L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Ceriera]

Dire que Cerièra ne se pointe pas souvent à Rome est une évidence. Trop grand, trop de dédales dans bâtiments pompeux… on s'y perd.

Pourtant, aujourd'hui elle a deux questions en tête. Une dogmatique, une administrative.
Elle espère trouver âme qui vive et puisse lui répondre ou l'orienter.

– Heu… bonjorn ? se hasarde-t-elle en arrivant.
Il y a quelqu'un ?
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[Adelene]

De passage d'un point A à un point B, la trajectoire du Vice Primat de France passait peu ou prou par le centre de la Place d'Aristote. Malgré la foule épaisse, il remarqua quelqu'un qui semblait égaré, à la recherche de quelque chose. Il était attendu, mais il aurait été fort mal courtois de ne pas s'arrêter, surtout si la personne en question n'attendait rien de plus qu'une indication géographique, l'heure, ou quelque chose du genre. Elle n'avait pas la tête de ces nouveaux énergumènes qui squattaient les rues du matin au soir en quémandant une pièce, une chique, un bout de pain ou n'importe quoi. Il s'approcha donc d'elle, plutôt confiant.

Le bonjour à vous. Vous cherchez quelque chose ? Quelqu'un ?
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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[Ceriera]

Et âme qui vive arrive à elle, assez affable, ce qui détend un peu notre Cerièra.

– Bonjorn.

Je cherche quelqu'un qui puisse m'éclairer sur l'origine de l'écriture du Livre des Vertus… quand, par qui… je peine à trouver l'information. Pourtant, c'est important, non ?

Et je cherche aussi quelqu'un qui puisse m'aider à régler ma situation. J'ai été baptisée il y a… boudu, plus de dix ans. Longtemps j'ai été dans vos registres, mais depuis leur réorganisation je n'y suis plus.
Je comprendrais tout à fait de ne plus y figurer si j'avais vu passer mon avis d'excommunication, mais ce n'est pas le cas.
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[Adelene]

Merde, si dit-il à lui même. C'était pas juste pour demander l'heure... Expliquer en deux secondes l'origine du livre des Vertus, c'était comme préparer un agneau de sept heures en dix minutes. Quant à cette histoire de baptême, bien évidemment il ne conservait pas sur lui de registre. Il faudrait aller fouiller dans le bâtiment austère des registres, et à défaut d'y trouver quelque chose, aller à l'étage inférieur, des archives, puis éventuellement fouiller quelques débarras pleins de poussière et de rats... Autant chercher une aiguille dans une une botte de foin.

Mais il ne pouvait pas simplement s'excuser et repartir à la hâte.

Eh bien... Comment vous dire... Pour le livre des Vertus, les origines sont plurielles. Je ne crois pas que l'on puisse dire qu'il y a un auteur et une date de rédaction. Nous y avons des paroles rapportées par des témoins de nos prophètes, et divers autres écrits. Je ne doute pas que certains passages puissent être datés, et certains auteurs identifiés. Mais je préfère vous envoyer vers une personne qui sera bien meilleur que moi pour vous répondre et qui prendra plaisir à discourir avec vous au sujet du Dogme. Il s'agit de Monseigneur Marc Boniface, l'évêque de Limoges.

Vous le trouverez sans trop de mal à l'Université, par là dit-il en faisant de grands signes avec les bras, puis à droite et arrivée au bout, il vous faudra revenir sur vos pas en empruntant la grande voie principale, vers la droite. Deux carrefours plus loin, vous tournez à gauche et ce sera au bout de l'avenue. Tout en parlant, ses bras fendaient l'air dans un sens puis l'autre, dans une chorégraphie très moderne, technique et tonique, que des spécialistes, bien des siècles plus tard, s'emploieront à réinterpréter, sur des places, sur des fonds musicaux urbains.

Pour votre histoire de baptême, je peux me renseigner, mais vos informations sont bien floues. Si une recherche préliminaire n'a pas permis de retrouver votre certificat, c'est qu'il sera requis de faire une recherche approfondie. Pour cela, il me faudrait savoir à quelle date a eu lieu votre baptême, où, et par qui il a été officié. Vous parlez d'excommunication... Avez-vous fait l'objet d'une quelconque procédure ?

Le souffle un peu court. Il avait pour habitude de passer ses journées à genoux pour les prières ou assis à son bureau, mais rarement de s'agiter en public de la sorte.
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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[Ceriera]

C’est amusant… à voir cet homme de Dieu agiter les bras, Cerièra avait automatiquement en tête une petite ritournelle, et se dit que ça ferait un carton sur les places de villages. Pourtant, malgré la musique dans sa tête, il fallait qu’elle écoute bien les explications. Donc, elle s’employait à dessiner en l’air le trajet décrit, au fur et à mesure. Pour tout observateur extérieur, ce serait un sacré spectacle.

