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[RP] Recommencer où l'on s'est arrêté
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Ven Juin 08, 2018 10:51 am    Sujet du message: [RP] Recommencer où l'on s'est arrêté Répondre en citant

Il était parfois dans la vie d'un hommes, des moments où il fallait aller de l'avant, forcer le destin pour continuer sa route, prendre le taureau par les cornes pour aller plus loin. Et bien, ce moment était venu pour Charles-Antoine. Il avait pendant un temps hésité à lui donner rendez-vous dans une auberge de la ville ; lieu neutre, propice à la discussion autour d'un verre.
Mais non, il se rendit au Palais Minerve, dont il n'avait encore jamais eu les honneurs. Forcer le destin ! et les portes des salons mondains aussi...

Aujourd'hui, il était vêtu de bas, chausse et pourpoint, tout droit venus de Florence, de couleurs rouge et noire, comble du raffinement. A croire que le raffinement de la villa Giulia déteignait sur lui.

Ainsi paré, il se présenta à l'entrée du palais, en admirant déjà les détails de la façade.


Bonjour, pourriez-vous annoncer...

Bonne question, ça, comment se présenter... ? Charles-Antoine marqua deux secondes d'hésitation pendant lesquelles il passa mentalement tout ce qu'il était, ou voulait être pour Ellesya.

Charles-Antoine d'Appérault-Frayner. Je ne suis pas attendu, mais peut-être que la comtesse de Cagli daignera me recevoir.

Oui, il ne faisait pas de choix et avait opté pour la simplicité. Elle n'avait qu'à choisir, elle.
Il nourrissait dans le fait d'être reçu, comme en d'autres endroits d'ailleurs, un espoir démesuré.

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Ellesya



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MessagePosté le: Jeu Juil 26, 2018 5:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En amour, elle était son propre ennemi.

Ces dix années de vie d’adulte n’étaient que la preuve de ce triste constat. Et quand tous les autres se sont lassés ou sont morts, il reste Montegridolfo. Indéboulonnable, agaçant, mais qu’elle ne fuyait pas vraiment ou uniquement par moments.
Voilà la pensée qui lui traversa l’esprit lorsqu’on lui annonça son arrivée. Elle se massa les tempes en se levant, déposa machinalement l’ouvrage qu’elle avait posé sur ses genoux et se morigéna d’imaginer qu’il venait pour chercher à lui plaire. C’était d’une grande présomption, comme souvent. Les raisons de sa présence étaient nombreuses. Des légistes à l’école militaire à la simple curiosité de découvrir le palazzetto dont les travaux de rénovation prenaient fin après bien des mois.

Elle ordonna qu’on le fasse entrer et qu’on l’installe à l’aise sous le péristyle pavé de marbre et aux murs peints de fresques joyeuses. L’on lui servit de quoi se désaltérer à sa guise et enfin, elle parut. Durant le temps gagné par les soins d’accueil fourni à son ancien compagnon, elle en avait profité pour se rafraichir en vitesse, ce qui laissait quelques mèches humides et bouclés qui n’avaient pas été capturées par le chignon lâche. Pour la tenue, elle ne s’était pas mise en grand frais – à ses yeux- ayant enfilé une robe de soie blanche bordée d’orfrois et ceinture du même délicat motif en vogue à dans la péninsule italienne. Comme toujours, il fallait tenir occupée les femmes de sa mesnie, à défaut de pouvoir tirer l’épée contre elle.


J’espère que vous êtes bien installé et que l’agencement des lieux vous plait.

Dit-elle en désignant ce qui les environnaient, de même que le jardin intérieur, un peu moins grand qu’à Cagli mais garni d’une fontaine au cœur de laquelle trônait une femme minérale marmoréenne. Était-ce Kyrène ou Minerve ? Il n’aurait pas été possible de trancher objectivement. Chacun y voyait ce qu’il voulait mais pouvait se voir contredit. Cette idée plaisait énormément à la Louveterie.

Bienvenue dans mon énième chez moi.
Comment allez-vous ?


Elle finit d’approcher pour prendre le siège voisin.
Cette fois, nul enfant en train de jouer avec vitalité. Il faisait trop chaud et ils résidaient ailleurs de toute manière. Comme si, avec après sa disparition, elle avait renoncé aux conseils d’Euzen qui, pour le thème présent, lui avait conseillé de rappeler sa progéniture auprès d’elle.
Du coup, elle savourait le calme relatif.

