, à ce titre d'écuyer sont attachés quelques devoirs.


Il se redressa dans son fauteuil, les mains à présent jointes.

Je sais que vous vous destinez à la prêtrise. Et si c'est là toujours votre volonté, évidemment, il ne vous sera demandé aucun service armé. J'avoue que la perspective d'avoir le Pape en tant que vassal est réjouissante. Mais nous n'en sommes pas encore là.

Non, Charles-Antoine n'en démordrai sûrment jamais jusqu'à sa mort, ou jusqu'à ce qu'Urbain soit créé Pape...

Je vous l'ai dit, mon entretien me coûte cher. Je vis entre Nancy, la commanderie générale teutonique de Thorens, les champs de guerre et les auberges lors des escortes. Et à la villa Giulia de temps en temps. Je n'ai guère le loisirs de m'occuper des terres de Montegridolfo autant qu'il le faudrait.
J'aimerai donc que vous en soyez une sorte de... bailli, ou de chancelier et que vous puissiez tirer de ces terres toutes les richesses qu'elles recèlent, tout cela en respectant bien évidemment les valeurs aristotéliciennes.
Vous me conseillerez en cela, et en tout point auquel je pourrai faire appel à vous pour vous acquitter de votre devoir de Conseil.
Enfin, vous êtes à la tête d'une banque. Je n'oublie pas cela non plus dans mon offre et espère que nous pourrions trouver quelques arrangements fructueux entre nous, pour la grande gloire du comté de Montegridolfo et de l'Eglise.


Se relevant pour s'approcher à présent d'Urbain, et en profitant pour resservir les verres de vins, il ajouta :

Devenir vassal n'est pas que posséder des droits, mais cela implique de nombreux devoirs. L'offre ne vous est pas faites à la légère, et si je souhaite ardemment que vous l'acceptiez, je veux que cela ne le soit pas à la légère non plus.

Le verre de vin fût tendu à Urbain tendit que Charles-Antoine portait le sien à ses lèvres.
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Mer Juin 13, 2018 1:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain sourit poliment et s'assit en gardant le papier dans les mains. Il s'agissait évidemment pour lui de ne pas prendre de décision trop hâtive. Il faisait entièrement confiance en son parrain, mais il ne souhaitait pas se sentir dépassé par les événements qui allaient arriver et par ce qu'il souhaitait faire dans les mois à venir.

- Vous savez mon cher parrain que je réfléchis à deux fois avant de faire mes choix.

Le filleul se décida à poser le document sur le bureau et s'enfonçant plus en arrière dans son siège, les mains posées sur les accoudoirs.

- En vérité vraie, c'est plutôt l'inverse. C'est vous qui m'avez ouvert des portes et qui m'avez accompagné dans mes démarches. Je vous soupçonne de vouloir continuer, d'ailleurs. Plus tard, lorsque j'aurais vingt années de prêtrise et que j'aurais fait quelque chose de concret pour la vie aristotélicienne, je pense que je serais d'accord pour que vous m'offriez un appartement dans une ville tombée en décrépitude pour que je puisse m'y reposer quelques jours. Je crois, cher parrain, que je ne saurais jamais vous remercier de la confiance que vous placez en moi, mais vous le savez, mon objectif premier est d'être ordonné.

Se redressant à son tour, Urbain fixa son parrain et l'écouta avec une attention toute acquise.

- Le Pape! Comme vous y allez. Je ne suis pas certain que Innocientus soit disposé à sortir de sa retraite pour ce faire, or comme je sais que vous parlez de moi, je vous répondrai que votre ambition à mon sujet et toujours bien élevée. Mais comme vous le dites, nous n'en sommes pas là.

Si Charles Antoine se leva, Urbain préféra rester assit et regarda d'un œil songeur le document qui était posé sur la table. Son parrain parlait encore et Urbain dodeline parfois de la tête avant de s'exprimer.

- Vous savez que vous n'avez pas besoin de me lier à vous pour que je vous sois fidèle pourtant. Hmmm...