– J’espère que je vais trouver. Merci. *
C’est une question importante pour moi.

Un sourire, franc et chaleureux, à son interlocuteur. L’heure arrivait de lui expliquer un peu plus sa situation, vu la question qu’il lui posait.

– J’ai mon certificat avec moi.

Elle le lui tend.

– 17 juillet 1460 à Foix par Monseigneur Henriques.
Ce dernier a fini par co-fonder une autre Église. L’Église Aristotélicienne Universelle, dite « de France ».
J’appartiens à cette Église depuis maintenant des années, on peut me décrire comme hétérodoxe.

Pourtant, malgré cette situation, je suis restée longtemps dans vos registres. C’est à croire que si j’avais demandé alors un mariage romain, il m’aurait été accordé.

La dernière fois que je suis venue ici avec mon certificat de baptême, on m'a dit de me rendre au bureau des registres. J'aurais pu le faire, ne rien leur dire, et peut-être aurais-je été rajoutée à nouveau sans que mon pedigree ne fut vérifié.

Ma situation est un peu ridicule, vous voyez.

Au moins, avec celui-ci, elle fait preuve d'honnêteté en annonçant la couleur.
Il est différent : accessible, attentif. Et quelle synchronisation des gestes !


* HRP : Un forum à me recommander, une piste ?
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[Adelene]

Pardonnez moi, j'aurais en effet peut-être plus vite fait de vous donner l'adresse directement. Il sorti de sa besace un bout de papier qu'il griffonna et qu'il tendit. Voici. Je ne puis vous confirmer que le frère Boniface pourra vous répondre, mais je peux vous assurer que c'est un théologien confirmé, et qu'il prendra plaisir à vous répondre.

Il réfrénait péniblement le rythme qui agitait encore sournoisement ses jambes.

Pour ce qui est du baptême, si je comprends bien, vous avez rejoins les rangs d'une autre confession ? En ce cas, cela peut expliquer que votre baptême ait été retiré des registres. Une personne déclarée hétérodoxe ne fait pas l'objet d'un certificat tel qui serait archivé au registre des baptême. Il s'agit davantage du ressort de l'Inquisition.

Quelle serait votre demande exactement ? Souhaitez-vous réintégrer la communauté des fidèles aristotéliciens romains ? Cela peut s'envisager.
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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[Ceriera]

[HRP : Pardon pour le délai, merci de pas avoir posé un verrou sur le topic]

Le frère Boniface, ou plutôt le papier, atterrit dans sa poche. Car oui, la brune coud des robes avec des poches. C'est beaucoup plus pratique. Qui a dit que les robes ne devaient pas avoir de poches ? C'est ça, la véritable hérésie !

– Je vous remercie.

La quête continue. En bonne casse-bonbons et malgré les années passant, elle ne crèvera pas avant d'avoir eu ce qu'elle considère comme le fin mot de l'histoire : le tableau en entier.

Reste la question, plus prosaïque, de la paperasse.

– Mon seul souhait est la clarté. Si j'ai été déclarée hétérodoxe et retirée des baptêmes, alors quand et par qui l'ai-je été ? C'est très simple…
Qu'on me montre.
Soit je n'ai pas été déclarée hétérodoxe et alors mon nom doit figurer sur les registres.
Soit je l'ai été, et dans ce cas je veux voir.

En attendant, je réintègrerai l'Église quand elle aura évolué sur suffisamment de points du Droit Canon. Donc effectivement, ça n'est pas ma demande de ce jorn.

Et elle lui sourit. Parce que finalement, elle n'a pas grand chose contre eux. Sauf que le cadre est mille fois trop rigide pour elle. Et c'est pas près de changer d'ici la Saint-Glinglin, qui comme chacun sait est le 32 décembre.
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[Adelene]

Il lui avait semblé avoir une absence...

Et bien dans votre cas il faut considérer deux choses :

Le fait que votre certificat ne figure pas dans les registres modernes de Rome n'implique pas qu'il n'existe pas. Nos registres ont une dizaine d'années, et avant leur création, les baptême étaient enregistrés localement, dans les paroisses et les diocèses. Malgré bien des efforts, il est possible que ces anciens registres n'aient pas tous été intégralement ou correctement remontés à Rome. Régulièrement nous mettons la main sur quelques anciennes archives. Mais le travail est titanesque pour tout centraliser. C'est pour cela que les registres reçoivent toujours les personnes en quête d'un ancien certificat afin de mener une enquête et retrouver trace dudit papier.