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Charles_antoine



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MessagePosté le: Mar Juil 31, 2018 5:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Son premier espoir fût exaucé. Il n'en restait plus qu'une centaine...
On l'invita donc à entrer dans le palais, et à se rendre sous bonne conduite dans un lieu tout à fait délicieux. Il avançait d'un pas lent, en profitant pour admirer l'architecture des couloirs traversés pour rejoindre le pérystile. En plus de profiter du charme des lieux, ce serait toujours cela de moins qu'il aurait à attendre ensuite, que son hôtesse le rejoigne. L'idée lui arracha un sourire.
La boisson choisie fût un verre de vin qui ne mit pas longtemps à lui arriver. Il en profita pour faire un tour sur lui-même et admirer la cour auprès de laquelle il était, avant de s'asseoir.
L'attente ne fût pas longue, juste le temps d'une gorgée de vin, avant qu'Ellesya n'arrive. Il posa le verre de verre de vin et se releva du fauteuil dans lequel il avait pris place pour faire un pas dans sa direction.


J'ai été très bien accueilli et suis fort bien installé. Encore une belle demeure que vous avez là.

En fait de demeure appartenant à la Valkyrie, il ne connaissait que Cagli, l'hôtel Louveterie à Tours et à présent le palais romain. Il gardait d'ailleurs toujours quelques regrets de ne pas avoir visité Amboise et les autres "maisons" de Tourraine. Cela se ferait peut-être un jour. En tout cas, cela figurait dans la liste de la centaine d'espoirs...

Mais ces pensées furent très vites chassées, pour ne laisser place qu'à la joie de retrouver Ellesya.


Je me porte on ne peut mieux. Et d'autant mieux que nous nous retrouvons.

Avant d'entamer l'objet de sa visite, il rendit la politesse, en s'enquérant de son état.

Et vous, comment vous portez-vous depuis tout ce temps ?

Le temps lui avait paru filer, lubie de son esprit. Car, ils se croisaient finalement de temps en temps, que ce soit chez les légistes, ou à Saint-Agil, ou parfois dans les rues de Rome. La fin de la question pouvait donc paraître comme déplacée.
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Ellesya



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MessagePosté le: Mar Juil 31, 2018 11:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alors qu’il s’était levé, le regard clair avait déjà étudié sa vesture et son maintien.
Une servante apporta un verre de vin frais et coupé pour la Walkyrie.

Elle ne put réprimer un fin sourire en coin devant sa précision inutile quant à son état. D’un geste aimable, elle l’invita à reprendre place tout en faisant de même.


Je vais de la même manière que la dernière fois que nous nous sommes vu.

Gniark.

Elle pencha légèrement le chef d’un côté après avoir bu une gorgée et reposa son verre.


Votre tenue est fort seyante, mais qu’avez-vous fait du chevalier dans la chambre duquel j’ai fait accrocher un grand oriflamme teutonique ?

Il lui semblait qu’il optait de plus en plus souvent pour des tenues plus à la mode que l’austérité teutonne et cela la laissait perplexe. Surtout elle tentait de décrypter de quels changements cela en était l’expression.

Elle n’en sourit pas moins pour ne pas le mettre mal à l’aise alors qu’elle le taquinait.
Un sauvetage en lui mandant la raison de sa visite aurait peut-être été de bon aloi mais, « courtoisie » oblige : honneur aux hommes.

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Charles_antoine



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MessagePosté le: Mer Aoû 01, 2018 12:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un fin sourire étira les lèvres de Charles-Antoine lorsqu'elle lui dit aller de la même manière que lors de leur dernière rencontre. Au moins espérait-il qu'elle n'était plus fâchée du "Madame" qu'il lui avait donné pour la taquiner. La réplique cinglante avec le "Monsieur" restait toujours dans sa mémoire, de telle sorte qu'il ne l'appellerait probablement plus jamais "Madame".

Et plutôt que de s'enquérir de l'objet de sa visite, elle posa une première question, dont Charles-Antoine ne retint quasiment que le compliment sur sa tenue. Cela ne l'empêcherait certainement pas de répondre.


Le chevalier n'est pas loin, rassurez-vous.

Son regard se porta inconsciemment vers sa main droite gantée de blanc - qui jurait d'ailleurs un peu avec le reste de la tenue - avant de revenir sur elle.

Je rentre d'une campagne, que nous jugerons victorieuse, dans le sud de la France. Il me plaît donc, au moins pour quelques temps, de délaisser armure, côte de maille et attributs de chevalier pour arborer ceux du comte. Mais chevalier teutonique je suis et je reste.

Une gorgée de vin fît la transition avec l'objet de sa visite, car lui, n'avait rien à redire sur la tenue de la Valkyrie. La statue de la fontaine attirait son regard et une question lui vint, mais il la poserait probablement plus tard... ou pas.
Mais pour l'heure, place au sujet qu'il voulait aborder avec elle en ce jour.