Il se gratta la barbe pensivement. Il savait que son parrain était généreux et il n'avait pas la moindre envie de fâcher celui-ci mais il réfléchissait le plus vite possible. Il reprit la parole une fois que son parrain eut terminé

- Je pourrais tout à fait négocier avec vous les conditions de la banque Mastiggia sans que vous ne m'offriez ce titre, de même je serai honoré de vous aider à embellir Montegridolfo de toutes les manières qui vous plairont. Je suis certain qu'il y a du travail à faire, mais que les bases sont plus qu'honorable. Mais là encore, ma fidélité vous êtes acquise sans aucune condition.

Il saisit le verre que lui tendit Charles Antoine. Urbain était dans une position qu'il jugeait inconfortable car il n'avait jamais envisagé quelque rétribution de quelque manière que ce soit. Il se devait aussi de prévenir son parrain.

- Devenir débiteur de la banque Mastiggia apporte aussi son lot de devoir. Nous ne tolérons aucun écart dans les remboursements. Par ailleurs nous ne faisons pas d'allonge sur crédit. Un crédit vous engage et se doit d'être remboursé.

Urbain savait maintenant comment faire profiter l'Eglise avec l'argent des personnes qui plaçaient l'argent à la banque Mastiggia, et il faut dire que son père avait toujours préféré s'enrichir pour lui. Urbain ne touchait aucune rémunération de la banque qu'il dirigeait et reversait ce qui devait lui revenir à plusieurs abbayes de Lorraine. Le procédé était intelligent et ne manquait pas de surprendre ses collaborateurs, dans un sens comme dans l'autre. La banque Mastiggia n'avait plus vocation à s'enrichir pour s'enrichir depuis qu'Urbain en avait reprit la gestion.

- Si vous acceptez également d'encourir le risque que je vous propose, alors je vous jure consilium, obsequium et auxilium dans la limite de l'aide que je serai capable de vous apporter. Dans l'auxilium, je ne permettrai cependant pas de ruiner la banque Mastiggia à ce profit.Je n'accepte rien que je ne saurais évaluer. Vous savez ma prudence et je pense que vous savez que je ne suis pas convaincu d'être le plus méritant, mais je suis certain de vouloir me tenir à vos côtés.

Urbain bu alors une gorgée en souriant à son parrain.
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Mer Juin 20, 2018 4:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Charles-Antoine écouta d'une oreille attentive la réponse donnée par Urbain. L'écoute fût toutefois ponctuée de quelques gorgées de vin. A la fin de l'exposé des conditions, Charles-Antoine tâcha de prendre un air contrit, embêtté.
Parmi les maximes et principes qui régissaient sa vie : "l'argent n'est pas un problème", "il n'y a pas d'ordres mal compris, il n'y a que des ordres mal donnés", "elle s'est attaché mon coeur pour des siècles et des siècles", ou "si tu n'as rien à perdre, laisse la victoire à ton interlocuteur"... ce serait ce dernier principe qui s'appliquerait ici.

Toutes les demandes formulées par Urbain lui semblait du domaine du parfaitement raisonnable. Noble et chevalier de l'Eglise, il ne comptait point se soustraire, notamment à ses obligations vis-à-vis de la banque Mastiggia s'il devait y faire appel.

Néanmoins, il ne fallait pas que l'empressement à accepter ces conditions ne fasse penser à quelque piège masqué, car de piège, il n'y avait point. L'amitié entre les deux hommes étaient sincère et la loyauté de l'un envers l'autre n'avait nul besoin de lien de vassalité, comme l'avait souligné le diacre de Nancy. Néanmoins, Charles-Antoine tenait par ce geste à s'attacher, de manière plus formelle, les services d'Urbain. Et puis, noble des états pontificaux, c'était tout de même un premier pas avant d'en prendre la tête...

Ainsi, deux secondes passèrent durant lesquelles le visage de Charles-Antoine tenta d'exprimer ce qui pouvait ressembler à de l'hésitation.


Bien... vous êtes dur en affaires, Maître Mastiggia. Mais j'accepte vos conditions. L'affaire est entendue.

Ainsi, nous nous retrouverons donc bientôt à Montegridolfo. Il ne vous reste plus qu'à choisir une date et à me dresser une liste d'invités que vous souhaiteriez voir présents à votre élévation au titre d'écuyer de Montegridolfo !


Il espérait être meilleur comédien en cet instant qu'autour des tables de ramponneau qu'il avait pu fréquenter.
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