La seconde chose, c'est la reconnaissance de votre hétérodoxie. Face à Dieu, on n'agit pas comme dans n'importe quelle institution où une faute n'est avérée qu'après qu'elle soit étudiée, débattue et tranchée dans un tribunal. La justice divine s'applique par les faits, et non par les déclarations. Le fait que vous ayez rejoint une formation schismatique fait d'office de vous une hétérodoxe, dans les actes, et au titre du Droit Canon

Citation:

Can. 5 : En raison de sa gravité la peine peut être latae sententiae, de telle sorte qu'elle est encourue par le fait même de la commission du délit; dans ce cas l'autorité ecclésiastique n'a qu'à vérifier son exécution.

Le fait que vous me re-confirmiez ici-même votre appartenance à l'Église de France ne fait qu'appuyer cette hétérodoxie. Ainsi, dans ce cas précis, nul besoin d'une quelconque déclaration, puisque vous êtes frappée d'excommunication latae sententia. Comme le précise le Droit Canon, qui est extrêmement clair, cette peine s'applique automatiquement dès la commission du délit. Une inscription à l'Index a de l'intérêt pour le suivi et pour une bonne information des clercs, mais n'est pas obligatoire pour valider votre statut.

Maintenant, dîtes m'en un peu plus. Pourquoi, si vous appartenez à une autre Église, vouloir faire valoir un baptême aristotélicien romain ? Ne serait-ce pas une trahison vis à vis de votre engagement à l'Église Universelle ? Y avez-vous des intérêts particuliers, autres que spirituels ? Ou bien envisagez-vous de revenir dans le droit chemin ? Je suis fort curieux de votre démarche.
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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[tokai]

Passant par là, elle crut voir une âme en peine...

le bonjour ma sœur, permettez moi de vous demander ou habitez vous in gratibus?
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[Ceriera]

L’âme de la brune n’est en rien en peine. Elle se porte à merveille. Elle n’a aucune ambition particulière non plus. Elle écoute les explications du cardinal : excommuniée « de fait ». Ça manque un peu de panache, mais soit.

– Bien bien. Merci pour vos explications.
Je souhaitais simplement la clarté, comme je vous ai dit. Je ne souhaite pas faire valoir mon baptême. Il a été fait, et quoi qu’en pense l’Église et ses registres, je le suis et je le reste.
Quant au droit chemin, je ne l’ai jamais quitté.

C’est un sourire tranquille qu’elle lui adresse. À l’aise dans ses poulaines, sans rancœur aucune. Par contre, elle a la confirmation de ce qu’elle tendait à oublier, depuis des années à fréquenter des fidèles de base, qui ont une belle foi. L’institution, elle, reste rigide. Dommage.

Une troisième personne se joint à la discussion, elle la salue.

– Bonjorn.
À Foix. Au pied des montagnes, tout au sud du royaume de France, là où les galets de l’Ariège roulent dans l’accent du peuple.

Ça se voit tant que ça qu’elle est amoureuse de son bled ?
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[Adelene]

Puisqu'il faut considérer que l'Église Aristotélicienne Romaine et l'Église Universelle ne sont pas sur le même chemin, alors si vous avez été baptisée initialement selon les rites aristotéliciens romains, et que désormais vous répondez aux principes d'une autre église, alors il faut bien admettre que votre chemin a connu une forme de virage, pour le dire d'une autre façon.

D'ailleurs, vous piquez ma curiosité. L'Église Universelle reconnaît-elle les rites romaines ? Votre baptême aristotélicien que vous évoquez, est-il reconnu par votre religion ?

Se tournant, il ne fut presque pas surpris de voir Tokai qui débarquait toujours comme un cheveu sur la soupe... Enfin, plutôt comme un poil dans le bouillon...

Tien tiens Tokai, vous ici... Cela faisait longtemps. Permettez que je finisse cet entretien. Je sais que vous êtes à cheval sur la politesse, et j'imagine bien que vous n'oseriez pas vous imposer au milieu de deux personnes qui discutent sans vous avoir conviée à ce sujet de discussion. Vous n'êtes pas ce genre de personne, à faire preuve d'autant d'indiscrétion, et à couper la parole. Vos valeurs et vos principes vous précèdent.

Puis il lui désigna un banc.

Voyez là-bas, s'il faut reposer votre vieille carcasse, vous serez très à l'aise, en attendant que nous finissions.
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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[tokai]

Souriant à la Dame...