Ellesya... Si je viens vous trouver, c'est que nous avions commencé, il y a quelque temps, quelque chose qui me paraîssait tout à la fois intéressant et stimulant. Puis, sans forcément de raison particulière, nous nous sommes interrompus. Si je viens vous trouver, c'est pour vous demander si vous ne voudriez pas que nous reprenions là où nous nous sommes arrêtés ?

En disant cela, il s'était penché légèrement vers elle.
Avait-il mentionné leurs cours à l'Académie ? Non. Etait-ce à dessein ? Peut-être. Il retint donc cette essentielle précision pour voir ce que cela donnerait...

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Ellesya



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MessagePosté le: Jeu Aoû 09, 2018 9:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tant mieux, en ce cas. Car le chevalier a ma faveur.

Sous-entendu que les autres n’attiraient guère son attention. Oui, sans honte allait ainsi la pensée du chevalier qui avait opté ce jour pour une robe légère. Mais la mauvaise foi devait faire tellement bien partie d’elle qu’elle était la compagne naturelle de ses réflexions.

Une gorgée plus tard, il était temps de tenter de répondre à la question. Mais diable, vu l’intrication de leur vie, sans plus lui servir de bouillotte, elle ne pouvait être sûre du sujet abordé. Et puis, les œillères, ça avait leur petit côté pratique parfois…
Puis, qualifiait-on une relation sentimentale d'intéressante ? Franchement ?


Intéressant ?
Oh ! Vous voulez parler des cours. Je meure d’envie de les reprendre mais je peine à retrouver le courage de me tirer de cette pénible torpeur. Et en sus, il faudrait trouver les mots adéquats pour s’excuser auprès du Chevalier Sénateur Melian. Je m’en veux.
Pour la raison, j’ignore la vôtre mais la mienne tient du fait que je me suis retirée du monde en immense partie avec cette lassitude dont j’ai déjà parlé. Le temps passant, il est d’autant plus difficile d’y retourner.

Mais je serai heureuse, si vous y retournez, de vous y accompagner. Ce sera peut-être le coup de pouce dont j’ai besoin.


Le regard clair ne s’était pas détourné quand il s’était penché.

A moins que vous ne parliez des projets pour la noblesse ou encore des légistes ? Je ne m’y retrouve plus trop, je l’avoue.
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Sam Aoû 18, 2018 11:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le sourire s'étira sur le visage du comte : raté ! Elle n'était pas tombé dans le piège. Mais celui-ci était probablement trop grossier pour qu'elle s'y laisse prendre. Mais soit, il serait bon perdant, si tant est qu'il perdait.

Retourner à l'Académie était nécessaire, peut-être plus pour lui qui était au service des Saintes Armées, que pour elle, qui finalement n'était pas directement liée aux armées Saintes, sinon par le fil du ban pontifical.


Oui, nous fûmes absents trop longtemps. Je ne sais comment le Chevalier Sénateur prendra notre retour. De mon côté, j'ai été fort occupé par ailleurs, et elle a d'ailleurs eu l'occasion de me voir régulièrement, notamment en Armagnac ou en Béarn où nous combattions tous deux. Elle sait donc que mon absence n'est pas dûe à ma mort prématurée, ou quelque paresse passagère.

Néanmoins...


Il hésita un instant, et se lança finalement, un sourire amusé sur les lèvres.

Je compte tout mettre sur votre dos. Je lui dirai que vous m'avez détourné d'elle.

Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas agacée ; au moins depuis Saint-Agil. Il ne comptait certes pas provoquer le même agacement là, ni la fâcher complètement, mais juste voir cette petite lueur dans ses yeux... Et puis, il fallait bien récupérer son titre d'"Agaçant".
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Dernière édition par Charles_antoine le Jeu Aoû 23, 2018 2:00 pm; édité 1 fois
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Ellesya



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MessagePosté le: Mar Aoû 21, 2018 5:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Gorgées bues en l’écoutant. La première partie de la réponse la laissa, il faut l’avouer, relativement peu intéressée même si elle conserva le sourire consacré au teuton pour n’en rien montrer.
La fin lui fit un peu pencher la tête sur le côté et sourire en coin.
Son verre avait été reposé et les doigts aboutés.


Je ne vous empêcherai pas de lui tenir tel discours. L’excuse que voilà montrera bien qu’il est aisé de vous détourner de vos engagements pour des futilités.
De plus, vous paraîtrez comme discourtois. Sauf si elle est habituée à vos goujateries. A moins que vous ne me les réserviez ?


Ses doigts se désunirent et le chevalier reposa son dos contre le dossier de son siège. Les bruits de la cité ne parvenaient qu’à peine jusqu’à eux. Restaient surtout les sons coutumiers de la vie d’une maisonnée. Assez calme en cette heure donc.
Sya ne le lâcha guère du regard même si elle ne souriait plus en coin mais posément.


Vous ne m’avez point dit s’il s’agissait là du motif de votre venue. Vous n’avez fait que rebondir dessus.
Après avoir tenté de jouer le mystère et que je m’y sois pliée, peut-être pourriez-vous me renseigner sur le motif de votre venue, Montegridolfo ?

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Charles_antoine



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MessagePosté le: Jeu Aoû 23, 2018 2:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Rien, pas une pointe d'agacement ne fût montrée par la Valkyrie. Encore raté... Elle avait retourner la situation d'habile manière, et même si Charles-Antoine était tout à fait capable de goujaterie - n'avait-il pas d'ailleurs, il y a quelques années, choisi son fief en premier, au lieu de laisser la place aux femmes présentes dont Ellesya ? - et elle le savait. Mais Mélian n'avait pas encore eu à en faire les frais. Il trouverait donc une autre explication pour le chevalier Sénateur ; et la vérité qu'il n'avait pas eu le temps de se consacrer à son cursus serait probablement tout indiquée.
Charles-Antoine eut un petit rire.


Des futilités, vraiment ? Vous me pardonnerez probablement de ne pas vous classez dans cette catégorie. Et vous savez l'importance que vous avez pour moi.

La question lui brûlait les lèvres. Il la poserait. Cela devait de toute façon se voir dans son regard. Depuis son arrivée, il avait du mal à détourner son regard d'elle ; et il était parfaitement conscient qu'Ellesya - comme d'autres hélas - savait lire en lui. Depuis le début de leur entretien, elle occupait son esprit si pleinement qu'il n'aurait su s'en défaire avant que les mots n'aient franchi ses lèvres.Il se lança donc.

Est-ce vous ?

Charles-Antoine, d'une rotation du buste, s'était tourné sur le côté et désignait à présent la statue qui trônait au coeur de la fontaine...
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Ellesya



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MessagePosté le: Mer Sep 05, 2018 5:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, Charles Antoine ! Pourquoi rebondir sur le choix de ce terme. Je sais que je n’en suis pas pour vous, voyons. A moins que tout ait changé depuis peu. Je vous titillais.

Un soupir de découragement théâtral ponctua le tout.

Enfin il l’a surpris à moitié. A moitié car elle savait qu’une question au sujet de la figure de marbre viendrait. Il l’avait quasi regardé plus qu’elle. Honte sur lui ! Mais elle ne savait pas encore ce qui tournait dans sa caboche. Et quand il l’énonça, elle ne put que rire de bon cœur. Puis se reprendre, amusée et un peu touchée. Ou pas. Finalement, elle ne savait qu’en penser. Humpf.


Je fais parfois preuve d’une fierté frisant l’orgueil…-mauvaise foi du personnage oblige- je n’aurai toutefois pas l’outrecuidance d’oser pareil affront pour ce qui me transcende et qui est ainsi représenté au sein de cette cour principale et surplombant le cœur de ce palais. Non ! Je ne me suis même pas figurée dans un détail de vitrail ou autres. Alors là !

Son regard clair revint vers lui, aiguisé.

Vous tournez toujours autour du pot.
Votre compagnie et discussions sont toujours un plaisir, évidemment. Et cela pourrait être le simple et normal but d’une visite.
Mais vous avez précisé que vous veniez pour me parler d’un sujet précis. Apparemment pas des cours.


Têtue et curieuse, il le savait.
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Jeu Sep 06, 2018 1:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Entre le soupire et le rire, Charles-Antoine était un peu perdu, mais quitte à choisir, il prendrai le rire comme révélateur de l'état d'esprit d'Ellesya. Le sourire ne le quitta pas. Elle ? Une fierté qui frisait parfois l'orgueil ? Nooonnnn...
Ainsi, il lui faudrait la croire quand elle disait que ce n'était pas elle...
Mais puisqu'il avait sa réponse, il pourrait à présent se détacher de la statue et revenir à l'objet de sa visite. Il avait effectivement assez tourné autour du pot.

Il se réinstalla donc dans sa chaise et après deux secondes à réfléchir comment présenter la chose, il se lança.


Depuis mon départ de Tours, je ne vous ai jamais manqué ?

C'était un peu court, et les chances qu'elle réponde à côté, à dessein ou non étaient grandes. Ainsi, sans lui laisser le temps de répondre à cette question préliminaire, il poursuivit.