Je me nomme Tokai, enchantée, moi je suis de Sancerre le pays du vin...ou l'on fait principalement du bois et encore du bois...Si vous passez dans le coin , n'hésitez pas à venir dire bonjour, meme si je ne roule pas les R quand je parle...dit elle en riant

Puis se tournant vers son idole de toujours...

Depuis plusieurs décennies, je suis au service de la paroisse de Sancerre. J’y ai consacré mes années, mes forces et mes prières, dans une foi inébranlable en Dieu et un amour profond pour les âmes qui franchissent les portes de cette église. Cependant, le temps a laissé son empreinte sur mon corps, et, aujourd’hui, mes rhumatismes me rappellent à chaque instant que je ne suis plus jeune. C’est avec une certaine résignation, mais aussi un soupçon d’espoir, que je m’adresse à vous, chers paroissiens, dans l’espoir de trouver un peu de confort dans mon rôle de curé.

L’église de Sancerre est un joyau architectural. Ses pierres anciennes témoignent de l’histoire et de la foi des générations passées. Mais comme toute construction élevée par l’homme, elle subit l’usure du temps. Cela inclut, hélas, le mobilier. Mon banc, en particulier, est devenu un véritable calvaire. Ce pauvre bois, rongé par l’humidité et envahi par la mousse, n’est plus qu’une ombre de lui-même. Il grince sous le moindre mouvement et, lorsque je m’y assieds, c’est comme si mes rhumatismes trouvaient un terrain fertile pour s’exprimer pleinement. Les douleurs s’insinuent dans mon dos et mes jambes, rendant chaque instant passé sur ce banc une épreuve.

Je ne me plains pas facilement, mais il est important de réaliser que le confort physique peut aussi influencer la qualité de notre service spirituel. Lorsque je prêche, c’est debout que je porte la parole de Dieu, mais une grande partie de mon temps est passé à préparer les offices, à prier en silence ou à réfléchir dans la quiétude de cette église. Si, à chaque instant, je suis rappelée à ma condition physique par un inconfort constant, cela pèse sur ma capacité à me concentrer et à me consacrer pleinement à mes tâches.

Un fauteuil, me direz-vous, peut sembler un caprice. Mais laissez-moi vous assurer qu’il s’agit bien davantage d’une nécessité. Un fauteuil bien conçu, adapté à mes besoins, pourrait être une petite révolution pour ma vie quotidienne. Non seulement il offrirait un répit à mes articulations douloureuses, mais il symboliserait aussi une attention, une bienveillance envers une servante de Dieu qui, malgré son âge avancé, cherche encore à donner tout ce qu’elle peut pour sa communauté.

Imaginez un fauteuil simple mais confortable, placé près de l’autel ou dans un recoin de la sacristie. Imaginez-moi, le soir, m’asseyant là, un livre de prières entre les mains, enveloppée dans la quiétude du lieu, méditant sur les écritures et priant pour chacun de vous. Cela n’enlèverait rien à la solennité de l’église. Au contraire, cela rappellerait que même ceux qui consacrent leur vie au service des autres ont besoin, parfois, de ce petit geste de soutien.

Je me suis longuement interrogée sur la manière de formuler cette demande. Je ne voudrais pas que l’on pense que je suis ingrate ou exigeante. Ce que je recherche, c’est une solution qui pourrait aussi bénéficier à ceux qui viendront après moi. Car, après tout, je ne suis pas la première curée à ressentir les effets du vieillissement, et je ne serai pas la dernière. Ce fauteuil pourrait devenir une sorte d’héritage, un objet qui porte en lui une histoire de sollicitude et d’attention à l’humain.

Pourtant, je comprends que l’église a d’autres priorités. Les travaux de rénovation, l’entretien des vitraux, les activités communautaires… Tout cela demande des ressources, et je ne voudrais pas en distraire outre mesure. Mais peut-être, ensemble, pourrions-nous trouver une solution. Une collecte modeste, une donation discrète… Je suis persuadée qu’avec un peu de bonne volonté, ce projet pourrait se réaliser sans peser sur les finances de la paroisse.

Enfin, permettez-moi de conclure en rappelant que le confort matériel, bien qu’important, ne doit jamais être une fin en soi. Mon vœu le plus cher est de continuer à servir cette communauté avec dévouement, en acceptant les limites de mon corps mais en cherchant à les soulager lorsque cela est possible. Un fauteuil ne m’empêcherait pas de ressentir la présence de Dieu ni de me rappeler que mon rôle est celui d’une servante. Il serait simplement une petite lumière de compassion dans un quotidien parfois assombri par les douleurs de l’âge.

Je vous remercie de m’avoir écoutée et de considérer ma demande avec indulgence. Que Dieu vous bénisse tous pour votre générosité et votre compréhension.
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