Oh ! Je sais que nous nous côtoyons ici à Rome et que je peux trouver hospitalité en votre comté, tout comme vous la trouverez en mon comté ou ma villa romaine...

Oui, cela pouvait être pris comme une invitation.

... mais est-ce que mes pieds froids, mes lèvres et mes bras ne vous ont jamais manqué ?
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MessagePosté le: Ven Sep 07, 2018 11:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

« On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin
Vois le dieu qui m'a faite
M'a fait courber la tête
Et je sens que je tombe »

- F. Hardy -



Ca ne devait pas se passer ainsi ! Il n’était pas si direct par le passé. Si ? Le souvenir de ses hésitations agaçantes cherchait à se reconnaître dans le Montegridolfo qui lui faisait face.
En avait-il connu une autre finalement ? L’idée ne lui avait pas traversé l’esprit durant leur rupture. Rupture assez relative tout de même. S’ils avaient été en couple, ils n’avaient pas été amants, juste intimes. Et en couple, ils étaient plus ou moins restés dans les autres aspects de la vie qu’ils partageaient avant déjà.

Pas le temps de répondre à sa prime question. Et c’était tant mieux. Elle aurait été en peine de trouver une réponse satisfaisante et comblant au plus vite le silence. Sans détourner les yeux et front un peu plissé, elle prit soin d’écouter la suite, toujours perturbée.
Cette fois, il lui fallait démêler au plus vite ses pensées. Ils avaient beau avoir plus ou moins le même âge, Cagli se sentait bien plus vieille que lui, fatiguée et sûrement trop blasée pour aimer comme elle avait si bien su le faire par le passé. Était-ce mal que de confier ce qu’elle ressentait comme son automne à un printemps qui avait eu le malheur de s’enticher d’elle ?
Il savait que ses amours étaient conservés précieusement dans son cœur sauf son ex-époux. Il n’avait demandé que s’il restait assez de place pour lui, il y avait si longtemps. S’en contenterait-il désormais qu’il revenait apparemment à la charge ?
« … ne vous ont jamais manqué ? »
Elle aurait bien éclaté en pleurs, à grands flots, libérant ses deuils car ceux qui lui manquaient si elle fermait les paupières n’étaient plus. Dans les bras du Prince-démon instillant l’acédie, ou encore au séjour de la Lune ou du Soleil. Des images tendres et/ou crues l'assaillirent, mais pas celles, si sages et plus récentes.
Elle se leva et joua avec son verre, le posa, en trouvant de quoi afficher un air teinté de malice.


Vous êtes démasqué, mon cher. Vos pieds froids sont prévoyants. La belle saison touche à sa fin !

Bref répit qu’elle s’offrait ainsi. Avant une volée de nuits blanches et de prières probablement tant elle se sentait mal dans ses bottes à l’instant. Pourtant, elle ne mentit pas dans sa réponse. Ou par omission.

vous savez vous vendre, il faut le noter. Vendre du rêve en parlant de la frigidité de vos arpions…
Je ne suis pas des plus romantiques, vous le savez, mais ce n’était pas le prime souvenir qui me venait à l’esprit quand nous nous reposions ensemble. Heureusement pour vous d’ailleurs.


Un petit sourire, puis un air plus de sérieux pour continuer. Le chevalier prit sa respiration tout en enserrant entre ses mains rudes, le dossier du siège qui la séparait de Charles-Antoine.

Votre présence en mes draps m’a manqué, oui. Mais ma frustration d’alors, non.
Je ne vous y accueillerai plus, Montegridolfo. Mieux vaut la solitude que de toujours feindre d’être satisfaite de la situation, je suis navrée. Peut-être comprenez-vous ? Je l’espère.


« Je veux un homme, -nous épargnons aux lecteurs la bordée de jurons- » lui aurait-elle bien balancé avec rage, frustration. Mais devant lui, elle n’osa, refoula encore.
Toujours à le ménager, de son point de vue à elle.
La "fille" de feu S.E. Kreuz a un point de vue particulier, il paraît.
Nawak.

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Charles_antoine



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MessagePosté le: Lun Sep 10, 2018 3:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

We both lie silent, still
In the dead of the night
Although we both lie close together
We feel miles apart inside
Was it something I said or something I did
Did my words not come out right
Though I tried not to hurt you
Though I tried
But I guess that's why they say

Every rose has it's thorn
Just like every night has it's dawn
Just like every cowboy sings his sad, sad song
Every rose has it's thorn

- Poison -





Et Charles-Antoine éclata de rire quand elle "démasqua". En effet, son retour coïncidait parfaitement avec l'approche de la fin de l'été et le retour des frimats qui avaient été autant d'excuses pour justifier la présence de la Valkyrie auprès de lui durant les froides nuits nancéennes de l'année passée. Il savait néanmoins qu'elle n'avait pas été dupe.

Mais si elle n'avait pas été dupe, elle avait été extraordinairement sage. Car, malgré tous les avantages qu'apportaient les titres de vassal de Sa Sainteté et de Chevalier teutonique, Charles-Antoine s'était érigé en principe d'en respecter également une stricte et pieuse observance des désagréements qu'ils pouvaient engendrer également ; comme le fait de rester chaste jusqu'au jour où la bénédiction du Très-Haut lui permettrait de participer à l'oeuvre divine en procréant à son tour. Ainsi, donc, il n'avait jamais dérogé à cela, ni avant de la connaître, ni depuis qu'ils s'étaient "séparés". Et bien qu'on put aiséement prêter au jeune d'Appérault quelques aventures, tant il était rare de le voir sans une femme auprès de lui, ou à son bras, il n'avait jamais démordu de ce principe. Il avait apprécié par le passé, qu'Ellesya respecte son choix, et l'avait trouvé en cela d'autant plus admirable. Lui, n'avait toujours pas franchi ce cap, et n'éprouvait donc pas d'irrépressible envie, sinon une curiosité grandissante. Mais il savait que cela pourrait être plus compliqué pour elle, qui avait déjà connu d'autres hommes - au moins deux, à sa connaissance - et nourissait en cela quelques craintes qu'elle ne se lasse de l'abstinence qu'il s'imposait à lui, et lui imposait à elle par la force des choses.
La suite de son propos s'empressa donc de renforcer ces craintes, justement.

Elle s'était levée, et le regard de Charles-Antoine n'avait cessé de la suivre. Et finalement, il se lèverait aussi, allant la rejoindre.

Ainsi, il lui avait tout de même manqué. Et si elle n'était pas satisfaite de la situation, il ne l'était guère plus. Elle était la femme qu'il aimait, la seule qu'il désirait vraiment épouser. Le statut de "faux célibataire" qu'il avait endossé durant les derniers mois lui avait valu d'être courtisé, et même l'aveu de son engagement envers Ellesya ne suffisait pas toujours à décourager certaines prétendantes.
Les mois que durèrent "la séparation" avaient un peu changé le jeune homme qu'était Charles-Antoine. Le fait de tenir le commandant des troupes teutoniques depuis un long moment - et de le faire toujours aujourd'hui d'ailleurs -, le fait d'avoir organisé et géré des missions d'escorte, d'avoir oeuvrer dans le conflit qui avait agité le sud-ouest du royaume de France, lui avait donné bien plus d'assurance et un côté directif et pragmatique que d'aucun lui avait fait remarqué à son retour de Nancy. Ainsi, c'est d'un pragmatisme excessif dont il ferait preuve dans sa réponse.

Et si Ellesya pouvait être une forteresse, il s'était employé depuis quelques temps à la conquérir. Les villages proches qui assuraient le ravitaillement avait été conquis. Ainsi, il avait pu s'assurer de l'amitié de Catherine, Dekhaer ou de Constance. Cela n'avait rien eu de compliqué ou de déplaisant. Dans le même temps, il s'appliquait à saper les murailles, que ce soit lors des rencontres à Nancy, à Tours ou à Rome. Il avait même feint une retraite, repliant ses troupes au loin et laissant la forteresse tranquille dans une quiétude qui pouvait au final se révéler pesante.
Mais en cet instant, puisqu'elle lui refuserait sa couche, les béliers et tours de siège revinrent en son esprit, prêt à l'assault.

On avancerait tout d'abord en douceur. Son verre fût également posé, et il fît quelques pas pour arriver devant le siège d'Ellesya.



Ellesya... Et si elle avait donné du "Montegridolfo", il ne donnerait pas de "Cagli" et encore moins de "Madame" comme il avait pu le faire par le passé. Bien au contraire. Le tutoiement qui s'était installé entre eux fût même repris pour l'occasion. ... je sais que mon obstination a respecter scrupuleusement les enseignements de Notre Sainte Eglise a pu parfois te gêner. Et je te remercie d'avoir toujours su respecter mon choix. Je ne t'en apprécie que plus.

Une reprise de respiration vint marquer une pause.

Hélas, je ne comprends que trop bien...

Il contournait à présent le fauteuil d'Ellesya, pour venir se placer à côté d'elle, sa main frôla la sienne, posée sur le montant du fauteuil.

Je crains qu'il n'y ait qu'une solution qui puisse nous satisfaire tous deux...

Ses yeux cherchèrent les siens. Il y avait sur les lèvres de Charles-Antoine, un léger sourire, probablement un sourire qu'Ellesya n'avait jamais vu sur les traits, puisque pour une fois, ce n'était pas le sourire-pas-si-intelligent qui ornait son visage. Le sourire était franc, intelligent. Il s'approcha encore, jusqu'à ce qu'il puisse glisser dans le creux de son oreille, dans un souffle :

Epouse-moi...
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Ellesya



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MessagePosté le: Mar Sep 25, 2018 3:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et la voilà face à ce qu’elle a à la fois fui et cherché.
Les trois petites lettres sont déjà prêtes au fond d’elle-même.
De quel côté a-t-elle penché ? Elle, ses souvenirs et ses phobies.
Pour une fois, il n’y avait nulle passion. Viendrait-elle plus tard ?

La trouille qu’il retombe dans le travers niaiseux qui l’a faite s’esbigner voilà bien des mois ne la lâchait guère. D’autres auraient pourtant été charmées par ses attentions, paroles et écrits. Elle était vraisemblablement un cas désespéré que même ses rares amies ne cherchaient plus à caser depuis longtemps.

Cependant, Charles Antoine n’était pas non plus un prix de consolation. Son incapacité à couper les ponts avec lui, à ne pas l’inclure dans ses projets divers, … l’avait obligé à accepter l’idée qu’il était plus important pour elle qu’elle ne voulait bien l’admettre. Mais dans quelle mesure ?
En effet, elle s’était complue quelques jours dans les bras d’un autre au printemps, (autre qui l’avait laissé choir, et pas qu’elle d’ailleurs. Les disparitions mystères étaient le grand hobby de cette ère), sans pour autant rayer le teuton de sa vie mais ne l’envisageant plus comme possible compagnon intime. La chasteté ne l’avait pas rendue admirable, elle, juste en partie éteinte. Spécialement la partie éclatante de sa personne qui rayonnait lorsqu’elle partageait avec un homme ce qui ne l’avait pas liée à Charles Antoine. Elle était devenue couche de cendres tièdes et chaleureuses, étouffant les braises rougoyantes et douloureuses.

Par habitude, elle avait soudoyé quelques personnes de sa mesnie romaine mais, laxiste par rapport à ses habitudes, n’avait pas resserré son réseau pour en apprendre plus sur le don juan qu’il était devenu à l’insu de sa comparse nobiliaire. D’où sa perplexité actuelle alors qu’il lui parlait, changé.
Elle ne s’emmitoufla pas moins dans ce tutoiement réconfortant qu’il remit sur la table. Et sans y songer, elle glissa l’auriculaire sous la main qui avait frôlé la sienne.

Regards croisés. Sourire masculin. Impassibilité féminine. Réflexion froide parce que tout était figé en elle, engourdi, pétrifié face à l’enjeu immense (selon la phobique).


Je… ne suis pas spécialement aussi vertueuse que toi. Je n’ai pas besoin du mariage, aussi décevant que cela puisse paraitre pour mon serment et le salut de mon âme. Tu le sais…

Si je devais t’épouser, ce ne serait pas en faveur de cet argument-là. Mais… je t’avais parlé un jour de mes conditions.
Et j’ignore même si tu as compris le pourquoi de notre rupture. Ou de mon départ, si tu préfères.


S’il pouvait sembler qu’elle restât impassible, même sa voix étant douce et presque monocorde, il pouvait sentir la tension extrême sous et contre sa main.

Au regard de la froide raison, ce ne serait même pas une union des plus adaptées.

Mais c’est vrai… je suis toujours là.


Bref froncement du nez et moue de doute, avant une reprise de la parole plus vivante.

Je t’ai laissé venir. Je ne suis pas partie. A défaut de stratégie, ce que j’ai appris à percevoir, convaincs-moi sans te trahir. Réfléchis sans romantisme car je négocierai sans l’être quand bien même je me pâmerai au moindre de tes souffles sur ma peau. J’ai déjà fait une erreur, il y a bien des années. Je ne veux pas en tolérer une seconde sur mon parcours.

Logique imparable. Elle préférait encore assumer une enfant naturelle qu’un mariage loupé.
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[hrp : Hors français et allemand, les traductions viennent de Reverso.]
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2018 12:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

I was made for lovin' you baby
You were made for lovin' me
And I can't get enough of you baby
Can you get enough of me?
- Kiss -



Le "oui" n'était pas clair et définitif. Cependant, l'absence tout aussi claire et définitive du "non" était encourageant. En cela, comme en beaucoup de choses en ce qui concernait la Valkyrie, Charles-Antoine ne verrait que ce qu'il voudrait voir.
Car sur le fait qu'elle n'était pas aussi vertueuse que lui, il fermait les yeux. Jamais il n'avait cherché à se renseigner ou à savoir. Il avait laissé les rumeurs qui étaient parvenu jusqu'à ses oreilles à l'état de rumeurs.
De même, il ne s'était jamais résolu à leur "rupture" qu'il n'avait jamais pris ainsi. Depuis qu'elle était venu à Nancy, ils étaient ensemble et elle s'était, comme il le disait parfois, "attaché son âme pour des siècles et des siècles". Et si des femmes avaient pu s'enticher de lui, il n'avait jamais donner suite aux avances, se sentant toujours engagé auprès d'Ellesya. Le sourire ne disparût pas. Et c'est avec la désinvolture qui le caractérisait souvent, et qui était en cet instant sûrement un peu plus nerveuse que d'habitude, qu'il répondit.


Avions-nous vraiment rompu ? Tu es partie, certes. Et si ce n'était toi, je serai de toute façon parti en mission d'escorte de mon côté.

La froide raison était cruelle et par certains côtés, Charles-Antoine la comprenait, sans toutefois savoir s'y résoudre. Il était certain qu'il n'était plus un aussi bon parti qu'il aurait pu être. Il n'était plus que comte, tous ses duchés, vicomtés, baronnies avait été perdu par la folie d'un roi ou celle de son cousin. Il avait fait son deuil de cela, même si les ressentiments étaient encore forts. Sur le plan de la simple raison donc, elle avait toutes les excuses du monde pour le repousser. Et comme souvent donc, Charles-Antoine s'accrocherait à sa foi et tenterait donc de la partager avec Ellesya.

Je ne saurai réfléchir sur la base de la seule et unique raison. J'ai foi en nous. Je crois que le Très-Haut nous a mis sur le chemin l'un de l'autre pour une bonne raison. Crois-tu que ce soit une coïncidence que nous nous soyons retrouvés dans les locaux de la hérauderie pontificale afin de prendre possession des terres que nous confiait Sa Sainteté ? Est-ce une coïncidence que nous ayons tous deux choisis la province d'Urbino ? T'en souviens-tu ?

Le sourire se fît amusé quand les souvenirs de la goujaterie dont il avait fait preuve - et dont il ne s'était pas tout à fait défait, d'ailleurs - remontèrent en son esprit.

Assurément, tu es faites pour moi. Nous portons tous deux l'héritage de prestigieuses familles françaises, tu es chevalier, tout comme moi ; tu comprends les devoirs et les implications d'un tel titre. Nous avons en tout ou presque la même vision des choses. Te souviens-tu comme nos avis étaient proches au ban de la noblesse ? Quand l'un parlait, il exprimait parfaitement la pensée de l'autre sans que nous ayons à nous concerter. Depuis longtemps, à présent, il existe une amitié aussi naturelle et parfaite qu'il est selon moi possible entre deux êtres.

Il ne s'agit pas là de romantisme. Le Très-Haut, après toutes les embûches et les épreuves qu'il a pu nous envoyer à chacun, nous a mis sur le chemin l'un de l'autre. Je ne saurai évidemment en comprendre complètement le dessein, mais je ne peux m'empêcher d'y voir là un message.


Sa main s'était refermée sur la sienne, délicatement. Il s'efforcerait de la rassurer par ce geste.

Je ne me suis jamais trahi lorsque j'étais prêt de toi. Et à vrai dire, je ne me trahi que rarement. Tu sais qui je suis, tu sais comment je suis ; tu sais mes valeurs, mes principes, mes faiblesses et mes espoirs. Je ne saurai être très différent et ne veux point me changer pour te plaire. J'espère te plaire tel que je suis, et en cela aussi, j'ai une certaine croyance. A toi de me dire si elle est excessive...

Il s'était rapproché d'elle, et leurs corps se frôlaient à présent, séparés toutefois par le tissu de leurs vêtements.

Je sais que je ne fais pas d'erreur en te demandant de m'épouser, et je ne crois pas que tu en ferai une en m'épousant. Mais je te l'ai dit, le mariage n'efface pas le libre arbitre dont le Créateur nous a pourvu ; ma demande non plus. Nous nous sommes laissé le temps. Et le temps est un précieux conseiller dans les choses de l'amour.

J'ai été fait pour t'aimer Ellesya et je crois que tu as été faite pour m'aimer. Je ne pourrai me passer de toi. Saurais-tu te passer de moi ?


Et puisque le premier coup n'avait pas été le bon, il revint à la charge, dans un souffle, espérant qu'elle se pâmerait probablement...

Epouse-moi...
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